Focus : Thor au cinéma
Une saga chantée par Eddy Vanleffe le scalde1ère publication le 4/02/22 – MAJ le 22/07/22
Voilà une fois de plus le nœud gordien qui a été plongé dans l’eau et qui en est devenu depuis impossible à dénouer. Il n’y a objectivement aucune définition objective de ce que peut être une bonne adaptation cinématographique d’une œuvre. Chacune laisse derrière elle son lot de personnes déçues pour une raison ou pour une autre. Ce n’est pas facile et nous en avons un nombre d’exemples édifiants.
Que ce soient les deux versions de DUNE, celle de FONDATION sur Amazon Prime, de THE WITCHER sur Netflix, de GAME OF THRONES sur HBO, toutes ont à la fois eu leur succès, mais aussi leurs détracteurs.
Ce qui tendrait à se populariser, serait le fait que les adaptateurs ne doivent pas forcément tenir compte du matériel d’origine. Pourtant si les uns et les autres ont connu un certain succès immédiat, c’est bien parce que le public a reconnu quelque chose, une richesse et une originalité qui souvent étaient bien présentes dès le départ. Le grand public lui, s’est attaché aux interprétations savoureuses, aux décors splendides et aux effets spéciaux ingénieux transformant le tout en un spectacle effectivement simple et facile à apprécier.
D’aucun serait d’accord qu’une bonne adaptation, pourrait être ce mariage réussi entre une œuvre et un regard. Chacun sait aussi que le mariage, ce sont des concessions!
Le SPIDER-MAN de Sam Raimi faisait l’impasse sur Gwen Stacy et introduisaient des lances-toiles organiques pour des raisons de clarté. Pourtant le découpage, la lumière, la reprise de certains plans iconiques et une dramaturgie faite de dissimulations, en faisait un modèle de cinéma.
Le premier film X-MEN sacrifiait les costumes au profit du cuir, pourtant on sent bien que Bryan Singer a très bien synthétisé le duel Xavier/Magneto et cela en un seul dialogue de trente secondes. Le visage dans l’ombre de Magnus au premier plan tandis que l’on voit la réaction de Xavier au fond est une façon de rendre hommage aux comics d’une manière magistrale.
Mais pourquoi ce soin est-il parti dans la lunette des WC quand il s’agit des derniers films adaptés de comics books?
Avec IRON MAN de Jon Favreau, les adaptations de l’univers Marvel entrent dans une autre dimension. Plus «pop-corn», plus détendue, mais aussi plus fonctionnelle. Le nouveau studio Marvel veut plaire au plus grand nombre avec le fond de catalogue de l’éditeur alors éparpillé entre différents ayants droits comme la FOX ou SONY. Donc c’est opération séduction avec un panachage d’humour, de musiques punchy, d’acteurs intrigants et d’action qui pète la rétine. A ce moment, on ne prend pas le fan de haut, non, non , non! On a besoin de son soutien, de son bouche à oreille et il faut flatter le geek dans le sens du poil. Une caméo de War Machine par ci, des allusions au S.H.I.E.L.D par là…jusqu’à cette scène où Nick Fury vient teaser les Avengers,…Là, ils ont fait exploser les attentes à travers la planète en ouvrant la boite à fantasmes. Qui aurait cru que c’était non seulement possible à ce moment?
On dira ce qu’on voudra depuis, jouer les grincheux, les cinéphiles de Télérama, les prophètes maudits, mais le résultat est un exploit qui a forcé les cadenas d’Hollywood.
Pourtant en 2010, le jeune studio hésite encore… IRON MAN est déjà devenu une valeur sûre, mais Hulk ne séduit pas vraiment sous la direction de Louis Leterrier. Il faut dire que le film a une ambition scénaristique de téléfilm et ne sait pas trop comment jongler entre suite de l’Opus d’Ang Lee et de multiples références à l’ultra populaire série télé.
THOR n’est pas aisé non plus. Jusqu’ici les super héros sur écran n’étaient que des justiciers urbains. Ils obtenaient des pouvoirs et partaient pourrir du malfrat. Simple comme bonjour. Là c’est un Dieu nordique avec un décorum pas évident. Si on rate, ça va tout de suite être un navet.
Et puis Marvel n’a pas encore tranché entre mercenaires qui ont besoin de manger et réalisateurs à la personnalité marquée. Pesant le pour et le contre, Kevin Feige opte pour le surprenant Kenneth Branagh acteur, réalisateur britannique ayant une prédilection pour le théâtre Shakespearien.
THOR-2011
Réalisé par Kenneth Branagh sur un scénario d’Ashley Miller, Zack Stentz et Don Payne, basé sur une histoire écrite par J. Michael Straczynski et Mark Protosevich
Le metteur en scène se laisse tenter par la grosse machine hollywoodienne sans trop d’états d’âme. C’est un professionnel qui compte bien tirer un profit positif de l’expérience. Conscient que la fantasy au cinéma, c’est soit LE SEIGNEUR DES ANNEAUX, soit BARBARIANS, il avance à tâtons préférant se concentrer sur les personnages que sur leur univers. Il va donc faire ce qu’il fait de mieux : un drame shakespearien.
Le film s’ouvre sur une explication mythologique sur le modèle du film de Peter Jackson. On explique alors ce que les Dieux sont une race extra-terrestre très éloignée qui défendent les 9 royaumes. Au cours d’une incursion des Géants de Glaces sur MIdgard (La Terre), les humains les auraient identifiés à leur panthéon, expliquant les similitudes mais aussi les différences entre les figures mythologiques et la réalité du terrain. On peut donc voir très rapidement tout un pan d’Asgard, sa position à travers l’espace, la fonction d’Odin (Anthony Hopkins), celle de Thor (Chris Hemsworth), mais aussi d’Heimdall (Idris Elba) gardien altier et immuable. On nous explique également le rôle du Pont arc-en-ciel (un peu similaire aux booms Tube que Jack Kirby avait créé pour son quatrième monde). Mais attention ce ne sont que des aperçus car l’histoire va commencer.
Thor désormais adulte revient victorieux d’une bataille et fanfaronne auprès de tous. Il est l’héritier glorieux de son père et attend impatiemment de pouvoir lui succéder. Pourtant son frère Loki (Tom Hiddleston), plus avisé et plus discret pourrait lui aussi prétendre au trône. En quelques instants le cinéaste pose les bases de sa dramaturgie. La volonté de plaire au père, l’amertume de la déception, la jalousie fraternelle pourtant enrobée d’affection et de regrets. Le tout va se mélanger comme au théâtre dont le trône royal incarne le principal décor et enjeu au propre comme au figuré. A ce titre le langage ampoulé reprend totalement ses droits.
La bande annonce, un ton solennel.
Suite à une manœuvre sournoise de Loki voulant au départ se divertir et ternir la gloriole de son frère, Thor mène une expédition punitive sur Jotunheim qui s’avérera catastrophique, prouvant à tous, mais surtout aux yeux d’Odin que le jeune homme est indigne de lui succéder. Pour châtiment, il sera exilé sur Terre, privé de sa force et sera condamné à retrouver l’humilité. Une échappatoire cependant: le marteau enchanté ne pourra être de nouveau soulevé par qui s’en trouve digne. Thor errera donc au Kansas, il va rencontrer Jane Foster (Nathalie Portman), le professeur Selvig (Stellan Skarsgard) et Darcy (Kat Dennings) et devoir vivre comme un humain.
De son coté, Loki découvrant les petits secrets d’Odin, va fomenter un plan vengeur et déchaîner sa colère sur son frère. Afin de revenir sur Asgard, Thor devra se retrouver digne du marteau Mjöllnir et rétablir l’équilibre des 9 royaumes, même si pour cela il devra affronter Loki dans un combat fratricide.
Le film fait office souvent de maillon faible au sein du corpus filmique du MCU, pourtant le film regorge de qualité. Même si dès le départ Kevin Feige est un producteur invasif, il a souvent de bonnes intuitions quant aux professionnels à qui il confie la caméra. Ça donne souvent des résultats en demi-teinte artistique, mais pour un rapport qualité/rentabilité des films maximal. Ici la formule tâtonne. Kenneth Branagh n’est pas un perdreau de l’année et ce dernier s’emploie à déjouer un remontage ultérieur sabotant son travail. Le procédé rusé qu’il utilise est de filmer souvent de biais rendant impossible les inserts sans être visibles par exemple.
Pour le reste le réalisateur sait aussi faire profil bas. On voit peu les extérieurs d’Asgard mais la cité ressemblant à de grandes orgues et ses architectures savent donner dans l’hommage discret mais tangible à Jack Kirby, ainsi que les costumes ou les décors aux nombreux zigzags, cercles, sphères et autres motifs chers au créateur de l’œuvre originale. Ce qui a donc paru clinquant pour le grand public, était donc tout à fait prémédité et prévu pour donner vie à une esthétique particulière. Pourtant ce sont les intérieurs qui sont privilégiés, puisque chaque scène semble avoir été prévue comme du théâtre filmé (chose dont va se moquer le troisième opus). Ainsi énormément de la dramaturgie va passer par les dialogues et peu par l’action, ils vont donc être particulièrement soignés. C’est donc avant tout un drame familial où deux fils vont chacun trahir d’une manière leur père par jalousie ou orgueil, afin de prouver leur valeur à ses yeux. Les deux vont alors s’entre-déchirer dans une guerre où amour et haine ne font qu’un, déséquilibrant le cosmos de leur hubris.
Ne voulant pas risquer les moqueries destinées aux séries Z, le réalisateur va donc réduire Jotunheim à une salle de trône de glace dans un décor bleu nuit froid et silencieux. Les menaces sont muettes, lancinantes et là encore plus dans les sous-entendus de Laufey que dans ses actes.
Pourtant la scène d’action du début ne démérite pas. Non le ventre mou va se situer lors du passage sur Terre où passée la scène de récupération du marteau, Thor va errer avec ses amis terriens, se laissant aller à plusieurs plaisanteries destinées à marquer le décalage entre Thor et notre monde. Pourtant, il n’est pas systématiquement la cible des moqueries. Les américains dépassés par l’arrivée de déités chez eux, auront également leur lot de réactions incohérentes. Cela fera donc la balance. D’ailleurs les gags sont écrits et mis en scènes et ne ressemblent pas à des improvisations de stand-up. Si Asgard reste crédible et puissante, on voit déjà la tendance à faire du potache/remplissage. Mais finalement le moment le plus faible du film sera l’incursion du Destructeur dont on serait en droit d’attendre plus d’impact visuel. C’est un robot qui met vaguement des coups de pieds à des bagnoles de flics et qui casse des vitrines de magasins après avoir patiemment attendu qu’ils soient évacués. On ne voudrait tout de même pas qu’Asgard soit assigné au Tribunal international de La Haye.
En conclusion le film reste bien troussé, par cette habile trouvaille qu’est de se faire rencontrer Lee, Kirby et Shakespeare. Grâce à cela, le film tient debout et possède des enjeux intimes solides à défaut de pouvoir vraiment les transformer en spectacle démesuré. Les décors construits donnent quand même aussi plus de présence à chacun des protagonistes. Au niveau du casting, la partie asgardienne est nickel. Chris Hemsworth est fait pour incarner le Dieu du Tonnerre, même si ce premier film lui donne des cils un peu trop appuyés et un brushing un chouia trop exagéré. Loki est parfait, Tom Hiddleston ne restant jamais tout à fait immobile. Tout son corps est sournois, traître et imprévisible. Les trois compagnons sont fidèles aux comics à défaut d’être passionnants. Sif (Jaimie Alexander) est esquissée comme une possible rivale à Jane Foster. Il faut aussi avouer qu’en bien moins de temps d’écran, l’actrice domine totalement le «love interest» de Thor dont le manque d’épaisseur en fait une sorte de gamine tantôt braillarde, tantôt gloussante. C’est simple Même Darcy détient plus de charisme.
La franchise va glisser dès le film choral AVENGERS. Joss Whedon à la barre de cet épineux film impossible à réaliser, doit se faire connecter plusieurs dramaturgies très ardues à faire cohabiter. Science, magie, militaires, espionnage… c’est du TNT pour la suspension de crédulité consentie. Il fait un choix, celui du second degré permanent. Et il faut le doser comme un alchimiste pour ne pas se casser les dents. Manifestement après avoir dépassé le milliard de dollars de recettes au box-office, on peut se dire qu’il a réussi. Néanmoins, il y a un point de bascule. Celui où dans un accès de rage, Hulk détruit Loki. Si cette scène est devenue culte et attendue à chaque visionnage, elle fait aussi rentrer le MCU définitivement dans la bouffonnerie.
THOR LE MONDE DES TENEBRES-2013
Réalisé par Alan Taylor sur un scénario de Don Payne, Robert Rodat, Christopher Markus et Stephen McFeely avec la participation parait-il de Joss Whedon, ainsi que de Chris Hemsworth lui-même.
Le film sort donc dans un contexte un peu particulier. Le Marvel Cinematic Universe n’est pas encore le bulldozer qu’il va devenir. Kenneth Branagh jette l’éponge et le film n’est pas la suite du premier, mais bien d’AVENGERS. Thor n’était pas forcément la franchise sur laquelle le studio voulait miser, mais les enjeux cosmiques à venir en font finalement une franchise viable.
Thor, est donc reparti sur Asgard et doit réparer les méfaits commis par Loki dans les 9 royaumes lui-même emprisonné dans les geôles du palais .A l’insu de tous, les elfes noirs attendent leur heure, profitant d’une faiblesse momentanée d’Odin. Ils cherchent à saisir une force ancestrale qui porte le nom d’Ether. De son coté, lors de ses recherches afin de retrouver Thor, Jane Foster explore les différentes portes entre les dimensions. Par accident, elle tombe sur l’Ether et devient son hôte. Les elfes noirs veulent donc la capturer et lui extraire cette source infinie d’énergie tout en saccageant tout sur leur passage. Après une bataille difficile, Thor n’aura d’autre choix que de faire alliance avec Loki pour sauver la dame de ses pensées.
Kevin Feige appelle à la rescousse Alan Taylor, producteur réalisateur sur GAMES OF THRONES, LA série du moment. L’homme est un mercenaire sans réelle vision et se contente de reprendre celle du premier opus assez fidèlement. Il multiplie également les scènes extérieures donnant plus de corps à Asgard. Son ambition est de faire un film de Science-fantasy mélangeant les références explicites à STAR WARS et LE SEIGNEUR DES ANNEAUX. Le rythme est rapide, sans temps mort reprenant en une seule bobine, les poncifs du voyage du héros. Le scénario comporte d’énormes trous comme celui qui pour obtenir une arme qui aiderait à envahir Asgard, l’armée ennemie attaque Asgard… De quoi ont-ils ont besoin, finalement sinon d’une motivation?
Comme pour le film précédent, la partie terrienne est celle qui peine à intéresser. Le tout étant prétexte à humour stupide comme de voir le professeur Selvig courir tout nu en plein Stonehenge ou le duel de fin ayant ses moments débiles comme par exemple, voir les deux combattants glisser le long de la verrière du Gherkin (Cornichon) de Londres. L’antagoniste lui-même Malekith est totalement transparent. De plus, la fin s’avère brouillonne à souhait avec toutes ces téléportations aléatoires un peu bizarres.
En revanche c’est une version «+» du premier. Plus d’Asgard, plus de Sif, plus des trois guerriers, plus de Heimdall en action et surtout plus de Loki. En fait ce deuxième volet est surtout un «Tom Hiddleton Show» excellent dans tous les registres. Il est absolument délectable de la voir changer de camp au gré du vent tout en restant le véritable «trickster» du film. Il parvient à surprendre et même à émouvoir quand bien même, le script serait plat. Les scènes sont également la plupart du temps fort jolies, avec un travail visuel des plus réussis comme pour ses vaisseaux en forme d’épées géantes rappelant l’énorme glaive que doit porter Mangog dans les comics originaux, le tout dans un film généreux et pas plus stupide que les autres du même registre.
Deuxième film, toujours plus d’emphase.
La chute du film d’ailleurs pourrait nous donner des pistes pour des intrigues ultérieures bien alléchantes. De même Thor s’il est en retrait dans AVENGERS AGE OF ULTRON, subit une épreuve mystique qui l’amène à vouloir récupérer les pierres d’infinité utiles pour la suite.
Ces deux premiers segments avaient malgré leurs défauts, tout autant de fraîcheur que de modestie dans leurs enjeux, nous laissant savourer une vision du folklore nordique encore trop rare à ce moment-là sur grand écran. La saga savait être épique, pleine d’emphase et de traîtrise alors que l’univers promettait encore d’avantage à chaque aperçu.
Mais Thor restait un peu le parent pauvre du mastodonte Marvel. Il fut donc rediscuté de l’avenir de la franchise. Nathalie Porte-manteau (je vous jure que c’est le correcteur, ce n’est pas moi!) abandonna, avouant n’avoir concédé LE MONDE DES TÉNÈBRES que par contrat et affichant clairement un désaveu quant aux rôles de ce genre. (Doit-on lui rappeler YOUR HIGHNESS?)
THOR RAGNAROK-2017
Réalisé par Taika Waititi sur un scénario de Stephany Folsom, Craig Kyle et Christopher Yost
C’est le réalisateur Taika Waititi qui est approché, forçant encore le trait déjà bien amorcé par Joss Whedon ou James Gunn. Celui de l’humour gras. D’un commun accord avec Chris Hemsworth, ils décrétèrent que cet univers n’était pas crédible et devait être traité sous l’angle de la franche parodie.
Les deux films précédents sont donc résumés dans une fausse pièce de théâtre dès les premières minutes du film, dégageant le tout à la poubelle de manière brutale et méprisante. Odin est lui aussi rapidement expédié sans la moindre grandeur, comme si on l’éjectait dans l’EHPAD des Dieux. Si vous aimiez les deux premiers films Thor, on vous le dit tout de suite, vous vous êtes trompés de salle. Les intrigues annoncées avant, sont également bazardées en quelques répliques et lorsqu’au bout de cinq minutes, on a bien fait tabula rasa, on va pouvoir démarrer un tout nouveau Thor.
Ça aurait pu être si bien…. le trailer envoie quand même bien du bois.
Le film va tenter l’adaptation de deux arcs très différents des comics, le RAGNAROK de Walt Simonson et PLANET HULK de Greg Pak. On va donc introduire Walkyrie, Hela, Skurge et le Maître du jeu dans une précipitation assez hallucinante, puisqu’ils débarquent mais sans leurs arches narratives respectives. Tous les acteurs cabotinent et improvisent sur un humour pipi/caca navrant s’adressant au public des RAZMOKETS, tout en sabordant tout enjeu un tant soit peu sérieux. Mention à Jeff Goldblum qui vient détruire ici le reste de sa crédibilité après ENTRE CHIENS ET CHATS.
Le film entier a enclenché la fonction «self-destruct». C’est bien en vain qu’on pourrait attendre le moindre impact du rôle de Skurge incarné par un Karl Urban qui a oublié qu’il s’est un jour mis sous le casque de JUDGE DREDD. Ici il patauge avec joie dans le vomi. Si au moins on passait un instant le stade anal, mais c’est peine perdue. C’est encore plus navrant que MY MOVIE PROJECT. Dès qu’une action pourrait avoir de la gueule, un autre personnage en CGI nommée Korg vient débiter une réplique venant tacler le maigre build-up. Résultat, le film porte très bien son nom, c’est bien le crépuscule des Dieux, mais pas celui de Richard Wagner, non celui de Patrick Sébastien…
Le film inaugure un style très particulier: le film conçu non pas pour ceux qui aiment, mais pour ceux qui détestent l’œuvre originale. C’est bien dommage puisque les scènes à Asgard sont visuellement très réussies avec des plans parfois très picturaux. Le loup Fenris est magnifique et Héla est superbe. Comme dans les premiers volets, c’est l’acte cette fois sur Sakar qui fusille le tout avec son Hulk lui aussi devenu subitement ridicule.
En promotion tout le monde nous explique à quel point, ils ont réussi à faire quelque chose d’un tas de boue. S’auto-congratulant avec une rare suffisance, l’équipe semble avoir trouvé le ton définitif d’un personnage carrément transformé en Obélix dans AVENGERS ENDGAME.
Merci Jack Kirby, Merci Len Wein, John Buscema, Merci Walt Simonson, Merci Michael Avon Oeming, Merci John Michael Straczynski, Merci Oliver Coipel, Merci Mike Grell, Merci Dan Jurgens…
On vous a giclé dessus, on ne dit pas merci Jackie et Michel, non on dit merci Disney!
En BO: THOR THE MIGHTY, THOR THE BRAVE…le vrai quoi!
Oh purée, un Top100… Je ne sais pas si j’y arriverais.
Dans le principe, de films que j’aime bien et que je reverrai avec plaisir ou qui sont importants/marquants pour moi…
1 – Mon nom est personne
2 – Heat
3 – Impitoyable
4 – La Cité de la peur
5 – Les trois frères
6 – Rabbi Jacob
7 – Yi Yi
8 – The Mission ( de Johnnie To, comme Eddy)
9 – Le bon, la brute et le truand
10 – Il était une fois dans l’ouest
11 – Le Parrain
12 – Le Parrain II
13 – Le Parrain III (oui, même le 3)
14 – Kill Bill II (oui, que le 2)
15 – True Romance
16 – Cowboy Bebop – Knockin on Heaven’s Door
17 – Quand Harry rencontre Sally
18 – Princess Bride
19 – Stand by me
20 – Les sept mercenaires (celui de Sturges, of course)
21 – Rio Bravo
22 – Opération Dragon
23 – Tigre et Dragon
24 – Matrix
25 – Raiponce
26 – Conan le Barbare
27 – Terminator II
28 – La Communauté de l’Anneau
29 – Les Deux Tours
30 – Le Retour du Roi
31 – Payback
32 – La Mort aux trousses
33 – Zatoïchi (celui de Kitano)
34 – Love Actually
35 – Infernal Affairs
36 – Mary à tout prix
37 – Gladiator
38 – LA Confidential
39 – Pirates des Caraïbes
40 – Soleil Vert
41 – Il faut sauver le soldat Ryan
42 – Indiana Jones – Les aventuriers de l’Arche Perdue
43 – Blade Runner
44 – La grande évasion
45 – Fight Club
46 – Spy Game
47 – Ocean’s Eleven
48 – Pretty Woman
49 – Margin Call
50 – Leaving Las Vegas
51 – Brokeback Mountain
52 – Pulp Fiction
53 – The Constant Gardener
54 – L’Empire contre-attaque
55 – Harry Potter à l’école des sorciers
56 – John Wick II
57 – Time Out
58 – Bienvenue à Gattaca
59 – Gravity
60 – On connait la chanson
61 – L’Arnaque
62 – Abattoir 5
63 – Les larmes du Tigre Noir
64 – Captain America – Winter Soldier (si, si, c’est du cinéma !)
65 – Les gardiens de la galaxie
66 – Quatre mariages et un enterrement
67 – Highlander
68 – La chèvre
69 – Le diner de cons
69 – Skeleton Man (MA référence ultime du nanar)
70 – Le monde de Narnia – Le Prince Caspian
71 – Les évadés
72 – Explorers
73 – Dodgeball
74 – Rush Hour
75 – Le cinquième élément
76 – La vingt-cinquième heure
77 – Star Trek (2009)
78 – Le baiser mortel du dragon
79 – Guet-apens
80 – La prisonnière du désert
81 – Cry freedom
82 – The Commitments
83 – American Beauty
84 – Crazy Kung Fu
85 – Luke la main froide
86 – Snatch
87 – Aliens, le retour
88 – Borsalino
89 – Les Dix Commandements
90 – La Cité de Dieu
91 – Les délices de Tokyo
92 – Police Academy
93 – Superman
94 – L’Arme fatale
95 – L’Impasse
96 – The Grand Budapest Hotel
97 – L’été de Kikujiro
98 – Munich
99 – L’Enfer du dimanche
100 – Piège de cristal
Ouf ! Bon, c’est une liste très pop-corn, mais pas que… cherchez les « intrus » !
Très bonne liste JP ! Comme toi je pense que je ferais une liste de films que je peux revoir à l’infini, pas forcément des films géniaux que j’ai adorés mais que je n’ai pas envie de revoir pour diverses raisons (deux exemples : MAN ON THE MOON de Milos Forman et CHIENS DE PAILLE de Peckinpah). Dans ma liste, il y aurait BONS BAISERS DE BRUGES (IN BRUGES) et PRINCESS BRIDE mais aussi le DARK KNIGHT et comme JP le second Cap et les Gardiens. Bref, des films que je peux revoir et qui ont un affect personnel.
Par contre plus le temps passe, moins j’ai envie de faire de listes. J’ai tenté, pour mes disques, et c’est impossible, tellement ça change ou tellement les mêmes reviennent.
Il y a autre chose : je viens seulement de voir le METROPOLIS de Fritz Lang, et je pense que n’importe qui de cinéphile devrait le voir. Or, il y a des tas et des tas et des tas de films que je n’ai pas vus et que je veux voir depuis longtemps. Comment savoir alors que je n’ai toujours pas vu CROIX DE FER ni FUNNY GAMES ni RAN ? J’ai trop de lacunes.
Enfin, juste pour parler, je n’ai pas aimé MUNICH ni LA PRISONNIERE DU DESERT.
Sinon, c’est juste maintenant que j’imprime que THOR 3 est écrit par Kyle et Yost qui ont bcp écrit pour NEW XMEN.
Et sévi sur X-Force aussi.
J’ai tenté mais c’est impossible, j’ai déjà 80 films avant l’année 2000 :
King Kong
La fiancé de Frankenstein
L’homme invisible
Casablanca
Vaudou
20000 lieues sous les mers
Godzilla
Les sept samourais
Sueurs froides
Certains l’aiment chaud
La malédiction des pharaons
Le chien des Baskerville
Le masque du démon
Psychose
Les innocents
Jason et les argonautes
La maison du diable
Les 3 visages de la peur
Danse macabre
Le masque de la mort rouge
Pas de printemps pour Marnie
Onibaba
Le bon, la brute, le truand
Operation Peur
Il était une fois dans l’ouest
Goyokin
Vampire lovers
Charlie et la chocolaterie
Dr Jekyll & sister Hyde
Le parrain
Lady Snowblood
Soleil vert
Le parrain 2
Les dents de la mer
Le sabre infernal
Le complot des clans
L’emmurée vivante
Alien
The blues brothers
Elephant man
The Shining
Le loup garou de Londres
Blade Runner
Creepshow
Onimasa, dans l’ombre du loup
The thing
Le marin des mers de Chine
Scarface
Brazil
Oz, un monde extraordinaire
The breakfast club
Aliens
La mouche
Le nom de la rose
Shanghai Express (HK)
Predator
Invasion Los Angeles
L’emprise des ténèbres
Piège de cristal
Qui veut la peau de Roger Rabbit
Les affranchis
L’exorciste 3
La famille Addams
Le silence des agneaux
A toute épreuve
Batman le défi
Dracula (coppola)
Jurassik Park
L’étrange Noel de Mr Jack
Un jour sans fin
Ed Wood
Entretien avec un vampire
Les évadés
Drunken Master 2
L’antre de la folie
Ouvre les yeux
Dark city
Ring
La ligne verte
Sleepy Hollow
Clairement la liste d’un geek ! 🙂
La mienne ressemblerait un peu à ça aussi. Il y aurait quand même quelques films de réals un peu moins connotés, comme MORT A VENISE, MANHATTAN, LITTLE BIG MAN, LA GRANDE BOUFFE, LA DOLCE VITA, du Pagnol, du Chaplin, ce genre de truc. Ce qui est certain c’est que j’adore tous les films de ta liste que je connais déjà.
Je ne connais pas les films que tu mentionnes (enfin Chaplin si. Mais j’avoue que j’aurais aussi pu mettre du Laurel et Hardy mais je mets presque ça dans une catégorie à part, comme les dessins animés. Sinon j’ai 100 films avant l’an 2000 quoi…)
Je pourrais donc presque faire un top 200…mais au bout d’un moment ça devient absurde^^
Top 500
Top 1000 😉
Ouais c’est HARD BOILED
Le film est WTF over the top mais c’est assez jouissif^^
Bah il y a de la Hammer, et aussi du Universal.
Les films sont classés par ordre chronologique. Au début t’as de la Universal, au milieu de la Hammer^^
Et du gothique et un peu de giallo italien
Et du ciné HK
Et US
Et puis je ne connais pas tout. ça pourrait changer si je découvre de nouveaux films.
Je m’étais dit que j’allais me refaire SUSPIRIA pour le réévaluer (j’avais pas vraiment aimé mais je l’ai vu il y a 10 ans environ) mais je ne l’ai pas encore fait.
J’aime beaucoup ta liste.
J’en ai vu presque tous les films et hormis quelques petites exceptions, j’aime tout.
Ta liste fait la part belle à tout ce que j’aime dans le cinéma de genre et que je ne renierai jamais même si mes goûts en matière de cinéma ont à présent également très largement embrassé des cinématographies considérées par certains comme plus « nobles ».
Merci.
Ouais moi les trucs « nobles »…j’imagine que ça n’inclue pas les comédies, les films de kung fu, trop « couillons » pour certains. Mais franchement il y a des films plus nobles que j’ai aimés mais que je n’ai pas envie de revoir non plus, devant lesquels je ne prends pas de plaisir même si je reconnais que l’ambition du film et les sujets abordés sont plus « importants »
Mais à un moment moi j’aime aussi le cinéma pour m’évader et have fun.
Typiquement L’EXORCISTE 3 je l’ai vu récemment. Et je le conseille à tous d’ailleurs !
Faut pas se fier au fait que c’est un « 3 », le 2eme film est ignoré (nul), c’est une suite du premier, et on le comprend même sans trop se souvenir du premier. Suffit de savoir qu’un prêtre est mort à la fin du 1 en voulant exorciser une fillette.
C’est un mélange étrange de policier et de paranormal, bien bizarre et inquiétant.
J’ai un très bon souvenir de ce EXORCISTE LA SUITE de même de DOMINION la préquelle non officielle de Paul Schrader….
Bon pour moi ça n’aurait pas dû devenir une franchise, mais à tout prendre, ces deux films sont très corrects
Je me suis ennuyé devant l’Herétique comme pas possible et le préquelle officielle fait vraiment « light » et limite téléfilm direct to vidéo
Je viens de voir le troisième THOR, RAGNAROK, et j’ai beaucoup aimé. L’humour a fonctionné sur moi, je ne le trouve pas que bas du front du tout. Je ne connais absolument pas le personnage de papier (j’en ai de très vieux souvenirs) donc je te crois sur parole lorsque tu dis que c’est une trahison mais personnellement, des trois films, c’est celui où je me suis le moins ennuyé, le rythme est excellent. Je ne suis donc pas du tout d’accord avec ton avis même si ton analyse du tabula rasa est juste.
je suis seul mais je persiste…^^
Comme je le dis depuis le début des blagues à base d’anus dans le ciel, ça ne me fait pas rire, des méchant qui dansent pour être à la fois cool/menaçant et drôle ça ne marche plus chez moi…
je dernier truc que j’ai vu c’est un extrait de l’animé sur Disney + à priori et le personnage ne sait pas écrire son nom…ils en ont fait un « teubé » … s’il faisaient ça avec Punisher ou Nightwing, vous hurleriez à la mort aussi.. et encore je ne suis pas fan du perso à la bese…
Mais bref, passons, soyons d’accord sur nos désaccords comme dirait le sage… ^^
d’ailleurs curieusement, je viesn de voir un fil qui présente une certain similitude dans l’esprit.
Comme c’est un film HK, je vais contextualsier:
il existe une saga sur un héros à la fois maître en Kung-fu et médecin nommé Wong Fei-Hung, ces films s’intitulent IL ETAIT UNE FOIS EN CHINE, le personnage est joué par Jet Li
Passé le troisième volet de la saga, le réalisateur et l’acteur se sont disputé à propos de l’avenir de la franchise…
le réalisateur a continué avec un autre acteur et Jet li s’est associé au réalisateur Wong Jing le roi de la comédie grasse. il sont accoucher ensemble d’un nouveau film où Jet li reprend son personnage. l’essentiel de l’humour du film est un règlement de compte par rapport à la série normale, rabaissant systématiquement le héros vertueux en rajoutant plein de quiproquos avec des prostitués, puis en ridiculisant la danse du dragon en faisant la danse du coq. si le film s’en tire malgré tout, c’est grâce à des chorégraphes de combat efficaces et l’un des meilleurs combats de fin de la carrière de Jet Li.
dans l’esprit je trouve donc un cousinage avec Thor ragnarok qui lui aussi bénéficie de concepts arts de toute beauté pour un film qui aime faire des blagues potaches assez pénibles.
C’est marrant, le « tu dirais pas ça si c’était Nightwing », on me l’a déjà sorti, en parlant des adaptations du MCU ^^ .
Le truc c’est que pour moi le MCU c’est un univers parallèle, que je distancie des personnages de papier, au même titre que les persos Ultimates ne sont pas les mêmes que ceux de l’univers 616 .
Là où ça me poserait problème, c’est si ça influençait durablement le personnage de papier. On a déjà vu certains personnages changer de look pour suivre le MCU. Généralement, ça ne dure pas, ou au pire, ça modernise le personnage et c’est pas si mal. Si Thor devenait « teubé » comme tu dis, dans les comics, oui là ça me dérangerait.
Pour l’humour, désolée, on n’a pas le même là-dessus, moi j’ai adoré ^^; . Je ne me rappelle pas de l’anus dans le ciel, mais j’avais adoré la tête de Loki quand il retrouve Hulk, la relation entre Thor et Loki, les interactions Hulk/Bruce Banner/Thor aussi. Bref, j’avais passé un très bon moment.
Pour la saga HK dont tu parles, ils ont le droit de faire ça ? Reprendre un personnage d’une saga et s’en moquer ? En terme de droits je veux dire.
Les droits à HK?
connais pas!
Wong Fei-hung est un personnage qui a existé et donc tout le monde peut l’adapter un peu comme ils veulent… Jackie Chan l’a incarné aussi dans LES COMBATS DE MAÎTRE. il parodie d’ailleurs aussi les IL ETAIT UNE FOIS EN CHINE mais avec plus de malice et moins de rage.
Hong Kong la ville magique où ils avaient fait un film pirate sur Nicky Larson appelé MR MUMBLE (revu récemment et bon il est sympa mais fauché quand même…)
Je sors du quatrième film, THOR LOVE AND THUNDER. N’y allez pas, c’est raté. Je suis pourtant bon public, mais là es vannes pas drôles sans cesse (à part celle sur Nick Fury), l’absence d’enjeu réel (on sait très vite comment ça va se finir), la présence constante de la musique des Guns N Roses (achevez-moi), le manque de maturité de Thor, ça ne va effectivement pas dans le bon sens. Heureusement que Christian Bale et son personnage (réussi) sont là ainsi qu’une séquence visuelle assez classique mais qui marche très bien, ça permet de se dire que ce n’est pas complètement naze. C’est dommage car sur le précédent j’ai trouvé l’équilibre entre comédie et film de supers bien mené, là pas du tout. Autre point positif qui m’a sauté au visage très tard, lors de la première scène post générique : aucune référence chrétienne, au contraire, une mise en avant des anciens cultes panthéistes rafraîchissante.
Si même toi, tu n’y as pas trouvé ton compte…
Je n’avais aucune intention de me lancer dans ce bourbier cependant.