Marvel Knights – Captain America – The new deal par John Ney Riber, John Cassaday, Dave Stewart
1ère Publication le 13/10/20- MAJ le 02/02/23
Un article de PRÉSENCEVO : Marvel Comics
VF : Panini
Ce tome est le premier de la relance du personnage dans le sous-label Marvel Knights. Il comprend les épisodes 1 à 6, initialement parus en 2002, écrits par John Ney Rieber, dessinés et encrés par John Cassaday, mis en couleurs par Dave Stewart. Ce tome comprend une postface d’une page écrite par Max Allan Collins.
Le onze septembre 2001, dans un avion de ligne, un passage s’est levé de son siège, et il tient dans la main, un cutter dont il a commencé à sortir la lame. Quelle que soit la destination à laquelle ils pensent se rendre, les passages sont maintenant partie intégrante d’une bombe. Quelque part dans le monde, un groupe d’hommes se tient autour d’une radio ou d’un téléphone et ils attendent. 20 minutes plus tard et 40.000 meurtres plus tard, ces hommes remercient dieu pour le sang qui souille leurs mains. Captain America est en plein cœur de Manhattan dans le nuage de poussière créé par les explosions : il cherche des rescapés et les aide à se libérer des débris. S’il perd espoir, s’il perd sa foi, alors plus rien ne comptera. Il voit une main qui dépasse, il déplace quelques morceaux de maçonnerie et il découvre encore une fois un cadavre. Un pompier à ses côtés lui conseille de prendre du repos. Steve Rogers répond qu’il a déjà dormi hier. Il aide le pompier à mettre le cadavre sur une civière. Il pense à ce que les commanditaires de l’attentat vont dire à leurs enfants, au cadeau qu’ils ont ainsi offert à leur dieu, aux portes de l’Enfer ouvertes par ces attentats. Il est sorti de ses pensées par Nick Fury qui lui dit qu’il devrait déjà se trouver à mi-chemin en route pour Kandahar, en Afghanistan. Rogers ne se laisse pas intimider ni manipuler et rétorque que ceux qui ont besoin de lui, sont les civils encore vivants qu’il faut dégager. Quoi qu’il en pense au fond de lui, Fury comprend qu’il n’est pas de taille à faire changer d’avis à Rogers.
Steve Rogers regarde autour de lui et éprouve des difficultés à conceptualiser à quel point hier était un autre jour, une autre réalité, alors qu’il faisait son jogging en ville, au milieu des newyorkais vaquant à leurs occupations, bien vivants. Il sort son bouclier aux couleurs du drapeau et le contemple, au milieu des décombres. Il décide de marcher pour quitter le quartier et aller se reposer. Il croise Samir, un individu typé originaire du moyen orient et lui fait la remarque qu’il ne devrait pas se promener tout seul. Quelques mètres plus loin, Samir est agressé par un individu armé d’un couteau qui le voit comme portant une partie de la responsabilité des attentats, même si Samir est né et a grandi aux États-Unis. Captain America interrompt la trajectoire du couteau avec son bouclier. Il pense que les américains doivent se serrer les coudes pour être plus fort, en tant que peuple, en tant que nation, ou sinon Ils auront gagné. L’agresseur est neutralisé, il est tombé à genoux devant Captain America. Ce dernier lui tend la main pour l’aider à se relever.
En 1998, l’entreprise Marvel Comics est à deux doigts du dépôt de bilan. Parmi les actions mises en œuvre pour redresser le navire, le responsable éditorial externalise la production de quatre séries à deux créateurs : Joe Quesada & Jimmy Palmiotti gèrent la production des séries ou miniséries DAREDEVIL PUNISHER INHUMANS BLACK PANTHER . Les bons résultats amènent Marvel à les embaucher et à pérenniser le label créé pour l’occasion : Marvel Knights. Le 11 septembre 2001, quatre attentats sont perpétrés contre les États-Unis, entre 08h14 et 10h03, occasionnant 2.977 morts. C’est dans ce contexte atroce que la série Captain America est relancée : le personnage principal est habillé avec les couleurs du drapeau, et il incarne les idéaux de la nation. John Ney Rieber est un scénariste professionnel de comics, ayant déjà écrit les épisodes 1 à 50 de la série Books of Magic pour Vertigo. John Cassaday avait déjà travaillé avec Warren Ellis sur Planetary. Autant dire que l’attente est élevée concernant ce personnage et sa réaction aux attentats, ses prises de position. Le lecteur peut s’attendre à ce qu’il aille casser du terroriste dans une démarche de vengeance assumée, un peu comme il pouvait s’en prendre à Adolf Hitler lui-même pendant la seconde guerre mondiale.
Le lecteur entame le premier épisode et est tout de suite saisi par l’ambiance. John Cassaday est un artiste minutieux qui joue avec les surfaces vides, à la fois pour créer un effet de focalisation sur ce qui est représenté par contraste à l’absence d’autres éléments visuels dans la case, et vraisemblablement également comme méthode pour tenir le rythme soutenu de dessiner un épisode par mois. Dans le contexte de ces épisodes, ce parti prix graphique fonctionne admirablement bien, car les dessins sont complétés ou rehaussés par Dave Stewart qui réalise une mise en couleurs expressionniste. Ainsi le premier épisode est hanté par la grisaille, des teintes de gris qui évoquent la poussière en suspension dans l’atmosphère à la suite des incendies, la chape mortifère qui pèse sur l’esprit de tous les individus présents à Manhattan, ayant tous à l’esprit l’énormité immonde des attentats, et les morts dont les cadavres sont encore sur place. Par la suite il utilise des tons orange pour les flammes rongeant une petite ville où se produit une prise d’otages, des tons rouge lors d’une intrusion dans un bâtiment d’une agence d’espionnage (le SHIELD), les autres couleurs ne revenant que très progressivement vers la fin du sixième épisode. Les effets de couleurs fonctionnent parfaitement et le lecteur ressent l’état d’esprit de Steve Rogers.
Ces épisodes donnent l’impression d’une lecture très aérée, parfois même éthérée. John Cassaday utilise souvent des cases de la largeur de la page pour donner plus d’espace aux personnages. Le scénarise limite volontairement les dialogues pour permettre un rythme de lecture plus rapide. Pour autant le lecteur n’éprouve pas la sensation de lire quelque chose de creux, ni que les auteurs ont fait en sorte de jouer sur une décompression narrative : il est vraiment pris par le ton très particulier du récit. S’il décide de ralentir son rythme de lecture sciemment, il se rend compte que Cassaday ne dessine pas à l’économie. Il représente très régulièrement les décors, et avec un bon niveau de détails : l’allée de l’avion, la silhouette fantomatique des gratte-ciels abimés par les explosions, la grand rue de Centerville, l’intérieur de son supermarché, l’intérieur de son église, l’avion dans lequel voyagent Captain America et Nick Fury, la grande place de Dresde. En fait, l’artiste donne la sensation d’être lui aussi dans une approche artistique guidée par la volonté de créer des environnements qui évoquent l’état d’esprit de Steve Rogers, la manière dont ses émotions filtrent leurs détails. Le lecteur n’y voit pas des trucs et astuces pour dessiner ses pages plus vite, mais bien une intention dans la forme d’expression.
John Ney Rieber choisit de se confronter frontalement à la problématique : Captain America incarne la nation et ses valeurs, il est impensable de ne pas parler du 11 septembre. Captain America est donc sur place pour aider à secourir les victimes encore vivantes. D’ailleurs, il s’agit plus de Steve Rogers, en tant qu’être humain, que de Captain America en tant que superhéros. Les pages d’ouverture évoquent la volonté criminelle des terroristes et les morts sur le sol des États-Unis : c’est un fait établi, et le scénariste ne le minimise en rien. Il part de ces faits avérés, sans en amoindrir l’horreur, sans excuser le fait que des individus se réjouissent de la réussite des attentats, de la mort de citoyens américains. Le lecteur se prépare donc à une forme de patriotisme plus ou moins nuancé, ou plutôt plus ou moins appuyé. De fait, Steve Rogers évoque la nécessité pour la nation d’être unie pour être forte. Contre toute attente, les premières nuances apparaissent dès le premier épisode : Rogers fait passer la vie des survivants avant tout idée de vengeance, Ney Rieber dit explicitement que tous les individus typés ne sont pas à mettre dans le même sac. Les arabes ne forment pas un peuple où chaque individu est semblable à tous les autres et donc responsable individuellement de toutes les exactions. Cela rassure le lecteur qui constate que si propagande il doit y avoir, elle ne sera pas aveugle.
Ensuite, Captain America va combattre les terroristes enturbannés sur le sol américain, dans une petite ville du cœur des États-Unis. D’un côté, les actions des preneurs d’otage sont condamnées sans aucun doute possible ; de l’autre côté le discours de leur chef met en cause la politique étrangère des États-Unis de manière pertinente. Houlà ! L’auteur n’est finalement pas du tout dans la caricature, et il n’hésite pas à dire que l’Amérique récolte pour partie ce qu’elle a semé. La prise de position est explicite. Captain America n’est pas l’émanation du gouvernement, mais l’incarnation des idéaux les plus nobles du peuple. Le choix politique d’entretenir une guerre sur le sol étranger ne peut que générer des représailles. Il ne saurait être question de se venger. Le lecteur européen ne peut que supposer qu’un tel discours ait eu du mal à passer parmi une partie significative du lectorat de comics. John Ney Rieber va à l’encontre des réflexes ataviques, refusant de s’enfermer dans le cercle de sang, alors même que le 11 septembre conduit le gouvernement des États-Unis à mettre en place une politique de lutte antiterroriste.
Paru dans un contexte terroriste très prégnant, cette histoire parle de cette situation de manière directe, au travers d’un superhéros portant les couleurs du drapeau des États-Unis. Contre toute attente, le propos des auteurs se révèle adulte, mesuré et intelligent, avec une narration visuelle d’une grande pertinence, et d’une vraie sensibilité. En fonction de ses convictions personnelles, le lecteur peut se retrouver déstabilisé par les convictions politiques et morales mises en pratique par Captain America, héros d’un peuple, plutôt que d’une patrie.
La BO du jour :
faudrait que je relise, alors, parce qu’à l’époque, j’avais trouvé ça patriotard et creux.
Tout est relatif : il se trouve que je viens de découvrir cette histoire cette année et que comparativement à Holy Terror, on n’est pas dans le même registre. 🙂 🙂 🙂
Il est aussi possible aussi que j’y ai vu ce que je voulais voir…
C’est le label Marvel knights qui m’a donné envie de revenir aux comics après une longue trêve.
Grâce à des récits plus adultes qui me parlaient plus.
J’ai lu cette histoire de Cap. dans un Marvel Deluxe (La sentinelle de la liberté).
J’en garde un excellent souvenir. J’adore l e dessinateur, il a aussi fait des merveilles sur Astonishing X-Men.
Effectivement on aurait pu s’attendre à un récit patriotique de vengeance suite au trauma du 11 septembre.Il n’en est rien et je trouve l’approche beaucoup plus intelligente.
Et tu résumes parfaitement en écrivant que Captain America est,Bsur cette histoire, l’héros d’un peuple plutôt que d’une patrie.
Complètement à contre courant de ce qu’avait écrit Frank Miller dans son HOLY TERROR.
En tout cas ce qui est intéressant avec les comics c’est qu’au fil de l’histoire ils sont le témoignage d’époques et ils reflètent la société et ce qu’elle était en train de vivre. Dans ce cas, avec 2 regards différents en fonction du scénariste.
La BO…jolis arpèges de guitare…j’avais l’impression d’écouter une mandoline
Trauma du 11 septembre : j’aurais dû effectivement évoquer cette dimension du récit.
Avec cette histoire, il me semble qu’on retrouve l’idéal héroïque des superhéros des années 1960 et même avant, raconté de manière adulte… Tornado, si tu m’entends… 🙂
Je t’entends.
J’ai gardé cet arc narratif. Et pourtant je n’avais pas été si emballé que ça à la lecture, il y a 10 ans de ça. Mais je l’ai gardé, sachant que je me suis débarrassé du run de Brubaker (à l’exception du 1° arc et des origines de Bucky). Car je sentais que ça mériterait une relecture plus tard. Et puis effectivement, c’est très adulte, et ça reste, malgré tout ce que vous pouvez penser de l’inutilité de la chose, une plus-value pour moi…
Je n’avais pas été emballé parce que la narration était certes adulte et pleine de nuances comme tu l’expliques si bien, mais tout de même extrêmement opaque et embuée. Entant que lecteur, je me sentais vraiment retenu à l’extérieur du récit, comme si on m’en refusait en partie l’entrée.
J’avais vraiment préféré la suite, réalisée par une équipe artistique différente (Chuck Austen et Jae Lee). Si je suis persuadé aujourd’hui que l’écriture d’Austen sera probablement décevante à la relecture (pas un auteur connu pour sa profondeur), le dessin de Jae Lee m’avait vraiment transporté. Austen & Lee essayaient vraiment de continuer sur la lancée de Rieber avec une narration ultra-onirique. Sauf que, pour le coup, j’avais trouvé que le style graphique de Jae Lee était bien mieux adapté à cet exercice que celui de Cassaday.
Mais ton article semble exprimer que Cassaday tire quand même son épingle du jeu au bout du compte. Tu me donnes ainsi raison d’avoir gardé cet arc. Merci.
Mais pourquoi seulement 4 étoiles ?
Ben comme je te dis plus bas, Austen a réécrit des arcs de Rieber donc il reste evidemment sur al lancée de Riber.
Les deux arcs avec Austen sont même à l’origine le premier arc de la série et une mini qui devait sortir en complément pour revisiter les origines, quasi en même temps. Les attentats ont poussé Rieber et Marvel a débuter autrement par un nouvel arc.
Le grand souci de cette série et c’st ce que je te dis en bas mais tu te concentres sur des exemples de mon argumentation est que l’inutilité est due à Jemas et Quesada.
Je le répète mais dans le lien que je mets plus bas tu as le plan de Marvel qui a été donné à Robert Morales: Une série sans les apparats superheroique (donc à part Fury.. tu croises personne du passé du héros) pour être plus pertinente et plus politique.
Mais eux même mettent à mal le concept:
-Ils virent Rieber et Austen car ca allait trop loin,
-Ils collent une mini qui ne rentre pas dans le concept au milieu le temps de trouver Robert Morales (la mini est un What if de Dave Giggons, dessiné par Lee Weeks sur Cap qui revient dans uen Amérique où le reich à gagné la guerre. Récit qui reste trés superheroique.
-Ils contrarieront les projets de Morales et finiront par le laisser partir pour divergence.
Bref, ca reste oubliable comem récit car il manque toujours uen forme de conclusion au pistes lancées.
En plus comme c est hors continuité, ca ne reste pas dans la mémoire de la série (seul le démasquage est resté).
Moi je ne reproche rien à Rieber, Austen ou Morales.. mais tout à Marvel.
Et c est pour ca que contrairement à toi je multiplie pas par 2 car le fond ne va pas au bout et donc n est pas vraiment là.. et la forme sans le fond ca n existe pas pour moi.
Donc ca fait 0 ou 1/2 contre 1 😉
Pour moi tu notes à plein une ébauche…. un début prometteur.. mais qui n aura pas été au bout.
Je comprends tes arguments. Il se trouve que je n’ai pas lu ces épisodes au moment de leur sortie et que j’avais lu une partie de ce que tu détailles plus bas. Du coup, j’ai sciemment choisi de m’en tenir à ces 6 épisodes, sans aucune intention d’aller plus loin. Je les note pour mon plaisir de lecture pour ces 6 épisodes, en dehors du contexte éditorial, et sans attente découlant de promesses qui se sont avérées non tenues.
pas voulu le lire à l’époque de peur de tomber sur un récit « va-en guerre! »
mais même sans ça, la moyen orient vu par les ricains…ça reste un peu déplacé.
Le moyen-orient vu par les ricains…ça reste un peu déplacé – Oui, et en même temps je souhaitais voir comment un auteur qualifié de progressiste pouvait s’en sortir d’un gugusse habillé du drapeau américain luttant contre des terroristes au lendemain du 11 septembre. Je dirais qu’il a écrit cette histoire avec une sensibilité européenne en termes de politique extérieure.
Pour moi c’st vraiment la série mort née.. Marvel l’a sabordée.
Au départ, Marvel demande aux auteurs de ne pas faire référence à la mythologie de la série pour faire serieux (pas de Red Skull, Bucky, Sharon, Avengers sauf en flashbacks ou rêve à la rigueur).. La série est hors continuité.
Ils engagent Riber qui produit The Extremist et Ice (au départ une mini série).
Le 11/09 arrive et Marvel et Rieber décide que le 1er arc ne peut pas être Extremist et il y a donc des réécritures.
Là ils virent Rieber car ne sont pas content de son travail et font réécrire une partie de Ice par Chuck Austen mais ils en sont pas content non plus. Les travaux sont trop politiques.
On colle donc une mini qui n’était pas produite pour MK celle de Gibbons/Weeks qui n’a rien à voir avec le cahier des charges de ce volume.
Ensuite arrive Morales, qui est franchement engagé mais, là aussi, on va le débarquer et ne pas accepter sa direction.
On finit avec Kirkman mais là c est uen série classique avec un tie in inexistant mais servant à promouvoir l’arrivée de Bendis sur Avengers.
Voir déclaration de Morales qu’a pu garder Buzzcomics provenant du défunt forum de Quesada
http://www.buzzcomics.net/showpost.php?p=124147&postcount=20
La série est donc batarde.
On ne met pas de superheroisme pour être plus politique mais quand c’est trop politique, on coupe.
Il en résulte une série pas plus adulte que lorsque Englehart, dematteis ou d’autres étaient sur le titre dans les années 70 et 80 mais amputée de toute sa mythologie.
Si on avait laisser libre court à la politique.. ne pas referencer la mythologie aurait pu marcher.. là on a juste une série qui n assume pas d utiliser un super-héros mais qui n’assume pas d’aller vers le politique.
A la fin elle est pas plus politique que la partie Brubaker (il avait désavoué la charge contre le tea party dans un arc).. et largement inférieure aux runs de Remender, Spencer ou Ta-Neshi Coates.
Un rendez-vous manqué pour une série dont il ne reste que les dessins de Cassaday (même la cote de maille, elle existait sous Kirby et est utilisée sous Byrne).
Apres Rieber est justement en nuance…
Les couvertures de Cassaday font va t’en guerre mais Rieber comme le dit présence est toujours en nuance dés la scene où il sauve un jeune issu de l’immigration ou avec l’évocation du bombardement de Dresde.
Le problème est qu’aucun auteur n’aura pu aller au bout de ses idées…
Et à l’époque, Priest a ausi des soucis sur le titre Captain America & The Falcon (titre censé être le seul en continuité) où lui aussi ne pourra pas faire ce qu’il veut (romance avec Wanda abandonnée à cause de disassembled, mort de Steve Rogers pas possible car Brubaker arrive…)
On se souvient d’une epoque MK plus libre.. mais là justement aprés 11/09, on constate que sur les séries Captain America, Quesada et Jemas ne laissent pas cette liberté et sont timoré.
A coté Spencer est un pamphlet politique.
@Fred : Tu es quand même d’une mauvaise foi redoutable hein ! 🙂
Je veux bien que les comics d’Englehart et Cie soient aussi adultes dans le fond, mais dans la forme certainement pas.
Du coup celui-ci, qui est adulte dans le fond ET dans la forme, ça fait donc deux contre un, et donc deux fois plus… 🙂
Je suis pas de mauvaise foi. La forme ne m intéresse que si le fond est là.
Une narration adulte pour raconter des trucs de gamins.. ca n a pas forcément de sens .. mais ce st souvent le cas dans els medias..(Comics, films..)
Apres là est pas la question…
Je dis juste que c est un échec de Marvel.
Ils auraient pu faire une série vraiment de haut niveau puisqu ils voulaient être politique.
Sur ce point, ils ne veulent pas parler de la mythologie de la série donc exit tout l entourage, le passé (sauf quelques points)..etc Pourquoi pas.
Mais quand en fait tu vires a chaque fois les auteurs pour etre trop politique en reecrivant même le contenu (austen est embauché pour cela et même pas gardé car il voulait encore aller trop loin).
Bref pour moi c est au contraire 2 fois moins..
Ca vaut pas plus que ce qui a été fait par d autres et en plus tout le monde oublie cette série…
Vous en parlez, vous vous souvenez.. mais elle sera jamais dans un top de quiconque.. et sera même dépassée par celle de Brubaker (formellement aussi adulte et pas plus de fond en tout cas politique mais peut etre plus de fond sur le personnage et la série)…
Donc non je suis pas de mauvaises foi.
J ai bien délimité ma comparaison sur l attitude de Marvel…
Mais au fond, on se souviendra plus des passages de ceux que j ai cité que du passage de Rieber… Morales.. ca se discute plus… mais Rieber et Austen c est oublié.. on ne se souvient que de Cassaday.
Tu ne m as pas lu. Je compare pas les runs mais bien l intention de départ de Marvel que marvel fait echouer seule. Peut etre que sans cela Rieber n aurait pas fait mieux.. mais là C est Marvel qui intervient.
Enfin si ce tait si deux fois mieux… ce serait un run qui serait au niveau de Alias de Bendis, Iron Fist de Fraction, Ultimates de Millar….
Clairement il ne n est pas.. et clairement peu de monde en parle quand il parle de comics de Cap ou même simplement de comics « adulte »..
Quoi que tu prennes.. c est quasi oublié.. j exagere oui c est pas oublié mais c est mineur.
Je te charrie un peu.^^
Je ne remets pas en question la qualité de l’ensemble et la politique éditoriale, ni le fait que d’autres runs soient meilleurs. Là-dessus tu as peut-être raison (pour être tout à fait honnête je lui ai préféré certains passages du run de Brubaker et je n’ai lu ni celui de Remender, ni celui de Takeshi-Coates).
Mais par contre celui-ci est le plus adulte. Ça, ça me parait difficilement contestable.
Celui de Brubaker l’est aussi, mais moins. Je me souviens, chez Brubaker, être sorti plusieurs fois du récits à cause de scènes d’action ridicules avec le bouclier.
Ici l’approche, en tout cas sur les premiers épisodes où l’auteur à les coudées franches, est la plus adulte qu’il m’ait été donné de lire sur le personnage.
Pour moi la forme prime : Si on me raconte une histoire comme si j’étais un demeuré ou un enfant de six ans, désolé mais c’est pas jouable. Et c’est exactement comme ça que sont racontés la plupart des vieux comics soumis au CCA.
Tornado le retour ! 😀
E notons bien que je n’ai pas dit que ce run était deux fois meilleur que les autres. Mais juste deux fois plus adulte puisque adulte à tout niveau, fond (même si c’est pas top) et forme.
Je doute de la forme plus adulte (Cap saute d un hélico en plein vol sous cassaday..) et je pense qu’au bouclier, il fait pas mal de trucs fait ailleurs. Franchement la seule différence est qu on ne mentionne pas les autres super-héros et qu’à part Fury, il n y a pas le reste du casting. Il reste quand même un surhomme comem un bond ou la plupart des personnages d’action ou d’aventure (mais bon dans les drames francais, il reste pas mal de choses qui n ont de sens que narratviment mais qui sont pas logique ni coherente.. c est le propre de la fiction.. c est pour ca que pour moi… la forme dont tu parles c est vraiment plus un gout personnel que quelque chose qui se mesure).
Pour moi sur la forme, ca n’est pas plus haut que ce qui suit.
Apres je dis pas que Remender, Spencer ou Coates c est sans faute… Spencer te plaira pas car il utilise justement l univers marvel à plein.. et donc il ya des loufoquerie (ceci dit pas moins que Top Ten de Moore ou Multiversity de Morrison et autres où les auteurs utilisent les bizarreries inhérente au fictionnel et au fictionnel superheroique ou autre), remender va pas au bout et Coates n est pas scenariste de comics et donc sa narration pêche.
Et les coudées franches…. ben on en sait rien.. Il a vite était remplacé …
Moi aussi je te charrie.
Pour le coup la mention de Dresde m’interpelle.
C’est le seul bombardement de l’histoire dont le nombre de morts diminue au fur et à mesure de l’histoire.
Je ne fais pas référence à de vilains journaux d’extrême droite ou complotistes mais à nos cours d’histoire à mon frère et moi. dans nos livres (on a dix ans de différence) le chiffre avait diminué. et pour vérifier on a lu l’article wikipédia dont le nombre officiel et semblerait-il définitif est encore en deçà…
oui, ça parait un peu louche… parce que le delta passe allègrement de 200 000 à 25 000 morts… j’en passe des plus fantaisistes
A ce train là dans dix ans, on apprendra que le taux d’accroissement naturel cette année là a crevé le plafond…
j’y étais pas et je me garderais bien d’émettre un opinion… mais j’ai quand même une petite impression d’un truc pas très bien assumé de la part des alliés.
Oui mais deux fois plus adulte, pour moi ca ne veut rien dire.
Tout art est aussi une rencontre avec le public qui l interprète….
Certains te diront que Adulte ca veut dire porno et là forme et fond sont assez inexistant en général 😉
Je pense qu il y a autant de bizarrerie « au bouclier » dans Watchmen que dans Brubaker…. On reste dans un monde de surhommes qui font des prouesses anormales et illogiques.
Bonjour Fred,
merci beaucoup pour cette mise en perspective très détaillée de cette série car je ne savais pas tout.
J’ai préféré ne lire que ces épisodes, ne souhaitant pas me lancer dans le deuxième chapitre que John Ney Rieber n’a pas pu finir. L’idée de lire du Chuck Austen adulte ne m’a pas entièrement convaincu. Je trouve aussi que Ney Rieber est tout dans la nuance, dans l’intelligence politique et sociale, ce à quoi je ne m’attendais ni dans un comics de Captain America, ni de la part d’un scénariste américain travaillant pour Marvel.
Personnellement, ça m’importe peu que Ney Rieber n’ait pas pu aller plus loin. Parmi les articles sur Captain America présents sur le site, il y a celui du Secret Empire original de Steve Englehart (lien ci-dessous), il y a du Mark Gruenwald, il y a du Nick Spencer, ainsi que le pamphlet de Robert Morales & Kyle Baker (2ème lien). Arrivant après la bataille (c’est-à-dire découvrant ces histoires en dehors de leur contexte éditorial), ces récits me satisfont en l’état, sans le goût d’amertume de ce qui aurait pu être.
http://www.brucetringale.com/la-question-de-confiance-captain-america-and-the-falcon/
http://www.brucetringale.com/une-verite-qui-derange-captain-america-truth-par-kyle-baker/
« Cela rassure le lecteur qui constate que si propagande il doit y avoir, elle ne sera pas aveugle. » En effet. Je n’avais jamais entendu parler de ces épisodes mais vu comme ça, et en plus avec le trait élégant de Cassaday que j’adore, ça peut être une lecture que j’aime.
Les planches que tu as mises dans ton article sont toutes formidables je trouve. Elles complètent bien tes arguments et donnent envie. Mais pourquoi seulement quatre étoiles alors ?
J’imagine qu’un parallèle avec le Holy Terror de Miller serait pertinent ?
La BO : j’aime beaucoup. Le choix est de toi, Présence ?
Je me suis gouré pour les étoiles : je voulais en mettre 5 et je me suis mal relu. Mea culpa.
La BO a été choisie par Bruce, je n’ai pas aussi bon goût. 🙂
Plus ça va moins je comprends vos débats sur le ton adulte des comics de super héros.
Je veux dire…c’est pas prévu pour être adulte les super héros. Parce que ce sont…des super héros ! c’est pas réaliste.
Raconter des polars plus chiadés façon Brubaker ou le DD de Bendis, je suis pour. Mais au bout d’un moment, on ne peut plus se « plaindre » que le mec porte un costume rouge et lance des bâtons. Parce que si ça aussi ça pose problème et qu’il faut retirer le costume et les acrobaties…et mettre des flingues et un mec normal qui se bat dans la rue…bah t’es plus dans du super héros. T’es dans…je sais pas, Die Hard avec Bruce Willis, Jason Bourne, John Wick ou whatever.
Lire du super héros en espérant n’y voir ni costume ni acrobatie, ni arme bizarre à base de bâtons, de boucliers, ou de lance toiles…c’est une impasse au bout d’un moment. Faut juste arrêter d’en lire.
Ce récit, je ne l’ai jamais lu. Je crois que j’avais été refroidi par l’avis de Tornado qui disait que c’était trop nébuleux.
Et Cassaday j’aime beaucoup…mais quand il est motivé. Par exemple sur les X-men de Whedon c’est très beau.
Sur le début des Uncanny Avengers de Remender, c’est plutôt laid.
Oui ce st un peu ce que je veux dire.
Sinon, cassaday là il est au top.
Il sort juste de Planetary et il est motivé par le personnage.
Franchement c est un de ses meilleurs boulots aprés Planetary.
J’ai également trouvé que Cassaday était au top dans ces épisodes, bien impliqué dans chaque page et dans chaque case.
100% d’accord avec toi Matt : quand on est mordu par une araignée radioactive, on ne risque pas de développer une sixième sens ou de créer des lance-toiles révolutionnaires. 🙂
Et je crois que l’aspect super réaliste avec le 11 septembre et tout ça…ça risque de me gêner avec un super héros au milieu.
Les super héros n’ont pas arrêté de faire péter des immeubles depuis les années 60 dans des combats over the top^^
Alors certes un récit plus réaliste pourquoi pas ?
Mais pour ma part je ne suis pas certain que les super héros s’accordent bien avec le réel.
Ils peuvent servir de métaphores à de vrais conflits ou problèmes.
Mais les faire réagir à de vrais évènements de notre réalité…bof.
Vous imaginez super Captain America dans les camps de concentration ? Ce serait limite insultant envers le devoir de mémoire.
Et puis le souci est le contexte.
Là je voulis justement donner du contexte de politique editoriale de Marvel qui a mis cette série dans la difficulté sans qu’on puisse clairement juger des auteurs.
Mais c’est pareil pour le passé.
Les auteurs des 70’s, 80’s, ils ont écrit dans un contexte particulier avec le comic code mais aussi un public visé qui était les enfants et ados.
Le public adulte, ile st visé au milieu des années 80 par le succés de Moore, Miller, Chaykin et des autres indés qui ont profité du changement de public qu’à induit le passage petit à petit de la vente en kiosque à une vente en comics shops.
Imaginons un monde sans le comic code… Le passage vers le public adulte aurait peut être été fait plus tôt et le style d’ecriture de pas mal d’auteurs n’auraient pas été le même.
Pareil en France, et si Lug avait arrété d’être obsédé par les courriers des 70’s de la commission. S ils avaient repris DC plus tôt mais aussi de l’indé…
Lug a un moment s est contenté de ce qu il avait et n’a pas cherché à s’élargir aprés la chute de Aredit et Sagedition…
Pareil pour la censure, on voit qu Aredit et Mon Journal ont moins censuré.. et donc que Lug, traumatisé par Fantask a ensuite fait plus que les autres.
Il y a des contextes que tu peux pas oublier et qui explique aussi pas mal de chose.
Ah mais je n’ai pas dit que c’était le top du top cette série. Mais qu’elle était adulte en tout cas, oui.
C’est un peu tout ce que j’ai dit et je ne cherche pas à convaincre qu’à partir de là c’est le top du top.
Par contre je suis en désaccord : Il est possible de raconter un truc adulte avec du super-héros. Et c’est justement ce que je recherche. Mais c’est sûr qu’il faut alors renoncer à plein de trucs purement super-héroïques. Ou alors avoir un sacré talent de conteur et de la classe dans la narration.
Pour moi c’est de la fantasy le super héros.
Tu peux véhiculer un sous-texte adulte mais avec des péripéties over the top quand même.
On ne s’accordera jamais sur ce terme « adulte ».
Ou alors je suis fier de garder un peu une âme d’enfant.
C’est sûr que si je veux lire de l’adulte, je lis Scalped. Je lis du Brubaker indé aussi.
Je me tourne vers le super héros pour le côté un peu fantasy naïve exagéré avec combats foufous. Mais si au passage j’ai une histoire politique chiadée comme dans le cap de Brubaker ou le DD de Miller (et Brubaker aussi) je suis content. J’ai pas l’impression d’être pris pour un con. Mais si DD lance son baton qui rebondit et assomme 3 mecs, je vais pas m’en plaindre. Je suis venu pour ça à la base, pour voir des héros super forts vivre des aventures^^
C’est comme du Indiana Jones, ou des trucs comme ça pour moi le super héros.
Je ne recherche pas « le parrain » ou des films d’Hitchcock^^
Mais évidemment chacun son truc. Toi tu cherches l’exception en fait.
C’est ton droit. Mais du coup c’est complètement normal si la plupart du temps ça ne te plait pas^^ Ce n’est pas que les auteurs sont mauvais ou prennent de mauvaises décisions. C’est que tu cherches le sous-sous-sous genre hyper adulte dans des récits d’aventures tous publics.
Perso je ne ferai pas lire le run de Brubaker sur Cap à un gosse de 10 ans hein…
Mais si c’est pas assez adulte, c’est que t’es difficile quand même^^
Effectivement je recherche l’exception. Et contrairement à toi je trouve que la plupart du temps les auteurs sont mauvais, et que les comics sont nuls, ou pas terribles. Et surtout pas tellement destinés à des adultes.
Pour une fois je plussoie en tout avec Présence.
Pas spécialement intéressé par l’éditorial de Marvel (mais les révélations de Fred sont toujours très éclairantes), j’étais tombé par hasard sur ces histoires dans MARVEL ELITE. Le contraste avec les autres histoires dont les FF de Waid pourtant pas dégueus était saisissant. J’avais aimé le fait de voir Cap déconnecté de son support cast pour une aventure sur le terrain qui annonce les grandes séries parano comme 24 et HOMELAND. J’avais trouvé que le scénariste faisait bcp d’effort pour ne pas amalgamer les musulmans avec le terrorisme et que Cap restait une figure noble et respectable, même là à l’inverse d’un Tony Stark qui ne tarderait pas à vendre son âme pour une meilleure efficacité.
Une très bonne lecture que je conseille, même moi pas plus fan que ça du personnage et auquel ton article rend justice Présence.
La suite était bien aussi si l’on parle de l’épisode de l’église en otage.
Ce jour est-il à marquer d’une pierre blanche si nous sommes d’accord sur cette histoire ? 🙂
Du coup, oserais-je en profiter pour corriger le nombre d’étoiles sur lequel je me suis trompé, en le portant à 5 s’il te plaît.
Perso, je continue de penser que sans Cassaday alors à son top… cette partie serait ausi oubliée que la suite. D ailleurs pour moi la période Robert Morales (avec Bachalo et Eddie Campbell) est bien meilleure.
Je les ai relu recemment alors ej sais pas si j ai pas évolué depuis..
Je trouve qu il ya un peu de decompression. cependant l’arc principal par Bachalo est interessant et se passe à Cuba avec le camp de Guantanamo. Les souci est que ca devait avoir une suite et qu’elle n’ait jamais paru et qu’on a eu à la place une sorte de crossover avec Truth par Eddie Campbell au dessin.. pas mauvais mais qui est loin de lintrigue principale.
Mais perso, je trouve que c’estmieux maitrisé que Riber.. par contre Bachalo est à un moment de sa carriere où il se cherche à nouveau et c est parfois déconcertant
Mais oui pour moi c est le meilleur passage de la série MK..
Bon, j’ai encore une guerre de retard, désolé. Merci pour ton article, Présence, il m’a convaincu de relire cet arc.
Je trouve la narration fluide et le dessin de Cassaday à son meilleur niveau, équivalent à ses Planetary.
Les limites que j’ai perçues sont dans l’équilibre précaire voire impossible à trouver quand on veut mêler divertissement mainstream, avec ses scènes d’action obligatoires et commentaire géopolitique.
Les thèmes n’en sont qu’effleurés, même s’ils ont le mérite d’être présent. Par exemple, un habitant de la ville prise en otage travaille pour une usine d’armement. Sa femme lui demande s’il fabrique des mines antipersonnelles et il rétorque qu’il ne fabrique que des composants.
Autre question lâchée par un protagoniste : pourquoi les morts occidentales sont elles perçues comme victimes d’atrocités quand les morts civils du Moyen Orient ne sont que des dégâts collatéraux ?
Pour préserver son héros, le scénariste choisit d’évoquer « le bon côté » de l’Amérique, avec l’existence de « braves gens » vertueux, « innocents » que le Captain se doit de défendre. Le Captain est désigné comme le porte drapeau de cette Amérique dont on peut se demander dans quelle proportion elle est fantasmée…
Bref, j’ai aimé la relecture mais je mettrais pour ma part seulement quatre étoiles.
@Bruce : l’article sur le Run de Morales/Bachalo est-il déjà pris ?
Les thèmes n’en sont qu’effleurés. – Comme toi, j’ai relevé les mêmes accroches, et ça ne m’a pas choqué qu’elles ne soient pas développées. Je ne m’attendais pas à un article de fonds sur le marché de la guerre et sa dynamique capitaliste.
Cette Amérique dont on peut se demander dans quelle proportion elle est fantasmée… Bonne question, je pense qu’au moins John Ney Rieber est de bonne foi dans les positions de Captain America, et qu’il doit y avoir d’autres personnes que lui qui se retrouvent dans ce point de vue.
N’ayant pas lu les épisodes de Morales/Bachalo, je n’ai pas écrit d’article dessus.
Si le sujet vous interesse.. je vous recommande un bon bouquin « The evolution of a national Icon : captain America: Masculinity & Violence » par J. Richards Steven.
Il revient d’ailleurs sur al série MK qui st pour lui un tournant sur certains points.
Il analyse l’évolution du personnage depuis 1940 jusq’à Spencer sur divers indicateur et par exemple le fait que le personnage passe d’un gars qui tue sans sourciller ds millions de japonais (si si dans une seule histoire du golden age https://www.cbr.com/captain-america-bucky-killed-one-million-japanese-soldiers/ .. à un gars qui n’a jamais tué (80’s) pour un gars qui tue à nouveau..
Je schematise c est bien plus riche et ca se palce aussi dans le contexte politique des USA à chaque fois ..
Il parle aussi du mythes de la nation US par Hughues, j en parle un peu ici avec juste au dessus d’autres points
https://forum.sanctuary.fr/t/dernieres-lectures-comics/13949/543
La mise en page de ce récit a l’air fantastique… Et les propos ont l’air à la fois osés et intelligents. Je suis bien tentée, pour ma part.
Sympa, la BO !
Tiens je m’interessais récemment aux dessous editoriaux de cette série Marvel Knights qui montre que ce label n’aura pas été toujours celui de la liberté crétavive.
http://www.forumcomics.com/viewtopic.php?f=35&t=14472&p=380678
Je viens de le lire. Bon il faut dire ce qui est, John Cassaday est un tueur. Graphiquement c’est splendide, et la narration est très bien servie. C’est nerveux mais également planant, il y a finalement peu de textes et par moments j’ai cru y déceler un peu de Quitely. On ne s’ennuie jamais.
L’histoire elle-même n’est pas très intéressante mais ce qui compte, c’est le cheminement de Cap, ses réflexions, magnifiquement illustrées par l’horreur de la guerre et son absurdité. Certains dialogues font mouche, d’autres sont plus ampoulés et moins percutants, mais l’intention est louable et personnellement, j’ai été touché par la colère des auteurs, qu’ils évacuent dans les scènes d’action mais qu’ils n’oublient pas également de canaliser tout du long. C’est une bd très étrange au final, une pierre à l’édifice de l’indignation de ce moment inoubliable, révoltant, historique et inexcusable que la plupart d’entre nous avons vécu presque en direct. Il est intrigant de penser que désormais, Ney Rieber et Cassaday ont quitté le monde de la bd ou presque.
C’est une bd très étrange au final, une pierre à l’édifice de l’indignation de ce moment inoubliable, révoltant, historique et inexcusable : très belle conclusion, bien meilleure que le mienne. Merci beaucoup pour ce retour.