Emmylou and me

Focus Emmylou Harris

Une compilation par JP NGUYEN
Une chanteuse de country, mais pas que…

Chanteuse de country totalisant plus de 50 ans de carrière, avec plus de 25 albums studios, quelques albums live et des tas de compilations, Emmylou Harris a eu un parcours prolifique. Ayant débuté dans la country la plus classique, elle a traversé les décennies et s’est essayée à plusieurs autres genres, que je ne vous énumérerai pas, car je ne suis point expert dans ces étiquettes musicales qu’on essaye de coller aux artistes. Piocher dans sa discographie pour en extraire un Top 10 est une démarche ardue ; aussi assumerai-je une nouvelle fois ma totale subjectivité. Ceci n’est pas un best of ou un greatest hits, simplement une liste des chansons interprétées par cette artiste qui me parlent le plus.

Quelque part, c’est encore de la faute à Frank Miller. Dans son SIN CITY l’auteur citait Emmylou Harris comme ambiance musicale dans le Kadie’s, le bar à strip où se produisait Nancy Callahan. La chanson mentionnée était DRIVIN’ WHEEL, que, paradoxalement, je n’ai jamais eu la curiosité d’écouter. Mais allez savoir pourquoi, ce nom m’était resté en tête.

Quelques années plus tard, je la retrouvais dans la BO de O BROTHER WHERE ART THOU ? des frères Coen, sur le titre GO TO SLEEP YOU LITTLE BABY. Marqué par cette bande son, je partais à la recherche de disques similaires. Le premier album que j’achetais fut RED DIRT GIRL, et si je cédais à la facilité, je farcirais ce Top avec cet album, mais ce serait au détriment de la diversité de styles qui font la richesse du parcours de Mrs Harris. Au total, j’ai du compter une bonne dizaine de CD de cette artiste dans ma collection. Ce que j’apprécie chez elle ? Sa voix et le versant mélancolique de son répertoire… Elle me transmet une émotion là où d’autres interprètes sonnent peut-être mieux mais creux. Oui, c’est grandement subjectif et je me range à l’avis de mon collègue de la team Matt, qui exprime souvent qu’il est vain « d’expliquer » un goût musical… Mais assez palabré, entamons l’écoute de ce Top 10 

Emmylou par Edie
10 – Mister Sandman

On commence en douceur avec une reprise du tube des Chordettes. D’abord enregistré en trio avec Dolly Parton et Linda Rondstadt en 1978, Emmylou Harris en délivra une autre version en 1981, pour pouvoir le sortir en single, du fait d’un conflit de droits entre maisons de disques interdisant la sortie sous ce format de la version initiale. Il existe des tas de reprises de cette chanson, alors pourquoi celle d’Emmylou me plait tant ? Je ne saurais trop l’expliciter. Quelque chose dans la voix qui entre en résonance avec l’ambiance onirique de la chanson ? Ou alors, un effet subliminal de la publicité d’une chaîne de grande distribution qui l’utilisa pendant des années en France pour ses spots promotionnels ?

Allons, nous verrons que Emmylou Harris, ce n’est pas que de la musique de supermarché !

Sandman, I’m so alone
Don’t have nobody to call my own
Please turn on your magic beam
Mister sandman, bring me a dream

9 – One of These days

Un titre de l’album ELITE HOTEL (1975), emblématique de son début de carrière, avec un style pur Country, C’est aussi une reprise, d’un morceau de George Jones, sorti en 1972. Mais là encore, la voix d’Emmylou apporte une touche spéciale, une émotion qui transcende la version originale…

One of these days it will soon
be all over cut and dry
And I won’t have this urge to go all bottled up inside
One of these days I’ll look back and I’ll say I left in time
‘Cause somewhere for me I know there’s peace of mind

8 – Return of the Grievous Angel

Issue de l’album live LAST DATE, sorti en 1982, la version que je vous mets en lien est une reprise (encore) d’une chanson de… Gram Parsons. Mais cette fois-ci, le lien entre Emmylou et l’interprète original est beaucoup plus fort, puisque Parsons est celui qui l’a découverte musicalement, emmené en tournée en 1972 et fait démarrer sa carrière. Leur relation fut courte mais intense, Parsons décédant en 1973 d’une overdose, à l’âge de 26 ans. La chanson figurait sur GRIEVOUS ANGEL, son second album, sorti de manière posthume en 1974.

Twenty thousand roads I went down, down, down
And they all lead me straight back home to you.

7 – Sweet Old World

Un saut dans le temps vers 1995 et WRECKING BALL, produit par Daniel Lanois. L’album est un virage pour Emmylou, puisqu’elle sort du registre purement country. Ce n’est pas forcément le plus notable sur SWEET OLD WORLD puisque la chanson est à l’origine de Lucinda Williams, artiste également labélisée folk/country, tirée de son album du même nom, sorti en 1992. Williams l’avait écrite en pensant à un ami proche qui s’était suicidé. Avec le choix d’un tempo légèrement plus lent que l’original, Emmylou livre une version pleine de mélancolie cotonneuse, comme en écho à la douceur évoqué dans le titre.

The breath from your own lips, the touch of fingertips
A sweet and tender kiss
The sound of a midnight train, wearing someone’s ring
Someone calling your name
Somebody so warm cradled in your arm
Didn’t you think you were worth anything

6 – Blackhawk

Toujours dans WRECKING BALL, une chanson écrite par Daniel Lanois. Elle esquisse la relation entre un homme et une femme, qu’on croit deviner être tous deux de la Working Class, une évocation d’une histoire d’amour qui s’est terminée, entre deux contraires qui se sont attirés puis séparés. Enfin, telle est mon interprétation des paroles, elles sont assez sibyllines pour qu’on puisse imaginer une tout autre histoire…

I remember your leather boots
Pointing up into the sky
We fell down to our knees
Over there where the grass grew high
Love hunters in the night
Our faces turned into the wind
Blackhawk where are you know
Blackhawk and the white winged dove

5 – The Pearl

Morceau d’ouverture de l’album RED DIRT GIRL, écrit par Emmylou elle-même et sorti en 2000, il est empreint de spiritualité et les paroles déroulent toute une allégorie sur la vie, dépeinte comme une longue quête, pleine d’épreuves et de souffrances, jusqu’à ce que toute cette douleur se transfigure en la perle, qui donne son nom à la chanson. Oscillant entre espoir et fatalisme, c’était une entrée en matière saisissante pour l’album d’Emmylou qui reste mon préféré, même s’il est atypique par rapport au reste de sa production.

We are aging soldiers in an ancient war
Seeking out some half remembered shore
We drink our fill and still we thirst for more
Asking if there’s no heaven what is this hunger for?

4 – Red Dirt Girl

Inspirée de souvenirs d’enfance, du nom d’une ville d’Alabama (Meridian) traversée en voiture et du visionnage de BOYS DON’T CRY (le film de 1999 avec Hillary Swank), Emmylou a écrit ce titre pour évoquer les destins brisés de celles n’ayant pas eu la chance de grandir au bon endroit, même au pays de l’oncle Sam… Bien qu’il ne soit pas autobiographique, la chanteuse met une telle conviction dans sa façon de raconter l’histoire de cette « Red Dirt Girl » qu’on pourrait jurer qu’elle l’a vécue…

Me and my best friend Lillian
And her blue tick hound dog Gideon,
Sittin on the front porch cooling in the shade
Singin every song the radio played
Waitin for the Alabama sun to go down
Two red dirt girls in a red dirt town
Me and Lillian
Just across the line and a little southeast of Meridian.

3 – If this is goodbye

En 2006, Emmylou s’associe à Mark Knopfler pour un album en duo : ALL THE ROADRUNNING. “If this is goodbye” est la dernière piste de l’album, écrit par Knopfler pour évoquer le dernier appel téléphonique d’une victime du 11 septembre piégée dans les tours. Dès les premières notes, on peut reconnaître la guitare de l’ex-DIRE STRAITS qui magnifie le morceau, Emmylou n’étant pas en reste, avec une prestation vocale impeccable.

My famous last words
Are laying around in tatters
Sounding absurd
Whatever I try
But I love
And that’s all that really matters
If this is goodbye
If this is goodbye

2 – Ballad of a runaway horse

Dernière piste de COWGIRL’S PRAYER, un album de 1993, c’est la transposition au féminin d’une chanson écrite par Leonard Cohen. Elle évoque une Cowgirl partant à la poursuite de son cheval en fuite mais on peut également la voir comme une métaphore de certaines relations de couple, où les partenaires se quittent pour mieux se retrouver.

Say a prayer for the cowgirl her horse ran away
She’ll walk ’til she finds him her darlin’ her stray
But the river’s in flood and the roads are awash
And the bridges break up in the panic of loss </em>

1 – A love that will never grow old

Le film BROKEBACK MOUNTAIN (2006), de Ang Lee, m’avait pris par surprise. J’avais trouvé cette histoire d’amour entre deux cowboys très émouvante et la chanson du générique de fin, A FRIEND OF MINE, chantée par Willie Nelson, m’avait marquée dès le premier visionnage. Mais Emmylou Harris a également participé à la BO de ce film, avec une chanson composée par Gustavo Santaolalla et sur un texte de Bernie Taupin (le parolier attitré d’Elton John). La correspondance avec le film est parfaite et le refrain me colle facilement des frissons.

Heureux hasard, la chanson débute par une invitation à faire de jolis rêves, la boucle avec le début de ce top 10 est donc bouclée ! J’espère que vous aurez apprécié ce voyage musical auprès d’une chanteuse à la voix de rêve.

Go to sleep, may your sweet dreams come true
Just lay back in my arms for one more night
I’ve this crazy old notion that calls me sometimes
Saying this one’s the love of our lives.
‘Cause I know a love that will never grow old
And I know a love that will never grow old.

BONUS TRACK

Une dernière pour la route !

16 comments

  • Eddy Vanleffe  

    une vraie diversité avec cette country…
    J’ai écouté en zappant ce matin. j’y reviendrais ce soir.
    après le jingle Auchanj ‘ai cru entendre un peu la bande son de l’Homme qui tombe à pic, c’est dire si je ne m’y connais pas.
    D’après tes explication la country est faussement gaie, et se rapprocherait un peu d’une sorte de folk-blues blanc dans le feeling…
    puis, la son e modernise pour se métamorphoser en une musique évoquant le U2 de Joshua Tree, je lis le nom de Daniel Lanois et là, ben..tout s’explique …
    bref, tout cela est bien agréable, poétique et profond.
    bravo pour cette découverte.

    • JP Nguyen  

      Merci d’avoir tenté l’écoute !
      Je n’ai pas de connaissances encyclopédiques de le Country mais j’y ai été pas mal exposé dans mon enfance par mon père et plusieurs chansons qui m’ont marqué sont assez mélancoliques (Rose Garden, Tenessee Waltz, I’m sorry…)
      Pour Mister Sandman, je n’aurais jamais associé ça à l’Homme qui tombe à pic, preuve de plus sur la perception hautement subjective de la musique !

  • Présence  

    Une bonne dizaine de CD de cette artiste dans ma collection : je n’en ai pas autant. C’est un collègue travail qui me l’a fait découvrir, car il en est fan.

    Mister Sandman enregistré avec Dolly Parton & Linda Ronstadt : les 2 albums que ces 3 dames ont enregistrés ensemble (Trio & Trio II) figurent en très bonne place dans ma discothèque.

    One of these days : je n’ai jamais sauté le pas d’acheter un album studio de la dame, je me suis contenté de compilations dont l’une des dernières en date appelée Heartaches Highways (2 CD) sur laquelle figure ce joli morceau, après avoir usé les deux volumes de Profile.

    Return of the grievous angel je ne connaissais pas cette chanson, le versant plus country de Harris, très agréable à mes oreilles

    Sweet old world : une découverte également avec moi, peut-être qu’avec les années qui ont passées, je serais plus sensible à cet album produit par Daniel Lanois qui effectivement apporte une autre coloration à la musique d’Emmylou

    Blackhawk : très belle chanson, dans laquelle on entend bien le timbre légèrement traînant si caractéristique des chansons country.

    The pearl : une instrumentation qui me parle moins

    Red dirt girl : même album, même son qui ne me plaît pas beaucoup

    If this goodbye : un de mes albums préférés de ces dernières années (oups 2006 quand même), de la décennie précédente donc. Après cet album, je me suis mis à explorer la discographie solo de Mark Knopfler que j’aime beaucoup.

    Ballad of a runaway horse : excellente chanson, je note le nom de l’abum pour l’écouter ce week-end, merci.

    A love that will never grow old : la mise très en avant de sa voix me plaît un peu moins que sur les autres chansons

    The road : très sympathique

    Félicitations à Ed pour avoir sur rendre compte du visage un particulier d’Emmylou Harris au travers de cette expression fugace.

    • JP Nguyen  

      Il me semblait bien que tu la connaissais déjà un peu… C’est cool si j’ai pu te faire découvrir quelques morceaux de plus…
      Le son de « Red Dirt Girl » ne fait pas l’unanimité mais pour ma part, il participait à l’ambiance particulière de l’album…

  • Surfer  

    « Quelque part, c’est encore de la faute à Frank Miller. Dans son SIN CITY l’auteur citait Emmylou Harris comme ambiance musicale dans le Kadie’s, le bar à strip où se produisait Nancy Callahan »

    C’est amusant que ce soit un comic qui t’ai donné envie de découvrir une artiste musicale. Décidément, l’impact culturel de ce médium est énorme.
    Tu me fais penser à une histoire que j’ai lue dans le CREEPY volume 3 de chez Delirium. Il était question d’un détective noir qui avait été mandaté pour retrouver Paul, un jeune disparu. L’enquête le même jusqu’à une communauté hippie. Il y fait la connaissance d’une jeune femme et tombe amoureux. Au cours de son aventure les paroles d’une chanson des Beatles lui passaient par la tête « M’aimeras-tu encore quand j’en aurai 64? » tiré de WHEN I’M SIXTY-FOUR 😉.
    Un autre exemple de la puissance de transmission culturelle de ce médium.

    Concernant l’artiste que tu présentes je connaissais très peu. Je dois avouer qu’effectivement elle a une très jolie voix et elle chante bien.
    MISTER SANDMAN est un standard. J’aime beaucoup sa version.
    Pour le reste, je n’ai jamais été un grand fan de la musique country. Par contre j’aime bien la musique Folk.
    Ta sélection confirme mes goûts je préfère quand l’artiste n’est pas dans un registre country.

    • JP Nguyen  

      Oui, je plaide coupable, les comics ont eu un gros impact dans ma vie ! 😉
      Le pire, c’était peut-être à l’époque de One Hundred Bullets, où j’ai creusé les alcools prisés par chaque Minuteman et écouté Miles Davis pour prolonger l’arc de Wylie Runs the Voodoo Down…

      • Surfer  

        Miles Davis est à écouter sans modération (c’est pas comme l’alcool) KIND OF BLUE est un pur chef-d’œuvre

  • Chip  

    Ayant snobbé tout ce qui pouvait être country pendant des années, ce n’est que lors de son album duo avec Knopfler que je suis tombé sur elle. J’avais mis un petit marque-page mental pour aller glaner dans sa disco, et presque quinze ans après, il n’en est toujours rien, mais grâce à ton article j’ai des pistes pour démarrer.

    • JP Nguyen  

      Hope you’ll enjoy the experience !

  • Tornado  

    Quel plaisir que cet article inattendu, ça change tellement (et je ne dis pas ça parce que je n’aime pas les articles habituels du vendredi) ! Disons que ça apporte une contrepartie (pleine de fraicheur) au rock puriste de certains copains ! 😉
    Une grande dame du genre country-rock, avec une discographie très proche de celle de Linda Rondstadt. Sauf que la spécialité d’Emylou est souvent de chanter en harmonie, et pas spécialement en solo (Rondstadt faisant l’inverse, c’est-à-dire qu’elle chante le plus souvent en solo, même si sa participation aux harmonies est également très recherchée).

    Je connais très bien cette artiste sauf que, étant donnés mes goûts, je n’écoute que sa période 70’s.
    J’ai commencé par l’entendre dans les deux albums de Gram Parsons, puis dans celui de Dylan (malin, le barde s’est empressé de récupérer la belle en larmes au lendemain de la mort de Parsons et de surfer sur la grande vague country-rock de l’époque ! Il a tout de même bien fait car l’album en question, DESIRE, est sans doute mon préféré de toute sa discographie).
    J’ai ensuite sauté le pas en commençant par son premier album solo post-Parsons : PIECES OF THE SKY. Un album impeccable de la grande période country rock.
    Je ne veux pas trop développer car il se trouve que le prochain article musical que j’ai confié à Bruce est justement dédié à toute cette tranche de l’histoire du rock…

    • JP Nguyen  

      Oh, un autre membre de la Team qui connaissait déjà la dame !
      Si mon article est différent de ce que peut livrer Bruce ou d’autres, c’est parce que ma culture et mes connaissances sur les coulisses/à côté des oeuvres musicales, sur la vie des artistes, est en général très limitée. Pour mes articles musicaux, je suis obligé de faire plus de recherches tout en ne restituant que des infos très synthétiques, pour ne pas recoller des infos développées ailleurs.
      Ajouté à cela que je ne pratique pas vraiment la musique (enfin si, je fais de l’harmonica, mais à l’oreille sans partition), ma grille de lecture (ou plutôt d’écoute) ne peut pas être la même que celles d’autres membres.
      Mais c’est cool si, via cet article au style différent, tu as pu apprécier cette sélection de chansons interprétées par Emmylou !

  • Jyrille  

    Merci JP pour cet article didactique et varié ! Même si je connais ce nom, je ne me suis jamais penché sur l’œuvre de Emmylou, c’est donc une parfaite introduction si on veut s’y atteler.

    Je vais faire court car je suis obligé de passer par mon téléphone portable : rien ne m’a repoussé, même si j’ai tout de même un peu de mal avec la country pure, mais rien ne m’a ébloui non plus. Je ne connaissais pas la reprise de Cohen, ni l’originale, je la trouve un peu trop mollassonne. Mais j’ai bien aimé sa version de Mr Sandman, la numéro 1 de Btokeback Mountain ( vu au cinéma et que j’ai beaucoup aimé mais pas assez pour avoir envie de le revoir) et Blackhawk.

    Le dessin de Ed est nickel et j’aurai encore appris plein de choses aujourd’hui. Merci les filles et les gars !

  • Bruce lit  

    Les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas !
    J’ai toujours détesté cette maxime ! Ben si, justement, discutons-en ! Nos goûts nous racontent et je reconnais ici JP dans ses ambiances musicales qu’il préfère, une douce mélancolie loin des tourments existentiels dépressifs de Joy Division ou Alice In chains nappé d’une orchestration agréable et non agressive.
    Quelle chanteuse cette Emmylou, Willie Nelson disait d’elle que même ceux qui ne l’aimaient pas ne pouvaient que tomber sous le charme de cette voix douce. Son parcours et sa carrière la consacrent chez les musiciens à la cool (même en ayant fréquenté Gram Parsons), sans histoires sordides et sans égos. Une grande dame à ranger avec Joan Baez qui a sublimé le DESIRE de Bob Dylan, également mon album préféré Tornado !
    J’ai tout écouté au casque ce qui renforce mon opinion sur l’univers cotonneux et chaleureux de la dame.
    Mais, aussi belle et lumineuse soit sa voix, il me manque l’étincelle à part sans doute pour la merveilleuse Mr SANDMAN et l’ost de BROKEBACK MOUNTAIN. A mes oreilles, c’est assez linéaire, les interprétations restent constants dans l’excellence quand moi j’aime les failles et les douleurs.
    Mais respect pour cette grande dame et bravo à Jp pour placer un article plus léger des habituels vendredi rock.

    En regardant le portait de Edie, et quelques photos, j’ai vu une certaine ressemblance avec la jeune Lana Del Rey.

  • Tornado  

    Lana Del Rey fonctionnant à fond dans le postmoderne « hommage et héritage », il serait intéressant de savoir si elle régurgite aussi Emmylou Harris, qui est effectivement une artiste culte dans l’histoire du country-rock. Encore un très beau portrait d’Edie ! Avec toujours ce sens du regard, plus vrai que nature.
    // à Dylan : J’ai redonné sa chance à Bringing It All Back Home récemment et j’ai été assez bluffé. La dernière partie est superbe (GATES OF EDEN est mortel !). C’est largement mon préféré de la trilogie électrique.

  • JP Nguyen  

    Je reviens pour remercier Cyrille et Bruce pour leurs retours sur l’article. Je me sens toujours plus noob quand je cause de musique avec vous…
    Et je dois surtout réparer l’oubli de ne pas avoir salué Ed’, qui nous gratifie d’une belle illustration originale, où, effectivement, l’expression du regard d’Emmylou est bien capturée…

  • Kaori  

    J’ai un de ces retards dans les Vendredi Rock, moi… Je commence le midi et j’ai jamais le temps d’aller au bout ou d’écouter…

    Promis, je vais profiter de la pause hivernale pour rattraper tout ça !

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