Plunge, de Joe Hill & Stuart Immonen
Un article de PRESENCEVO : DC Comics
VF : Urban Comics
Ce tome contient une histoire complète indépendante de toute autre. Il regroupe les 6 épisodes, initialement parus en 2020, écrits par Joe Hill, dessinés et encrés par Stuart Immonen, avec une mise en couleurs réalisée par Dave Stewart. Les couvertures ont été réalisées par Jeremy Wilson. Ce tome comprend une courte interview de Joe Hill (1 page), de Stuart Immonen (1 page), quelques croquis préparatoires, et les 6 couvertures variantes réalisées par Gary Frank.
Le 3 octobre sur l’île d’Attu (une île de l’archipel des Aléoutiennes à l’ouest de l’Alaska), un garde-côte fait prendre de l’exercice à son chien. Ils arrivent en bordure de falaise, avec une vue sur le rivage : il y a une vingtaine de calmars géants échoués. Il descend pour voir les cadavres. Soudain une lame de fond déferle et il doit prendre ses jambes son cou, voyant son chien emporté juste derrière lui. Dans une coursive d’un vaisseau à demi échoué, quelqu’un a écrit une formule mathématique en lettres de sang sur le mur : moins e exposant i fois pi égale 1. Dans la base militaire de la marine d’Attu, la responsable de la radio signale que les détecteurs ont capté un signal de détresse automatique émis par le navire Derleth qui avait disparu en 1983, sans jamais être retrouvé, sans qu’aucun de ses membres d’équipage n’ait jamais été récupéré. Le 4 octobre à Anchorage en Alaska, la docteure Moriah Lamb est en train de donner à manger au requin dans son grand bassin à l’aquarium. Bill l’attend sur le rebord du bassin, et l’informe que les polychètes errants sont en train de s’entredévorer dans leur aquarium. Ils se rendent devant l’aquarium et constatent par eux-mêmes le phénomène. Moriah demande à Bill de repêcher les cadavres, et de couvrir l’aquarium pour éviter d’effrayer les enfants.
David Lacome, un cadre de la multinationale Rococo, monte à bord du navire MacReady et salue le capitaine Gage Carpenter. Celui-ci lui tend un godemichet, pioché dans la cargaison qu’ils viennent de récupérer dans un navire échoué. Lacome est le vice-président du service des projets spéciaux de Rococo international. Le responsable explique qu’ils ont perdu un navire il y a une quarantaine d’années, avec les trente-deux personnes qui en composaient l’équipage. Rococo International dispose de sa propre équipe de sauvetage, mais la situation est un peu compliquée. Le navire est échoué sur un récif, à proximité de Sinnikik Ungayagagta. La propriété de cet atoll est disputée entre la Russie et les États-Unis, et c’est cette première qui pour l’instant a le dessus. Lacome ajoute que Peter Breem, le propre fils du président de Rococo était présent sur le bateau. Enfin la mission de cette expédition était de récupérer des spécimens de la faune locale pour les préserver, deux courlis arctiques et une anguille. Contre toute attente, David Lacome parvient à convaincre le capitaine et après avoir déposé sa cargaison à Anchorage, le MacReady fait route vers l’atoll Attu, avec à son bord David Lacome, Moriah Lamb et Bill.
Il s’agit donc du cinquième récit dans le label Hill House de DC Comics, après BASKETFULL OF HEADS, THE DOLLHOUSE FAMILY (par M.R. Carey & Peter Gross), THE LOW LOW WOODS (par Carmen Maria Machado & Dani), DAPHNE BYRNE (par Laura Marks & Kelley Jones), et le deuxième écrit par Joe Hill. Le scénario est totalement différent de celui de BASKETFUL OF HEADS : une petite équipe d’un navire essaye de récupérer des éléments de valeur sur l’épave d’un navire à la mission pas tout à fait explicite, et se heurte aux rescapés. Le scénariste a conçu une situation avec soin : un navire disparu 40 ans avant, un échouage dans une région disputée par deux pays, un petit atoll à proximité, un environnement dangereux (l’océan à une température très basse), et bien sûr les surprises macabres. Il accroche le lecteur en trois pages dès la première scène, avec ces calmars géants et la lame de fond.
L’artiste met en œuvre un savoir-faire au cours de plusieurs décennies, dans des dessins réalistes, avec un niveau de détails géré avec élégance. Il bénéficie en plus de la mise en couleurs d’un orfèvre à la matière, lui aussi avec plusieurs décennies d’expérience. En fait, le lecteur éprouve la sensation que traits encrés et couleurs ont été fait par une seule et même personne, tellement ils se complètent avec évidence, chacun portant des informations visuelles à sa manière. Par exemple, nul besoin pour Immonen de surcharger la peau des calmars en tâches noires pour en transcrire la texture, Stewart prenant tout naturellement cette caractéristique en charge. Cette complémentarité apparaît de façon encore plus patente pour la lame de fond, Stewart changeant la couleur de l’encrage de noir à une teinte de bleu, et appliquant les couleurs comme avec un pinceau pour accompagner le mouvement de l’eau.
Tout du long du récit, le lecteur peut observer ce niveau extraordinaire de coordination entre dessinateur et coloriste, et même complètement l’oublier tellement elle est naturelle. Les personnages et les environnements apparaissent donc naturalistes et plausibles. Chaque protagoniste est habillé en fonction de sa personnalité, et en cohérence avec la température à l’extérieur. Le lecteur se dit qu’il devait y avoir une raison pour laquelle les membres de l’équipage du Derleth étaient tous vêtus d’une tenue orange, même si cette raison n’est pas précisée. Le dessinateur sait donner une apparence distincte, et une morphologie distincte pour chaque personnage, que ce soit Gage Carpenter avec sa forte carrure et sa haute stature, ses frères moins costauds, ou David Lacome visiblement moins habitué à l’effort physique. Bien sûr toutes les séquences ne sont pas aussi exigeantes en termes de dessin : en particulier celles avec la mer en fond ou les roches de l’atoll demandent moins de temps à représenter que celles se déroulant dans les coursives et sur le pont du navire. Dans le premier cas, le lecteur apprécie l’intelligence spatiale de l’artiste sachant donner de la profondeur à ces lieux, et réalisant des prises de vue qui montrent comment les individus se déplacent les uns par rapport aux autres. Le metteur en couleur joue alors un rôle essentiel pour donner la sensation de l’eau, pour établir l’ambiance lumineuse. Dans le deuxième cas, Immonen a plus d’éléments à représenter, à des délimiter par des traits encrés, à rendre concrets pour le lecteur éprouve la sensation de la véracité du navire, le coloriste se focalisant plus sur le besoin de différencier les surfaces les unes par rapport aux autres, de bien distinguer les différents plans de chaque composition.
Le lecteur suit donc l’équipage de MacReady, bien conscient qu’ils vont au-devant d’horreurs (c’est le genre même de ce label de comics). Pour peu qu’il ait déjà lu ou vu quelques histoires d’horreur de ce type, il anticipe facilement les étapes du récit : premier contact avec les monstres, premiers affrontements, espoir de les vaincre qui s’amenuise, morts de plusieurs membres de l’équipage, et surgissement d’une horreur sous forme de monstre. Il attend donc d’être surpris par des écarts par rapport à ce schéma. Joe Hill se montre tout aussi habile que pour BASKETFUL OF HEADS, avec une scène introductive très intrigante et un premier mort qui établit que ce ne sera pas une bluette. Cela continue avec le risque pris d’aller inspecter une épave sous le nez des russes, et avec la certitude que David Lacome cache le motif réel de la mission pour protéger les intérêts de Rococo International. Le scénariste ne fait pas attendre le lecteur, et Moriah Lamb établit le contact dès la fin du premier épisode. Effectivement, Hill connaît bien ses classiques, à la fois sur le plan de la construction de l’intrigue, à la fois les références. Une fois le premier contact établi, eh bien, tout ne se déroule pas comme s’y est préparé le lecteur. L’étrange et l’inconnu son bien au rendez-vous, mais la menace reste implicite et diffuse. Par la suite, il met en œuvre une intelligence collective, mais son objectif n’a rien d’évident, et s’avère aussi logique que surprenant.
Le lecteur rentre donc bien dans ce thriller horrifique, tout en notant un ou deux détails venant contrecarrer les effets horrifiques. Dave Stewart a décidé de donner une couleur de peau franchement grise aux survivants du Derleth. Du coup, le lecteur voit bien qu’ils ne sont pas dans leur état normal, mais plus proches des zombies que des vivants. Or les personnages n’ont pas l’air d’avoir la présence d’esprit de se dire que cette couleur de peau est un signe qui ne trompe pas et qui devrait les pousser à la méfiance. En y repensant, la taille des calmars géants est également un peu exagérée dans le cadre d’une narration visuelle naturaliste. Et puis, il y a ce nom de Derleth. S’il a un peu de culture, le lecteur l’identifie immédiatement comme étant celui de l’écrivain August Derleth (1909-1971), et par voie de conséquence il sait quel genre d’horreur attend les personnages, ce qui fait diminuer d’autant le suspense. Enfin Joe Hill a fait intégrer dans chaque chapitre un graffiti sur les parois des coursives du Derleth : une équation mathématique. La première est tout ce qu’il y a de plus authentique. Les suivantes sont plausibles sans être totalement intelligibles. L’auteur développe ainsi l’idée que les mathématiques peuvent être à ce point sibyllines pour le néophyte qu’elles peuvent s’apparenter à une science ésotérique, à des formules magiques. Cette piste semble prometteuse, mais sans réellement déboucher sur quelque chose, sans faire sens dans le cadre du récit. Déconcertant.
L’association de Joe Hill, Stuart Immonen et Dave Stewart fait salive le lecteur par avance. Effectivement Joe Hill maîtrise les conventions de genre, et l’artiste emmène le lecteur dans un monde très concret à la plausibilité sans reproche, l’association avec le coloriste étant d’un naturel exemplaire. Le lecteur se laisse donc prendre au jeu malsain du contact avec ces créatures repoussantes. Néanmoins, de temps à autre, il est tiré du récit par un élément dissonant. Il ne lui reste plus qu’à espérer que la série SEA DOGS de Joe Hill & Dan McDaid bénéficiera également d’une publication en recueil.
Merci pour ma culture. Ne connaissant pas le nom de Derleth, je l’ai cherché… Comme quoi, connaître les références, ça change l’approche de lecture. Même si ça ne me semble pas une horreur traumatisante, je vais m’en tenir éloigné.
Un autre traumatisé , ce doit être Bruce, qui écorche régulièrement le nom de Stuart Immonen en le fusionnant avec Eminem pour donner Immonem (ici dans le tag en fin d’article).
Un personnage fusion de Eminem et Immonen : pourquoi pas. Le premier a bien rencontré Punisher dans un comics :
https://www.youtube.com/watch?v=OGbnWUE16oo
D’un autre côté, j’ai du mal à me moquer, il fait que je vérifie l’orthographe de Stuart à chaque commentaire que je rédige sur un comics qu’il a dessiné. 🙂
Ah tiens je ne savais pas pour ce Punisher. Le personnage principal de WANTED, la bd de Millar, avait également les traits de Eminem. Mais je l’ai revendue.
Si quand j’étais fier de me revendiquer « geek » je me réjouissais toujours du’ne allusion ou deux au monde interconnecté de la pop culture, cela me fatigue désormais…
Il semblerait qu’on ne parvienne pas à « dépasser » Lovecraft et ça devient un peu la rengaine…
J’adore hein, ça fait partie de mes grands souvenirs de lecture et je me laisse parfois quand j’ai la flemme de lire un gros pavé, de reprendre une nouvelle ou deux (LA MUSIQUE D’ERICH ZAHN, ou JE SUIS D’AILLEURS sont des balises pour moi…)
D’un autre côté, je ne me suis jamais laissé emporter non plus pour un récit de Joe Hill qui pour moi justement ne fait que recycler…
Recyclage / Post-modernisme littéraire : Tornado accrochera-t-il à ce débat ? 😀
La rengaine : est-il vraiment possible de créer ex nihilo ? N’est-ce pas plus honnête d’afficher ses influences et ses modèles ?
Ex Nihilo non, mais je suis sur qu’on peut trouver d’autres thèmes que des poulpes venus du fin fond du cosmos pour rendre fou des marins…
j’ai vu hier un petit film assez modeste des années 80, L’invasion vient de Mars de Tobe Hooper. c’est un nanar (un vrai) mais voilà la mythologie de la société de fourmi qui se substitue à ‘humain normal est un autre type de thème qui ne doit rien au grincheux de Providence…
Il y a donc aussi l’âge et l’expérience qui jouent : le nombre de récits qu’on a déjà pu lire ou voir à base de poulpes venus du fin fond du cosmos, ou d’empire de fourmis de Bernard Werber, ou de toute autre forme d’animal transposé en race extraterrestre.
Il y a aussi tout l’héritage Universal/metaphore sociale/sexuelle comme les Vampires/Loups garous/Morts vivants…
Je peux évidemment accrocher. Les références sont primordiales pour moi. L’histoire de l’art avance au fur et à mesure qu’elle se nourrit de ce qui l’a précédé. Aujourd’hui que tout a été fait, inventé, révolutionné, il faut accepter l’idée qu’on ne puisse pas se renouveler indéfiniment. C’est le principe de la postmodernité : Puiser dans le patrimoine et en proposer son propre florilège.
En revanche certaines références peuvent être agaçantes si elle sont gratuites, ou si elles sont tout le temps les mêmes (c’est vrai que Lovecraft revient peut-être un peu trop souvent).
Sur Joe Hill je m’oppose à Eddy : Ce n’est pas seulement son art de la référence et de l’acte postmoderne que j’admire chez lui, mais avant tout son incroyable talent de conteur.
Merci d’avoir accroché. 🙂
Il faut accepter l’idée qu’on ne puisse pas se renouveler indéfiniment : c’est une question qui me travaille régulièrement quand je pense à la quantité d’œuvres produites (livres, tableaux, BD, films, musique, etc.) depuis des siècles, et l’accélération ces dernières décennies.
D’accord avec Tornado. Et ça rejoint le THERAPIE DE GROUPE tome 2 de Larcenet que je viens de lire (mais tu le sais déjà).
Je m’en souviens : cette interrogation torturée sur la valeur artistique d’une œuvre comparée aux chefs d’œuvre des grands maîtres des siècle passés, dont la postérité a traversé les siècles.
Je ne comprends toujours pas le bashing vidéo de certains confrères ( ou con-frère!?) sur ce titre. L’hommage à The Thing et à Carpenter n’est pas caché et les dialogues d’une prod des eighties et nineties non plus. Même si l’héroïne a certaines fois très facile, et que Hill nous prouve par a+b que les maths ne servent à rien, j’ai bien kiffé ce comic.
En ce qui me concerne, j’ai trouvé l’écriture de Joe Hill très professionnelle et les dessins d’Immonen également. J’ai eu l’impression que dans la 2ème moitié du récit, l’implication de l’artiste diminuait sur certaines planches, et que le scénario partait de plusieurs pistes potentielles pour se focaliser sur une seule à l’originalité un peu réduite, raison pour laquelle je n’ai pas mis 5 étoiles.
Une étoile de moins pour moi Présence, puisque j’ai la note plus dure.
Oui, les dessins d’Imonen sont plaisants (je ne comprendrai jamais toute cette folie autour de lui, ton article fait ressortir l’admiration pour la coordination entre le coloriste et le dessinateur) mais comme toi j’ai noté la bêtise des personnages qui mettent du temps à réaliser qu’ils parlent à des morts et me suis senti irrité de cette intrigue mathématique sans doute en clin d’oeil au film Pi de Darren Aronofsky qui n’aboutit à rien.
J’ai trouvé également que l’humour y était lourd, potache ( ah ah, ils transportent des godes dans leurs cales) et que les personnages semblent concourir pour sortir la vanne la plus stupide au beau milieu d’horreurs ou de meurtres de gens qu’ils aiment.
Je veux bien que l’on sorte des trucs rigolos en situation de stress (c’est l’ADN d’un personnage comme Spider-Man) et que l’humour noir participe à de l’horreur légendaire (Creepshow, Evil Dead, Réanimator) mais là c’est souvent idiot et mal placé.
Une déception relative parce que l’histoire se suit mais je ne crois pas que l’option série Z ait été l’ambition première de Hill.
Stuart Immonen : un artiste qui adapte les caractéristiques de ses dessins à l’histoire. Il suffit de comparer Plunge à Next Wave (de Warren Ellis) pour se rendre compte de sa capacité à être en phase avec la tonalité du récit (horreur pour le premier, superhéros parodique pour le second).
L’intrigue mathématique qui n’aboutit à rien : entièrement d’accord, même moi qui ne suis pas très attentif à cette facette des histoires, je m’en suis aperçu.
Les répliques stupides : je dois avouer que je ne les ai même pas identifiées… j’ai dû tout prendre au 1er degré, ce qui va dans ton sens, car je n’en ai pas perçu la charge comique.
Une déception relative aussi parce que je partais avec l’idée préconçue d’un récit plus ambitieux ou plus élégant, puisque écrit par le scénariste de Locke & Key.
Et tu m’apprends l’existence de ce comics entre Eminem, le Punisher et Baracuda !
Et je ne l’ai pas lu. 🙂
Ah, si l’auteur évite les clichés du genre, ça peut m’intéresser ! Je dois avouer qu’en terme de thriller/horreur aquatique, un comics comme Dept.H a placé la barre haute, même si on est dans un genre encore différent. Merci d’avoir partagé cette lecture.
Ah oui, DEPT H , c’est formidable
Si tu me prends par les sentiments en parlant de Matt Kindt… Et j’avais trouvé Mind MGMT encore meilleur, mais ce n’est pas un thriller aquatique.
Un article Présencien en diable, avec une large part dévolue à la partie picturale. C’est vrai que dans ce type de récit classique et un peu convenu (si j’ai bien compris), l’immersion picturale (sans jeu de mot quant au sujet) est tout à fait primordiale.
Ce bouquin je me le suis pris. J’ai hésité à cause des critiques tièdes, mais le sujet et le fait que ce soit Joe Hill ont fait que je n’ai pas pu résister. Je ne l’ai pas encore lu…
Le fait que ce soit Joe Hill a fait que je n’ai pas pu résister : tout pareil en ce qui me concerne.
je dois donc être un des seuls à ne pas avoir fini Locke and Key alors… ^^
Je ne suis pas allé au-delà du premier tome !
Ouf, Eddy n’est pas tout seul. Personnellement, j’ai beaucoup aimé Locke & Key, pour l’artiste Gabriel Rodriguez ET pour le scénariste.
Un des best-sellers de ma BDthèque personnelle. Je le mets à des années lumières célestes au-dessus du tout-venant. C’est beau, poignant, profond, original, fascinant, flippant, passionnant dans le jeu des références, avec une voix propre. Oeuvre de chef… 🙂
Comme Tornado aussi pour Locke and Key !
Et Lovecraft y était déjà une référence d’ailleurs.
J’avais écrit au moment de sa conclusion que LOCKE AND KEY serait le SANDMAN de cette décennie.
Je n’avais pas tort au vu du crossover récent entre les deux séries (que je n’ai pas lu et ne veux pas lire).
Pour avoir lu ce crossover récemment, c’est vraiment très bien, tu peux y aller.
J’ai envoyé l’article correspondant à Bruce.
C’est vrai que c’est bizarre de tomber dans le panneau de rendre les personnages trop suspects en leur donnant une couleur de peau de mort-vivant.
Sinon pour le reste ça semble bien sympa. J’aime bien ce dessinateur aussi, qui hélas n’a pas illustré que de bons scénarios chez MarveL…
Les personnages trop suspects : et pour que je m’en aperçoive et que ça me choque, c’est que c’est vraiment gros comme une maison. 😀
Je n’ai pas craqué pour cette bd, pourtant il y avait du lourd et de l’envie, tout me donne envie : les auteurs (j’adore le trait de Immonen), le type d’histoires, une référence évidente à Lovecraft (Derleth), des monstres sous-marins, une ambiance à la Carpenter (Fog ou The Thing) mais non, apparemment c’est loupé. Les quelques planches que j’ai pu lire dans une pub fournie par mon libraire ne m’ont pas convaincu (c’est quoi ces dialogues sur les godes ?) et j’ai donc décidé de ne rien lâcher.
Merci Présence pour t’y t’être collé donc, tu n’as pas l’air convaincu non plus. Quel dommage quand même, alors que j’ai adoré Basketful of Heads.
Pas de BO ?
Sinon je viens de me prendre BATMAN THE WORLD, mais j’ai décidé de ne pas craquer pour le Hellblazer de Simon Spurrier ni celui de Tom Taylor. Ai-je tort ?
https://www.urban-comics.com/batman-the-world-variant-cover/
https://www.urban-comics.com/simon-spurrier-presente-hellblazer/
https://www.urban-comics.com/hellblazer-rise-fall/
Plunge m’a effectivement moins convaincu que Basketful of heads.
Hellblazer de Tom Taylor : sympathique, mais un peu allégé par rapport à la version Vertigo.
https://www.amazon.fr/gp/customer-reviews/REGCIDKW35OF7/ref=cm_cr_dp_d_rvw_ttl?ie=UTF8&ASIN=1779504667
Hellblazer de Simon Spurrier : il a sa place parmi les meilleures histoires Vertigo.
https://www.amazon.fr/gp/customer-reviews/R3FWLQBNSRYGDT/ref=cm_cr_dp_d_rvw_ttl?ie=UTF8&ASIN=1779502893
https://www.amazon.fr/gp/customer-reviews/RFYJICIXRRWQ6/ref=cm_cr_dp_d_rvw_ttl?ie=UTF8&ASIN=1779509537
Merci Mr P !
Ah, je lis dans les commentaires que d’autres ont pensé à THE THING, ouf !
Bon, ce n’est pas mon truc mais j’aime lire les avis de Présence 🙂 . C’est quand même étonnant en effet que personne ne trouve bizarre qu’on retrouve des gens 40 ans plus tard, avec une voix étrange et la peau grise… et que personne ne se méfie !!
Sur cette bizarrerie, j’en viens à me demander ce que disait le scénario et s’il y a eu incompréhension entre Joe Hill et Immonen.
J’ai eu l’occasion de lire ce PLUNGE ce week-end. Même si le dessin est constamment impeccable (je crois que je suis fan de Immonen), la bd échoue. La première moitié est très bien, assumant complètement son statut de remake de film d’horreur des années 80 avec des références dans les noms à John Carpenter, August Derleth qui a fait perdurer le mythe de Cthulhu à la suite de Lovecraft, mais aussi dans le déroulé de l’histoire avec un corpo qui a le rôle du méchant et qui ressemble à Richard Dreyfuss (on se croirait par moment dans LES DENTS DE LA MER qui est cité). Mais dans la seconde partie ça devient n’importe quoi et on croit plus à rien ni aux personnages. Un gros dommage.
Même moi, je n’ai pas réussi à mettre 5 étoiles à ce récit. 😀
Oui, j’avais remarqué, c’est bien la confirmation que ça ne colle pas 😀