Harley Quinn and the Birds of Prey, par Amanda Conner & Jimmy Palmiotti
Un article de PRESENCEVO : DC Comics
VF : Urban Comics
Ce tome contient une histoire complète qui nécessite une petite connaissance du personnage pour pouvoir en apprécier tous les détails. Il regroupe les 4 épisodes de la minisérie, initialement publiés en 2020, coécrits par Jimmy Palmiotti & Amanda Conner, dessinés et encrés par cette dernière, avec une mise en couleurs réalisée par Paul Mounts (épisode 1) puis par Alex Sinclair pour les épisodes 2 à 4. Conner a également réalisé les couvertures. Les couvertures variantes ont été réalisées par Derrick Chew (superbe dans le genre affiche pour film d’action dans une veine réaliste), Art Adams (imparable avec un dessin très comics), Ian MacDonald, Terry & Rachel Dodson. Il contient également une histoire courte de 8 pages, en noir, blanc et rouge, écrite par Palmiotti & Conner, et dessinée par Chad Hardin.
Sur une plage paradisiaque, Harley Quinn est en train de se dorer au soleil en dégustant une grappe de raisin, avec Pamela Isley, allongée à ses côtés, et Red Tool tenant la grappe de raisin. Ce dernier déclare qu’il a soif. Superman apparaît avec un plateau sur lequel se trouvent des rafraîchissements. Ayant accompli la volonté de Harley, il lui demande de dire où elles détiennent Jimmy Olsen. Harley va pour reprendre quelques grains sur la grappe, mais ils ont comme une odeur de fromage. Elle se réveille dans son petit immeuble de Coney Island, sur son lit, avec sept autres personnes, le pied de l’une d’elle étant sous sa narine. Elle se lève discrètement sans réveiller personne en tenant toujours Bernie son castor en peluche, dans ses bras. Elle monte sur le toit en terrasse pour profiter de l’air de la nuit. Elle voit la fumée d’un incendie au loin, et Power Girl passe la saluer avec des sacs de nourriture pour chat dans les bras. Harley se jette dans ses bras, lui demande ce qu’elle fait avec autant de nourriture pour chat dans les bras, et lui dit qu’elle a besoin d’une faveur. Elle souhaite que Kara lui fasse des diamants avec des morceaux de charbon pressurisés dans ses mains, parce qu’elle doit payer des créanciers, et qu’ainsi ça lui évitera de commettre des crimes pour disposer de l’argent. Sans surprise, Kara n’accède pas à sa demande.
En fait tout a commencé il y a quelques semaines quand Pamela et Harley passait des vacances en amoureuses sur une minuscule île avec un unique cocotier. Égale à elle-même, Harley avait fait exprès de ne pas jeter l’ancre du bateau pour qu’il soit emporté par l’océan, et qu’elles passent ainsi plus de temps toutes seules en amoureuses. Étrangement, Pamela l’avait mal pris, surtout en découvrant que son amante s’était goinfrée en dévorant toutes les maigres provisions. Cette situation avait été de courte durée, car Sy Borgman et Zena étaient venus les chercher en hélicoptère. De retour à New York, Pamela avait pris ses distances avec la fofolle. Pendant leur absence, le cabinet de prêts Defeo était venu réclamer ses traites et ses nervis avaient passé Big Tony à tabac pour bien montrer l’obligation de payer les traites en retard. Puis ils avaient mis le feu à l’hôtel, obligeant Harley à abriter tous ses amis qui y étaient logés. Kara ayant refusé, il ne reste plus à Harley qu’à aller rendre visite à Big Tony à l’hôpital, puis à mettre à exécution un plan devant lui rapporter beaucoup d’argent, de quoi éponger ses dettes.
En 2013, l’éditeur DC Comics lance une nouvelle série HARLEY QUINN en la confiant à Amanda Conner & Jimmy Palmiotti. En 2016, il relance sa ligne de comics dans une opération appelée Rebirth, et c’est à nouveau le même duo de coscénaristes qui écrit sa nouvelle série. Ensemble, ils ont coécrit une centaine d’épisodes avec ce personnage. Du coup, le lecteur régulier a déjà une petite idée de l’approche du personnage qu’il va trouver. Son intérêt augmente encore un peu en ayant conscience qu’Amanda Conner dessine elle-même cette histoire. Effectivement, il retrouve bien les éléments développés par le couple de créateurs dans la série mensuelle : son petit immeuble à Coney Island, la catapulte pour se rendre à Manhattan, Bernie son castor en peluche en fort mauvais état, le gang des Harley (Antonia Moore, Carlita Alvarez, Erica Zhang, Harvey Quinn, Shona Choudhury), Sy Borgman et Zena, sans oublier son gérant Big Tony, Egg-Fu, et sa relation avec Pamela Isley. S’il a lu les séries mensuelles, le lecteur éprouve la sensation de revenir à la maison, sinon il est possible qu’il s’interroge sur certains de ces éléments souvent très décalés et bizarres (par exemple la peluche à moitié brûlée qui converse avec Harley). Dans le premier cas, il se demande alors l’intérêt de publier cette histoire dans la branche Black Label. Au bout de quelques séquences, il ressent le fait que l’histoire se déroule de manière plus fluide, et que les auteurs peuvent mettre en scène la personnalité du personnage, sans filtre, sans avoir à se soucier du langage ou de la moralité de certaines actions. Elle apparaît beaucoup plus cohérente et consistante que dans la série mensuelle, sans effet de dilution.
Dans un premier temps, le lecteur peut se dire que les coscénaristes choisissent l’option de facilité pour Harley Quinn : jeune femme de moins de 30 ans, irresponsable, avec une compréhension de la réalité bien faussée, à la fois trop mignonne pour être vraie (avec ses petits chats, sa peluche, ses amies, ses élans du cœur) et trop criminelle pour pouvoir être laissée en liberté ou tolérée par les superhéros. En outre, l’artiste s’en donne à cœur joie pour les expressions de visage et les poses un peu théâtrales.
Petit à petit, il devient difficile de résister à cette personne entière, avec des émotions honnêtes, des réactions de gamine, aussi bien quand elle montre son attachement émotionnel, que quand elle s’en prend physiquement à un ennemi. Ça donne lieu à des scènes totalement schizophréniques allant de Harley se jetant dans les bras de Kara l’expression d’un élan du cœur authentique, et quelques pages plus loin elle assassine un agresseur en lui enfonçant un crayon noir dans chaque oreille. Elle peut aussi bien être câlinée par Pamela que physiquement torturée par Joker qui entaille sa peau avec un couteau. Là non plus, la dessinatrice ne fait pas les choses à moitié et dose savamment ses dessins entre simplification comique et représentation réaliste, faisant que le lecteur ne puisse éprouver aucun doute sur le sadisme cruel de Joker pour son ancienne amante. Là aussi, le choix du Black Label fait sens pour pouvoir montrer franchement de tels actes, même sans tomber dans le gore, chose qui n’aurait pas été possible dans la série mensuelle, plus tout public.
Dans l’horizon d’attente du lecteur, figure également des situations loufoques et énormes, reflétant le comportement de l’héroïne. Il en a rapidement pour son content, car les coscénaristes se sont visiblement bien amusés à créer et à imaginer des événements improbables : un nervi mourant en tombant le crâne contre une batte de baseball hérissée de clous de charpentier, Renée Montoya qui aide Harley à attacher son soutien-gorge, Harley qui a fait exploser les toilettes, Alfred Pennyworth qui s’occupe de Bernie, Oswald Cobblepot qui se retrouve avec le caleçon sur les chevilles en faisant face à Batgirl, Huntress, Montoya, Red Tool et quelques autres, etc. Un peu plus marqué que dans la série mensuelle, Harley aime bien l’humour en dessous de la ceinture et l’humour scatologique : si le lecteur y est allergique, il ne tiendra pas bien longtemps dans ces épisodes. En particulier, elle aime bien les sous-entendus d’ordre sexuel avec Kara et Renée, et elle utilise souvent son castor avec un double sens, en anglais ce mot pouvant désigner le sexe féminin. Pour les lecteurs peu familiers du personnage, cet aspect de la personnalité de Harley fait sens, avec ses réactions régulières d’adolescente provocatrice.
L’entrain des auteurs est rapidement communicatif, et le lecteur ressent que Harley doit beaucoup au caractère d’Amanda qui peut ainsi laisser aller sa propre personnalité en profitant de la liberté que peu donner un tel personnage. Le lecteur est vite sous le charme innocent et malsain de Harley et il accepte facilement la structure du scénario dans lequel Harley Quinn va rencontrer fort opportunément plusieurs superhéroïnes en activité à Gotham. Il trouve plutôt élégant qu’elle ne se retrouve pas face à Batman, mais qu’elle puisse croiser le chemin de plusieurs personnages rattachés à sa mythologie. C’est légitime et logique car l’adversaire naturel de cette dame a les cheveux verts et aime bien porter des vêtements à dominante violet. Alors que les péripéties se succèdent rapidement, avec des dialogues apportant de la consistance aux personnages et aux événements sans devenir envahissants, cette jeune femme frappadingue acquiert une épaisseur psychologique inattendue, une partie de son comportement étant l’expression d’un syndrome de stress post traumatique, son passé de psychologue étant même évoqué avec pertinence.
Franchement, une histoire de Harley Quinn avec le sceau Black Label, réalisée par les auteurs de sa série mensuelle, il y a de quoi s’interroger sur le pourquoi. Rapidement à la lecture, l’intention apparaît : Amanda Conner & Jimmy Palmiotti bénéficient d’une plus grande liberté de ton et ils s’en servent pour aller plus loin dans la provocation pour étoffer leur personnage. Il est visible que les deux auteurs sont très investis dans le personnage et dans le récit, et c’est un régal de découvrir les planches soignées d’Amanda Conner, avec sa touche comique et fantasque inimitable.
Bien que très fan d’Amanda Conner et client de ses tandems avec Jim Palmiotti, j’ai été très déçu par ce comics. Tout d’abord parce que, comme le film, les Birds of Prey ne jouent que les utilités. Parce que Cassandra Cain, bien que plus fidèle au personnage traditionnel, regarde Harley tuer sans sourciller. Parce que les éléments vulgaires (je ne dirais surement pas matures !) n’apportent selon moi pas grand chose à l’histoire et que la VF atténue encore cette vulgarité (Un « F*ck » devient « Flûte », exigence d’Urban ?) Parce que, bien que « Black Label », le comics prend soin d’éviter toute nudité inconvenante (Traumatisme de Batman: Damned et de la Bat-b*te ?) Parce que LOBO’S BACK était plus transgressif il y a des dizaines d’années.
Mon avis perso : un comic book mignon mais plombé par un titre et un label qui trompent sur son contenu et son ton.
Présence lit tout en VO, donc déjà il n’a pas du subir la VF édulcorée^^
Mais pareil moi ces comics ne me font pas envie pour leur gros nawak comique et la « deadpoolisation » de Harley Quinn.
Ce perso existe depuis les années 90 dans le dessin animé Batman, et pour je ne sais quelle raison elle est récemment devenue ultra populaire il y a à peine quoi…4 ans ? Je sais pas d’où ça sort et pourquoi ils en ont fait une sorte de Deadpool…mais cette nouvelle version populaiure du personnage m’agace.
Je préfère largement l’ancienne.
@Matt
Je serais bien en peine de pouvoir répondre quant aux facteurs de succès de Harley Quinn. En revanche, j’ai pris grand plaisir à retrouver cette version que j’avais déjà aimé lors de la 1ère série écrite par Conner & Palmiotti. Je me souviens de sa toute première série écrite par Karl Kesel de 2000 à 2002, et je n’y trouvais pas mon compte.
La popularité d’Harley? film+ résonnance soudaine avec l’époque dûe à sa relation toxique avec le Joker et son côté LGBT .
Mais en vrai elle a toujours plu , plu au point d’intégrer l’univers DC Canon (création de l’animé) , au point d’obtenir une première série, au point d’intégrer la Suicide Squad (l’animé assaut sur Arkham basé sur le jeu vidéo) etc.. etc…
Relation toxique & LGBT : ça fait très zeitgeist, comme tu le soulignes. 🙂
@JB
J’avais feuilleté ce tome avant de le lire, et j’avais déjà pris conscience que les Birds of Prey ne servaient que de faire-valoir : les bonnes copines.
Les éléments vulgaires : ils étaient déjà présents dans la 1ère série écrite par Conner & Palmiotti, comme une caractéristique du personnage. Du coup ils ne m’ont pas paru superfétatoires, mais normaux pour Harley.
La nudité : c’est une question que je me suis posé. Ayant lu 80% ou 90% de ce qui est sorti en Black Label, j’ai bien remarqué que ce n’est pas du Vertigo, mais un cran en-dessous, et déjà Vertigo ne comprenait que très, très peu de nudité. C’est plutôt les règles implicites des comics américains devant s’accommoder d’un puritanisme sous-jacent. En outre, dans le cas présent, l’attitude de Harley fait que la nudité ne l’aurait pas rendue plus délurée.
Avec tes observations, je comprends que j’ai beaucoup apprécié cette histoire parce qu’elle a permis aux auteurs d’écrire Harley Quinn comme ils le souhaitaient, sans les contraintes implicites de la série DC qu’ils ont réalisée. Pour le lecteur que je suis, c’est une évolution positive (en termes de narration) par rapport à ce que j’avais déjà lu.
Je relève surtout l’absence de nudité parce qu’elle fait l’objet d’un commentaire « méta » lors de la rencontre avec Dieu et le Diable (quelque chose comme « Black Label, remember ? » lorsque Harley s’indigne des nuages qui protègent son intimité.)
Tout le paradoxe de mon commentaire est que je trouve l’histoire sympa ^^ C’est juste qu’elle ne correspondait pas à mes attentes.
Je me souviens très bien de la remarque d’Harley Quinn sur la nudité : un commentaire méta comme tu le soulignes. Suis-je blasé ou cynique ? Peut-être.
Comme tu le rappelles, la réaction médiatique à l’ombre de l’engin de Bruce Wayne a été disproportionnée et a mis fin à toute velléité de nudité dans les publications du Black Label. Je suis généralement sensible à cette forme d’hypocrisie de sous-entendre la nudité, d’en parler et de ne rien montrer, comme si c’était trop subversif, alors même que les comportements et es actes décrits sont très clairs. Ici, j’avais connaissance des règles implicites avant de me lancer dans la lecture. A mon goût, j’ai trouvé que Conner & Palmiotti se montraient tout aussi provoquants sans nudité que si l’on avait pu voir les tétons et la toison pubienne de Harley : ça ne m’aurait rien apporté, parce qu’il est déjà clair que ça n’aurait rien changé à son comportement, et qu’elle aurait été tout aussi à l’aise. Voire, elle en aurait encore rajouté pour essayer de faire rougir dieu et le diable. 😀
J’ai trouvé ce récit très sympa (et beaucoup plus car il y a affinité 🙂 ) parce que je n’ai pas senti de retenue de la part des auteurs, et que j’ai eu la sensation qu’Amanda Conner pouvait faire la fofolle à sa guise au travers d’Harley.
Je dois t’avouer que je n’étais pas chaud pour voir Harley en tenue d’Eve non plus (ce que le costume d’Harlequin me manque…) La référence au label est-elle une critique des auteur/autrice sur la politique timide de DC Comics ?
Je ne sais pas pour la référence au Black Label : il me semble surtout que ce sont les auteurs qui brise el quatrième mur, rendant explicite une spécification implicite.
PS : merci pour ta review et ton éclairage sur ce comics !
Il y a autant de lectures d’une œuvre qu’il y a de lecteurs, et je te remercie pour tes observations car elles m’ont permis de bénéficier d’une autre lecture que je n’aurais pas pu faire seul, ce qui est enrichissant.
Bonjour Présence,
Matt a parfaitement résumé mon intérêt pour ce personnage deadpoolisation » de Harley Quinn…Je sais pas d’où ça sort et pourquoi ils en ont fait une sorte de Deadpool…mais cette nouvelle version populaire du personnage m’agace
J’ai bien essayé de lire du Harley Quinn, je n’y arrive pas, Je trouve cela sans réel intérêt voire navrant. Comme Deadpool le relatif succès des ce type de personnage me dépasse ou alors je suis trop vieux pour ces conneries.
L’hyper sexualisation du personnage me dérange également. Par contre je suis intéressé par son histoire avec Poison Ivy, si c’est bien écrit.
De même pour les films sur ou avec Harley Quinn : je ne suis même pas allé au bout de celui que j’ai du tenter de voir. Pauvre Margot Robbie, avec un tel potentiel, elle mérite mieux que cela.
Merci pour cet article, fort bien écrit, mais qui ne m’a pas convaincu. L’argument DC Black Label aurait pu me faire basculer du côté de la foldingue, mais à la lecture des échanges et de ta prose, cela reste quand même très soft. Donc non.
Le dernier récit que j’ai apprécié sur Harley Quinn c’est la version de Mariko Tamaki (excellente scénariste), dessinée par Steve Pugh : HARLEY QUINN BREAKING GLASS
Harley Quinn: Brzaking glass : publié dans la collection de récits complets pour adolescents ou peut-être YA (young adults) de DC Comic, une branche éditoriale sur laquelle j’ai fait l’impasse (pour l’instant), même si j’aime beaucoup la scénariste qu Bruce m’a fait découvrir avec This one summer / Cet été-là, et tout autant Steve Pugh que je suis depuis ses épisodes de la série Grim Jack de John Ostrander. Vil tentateur. 🙂
Comme tu l’énumères, il y plusieurs versions de Harley Quinn, ente celle de Bruce Timm & Paul Dini (Mad Love, et la série animée), celle de Karl Kesel & Terry Dodson, celle de Conner & Pamiotti, celle de Marot Robbie, de Tamaki & Pugh, etc. Il se trouve que cette version-ci me convient bien.
THIS ONE SUMMER : une référence.
J’aime aussi son SUPERGIRL BEING SUPER, LAURA DEAN KEEPS BREAKING UP WITH ME (MES RUPTURES AVEC DEAN). Les quelques SHE-HULK que j’ai lu était très intéressant
Je vois que nous avons des goûts en commun :
http://www.brucetringale.com/merveilleusement-ordinaire-supergirl-de-joelle-jones/
http://www.brucetringale.com/victime-she-hulk-1/
Mariko Tamaki, Tilly Walden : des scénaristes qui me parlent, que je suis et qui m’intéressent énormément.
D’ailleurs le CLEMENTINE de Tillie Walden qui se passe dans l’univers de WALKING DEAD est un des comics que j’attends le plus cette année. Et j’ai son SUR LA ROUTE DE WEST comme article à faire pour le blog.
Je guette ton article sur Sur la route de West, car j’ai déjà entendu parler de Tilly Walden sans en avoir lu.
Sur Tillie WALDEN, 2 articles de ma part dans TOP COMICS :
https://topcomics.fr/j-adore-ce-passage-avis-critique-review-les-belles-amours-adolescentes-de-tillie-walden
https://topcomics.fr/dans-un-rayon-de-soleil-un-monde-sans-hommes-mais-pas-sans-amour-avis
Je n’avais pas intégré la rédaction de Top Comics pour SPINNING qui fut mon premier Tillie Walden.
Merci. Je m’y rends de ce pas.
Dans le DA (dessin animé) de Batman je la trouvais chouette. Dans MAD LOVE aussi, ou quelques épisodes avec Poison Ivy, ou même des trucs « jeunesse » de type BATMAN ADVENTURES (plus sympa que ça en a l’air. Si ça vise un public plus jeune, ça ne les prend pas pour des cons. Il y a en tous cas des récits qui font plus adultes que certaines conneries deadpooliennes.)
J’aimais bien le perso en mode « femme malade » qui entretient une relation toxique avec le Joker.
Mais en super vilain délurée comique qui fait n’importe quoi et qui est censée être juste drôle…beh…ça n’a pas trop d’intérêt.
Les épisodes du DA restent mes références sur le personnage.
Je comprends mieux à quelle version tu es attachée. C’est marrant parce qu’ici elle reste une femme fatale, mais dans un autre registre, celui de la femme-enfant, ce qui est peut-être plus pervers.
Bah je ne la voyais pas spécalement comme un personnage sexy justement.
Pas autant que d’autres. Plus un perso comique, mais qui a besoin d’être un peu secondaire, pas en tête d’affiche. Sinon ça devient lourd.
Elle fonctionne mieux en duo, avec Joker ou même Poison Ivy, pour montrer ses dépendances affectives et ses troubles.
Je ne trouve pas qu’elle fonctionne vraiment en superstar comique. Ses troubles en faisaient presque un clown triste en fait.
J’ai failli prendre ce bouquin pour ma fille, puisqu’elle est la seule fan de cette itération d’Harley…
Pour moi, ce genre de BD , c’est comme aller voir un groupe de reprise des Beatles, c’est juste pas ceux que je connaissais. et quand on enlève l’affect, il ne reste plus rien qu’une pantalonnade vulgos avec humour Méta à la Deadpool si en vogue de nos jours.
quand on me dit que c’est Cassandra Cain sur la cou’ en train de siroter son jus avec son hoodie à oreilles… je repose déjà l’objet…
l’humour méta actuel, je ne le supporte pas, la vie? on s’en fout… la cohérence? on s’en fout, la vraisemblance? on s’en fout encore….
Comme tu l’évoquais, la continuité chez DC Comics, c’est irréparable depuis l’opération New 52. Du coup, j’ai abandonné tout espoir de cohérence dans cet univers partagé.
La vraisemblance : je comprends bien que c’est une affaire de degré, mais ce n’est pas ce que je recherche dans un récit de superhéros où une piqûre d’araignée radioactive donne des superpouvoirs.
La vie : pour ma sensibilité, il y en a ici. Harley vit comme elle l’entend, entretient des amitiés singulières avec des personnes qui ne lui ressemblent pas, et prend beaucoup de plaisir en appréciant ce qu’elle a. Je trouve l’entrain de ses aventures très communicatifs, et son comportement irresponsable m’apporte un souffle d’évasion par rapport à mon quotidien plus adulte et responsable.
C’est drôle de lire Présence sur Harley Quinn, deux personnalités que j’aurais jamais liées !
Question : depuis quand Harley est amie avec Cassandra, Dinah et Helena ?? Mis à part dans le film, je n’ai pas souvenir qu’elles soient grandes copines… Bon, je ne suis pas le personnage de près, loin de là, mais j’en étais restée à sa relation avec Pamela. Les birds of prey pour moi c’est avant tout la famille de Barbara Gordon… Je m’y perds…
ils ont remodelé les BoP depuis le film en calquant leurs effectifs dessus… donc exit Barbara… rien qu’écrire cette phrase m’a fait mal… ^^
Mais c’est nul !! Donc on est sur un produit fait pour les amateurs du film avant tout, non ?
A ceci près que je n’ai pas vu le film. Je suis venu pour les auteurs, Jimmy Palmiotti que je suis régulièrement depuis son tandem avec Justin Gray sur la série Jonah Hex, et Amanda Conner que je suis pour ses dessins, car j’aime beaucoup l’expressivité un peu enfantine de ses personnages.
le dessin de Conner est le seul argument qui pourrait me faire acquérir le truc…POur Palmiotti, il est capable du meilleur comme du pire…
Je le reconnais bien volontiers : Palmiotti est irrégulier, mais j’ai fini par ressentir une forme d’affection pour sa façon d’écrire (des cartouches de texte très denses), son côté pas bégueule qui accepte l’existence de la vulgarité comme faisant partie de l’être humain, sa préférence pour l’artisanat, plutôt que pour la production industrielle (son choix de carrière par comparaison à celui de son ancien associé Joe Quesada).
Présence sur Harley Quinn : je suis déjà coupable de l’article sur la série de 2013 :
http://www.brucetringale.com/une-incarnation-a-la-hauteur-de-la-demesure-du-personnage/
« Sur une plage paradisiaque, Harley Quinn est en train de se dorer au soleil en dégustant une grappe de raisin »
J’espère pour elle qu’elle a pris une crème solaire avec un fort indice de protection…Blanche comme elle est, et si ce n’est pas le cas, elle risque d’avoir de gros problèmes.
Les humains n’ont pas la chance d’avoir, comme moi, une jolie peau argentée qui résiste à toutes épreuves. 😀😀😀.
Alors je ne suis pas du tout…mais alors pas du tout friand de ce type de comics😩.
L’humour loufoque en dessous de la ceinture et scatologique ce n’est pas du tout mon truc.
Les dessins cartoony et la colorisation criarde n’arrangent pas les choses
Sinon un grand merci de m’avoir mis en garde sur le fait que cette mini-série n’a peut-être pas sa place dans la ligne éditoriale BLACK LABEL…j’aurais pu, sur un malentendu, acheter cet Album.
D’autre part je te remercie aussi de m’avoir appris que Castor a un double sens et qu’en anglais ce mot peut aussi désigner le sexe féminin.
Je ferai gaffe à ne pas l’employer devant une femme lorsque j’irai dans un pays anglophone.
Je ne veux pas paraître pour un goujat.😇
L’absence de BO: j’aime bien aussi le silence. Comme disais Miles DAVIS « La véritable musique est le silence et toutes les notes ne font qu’encadrer ce silence »
Castor / Beaver : j’avais lu cette explication dans Le breakfast du champion, de Kurt Vonnegut.
C’est Présence qui a prononcé le mot Femme Enfant qui est à l’inverse à mon sens d’une Femme Fatale.
J’ai lu cette histoire. C’est bas du front, immature et volontairement vulgaire. Palmiotti sature effectivement ses cartouches de texte et pour moi c’est plus que pénible.
C’est bien du comics qui sent le fromage de grande consommation en se donnant des apparences matures. Plus pour moi.
Bas du front, immature et volontairement vulgaire : c’est à nouveau tout à l’honneur de ta tolérance, de faire figurer un tel produit sur ton blog.
Mille mercis, Présence !
Voilà un article qui ne me donne pas envie du tout et ménage donc mes finances !
Je partage un peu le sentiment de Matt sur la « deapoolisation » d’Harley Quinn.
Ce que j’ai encore du mal à formuler, c’est pourquoi la dérision et la violence gratuite du Lobo de Giffen me font rire quand d’autres comics semblant explorer la même veine me laissent indifférent.
Je suis impressionné : je n’avais jamais imaginé pouvoir ainsi faire l’unanimité sur ce comics. 😀
Pour le moment, je n’ai lu qu’un seul Harley Quinn (je ne parle pas des Sirènes de Gotham), celui qui commence avec un dessinateur par planche, quand elle hérite de son immeuble, et j’avais vraiment aimé. Tout en sachant que j’aime beaucoup le trait de Amanda Conner, tu me donnes très envie d’essayer ! Je note ça dans un coin, Présence, car j’adore ce délire et cette légèreté au milieu de choses atroces (un peu comme Top 10 finalement…).
MAD LOVE de Dini et Bruce Timm!
il le faut…. c’est vital! ^^
Ok ok c’est noté…
Le Harley Quinn que tu évoques est celui qui dispose d’un commentaire sur le site :
http://www.brucetringale.com/une-incarnation-a-la-hauteur-de-la-demesure-du-personnage/
J’ai trouvé que Harley Quinn & the birds of Prey, c’est du même tonneau en plus savoureux car Conner & Palmiotti font un bon usage du degré de liberté supplémentaire que permet le Black Label., et c’est dessiné par Conner qui réalise des planches soignées.
Exact, merci pour le rappel, Présence !