Batman : Absolution par JM de Matteis et Brian Ashmore
Un article de BRUCE LITVO : DC
VF Panini Comics
1ère publication le 9/02/22- MAJ le 23/06/24
Paru en 2002 aux Etats-Unis et en 2006 en France chez Panini avec une traduction de Jérémy Manesse, BATMAN : ABSOLUTION est un récit complet de 96 pages indépendant de toute continuité de Batman. Il est donc possible de s’y plonger sans se demander si tout ceci se passe avant, pendant, après une multi-crise infinie et ténébreuse…
Le maître JM de Matteis en assure le scénario et Brian Ashmore les illustrations.
M’accorderez-vous l’absolution ? ça spoilera grave du début à la fin.
Dans cette histoire, Batman retrouve la trace d’une terroriste, Jennifer Blake, ayant visé Wayne Enterprises dix ans plus tôt. Mais pour se faire justice, le Chevalier Noir devra faire face à ses propres contradictions, visiter le Taj Mahal et peut-être remettre en question tout ce qui fait de lui Batman.
9 années de blog ininterrompues, 12 contributeurs, des soirées Nikolavitch et la lecture d’un livre somme sur le chevalier noir ! Et pourtant, je n’avais jamais entendu parlé de cette courte aventure scénarisée par JM de Matteis. Trouvé en brocante à prix honteux, je me dis alors que ce sera une bonne lecture bouche trou parfaite proto dodo.
Comme d’habitude avec De Matteis, il faut se méfier des évidences. Cette centaine de pages, il m’a fallu deux jours pour en venir à bout. Il y a de nombreux passages silencieux (De Matteis en maître du médium se rappelle que la BD est un art visuel et que lorsque l’on met en scène un héros aussi torturé que Batman, nul besoin de jacter en permanence), des dialogues équilibrés mais d’une profondeur, d’une intelligence rarement lus ailleurs.
C’est une histoire qui pourtant ne semble peu appréciée par les Batfans : d’emblée De Matteis se tire une balle dans le pied. Il faut 10 ans à Batman pour retrouver Jennifer Blake ! 10 ans ?
10 ans pour le plus grand détective au monde pour traquer une simple terroriste d’extrême gauche à l’intelligence standard sans super-pouvoirs ni une quelconque association avec l’autre taré aux cheveux verts.
Le lettrage est minuscule et idéal pour évaluer s’il est temps de retourner chez l’opticien.
L’action reste basique(quand il y’en a), beaucoup de coups de poings, quelques batarangs pour le folklore, un grappin et puis c’est tout. Pas de Batmobile, d’ordinateur, de Batcave, d’Alfred et la collection de Robin. Et pour cause, Batman traque Jennifer Blake en Angleterre et puis en Inde en plein jour ! Il souffre même d’insolation, de dysenterie et c’est sa pire ennemie qui va le sauver de la mort !
A partir de là le coeur du lecteur bat plus fort ! Bruce Wayne va t-il s’éprendre de cette soignante qui le soigne avec dévotion pendant de longues semaines, qui l’a démasqué et fait montre d’une sincère repentance ? Nous sommes après tout chez les super-héros, un domaine qui abonde en vilains voire terroristes repentis et qui parfois prennent le leadership d’une équipe quand ce n’est pas d’une nation.
Un léger frisson me parcourt l’échine. Sera-ce encore un récit de rédemption où il suffit d’aller traire les chèvres et donner à manger à de petits enfants pour racheter les centaines de vies fauchées par des bombes anticapitalistes ? Faut-il supporter qu’avec quelques remords et une enfance épouvantable, Jennifer Blake passe du côté des anges avec pour bonus une idylle avec Bruce Wayne ?
Mais le lecteur se rappelle surtout qu’il est chez JM de Matteis, qu’il peut lui faire une confiance aveugle et que tout finira à bon port après un voyage mouvementé. En fait de Batman, ABSOLUTION aurait pu être une histoire du Punisher tant Bruce Wayne y est implacable, déterminé voire impitoyable.
Brian Ashmore lui donne une carrure épaisse, inquiétante mais terriblement humaine. Ce Batman se rapproche même parfois physiquement de celui d’Adam West. Pas de muscles qui menacent d’exploser, de gadgets ou d’armure.
A l’ancienne, Bruce Wayne endosse l’identité d’autres personnages pour mener son enquête. Il montre que sous un masque en cire ne se cache pas Bruce mais Batman. Que cette identité de milliardaire n’est qu’un alibi et que Batman pense vraiment n’exister qu’en terme de chauve-souris vengeresse.
Rien de nouveau sous les ténèbres Ce qui change, c’est l’experience spirituelle que donne De Matteis donne à cette histoire.
Nous sommes en Inde et ce n’est pas par hasard, l’auteur ayant été profondément marqué par l’enseignement du gourou Meher Baba qui refusera de parler durant 50 ans et consacrera sa vie aux plus pauvres.
Batman arrive plein d’arrogance, de colère et sûr de son égo : il traque une meurtrière qu’il déteste intimement et qui a blessé son narcissisme en le faisant passer pour un idiot durant 10 ans.
Sa suffisance va lui faire commettre des erreurs de jugement, manquer des indices, mal identifier des coupables. Comme lors de son run sur SPIDER-MAN où il affrontait le caméléon et dont la saga du clone était finalement l’aboutissement, De Matteis pelle la personnalité de Batman comme un oignon. Jennifer Blake est un serpent qui danse devant lui mais qui ne parvient pas à l’hypnotiser.
Il y a dans cet album une séquence remarquable : alors que la terroriste livre un véritable catalogue -crédible- de ce qui peut mener une femme à la violence armée (maltraitance, abandon, viol et prostitution -la vie de Jennifer Blake, c’est l’enfance de Carnage et Shriek réunis), que chaque page est une tirade dont les avocats de terroristes usent et abusent pour innocenter leurs clients, Batman reste inflexible en ridiculisant en 2 mots et en voix of ce qui se dit.
C’est d’une violence inouïe. Batman n’est plus un être humain mais un esprit de vengeance piégé à son tour dans un haut-lieu spirituel. Sa rage intérieure, son refus compréhensible de ne pas oublier les victimes devant de belles paroles font de lui un monstre. Dans ce duel psychologique entre Batman et Blake, chacun joue un rôle et se sait habité par cette prestation.
Jennifer Blake veut détruire un système injuste et tout casser. Batman veut l’empêcher de tout détruire et que les gravats n’ensevelissent de innocents.
Batman accepte d’être soigné sans être dupe que Blake tente de le manipuler comme elle manipule sa communauté en jouant les mères Teresa.
Ce jeu de manipulation se termine dans le sang, le feu et les flammes lorsque l’on apprend que Les soeurs de la pitié, cette organisation qui vient en aide aux plus pauvres est financé par de l’argent sale. La danse entre Blake et Batman se termine dans le même feu : celui de la purification et du châtiment : héros et vilains sont renvoyés dos à dos. Leurs colères légitimes les a conduits sur un chemin analogue et différent. Nos émotions sont capitalises : elles nous forcent à nous attacher à l’autre, à considérer la vie comme une possession dont le voleur sera châtié.
La pureté de la cause de Batman mène à la mort. L’idéalisme de Jennifer Blake mène à la mort. Le pacifisme des sœurs de la charité les mène également à la mort. De Matteis montre l’enchainement implacable de ces émotions si violentes et non maitrisées qu’elles finissent par détruire coupables et victimes, terroristes et super-héros, décor et esprit.
C’est époustouflant, vibrant, souvent très dérangeant et rappelle à quel point le genre du super-héros permet aussi, parfois, pas toujours et pas assez souvent, de toucher à notre métaphysique, à la construction de notre identité et les mensonges que nous pensons vrais. C’est aussi un incroyable traité d’athéisme où l’homme est son propre dieu et son propre châtiment. Une réédition s’impose. Une histoire majeure de Batman et du médium tout court.
La BO du jour
Bienvenue dans un jeu de dupes
L’opposition entre vengeance et pardon/rédemption est dans mon bingo DeMatteis. C’est un thème que l’on retrouve par exemple dans Spider-Man: Soul of the Hunter (suite de La Dernière Chasse de Kraven), dans son run sur Moon Knight (Scarlet Redemption) ou encore dans son Spectre où l’incarnation de la vengeance divine devient sous son impulsion un rédempteur.
L’homme est son propre Dieu et son propre châtiment : c’est également l’esprit de Supergirl: Wings, un Elseworld où l’héroïne finit par découvrir que ses anges et ses démons ne sont que des émanations de sa personne.
DeMatteis est l’un des rares auteurs à utiliser des thématiques récurrentes sans pour autant me lasser, car il parvient à les présenter sous un jour nouveau (ce que, à mon sens, Starlin échoue à faire, par exemple).
Bonjour JB,
Thème chez DeMatteis également poussé à son paroxysme dans son court run sur Daredevil avec Inferno-Purgatorio-Paradiso.
Excellent story arc, je regrette qu’il n’ait pas écrit davantage sur Daredevil
De MAtteis en 5 épisodes sur DD pulvérise tout.
C’est un très bon choix que ce Chris Isaak. Merci pour ce pure moment.
Bonjour,
merci Bruce pour cette review. Je me rappelle très bien avoir aperçu l’édition Panini sans jamais l’avoir feuilleté. A te lire c’est bien dommage car les récit de Batman qui sortent des sempiternelles histoire de super-héros ne sont pas légion encore plus dans la période actuelle et la lavage de cerveau qui a envahit la sphère mondiale sur Bruce Wayne and co.
Un des arguments qui m’a convaincu : Il y a de nombreux passages silencieux (De Matteis en maître du médium se rappelle que la BD est un art visuel et que lorsque l’on met en scène un héros aussi torturé que Batman, nul besoin de jacter en permanence), des dialogues équilibrés mais d’une profondeur, d’une intelligence rarement lus ailleurs.
En effet je suis venu à apprécier JM DeMatteis sur le tard (au contraire de mon ami JB). Surement traumatisé par son MOONSHADOW dont je n’ai jamais, à ma grande honte, dépassé les 10 premières pages tant le volume de texte m’a toujours rebuté.
Graphiquement, le Fletcher Arrowsmith de 2022 apprécie les planches présentées surement plus que dans les années 2000.
Bon il ne me reste plus qu’a partir à la recherche de ce récit passé sous les radars.
Par contre je remarque que JB et moi même avons du réellement te traumatiser, car aucune BO !!!!
La BO est toujours postée dans la matinée. Je me laisse un créneau de spontanéité entre la rédaction de l’article et sa publication.
J’ai trouvé ce volume à AApoum à un prix très honorable : moins de 15€.
Un bel article qui fait honneur à cette histoire si émouvante.
Oui, tu as raison de souligner l’émotion ou plutôt l’absence d’émotions que les personnages se forcent à ne pas ressentir.
Bruce qui parle bien d’un récit Batman? C’est que c’est de la pépite alors! Merci pour ce partage qui donne envie de découvrir cette œuvre. Les planches sont sublimes.
C’est effectivement le cas Manu. Modestement je ne recherche désormais chez les super-héros que le haut de gamme. Tout ce qui ne fait qu’entretenir la flamme pour l’industrie ne m’intéresse plus. Tout comme les événements, les crossovers, les morts, les résurrections, les clones, les doublures, les intérimaires, je n’en veux plus.
Je ne cherche que la vision d’un auteur avec de la profondeur ou tout du moins une écriture, un style ou de la maturité. Des attributs que JM de Matteis possède sans transpirer. Si tous les comics de super héros était de cet acabit, je serai ruiné. Ce n’est donc pas un mal.
« Le lettrage est minuscule et idéal pour évaluer s’il est temps de retrourner chez l’opticien. » Verdict ? En tout cas sur certains scans, je ne suis pas sûre que le problème vienne de mes lunettes. Mais ta phrase m’a bien fait rire ^^ .
Bon, je ne suis pas la cible. Non pas que ça me gène de ne pas avoir le decorum du Batverse habituel, ou que Batman soit un piètre détective pendant 10 ans. C’est plutôt cette figure impitoyable qui me dérange, ce rire de cinglé, ce côté implacable, monstrueux. Peut-être qu’en lisant l’œuvre on comprend le pourquoi, mais c’est quand même quelque chose qui me rebute.
« Il y a de nombreux passages silencieux (De Matteis en maître du médium se rappelle que la BD est un art visuel et que lorsque l’on met en scène un héros aussi torturé que Batman, nul besoin de jacter en permanence), des dialogues équilibrés mais d’une profondeur, d’une intelligence rarement lus ailleurs. »
Parfait argument pour contrer une certaine personne avec qui j’ai quelques différends régulièrement et qui clamait récemment qu’il ne comprenait pas pourquoi on s’intéressait tant aux scénaristes alors que la BD c’est avant tout l’image, et qu’à une époque, les dessinateurs étaient évalués à leur juste valeur, ils écrivaient leurs propres comics…. Ma réponse est restée lettre morte, comme d’habitude. Il est des personnes avec qui le débat n’est pas toujours possible (et visiblement, avec moi, il ne veut pas XD ). Ta phrase illustre parfaitement en quoi il se trompe…
Hello Kao
Comme précisé dans l’article, c’est effectivement ce côté Punisher que j’ai adoré dans l’histoire. Il faut comprendre que BLake a tué des innocents et que la mémoire des victimes reste vivace chez Batman. Je ne crois pas que ça te dérangerait étant donné que nous avons la même sensibilité. Trop souvent les Super Héros s’asseyent sur les crimes commis par leurs amis au nom de grands sentiments et du pardon chrétien. Un Chris Claremont pouvait écrire ça très intelligemment lorsqu’il s’agit de dédouaner Magnus ou Rogue de leurs péchés respectifs. Il y avait toujours des séquences pour leur rappeler « Hé Mec /Meuf, on enterre pas le passé comme ça ».
Tout le contraire de ce qui se passe sur Krakoa où les pires criminels sont amnistiés sans que ça ne dérange personne.
Oui, j’avais noté la petite allusion à la communauté mutante, et je suis d’accord sur le fait que le pardon ne doit pas se donner aussi facilement. Seulement ça me semble contradictoire avec les habitudes de Batman de ne pas tuer. Le type se fait souvent critiquer parce que le Joker est toujours en vie. C’est une de ses faiblesses aussi, à cause de la ligne qu’il s’est tracée, mais de là à succomber à la cruauté… Il y a quelque chose de cruel, de presque sadique, qui me dérange.
Ce n’est pas le fait qu’il poursuive cette terroriste sans relâche et qu’il refuse de lui accorder une seconde chance, de balayer ses crimes parce qu’elle a changé de cause qui me gène. C’est l’impression donnée par les planches qu’il prend du plaisir à être le représentant de sa justice. Il domine, il écrase, il rit. Bon, ça, c’est un problème récurent que j’ai avec ces rires inappropriés, comme dans KILLING JOKE.
Mais j’y jetterai un œil, pour me faire mon avis 😉
on a tous Notre Bamtan dans le cerveau.
Killing JOke a été mon premier Batman prêtée par un de copains de fac à mon frangin à l’époque… ce fut une telle baffe qu’elle reste mon image de référence. et pour moi Batman est dingue! aussi dingue les crapules et il arpente une ville folle qui n’existe pas. une métaphysique de l’urbanité aliénante qui nous effraie tous.
Et évidemment, j’ai encore oublié un truc (et le blog n’est pas content, il me dit de prendre mon temps…) : La BO : j’aime !
VENDU!
Ton adulte, un Bamtan fou à lier, une justice impitoyable, un traité d’athéisme!
tu ne pouvais pas me donner plus envie….
en général JM de Matteis, c’est de la bonne came même si parfois ses thèmes spirituels me gavent un peu mais….c’est quand même du Batman quoi!
Je ne trouve pas Batman fou dans cet album au moins. Il est déterminé, sans sentiments, obsessionnel et guidé par une mission plus grande que lui. Mais il n’est pas délirant.
Impitoyable, effectivement.
Et pour le ton adulte, cet album c’est du Vertigo qui n’en dit pas le nom. Bien loin des récits insipides du Black Label.
Heureux de t’avoir convaincu de sauter le pas en tout cas. Moi , inversement j’ai regardé tout à l’heure le 1er épisode de ARCHER. Je sens qu’on va bien s’aimer…
« Il est déterminé, sans sentiments, obsessionnel et guidé par une mission plus grande que lui. »
Je dirais plutôt qu’il est guidé par une mission qui ne ramène au final qu’à lui et à sa nature de névropathe. C’est d’ailleurs l’enseignement qu’il tire de sa rencontre avec Jennifer Blake. Il refuse de voir chez elle quelque chose qui ne renverrait pas juste à elle et son passé et c’est la compréhension de ce refus qui lui permet de voir clair dans sa propre nature de névropathe obsessionnel qui ramène combat, à lui aussi, juste à lui.
Son refus de l’idée même d’une possible rédemption est tout aussi nihiliste que le nihilisme qu’il combat. Chacun à sa manière tord la réalité pour n’y voir que ce qui l’enferme, dans un fantasme de violence aveugle d’un côté ou de justice de l’autre.
Le refus obsessionnel de la rédemption résonne alors chez Batman comme une volonté implacable de rester dans l’enfermement qu’il s’est créé et sans lequel il serait condamné à s’effondrer.
Quand Batman déclame dans son monologue intérieur « There’s a difference between the Jennifer Blakes of the world and the Batman. She and her kind are dedicated to tearing things down. I try to keep them from falling apart. », on comprend en filigrane que c’est surtout lui-même qu’il préserve de l’effondrement par son combat.
Embrasser la complexité du monde lui est impossible sous peine de se décomposer et de disparaître.
Je précise que j’ai relu l’album ce midi pour me le remettre en mémoire.
Merci pour ton article qui m’a poussé à le faire.
Merveilleux.
Merci pour ce patch de complétion.
@zen arcade : superbe complément d’analyse, passionnant, merci beaucoup.
Batman et les autres super héros ont ça de magique, c’est qu’on en possède tou sune girlle de lecture à la fois personnelle et générale. c’est pour ça que ce genre est populaire depuis presque cent ans.
Batman pour moi est dingo… et je relis énormément d’histoire à ce prisme notamment sa période überbat; il se contraint lui même à une discipline de fer pour ne pas glisser.
Je vais oser parler de Tom King qui pour moi est le dernier auteur à avoir eu une vision d’auteur en se coulant dans le mainstream (un peu comme Al Ewing sur Hulk).
Batman est un enfant qui ne dépasse pas son traumatisme, il le transcende, l’oublie en formant d’autres jeunes pour leur éviter de devenir comme lui, mais lui il est foutu, Selin a représente sa seule échappatoire, mais elle comprend au moment du mariage qui (oh spoiler) n’ a pas eu lieu qu’il faut qu’il reste malheureux parce que Batman est devenu plus important que sa guérison. Un traitement qui a trop bien marché.
Oh et oui ARCHER c’est vraiment tout ce que j’aurais voulu faire et que je n’ai jamais pu…
Salut Bruce,
Tu peux bien honorer JM De MATTEIS de l’épithète MAÎTRE … Il le le mérite largement car il a écrit MOONSHADOW.
Alors, c’est sûr, ce n’est pas du comic de Super-héros et il faut un investissement intellectuel pour en saisir toute la substance. Mais qu’est-ce que c’est bien fait et bien écrit.
Un comte moderne philosophique totalement maîtrisé. Digne du petit prince 👍.
Concernant ce comic de Batman…je suis aussi passé à côté. Tu m’as donné envie de le lire.
Ce qui serait bien ….c’est que j’ai la même chance que toi et que je le trouve en brocante pour pas cher. Entre 2 vinyles de jazz par exemple 😉.
La BO: j’adore ce titre 👍👍👍. Je ne connais que celui là de l’artiste. Il faudrait que je me penche sur sa discographie pour savoir si il a fait des Albums intéressants.
Je n’avais pas du tout aimé BLOOD. Du coup, je vais à reculons vers MOONSHADOW. A chaque fois, je suis tenté avant de trouver d’autres priorités.
Je n’ai pas lu BLOOD et j’ignore ce qui t’a déplu. Du coup je peux pas avancer que MOONSHADOW va te plaire.
Ce qu’il faut savoir, c’est qu’il faut avoir un minimum de connaissances sur la littérature classique et le cinéma pour apprécier l’œuvre. Elle est très référencée.
Avec ces pré requis ce n’est que du bonheur. L’art séquentiel dans ce qui ce fait de mieux et innovant pour l’époque 👍
Très intéressant. Je n’entends avais jamais entendu parler. Je ne savais pas que Panini avait édité du DC. Une réédition de prévue ?
Celui-là, je suis quasiment sûr de pouvoir le chopper à la médiathèque d’arrondissement. Reste plus qu’à m’organiser pour y refaire un tour…
Je ne connais pas du tout cette histoire mais on peut dire que tu donnes envie, Bruce. J’adore les dessins. En effet, je regarderai si une réédition voit le jour, il y a de fortes chances que je la prenne.
La BO : toujours bien.
DEBREIF
Je ne serai pas aussi dithyrambique que Bruce, mais oui c’est du très très bon Batman.
Visuellement irréprochable, ça louche un peu du coté d’Alex Ross mais avec un côté plus gothique.
le scénario possède un point fort, celui de faire de Batman un mec qui ne renonce jamais et ne se remet jamais en question. pas de pitié chez lui c’est presque un Punisher..
Par contre le fait que la « traque » se fait sur 10 ans.. c’est un peu too much, puisqu’on sait même sans les lire que Batou a de multiples activités du coup ça donne l’impression qu’il fait cette enquête sur ses RTT. où alors que c’est un détective de merde.
après beaucoup de scènes sont des trucs vu et revus aussi…bien remixés mais on ne tombe pas sur le cul.
Bref, pas dans le top 10 mais dans un top 20 facile quand même.
Oui j’en parle d’ans l’article.
Le fait qu’une enquête pour retrouver une terroriste dure 10 ans ne me choque pas (c’est ce qu’il a fallu pour retrouver Ben Laden). C’est que ce soit Batman quoi ! Je ne sais pas ce qui est passé par la tête de De Matteis sur ce coup là. Merci pour ce retour.
« Visuellement irréprochable, ça louche un peu du coté d’Alex Ross »
Ca m’a surtout fait penser à Dan Brereton.
Chez Brereton, il y a une palette de couleur tellement vive et une façon de dessiner les regards (tout le monde a l’air méchant) si personnelle, que je n’y ai pas pensé…
Urban va publier Thrillkiller je crois… J’essaierai d’être au rendez-vous aussi…
@Eddy – Ce qui est passé par la tête de JM DeMatteis, extrait de son interview présente sur le site :
Le croirez-vous, au départ Absolution était prévu comme une minisérie pour le Punisher. Ce dernier est un personnage qui ne m’a jamais parlé de quelque manière que ce soit, et le responsable éditorial des séries Punisher de l’époque m’a demandé de faire une proposition d’histoire. J’ai pris ça comme un défi et j’ai imaginé la trame globale d’Absolution : l’histoire d’un terroriste qui devient un saint. Mais ça n’a jamais abouti. J’ai conservé cette idée d’histoire pendant quelques années, et j’en ai fait une proposition d’histoire de Batman que j’ai soumise au grand Denny O’Neil, qui l’a convaincu.
Je me demande si une histoire de ce style a déjà été proposée dans les diverses séries Punisher. La notion qu’un grand criminel puisse changer et trouver la rédemption est assez antithétique avec la loi du talion chère à Frank Castle
Je suis d’accord avec toi : dans mes souvenirs, Castle abattrait quand même un criminel s’étant racheté, parce que le pardon ne fait pas partie de l’ADN de ce personnage.
…?! 10 années pour retrouver Ben Laden, alors qu’il suffisait d’aller déjeuner chez Georges Bush… Ah, Columbo ! REVIENS !