ROBIN 80TH ANNIVERSARY par Collectif
Une rétrospective de KAORI
1ère publication le 05/05/20 – MAJ le 06/08/20
VO : DC comics
VF : /
Cet article portera sur le numéro spécial ROBIN 80TH ANNIVERSARY sorti en mars 2020 à l’occasion, comme son nom l’indique, des 80 ans du plus célèbre des sidekicks.
Ce n’est un secret pour personne, j’ai un profond attachement pour le personnage de Dick Grayson.
Alors évidemment, cet événement-anniversaire, cela faisait un moment que je le guettais…
Bien sûr, Dick Grayson n’est que le premier Robin. Vous n’êtes pas sans savoir que le statut de Robin se transmet presque aussi facilement qu’un virus…
En tout et pour tout, nous pouvons compter pas moins de 6 Robin (7 si on compte Jarro, le plus étonnant et drôle tous les Robin… mais c’est une autre histoire). Et DC a décidé de leur rendre hommage, à chacun d’entre eux.
L’ouvrage de 100 pages propose plusieurs histoires, centrées sur les 4 principaux Robins et la Robin de quelques heures, en suivant l’ordre de leur apparition dans l’univers DC. Nous trouvons donc 4 histoires centrées sur Dick Grayson, dans 4 interprétations différentes : en tant que Robin, en tant que Nightwing en solitaire et Nightwing en leader des Titans, et enfin en tant que Grayson/Agent 37, l’espion infiltré dans l’organisation Spyral. Chacune de ces histoires est écrite et illustrée par des artistes et auteurs qui ont joué un rôle majeur dans l’histoire du personnage.
Il en sera de même pour chacun des Robin.
10 histoires pour un numéro de 100 pages dans lesquelles nous trouvons quelques illustrations supplémentaires, ou « pin-up », réalisées par Kenneth Rocafort, les duos Nicola Scott & Annette Kwok, Andy Kubert & Brad Anderson, et enfin Frank Miller & Alex Sinclair, ainsi que quelques couvertures symboliques de chacun des Robin.
Le cas Dick Grayson
Apparu en avril 1940 dans le DETECTIVE COMICS #38, Dick Grayson est le personnage qui bénéficie du plus grand nombre d’histoires dans ce numéro spécial. Rien d’étonnant quand on sait qu’il est le premier Robin, donc le personnage qui fête réellement ses 80 ans, et qu’il est encore aujourd’hui le plus célèbre des sidekicks.
Inutile de rappeler l’historique de Dick Grayson, cela a déjà été fait ici .
La première histoire est légitimement confiée à Marv Wolfman, l’un des créateurs de Nightwing, et à Tom Grummet qui assura la succession de George Perez sur le titre des New Teen Titans.
Celle-ci est centrée sur Dick en tant que Robin. Elle reprend ce passage délicat de Robin à ce Nightwing en devenir. C’est une très jolie aventure qui montre combien les non-dits font partie intégrante de la relation Batman-Robin. Une histoire d’émancipation et de maturité, de confiance aussi. Comment un père aide son fils à partir, en quelque sorte, par un « coup de pouce » (le titre de ce chapitre).
Les traits de Tom Grummett sont modernes et agréables, et arrivent à bien faire passer le côté daté du costume de Robin. Nous avons là un Robin en fin de parcours, presque adulte, devenant trop grand pour ce rôle. Le résultat est irréprochable.
Bilan : Mission accomplie pour le duo, que ce soit dans la mise en scène, le scénario ou les dessins.
La deuxième histoire nous ramène à l’époque qui précède NO MAN’S LAND, à savoir CATACLYSME et un numéro de la série NIGHTWING qui s’appelait AFTERSHOCK : le tremblement de terre à Gotham et ses conséquences. La nostalgie fait son effet, on se croirait dans un numéro de la sérié de l’époque. Le style de McDaniel est toujours dynamique, toujours un peu exagéré aussi, sans être profondément désagréable.
Le scénario, signé Chuck Dixon, l’auteur prolifique de la fin des années 90 – début des années 2000 au sein de la Batfamily, ne surprend guère. Une aventure comme une autre du justicier de Blüdhaven qui vient en aide à la population, avec une conclusion agréable.
Bilan : Pas la meilleure histoire, mais pourquoi pas. Un plaisir pour les fans, toutefois.
Pour la suite, « Nightwing et les Titans » apporte l’humour qui manquait jusqu’à présent au numéro.
Nous nous retrouvons au QG des H.I.V.E., dirigé par Damien Darhk, un des ennemis traditionnels des Titans, lors d’un debriefing après une défaite contre leur ennemi juré.
Devin Grayson, auteure iconique sur le titre Nightwing puis Titans, s’en donne à cœur-joie, à notre plus grand plaisir. Les membres des H.I.V.E. sont ridiculisés, leur chef, montré comme un despote qui n’en peut plus. Les héros ne sont pas ceux que l’on croit, et c’est assez drôle à lire.
L’illustrateur Dan Jurgens fait son travail, il est dans le ton. L’épisode est réussi, sans rester dans les annales, cependant, le twist final étant assez convenu.
Bilan : Drôle, mais pas inhabituel.
La dernière partie, Grayson, par contre, ne déçoit pas.
Mais avant, une petite remise en contexte s’impose, afin de resituer la série GRAYSON. Durant l’ère New52, ou Renaissance, pendant l’événement FOREVER EVIL (LE REGNE DU MAL en VF), Nightwing se retrouve démasqué, torturé, assassiné puis réanimé. Sa couverture étant « grillée », Batman lui demandera d’infiltrer une organisation secrète d’espionnage sur le point de découvrir toutes les identités secrètes des justiciers de la Ligue. Il se retrouvera ainsi sous couverture dans une école britannique pour jeunes filles, en réalité école de formation pour les futurs agents de l’organisation Spyral.
La série Grayson sera confiée à Tim Seeley, accompagné de Tom King, qui fait ses débuts chez DC, principalement sélectionné pour son expérience en tant qu’ancien membre de la C.I.A. Le dessin sera lui signé Mikel Janin, ce qui donnera naissance à une longue collaboration avec Tom King puisqu’on les retrouvera sur le titre BATMAN, à la suite de Rebirth, tandis que Tim Seeley poursuivra les aventures de Nightwing dans sa propre série.
Après cette petite introduction, faisons le tour de cet épisode. Il s’agit là de montrer Grayson, alias l’agent 37 en mission d’espionnage tout en prenant le statut d’instructeur auprès d’une jeune demoiselle de l’école …
Mais c’est surtout un prétexte pour voir de quelle manière l’ancien disciple se sert de ce que lui a appris son mentor. Car encore une fois, tout l’intérêt de cette histoire se trouve dans la relation Batman/Robin. A l’aide de souvenirs, Grayson donne une à une les leçons qu’il pense primordiales à sa jeune partenaire. Toute la malice se trouve dans le fait que chaque parole prononcée par Grayson est l’exacte opposée du conseil reçu par Dick au même âge… la chute résidant dans la dernière et la plus belle leçon enseignée par Batman, et où l’on comprend vraiment de quoi il retourne.
Bilan : Une très sympathique histoire, qui vaut celle de Marv Wolfman sans hésiter.
Le cas Jason Todd
Jason Todd est le deuxième Robin, celui qui vola les jantes de la Batmobile avant de se voir proposer le poste de nouveau sidekick officiel (pour la version post CRISIS ON INFINITE EARTH de 1987, Jason Todd ayant été créé en 1983 par Gerry Conway et Don Newton, dans le DETECTIVE COMICS #526).
Le personnage a été si mal accueilli que quelques années plus tard, Jim Starlin et Jim Apero signeront sa mort en 1989 dans UN DEUIL DANS LA FAMILLE avant que Judd Winick ne le ramène d’entre les morts avec l’aide de Doug Mahnke en 2005 sous l’identité de Red Hood.
Nous retrouvons légitimement ici Judd Winick, aux commandes de sa création, tandis que Dustin Nguyen, que l’on a vu notamment sur BATMAN : STREETS OF GOTHAM et BATMAN : GATES OF GOTHAM, l’accompagne.
L’histoire propose un parallèle entre le présent et le passé, entre Red Hood et Robin, à l’occasion de l’anniversaire de Bruce.
Une jolie parabole sur la relation qu’entretient Batman avec ses Robins et sur le temps nécessaire pour atteindre son but… Le choix des couleurs (le bleu apaisant du passé face au rouge flamboyant du présent) symbolise bien les tourments traversés par le personnage entre ces deux époques.
Jason Todd a ses fans. Je n’en fais pas partie. Pourtant, cette histoire, très joliment illustrée par Dustin Nguyen, apporte son petit lot d’émotion.
Bilan : une réussite aussi bien visuelle qu’émotionnelle.
Le cas Tim Drake
Tim Drake apparaît peu après la mort de Jason Todd, en 1989 dans le BATMAN #436, sous la plume de Marv Wolfman et Pat Broderick. Il gardera l’identité de Robin jusqu’en 2009, où l’arrivée de Damian Wayne au sein du clan l’obligera à prendre celle de Red Robin.
La première histoire consacrée à Tim Drake est confiée à Adam Beechen, qui officia sur le titre ROBIN de 2006 à 2008 en tant que scénariste, ainsi qu’à son partenaire de l’époque, Freddie E. Williams II.
Ce qui saute aux yeux, pour ceux qui ont connu l’époque susnommée, c’est le changement de style de Freddie E. Williams II. Un style qu’il a montré sur les crossovers Batman/Tortues Ninja, très en contraste par rapport aux visages ronds et enfantins de la série ROBIN.
Ce chapitre est là pour mettre en lumière les multiples compétences de Tim Drake quand il portait les couleurs du rouge-gorge, mettant en parallèle la vie publique et la vie super-héroïque et le double-jeu instauré par Batman pour maintenir les identités secrètes.
Bilan : Dire qu’il ne se passe rien est un euphémisme. Ajouté au fait que je ne suis pas vraiment fan du coup de crayon de Freddie E. Williams II… Pour les fans de Tim Drake, sans aucun doute.
La 2ème histoire est signée James Tynion IV au scénario et Javier Fernandez au crayon.
Il s’agit de suivre le cheminement de Tim Drake pour trouver sa place en tant que Red Robin, et surtout son nouveau rôle. Une manière assez plaisante de revisiter l’introduction à l’ère Rebirth pour laquelle James Tynion IV a travaillé sur la série DETECTIVE COMICS. On comprend en effet que Batman a proposé à Red Robin de le rejoindre dans sa mission de protection de Gotham et que celui-ci s’interroge sur son avenir et ce qu’il souhaite vraiment.
L’art, performé par Javier Fernandez, que l’on a pu voir sur la série NIGHTWING (Rebirth, toujours), offre un découpage très intéressant et personnalisé en fonction de chaque protagoniste. A l’image d’une quête, où le personnage principal cherche conseil auprès de ses « frères », la conclusion montre en réalité toute la force du personnage de Tim Drake.
Bilan : Très bon.
Le cas Stephanie Brown
Stephanie Brown est un cas particulier.
Fille du criminel Cluemaster, et officiant contre l’avis de Batman sous le costume de Spoiler en tant que justicière, elle apparaît en 1992 sous la plume de Chuck Dixon et Tom Lyle dans DETECTIVE COMICS #647. Elle prend brièvement le costume de Robin de juillet à septembre 2004 sous les crayons de Bill Willingham et Damion Scott, suite à la démission de Tim Drake, son petit-ami de l’époque… Pour se venger de Tim, elle se fabriqua un costume de Robin et demanda à Batman de la prendre comme nouveau Robin. Celui-ci accepta pour une courte durée : sa carrière s’étendra, selon son journal de guerre, sur une durée de 50 jours en action, 71 jours sous l’appellation de Robin, soit un total de 3 numéros de 24 pages…
L’originalité de Stephanie Brown réside entre autres dans son « journal de guerre », à la manière du journal de guerre du Punisher. Tenu par une adolescente qui découvrait la vie de super-héros, ce journal apportait un peu de fraicheur et d’humour dans le Batverse.
L’histoire qui nous intéresse ici contredit quelque peu la version résumée ci-dessus, puisqu’elle met en scène les difficultés de Stephanie à se mouler dans le costume masculin de Robin. Or dans la version originale, elle a elle-même cousu ce costume…
Nous retrouvons Damion Scott, qui a toujours son style un peu grossier, et nous faisons la connaissance de Amy Wolfram (TEEN TITANS GO…), qui nous propose donc une Robin avec toujours beaucoup de caractère et d’humour, mais qui fait face à un Batman assez surprenant, puisque celui-ci avait originellement renvoyé la jeune Robin pour cause de désobéissance, là où il accepte de la laisser être la Robin qu’elle veut.
Personnellement, j’ai trouvé dommage d’accorder tant d’importance aux difficultés d’ajustements esthétiques, liées aux formes rondes et féminines de l’héroïne, ainsi que ce manque de cohérence. Il faut avouer que le personnage n’a jamais brillé par sa profondeur…
Bilan : Sans plus.
Le cas Damian Wayne
Damian Wayne est la création de Grant Morrison et Andy Kubert. Il apparaît pour la première fois dans le numéro #655 de la série BATMAN en septembre 2006, premier épisode de l’arc BATMAN AND SON.
Pour sa création, Grant Morrison réutilisera un plot (considéré jusque-là comme non canonique) issu du roman graphique BATMAN : SON OF THE DEVIL de Mike W. Barr et Jerry Bingham.
Damian Wayne est le fils biologique de Bruce Wayne et Talia Al Ghul. Elevé par la Ligue des Assassins, il entre dans la vie de Batman à l’âge de 10 ans.
Entraîné pour tuer depuis sa plus tendre enfance, c’est un personnage prétentieux, arrogant et assez insupportable.
Il prendra le costume de Robin à la disparition de Bruce Wayne, lorsque Dick Grayson prit celui de Batman et renvoya Tim Drake, considérant que celui-ci ne pouvait plus tenir le rôle de Robin, le voyant davantage comme un égal que comme un sidekick. Dick Grayson confiera donc ce rôle à Damian Wayne, le prenant sous son aile par la même occasion.
A la suite de l’évènement Flashpoint, Peter Tomasi prend la suite de Grant Morrison dans le volume 2 de BATMAN ET ROBIN, Bruce Wayne de nouveau sous l’identité de Batman.
En 2017, Peter J. Tomasi et Jorge Jimenez reprennent la série SUPER SONS qui se concentrent sur les fils respectifs de Batman et Superman, Damian Wayne et Jon Kent.
C’est donc légitimement que nous les retrouvons sur l’histoire « Super Sons » de ce numéro spécial.
L’épisode en soi est narré quasiment intégralement à la première personne, puisqu’il s’agit d’un devoir que Jon Kent doit rendre, un texte qu’il choisit d’intituler « My best freind » (sic). Ce texte raconte ce que Damian représente pour Jon. C’est une histoire assez drôle et touchante, puisqu’illustrée par les différents conflits qu’ont vécus les deux Super sons, et qui viennent allègrement nuancer, voire complètement contredire les propos de Jon. Cela donne un ton assez humoristique à l’histoire. Ajouté à cela les petits détails liés au format épistolaire et on obtient un très bon numéro.
Bilan : Bien que n’ayant jamais lu un seul numéro des Super Sons, j’ai bien apprécié cette petite plongée dans leur univers. Un sans-faute.
Le chapitre qui clôt ce numéro très spécial est tout autant un hommage à la relation compliquée qui unit Damian Wayne et son père qu’une accroche pour annoncer un nouvel arc dans la série dans laquelle s’épanouit Robin, à savoir les Teen Titans.
C’est à Robbie Thompson que revient cette tâche. Plus connu pour son travail dans l’univers concurrent, notamment sur la série Spider-Man/Deadpool, celui-ci a succédé à Adam Glass depuis février 2020 sur le titre TEEN TITANS.
L’histoire, judicieusement intitulée « Bat and Mouse », jeu de mots illustrant le jeu du chat et de la souris que vont se livrer Damian et son père, est illustrée par Ramon Villalobos et Tamra Bonvillain.
Je ne m’attarderai pas sur l’art de Ramon Villalobos, auquel je n’adhère pas du tout.
N’ayant pas trouvé de lien entre l’historique des différents Robins et cet artiste, j’en ai déduit qu’il s’agissait d’une marque de confiance et de soutien de la part de DC comics envers Ramon Villalobos et Tamra Bonvillain, la coloriste, puisque ceux-ci faisaient partie de l’aventure BORDER TOWN, comics qui se trouva annulé après leur départ, à la suite d’accusations d’agressions sexuelles proférées à l’encontre du scénariste Eric Esquivel.
Concernant l’histoire, nous retrouvons, un peu à la manière du récit de Tom King sur « Grayson », une mise en parallèle des deux personnages.
Alors que Batman touche et nomme les symboles des valeurs qu’il a échoué à instiller dans sa famille au début de l’épisode, Robin touchera ses mêmes symboles en les nommant de ses propres déceptions, à la fin du chapitre… chaque protagoniste révélant ainsi ses souffrances au seul lecteur.
Entre les deux, nous assistons donc à une chasse de Batman sur son fils qui lui cache certaines choses depuis plusieurs mois. Là encore, lorsque les personnages se retrouvent, chacune des pensées de l’un trouve un écho troublant avec celle de l’autre, parfois totalement opposées, parfois terriblement similaires, illustrant les difficultés que chacun des protagonistes éprouvent pour communiquer.
Cet épisode pourrait n’avoir d’intérêt que pour les lecteurs de la série Teen Titans (ce que je ne suis pas), et pourtant, la narration, le jeu de miroir, tout donne envie de connaître la suite de cette non-confrontation entre le père et le fils.
Bilan : malgré un art loin des standard comics, le défi est remporté.
Conclusion :
Ce numéro est bien évidemment conseillé à tout fan de Robin qui se respecte.
Est-il à la hauteur de l’événement ? Je crois qu’on peut largement dire oui.
Ces récits, ajoutés aux couvertures originales d’entre autres Jim Lee, Tom Grummet ou encore Patrick Gleason, et les pin-up réalisées spécialement pour l’occasion par, au hasard, Andy Kubert ou Frank Miller (pour sa Carrie Kelley, bien évidemment), offrent un beau cadeau aux fans du Boy Wonder pour ses 80 ans. Joyeux anniversaire, Robin, fais attention en soufflant tes bougies !
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B.O. du jour : Au risque de finir comme la plupart des Robins (virée, donc…) : Laissons le soleil entrer et éclairer la Bruce Team… euh… la Batcave !
J’ai toujours privilégié les histoires de Batman sans Sidekicks, j’ai finalement très peu d’histoires avec les différents Robin. Ce recueil est très intéressant car ce format permet de mieux les connaître. Merci pour ton article qui décortique le contenu. J’ai une affection particulière pour Damian Wayne que j’ai découvert dans la revue kiosque : Batman Saga. Son caractère oscillant entre le bien et le mal et sa relation avec son père sont très intéressants.
Merci Surfer.
Curieusement, je suis passée à côté du BATMAN ET ROBIN de Morrison avec Damian et son père. De ce fait, je ne suis pas très attachée au petit Wayne… Un jour, peut-être, me lancerais-je dans cette lecture…
En termes de relation père / fils, j’ai beaucoup apprécié la série ayant succédé à celle de Grant Morrison : Batman & Robin, par Peter Tomasi & Patrick Geason, de très beaux moments, très touchants.
@Présence
C’est dans le Run de Tomasi que j’ai découvert Damian Wayne. Ce sont effectivement de très bonnes histoire avec une très belle caractérisation du personnage.
Urban avait eu la bonne idée d’inclure ces histoires dans la revue « Batman Saga » au milieu des autres séries sur Batman, ce qui m’a permis de les découvrir.
Je ne l’aurais pas fait autrement car je me suis toujours désintéressé des Sidekicks.
Je n’ai pas lu le Batman & Robin de Morrison. Que vaut-il ?
J’ai beaucoup aimé, en sachant que :
1. C’était la continuité de l’histoire sur Batman racontée par Grant Morrison, que j’ai commencée au premier épisode le numéro 655 dans lequel apparaît Damian Wayne pour la première fois.
2. J’aime beaucoup l’écriture de Grant Morrison en général (je précise parce que ce n’est pas le cas de tout le monde… par taper, chef 🙂 ).
3. Il s’agit de la relation entre Robin (Damian Wayne) et Dick Grayson qui porte alors l’habit de Batman.
J’ai trouvé la série Batman & Robin de Gleason & Tomasi plus chaleureuse.
Article très bien écrit et très complet pour présenter cet opus. Bravo. Personnellement j’aurai toujours un énorme faible pour Dick et Tim qui sont ceux qui se rapprochent à mon sens le plus de ma vision d’un véritable héritier spirituel de l’homme chauve souris.
Ce numéro est bien évidemment conseillé à tout fan de Robin qui se respecte. – Sur ce point, tu ne m’a pas entièrement convaincu. Le ratio bonne histoire / histoire quelconque n’a pas l’air si bon que ça, et les auteurs sont plus des auteurs historiques sur le séries (ce que tu mets bien en lumière), que des auteurs de premier plan.
Est-il à la hauteur de l’événement ? Après la lecture de l’article, j’ai envie de dire peu importe, parce que l’article, lui, est à la hauteur de l’événement. Il a assouvi ma curiosité sur ce numéro dont la couverture me faisait de l’œil. Il constitue une superbe rétrospective sur la succession des Robin, légère, fluide et consistante. Merci beaucoup.
Merci Présence, tu me vas me faire rougir… Ravie d’avoir accomplie ma mission de faire honneur aux Robins, alors…
@Bruce, hé ho, la rétrospective Saez date de 2020 ! Bon, janvier, certes, mais quand même 😉
@Manu : j’apprécie toujours de lire tes commentaires bienveillants, merci ! Toujours au rendez-vous 🙂
Je n’établis aucune préférence entre tous ces Robin, les rares Batman que j’apprécié étant en solo.
J’apprends ici que le temps d’un emploi saisonnier estival, il aura été incarné par une ex-petite amie éplorée. Je pensais que seule Carrie Kelley avait joué la Sidekick chez Batman.
J’aime bien le clin d’oeil à DKR pour l’illustration de couverture.
Pour le reste, je suis pas plus preneur que ça pour toutes les raisons que j’ai évoquées. Mais c’est bien que le truc existe puisque, et ce n’est pas le moindre de ses mérites, il nous permet d’avoir du Kaori ’20 !
Tout comme Surfer, j’ai toujours préféré Batman tout seul et ses sideckicks j’ai toujours eu envie de les virer avant même de savoir ce qu’ils valaient…
Toutefois il m’est arrivé de beaucoup aimer ces personnages sous la plume de certains auteurs (au hasard Jeph Loeb dans DARK VICTORY). Et bien évidemment j’ai ici-même fait l’éloge du recueil ROBIN YEAR ONE de Chuck Dixon et Cie. Un bouquin que j’ai tellement aimé que je me suis dit que, s’il venait à sortir une intégrale du ROBIN de Dixon, je me laisserai peut-être tenter…
J’ai également dans ma pile de lecture l’intégrale de Batman par Morrison et celle BATMAN & ROBIN par Tomasi. Il me reste donc pas mal de Damian Wayne à lire…
Excellent titre ! J’adore aussi la couverture rouge, le premier scan de l’article. C’est très millerien.
Je ne m’y connais pas trop en Robin, je pensais que la mort de Jason Todd était plus ancienne : Miller n’en parle-t-il pas dans TDKR ? Ou je confonds. Je connais Damian car j’ai tout le run de Morrison sur Batman. Cela dit j’aimerai bien essayer ROBIN YEAR ONE que Tornado adore. C’est dommage qu’il n’y ait pas d’histoire sur Carrie Kelley justement, la Robin de TDKR.
J’ai bien aimé tous les scans en fait, j’aime bien le trait de Dustin Nguyen surtout. Pour le reste je ne pense pas être client, ne connaissant pas assez cet univers. Je suis épaté par tes connaissances et par les informations si précises que tu déclines ici, cet article est une mine d’or !
La BO : pas du tout mon truc.
Très bon article qui fait à la fois une critique du numéro et une présentation historique des Robins figures primordiales pour Batman qui sans eux ne serait qu’un psychopathe.
Dick Grayson l’émancipé, est mon préféré, j’adore le fait que son « sex appeal » est un élément clé pour réussir à le dés infantiliser naturellement de son rôle d’enfant à charge, recréant une dynamique au personnage que Batman ne peut contrôler…c’est une idée con mais efficace.
Jason Todd n’avait pas vraiment de légitimité et il a été condamné par les lecteurs… sa vie, son oeuvre, sa mort, son retour, pas grand chose à sauver même si le puits de Lazare, c’était logique…
Tim Drake, typiquement 90’s. je l’aime bien ce Robin très sérieux, appliqué, le gars qu’on ne remarque pas, mais qui assure le taf. bon chef chez les Titans, il s’est fait jarter au profit du délinquant de Damian
Damian, l’argument pour la contraception est un personnage de merde conçu par Morrisson qui ne sait concevoir des gosses que comme des petites saloperies teigneuses,
Batman qui sans Robin ne serait qu’un psychopathe – Une phrase qui me ramène bien des décennies en arrière quand Denny O’Neil avait convaincu, en des termes similaires, Chuck Dixon (monsieur aventure qui secoue bien) d’écrire la première minisérie consacrée à Tim Drake, ainsi que les 2 suivants, ainsi que sa série mensuelle. Jeph Loeb avait également développé cette dimension dans Dark Victory qu’évoque Tornado. Alors que Bruce Wayne devenait de plus en plus violent après la mort de Jason Todd, c’est l’arrivée de Tim Drake qui a permis qu’il évite de verser à 100% dans le mode Punisher, qu’il n’en devienne une pâle copie.
Des propos qui nous ramènent au livre de Siegried Wurtz aussi.
Alex N m’a prêté tout le run de Tomasi et j’abonde dans le sens de Présence. Damian et Bruce Wayne sont un duo assez attachants.
Bel effort de contextualisation pour rappeler les « origines » de chaque Robin !
Lors de mes premières lectures DC, Dick était déjà Nightwing, Jason était mort et Tim portait le titre de Robin.
Donc, mon Robin de référence, c’était Tim. Mais l’arrivée de Damian et la résurrection de Jason l’ont un peu éjecté de la scène. J’ai l’impression que les Editors ne savaient plus quoi en faire,alors que peu avant Final Crisis, il y avait une ligne temporelle dans laquelle Tim devenait un Batman corrompu…
J’ai peu lu de comics avec Damian mais j’aime son côté poil à gratter. Après tout, pour faire le justicier à Gotham, mieux vaut une enfance d’assassin Ninja que d’acrobate de cirque, non ?
Enfin mon histoire préférée de Batman comporte bien un Robin : Carrie Kelley dans Dark Knight Returns !
Merci pour cet article, prétexte idéal pour les échanges entre Bat-geeks !
Merci JP !
Oui, Damian a de quoi faire un bon futur Batman, même si Nightwing a montré qu’on pouvait aussi assurer en étant un peu plus humain sous le costume de la chauve-souris…
Ah, Tim… Un personnage qui a beaucoup souffert, comme le soulignait Eddy. Il est intéressant de constater que dans les dernières adaptations de l’univers Batman, Tim a complètement été raillé de l’arbre généalogique… Même Jason a eu droit à son Red Hood. Tim, on ne sait pas trop. Il erre dans Young Justice, sans qu’on puisse vraiment le rattacher à la Batfamily… Je crois qu’effectivement, à force de Robins, ils ne savent plus quoi en faire… Ça me rappelle une mise en scène de Tom King dans le Detective comics #1000, où toute la Batfamily était réunie et se demandait pour quelle raison. Cela donne naissance à une conversation qui m’a beaucoup fait rire :
– Quelqu’un est mort ?
– Qui serait mort ? On est tous là.
– Peut-être qu’il en a trouvé un nouveau et que c’est celui là … qui est mort.
– Quoi ?
– Ils semblent arriver et repartir plus vite au fil des années.
😀
Au final je ne suis familier que de 3 Robins : le premier, le dernier et celui de Miller (pardon celle).
Ton article me permet de remettre chaque incarnation dans son contexte, donc merci à toi.
Paradoxalement j’ai toujours trouvé que l’idée d’accoler un ado en slip (et à cape jaune) à une chauve-souris tourmentée était parfaitement efficace !
Bref qui sait si je ne me laisserai pas tenter par ce recueil. Par contre le coté un peu dérangeant de la chose, c’est que le principe même du comics de présenter des histoires « A suivre ». Si l’histoire fait partie d’un run on est frustré de ne pas connaitre la suite, si l’histoire est un fill-in il sera probablement un peu superficiel… En matière de comics le « Best of » est un art très difficile.
@ Patrick : en fait, ce format passe si on le prend comme un « what if ». Dans ce cas-là tu n’as pas le côté frustrant. Enfin pas plus qu’un « what if », quoi.
@ Jyrille : merci, je ne sors pas tout de ma tête, j’ai fait pas mal de recherches, j’aime bien maîtriser de quoi je parle. Là j’ai essayé de comprendre pourquoi tel auteur, tel dessinateur, quelles étaient leur légitimité… L’historique des Robins, par contre, ça va, je connais pas trop mal ^^ .
@ JP : après réflexion, c’est vrai que Dick est un bon Batman mais avec un Robin psychopathe… Le duo Batman/Robin forme toujours une balance. L’un dans l’excès de violence, l’autre dans l’excès de compassion. La lumière et l’obscurité. Comme le rappelle Présence, c’est comme ça que l’arrivée de Tim a été justifiée : après la mort de Jason, Batman est entré dans un cycle de violence. Tim a essayé de convaincre Dick de redevenir Robin pour rétablir l’équilibre, ce qu’il a refusé. Il a par contre arrangé le recrutement de Tim…
Bel article j’aime beaucoup les réflexions.
Perso, je me rappel avoir détesté Damian lors de ses premières apparitions et notamment la façon dont il faisait passer Tim pour un branquignole à coté.
L’histoire de Jason est belle, et c’est en plus grâce à un de mes personnages favoris qu’il est revenu (Superboy Prime).
J’aime bien le comics Red Hood et l’adaptation du film est très bonne d’ailleurs beaucoup avait appris l’existence de la colllection Movie Animated DC par le biais de ce film.
Petite tendresse aussi sur le Robin du Golden Age, celui qui n’est pas devenu Nightwing (Terre 2) et les rares questions qu’il soulève dans Infinite Crisis.
Merci pour ce commentaire 🙂 .
C’est vrai que l’animé de Red Hood a permis d’éclairer davantage les adaptations en film. On avait un potentiel avec cet univers, mais finalement Jason a été radié de la suite…
A voir ce qu’ils nous réservent pour la suite, sachant qu’apparemment ils stoppent cet univers…
J’étais passé à côté du numéro et de l’article, je vois ça grâce à Nightwing, je mets ça aussi dans mon panier, hop. J’espère que DC te file une commission.