Les films JOHN WICK
Un contrat pris en charge par JP NGUYEN1ère publication le 29/06/23- MAJ le 10/12/23
Franchise de cinéma narrant la quête vengeresse d’un tueur à gages sorti de sa retraite, JOHN WICK a participé au retour en grâce de Keanu Reeves auprès des producteurs hollywoodiens et des amateurs de cinéma d’action. Après trois films, tous réalisés par Chad Stahelski et écrits par Derek Kolstad, sortis en 2014, 2017 et 2019, un quatrième opus est prévu pour 2022.
Spoilers : dans ces films, beaucoup de personnages meurent. Souvent tués par John Wick.
John Wick (2014)
C’est l’histoire d’un type nommé John, qui pleure la mort de sa femme Helen, décédée d’une longue maladie. En dernière volonté, elle lui a légué un petit chiot beagle, objet transitionnel dont John va avoir la charge et qui est supposé l’aider à traverser son deuil. Mais la route de John croise par hasard celle de Iosef Tarasof (Alfie Allen), qui le complimente sur sa Ford Mustang 1969 et lui propose de la racheter. John refuse.
Plus tard, Iosef s’introduit nuitamment chez John avec des potes, lui vole sa voiture et tue son chien. John ne savait pas que Iosef était le fils de Viggo Tarasof (Michael Nyqvist), caïd de la Pègre. Tout comme Iosef ignorait qu’il s’en prenait à John Wick, légende parmi les tueurs à gages, surnommé en son temps Baba Yaga. Pour protéger son fils, Viggo va placer une prime de deux millions de dollars sur la tête de son ancien exécuteur.
Bon, j’ai pas vraiment spoilé, tout ça est également dit dans la bande-annonce…
A première vue, le scénario ne brille pas par son originalité. Un résumé lapidaire pourrait même en faire ressortir toute l’absurdité : un homme part en guerre contre la Mafia parce qu’on a tué son chien… Mais ce n’est pas n’importe quel homme ! Ce premier film prend son temps pour démarrer mais lorsque John Wick passe à l’action voire avant, dès que Viggo prend conscience de sa vengeance imminente, on nous fait bien comprendre que c’est un assassin exceptionnel. Les réalisateurs Chad Stahelski et David Leitch (qui ne travaillera que sur ce premier volet) ont été cascadeurs puis coordinateurs de cascades. Leur façon de filmer l’action est efficace et immersive, avec des chorégraphies mélangeant combats à l’arme à feu et au corps à corps. Ce « gun-fu » amène de la diversité dans le déroulement des affrontements, explosifs et frénétiques. John Wick n’est pas invulnérable, il dérouille même parfois sévèrement. Mais il est mû par une volonté de fer et l’issue ne fait jamais aucun doute.
La fluidité n’est pas réservée qu’aux seules scènes d’action. Le montage est très habile et insère des flashbacks quand cela est nécessaire tout en préservant une grande clarté. Si l’intrigue n’est pas un modèle de sophistication, son déroulement à l’écran est fort bien ciselé.
Jusqu’alors, Keanu Reeves, pour moi, c’était surtout Neo dans MATRIX. Si je garde un bon souvenir des films, j’ai toujours trouvé son interprétation un peu fade. Dans JOHN WICK, il campe parfaitement son personnage, avec une colère rentrée mais quand même palpable et surtout une présence physique qui en impose dans les scènes d’action.
Même quand il n’est pas à l’écran, le seul nom de John Wick fait son petit effet…
Ce qui rajoute du charme à cette plongée dans l’ultra-violence des règlements de compte entre tueurs à gages, c’est la mythologie qui est esquissée : John se rend notamment à l’hôtel Continental, une zone neutre où les assassinats sont proscrits et où on peut bénéficier des divers services (soins médicaux clandestins, approvisionnement en armes…). Lorsqu’un contrat est lancé, on nous montre d’antiques bureaux où s’affairent des secrétaires consciencieuses qui remplissent des formulaires et se chargent de diffuser les mises à prix. Après avoir refroidi une première équipe d’assassins venus le débusquer à son domicile, John fait appel à une efficace équipe de nettoyeurs pour effacer toutes les traces et les rétribue avec une pièce en or, frappé d’un symbole seulement connu des initiés.
C’est ce « monde parallèle des tueurs », avec ses codes, ses règles, qui démarque JOHN WICK du film d’action de base. Le Continental permet aussi de rencontrer deux personnages récurrents de la franchise : Winston, le Directeur de l’Hotel (joué par Ian McShane) et Charon, le réceptionniste (interprété par Lance Reddick). Willem Dafoe tient aussi un rôle important, celui de Marcus, ancien collègue/mentor de John, qui va devoir choisir son camp dans la guerre entre l’ex-retraité et le parrain russe.
John Wick 2 (2017)
Après avoir tué Viggo, John se rend au QG de son frère, Abram Tarasof. Il neutralise tous les hommes de main présents afin d’atteindre le bureau d’Abram et de lui proposer… un accord de paix ! John rentre ensuite chez lui et semble vouloir prendre sa retraite pour de bon mais il reçoit aussitôt la visite de Santino D’Antonio, parrain de la mafia napolitaine auprès duquel John a une dette… Santino veut faire tuer sa sœur Gianna, afin d’obtenir sa place à « la Grande Table », qui semble être le cercle de pouvoir ultime dans le monde du crime. John refuse dans un premier temps mais Santino se permet d’insister, notamment en incendiant la maison de John avec un lance-grenade… De plus, les règles du monde du tueur imposent à John d’honorer sa dette.
Mais après avoir rempli son contrat, John est trahi par Santino, qui met à nouveau sa tête à prix, cette fois pour une prime de sept millions de dollars ! De ce fait, une flopée d’assassins se lancent aux trousses de John, n’hésitant pas à l’attaquer en pleine rue ou dans le métro. La mise en scène instaure une ambiance paranoïaque, avec la notification des assassins sur leur téléphone portable et la fuite haletante de John, à travers la foule de Big Apple, scrutant en permanence l’irruption de tueurs cherchant à décrocher la prime…
Dans ce chapitre, l’action est chorégraphiée avec encore plus de soin et lorsqu’il est à cours de munitions, John Wick utilise tout ce qui lui passe par la main pour neutraliser ses adversaires, même un simple stylo… Les décors sont variés et dans l’ensemble, le film est très rythmé. L’univers de la saga s’étoffe encore avec l’apparition du Roi du Bowery, incarné par Lawrence Fishburne, qui règne sur le monde du crime souterrain, avec une armée de tueurs déguisés en clochards…
Aux abois, Santino se réfugie au Continental. John l’y retrouve et transgresse la neutralité du lieu en abattant Santino d’une balle en pleine tête. Ce geste lui vaut l’excommunication : il perd tous ses privilèges d’assassin et va être à nouveau traqué par tous ses anciens pairs, à travers le monde entier. Par amitié, Winston lui accorde une heure avant de déclencher la chasse à l’homme. Le film se termine sur un sommet de paranoïa alors que John démarre sa cavale dans une ville où n’importe quel passant pourrait vouloir sa peau.
Le premier chapitre ayant posé les bases du Wick-verse, ce deuxième film va plus loin encore avec un côté over-the-top assumé qui passe étonnamment bien. Une plus grosse mise à prix pour John, encore plus d’assassins à ses basques, un ennemi plus puissant : une recette qui restera de mise pour le chapitre trois, au risque de la surdose…
John Wick Parabellum (2019)
La prime pour la tête de John Wick est à présent de quatorze millions de dollars. Il parvient tout de même à quitter Manhattan et se rend à Casablanca, où il retrouve une vieille connaissance, Sofia (Halle Berry), dirigeante du Continental de la ville et qui lui est redevable. Dans le désert, John parvient à trouver le Grand Maître de la Grande Table, le seul à pouvoir lever la condamnation qui lui a été infligée. Ce dernier consent à absoudre John, en échange du sacrifice d’un doigt ainsi que de la promesse de tuer Winston, qui a lui aussi désobéi aux règles pour aider John.
De retour à Manhattan, John doit échapper à l’assassin Zero (Mark Dacascos) et à ses disciples. Parvenu au Continental, il ne se résout pas à tuer Winston et lui prête main forte face aux troupes d’assaut de la Grande Table. Le film se termine sur une nouvelle trahison et des retrouvailles entre John et le Roi du Bowery, tous deux ivres de vengeance. Le programme du quatrième opus est donc tout trouvé…
Ce film est sans doute le point de bascule de la franchise. Il aurait pu conclure l’histoire mais les auteurs ont choisi d’étirer le fil de l’intrigue et cela n’est pas très rassurant pour la suite. Les trahisons et retournements de veste à répétition finissent par lasser et la mise en scène des bagarres joue dangereusement la surenchère (John tue avec un épais livre relié, en faisant ruer un cheval, en sabrant à moto…) tout en abusant des gadgets (les chiens tueurs de Sofia, les super gilets pare-balles de la Grande Table, les fusils à balle hyper-perforantes du Continental…)
Néanmoins, je dois avouer qu’une partie du charme a continué à opérer sur moi, en partie grâce au charisme des acteurs (Mark Dacascos parvient à instiller un certain humour en tant que Zero, admirateur de John Wick chargé de l’éliminer) et aussi face à l’inventivité de chorégraphies, même si cela confine au plaisir coupable.
Comment peut-on réaliser trois (et bientôt quatre) films sur la base d’un pitch aussi éculé ? Et surtout, comment peut-on apprécier ce genre d’œuvres ?
Pour ma part, je dirais que c’est basique, mais bien habillé (avec un univers étoffé, une belle mise en scène, des moyens pour les décors et un très bon casting). La Grande Table, ça m’évoque le Trust du 100 BULLETS de Azzarello et Risso. C’est le fantasme du complot, avec l’image de puissants contrôlant dans l’ombre la destinée du monde. Un univers parallèle au nôtre avec ses règles et ses raisons mais finalement, une seule qui compte vraiment, celle du plus fort. Et John Wick, c’est en quelque sorte le Minuteman ultime. Même costard-cravate noir, même dangerosité extrême. Tout d’abord dévoué serviteur du système qui n’arrive pas à prendre sa retraite (on ne dira jamais assez les conséquences néfastes du recul de l’âge pivot…) il se rebelle contre ses maîtres et rejette à plusieurs reprises les règles. Celles-là mêmes que son ami Winston tient pour sacrées : « Sans elles, nous ne serions que des animaux… ». Mais au final, la règle des assassins est semblable à la loi du commun des citoyens : il faut bien la connaître pour mieux pouvoir la contourner.
Sur « pourquoi j’apprécie ce genre de film d’action », je dois avouer que la première fois que j’avais choisi de regarder cette franchise (j’ai en fait commencé par regarder le 2), je souhaitais clairement poser mon cerveau à l’entrée. Parfois, la simplicité, ça a du bon. Il y a un côté hypnotique à voir s’exécuter le ballet ultra-violent de John avec ses différents partenaires/adversaires pour sans cesse fuir l’étreinte de la mort. Avant la pandémie du Covid, où chaque passant croisé pouvait être un contaminateur en puissance, il y avait déjà la psychose du terrorisme islamiste, où un fanatique pouvait vous attendre au détour du métro avec son couteau de cuisine. Par un mécanisme psychique que je ne saurais tout à fait expliciter, j’éprouve un certain apaisement à voir un personnage de fiction tel que John Wick évoluer dans un univers ultra-dangereux, propice à la paranoïa, et capable de toujours s’en sortir par la méthode expéditive. De l’autre côté de l’écran, je sais bien qu’il n’y a aucune solution simple. Que tuer des personnes, même des assassins, au-delà du fait que cela ne soit point aisé sans entraînement spécifique, ça ne fait pas disparaître les idéologies ou les environnements qui les ont engendrés. Que la finance et les excès du capitalisme ne sauraient disparaître en exécutant tous les dignitaires assis autour d’une fictive « Grande Table ».
Mais le temps d’une histoire, j’aime me plonger dans un monde imaginaire, où les choses sont plus simples et où les personnages accomplissent des choses impossibles. Finalement, JOHN WICK, ce n’est que la continuation, dans l’univers du polar, de mon goût immodéré pour les super-héros.
Forgive me. I am weak !
La BO du jour :
Dans le hall du Continental, on peut parfois entendre du Vivaldi (et ce, même pendant un affrontement au fusil d’assaut…)
Merci beaucoup pour cette acculturation car je n’ai pas regardé ces films, mais j’en entends souvent parler comme étant e summum du film sans temps mort.
J’aime beaucoup le côté cathartique que tu décris. Se plonger dans un monde simple où les problèmes se règlent définitivement, avec une violence inventive et esthétisée. Pouvoir poser son cerveau à l’entrée.
Et puis la paranoïa, c’est aussi la promesse que son point de vue est le bon et que tous les autres sont contre soi, une forme d’égocentrisme qui donne de la valeur.
Ce n’est pas parce que vous êtes paranoïaques qu’ils ne le sont pas eux aussi. – Pierre Desproges
Le fait que tu sois paranoïaque ne signifie pas qu’ils ne sont pas après toi. – Kurt Cobain
« Le premier chapitre ayant posé les bases du Wick-verse, ce deuxième film va plus loin encore avec un côté over-the-top assumé qui passe étonnamment bien. »
Ah…
C’est pas bien passé du tout pour moi.
La fin du 2 avec 12 tueurs au m²…ça m’a coupé l’envie de voir le 3. C’est quoi la finalité ? Faire comme si on étant dans Matrix encore ? J’ai pas aimé.
Pour le reste, j’ai préféré le 2 au premier pour ses lieux, ses décors. Après l’histoire n’a aucun intérêt dans les 2 films et je trouve que ça manque pour en avoir quelque chose à foutre de ce qui se passe à l’écran.
ça reste bien mis en scène et correctement filmé mais je n’ai jamais compris la hype autour de ces films. Dès qu’il y a des films d’action correctement tournés aux USA, on crie au génie ? A côté de ça c’est investissement émotionnel zéro (je me préoccupe plus de John McLane dans les premiers Die Hard que d’un énième tueur monolithique)
Bon en gros je suis pas fan si vous ne l’aviez pas compris^^ Je trouve que tout a déjà été fait, et en mieux, que ce soit aux USA mais aussi à Hong Kong dans ce genre-là.
de temps en temps j’aime bien me faire des films que j’appelle de Vengeance où le héros avance, avance, avance…
il y a presque une influence jeu vidéo …
Evidemment les John Wick sont des sommets du genre par les chorégraphies de combats les idées très inspirées là encore par le ciné HK.
J’aime bien aussi TAKEN, LA PROIE, ou les deux films THE RAID (les films indonésiens) je suis devenu un grand fan de Iko Uwais…
là JP tu me donnes envie de me les revoir…
Perso, je suis assez fan de la trilogie. Elle pose un univers assez rigolo, et surtout c’est un défouloir pour les réals, qui peuvent se permettre toutes les cascades qu’ils veulent, y compris et surtout les plus délirantes, ainsi que des hommages très marrants (Wick qui reconstruit un revolver à partir des pièces détachées de plusieurs autres, clin d’oeil directe au Bon, la Brute et le Truand, jusqu’au clic-clic). Alors à quoi ça tient ? Ben comme le disent les camarades, au côté ultra premier degré du ton (quand ça ne l’est pas sur le fond) et au charisme des acteurs (l’échange « comment est votre room service ? » « personne n’est aussi bon que ça, Monsieur » me fait toujours hurler de rire notamment à cause du flegme absolu des acteurs).
Bref, oui, c’est totalement un plaisir coupable.
Après, ça illustre mes théories en narration sur la vengeance (j’avais fait une vidéo là-dessus) selon lesquelles pour être intéressante dramatiquement, la vengeance doit être soit totalement mesquine, soit totalement démesurée. Wick, c’est la synthèse des deux.
Et Bolchegeek avait fait une vidéo passionnante sur le contra social qui réunit tous ces personnages. Je la recommande vivement.
Ah, le clin d’œil à Sergio Leone a des chances de me convaincre de mater la saga…
Merci pour ton avis Niko. Je viens de regarder le début de la vidéo Bolchegeek et en effet, l’extrait où John Wick assemble plusieurs flingues est une copie flagrante du Bon, la Brute et le Truand ! C’est clairement un hommage.
Merci Alex et Cyrille pour la vidéo du Bolchegeek sur John Wick et le contrat social. C’est un peu long mais c’est bien articulé.
Je suis complètement passé à côté de cette saga. A tel point que je la découvre aujourd’hui !
L’article est très bien fait et je comprends ce qui peut être bon là-dedans : Un exercice de style et des acteurs charismatiques + une orientation mythologique qui hisse le tout vers une dimension presque fantastique. Un truc de geek, quoi.
Ce ne sera pas suffisant pour que je fasse passer le tout avant l’immense liste de mes films à voir (ou revoir). Mais merci pour le tour d’horizon !
John Wick, c’est la référence dont j’entends parler depuis des années, sans comprendre ce qui le différencie des autres films d’action. Ton article répond exactement à toutes mes questions !
Peut-être un jour, si ça repasse et que je n’ai rien de mieux à faire, je me laisserai tenter, mais les films d’action qui ne m’endorment pas sont peu nombreux. L’effet hypnotique des chorégraphies marche un peu trop bien sur moi…
PS : j’enrichis mon vocabulaire : j’ignorais le verbe excommunier allait avec excommunication ! Quelle drôle de bizarrerie encore dans la langue française (je suis allée vérifier tellement je trouvais ça étrange, désolée ^^)
Tu cites les Minutemen cher JP mais quand je lis que John Wick est capable de tuer avec un simple stylo , on pense quand même fortement à Bullseye.
Alors comme Tornado et Kao’, j’en ai souvent entendu parler sans ne jamais en avoir vu un seul de ces films. Mais pour le coup je suis hypé car c’est effectivement le genre de divertissement que j’affectionne et j’ai presque envie de commencer par le 2. Il faut maintenant que je trouve un fournisseur…
Sinon, très bon titre as usual
Bravo JP pour l’article, je comprends mieux pourquoi tu tenais à en parler. Je suis totalement d’accord avec ta conclusion. Moi-même je regarde beaucoup de films de ce genre, ça me détend, ça me fait rêver, c’est de la magie.
Je n’avais pas fait le rapprochement avec 100 Bullets mais tes arguments fonctionnent parfaitement.
Cela dit je n’ai vu que le premier John Wick et je n’ai pas aimé. D’abord, j’ai trouvé l’action pas forcément bien chorégraphié, et en comprenant que nous étions dans un univers parallèle, je me suis soudain senti sortir du film. Seule la scène de fusillade dans la discothèque m’a un peu fait plaisir. Sinon je trouve la photo trop sombre, ce qui ce voit déjà dans les bandes annonces.
Mais chacun ses goûts et il faut dire que la franchise a réussi à imposer un nouveau personnage de hitman, c’est une réussite en soi.
Lq BO : beaucoup écoutée très jeune, j’ai désormais du mal avec les Quatre Saisons. Mais je dois toujours en écouter la version de Max Richter.
J’oubliais : ces films font quand même surtout penser à du jeu vidéo non ?
Je n’ai vu que le 1er opus.
J’ai passé un bon moment. C’est un très bon petit film d’action qu’il faut prendre comme tel. Les effets visuels sont réussis et les scènes de combats parfaitement chorégraphiées.
Le scénario est simple mais efficace.
Ton article m’a donné envie de visionner les films suivants. 👍😉
@Présence : you’re welcome
@Matt : si tu l’as déjà vu et que tu as une opinion différente, c’est tout à fait ton droit . J’y vois des trucs en plus là où tu perçois du vu et revu. Notamment, je le trouve plus fun qu’un Statham lambda. Mais mon niveau d’exigence est peut-être trop bas 😉
@Eddy : je le placerais plus haut que TAKEN qui pour moi est encore bien plus un plaisir coupable, sans grande sophistication
@Alex : dans l’échelle de la vengeance, où placerais-tu le Comte de Monte Cristo ? Moi, je préfère les vengeances directes et grandiloquentes plutôt que les plans sournoisement ourdis..
@ceux qui ne l’ont pas encore vu : si un jour vous essayez, revenez m’en dire des nouvelles…
Monte Cristo, ça fonctionne sur un ressort de roman feuilleton, d’où le côté un peu répétitif de la structure, mais j’aime bien, justement, le côté longuement préparé du truc.
après, un de mes films de vengeance préféré, c’est le Payback avec Mel Gibson, où le mec est bien en vrille. « quoi ? vous faites tout ça pour récupérer 75.000 dollars ? Mais y en avait pour plus cher de costumes dans les valise que vous venez de trouer !!! »
Payback, je l’avais vu au cinéma… Il paraît que le Director’s Cut de 2006 vaut le détour… Même si Westlake n’a pas autorisé Mel Gibson à s’appeler Parker, je le trouve plus convaincant dans ce rôle que..disons Jason Statham (désolé, je ne fais pas de fixette, j’aime bien cet acteur mais ayant lu pas mal de Parkers, il ne colle pas avec l’image que je me fais du perso… )
PAYBACK est une simple tuerie avec une casting hallucinant
j’adore le jusque-boutisme de Porter (Parker) et le rôle de Coburn hilarant en vieux mafieux rigolard…
« Notamment, je le trouve plus fun qu’un Statham lambda. »
Je n’aime pas vraiment les Statham non plus, alors à la rigueur oui je te l’accorde^^
En fait ces films avec un tueur super badass cool trop fort avec zéro histoire (ou une histoire prétexte) ça me gonfle. Je m’ennuie. ça ne fait rien pour moi. Et ça rentre encore dans cette catégorie du « mec cool » qui m’agace et que j’ai envie de voir se faire défoncer un peu pour ressentir qu’il galère dans sa quête.
Il y a peut être des passages ou il se fait défoncer, je sais plus trop. Mais bon il doit vite se relever, ou alors ça ne doit pas être très fréquent parce que ça ne m’a pas marqué.
Encore une fois, un John McLane qui galère ça marche mieux pour moi.
Et puis bon…ce sont des films avec de l’action non stop qui parviennent à m’ennuyer…il y a un souci quelque part. Je pense que j’ai besoin d’autre chose que « mec pas content va taper méchants » Dans le 1 il a déjà perdu plein de choses et c’est le chien qui déclenche tout. Béh…peut être que si on avait vu ce qui s’était passé avant, ç’aurait été…plus engageant. Cliché peut être mais plus engageant.
Et puis quand on a vu des chorégraphies de baston hongkongaise avec gunfight+kung fu depuis sa tendre enfance, ça fait pas grand chose un John Wick^^ Donc l’action seule ne m’a pas paru terrible terrible.
Bref…voilà^^
Je dis pas que c’est de la merde hein, ce sont des films d’action décents mais ça marche pas sur moi.
Ça marche pas sur toi, oui…
Après, dans mes souvenirs, du John Woo ou du Tsui Hark, ça ne m’a jamais fait le même effet viscéral que les John Wick.
Si je gratte un peu, ce qui me fait aimer ces films constitue un critère répulsif pour toi, qui n’aime pas le Punisher.
Le personnage de Wick est néanmoins plus sympathique que d’autres super-badass car il se la pète pas trop… Il porte une dimension tragique dans la mesure où il n’a plus vraiment de raison de vivre mais refuse de mourir…
Au delà de ça il y a plein de trucs complètement irréalistes aussi.
Et alors ? tu vas me dire.
Bah j’explique.
Le coup des centaines de tueurs tous les 2m² à la fin du 2, ça me sort du film.
Ou certaines scènes comme l’une ou Wick tire sur un mec qui est à un étage au dessus dans une gare ou un aéroport, je sais plus (enfin un lieu public quoi)…les 2 mecs se mitraillent sans que personne ne voit rien, y’a 200 civils autour mais personne ne voit et n’entend rien. Les armes ont un silencieux ? ça fait du bruit quand même un silencieux. Et les impacts de balles aussi. Et puis juste ouvrez vos yeux quoi, personne ne voit les armes ? Même pas un mouvement de panique, rien.
On se croirait vraiment dans Matrix avec les programmes d’entrainement ou un truc comme ça.
Je vois pas l’intérêt de ce genre de scène ou tu places l’action dans un lieu public, mais où ça change rien, c’est pareil que s’ils étaient seuls dans un hangar vide. C’est de l’humour peut être ? C’est drôle que personne ne remarque rien ? Bah moi je dirais plutôt ennuyeux^^
Y’a plein de scènes ou de détails comme ça qui m’ont progressivement fait sortir des films. ça joue sur le côté violent, mais c’est hyper sage à d’autres moments, les tueurs ont l’air d’être les seuls sur terre, les civils ne réagissent pas et semblent hors du monde et donc hors de danger aussi. ça fait…bah ça fait vraiment Matrix quoi, et sa cyber réalité ou peu importe les civils puisqu’ils ne sont pas réels et ne voient même rien.
ça manque d’enjeux du coup, le seul intérêt est de voir le mec défoncer ses ennemis. Tu parles du Punisher mais il protège au moins des gens le Punisher. Là personne ne semble en danger sauf lui.
Je sais pas, j’avais ce sentiment en sortant des films que c’était juste 2h de duels dans un monde alternatif de tueurs.
Encore une fois, tu me files des otages comme dans le premier Die Hard, et je suis vachement plus impliqué.
Le côté fan de films d’action asiatiques déforme toujours un peu le jugement c’est vrai
Moi Matrix je ne rentre pas dedans, Kill Bill un peu plus mais je ne vois qu’un catalogue promotionnel d’un autre cinéma
je regarde Matrix et je me dis comme dans les TONTONS FLINGUEURS
-il y aurait y pas du Ghost in the shell?
-Si, il y en a aussi!
-et ça, ce serait pas un peu de John Woo?
-Il y en a !
si on rajoute un discours: « libère toi de ce monde d’illusion bla bla pipeau… » C’est sans moi.
Kill Bill est bien plus rigolo et décomplexé avec des personnages quand même bien forts, du coup je suis plus consentant et puis il ya des vrais acteurs actrices comme Gordon Liu, Sonny chiba ou Chiaki Kuriyama (Battle Royale quoi! )
JOhn Wick c’est vraiment du cinéma Herbert Léonard fait « pour le plaisir », avec ce que les ricains font de mieux quand ils pillent: du grand spectacle! il ne faut pas bouder, les chorégraphies sont originales et rondement menées , le « héros » déborde de charisme…
Bah peut être qu’il n’y a pas assez de références…
Kill Bill est rigolo en étant aussi de l’action tout le long mais c’est hyper référentiel. Peut être un poil trop diront certains, certes…mais ça élève les films au dessus d’un simple film d’action.
John Wick je m’emmerde quoi c’est tout…et je ne trouve même pas ça si exceptionnel niveau spectacle. Je ne me remémore aucun combat, aucun ennemi charismatique, rien.
Sauf peut être la nana du 2…mais au final elle pèse 30kg et Wick la défonce assez vite donc déception…
Mais au moins le décor au milieu des miroirs est cool.
Je viens de voir le second opus de JOHN WICK. Ca commence mal mais c’est finalement moins con que le premier. Ca reste un bon divertissement mais pas plus car je n’arrive toujours pas à valider cet univers. Heureusement, il y a de très bons acteurs, Ian McShane en tête, et ça fait toujours plaisir de voir la tête de Common.
Vu JOHN WICK 3 (en trois fois…). C’est sans doute le plus généreux des trois films en action, mais toujours pas de vraie course poursuite (à part celle à motos, mais bon…) et tout est assez redondant, y compris dans les combats et les gunfights, même si on voit bien qu’ils essaient de les varier. Par contre niveau histoire ça marche parce que c’est une chasse à l’homme, une longue poursuite en fait, comme les Jason Bourne 2 et 3. Mais je préfère Jason Bourne parce que tout de même, il y a beaucoup trop d’incohérences et c’est totalement irréaliste, ça va vraiment loin. Je trouve qu’il y a aussi un petit côté 100 BULLETS avec la Grande Table ‘(High Table). Ca se regarde, en tout cas je trouve ce dernier épisode mieux réalisé que les deux premiers, surtout que le second avait déjà monté la qualité d’un cran (plus de thunes, meilleure photo etc).
100 bullets, je l’évoquais dans l’article, mon cher Cyrille !
Pour l’inventivité, entre le livre à la bibliothèque et les ruades de chevaux, il y a pas mal de créativité dans les mises à mort…
Pour les incohérences, ok, y’en a mais c’est mené tambour battant, alors ça passe. Et aussi sympa de revoir Marc Dacascos…
et un Marc Dacascos qui s’amuse visiblement beaucoup, en plus.
J’aime aussi beaucoup les petits clins d’oeil (dont celui, énorme, au gun de Tuco dans Le Bon, la Brute).
Et l’arrivée des pelotons tactiques à l’hôtel, sur fond de Vivaldi, c’est énormissime.
Oui, ces détails et la réalisation font plaisir (j’attendais d’avoir vu le 3 pour relire ton article JP). Cela dit, je trouve que ce n’est pas une très bonne franchise, je me sens toujours un peu en dehors. Je préfère les Jason Bourne (surtout le premier, alors qu’ici je trouve que les films s’améliorent à chaque fois) et même les Bond de Craig…
Pourtant y a plein de trucs qui me plaisent, le casting en tête, quelques touches d’humour, de chouettes plans et passages.
Par contre je ne vois toujours pas de John Wick 4 pointer son nez. Pourtant il était prévu cette année d’après Djipay.
Je viens de voir John Wick chapitre 4 (en plusieurs fois…). C’est toujours aussi con avec une histoire sans intérêt mais y a du mieux par rapport aux précédents. Bon il faut avouer que 2h40 c’est bien trop long et que souvent, c’est toujours la même chose mais il y a plus de moyens donc on a des décors qui déchirent, une jolie photo, un chouette long plan vu de dessus mais tout ça fait finalement jeu vidéo plus que film. Les combats ne sont pas assez variés mais il y en a certains réussis, notamment dans l’hôtel de Osaka, le coup des nunchakus et le combat de Koji (trop classe le perso), par contre dans Paris c’est tellement abusé qu’on ne voit que l’aspect jeu vidéo. Bon le duel final devant le sacré Coeur est sympa. Bref, je n’ai toujours rien compris à cet univers où les gens se massacrent à coups de hache au milieu d’une discothèque pendant que d’autres gens continuent de danser. D’ailleurs la musique est bien pourrie, ça sent les influences de Matrix sans en avoir le bon goût.
Je viens de regarder la spin-off Le Continental, une mini-série de trois épisodes d’une heure trente chacun qui raconte l’histoire de l’hôtel où l’on trouve Charon et Winston Scott. Je l’ai plus appréciée que n’importe quel film John Wick (même si je n’ai pas vu le quatrième) et comme ça j’ai envie de dire que c’est pile-poil pour Tornado. Il y a du kung-fu, de la blaxploitation, c’est réalisé par un des frères Hugues (qui ont fait l’excellent DEAD PRESIDENTS) et donc la BO est au diapason et uniquement inscrite dans son époque, les années 70. Le générique est sans doute le meilleur de l’année avec une chanson de Baby Huey, HARD TIMES.
Ca sent le studio mais ça reste classe dans les décors et la réalisation. La photo est peut-être un peu sombre. Mel Gibson en fait un peu des caisses mais il joue bien son rôle parce qu’on arrive bien à le détester. Une belle surprise pour ma part.
Hello JP.
J’ai enfin vu le 1er cette semaine et m’y suis ennuyé ferme. Déjà, je ne trouve pas que Keanu soit un acteur très intéressant. Mais surtout cette avalanche de gunfights avec une histoire qui tient sur un timbre poste m’a overdosé.
Je n’ai rien contre la violence gratuite au cinoche mais les enjeux m’ont paru considérablement faibles au regard de tout ce qui se passe.
Je vais en rester là je pense.