Bullshit Detector : Godzilla Vs Kong par Adam Wingard
Un article de : PATRICK.61ère publication le 05/05/21- MAJ le 14/08/21
Cet article contiendra quelques spoilers radioactifs, mais ce film étant totalement convenu, son intérêt ne réside nullement sur la surprise, donc…
Depuis 2014 trois adaptations cinématographiques de Godzilla ont été réalisées aux Etats Unis (je laisse délibérément de côté la version de Roland Emmerich en 1998, trop indigne et trop irrespectueuse pour être même mentionnée ici).
La première version (homonyme) d’Edward Gareth en 2014 était efficace et le roi des monstres était impressionnant de réalisme. Par contre le film était assez lent et tardait à se mettre en place (jusqu’au combat final dans le dernier quart du film). Un manque de rythme, des incohérences scénaristiques additionnées à une direction d’acteur très approximative rendaient ce film globalement décevant.
Le deuxième film en 2019 GODZILLA : KING OF THE MONSTERS de Michael Dougherty était également loin d’être parfait. Le scénario était tout simplement affligeant. En revanche le film misait tout sur une mise en scène créative, une photographie splendide et une action à couper le souffle ! Au final cette suite se révélait totalement jouissive et régressivement captivante. Le film se terminait par une terre désormais envahie par des kaijus dont Godzilla devenait le maitre incontesté.
Chacun de ces films (ainsi que le KONG : SKULL ISLAND de Jordan Vogt-Roberts, sorti en 2017) fonctionnaient un peu comme des bandes annonces de 2h (sur le même principe que pour THANOS dans le MCU) et étaient tous supposés nous préparer à l’affrontement inévitable des deux légendes du cinéma US et nippon, à savoir le présent GODZILLA VS KONG !
L’action commence 5 ans après KING OF MONSTER. Les choses ont beaucoup changé, les habitants de Skull Island (les Iwis) semblent avoir été décimés et seule une petite fille, Jia, a survécu. Elle est devenue accessoirement l’amie de Kong.
Celui-ci et Godzilla étant issus de races très anciennes, et toujours rivales, un dôme géant a été construit autour de l’île pour cacher l’existence de l’un à l’autre.
Parallèlement le bloggeur, Bernie Hayes, convaincu qu’un complot se trame, infiltre la société robotique Apex Cyberntics. Il y découvre une nouvelle arme mystérieuse. Avant qu’il en apprenne d’avantage, Godzilla apparait et attaque l’installation !
Walter Simmons (le PDG d’Apex) est convaincu qu’une source d’énergie infinie se trouve cachée au centre de la Terre creuse (car oui, comme chacun sait, la terre est creuse). Pour la trouver il compte bien utiliser l’étrange connexion qui unit Kong à ce lieu. Aussitôt dit, aussitôt fait, le singe est arraché à son île. Puissamment drogué, il est emmené par bateau à la recherche de la source d’énergie… en Antarctique. Sentant sa présence, Godzilla ne tarde pas à rejoindre le convoi maritime et engage le combat…
C’est, cette fois-ci, Adam Wingard qui se colle à la réalisation (à qui l’on doit déjà YOU’RE NEXT ou BLAIRWITCH 3). Allons droit au but : ce film est mauvais ! Alors même que tous les films précédents étaient supposés nous amener à ce point d’orgue narratif, force est de constater que tout tombe prodigieusement à plat ! Ce qui était supposé aboutir à un climax absolu n’a accouché que du pire film du lot !
Bon commençons par le positif (ça va aller vite) : bien évidemment, le point fort du film réside dans ses effets spéciaux. Weta Digital a fait un boulot prodigieux avec des images tout simplement superbes. Aussi bien le grand G que Kong sont extrêmement bien rendus et sont d’une expressivité remarquable. Les qualités plastiques des deux monstres sont indéniables tant ils sont criant de réalisme. La photographie du film est, elle aussi, extrêmement travaillée, particulièrement remarquable lors des scènes aquatiques, ou lors du combat à Hong Kong, notamment. Fidèle au cahier des charges des blockbusters chaque plan semble avoir couté une fortune ! Mais comme d’habitude on peut s’interroger : le budget faramineux alloué aux effets empêche-t-il vraiment de financer un scénario digne de ce nom ? Les films dits « à effets » sont-ils condamnés à enchainer des scènes de bastons ineptes liées entre elles par un lambeau d’histoire ?
Bon le négatif maintenant (on va se marrer). Alors tout d’abord le défaut abyssal du film est son scénario minimaliste, cumulant une faute de script toutes les 5 minutes ! (Si je devais les détailler une par une, un article complet n’y suffirait pas !)
Même au niveau continuité le film est un échec puisque, supposé être l’aboutissement de toute la série, il oblitère cependant le précédent opus : La terre est désormais peuplée de kaijus, alors qu’ici tout se passe comme s’il n’y en avait que deux ! Et dire qu’il y a des gens pour se plaindre du manque de continuité de Marvel et DC alors que le MonsterVerse n’est pas foutu de garder une ligne cohérente après 3 films !
Au niveau traitement des rapports humains le résultat est également catastrophique. Une multitude de personnages défilent à l’écran sans même que l’on puisse retenir leur nom – et encore moins comprendre ce qu’ils font là ! Au final seuls les personnages de Rebecca Hall et de la toute jeune Kaylee Hottle ont un rôle important pour le déroulement de l’action. Tous les autres ne servent, grosso modo, à rien. Le film fonctionnerait tout aussi bien (euh pardon, j’ai voulu dire aussi mal) sans eux ! Pire encore, dans un Hollywood politiquement correct à souhait, chaque personnage représente une ethnie différente : un noir, un japonais, une mexicaine, un suédois… (On peut supposer que seul le manque de développement des personnages nous empêche de connaitre la minorité religieuse à laquelle ils appartiennent, ou leur orientation sexuelle). Caricaturaux en diable et sans une once de psychologie, ils sont totalement creux et ne semblent avoir été posés là que pour « occuper l’espace » entre deux scènes d’action !
Alors évidemment on va me dire Hey c’est un film d’action qu’espérais tu exactement ? Une belle histoire ?? Et bien là où le bas blesse vraiment c’est que, même sur le terrain du blockbuster décérébré, ce film échoue lamentablement. Il est en effet étonnement lent, l’action du film ne démarre vraiment qu’après 40 longues minutes !
On peut également déplorer que le film ne s’appelle pas KONG VS GODZILLA (plutôt que le contraire) tant il est clairement centré sur le grand poilu ! Le saurien radioactif n’arrive que très tardivement et ses motivations réelles restent plus que floues ! Grosso merdo on veut bien admettre le prétexte martelé pendant tout le film : « Deux males alphas ne peuvent pas coexister » mais, SPOILER ALERT, on ne comprend pas pourquoi Godzilla épargne finalement KK alors qu’il vient de copieusement lui botter le cul pendant un tiers du film ! Bref, en un mot comme en 100, les fans du roi des monstres en seront pour leurs frais. Ils se consoleront, sans doute, en relevant les multiples points communs entre ce scénario et ceux des pires heures de la période Showa de Godzilla (1960-70)… mais sans le charme kitsch.
Bref, le cinéaste semble avoir oublié que faire du fan-service n’est pas suffisant pour produire un bon film. Plus encore, comme embourbé dans une marée de dollars, le réalisateur parait avoir perdu tout sens de la dramaturgie et de la mise en scène. Il semble, tout simplement, ne pas savoir quoi faire de ses deux monstres ! Exit la démesure d’un Peter Jackson (pour son propre KING KONG), ici les scènes de combats sont filmés platement et manquent totalement fluidité. Par exemple, lors du combat final les deux géants s’affrontent au milieu des tours de Hong Kong. Ils batifolent gaiement en ravageant copieusement la mégalopole au passage. Pourtant, malgré ces destructions massives, on ne voit pas une seule victime ! Comme magiquement épargnés par les monstres, les humains sont totalement absents. Du coup, déserté de sa population, la ville ressemble à… un décor de cinéma ! Un comble.
La dimension dramatique s’en ressent considérablement. Plutôt que des monstres destructeurs, on a surtout l’impression d’assister à une bagarre de sales gosses s’amusant à saccager leur chambre. Du coup il y a autant de suspens et d’enjeux dramatiques dans ce film que dans une vulgaire baston entre Booba et Kaaris dans un aéroport à base de produits détaxés ! Dumb & Dumber se mettent sur la tronche ! Qui va gagner ? En tous cas ce ne sera certainement pas le spectateur !
Objectivement il est évident que Godzilla ne peut que gagner ce combat, tout d’abord car le roi des monstres est beaucoup plus grand que KK et d’autre part qu’ il a un rayon radioactif contre lequel le singe géant ne peut tout simplement rien. Pour combler ces deux lacunes on a, d’une part, fait inexplicablement grandir KK, sans se donner la peine de fournir d’autre explication que « Bah il était jeune, là il a grandi. » D’autre part concernant le rayon de Godzilla, il sera décidé de doter le singe d’une hache magique (les méfaits de la drogue) permettant de stopper le souffle du monstre. Et puis surtout les scénaristes (en mode emploi fictif) ont décidé que, sans raison, Godzilla ne saurait tout simplement plus viser, loupant invariablement sa cible ! Bravo le veau.
Les situations abracadabrantesques se succèdent sans logique réelle, autre que d’amener la prochaine scène d’action… Aussi putassier que stérile, cet affrontement racoleur ne fonctionne que comme une attraction de Disneyland, sans servir en aucune manière la légende des deux protagonistes !
Nul et non avenu.
La BO idéale :
For such a silly thing to come between such friends
Is hard to imagine or believe
You must catch it and cease it while you can
Silly, silly, silly thing !
« La première version (homonyme) d’Edward Gareth en 2014 était efficace et le roi des monstres était impressionnant de réalisme. Par contre le film était assez lent et tardait à se mettre en place (jusqu’au combat final dans le dernier quart du film). Un manque de rythme, des incohérences scénaristiques additionnées à une direction d’acteur très approximative rendaient ce film globalement décevant. »
Rétrospectivement, ça me semble malgré tout être le meilleur de ces films…
Il y avait un souci de mise en scène en jouant sur le gigantisme avec pas mal de plans à hauteur humaine. Non ça ne rendait pas le film formidable, mais ça ne partait pas en nanar non plus.
Je n’ai pas aimé la suite que tu trouves jouissive. Et je n’irai pas voir celui-là. En fait le souci tu le dis toi-même, c’est ça :
« Ils se consoleront, sans doute, en relevant les multiples points communs entre ce scénario et ceux des pires heures de la période Showa de Godzilla (1960-70)… mais sans le charme kitsch. »
Des films super cons et infantiles…ça peut passer en mode film super kitsch pouvant s’adresser aux gosses. En blockbuster super friqué qui se prend au sérieux, je trouve ça affligeant quand le scénar est stupide et les persos tous cons sans le moindre effort à ce niveau. Au moins celui de Gareth Edward essayait un truc sérieux.
Je me suis bien marré en regardant une critique du film en vidéo^^ (oui, je me spoile, je m’en fous pas mal^^)
Apparemment on branche des électrodes sur un crâne et non un cerveau…Kong a un trône qui l’attend au centre de la terre, les 2 monstres s’insultent à travers un trou cartoonesque de plusieurs milliers de km (balèze les cordes vocales), Godzilla touche le fond de l’océan et Kong doit sautiller sur des bateaux mais bizarrement à la fin ils font la même taille (il double de taille en 2h de film en fait ? même pas en quelques années entre les films ?), les complotistes parano ont raison, les militaires font semblant d’être morts pour tromper Godzilla avec un hilarant dialogue d’un gradé en mode « attention hein, si ça marche pas votre plan… »
J’ai bon dans les fautes de script ?^^
ça sent vraiment le gros navet quand même.
@Matt : Oui c’est tout à fait ça, lorsque je dis « une faute de script toutes les 5 minutes » ce n’est pas du tout une métaphore ou une figure de style, c’est une réalité ^^ Alors ok, comme je l’entends un peu partout, je veux bien admettre qu’un blockbuster est forcément « con », mais bon à ce stade là, c’est quand même balaise ! Le film est manifestement écrit avec les pieds et d’un premier degré écrasant.
Le précédent film KING KONG était déjà incrusté dans l’extension du domaine du Nanar, je ne me risquerais pas à un blockbuster de plus.
Tout dans ta critique m’amène à penser que je vais m’emmerder. D’autant plus que ce genre de rencontre au sommet ne m’intéresse jamais. Si c’est mal filmé, mal rythmé et que les personnages ne servent à rien… Je reste très étonné ceci dit. BLAIRWITCH 2 a été une catastrophe au box office, c’est un miracle que Adam Wingard ait encore le droit de toucher une caméra à Hollywood.
En regardant la bande annonce, les dialogues ont l’air effectivement consternants avec des personnages qui martèlent la même idée dans une petite phrase : « c’est pas de chance, on a pas le choix » « on a besoin de Kong, le monde en a besoin » : toi compris ?
Mais au moins j’ai bien rigolé, notamment avec le recyclage de cette merveilleuse publicité BRAVO LE VEAU.
La BO : ce n’est guère mieux à mes oreilles. Je n’ai jamais trouvé quelconque intérêt à la musique de Siouxsie et encore moins sa chanteuse qui me fait toujours rire, cette chanson n’y manque pas.
Bon allez, je le concède HAPPY HOUSE est une bonne chanson. La seule que je supporte de cochonnou (mon surnom intime de Siouxsie).
C’est pas le blair witch 2 de 2000. C’est le reboot blair winch de 2016. Apparemment pas bon non plus mais je crois que Patrick s’est gouré. Il existe un blair witch 2 récent ?
Oui avec une musique de Marilyn Manson
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blair_Witch_2_:_Le_Livre_des_ombres
Non justement ça c’est celui de 2000 signé Joe machin. Wyngarde a signé le blair witch de 2016
VENDU!
non je déconne j’ai bien aimé celui de 2014, sa caméra à hauteur d’homme donnait vraiment une idée du gigantisme et la modernisation de la menace nucléaire était une bonne idée.
MAIS JE VEUX VOIR SHIN GODZILLA d’Ideaki Anno!
merdeuh!
ils font quoi les distributeurs?
non, leur « destruction porn » à l’américaine je me suis vacciné depuis Man of Steel!
Merci Patrick pour t’être infligé ce stigmate supplémentaire à notre place…
Je l’ai vu shin godzilla. Faut aimer voir des mecs qui discutent dans des salles de réunion pour décider quoi faire. Ça fait très effort collectif. Mais c’est pas con au moins. il ne sortira pas chez nous j’ai l’impression…
J’ai vu une version piratée
il y a un youtubeur qui s’est farci d’encode le sous-titrage pour en faire une versio pirate je crois c’est Mr Bobine… tu connais?
Non. J’avais trouvé une version mais je sais plus quelle team de fansub s’en était occupé. C’est fréquent en fait. Plein de gens traduisent soit direct depuis le japonais soit depuis l’anglais.
J’ai moi-même déjà traduit un téléfilm US introuvable avec sous titres franchement. Gros boulot, et juste après quelqu’un d’autre l’avait fait. Youhou !
Il la donne sa version ton Mr bobine ? Sinon je peux t’en trouver une si tu veux voir le film.
@Bruce : Mea Culpa, il s’agit bien BLAIRWITCH 3 alias un reboot/remake, et non pas du 2. Au temps pour moi.
Je n’ai jamais trop compris pourquoi tu n’aimais pas Siouxsie vu qu’elle est quand même cultissime. Kaléidoscope, Juju et Hyaena sont des albums tout simplement excellents qui ont marqué au fer rouge l’histoire du Rock 80’s !
@ Eddy : Ma chronique marche à l’envers et t’a convaincu de voir le film ! Impeccable ^^
Le parti pris de la version 2014 (au ras du sol) n’est pas si mauvais (même si lorsque le combat commence enfin -après une trééés longue intro- les portes se ferment et on ne voit rien ! Tu parles d’une frustration !) mais je crois que le problème principal est le jeu des acteurs ! Même Binoche joue comme une savate !
Je ne saurais que trop te conseiller SHIN GODZILLA (l’un de mes deux préférés de la franchise nippone) avec son approche quasi inédite : l’action se passe dans les bureaux du gouvernement ! Alors comme le signale Matt quand tu ne t’y attends pas ça fait bizarre ^^ Heureusement la mise en scène inventive et virevoltante des réalisateurs rend le film passionnant ! (les mecs rendraient passionnant un bilan comptable)
Mais non il ne sortira jamais en France ! Je ne sais pas pourquoi… Je me suis rabattu sur des dvd Hong Kongais ^^
Merci Patrick pour la rigolade et le parfait résumé de ce nouvel univers. Je n’en ai encore vu aucun mais je crois que Kong est sur Netflix, il faut que je vérifie, je regarderai peut-être. En tout cas il est certain que je ne me ruerai pas sur celui-ci malgré les belles images et les actrices que j’aime bien (Rebecca Hall notamment, et oui j’ai regardé la BA).
La BO : je dois toujours m’y mettre sérieusement. Ca sonne pas mal Sisters of Mercy ici je trouve.
alors SKULL ISLAND, sans mentir et sans vouloir faire mon pédant, ça fait deux fois que je m’endors devant….
je ne sais pas pourquoi la mouche tsé-tsé me pique à chaque fois que je le lance mais…. pas moyen….
pourtant ça commence comme PREDATOR, mais…. zzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz
Ahhh ! C’est cool d’avoir cet article dans la foulée de la sortie du film !
On s’est fait les quatre films d’affilée avec mon fils pendant les vacances (un par jour). Et on s’est éclaté tout du long. Faut dire que je m’attendais tellement à de la bouse que mon niveau d’exigence était à zéro. Du coup je n’ai profité que du spectacle, des bastons et des monstres, et c’était plié avec du popcorn (tout ce que je viens de dire est véridique, sauf le popcorn…).
Je n’en suis pas moins d’accord avec tout ton article. Et d’ailleurs les personnages ne servent tellement à rien que je les ai complètement oubliés ! (Mais ceux de GODZILLA KING OF MONSTERS aussi !).
Par contre je suis extrêmement étonné que tu ne développes pas tout le passage au centre de la Terre façon voyage en terre parallèle ! Cette scène où Kong traverse la croûte terrestre pour se retrouver à l’envers dans un autre monde coloré façon « fantasy flashy » avec le trône géant réservé au roi des monstres est tellement surréaliste, tellement WTF ! Et ce truc de la hache électrique pour combattre Godzilla ! Waouh ! la vache ! Comment on peut laisser des scénaristes professionnels fumer la moquette à ce point étant donné tout le fric déversé là-dedans ???!!!!!!!!!
Tout ce ramdam aurait pu être assez jouissif si ç’avait été fait de manière candide et naïve, comme au temps d’Ishiro Honda (est-il besoin que je rappelle mon article où je vous expliquais que King Kong avait besoin de croquer les fils électrique pour se booster d’énergie électrique avant d’aller latter Godzilla dans la version de 1962 ?). Mais là, en 2021, avec un 1° degré réaliste et de telles failles béantes dans le script, ça fait un effet franchement bizarre…
Bon, en tout cas, malgré la nullité absolue de la chose, moi je dis qu’on peut regarder ça en se marrant avec des potes (ou un fils) un samedi soir avec une pizza et quelques verres (de grenadine pour le fils)… Un pur nanar de chez nanar, en somme…
La BO : Bon c’est pas mon truc, hein. Mais bon, là en pleine journée, ça passe…
« Tout ce ramdam aurait pu être assez jouissif si ç’avait été fait de manière candide et naïve, comme au temps d’Ishiro Honda (est-il besoin que je rappelle mon article où je vous expliquais que King Kong avait besoin de croquer les fils électrique pour se booster d’énergie électrique avant d’aller latter Godzilla dans la version de 1962 ?). Mais là, en 2021, avec un 1° degré réaliste et de telles failles béantes dans le script, ça fait un effet franchement bizarre… »
C’est effectivement tout à fait le problème^^
Un divertissement con je peux apprécier aussi. Mais pas comme ça, pas pris super au sérieux au premier degré avec tant de pognon et de réalisme.
Si tu veux faire du réalisme, tu fais un peu plus comme Edward avec le Godzilla de 2014. Il n’était pas génial non plus, et certains partis pris étaient frustrants (ne jamais trop montrer le monstre), mais il y avait une logique derrière, et un effort de jouer sur les échelles et le gigantisme avec le point de vue des humains.
En fait, le soucis n’est même pas le 1° degré réaliste qui se prend au sérieux, parce qu’à ce stade de fumage de moquette (et j’ai pas tout décris du passage dans le centre-monde…), je ne suis pas complètement certain qu’ils se soient pris au sérieux tant que ça, les scénaristes. Non, le problème c’est surtout le racolage monstrueux. Quitte à faire un film fun, ne viens pas foutre au milieu :
– Du politiquement correct factice avec 15 personnages multiraciaux n’ayant aucun intérêt.
– Du politiquement correct féministe avec moult femmes fortes là où on est pas obligé d’en mettre.
– Du politiquement correct idiot avec des scènes entières où on célèbre l’amour des animaux et de la nature quand ce sont des monstres atomiques qui déglinguent la planète.
– Du politiquement correct frileux avec des mégatonnes de buildings défoncés sans aucun dégât humain et personne qui meurt.
– Du politiquement correct mielleux avec une gamine indigène qui explique à Godzilla et à King Kong qu’ils ne sont pas des ennemis…
A la fin, c’est tout cet agglomérat de machins frileux et hypocrites qui te bouffent un film qui ne devrait être là que pour envoyer du bois…
Ah ouais y’a ça aussi en plus…
Les mêmes conneries que dans Jurassik World 2 qui est complètement débile avec à la fin une gamine clonée qui libère les dinos en mode « ils ont le droit d’être libres, ils sont comme moi, gna gna… »
oui euh bon…t’as pas libéré des lapins là petite conne…^^
Si j’ai bien compris, c’est un film qu’il ne faudrait pas montrer à notre président : il serait effaré par le « pognon de dingue » dépensé pour un tel résultat 😉 !
Avec l’histoire des changements de taille de Kong et de la hache magique ou électrique, je sais pas, ça se pose quand même là…
Je pense que c’est le genre de trucs que je pourrai regarder en fond, si je tombais dessus et que j’avais la flemme de zapper. Ceci dit, depuis le temps, je n’ai jamais regardé un seul des nouveaux Kong ou Godzilla. Alors que les Jurassic Park/World etc, ça m’est arrivé…
La version de Roland Emmerich en 1998, trop indigne et trop irrespectueuse pour être même mentionnée ici… Mais ce combat GodZ/KK a droit de cité sur le blog, ou révises-tu ton jugement après coup ?
Le budget faramineux alloué aux effets empêche-t-il vraiment de financer un scénario digne de ce nom ? – J’adore cette question. 😀
On peut supposer que seul le manque de développement des personnages nous empêche de connaitre la minorité religieuse à laquelle ils appartiennent, ou leur orientation sexuelle). – Excellent. Je commence à soupçonner que cet article et bien meilleur que le film. Du coup, est-ce qu’on peut justifier l’existence du film par le fait d’avoir droit à cet article ? Est-ce que le budget du scénario est passé dans cet article ?
Le trône dans la terre creuse et la hache : ça me donne envie de lire ça en comics.
Bon, on a bien compris que cet article est partial, tout ça parce que ce n’est pas Godzilla qui gagne. 🙂
« Du coup, est-ce qu’on peut justifier l’existence du film par le fait d’avoir droit à cet article ? » 😀 😀 😀 Splendide
« La version de Roland Emmerich en 1998, trop indigne et trop irrespectueuse pour être même mentionnée ici… Mais ce combat GodZ/KK a droit de cité sur le blog, ou révises-tu ton jugement après coup ? »
En fait c’est le même problème celui de Emmerich. ça se prend au sérieux, c’est présenté comme un film catastrophe ou t’es censé avoir peur pour les persos, mais les persos sont idiots et tu as plein de moments ridicules (un trou en forme de Godzilla dans un immeuble…on est chez les Looney Tunes ou quoi ?, une scène ou ils perdent de vue Godzilla. Comment tu fais pour perdre de vue un truc pareil ?, tous les persos sont des sortes de comic relief « rigolos » qui sont de gros clichés sur pattes qui font des blagues, on dirait des persos de sitcom, il manque juste les rires enregistrés, Godzilla fait la taille d’un immeuble mais va savoir comment il peut aller dans les égouts et pondre des oeufs, t’as plein de dialogues nuls avec des militaires, ils utilisent des poissons pour attirer un lezard grâce aux grandes connaissances scientifiques de je ne sais quel bouffon (ça bouffe des insectes un lezard hein…) et ils répètent 2 fois ce plan à la con qui foire à chaque fois, des avions et hélicos tirent des missiles et vident leur chargeurs sur des immeubles (ils ont évacué les gens j’espère…non ? oups…)
@ Jyrille : Hum Siouxsie était là avant les Sisters, donc c’est plutôt ces derniers qui copient cette dernière. Cependant même s’ils sont dans la même mouvance ils ont quand même des univers forts différents.
@ Eddy : Mince, Skul island n’est pas un chef d’œuvre mais de là à entrainer un sommeil systématique… A mon avis tu travailles trop en ce moment !
@ Tornado : ah tu t’es fait l’intégrale à la suite ! Tu es plus courageux que moi car je ne pense revoir aucun de ces films !
Les personnages de King of Monsters sont tout aussi dispensables et insipides que ceux de GvsKK mais il y en a moins ! On les retient plus facilement ^^
Je ne développe pas la terre creuse car elle compte parmi les innombrables aberrations de ce film ! Matt en a listé beaucoup ce matin, tu peux allégrement rajouter tout le passage au centre de la terre ! Et encore c’est la moindre des tares de ce film, si on admettait que le passage en antarctique ouvre sur une autre dimension ! Mais la hache rechargeable comme un téléphone portable et Godzilla qui se fraie un passage vers le centre de la terre à coup de rayon radioactif… Au secours ^^
Pour ma série d’article sur Godzilla j’ai appris que dans la version de 1962 King Kong se recharge à coup de lignes à haute tension car initialement le scénario prévoyait Frankenstein et non pas King Kong ! Ils ont laissé l’action en l’état même si pour le coup l’électricité n’a plus aucun sens ^^
Après j’ai quand même donné 2 étoiles à la version 2020, elle peut donc se regarder (sous réserve d’être saoul ou de laisser son cerveau au vestiaire. Idéalement les deux)
Mince Siouxsie passe en pleine journée, mais quid du soir ? ^^
@ JP : C’est amusant que tu parles de Jurassic Park car justement lors de leurs récents passages télé, je me suis dit que malgré un scénario assez light, ces films se laissent voir. Comme quoi l’argument « Blockbuster = scénario nul » ne se tient pas toujours selon moi. Ignorer l’histoire « parce que les gens viennent voir des trucages » est assez insultant et revient un peu à prendre les gens pour des idiots ! (souvent à juste titre ceci dit)
@ Présence : ahah tu poses une bonne question, mais en réalité le problème avec la version d’Emmerich est que son lézard tout moche n’a carrément aucun rapport avec Godzilla ! Dans le cas présent il lui ressemble au moins un peu physiquement…
Mais, même si ça me fait mal de l’avouer, le scénario d’Emmerich est (un peu) moins idiot que la version 2021 ! C’est dire.
Et autrement SPOILER ALERT personne ne gagne à l’issue de ce film ! Et oui, après s’être foutu sur la tronche pendant tout le film ils deviennent copains à la fin ! Comme dans L’Ecole des fans tout le monde a gagné ! Nul qu’on te dit !!!
Pour les Jurassic Park 2 et 3…euh…non. Pas d’accord.
Il y a aussi des dialogues affreusement débiles et de vannes qu’on n’ose même plus faire de nos jours.
C’est dans le 2 ou le 3 ? Des persos suspendus à un bus sur le point de tomber. On leur demande si ça va, ou s’ils ont besoin de quelque chose, et 3 persos à la suite répondent « ouais moi je veux un burger » « et moi du ketchup »
Mais vos gueules, vous êtes sur le point de mourir ! Même les vannes d’aujourd’hui ne sont pas faîtes dans ces moments là…
On a une tendance, quand on voit de la merde, à relativiser les merdes d’avant mais bon…au final ça reste dans le spectre de la merde…
Ouais pour la fin j’ai vu qu’apparemment c’est la bromance, limite les deux monstres se tapent un check avec regard langoureux…
Bon après par rapport au nombre de fautes de script décrites dans ce Kong…oui on peut trouver que malgré des vannes à chier, ça tenait mieux la route les Jurassik park 2 et 3.
M’enfin…
y’a tellement de films à voir…
ça me donne pas forcément envie de les revoir non plus.
C’est comme les Star Wars. Les derniers c’est la cata. Est-ce que d’un coup j’adore la prélogie ? Non…
Autant à la limite se mater the mandalorian si on est en manque de star wars plutôt que d’essayer de se convaincre que les autres films étaient super.
Sinon à force de creuser il arrivera bien un jour où on trouvera de Godzilla vs Kong vachement bien par rapport à ce qui se fait (genre en 2040^^) C’est un peu le nivellement par le bas.
Merci, grâce à toi on va éviter de se farcir un navet.
Je vu KONG: SKULL ISLAND il n’y a pas si longtemps et…Bof, bof, bof.
Si le film que tu présentes aujourd’hui est encore pire…non merci…j’ai déjà donné.
Effectivement la fin de KONG: SKULL ISLAND laissait présager un crossover avec GODZILLA..
La BO: Ce n’est pas le genre de musique que j’aime écouter, mais ce ne sont que mes goûts personnels.
Bon… C’est un film au programme « à regarder dimanche après-midi en famille ». Je comptais le squizzer à coup de « désolée j’ai du boulot », parce que déjà ceux d’avant m’avaient pas forcément emballé… Mais bon, pour pouvoir lire l’article, je vais faire un effort ^^
J’arrive après la bataille.
Vu en version sous-titré. Le scénario tient sur une feuille de post-it. À l’écran ça bouge super bien au niveau des monstres…… Et puis c’est tout. Tout le reste est vraiment convenu et pachydermique comme un hippopotame qui ferait des entrechats en danse classique dans un magasin de porcelaine.
J’avoue être vraiment admiratif de l’analyse aussi longue pour un truc aussi mauvais. Chapeau Patrick !
@ Surfer : Alors là je peux te garantir sur facture que si tu n’as pas aimé Skull Island tu vas détester GvsKK ! Comparativement c’est un sommet scénaristique ! C’est dire.
@ Matt : Oui en effet c’est un peu le nivellement par le bas, comme tu le dis, qui aurait pu imaginer que la nouvelle trilogie Star Wars réévaluerait la prélogie ?? Et pourtant sans la trouver bonne on lui trouve maintenant des qualités !
Et donc de même comparativement Jurassic Park (même le 3) parait comme bien écrit par rapport au sujet du jour !
@ Kaori : Que dire ? Euh bonne chance !! ^^
@ Manu : J’aime bien ta métaphore de l’hippopotame dans le magasin de porcelaine… C’est un bon résumé.
Un film de Godzilla même très mauvais méritera toujours un article (fût-il lapidaire) ! On parle du roi des monstres quoi ! ^^
Vu hier soir !
La critique de Patrick est encore plus marrante que le film ^^ !
Bon, nous c’était le film familial, attendu depuis un moment. Alors c’était chiant parce que toutes les 5 minutes notre fille demandait ce que ça veut dire et pourquoi il fait ça et pourquoi ceci celà… Et il fallait aussi traduire les sous-titres de la langue des signes qui n’étaient qu’en anglais.
Bon, alors, si je dis qu’au début du film, j’ai demandé « mais ils se sont jamais rencontrés avant ? » ça résume tout l’intérêt que je porte à cette saga… Je regarde mais je ne retiens absolument rien de ces films. Juste qu’on a passé un bon moment à 4, et ça me suffit ^^
J’ai bien aimé la relation de la petite fille avec Kong. Mais c’est clair que les arguments de Godzilla font pas beaucoup le poids… (« Mais pourquoi il attaque King Kong ? » « Parce qu’ils sont ennemis mortels. » « Immortels ?? » -_- )
Sinon la fin est très Disney, Godzilla ne tue pas Kong parce qu’il lui a sauvé la vie, bah comme ça tout le monde est content 😉 .
Nous on s’en fout, on a bien ri, on a énoncé les scènes à venir avant de les voir à l’écran, bref, un film pop-corn comme dit Tornado ^^ où on laisse son cerveau au vestiaire (pour tout dire, j’avais même pas remarqué la taille de Kong qui changeait entre le début et la fin du film…)
Sinon, oui, pour les fans de Godzilla, ça doit pas être un de leur favori, la vedette était clairement King Kong ici (et pas Donkey Kong comme pensait ma fille lol ).