5 Years par Terry Moore
Un article de BRUCE LIT
VO : Abstract Studio
VF : Delcourt
Cette review est garantie sans spoilers ni radiations.
5 YEARS est une histoire complète en 10 épisodes écrite et publiée par Terry Moore le célèbre auteur de STRANGERS IN PARADISE (SIP) , MOTOR GIRL et ECHO. Il s’agit d’un crossover entre toutes ces séries, le Terryverse, réalisé dans la lignée de STRANGERS IN PARADISE XXV, une histoire qui célébrait les 25 ans de SIP.
Quoiqu’il soit possible de lire cette histoire de manière indépendante, les enjeux et les interactions entre les personnages ne seront appréciés que si le lecteur connait déjà les aventures de Katchoo, Samantha, Rachel et Julie Martin.
Le Pitch : Nos héroïnes se retrouvent pour ce récit choral pour tenter de sauver le monde de la fabrication d’une bombe dévastatrice.
Alors, comment dire ? Rappeler que SIP et MOTOR GIRL comptent parmi mes lectures préférées et figurent dans mon Top 10 des meilleurs Comics Indépendants jamais écrits ?
Mais que je déteste les Crossovers, synonymes trop souvent de gâchis et de rouleau compresseur narratif. Et nous allons voir que ces 5 YEARS n’échappe pas à ces règles (sanguinolentes).
Il est vrai que lorsque j’ai appris l’existence de ce Crossover, mon sang n’a fait qu’un tour. Moi, j’aime les séries finies : je n’ai aucune envie de voir de nouvelles aventures de PREACHER, cette hérésie de DOOMSDAY’S CLOCK (la suite de WATCHMEN !) et les tentatives de Neil Gaiman, Frank Miller et de Jeff Smith de revenir sur SANDMAN, 300 ou BONE ne m’ont jamais enthousiasmé. Ainsi en va-t-il de mon rapport analogue entre les comics et l’amour : quand c’est fini, c’est fini. Autant dire que je suis le pire lecteur auquel 5 YEARS s’adresse : l’enfant de trop non-désiré pour lequel on ne va pas investir le même investissement émotionnel.
Pourtant les qualités sont là : parlons d’abord du dessin de Moore qui parvient à donner des ambiances différentes aux personnages de ses planches avec un merveilleux noir et blanc : solaire et chaleureuse pour Katchoo et Francine, glacée et désespérée pour Tambi et Rachel en Russie.
Toutes les scènes russes sont un vrai régal pour les rétines, les personnages semblent coexister avec des flocons de neige qui les caressent avant de les ensevelir.
On retrouve également toute la sensibilité de l’écriture de Terry Moore. L’auteur brille comme toujours dans le tragi-comique du quotidien : joie et vitalité des enfants, la sexualité bruyante et ravageuse de Francine toujours interrompue, la capacité de Katchoo de passer de la farce à la tragédie la plus totale. C’est dans ces moments que Moore excelle, dans les adieux déchirants entre les deux amantes, dans sa description du pouvoir terrifiant d’une bombe qui a le pouvoir de détruire ce couple si vivant, si uni, si généreux.
C’est aussi dans ces moments que Moore retrouve le lyrisme d’une Ann Nocenti qui, chez DAREDEVIL imprégnait ses histoires de super-héros de la peur de l’atome jusqu’en traumatiser ses personnages. Et c’est sans doute ce que l’on aurait aimé continué à lire avant que le récit ne se casse la gueule.
Oh, il y a bien des scènes inoubliables comme la chute de Katchoo d’un immeuble russe, mais globalement, le lecteur perd progressivement toute implication émotionnelle au fil du récit. Car si tous les personnages de femmes de Terry Moore sont des femmes fortes (en gueule), toutes ne sont pas à égalité : Julie de ECHO n’apparaît que comme Femelle Ex Machina à la fin du récit, Rachel est immortelle et ne risque pas grand chose. Quant à Zoe, la petite fille psychopathe, elle se heurte aux mêmes obstacles qu’une HITGIRL : sans doute amusante à dessiner, pas toujours passionnante à lire tant le personnage est redondant dans sa toute puissance.
SIP nous avait habitué, comme une chanson de Nirvana, au passage de la douceur amoureuse à l’ultraviolence. C’est encore le cas ici avec des personnages capables de grandes tirades humanistes capables ensuite d’éventrer ou de tuer impitoyablement leurs opposants, avec au milieu de tout ça Katchoo qui induit maladroitement une once de scrupules.
C’est aussi, disons-le, une intrigue peu passionnante à suivre que cette course à la bombe où l’on ne sent pas Terry Moore dans son élément. Comme si la finalité l’importait plus qu’une mise en place ultra décompressée sur 10 épisodes.
En outre, si le réalisme des sentiments des personnages entre eux va souvent droit au coeur de son lecteur, il n’en va pas de même pour la crédibilité du récit où une poignée de femmes sans une logistique autre que leur volonté vont changer le cours du monde. N’est pas Garth Ennis qui veut.
Ajoutons enfin, que comme dans tout Crossover qui se respecte, certains personnages ne servent à rien. Sur les 4 séries qu’il fusionne, Moore n’en privilégie que 2 : RACHEL RISING et SIP. ECHO n’est là que pour clore paresseusement le récit, et il est injuste que Samantha la sublime héroïne de MOTOR GIRL soit cantonnée à ses mojitos sur la plage.
5 YEARS n’est pas pire ni mieux qu’un crossover mainstream, il illustre principalement le plaisir de Terry Moore de retrouver des personnages qui lui sont chers pour les précipiter dans un maelstrom d’évènements qu’il ne maîtrise pas. 10 épisodes, c’est très bien pour mettre en scène des émotions que l’on connaissait déjà, moins pour convaincre de l’importance de ce come back.
5 YEARS se termine sur une fin ouverte vers un autre crossover. Espérons en rester là. Katchoo et Francine ont bien mérité leur bonheur et le lecteur son repos.
La BO du jour :
Il est dans ma pile, mais je me suis promis de ne commencer Five years qu’après avoir lu SIP… que je n’ai toujours pas commencé. Je viens de lire Ever du même Terry Moore qui était pas mal.
Aïe, aïe, aïe… même si le propre créateur des personnages ne parvient pas à trouver le bon équilibre pour faire coexister ses personnages, personne ne peut le faire.
Les pages que tu as choisies sont très sympathiques : de l’horreur du sécateur (ouh, je ne suis pas près d’oublier cette planches), à la délicatesse de la peur de l’atome.
Bah en même temps…une sorte de super-heroine, une zombie…des nanas normales de soap opera, et une traumatisée de la guerre…
Des fois les séries ne sont pas faites pour constituer un univers partagé.
Franchement cette lubie de tout connecter est bizarre.
Marrant que ça existe…
Je vois pas franchement l’intérêt du concept.
Mais ça me donne bien envie de me lancer dans Rachel Risign un de ces 4^^
Si seulement il y avait une intégrale…les volumes sont chers maintenant.
C’est prévu chez Delcourt en février :
https://www.editions-delcourt.fr/comics/series/serie-rachel-rising/album-rachel-rising-integrale-1
relire les Strangers i n paradise…..
ma résolution 2021, promis!
Ce truc n’est clairement pas pour moi car Je ne connais aucune des séries impliquées dans ce crossover.
« Rappeler que SIP et MOTOR GIRL comptent parmi mes lectures préférées et figurent dans mon Top 10 des meilleurs Comics Indépendants jamais écrits ? »
Damned !!!! Serais-je passé à côté de quelque chose ? Tu piques ma curiosité là !
La BO: Première piste de THE RISE AND FALL OF ZIGGY STARDUST AND THE SPIDERS FROM MARS.
Un album que je vénère. Je le possède en vinyle, en CD et en fichier numérique (Que j’ai rippé au format FLAC). J’essaie de bannir le MP3 de ma discothèque 😉
Je ne connaissais pas la version Live de ce titre. J’essaierai de partager ça avec mon épouse ( je ne sais pas si elle connaît et BOWIE est son idole)
Pour les MP3, je ne les écoute plus qu’en 320kbps.
@Jyrille,
Il faut savoir que même en 320kbps le MP3 est destructeur. Il y a perte d’informations .
Le format FLAC compresse aussi mais à la différence du MP3 il restitue toutes les informations à la lecture. Car, tout comme un fichier Zippé, il décompresse à l’ouverture.
.
Le fichier FLAC à donc la même qualité acoustique qu’un CD audio.
Mes fichiers numériques audio sont tous rippés à partir de CD audio au format FLAC.
Si l’on veut acheter de la musique dématérialisée, je conseille vivement d’opter pour ce format. La plupart des plateformes le proposent maintenant.
Il faut juste faire attention à un chose. Il existe aussi de faux fichiers FLAC. Ce sont des MP3 qui on été transformés en FLAC par un logiciel de conversion. Mais ce n’est pas parce que le fichier a l’extension .flac que c’est un vrai fichier ! Il faut vraiment ripper un CD audio ou alors l’acheter sur une plateforme légale pour avoir un vrai fichier.
Mon système hifi ne supporte plus les MP3 et me le fait savoir 😉
Oui Surfer je sais tout ça mais le Flac prend trop de place pour mon lecteur mp3 qui est déjà plein malgré ses 160 Go. Si j’avais une vraie chaîne hi-fi je ferais différemment et opterais sans doute pour le FLAC.
C’est vrai, pour les fichiers FLAC : J’en ai téléchargé plusieurs (et même parfois une discographie entière depuis un torrent), et le résultat est plat, sans aucune profondeur. Je crains même que sur le net, ces formats « faux FLAC » pullulent.
@ Jyrille
Je comprends ( le poids d’un fichier FLAC correspond à 4,5 fois le poids d’un fichier MP3 en 320kbps)
Sauf qu’à l’heure actuelle la mémoire n’est plus un problème. Elle ne coûte plus un bras comme dans les années du déploiement des MP3 !
Aujourd’hui, avec un disque dur de 1 Téra, qui ne coûte pas cher tu peux stocker plus de 1000 CDs
De plus avec un archivage de qualité, si tu perds ou abimes ton CD tu auras toujours un fichier de qualité audio qui te servira de source!
Je peux te dire que ces arguments m’ont vite convaincu !
@Tornado,
C’est ce que j’essayais d’expliquer : Si tu veux être sûr d’avoir du vrai FLAC il faut soit l’acheter sur une plateforme légale, soit ripper les CDs.
Reconnaître un faux FLAC n’est pas simple. Il faut vraiment avoir un système audio de qualité HiFi avec une bonne Électronique Source, une bonne Électonique d’amplification et de bonnes enceintes.
@Jyrille ,
J’oubliais, si tu veux continuer à lire des MP3, qui prennent un peu moins de place, avec ton lecteur, c’est facile :
En prenant comme source le fichier FLAC de ton disque dur tu peux toujours le convertir en MP3 avec un logiciel gratuit.
Le faire dans ce sens là est un peu plus intelligent 😉
En gros, si l’on veut se constituer une discothèque dématérialisée de qualité audio. La meilleure solution est le format FLAC.
La plupart de mes fichiers proviennent de CDs, directement transformés en MP3 320kbps.
Comme je te disais, si, pour un lecteur MP3, cette question de place est prépondérante. Je peux ainsi me balader avec plus de 15000 titres (grosso modo 1500 albums) que je peux écouter partout.
Ah ben en février il y a une première intégrale de Rachel Rising. Bah voilà !
La 2eme va mettre 6 mois à venir ensuite, mais bon…
SIP je n’ai pas le courage de m’y mettre. C’est ultra long, et le dessin de Moore est plutôt…pas terrible à ses débuts sur cette série.
3 gros tomes…. on a fait pire…C’est vraiment bon
Rachel Rising je l’ai loupé…je vais le faire, c’est obligé…
Moi j’en vois 4 des tomes intégrale. Tu m’expliques ?^^
Ah le tome 4 c’est SIP XXV ?
Et ça crossoverise déjà dedans ?
Il faut que je revoie le truc mais pour moi SIP c’est trois parpaings
il est revenu en effet avec une nouvelle série mais bon moi je reste sur l’histoire de base qui finit…
là il s’amuse avec ses joujoux, c’est pour le passionné…mais pas indispensable à mon avis.
Oups je n’avais pas vu ton 2e message 😉
Il faut dire que, techniquement, l’héroïne de Motor Girl ne fait pas grand chose dans sa propre série… Mais ça ne valait pas la peine de faire SIP XXV pour préparer un crossover aussi court. Une histoire de plus longue haleine (en temps réel par exemple ?) aurait peut-être été plus intéressant, en s’intéressant par exemple au point de vue de l’une des héroïnes à chaque numéro.
Je passe rapidement sur une BD qui m’intéresse peut-être autant qu’un event Marvel. Je ne suis pas intéressé du tout et là encore je remercie le blog de me fournir tout le bagage culturel sans être obligé de lire le tout.
La BO : Bien joué ! Tellement évident que je n’y aurais peut-être même pas pensé !
Ma période préférée de Bowie (‘pouvez toujours rêver si vous pensez me convertir un jour à la période berlinoise où à sa rechute outsidienne… 🙃).
Je n’avais jamais vu le « clip ». Du coup Ronson n’y apparait pas ! Un comble pour une période où il est capitaine en second sur le navire. Mais bon il ne joue pas su le morceau…
Un des rares albums où j’aime quasiment toutes les chansons. Un grand moment de l’histoire du rock. Et là au moins on a des chansons ! Pas un gloubiboulga berlinois… 😆 (je taquine, je taquine… 😉 )
Coucou Tornado : regarde bien, Mick Ronson est au piano et fait les choeurs 😉
Il n’y a pas de guitares électriques sur ce morceau. C’est également lui qui jouera et composera l’intro au piano de Lou Reed sur TRANSFORMER 😉
Ah ben je ne l’avais pas reconnu (de dos). Sinon j’avais remarqué qu’il n’y avait pas de guitare électrique dans le morceau. 🙂
Ok ok, je vérifierai la prochaine fois avant de dire une connerie… 😁
@Tornado : ah ah
@JB : c’est bien SIP XXV ? Ca parle de quoi ?
@Présence ; tu aimeras 5 YEARS vu que tu aimes TOUT ! Oui la page du sécateur est parfaite de bout en bout jusque au lettrage signifiant la coupe du tendon.
@Matt : RACHEL RISING et ECHO sont des stars de bac à soldes dans les librairies parisiennes. C’est là que je m’y suis procuré l’intégrale de ECHO pour moins de 25€
Je ne chroniquerai pas cette série sympathique mais tout à fait dispensable, les mêmes défauts d’écriture de Moore s’y retrouvant sur 6 tomes cette fois-ci.
Sur le crossover, Terry Moore est un créateur et un éditeur indépendant. Il doit vendre ses comics. Je suis persuadé qu’il prend un vrai plaisir à cet exercice de style de fusionner son univers.
@Surfer : Motor Girl est chroniqué ici : http://www.brucetringale.com/the-postwar-dream-motor-girl/
Tout Ziggy est parfait. Je ne me lasserai jamais de MOONAGE DAYDREAM. ON devrait reparler très bientôt de David Bowie pour une nouvelle interview. Stay Tuned.
Afin de protéger sa famille, Kachoo part dans une course poursuite à travers le globe en croisant les divers personnages des séries de Terry Moore. Dans mes souvenirs, la série s’achève sur la découverte de la fin prochaine du monde dans un délai de 5 ans…
Bon ça va faire snob de l’oligarchie rock n’ roll mais pour Bowie l’album Ziggy, c’est pour moi un sans fautes! et moonage daydream est une tuerie, la version Livie du film est une apocalypse psychédélique… de l’or en barre…
Je ne suis pas un spécialiste du bonhomme mais cette album là et Scary Monsters, sont de vrais disques de chevets pour moi….
@Eddy : Le snobisme oligarchique c’est plutôt ceux qui matraquent que le top est la période berlinoise un point c’est tout (je l’ai encore lu dans un recueil récemment). Ziggy, c’est quand même plus fun et accessible. Quant à MOONAGE DEAYDREAM, je ne sais pas si c’est sa meilleure, mais en tout cas je pense que c’est ma préférée de tout son répertoire.
@Bruce : la fin de Echo est un peu expéditive et décevante, mais les rebondissements sont cool et les relations entre les persos toujours soignées.
J’ai passé un bon moment.
Traître, tu as lu ça en loussedé sans nous en parler…
Pour être franc, encore une fois, j’ai trouvé que les interactions entre les personnages valaient mieux que l’intrigue centrale.
Oh j’ai lu ça il y a bien 3 ou 4 ans…
Il y a en 2 à qui semblent manquer les vendredis rock. Ils reviennent bientôt aussi…
Ah sur le papier ça sonnait comme une bonne idée : un auteur qui regroupe toutes ses créations… A priori la réalisation de la chose est bien différente. Quoi qu’il en soit figure toi que pour des raisons que je ne m’explique pas je n’ai toujours pas lu les derniers volume de SIP ! (alors que je suis suivais fébrilement les premiers comics en mensuels).
Je vais finir de lire la série avant de commencer celle-ci hein ^^
Le truc je pense, c’est que c’est un délire d’auteur ça de faire mumuse avec ses personnages et les faire se rencontrer.
Quand on crée des persos, c’est un peu une part de nous, et on s’y attache. On veut leur faire vivre des aventures et pourquoi pas les faire se croiser ? Mais ça c’est l’artiste fou quoi^^, le mec dans son (ses) monde(s)
Je le sais, même à mon humble niveau de dessinateur amateur de BD qui a créé des personnages, ils m’ont un peu pris en otage parfois pour que je raconte des trucs, et je suis plus tout seul dans ma tête (hein ? quoi ?…)
Mais ce concept de faire mumuse avec ses créations n’est au final pas forcément passionnant pour un lecteur.
J’ai toujours les trois premiers tomes de SIP qui m’attendent, je ne connais toujours rien de Moore (à part le premier tome de Walking Dead), donc ce n’est clairement pas pour moi (surtout que ton avis n’est pas mirobolant). Mais ton billet est très bon.
La BO : Fan.
Ah non je confonds avec Tony Moore…
Opps 😉
Bon ben euh… Je passe juste faire un petit coucou pour dire que j’ai lu l’article et qu’il était très bien ! Mais n’ayant lu aucune BD de Terry Moore, et n’ayant pas particulièrement l’intention de m’y mettre, je vais passez sur la lecture.
Ceci dit, c’est intéressant de lire cet avis sur ce genre de crossover.
Je suis sûr que tu pourrais apprécier MOTOR GIRL
J’avoue, la vignette avec le personnage androgyne m’a interpelée… Garçon, fille, traumatisme, guerre, et pourtant ce sourire bienveillant… J’ai ensuite lu la légende.
Je vais aller relire les articles sur le blog, du coup !
Si MOTOR GIRL a surtout touché Bruce,
STRANGERS IN PARADISE fait sans doute parti de mes monuments, pour moi ce que le comics devrait être…
tout le monde a son Moore, le mien s’appelle Terry
Bon finalement, je n’ai toujours pas lu Strangers in Paradise, mais j’ai lu Strangers in Paradise XXV qui constitue un premier chapitre dont 5 years serait le second. J’ai trouvé cette histoire meilleure qu’un crossover DC ou Marvel, plus personnel.
N’ayant pas lu SiP, je n’ai pas le même attachement que toi aux personnages. Je l’ai lu en 2 recueils. Mon avis (version courte) sur le premier – Première moitié de la deuxième saison mettant en scène les personnages hétéroclites des différentes séries de l’auteur : une belle intrigue d’espionnage menée avec conviction et savoir-faire, des personnages toujours aussi attachants et uniques. En outre Terry Moore développe sa motivation d’écrire pour la paix, en mettant en scène à quel point le sort de l’humanité et de la plupart des êtres vivants sur Terre dépend du bon vouloir de quelques individus irresponsables ayant la conviction chevillée au corps que pour installer la paix sur Terre, il faut disposer d’engins de mort permettant de la détruire complètement.
Version longue : https://www.babelio.com/livres/Moore-Five-Years-tome-1–Fire-In-The-Sky/1384676/critiques/2884816
2nde partie version courte – Avec un peu de recul, le lecteur se dit que cette seconde moitié n’est pas tout à fait à la hauteur de la première en ce qui concerne la réflexion sur l’impact d’une guerre nucléaire potentielle sur la psyché humaine, et la psyché collective de la société. D’un autre côté, la narration est d’une évidence extraordinaire, le lecteur dévorant chaque chapitre à grande vitesse, tout en assimilant de nombreuses informations. Le plaisir de retrouver les héroïnes de Terry Moore est intact, même si, prises une à une, elles ne disposent pas de beaucoup de place pour exister. Il n’en faut pas plus pour combler le lecteur avec un récit d’espionnage comprenant des éléments surnaturels, très bien mené, haletant, avec des pointes d’humour excellentes. Il n’est même plus question de bouder son plaisir, mais juste de l’apprécier.
Version longue : https://www.amazon.fr/gp/customer-reviews/R1PN3UB6QILOJR/ref=cm_cr_dp_d_rvw_ttl?ie=UTF8&ASIN=B08BW4SKN8
J’ai lu et traversé ce FIVE YEARS sans émotion particulière. Je ne suis jamais arrivé à rentrer dedans en arrivant même à me mélanger dans qui est qui.
Bon je n’ai jamais lu une seule page de SIP, ceci explique peut être un peu cela. Par contre MOTOR GIRL, RACHEL RISING (pas terminé) et surtout ECHO m’ont marqué chez cet auteur complet.