STAR TREK : Picard Saison 1
Par : PATRICK 6
1ère publication le 09/06/20- MAJ le 25/04/21
Cet article portera sur la première saison de STAR TREK PICARD récemment diffusée sur Amazon Prime Vidéo. 10 épisodes passés au crible par votre serviteur.
Même si vous avancez au mépris du danger, votre courage ne vous évitera pourtant pas les nombreux spoilers cosmiques dissimulés tout au long de cet article !
Si la récente série DISCOVERY creusait déjà la tombe de la franchise STAR TREK , PICARD fournit à présent le cercueil ! Quand on y pense qu’est-ce qui au final différencie une série ST de n’importe quelle autre série de SF ? La réponse est simple (au moins sur les 4 séries originelles), elle repose sur deux commandements faisant office de table de la loi :
– Tout d’abord les histoires auto-contenues tu chériras !
Une intrigue spatiale par épisode tu subiras sous peine d’excommunication ! Le diable se cachant dans les détails, ce concept de base n’exclue cependant pas la notion de continuité. VOYAGER par exemple a pour fil rouge de retrouver le chemin de la terre (Ulysse sort de ce corps), DS9 doit protéger le vortex, etc…
Et évidemment comme toute règle a ses exceptions, les épisodes doubles ou triples ne sont ponctuellement pas interdits.
– Second commandement : Positive ta vision du futur sera et en l’utopie humaniste tu croiras !
La dystopie est l’œuvre du démon en personne ne l’oublions pas. Quasi Christique, l’œuvre de Gene Roddenberry ne supporte pas la moindre tâche, on comprend dès lors la dévotion toute religieuse qu’entretiennent la plupart des fans de Star Trek avec leur franchise adorée !
Bref les fondements étant posés, que constatons-nous dans les deux nouvelles séries estampillés ST (DISCOVERY et PICARD) ? Le scénario est feuilletonnesque (traduisez il n’y a qu’une seule et même histoire découpée en tranche), premier blasphème. Ensuite nous constatons que le monde dans lequel évolue les personnages est noir autant que corrompu. Starfleet, autrefois l’archétype de l’entreprise philanthropique, est devenue une machine aveugle et sourde. Une espèce d’administration ingrate prête à toutes les bassesses pour survivre (DISCOVERY) et piétinant ses héros d’autrefois (PICARD). Désormais Star Trek raconte avant tout l’histoire d’anti héros solitaires et individualistes se battant seuls contre un système écrasant. Second blasphème. Le pire des deux.
Il nous faut donc admettre que le Star Trek avec lequel nous avons grandi (ou pas) n’existe tout simplement plus. Il nous faut désormais nous adapter, comme dans la réalité, à un monde plus sombre et plus violent. Inutile de sombrer dans le « c’était-mieux-avant-ma-brave-dame ». Le monde change et Star Trek avec lui. C’est bien triste mais c’est ainsi. Alors soit on s’abandonne à l’aigreur et l’on se contente de regarder en boucle les quelques 700 épisodes ( ! ) qui composent déjà l’univers ST soit on s’ouvre sur autre chose… Bienvenu donc dans le monde de PICARD, superbe trahison du rêve de Roddenberry !
Alors ceci étant dit commençons donc par l’histoire des 10 épisodes qui composent cette première saison. L’action se déroule 26 ans après le dernier épisode de STNG et 18 ans après le dernier film NEMESIS. Jean-Luc Picard, l’intrépide capitaine de l’Enterprise, est désormais un amiral à la retraite. Avec ses quelques 90 ans il coule des jours heureux dans son domaine, le château Picard, dans le sud de la France au milieu des vignes. Sa quiétude est troublée par l’arrivée d’une jeune femme appelée Dahj (alias Isa Briones). Bien vite l’ancien capitaine va réaliser qu’il y a un lien mystérieux entre elle et son défunt ami, l’androïde Data. Après avoir assisté, impuissant, à l’assassinat de Dahj par des agresseurs masqués, Picard décide de retrouver la piste des meurtriers.
La quête de Picard, basée sur la rédemption et de culpabilité (le capitaine porte depuis presque 20 ans le poids de la mort de son ami Data) va le mener aux confins de la galaxie. En chemin il rencontrera moult amis, anciens et nouveaux…
Bien alors que vaut-elle cette saison ? Ne tournons pas autour du pot (vous le savez déjà si vous avez compté le nombre d’étoiles que j’ai alloué à cette série) ce n’est pas un total succès ! Ainsi les moments de grâce stupéfiante cohabiteront allégrement avec une paresse scénaristique affligeante !
Bien que produit par Alex Kurtzman (mine de rien le gus a un CV Stark Trekien impressionnant : il est le producteur et le scénariste des deux films de J.J.Abrams et il est le co-créateur de DISCOVERY avec Bryan Fuller) le projet est au départ bancal et paradoxal. Il doit réconcilier les fans de la série historique qui souhaitent revoir inchangés les personnages qu’ils adorent et les nouveaux spectateurs séduits par l’effet de DISCOVERY. Etonner les fans et apporter de la nouveauté tout en respectant à la lettre l’esprit de la série. Mission impossible ?
A la vue du résultat on aurait tendance à répondre oui à cette question tant la série manque de cohésion et de cohérence. Le moteur principal du show étant la nostalgie, les scénaristes tablent sur le fait que les spectateurs maitrisent sur le bout des doigts leur « Star Trek pour nuls », laissant sur le carreau les non-initiés… Si vous êtes nouvel arrivant sur la franchise vous pourrez certes apprécier la série mais vous ne comprendrez tout simplement pas pourquoi certains personnages apparaissent et disparaissent aussi tôt sans que cela ne change quoi que ce soit à l’histoire. Les icones du passé sont maladroitement invoquées et l’on voit défiler pêle-mêle les Borgs ou le Docteur Bruce Maddox sans que leur présence ne change fondamentalement le cours des choses. Au final ces caméos à gogo n’auront pour seul effet que de rebuter les nouveaux venus.
Pour être circonstancié on peut décomposer cette saison en 3 chapitres successifs :
– La première partie relate la quête individuelle et solitaire de Picard. Le début de l’histoire prend le temps d’introduire et expliquer les enjeux de l’intrigue. La teinte dominante est la nostalgie et le plaisir de retrouver Picard est manifestement indemne. La série commence de façon spectaculaire. Une large place est laissée à l’action tout en ne négligeant pas la mélancolie de Jean-Luc Picard. On ressent particulièrement bien la culpabilité écrasante du vieil homme vis-vis de la mort de son ancien officier, Data (mort dans le film NEMESIS). Ce sentiment sera du reste le fil rouge de toute cette saison.
La mise en scène est enlevée, moult pistes mystérieuses sont soulevées et l’émotion n’est pas oubliée… On pense que, partie sur ces bases, la série va tout simplement être la meilleure de toute la franchise ! Mais hélas bien vite le soufflé retombe…
– Dans la seconde partie l’amiral retraité a trouvé de nouveaux alliés et tous s’unissent en un équipage (quasi) solidaire déterminé à faire aboutir la mission de Picard. Hélas la plupart des personnages sont fort peu développés et manquent cruellement de temps pour s’épanouir crédiblement. Pire encore, souffrant du syndrome de HEROES certains protagonistes retourneront leur veste à plusieurs reprises telles des girouettes sans aucune logique au cours de cette saison ! Par exemple Soji au départ terrorisée à l’idée de ne pas être humaine (et en complet rejet de sa nature synthétique) changera d’avis en moins de 2 épisodes pour finalement planifier le génocide de l’humanité entière !! La jeune fille sensible et fragile se transforme en deux coups de cuillère à pot en une « Super Hitler » ! Elle se ravisera bien évidemment avant de rejoindre ses gentils amis humains comme si de rien était…
De même le Docteur Agnes Jurati (l’actrice Alison Pill) tue un personnage important pour l’intrigue mais personne ne semble se formaliser de sa trahison ! Personne ne remet sa loyauté en cause pour autant ! (Bon ok Picard lui fera quand même les gros yeux parce que bon tuer les gens c’est comme croiser les effluves, c’est mal).
Parmi les côtés positifs de cette partie comptons le rôle du capitaine Rios (alias Santiago Cabrera) qui pilote le Sirena, le vaisseau transportant notre joyeuse troupe. Il est une sorte de Han Solo version vieux de loup de mer aigri. Il est doté de 5 programmes holographiques de lui-même, chacun représentant un aspect différent de sa personnalité. Chacun d’entre eux, outre d’apporter une touche d’humour non négligeable, donne une pièce du puzzle expliquant l’amertume présente du capitaine. Complexe et sombre c’est l’un des personnages les plus intéressants de cette saison.
Dans ce chapitre le scénario se complique considérablement puisque l’on apprend l’existence d’un ordre religieux féminin (qui n’est pas sans évoquer les Bene Gesserit de DUNE). Elles se consacrent entièrement à la destruction de toute vie artificielle, puisqu’une obscure prophétie leur a annoncé que les androïdes détruiraient tôt ou tard l’humanité entière. Ce twist dans l’histoire est intéressant mais est trop tardivement et trop maladroitement introduit pour être pleinement convainquant.
– La troisième de dernière partie se passe sur la planète des androïdes. C’est la partie la plus faible et quelque part la plus ridicule de la saison. Tout d’abord ce monde se présente un peu comme une caricature Trekienne : c’est une planète couverte de colonne Grecques ou les hommes (beaux et musclés) portent des toges antiques. Le clin d’œil est très appuyé puisque la mythologie s’est très souvent invitée dans les différentes séries ST. On ne comprend cependant pas très bien pourquoi des androïdes supposément plus avancés que les humains s’habillent et aient une architecture datant… d’avant le Christ !
Le point d’orgue de cette dernière partie est supposée être la « mort » de Picard ! (bon ok c’est un gros spoiler, mais pour le coup personne ne croit à sa mort dans le dernier épisode, je ne divulgâche donc rien du tout). Pour le coup le twist tombe totalement à l’eau car le capitaine restera mort 10 minutes et ressuscitera par un moyen pour le moins capilotracté ! Même si ce coup de théâtre est totalement à côté de la plaque il servira au moins à souligner (si besoin était) l’immense talent de Patrick Stewart ! Éblouissant comme jamais dans son rôle de vieux briscard mélancolique, il est totalement bouleversant dans ces derniers instants. Plus âgé dans cette série et plus usé que précédemment l’acteur exprime une vraie lassitude et un vrai désespoir. Et pour peu crédible que soit son décès il n’en reste pas moins réalisé de manière totalement émouvante et fera couler bien des larmes aux plus sensibles d’entre vous.
Puisque nous sommes au rayon décès restons-y (joie et bonheur) puisque Data, 18 ans après sa mort (pour le moins abrupte) dans le film NEMESIS trouve ici enfin une fin digne de lui ! (les androïdes peuvent mourir plein de fois tout le monde sait ça hein). Outre la joie de retrouver l’acteur Brent Spiner, l’épitaphe de l’androïde est là aussi un grand moment d’émotion et de poésie. La scène de son décès (avec son ami Picard à ses coté) est tout simplement l’une des plus émouvantes et les plus pudiques jamais réalisées pour la franchise ! (Bon que celui qui me signale de Picard n’a en réalité JAMAIS été l’ami de Data durant toute la série STNG soit maudit jusqu’à la 3ème génération).
Parmi les points forts de cette partie il faut bien sûr citer ses effets spéciaux. De toute beauté les trucages sont magnifiques et sont largement au niveau des films précédents de la franchise. Outre les vaisseaux signalons quelques superbes trouvailles visuelles comme par exemple les orchidées spatiales défendant la planète des synthétiques. Le combat spatial final est lui aussi très impressionnant. Le savoir-faire made in Star Trek est manifestement toujours aussi efficace, sur les effets comme sur les maquillages. De ce point de vue là, la série est une réussite incontestable. Si seulement le scénario avait pu être du même acabit…
En regardant l’épisode final de cette saison je n’ai pu m’empêcher de penser à une interview de Georges Takei (le Sulu de la série classique) qui, interrogé sur le devenir de la franchise il y a quelques années, déclarait « Hey est-ce que tout le monde a oublié que le principe même de Star Trek est d’aller hardiment là où nul homme n’est jamais allé, et non pas d’aller lâchement à reculons ! » (To bodly go vs to cowardly go backward). Entre capitalisation sur la nostalgie for fans only et la créativité novatrice la série PICARD devra trancher si elle ne veut pas tomber dans la redite et la ringardise pour sa saison 2.
Comme je l’ai dit plus haut bien que mal développé chaque personnage est profondément humain (y-compris la synthétique Soji) et totalement attachant. La fin a beau être grotesque à souhait on est néanmoins content de voir réunie cette « famille spatiale » et de les voir partir vers de nouvelles aventures. Vers où ? Pourquoi faire ? Hey on s’en fout ! On a juste envie de les voir fonctionner ensemble à nouveau, même si leur union est totalement artificielle et n’a aucun sens… Et qui sait si la saison 2 ne sera pas dotée cette fois d’un scénario crédible donnant une cohésion à l’ensemble ? Espérons !
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La BO du jour
D’accord avec le fond de cet excellent article concernant la série Picard, mais je m’insurge sur le début. DS9 ne répond ni au critères d’histoires auto-contenues (fin de la saison 5 / 6 premiers épisodes de la saison 6, les 10 derniers épisodes de la série) ni à celui de l’utopie (on parle de la Section 31 et de mon épisode préféré, « In the Pale Moonlight » ?)
Bravo pour la BO^^^
Bon apparemment il faut avoir son bac+5 en star trek pour bien comprendre PICARD. je passerai donc.
c’est frustrant de se dire que le truc plus « newbie-friendly » c’est Discovery qui trahit presque le concept…
bon un jour j’aurais le courage de regarder les anciens…
à la limite, il existe des listes d’épisodes phares de Next Gé, DS9 et Voyager à avoir vus pour se faire une bonne idée de l’univers sans s’enfiler 80 épisodes à chaque fois.
comme pour les animés japonais à rallonge, il va falloir faire une version « kai »…^^
Je te trouve très dur avec cette série. Elle n’est pas exempte de défauts, mais je trouve que ses moments de grâce les rachètent. c’est clairement ce que la franchise a produit de mieux en vingt ans, et ça remet l’univers en route, en allant de l’avant (ce qui est la base de Star Trek) plutôt que de ressasser le passé. alors oui, elle regarde dans le rétro, mais c’est aussi pour faire évoluer les vieux concepts.
petit point de détail : les scénars sont largement le fait de Michael Chabon, (Kavalier & Klay) et on sent qu’il est nettement plus rigoureux dans son arc narratif que les auteurs de Discovery, dont on a l’impression qu’ils travaillent au coup par coup.
@ JB : Alors en effet DS9 est la série qui a eu le plus d’épisodes « A suivre » (de mémoire lors de la dernière saison il y a en même un en 4 ou 5 parties) – mais dans l’ensemble 90% de la série est composée d’épisodes auto-contenus.
La Section 31 est bien présente (et plus largement depuis le décès de Roddenberry, la série s’est ouverte à la noirceur) cependant dans l’ensemble la vision de l’humanité (et de Starfleet) reste positive. Dans l’épisode « In the pale moonlight » la victoire est remportée au prix d’une trahison, mais les états d’âme de Sisko montrent que son idéalisme va en l’encontre même de cette stratégie.
@ Eddy : Pour la BO le groupe a été choisi par Bruce et le morceau par moi.
Discovery se déroulant dans le passé, il y a moins de clin d’œil aux autres séries (même s’il y en a pas mal), par contre au niveau trahison je ne suis finalement pas très sûr lequel est le pire : Picard ou Discovery !
@ Nikolavitch : Euh au niveau scénario je ne suis pas du tout certains qu’ils soient vraiment plus rigoureux ! Au contraire dans la dernière partie, j’ai eu le sentiment net qu’ils avançaient à vu (oh un iceberg) sans planning clair (mis à part de tout résoudre à la hâte à la fin de la saison).
le dernier tiers est en effet nettement plus faible de ce point de vue. mais je trouve le début remarquablement écrit, pour ma part.
Les amis, le problème c’est ce tâcheron d’Alex Kurtzman encore^^
Il a lancé des idées sur Discovery et sur Picard, puis s’est barré. Et à chacun de se démerder avec des idées de merde non-abouties dont le mec n’avait probablement aucune idée de comment les finir.
Et n’essayez pas de le défendre, sa filmographie me donne raison^^
Il n’y a que vaguement le premier Star Trek de Abrams qui est correct (mais c’est pas non plus le script du siècle.? C’est surtout la réal de Abrams qui fait le café)
C’est presque un accident de parcours, parce que le reste de ses scénars…
Kurtzman a du se dire « oué ça va être cool on va mettre un cube Borg géant, et puis y’a une gamine qui sera une élue façon Christ ou je sais pas quoi, et il y aura une confrérie de nanas parce que ça manque de boobs dans Star Trek, pis ce sera dark pour faire adulte. Bon allez démerdez vous pour faire un scénar avec ça maintenant »
le Cube Borg est pas géant, il est normal pour un Cube Borg.
et justement, ce qu’ils développent dessus me plait assez, avec la tentative de récupération et de réinsertion.
comme métaphore du désendoctrinement des jihadistes/néonazis/raoultiens, c’est pas mal.
Bienvenu donc dans le monde de PICARD, superbe trahison du rêve de Roddenberry ! – Une belle formule qui annonce un avis déchirant, peut-être schizophrène…
Des caméos à gogo : visiblement un artifice narratif qui n’est pas réservé qu’aux seuls comics de superhéros. 🙂
Le capitaine restera mort 10 minutes et ressuscitera. – Pour être déjà tombé sur ce déroulement des comics, je ne comprends absolument pas ce que le scénariste (ou les scénaristes) espère tirer d’un tel enchaînement.
Et qui sait si la saison 2 ne sera pas dotée cette fois d’un scénario crédible donnant une cohésion à l’ensemble ? – Hope springs eternal.
Merci pour la culture, Présence !
https://en.wikipedia.org/wiki/An_Essay_on_Man
J’ai pas fait exprès. 🙂
Je ne connaissais que l’expression anglaise, mais je ne savais quelle était extraite d’un poème : à mon tour de te remercier pour la culture.
Super, personnellement, je ne connaissais pas du tout cette expression anglaise !
Très bien, merci pour ce nouveau tour d’horizon pédagogique de la saga.
Comme dit Niko plus haut, je serais preneur d’un article sur les « épisodes phares de Next Gé, DS9 et Voyager à avoir vus pour se faire une bonne idée de l’univers sans s’enfiler 80 épisodes à chaque fois »… 🙂
Il est très peu probable que je m’intéresse un jour à Star Trek en général et à Picard en particulier. Je me suis déjà exprimé là-dessus par le passé, je n’en rajouterai pas une louche. Si en plus, mêmes les fidèles sont déçus, je vais pas perdre de temps. Ceci dit ta notation est bien indulgente au regard de ce que tu décris.
le capitaine restera mort 10 minutes et ressuscitera par un moyen pour le moins capilotracté En parlant d’un chauve, c’est encore plus drôle… C’est rigolo : Patrick Stewart fait partie de ces gens qui, même jeunes, semblent vieux.
La BO du jour : une découverte, je me suis bien marré. A savoir si ça tient la route sur un album. Les chansons gags, ça va deux minutes.
« Ceci dit ta notation est bien indulgente au regard de ce que tu décris. »
C’est un peu ce que je me suis dit^^
Les fidèles déçus ? Evidemment ! C’est plus du Star Trek. C’est de la bagarre, des guerres, des racistes machins, tout plein de trucs qui ne sont plus censés exister dans cet univers. Ce n’est plus du tout la vision de l’auteur original.
Alors à la limite, tu fais un truc comme Discovery (qui ne m’intéresse pas non plus) mais qui ne reprend pas de personnage phare (je crois)
Mais là faire la suite des aventures de Picard alors que l’univers ne ressemble plus du tout à ce qu’il était…euh…
C’est comme faire une suite directe à Blade Runner avec les mêmes personnages, mais dans lequel tout à coup le futur est paradisiaque…
C’est plus du tout humaniste, c’est une série à suivre (alors que souvent Star Trek c’était de petites histoires qu’on pouvait regarder sans avoir tout vu et suivi), tout le monde est mauvais, agressif, jure (même Picard qui est censé être le mec le plus raisonnable, posé, calme et diplomate respectueux, il se comporte comme un con ici)
@Matt : Discovery sur la saison 2 figure Pike (le capitaine de l’Enterprise avant Kirk) et surtout Monsieur Spock en personne ! Le blasphème n’est donc pas propre à Picard.
Ceci dit je ne sais pas si tu as vu la nouvelle version de Blade runner qui, si elle ne se passe pas dans un contexte paradisiaque, n’en pourtant pas moins mauvaise comme cochon ^^
Tu parles de quoi ? Blade Runer 2049 ? J’ai trouvé ça très bien moi.
Ou alors ils ont fait autre chose depuis ? Pas au courant je suis…
Euh non je parlais bien de Blade Runner 2049 que j’ai résolument détesté ^^
A propos : la blonde fragile qui joue la nouvelle Kyle Reese dans Dark Fate joue également dans 2049.
@ Bruce : C’est un signe qui ne trompe pas ^^
je le trouve vachement bien, d’ailleurs, le Pike dans Discovery.
Je ne suis pas un connaisseur de Star Trek, mais j’avoue que pour avoir adoré les épisodes des années 60, et de voir et lire tes articles, j’ai bien envie de me lancer parfois… Mais c’est intimidant comme je te l’ai déjà dit. Si je suis d’accord avec ton second commandement, je le suis moins avec le premier :
« Tout d’abord les histoires auto-contenues tu chériras » : pourquoi ? C’était la norme dans les années 60, 70 et 80, mais depuis les années 2000, cela plus lie d’être. Je suis en train d’avancer lentement mais sûrement dans THE SOPRANO, il y a des histoires auto-contenues mais rien ne se termine vraiment avant plusieurs épisodes, que ce soit en trois ou en trente. Le monde télévisuel a changé, les spectateurs ont changé, la diffusion a changé, je pense donc que ce commandement ne peut être qu’un frein a une franchise ayant besoin de se moderniser.
« Picard lui fera quand même les gros yeux parce que bon tuer les gens c’est comme croiser les effluves, c’est mal » AHAHAH J’ai l’impression que c’est de l’humour sorti tout droit d’un Défi Nikolavitch.
« On ne comprend cependant pas très bien pourquoi des androïdes supposément plus avancés que les humains s’habillent et aient une architecture datant… d’avant le Christ ! » Et bien peut-être parce que malgré le pain et les jeux, la civilisation avait une chance d’avancer encore plus vite sans l’arrivée du christianisme ?
Oui je me pose des questions bizarres des fois, j’avoue.
La BO : je dois toujours écouter une tonne de Fatals que j’ai en mp3. J’aime beaucoup. J’aime bien les trucs potaches quand ils sont bien faits (cf. Ultra Vomit).
@ Présence : Et bien oui je trouve que lorsque l’on est bien élevé la moindre des choses est de rester mort… au moins quelques épisodes ! Les valeurs se perdent mon brave Monsieur (sans parler de l’effet dramatique)
@ Tornado : Ahah et bien banco ! C’est parti pour un menu Maxi Best Of des franchises Star Trek !
(BruceLit le blog auto-entretenu ^^)
@ Bruce : Les travers de cette saison sont très nombreux, mais comme dit plus haut elle dispose malgré tout de grandes qualités et reste attachante. Par contre en effet pour la saison 2 il va falloir se renouveler pour ne pas plafonner à 1 étoile !
Pour les Fatals Picard je suis trèèèèès loin d’être fan, car en effet je trouve que les blagues les plus courtes sont les meilleures… Par contre écoute un peu ce morceau, je pense que ça va te faire penser à quelqu’un…. (mais qui ?)
https://www.youtube.com/watch?v=u5-TJp22Pag
@ Jyrille : Pour les histoires auto-contenues, je suis dans l’ensemble d’accord avec toi (elles ne sont plus dans l’air du temps) mais c’est néanmoins sur ce concept que s’est construit la franchise ST sur une bonne trentaine d’années ^^ Alors oui ce n’est cependant pas écrit dans le marbre et le concept peut évoluer, mais le fait est de constater qu’en 2020 l’esprit Star Trek est bien plus présent dans The Orville que dans Picard !
Ta comparaison avec les défis Nikolavitch est un compliment… euh pour moi 😉
« la civilisation avait une chance d’avancer encore plus vite sans l’arrivée du christianisme ? » Oh la vache ! Bon je te laisse la responsabilité de tes propos, je pose mon joker ^^
Elle est bien cette chanson sur les gothiques ! Le clip home made est sympa.
Ah ah Cure toujours, excellent !
J’aime bien les Fatal Picards, surtout la sécurité de l’emploi et mon père était tellement de gauche. Mais je n’irai pas jusqu’à écouter un album entier.
Bon en vrai je passais juste un oeil à la fenêtre : je n’ai ni lu l’article ni écouté la BO… Je tente ça aujourd’hui !
Comme dirait Antoine de Caune :
‘Cest nul, par ailleurs’
Il disait pareil du Club Dorothée!
Bon, je fais partie de ceux qui aiment Discovery .
Et du coup, la « trahison », même s’il convient de la relever, moi, ça ne me dérange pas.
C’est marrant, ça me fait passer dans l’autre côté du miroir. Comme pour Daredevil où, je trouve que l’esprit du comicbook n’est pas tout à fait retranscrit, tandis que d’autres s’exstasient sur la série Netflix…
Tout ça pour dire que, Picard, pourquoi pas.
Quand même, le Patrick Stewart, enchaîner les rôles de vieux qui meurent (dans Logan, déjà), c’est un peu tristoune, ça fait répétition générale avant son vrai départ (l’est hélas plus tout jeune…)
Bah après si ton standard de comparaison c’est Star Wars ou les films Marvel…c’est pas SI pire.
Sauf que c’était pas ça Star Trek quoi. ça proposait de la SF plus cérébrale, plus diplomatique, plus « intelligente » (oserai-je dire^^…même si j’ai rien contre des films funs pas très intelligents)
Sauf que quand une franchise comme Star Trek devient aussi du divertissement bas de plafond bourrin…ça fait chier parce qu’on constate bien un nivellement par le bas avec une transformation de tout type d’oeuvre au format blockbuster action consensuel à cahier des charges.
C’est l’uniformisation vers le genre « spectacle action » qui me gonfle.
ça concerne toute la SF en général qui souffre pas mal de ça, parce que les producteurs se disent que le public il veut un truc simple pas trop prise de tête ou faut pas réfléchir.
Sauf qu’on devrait avoir le choix aussi de regarder des trucs plus poussés.
Pour Discovery, l’héroïne Michael Burnham tue un ennemi en début de série, avec de grosses conséquences et à la fin de la saison 1, elle fait le forcing pour la solution la plus pacifique, celle qui ne fera pas de morts. Du coup, c’est pas ultra peace and love mais pour moi, y’ a quand même une similitude avec l’original, c’est pas non plus une résolution bourrine à la « zou, on les zigouille tous… »
Et puis la pseudo science du réseau Mycellien, et quelques autres notions fictives, ça m’avait bien plu.