Comic Con 2019
Un treamup signé DAVID BREHON, BRUCE LIT (Textes et Photos) et PATRICK 6 (Photos)
Le comic Con de DAVID BREHON
Et c’est parti pour une nouvelle édition. Il faut jouer des coudes pour atteindre le stand Panini. Là, je sécurise les fondamentaux : acheter toutes les variant covers exclusives à la convention, notamment celle de Jim Starlin qui est promise à un épuisement rapide. Bingo, elles sont encore toutes disponibles mais le stock de Starlin ne tiendra pas l’heure. Je passe rapidement en caisse quand un sympathique vendeur me signale qu’il leur reste quelques exemplaires de la variant cover de Star Wars sortie cette année à Cusset. Alleluia ! Je la trouve enfin. Je me déleste de quelques dizaines d’euros et je repars avec, en cadeau, un magnifique album signé Jim Starlin et Bernie Wrightson et introuvable dans le commerce : Hulk et la Chose. Merci Panini !
Direction le stand suivant, Bliss Editions. C’est le meilleur endroit chaque année pour récolter de magnifiques dédicaces. Un achat égale un dessin si l’artiste est présent. Simple et efficace, et pas de tirage au sort. A peine arrivé, je tombe sur la triplette de la Villette , le brelan des branleurs, la trilogie de l’eschatologie, le trio des rigolos, vous avez reconnu le Boss Bruce et ses deux sbires, Patrick Six et Présence. Je suis mort. Grillé. Je vais devoir me les fader. Je prétexte l’envie de suivre une conférence pour leur fausser compagnie. Je me précipite au stand Urban pour acheter leur variant cover de Batman – Damned. Je la cherche en vain et demande à une charmante vendeuse où en trouver. Ladite vendeuse devient soudain bien moins charmante quand elle me répond avec un sourire désolé qu’elle vient de donner le dernier exemplaire au Monsieur qui passe actuellement à la caisse. Maudit Bruce, c’est de sa faute. A me tenir la grappe, il m’a fait perdre les précieuses secondes qui me séparaient de mon collector, de mon précieux.
Mais je ne m’avoue pas vaincu. Je poursuis mes recherches, j’explore le stand Urban, qui semble plus petit qu’à l’accoutumée et j’aperçois sur la caisse un exemplaire de l’ouvrage tant convoité. Je l’observe. Il n’a l’air d’être à personne. Ni une, ni deux, je le prends sous le bras et me hâte de l’acheter. Je demande à la caissière si j’ai droit à la jolie pochette de 4 ex-libris Deceased. Elle me répond que leurs stocks sont épuisés. Je grommelle intérieurement mais j’ai au moins eu le Damned que je pourrai faire dédicacer par Azzarello et Bermejo.
La version collector est sans surprise censurée, comme la version normale. On m’annonce d’ailleurs que les auteurs ne signeront qu’un comic book par personne, et uniquement de la vf. Dommage pour ceux qui voulaient faire dédicacer la version vo non censurée. A croire que les auteurs en ont plein les bottes des boute-en-train bébêtes qui n’ont pour but que la bat-bite. Je peux partir désormais à la recherche de la seconde variant cover, celle de Batman qui rit. Ni Snyder, ni Jock n’étant présents à la convention, ce bouquin devrait être encore disponible. Pourtant, impossible de le trouver. La vérité, implacable, s’abat sur moi. La variant cover est épuisée. Rideau.
Je sors la mort dans l’âme, et me décide à aller voir la conférence des 80 ans de Marvel. Encore une queue gigantesque. La séance affiche complet bien avant mon tour. Le découragement point en moi. Mais je ne me laisse pas abattre. Il reste des auteurs à voir. D’effroyables files d’attente assiègent les auteurs les plus connus. Je tente les artistes talentueux mais moins recherchés, histoire de ne pas finir bredouille. L’excellent Rick Leonardi n’a pas grand-monde devant lui. Il sera donc ma première victime. Après avoir admiré mon exemplaire cartonné de La cape et l’épée version Hachette, il me le signe et je le remercie. Fier de lui, il me répond en français : « tu es le bienvenu ». Je prends alors la peine de lui expliquer que l’expression « You’re welcome » qu’on formule en réponse à des remerciements ne se traduit pas littéralement dans la langue de Molière. A mon grand étonnement, le sujet le passionne et il me remercie grandement de lui avoir appris cela. En fait, pour qu’un auteur discute volontiers avec vous, il semblerait qu’il faille lui parler de tout sauf de boutique.
Alors que j’erre dans l’allée, je retombe nez-à-nez avec Bruce. Décidément ! Je lui raconte que je cherche un auteur sans trop de file d’attente lorsqu’il me lance une réplique qui me laisse bouche bée : « Mais pourquoi ne vas-tu pas voir Jerome Opena ? Il n’y a personne devant lui« . L’excitation m’étreint. « Jerome Opena ? J’adore ce qu’il fait. Comment est-ce possible que j’aie pu passer à côté de la nouvelle de sa venue ? ». Je me précipite vers le stand aimablement indiqué par l’ami Bruce. Je le cherche partout et ne le trouve nulle part (Surprise sur prise ! Ndr). A la place, Daniel Acuna finissait de signer un comic book. Je fis remarquer à Bruce que ce n’était pas Opena mais Acuna. Là, le grand chef me répond, imperturbable de mauvaise foi : « Acuna, Opena, c’est espagnol, c’est la même chose« . Il est comme ça, le vénéré chef, il a réponse à tout.
Je quitte Maître Bruce pour aller serrer les paluches de Xavier Fournier, Thierry Mornet, Jean-Marc Lainé et Marc Duveau. Malheureusement, les échanges ne peuvent durer car ils sont sans cesse interrompus. Je me lance dans mon prochain défi : récolter une signature de Starlin ou Roy Thomas. Chose amusante, les auteurs ont beau ne pas être dans la même zone, la file d’attente pour chacun d’entre eux est si longue qu’elles se rejoignent, au point qu’il est difficile de savoir qui attend pour qui. J’hésite entre les deux mais Marti de Comics Office m’incite à privilégier Thomas qui ne sera pas là demain. Avec un sympathique compagnon, l’attente est moins longue. Hélas, la trêve ne dure pas. Devinez qui nous rejoint ? Bruce, évidemment.
» – David, pour qui fais-tu la queue ?
– Pour Roy Thomas.
– Parfait, tu lui feras signer ça pour moi. »
Il me tend ses deux comics et tourne les talons. Il est comme ça, le chef, et il ne faut pas lui dire non. Arrivé à notre tour, Marti et moi apercevons Bruce qui nous surveille pour vérifier qu’on fait bien signer ses exemplaires. Roy Thomas est affable et signe tout ce qu’on lui présente. Il accepte même sans rechigner de se faire photographier avec nous. Et là, Bruce, qui n’a pas fait une minute de queue, se pointe et se fait prendre en photo avec lui, puis récupère les bouquins. Il est comme ça, le Boss. (Fais moi penser à t’embaucher pour mieux de te virer David ! Ndr).
Prochaine file d’attente, Starlin. Pendant que Bruce fait quelques dédicaces, Présence, Patrick Six et moi gardons son sac. La file avance et je m’apprête à prendre mes affaires pour avancer à mon tour quand Bruce arrive : « Attends, je vais t’aider, David. » Et là, Bruce soulève son sac et me laisse en plan avec les miens !
L’attente fut longue mais l’accueil de Starlin nous récompense. Sympathique, dynamique, enthousiaste, il se prête à toutes les signatures et photos. Un vrai pro.
Il reste désormais le 3e monstre sacré, et pas le moindre : Chris Claremont, l’homme qui a transmis à Bruce et à moi les valeurs auxquelles les adultes que nous sommes devenus continuent à croire. Rien que ça. Mais la file d’attente est si impressionnante que je décide de remettre ça au lendemain.
Après une pause technique, je prends le temps d’admirer les cosplayeurs, les féliciter pour leur costume, les remercier d’avoir pris la pose pour une photo.
Et maintenant, c’est l’heure du tour des comicshops. Les bras chargés de mes précédents achats, j’explore les bacs et tombe nez à nez sur une variant cover à 200 exemplaires de Saga dont j’ignorais l’existence. Ravi de cette découverte, je retourne sur le stand Panini pour quelques dernières emplettes lorsque je tombe sur un des éditeurs du label italien. Le courant passe et je lui donne des idées de bouquins qui mériteraient une édition française. Il se montre très ouvert aux suggestions et me glisse quelques informations sur l’avenir de certaines collections. Les gros Icons ont fait leur temps et on arrive à la fin des sorties. Quant aux albums au très grand format comme Weapon X, le Surfer de Mignola ou encore le Doom et Strange de Mignola, ils n’ont pas rencontré assez de succès pour que d’autres titres soient proposés. Il y a chez Panini une volonté de se recentrer sur les collections qui fonctionnent bien, de rationaliser l’offre.
Alors que je le quitte, le Commis des comics s’arrête en voyant la pile volumineuse de mes achats et tape la discute avec moi. Derrière sa stature de géant se cache un sympathique passionné à qui le succès n’est pas monté à la tête.
Pas de doute, c’était bien une Comic Con. Il n’y a que là que l’on peut rencontrer des artistes de légende, faire la queue, trouver des collectors impensables, retrouver les copains, faire la queue, faire de belles rencontres, échanger avec les professionnels, se ruiner, faire la queue, croiser Bruce encore et encore. « Tiens David, puisque tu rentres chez toi, tu ne pourrais pas faire le compte-rendu de la Comic Con ? Ca fait 3 ans que je le fais, je n’ai pas envie de m’y recoller. Bon, je te laisse m’envoyer ça ce soir. Moi, je vais à l’after organisée par Bliss. » Il est comme ça, le Boss. Sans lui, la Comic Con ne serait pas ce qu’elle est.
Le comic con de BRUCE LIT
Mission presque impossible : faire le compte rendu du comic-con 2019 sur 2 jours en partant à l’aube, en rentrant à des heures indus pour trier des centaines de photos . Mon cerveau reptilien ordonne à David de faire le CR tandis que je me rends à l’after organisé par Bliss en compagnie de Marti de Comics Office , Rebeu des Bois et le Commis des Comics, les meilleurs dans la partie du podcast et du Youtube (à 20 minutes près, je loupe l’occasion de trinquer -à l’eau plate- avec Jim Starlin trop occupé à anticiper le dernier train...).
Désormais sobre comme un juge depuis plus de 3 semaines, votre serviteur a dû vivre sa meilleure édition à ce jour. Parce que la journée commençait par une interview organisée par Bliss (merci à Nicolas Demare) avec mon scénariste préféré : Joshua Dysart. C’est une chose que de discuter avec un auteur sur un stand, c’est une autre que de pénétrer dans l’espace presse pro avec l’attaché presse, un timing à respecter et la vérification permanente que le magnéto tourne.
Dysart est..disert, il se rappelle de notre rencontre d’il y a deux ans et ravi de répondre à mes questions. Une rencontre exceptionnelle dont on vous reparle bientôt dans un article qui y sera intégralement consacré.
Survivre au Comic Con, à la chaleur, aux poids des sacs à dos, aux files d’attente, à la faim, aux besoins naturels, à surveiller son compte en banque, aux choix cornéliens d’aller sur le stand d’un auteur quand une conférence arrive en même temps, de retrouver des contacts et d’en louper d’autres, tout ça c’est possible, mais à deux conditions : être entouré de ses copains, indispensables pour les concours de vannes entre deux signatures, et une bonne organisation : pendant que je confie mes Roy Thomas à David, je tâte le terrain pour entrer dans la file Claremont avec ceci en tête : alors que Starlin est très pro et respecte les consignes (pas plus de 3 minutes par personnes), Claremont taille des bavettes de 10 à 15 minutes avec CHAQUE personne ! Je vous laisse faire le compte : avec Patrick 6 il y avait à peu près une soixantaine de personnes devant nous…
C’est souvent très fatigant, mais bien moins que d’attendre un transilien dans les urigares de la SCNCF et puis, mince mon Patrick est là, de retour du Japon, dress code Alice Cooper et punchline à gogo. J’ai grand plaisir à torturer David, collectionneur maniaque autoproclamé avec mes bouquins à mes pieds, cornés et aux pages déchirés. On rencontre des contacts de longue dates comme l’adorable Florent Bulles et Sa Belgitude Mc Twhip, auteur de l’article sur 10 chansons pour faire aimer le rap à des rockers aigris. On tape la bise à Dragnir, grand ordonnateur des groupes Facebook et le sémillant Chris et son affolante girlfriend de Comix Rays.
Mais surtout, et c’est, littéralement, la surprise du chef : je reçois un SMS laconique de Présence : salut, Bruce, je suis là !
Oui vous avez bien lu ! Notre ami Présence au Comic Con ! Personne n’en revient et surtout pas Florent Degletagne, le patron de Bliss Comics qui n’a jamais cessé de répéter que Présence avait nourri sa passion et indirectement contribué à la création de l’éditeur VF de Valiant. La modestie légendaire de Présence est mise à rude épreuve avec tous les lecteurs du blog croisés dans les couloirs, abasourdis par sa…Présence. Timide mais souriant, l’esprit vif, taquin et déstabilisant :
-Ouah, c’est génial que tu sois là !
-Ouais
-Tu viens pour Starlin ? Tu as vu ? Il est là !
-Ouais
-Euh, tu as pris des bouquins à faire signer ?
-Non, pourquoi faire ?
-Tu veux qu’on tente de lui parler ?
– Non
-Je te prends en photo avec lui ?
-Bruce, si je te dis non, c’est non ! (le genre de phrase de Présence qui s’apparenterait le plus à de la colère…)
Il est comme ça, Présence, toujours en quête d’expérience et de nouveautés, le Comic Con est un terrain d’observation pour lui. Il est discret, posé face aux exubérances de son patron, nous deux c’est une chanson de feu et de glace !
Le Comic Con est avant tout un espace de rencontres avec les copains donc, nos lecteurs mais aussi les artistes : Cafu très appliqué sur ses dédicaces, enchanté de pouvoir parler espagnol, de sa passion pour VIE ET MORT DE TOYO HARADA qui conclut la trilogie HARBINGER. Zander Canon, l’illustrateur de TOP 10 que je n’imaginais pas si jeune. Pia Guéra, la maman de Y THE LAST MAN qui nous gratifie d’un beau Yorrick et de son singe. Rick Leonardi, goguenard qui découvre avec un plaisir non dissimulé l’édition Lug de la VISION ET LA SORCIÈRE ROUGE, Jim Starlin qui s’amuse de signer deux fois LA MORT DE CAPITAINE MARVEL, la mienne et celui de Nikolavitch.
Car votre serviteur aura aussi servi de mule à dédicace, bravant ainsi la jactance Claremontienne pour que Nicolas B, Alex N, Julien Huguonnard-Bert (The french Inker) et Steyphany, une charmante cosplayeuse aient leurs X-Emplaires signés par le maître. Au final, 1h30 et demie de queue, avec un Patrick 6 commençant lui aussi par prendre patience, pour ne faire signer qu’un exemplaire contre une quinzaine pour les copains ! Petit Trésor : la carte de visite de Claremont pour tenter une interview par mail !
J’avais décidé cette année de prolonger l’expérience sur deux jours : une journée pour la chasse aux autographes et le volet Relations Publiques du blog et l’autre en mode relâche avec ma fille pour la voir s’amuser devant les cosplayers. Une manière pour moi d’apprendre que les super-héros, elle s’en fout, et qu’elle souhaite être prise en photo avec …Michael Myers, Freddy Kruegger, Thanos ou Harley Quinn ! C’est donc vrai : les vilains ont toujours les plus jolies filles !
Débarrassé de mon planning de dédicaces et de mes comics qui pèsent une tonne, je suis plus sensible au travail du Cosplayer Professionnel, notamment cet arrêt sur image où, au moment de la photographie, celui-ci trouve l’attitude appropriée pour résumer en image le caractère de son personnage ainsi que la complicité qui peut naître entre le cosplayer, le photographe et le photographié.
L’organisation du Comic Con a changé ou serait-ce moi ? Des comics ? Il y en a ! Des amateurs et des collectionneurs ? Il sont désormais sur un pied d’égalité ! La consommation ? Oui, mais pas que…Les puristes seraient de mauvaise foi s’ils oubliaient qu’avant d’être décliné en convention et au cinéma, le comics l’avait déjà été en émission radiophonique, en dessin animé, en teeshirt, en statuettes et en jeu vidéo. La cohue, les rencontres, l’inconfort, les gens sympas et les gros connards d’une foule, la complicité d’un instant, les œillades d’une jolie fille, les moments surréalistes comme tenir la porte des toilettes à Roy Thomas dans l’espace presse, l’émotion et la frustration, tout ça et tellement d’autres choses font du Comic Con l’avant, l’après et parfois, le pendant d’un concert de rock. Il m’est devenu impensable de ne plus y participer.
BONUS LIT : pour quelques cosplayers de plus !
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La BO du jour
Mince, en fait ce n’était pas peine que j’y aille : le compte-rendu est mieux que mon expérience… 🙂 🙂 🙂
Nan, je plaisante : c’était une découverte passionnante, et comme le dit Bruce il y a réellement des comics et des vrais auteurs.
@Présence : entre la réalité et la légende, imprimez la légende…
Bon j’ai bien rigolé tout le long de la lecture ! Et en même temps,étant un peu ermite sur les bords, j’ai du mal avec les grosses foules. Je m’étais déjà tapé le Toulouse game show il y a quelques temps en arrière pour mon fils pour qu’il rencontre quelques youtubeurs, mais aussi parce que je voulais me faire dédicacer par Don Rosa mon exemplaire de la jeunesse de Picsou.
Mais hormis ça, les longues files d’attente et la promiscuité de certains spécimens malpolis d’êtres humains me fatiguent…
Et dire que je retourne au Toulouse game show fin novembre j’en tremble d’avance.
Plus sérieusement parlant, merci pour ce compte-rendu collégial. C’est toujours plus sympa d’y aller avec des copains pour tailler le bout de gras.
Avec des copains, ça fait toute la différence.
Viens l’année prochaine, je te porterai tes sacs (les 5 premières minutes)…
Pareil rien que lire le compte-rendu m’a épuisé.
« Pareil rien que lire le compte-rendu m’a épuisé. »
Itou.
La fourmilière humaine, les files d’attente, le trimbalage de sacs de plus en plus lourds tout du long, n’avoir que quelques minutes montre en main pour parler à quelqu’un de connu ; très peu pour moi ce genre d’évènement.
Oh avec Claremont tu peux parler sans souci…
avec de la stratégie, tu peux demander aux stands copains de garder tes sacs ou demander à David de te les porter…
Mais à ce train-là, avec la quantité de bouquins, ne vaut-il pas mieux prendre carrément des valises plutôt que des sacs ?
« Eh ben moi j’ai vu la vraie tête de Présence ! »
Moi Aussi. Bonne bouille et cheveux courts c’est ça (où comment reste vague) ?
« -Euh, tu as pris des bouquins à faire signer ?
-Non, pourquoi faire ?
-Tu veux qu’on tente de lui parler ?
– Non
-Je te prends en photo avec lui ?
-Bruce, si je te dis non, c’est non ! »
Présence est mon totem.
Mon corps, c’est mon corps !
D’un autre côté, j’en profite pour chaleureusement remercier Bruce de m’avoir présenté à Florent Degletagne, ce qui a conduit à une discussion passionnante sur les coulisses de l’édition de comics, Bliss soignant ses ouvrages avec un amour du travail bien fait et une passion pour les comics.
(N’hésitez pas à transformer ça en passionnant article)
Il y a déjà presqu’aussi bien sur le site : une interview de Florent Degletagne.
http://www.brucetringale.com/interview-florent-degletagne-bliss-comics/
Non mais d’accord. Mais en « bon » client je réclame toujours plus. Et plus profond [insérer blague salace random].
Tout ce que j’ai retenu c’est ; » future interview par Mail de Claremont »
là j’
Là j’ai fait une attaque t je reviens après le MCP…..
Oh, du conditionnel….
C’est toujours à la même époque la comic con ? Ce serait marrant que j’y vienne la prochaine fois avec vous ! 🙂
Quoi, Bruce? Tu harcèles Roy Thomas jusque dans les chiottes ? Content de voir que tu as pu échanger avec Claremont. J’ai pu le voir le lendemain mais il était fatigué et ne parlait plus avec les fans. Et j’ai attendu trois heures pour cela, pause déjeuner oblige. J’ai adoré lire ta version de la Comic Con, j’en ai presque culpabilisé de t’avoir brocardé. Je regrette déjà de ne pas pouvoir assister à celle de l’an prochain.
@David : oui surréaliste, Roy Thomas aux toilettes. J’y ai également croisé Lady Claremont et Joshua Dysart.
A mon tour de te remercier d’avoir écrit dans la soirée même le CR. C’est vrai qu’au bout de 3 ans consécutifs, l’inspiration me manquait et une certaine envie aussi. Les CR du Comic Con , c’est bcp de boulot de synthèse , de tri de photo et mise en forme. Ton texte m’a remotivé et m’a donné envie de me surpasser, ce qui n’est pas rien.
Merci.
@Tornado : oui, c’est toujours le dernier We du mois d’octobre avant Halloween. Vous êtes tous les bienvenus avec possibilité d’hébergement à la clef.
Merci à vous de vous être prêté à cet exercice, qui je le sais est très stressant. Chapeau messieurs, surtout pour un compte-rendu journalistique de cette qualité et plein d’humour ! Bravo David !
Première question : qui a dessiné l’affiche ? Pendant un moment j’aurai pu croire à Sean Murphy…
J’ai vu (avec difficulté) les photos de Patou sur FB à l’entrée de la Comic Con, c’était impressionnant ce monde ! On se serait cru à un concert de Metallica.
Super le masque de Rick de Rick et Morty ! Je ne savais pas que l’on pouvait acheter des variant covers… Ce ne sont que des reproductions de couvertures donc ? A encadrer j’imagine ? Ou alors il s’agit de bd avec des variant covers ?
Bruce, tu te rapproches de ton rêve d’être journaliste là : 100% VIP avec interviews à la clé ! Respect.
Qu’est-ce qu’une urigare ?
Présence responsable de la version française de Valiant ? Wow ! C’est énorme. Personnellement, pendant un très court moment, je me suis cru responsable des traductions de Grant Morrison puisque j’achetais ses bds en VO et que ça devait se voir, sur la Mama Zone…
La BO : je préfère celle de Joy Division / New Order. Jamais trop accroché à The Cult.
https://www.youtube.com/watch?v=2zPIod2wjYE
@Cyrille : l’urigare est une invention de mon esprit revêche contre ces gares qui puent l’urine.
L’affiche est signé Jorge Jimenez qui était également invité au comic con. Pour la 1ère fois il nous a fallu plus d’une demi heure pour rentrer dans la Halle, oui comme un concert de rock.
J’ai effectivement d’avantage d’enthousiasme désormais à interviewer qu’à écrire des reviews, un exercice qui ne m’apporte plus grand chose de nouveau.
L’affiche a été réalisée par Jorge Jimenez, artiste dessinant régulièrement des séries DC Comics.
Les variant covers : David m’ayant expliqué et montré sa variant cover de Batman Damned, je peux répondre. Il s’agit d’une édition de la BD réalisée spécifiquement pour l’événement, avec une couverture différente.
Urigare : j’ai supposé qu’il s’agit d’un jeu de mots sur le même modèle que uritrottoir qui est une contraction de Urinoir et Trottoir. Une gare où s’épanchent les usagers, et qui dégage donc une odeur aisément reconnaissable.
Bien sûr, j’aurai dû me douter pour l’urigare… Il faut dire que je ne côtoie plus du tout ou presque ces endroits, on oublie tellement vite.
En tout cas merci encore pour vos retours et les explications, Bruce et Présence !
Eh ben moi j’ai vu la vraie tête de Présence ! nananère !
Et je ne l’imaginais pas comme ça. On dirait Joe Dalton sur la photo à côté de Bruce et du géant Patrick.
J’imaginais Présence en mec grand et taciturne, calme, limite avec les lorgnons au bout du nez façon grand sage^^ (oui le cliché quoi)
Bon sinon…sympa, tout ça. Toujours pas attiré par ces conventions, moi. Même si une petite dédicace de Starlin aurait été cool. Mais pas s’il faut faire la queue 3h
Tu en sais trop désormais…
Tout ceux qui connaisent le visage de Présence disparaissent mystérieusement…
Marrant ça. J’ai une migraine de fou depuis hier matin, avec aucun cachet qui fait effet.
Si aucune amélioration demain, je vais aux urgences.
Tu regretteras tes paroles !
Eh bien moi, j’ai adoré ce compte-rendu !
Je ne connaissais pas David, enchanté. Tu m’as fait énormément rire avec ton portrait de notre Bruce. On s’y croirait !
Les légendes de Patrick sont elles aussi brillantes d’humour.
Vous avez fait fort, en si peu de temps !
Pour avoir fait une Comic Con (à l’époque où c’était encore jumelée à la Japan Expo), je vois un peu les choix terriblement cornéliens qui se sont offerts à vous. Ce genre d’événements me frustre trop.
La retranscription du dialogue entre Bruce et Présence m’a aussi énormément fait rire. Surtout que j’ai mis du temps à comprendre l’intérêt de se trimbaler avec 10 kg sur le dos pendant toute une journée pour une signature avec 3 heures de queue… par artiste… Mais j’avoue, si j’étais venue, j’aurais pris quelques précieux Special Strange à faire dédicacer à Monsieur Claremont. Mais là encore, dilemme : ça défigure un peu la couverture, quand même, ces gribouillages ! 😉
Et c’est vrai que l’équipe a eu le privilège de voir la photo du trio infernal sans trucage ! Un peu comme Matt, j’ai été surprise par le visage hyper gentil de Présence, que j’imaginais plus comme « la force tranquille ». C’est amusant l’image qu’on se fait des autres.
Dans l’équipe, seuls les visages de Matt, Pierre et Edwige restent un mystère…
Bruce ne vous dit pas tout. Après quelques minutes d’attente, il a fait le constat, en présence de Patrick, que finalement il vaut mieux me connaître au travers de mes articles, que de me supporter en vrai.
Il semble avoir mis du temps à s’en rendre compte alors^^
Depuis le temps que vous vous connaissez.
Ou alors t’aimes vraiment pas attendre !
@Kaori : David vient chaque année depuis l’an dernier où il a raconté son panel avec Frank Miller . Son engagement auprès de MDCU l’empêche de nous rejoindre quelles que soient la nature de mes propositions. Mais je n’abandonnerai jamais…
Sur les queues, celà reste assez supportable : 1h pour Jim Starlin, 1h30 pour Claremont. Je le redis, il m’arrive d’attendre plus longtemps un train de banlieue.
Cafu, Pia Guera, Dysart, Pat Masioni, JM Lainé, Zander Canon, Francis Portela, Daniel Acuna même Olivier Coipel étaient accessibles de suite.
La semaine passée, j’ai fait deux heures et demi de queue à une dédicace. J’accompagnais Zoé qui en voulait une d’un rappeur qu’elle adore.
Oh là là, la corvée !
Déjà, passer deux heures chez le dentiste…
Oui et non. J’étais heureux de faire plaisir à ma fille et de discuter avec elle dans la queue.
Voilà ! C’est ce que je tente d’expliquer avec cet article ! Passer du temps absurde ou désagréable avec des gens que l’on aime, ce n’est plus ni absurde ou désagréable.
Exactement !
Le portrait de Bruce par David est très réussi. Avec une pointe d’exagération, j’y retrouve ces côtés agaçant/gaffeur/désarmant/désinvolte qui caractérisent si bien le personnage 😉
Sinon, c’est cool que cet évènement ait plutôt évolué dans le bon sens au fil des éditions, avec plus de comics et d’auteurs… Mais ça fait trop de foule pour moi et trop d’attente également.
Ayant lu l’honneur de rencontrer Présence (plusieurs fois) dans le bar du frère de Bruce sur Paris, je tiens à préciser qu’il n’a pas la tête aussi grosse que sur la photo de l’article !
Avant la dissolution du blog et de l’équipe, ce serait bien qu’on puisse se rencontrer tous…
Ahah excellent ! J’ai eu l’impression d’y être ! Euh à moins que ce ne fut parce que j’y étais vraiment ^^
Bref j’ai bien fait de passer mon tour pour écrire ce compte rendu car je n’aurais pas fait mieux que vous 😉
En tous cas je partage votre opinion, j’ai trouvé cette convention bien meilleure que les précédentes (bon précisons que la dernière pour moi date d’il y a 2 ans). Ne serait-ce que pour une fois il y avait VRAIMENT des comics et pas juste des produits dérivés ! Outre les éditeurs VF j’ai compté 2 vendeurs de comics VO ce qui est quasi miraculeux !
Me concernant le premier jour fut festif (voir l’article) tandis que le second fut très émouvant puisque j’ai pu assister à la conférence de Sir Patrick Stewart alias le capitaine Picard ! Si vous êtes sage et si j’arrive à convaincre Bruce j’en ferai même un petit compte rendu de cette rencontre du 3ème type 🙂
Bon pour accord.
Superbe compte rendu à plusieurs voix! Très heureux d’avoir pu rencontrer une partie de la Team! C’était mon premier Comic Con pour moi, et je n’aurai pas l’occasion de revenir souvent! Donc j’ai profité au tant que j’ai pu de l’expérience! C’étais assez fatigant physiquement sur les 3 jours, mais bonté divine, quel trip !!!
Bonté divine ? Dieu n’a rien n’a voir avec tout ça ! Les comics, c’est le diable !
Very content également de t’avoir (enfin) croisé. Merci pour ta croisade pro-bruce lit que tu mènes depuis des années (j’ai oublié de signer ta main ! Peux-tu m’en envoyer une par la poste ? )
Et bien, joli compte-rendu ! J’y étais Dimanche avec deux buts : pisser un coup (wc presque introuvables) et rencontrer Chris Claremont, si j’ai pu vider ma vessie je n’ai point pu vider mon sac avec l’homme qui rendit ma jeunesse supportable, quel dommage. Un staff qui semblait perdu, des comics vendu des fortunes, des files interminables dans une foule dantesque, et l’impression d’assister à la prostitution d’un medium que j’aime pourtant.
Rick Leonardi, son stand presque vide ? A 100 Euros le dessin ce n’est pas surprenant. Cette convention me fit l’effet d’un festival du consumérisme plus que d’un festival d’amour et de comics, même les deux mignonnes cosplayeuses grimées en Dark Phoenix et Storm m’ont paru franchement ridicules dans leurs costumes.
J’ignorais à quel point je pouvait être déconnecté du monde des comics. 5 étagères de comics après 32 ans de passion.. allez, je ne m’en sors pas si mal. Quand au sieur Claremont ,je lui ai laissé un petit message gentil sur sa page FB, cela me suffit.
Bien à vous.
Pardon de t’avoir zappé Nicolas et merci de ton retour, c’est toujours agréable de se rappeler des premiers contributeurs de l’équipe avec qui l’on a fait un bout de chemin sans que cela ne tourne au psychodrame.
Je suis content de savoir que tu as pu soulager ta vessie à Paris et au comic con en particulier. !
Plus sérieusement, ton ressenti est un peu celui que j’avais il y a 3 ans avant qu’à force d’y retourner je trouve des qualités propres à cette manifestation en abandonnant mes attentes initiales. En gros, le Comic Con n’est pas un lieu où tu pourras faire des affaires et retrouver un numéro collector à un prix intéressant.
Mais c’est un lieu de vie, une foire, l’équivalent du salon de l’aéronautique ou de l’agriculture mais pour les fans de comic culture, une culture qui n’est pas étanche.
Pour les tarifs de Leonardi, je ne les avais pas vus. Honnêtement 100€ pour un artiste oeuvrant depuis 30 ans, ce n’est pas excessif. Tu sais mieux que moi que ces artistes sont encore moins bien lotis en droits d’auteurs que nos auteurs francobelges qui crèvent déjà la dalle. Si grâce à ses dessins, Leonardi peut se faire un peu d’argent pour un jour éviter un destin à la Bill Mantlo, c’est ok pour moi.
Claremont : pour l’avoir croisé 3 fois en 2 ans n’était pas ma priorité (je fais mon blasé) mais je comprends tout à fait ta déception.
Merci Bruce.
Plus que tout je crains la foule et le bruit, ce genre de manifestation n’est donc pas ce qu’il me faut, contrairement à, par exemple, une librairie de quartier, endroit paisible.
Rick Leonardi, en effet je comprend bien. Il fait des dessin de toute beauté et mérite de se faire un peu de sous.
Bill Mantlo, triste destin.
Triste aussi celui de Chris Claremont, si affamé de reconnaissance et qui trouve un plaisir sincère a communier avec ses anciens fans. Il a dut avoir mal au ventre quand Jim Lee et Whilce Portacio on quitté Marvel six mois après qu’il en ait claqué la porte; si il avait pris un congé sabbatique, il serait revenu avec les honneurs en 1992, qui sait.
Claremont est effectivement avide de reconnaissance. Il déclarait ne pas avoir la fanbase de Sophie Turner.
Sauf que Sophie Turner n’a pas crée un univers fictionnel à partir de presque rien en 17 ans d’existence, ha ha ha
Dites, question de béotien : c’est quoi les « panels » ? Les conférences ?