The Scorpions en cinq albums (partie 1)
Une piqûre de rappel prodiguée par Eddy Vanleffe
Ce n’est pas parce qu’on a ouvert un bal de mariage sur «STILL LOVING YOU», ou un jour beuglé «WIND OF CHANGE» à la fête de la musique qu’on connaît Scorpions.
Non, The Scorpions est un groupe allemand fondé en 1965 autour des frères Rudolf et Michael Schenker. Auxquels se greffent rapidement Lothar Heimberg, Wolfgang Dziony et un chanteur à la voix d’or: Klaus Meine. Ensemble ils mettent en boite l’album LONESOME CROW sous la houlette de Conny Plank producteur bien connu de Kraütrock.
Il faut aussi expliquer ce qu’est le concept de Kraütrock. Ce n’est pas un son ou un type de musique, puisque sont compris dans cette étiquette des trucs aussi variés que le hard planant de ELOY, l’électronique de TANGERINE DREAM ou de KARFTWERK ou les délires de avant-gardistes de CAN ou AMON DÜÜL II. Non à défaut d’une définition plus précise, le kraütrock, c’est dans les années 70 le petit surnom gentil du «Rock de boches».
Les Scorpions sont moyennement à l’aise avec ça, persuadés d’être cantonnés à un marché de niche condamné à s’étouffer. Michael Schenker ne croyant pas au succès d’un groupe allemand, fuira les Scorpions dès qu’ils ouvrent pour UFO et proposera ses services à ces derniers avec réussite d’ailleurs.
Les membres restants vont peu à peu quitter le navire jusqu’à laisser Klaus Meine et Rudolf Schenker seuls. Les bruits de l’usine commencent à se résonner dangereusement à leurs oreilles.
Mais la fée bleue électrique leur rendit visite à point nommé. Rudolf squatte les concerts et les répétitions du groupe Dawn Road, fasciné par le charisme et le talent surnaturel du six-cordiste Ulrich Jon Roth. Celui-ci possède un jeu et un son inspiré de son idole Jimmy Hendrix auquel il appose une agressivité très hard. Sur chaque chanson, il semble ne jamais s’arrêter de jouer. La section rythmique formée par Francis Bucholz et Jürgen Rosenthal est efficace et les claviers d’Achim Kirschning sont enivrants. Il parvient à convaincre le groupe de les intégrer lui et son pote Klaus.
Les allemands ne sont pas les inventeurs de la «Real-Politik» pour rien. Très pragmatiques, ils opteront pour le nom Scorpions pour la bonne et simple raison que cette entité a déjà un album dans les bacs et sont plus à même de capter l’intérêt du public.
1-FLY TO THE RAINBOW
Si ce n’est la structure de sept morceaux dont une plage titulaire finale d’une dizaine de minutes, rien ne peut faire penser à l’album précédent tant l’aura du guitariste Roth inonde la galette. Dès les premières mesures, ce dernier fait hurler son instrument le malmenant à grand coups de distorsions en tous genres, faisant penser à un moteur de moto mourant ou à une scie musicale ou encore un avion en vol.
Pourtant la paire compositrice Schenker/Meine encore loin de devenir le Jagger/Richards du hard, débute pourtant en beauté. SPEEDY’S COMING est une attaque en bonne et due forme: un riff, un refrain, un solo de fou et une batterie épileptique. Sur THEY NEED A MILLION, Rudolf pousse la chansonnette sur un titre mi acoustique-mi énervé alors qu’Ulrich Roth prend possession de la troisième plage pour un délire psychédélique en diable. Les enceintes crachent des volutes de cannabis en furie. FLY PEOPLE FLY est bien l’acte de naissance de la ballade scorpionesque, même si ici, ce n’est qu’une ritournelle naïve enjolivée par l’omniprésence de Roth tout comme THIS IS MY SONG, une pop-song simplette qui termine ainsi dans les suraigus inhumains.
Héritage de Michael Schenker, FAR AWAY délivre pourtant une composition maîtrisée et bien plus mature. La chanson n’a rien à voir encore avec le hard mais il est impossible de ne pas se laisser emporter. Enfin arrive la plage titulaire au début acoustique dont le son frais et indémodable donne l’impression à l’auditeur d’être juste à côté du guitariste. Le second mouvement poursuit dans une cavalcade endiablée avec ses instruments en fanfare incitant à taper du pied et à headbanger tandis que le dernier mouvement évoque plutôt un Messerschmitt en perdition tandis que le pilote incarné par un Roth halluciné nous donne l’impression d’être perdu en plein Triangle des Bermudes. Les accords finaux rappelant «I WANT YOU» de Lennon ferment un disque, moins dense peut-être qu’un IN ROCK de DEEP PURPLE mais tenant la dragée haute à un PHENOMENON de UFO sans problème. Un bijou quelque peu éclipsé par le succès eighties du groupe à redécouvrir de toute urgence.
2-IN TRANCE
Cette album est celui d’une rencontre, celle avec le producteur emblématique des Scorpions, le très respecté Dieter Dierks. Comme les meilleurs de ce métier, il aura l’oreille directement reliée à son instinct. Un instinct qui sent le potentiel des musiciens. Il décèle le côté bicéphale de la formation. D’un côté, Schenker et Meine perfectionnent un rock riffu et personnel même si lorgnant vers les WHO ou les KINKS et de l’autre, Ulrich Roth expérimente un tas de choses au gré de sa fantaisie.C’est aussi celui où arrive le batteur Rudy Lenners qui remplace donc Rosenthal parti faire son service militaire. Ce dernier refera surface plus tard chez ELOY. Ainsi DARK LADY fait office de transition.
La distorsion et le vibrato propre à l’opus précédent faisant une courte apparition tandis que le chant en duo avec Klaus maintient la cohésion du groupe. Ici pas de refrain mais des hurlements et toujours cette guitare qui s’envole. La plage titulaire du disque est une fois de plus fondatrice. Elle intronise cette marque qui consiste à faire des couplets calmes à la limite de la ballade afin de mieux faire feuler les grattes sur un refrain rageur. Cette fois, c’est bien The Scorpions qu’on écoute. IN TRANCE est d’ailleurs régulièrement jouée de nos jours en concert, preuve de statut clé de la chanson. Fidèle au format vinyle de l’époque Dierks essaie de donner une face à chacune des deux équipes tout en rééquilibrant un peu homogénéiser le tout. C’est donc LIFE’S LIKE A RIVER qui enchaîne faussement tendre mais avec un refrain lancinant. TOP OF THE BILL qui est une sorte de «Je me voyais déjà en haut de l’affiche» à la sauce hard rock impose un riff puissant, intemporel non marqué par le glam ou autre mouvement de l’époque. C’est donc un classique en puissance.
Finalement LIVING AND DYING repose un peu par sa redondance avec LIFE’S LIKE A RIVER. Le hard des années soixante-dix a ça de particulier, c’est qu’il est loin d‘être une musique si nerveuse que ça. Électrique, trapue, versant volontiers dans l’improvisation et les digressions de dix minutes mais BLACK SABBATH mis à part, pas si négative. On est vraiment dans l’héritage du Rock n’roll.
La seconde face, débute par ROBOT MAN dont la rythmique évoque une certaine automatisation très saccadée. Par la suite on aura droit à un chapelet de compositions d’Ulrich Roth. EVENING WIND injustement méconnu est une vraie merveille, un travail sublime sur les chœurs, la guitare et les claviers (titre testament auquel participera Achim Kirschner). Sans doute le bijou du disque. Roth enchaîne sur SUN IN MY HAND, le seul blues à ma connaissance du groupe dont le solo fou ira jusqu’à imiter le disque rayé. LONG ING FOR FIRE est une collaboration Schenker/Roth en forme de mariage riff/solo toujours aussi aérien. Enfin pour clore l’album l’orchestral flamboyant LIGHT LIGHTS annonce la direction néo-classique que prendra plus tard le guitariste au bandeau d’indien.
Pourquoi cet album n’a pas le statut particulier à certaines galettes de l’époque? Il n’y a pas de réponse si ce n’est que Scorpions semble toujours avoir le cul entre deux chaises. Moins sombre que Black Sabbath, moins jazzy que Deep Purple, moins folk que Led Zeppelin, moins expérimental que Rush, moins glam que T-Rex, Scorpions est donc plus dans le registre descendant de la pop-rock des Beatles, de Boston fortement influencé par Cream, The Who et bien Sûr Jimi Hendrix. Commercial sans l’être, IN TRANCE sera le premier disque d’or du groupe…au Japon.
3- VIRGIN KILLER
Dieter Dierks sait à présent qu’il tient la barre du navire dans la bonne direction. Il peaufine alors la recette de ce qui fait d’IN TRANCE un album efficace. Le groupe atteint aussi son rythme de croisière. Le disque attaque alors très fort avec PICTURED LIFE, pur tube hard rock dopé au lyrisme si particulier de leur guitariste décidément toujours aussi marquant. Plus agressif encore CATCH YOUR TRAIN déboule comme un TGV à toute allure: tempo haché refrain enlevé, plus rien ne peut arrêter la machine ainsi lancée, pas même la sublime ballade seventies qui suit: IN YOUR PARK délicieusement romantique tout en restant vénéneuse. Tout l’ADN des titres allant de STILL LOVING YOU à NOTHING ELE MATTERS de Metallica est déjà présent. Ce genre de titre n’est pas honteux quand il est bien fait: là les maîtres du genre sont à l’œuvre, alors on se tait et on écoute. BACKSTAGE QUEEN impose encore une fois une sorte de boogie-hard catchy décrivant avec malice les coulisses et l’ambiance des concerts.
La plage titulaire de l’album n’est comme souvent chez Scorpions pas la meilleure surprise de l’album. Même si le riff est efficace, le son dur et les effets toujours aussi recherchés. Après avoir imité les moteurs, les défauts techniques, voilà qu’Uli tente le miaulement de chat dans HELLCAT, très «Shaft» dans l’ambiance. CRYING DAYS est sans doute l’une des compositions les plus complexes du groupe et n’a jamais été jouée en live. Plusieurs mouvements, des chœurs, des breaks et tout cela sur moins de six minutes. On tient là encore la marque de Dierks qui consiste à compacter le tout pour en avoir uniquement le meilleur. Roth répond avec un POLAR NIGHTS toujours aussi axé sur sa six-cordes diabolique qu’il triture sans merci. C’est groovy à souhait, une merveille. La ballade de fin YELLOW RAVEN fait presque pâle figure avec son atmosphère iodée et sa mélopée balnéaire. Mélancolique comme un dernier jour de vacance sur la plage, la chanson a le goût du dernier cocktail avant de replonger dans le marasme gris des villes. VIRGIN KILLER est un album de haute volée, traversé de fulgurances guitaristiques et de refrains accrocheurs. C’est la transformation de l’essai IN TRANCE. Pourtant à l’insu de tous, Ulrich Roth s’ennuie.
Je me dois de rajouter un mot sur la pochette. Celle-ci, que je ne reproduirais pas, fut sans doute la plus polémique du monde du hard jusqu’à l’orgie des pochettes gores de la fin des années 80. L’époque était à la liberté artistique tous azimuts et fidèle à la volonté de choquer le bourgeois, personne n’eut à redire à exposer ainsi une enfant nue, le sexe uniquement dissimulée par l’impact d’une balle dans une vitre. Excessive, vulgaire et malsaine, elle seyait bien à l’image de la musique de sale gosse qu’était le hard-rock. Cette pochette fut rapidement censurée partout, avec une certaine raison. Elle est aujourd’hui reniée par le groupe et…par tout le monde en fait. Accuser Ce groupe d’apologie de pédophilie est totalement hors de propos quand on considère que ce genre de photo fleurissaient dans les magazines, même grand public (PHOTO par exemple), car la nudité était un symbole de pureté et l’enfance d’innocence. Rien de plus «pur» qu’un enfant nu sur les galets comme disait le poète. Malheureusement il en est tout autrement. C’est une sorte de tache bizarre portant préjudice à l’un des tous meilleurs disques de l’époque. Enfin y ’a qu’à l’acheter sur la seule pochette disponible aujourd’hui (en fait l’originale reste trouvable).
4- TAKEN BY FORCE
A l’heure de rentrer en studio pour le prochain album, Ce n’est pas la joie. Rudi Lenners a des problèmes de santé qui le pousse à quitter le groupe et il est de plus en plus manifeste qu’Ulrich s’isole complètement. Sa participation à ce disque se bornera à donner trois titres des plus disparates. Entre temps le duo Schenker-Meine devient une sorte de machine de guerre que viendra encore appuyer le recrutement du nouveau batteur le très énervé Herman Rarebell. STEAMROCK FEVER est donc un morceau rentre-dedans qui ouvre admirablement l’album avec une rythmique menaçante, sans le moindre solo annonçant bizarrement la «new wave of british heavy metal» des années 80. Le son se durcit, les accords deviennent incandescents.
Ce n’est bizarrement pas Roth qui signera l’hommage à Hendrix dans WE’LL BURN THE SKY, mais sa compagne qui fut également la petite amie de l’idole auparavant (vous trouvez aussi que son fétichisme pour guitariste gaucher est bizarre?). Cela ne l’empêchera pas d’y accoler son plus beau solo qui prend en live des proportions épiques inimaginables. Non, Roth propose un I’VE GOT TO BE FREE en petite forme, chaloupé certes, mais loin d’avoir le charisme du morceau suivant RIOT OF YOUR TIME au riff acoustique, et aux chœurs décalés, bien plus ambitieux. Heureusement la deuxième face débute très fort avec THE SAILS OF CHARON.
S’il ne fallait retenir qu’un seul apport d’Ulrich Roth pour le groupe, ce serait l celui-ci. Déjà le riff de départ est redoutable, Kirk Hammett ne s’en est pas remis (vous l’entendrez dans le live de Metallica aux arènes de Nîmes) et puis au lieu de se terminer par le solo tant attendu, la chanson attaque directement avec celui-ci, et c’est seulement lorsque nos oreilles sont à genoux (fermez les yeux et imaginez ça très fort ^^) que le chant commence. Bizarrement le son se désaccorde progressivement jusqu’à terminer de manière la plus molle… du génie pur. YOUR LIGHT dernière composition de Roth est plus étrange puisqu’il s’agit d’un disco… Bon ils y sont tous passé, mais celui-là est vraiment très léger et très Bee-Gees dans le ton. On voit la fumée et la boule à facette. Le morceau fait tâche dans sa gentillesse alors partout ailleurs Scorpions semble monter les crocs. Ce n’est pas HE’S A WOMAN,SHE’S A MAN, autre classique du groupe qui me fera mentir. Basée sur les souvenirs d’Herman Rarebell pendant ses promenades dans les quartiers gays, elle décrit frontalement un personnage transgenre, fait pas très courant dans le hard de l’époque. Plus descriptive que pamphlet ou plaidoirie, la chanson se fait toutefois remarquer par son refrain entêtant et son agressivité inédite pour le groupe. Enfin la ballade finale mettra une touche finale émouvante avec ses voix féminines scandant la même phrase dans toutes les langues. C’est un album inégal où la défection du guitariste lead se fait sentir alors que le ton des années 80 s’annonce en filigrane. Un album de fin d’époque, un album de transition qui ne dit pas son nom. Pas aussi définitif que les précédents mais sacrément bon quand même.
Uli le dit à ses camarades, il ne veut plus continuer avec Scorpions, il ne se reconnaît pas dans l’évolution «heavy» qui se profile dans le groupe. Le groupe le sait, il ne peut pas retenir cet «électron libre». Lucides, les membres décident de lui faire un cadeau en échange d’une dernière tournée mondiale.
5-TOKYO TAPES
Ce cadeau prendra la forme d’un double live à la gloire du guitariste. Un monument enregistré au Japon. Le double-live au Japon, ce qui est devenu la consécration d’un groupe de hard au cours des années 80-90. Une formalité auquel chaque géant du Metal se voit confronté un jour ou l’autre. Cette tradition prend sa source-comme toujours- avec les Beatles. Lors de leur passage au Budokan, les Fab-four furent impressionnés par le public japonais: attentif et respectueux. Les nippons viennent pour écouter. Cette réputation en fera une destination de choix pour les musiciens, contents de pouvoir partager leur musique dans des conditions optimales.
Les premiers à en profiter furent les Deep Purple avec le légendaire MADE IN JAPAN, resté à ce jour comme le mètre-étalon du genre, TOKYO TAPES accompagne alors les UNLEASHED IN THE EAST de Judas Priest et STRANGERS IN THE NIGHT de UFO. Le parti pris est de reproduire un concert dans sa globalité et le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est réussi. Nous n’avons plus une sélection éparse de chansons mais bien une attaque en règle avec ce ALL NIGHT LONG seule collaboration entre Roth et Meine, inédite sur album mais excellente carte de visite du groupe en concert. Une vraie tuerie. Klaus communique dès le début avec son public en s’essayant même au japonais. Geste salué qui entamera une communion sans précédent inscrite sur vinyle. Un triplé de VIRGIN KILLER confirme de la forme olympique des musiciens finissant en apothéose sur un POLAR NIGHTS rallongé comme il faut. Roth enluminera vraiment le disque en portant haut les classiques WE’LL BURN THE SKY et FLY TO THE RAINBOW, enchaînant les solos, distorsions et autres improvisations dantesques. Le groupe propose entre deux «rotherie» un autre inédit avec SUSPENDER LOVE et même un IN SEARCH OF THE PEACE OF MIND comme une carte postale des débuts du groupe. Sitôt les envolées lyriques passées, l’offensive reprend de plus belle avec une belle brochette de titres plus rock où TOP OF THE BILLest rehaussé d’un solo de batterie made in Rarebell.
Le groupe conclut par un medley rock n’ roll HOUND DOG/ LONG TALL SALLY, clin d’œil évident là encore aux Beatles ( qui terminaient leurs concert avec ce titre). La dernière face sera donc comme de juste consacrée aux rappels composés d’un nouveau medley STEAMROCK FEVER/ DARK LADY qui remet le feu aux poudre avant que Klaus ne porte l’estocade avec une reprise du folklore japonais KOJO NO TSUKI. L’ambiance est celle d’une messe, les hésitations du chanteur teuton dans la langue de Mishima sont simplement soutenues par un public en transe. L’émotion palpable traverse la salle, jusqu’au vinyle, jusqu’au CD, jusqu’aujourd’hui…
ROBOT MAN met fin au disque en ultime au revoir.
Ce qui en fera l’un des meilleurs live de tous les temps est bien ce déroulé quasi-documentaire d’un concert mettant en valeur la relation unique qu’entretient un groupe de rock avec son public. Klaus en frontman exceptionnel, parle, partage et transpire l’amour et le respect. Roth est quant à lui la star du disque, véritable Best-Of de sa prestation chez les arthropodes germains. Un témoignage exceptionnel d’une époque qu’on aurait jugée chez n’importe quel autre groupe comme insurpassable et pourtant, qui aurait pu savoir en 1978 que les Scorpions étaient encore loin de connaître le succès qu’ils auraient la décennie suivante?
À suivre…
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En BO ce sera bien sûr Sails of Charon, le testament scorpionesque d’Uli parce que l’humanité ne peut pas passer à côté de ça…
Cette période Scorpions n’est pas ma préférée. En lisant ton article, je me rends compte qu’il me reste beaucoup d’albums de cette période à découvrir. Figurent dans ma CDthèque : Lonesome Crow, Virgin Killer (que j’avais également en vinyle avec la pochette originale), et l’incroyable Tokyo Tapes.
J’ai appris plein de choses à la lecture de ton article. Je ne m’étais pas rendu compte qu’Herman Rarebell était arrivé si tardivement dans le groupe. J’avais bienà l’esprit qu’Uli Jon Roth et le tandem Meine/Schenker ne tiraient pas vraiment dans la même direction hard rock. Ce n’est qu’en lisant ton article que j’ai pris conscience d’à quel point Roth se place comme fils spirituel de Jimi Hendrix.
In trance – Pourquoi cet album n’a pas le statut particulier à certaines galettes de l’époque ? – En lisant cette question, je me demande également si ce n’est pas dû au manager du groupe qui n’avait peut-être pas les bonnes connexions à l’international.
Pour Bruce, tu aurais pu ajouter que les paroles de Speedy’s coming chantent les louanges d’artistes qu’il connaît bien. 🙂
You like Alice Cooper
You like Ringo Starr
You like David Bowie
Mon premier réflexe lorsque Eddy me propose il y a deux ans un article sur Scorpions : quoi ces ringards, abonnés aux ballades de supermarchés qui ont à jamais souillé leur honneur de Rocker’s en allant chanter chez Dorothée ? Ces mecs moches et mal fringués qui oblitèrent la tradition de l’habillage mods, rock et Punk ?
Ces guitaristes ridicules qui semblent jouir sur la guitare, adeptes du machisme le plus rétrograde, si caricaturaux avec leurs mâchoires crispées et leur duel de guitares ? Et pourquoi pas un spécial Bernard Minet, tant que l’on y est ? Le gars sort bientôt les génériques de Dorothée en version métal…
Par respect pour Eddy, j’écoute ça un jour vite fait par curiosité et en fait c’est vachement bien. Et plus j’écoute et plus je trouve que BLACKOUT est un chef d’oeuvre du genre.
De tout ce que tu chroniques ici, je n’ai que VIRGIN KILLER aussi réussi que sa pochette est atroce.
Dans SAILS OF CHARON, j’entends le Metallica de Burton.
Dans SPEEDYS COMING le ALICE COOPER de LOVE IT TO DEATH.
Je connais un peu TAKEN BY FORCE que j’ai souvent écouté en streaming et qu’il faut que je me procure en physique.
Un groupe auquel Mötley Crüe a beaucoup emprunté quand même.
Merci pour cette découverte Eddy et bien entendu, ta patience….
Yep j aime bien l album Blackout.
Alors, merci Eddy de présenter un groupe que je ne connais pas et qui a priori ne m’intéresse pas plus que ça. Il faut que vous sachiez que depuis 18 mois, je joue dans un groupe de reprises (où accessoirement, je suis le plus jeune…). Au départ, je n’en connaissais qu’une seule : Rock N Roll de Lou Reed (et du Velvet). Tout le reste, c’est de la musique que je n’écoute pas, comme Deep Purple (Perfect Strangers)… sauf une reprise de Gil-Scott Heron qui est super (tout l’album d’ailleurs), Lady Day and John Coltrane. Donc, je ne la maîtrise pas encore parce qu’on ne la joue pas souvent (on a préféré se mettre à fond sur Have A Cigar de Pibk Floyd qui est une de mes propositions, je suis trop content qu’on la fasse !), mais on en fait une de Michael Shenker Group : Rock My Nights Away.
https://www.youtube.com/watch?v=8YzJ_z0_R98
Voilà en gros ma seule véritable connaissance musicale de ce groupe, avec l’album Wind Of Change (asséné et matraqué pendant mes années lycée, bien contre mon gré donc) et le solo qui tue, Still Loving You.
C’est étonnant ce que tu dis, pour moi le krautrock était essentiellement du progressif allemand. Pour cette raison je ne mettais pas Rammstein (dont j’adore les trois premers albums et leur Live Aus Berlin) dans le lot. Je ne suis pas amateur de krautrock, mais j’aime mes deux Can (Tago Mago et Future Days) et Bruce m’a vraiment fait découvrir Kraftwerk en m’offrant Man Machine, je l’en remercie vivement. Je ne les ai pas tous explorés, mais j’en écoute trois de temps en temps, Man Machine étant le plus facile d’accès. Quant à Amon Düül II, je m’y ennuie profondément, je ne comprends pas. J’ai essayé hein, mais non. UFO : jamais écouté non plus je crois. ELOY : pas accroché du tout.
Fly to the Rainbow : pochette immonde, vraiment. Je crois que je ne suis pas fan de la voix, ça me gâche un peu le truc. Speedy’s coming sonne beaucoup plus pub-rock voire glam que ce que je ne m’imaginais. C’est pas mal. This is my song par contre, c’est pas du tout mon truc. Du tout.
In Trance : très belle pochette, très belle photo. J’aime beaucoup ta remarque sur les faces du vinyle. La chanson par contre, je n’aime pas du tout. C’est du heavy classique pour moi, c’est vraiment pas ma came.
Virgin Killer : pochette nulle… ah pardon ce n’est pas celle-ci l’originale ? Ah bon et pourquoi ? ^^ La chanson : encore une ballade heavy, toujours pas mon truc du tout. Mais c’est très bien fait.
Taken by Force : la pochette est nulle. Mal réalisée, thème très idiot… Ca aurait eu du sens avec des enfants. C’est vrai que commencer par un solo est original. De manière général, ce morceau me parle plus, il y a une touche assez éloignée du heavy classique. Un peu de magie noire, de Black Sabbath là-dedans. Il a raison le guitariste, il y a un peu de flamenco ! Ah tiens ce matin je me suis écouté deux Sabbath : Master of Reality et Technical Ecstasy. Ce dernier est vraiment mauvais. Incroyable tellement on dirait un autre groupe.
Tokyo Tapes : La pochette est moche, on est en plein heavy des années 70, celui qui met le live en avant. Enfin, normal, c’en est un… D’ailleurs je remarque que tu détailles beaucoup les morceaux, et ça aussi cela me semble typique du hard. Je le fais aussi parfois mais pas systématiquement. Je préfère parler de mes ressentis. Enfin c’est comme ça que j’ai l’impression de parler musique en tout cas. MADE IN JAPAN : j’ai le CD, jamais réussi à rentrer dedans.
Merci pour « arthropodes », je suis nul en sciences naturelles…
@Cyrille : la cover originale et répugnante de VIRGIN KILLER que le groupe a eu le bon gout de ne pas publier. https://www.cdandlp.com/scorpions/virgin-killer/33t/r116499322/
Non mais je plaisantais, je la connais, cette pochette…
Et bien merci, comme d’hab aux habitués de la rubrique^^
la période seventies de Scorpions est clairement ma préférée, et Roth le guitariste que j’admire le plus. a l’aise. tu peux deviner pourquoi cette parie me tenait à cœur alors que la suite sera plus « conventionnelle ».
Tu saurais avoir raison sur le manque de relation à ce moment pour faire de In Trance un des albums phare de cette époque dans le hard (bien qu’il le soit pour certains)
@Bruce, Je sais que le groupe n’est pas le plus « stooges »ou le plus « pistols » mais toute la grammaire qui fait la différence entre un bon et un mauvais groupe ne m’effleurant pas, je ne leur en ai jamais tenu rigueur de tout ça. ils sont gentils comme tout et respectent leurs contrats. ils ont fait une tv française, ils ont découvert que c’était une émission pour enfants, il l’ont fait. ils ont repris l’avion. point. Musicalement, çé’tait pas non plus ma période préférée du coup je ne suivais pas ça avec passion non plus…
Sails Of Charon est comme tu l’as deviné un morceau très aimé de Metallica. de toute façon Roth est toujours très respecté jusqu’aujourdh’ui notamment pas Billy Corgan… j’étais très surpris de les voir en duo une fois sur Youtube.
https://www.youtube.com/watch?v=5CUAu08RmmA
@Jyrille
moi non plus je ne qualifierais pas Rammstein de Krautrock, cette expression étant dévolue essentiellement aux années 70.
J’ai essentiellement une culture « hard rock » même si je ne m’y borne pas, mais je suis surpris des critiques que tu fais sur le live notamment. J’ai gardé ça du « hard », pour moi c’est la que la musique se fait. comme je préfère le théâtre au cinéma, le live est le truc qui fait un bon pou un mauvais groupe assez objectivement. soit ils assurent, soit ils sont nuls… quelques chose s’y passe résolument qu’on a pas sur disque. Ce n’est que mon avis, je le précise…^^
si In trance est du heavy pour toi, alors je comprends mieux aussi ton aversion pour Master Of reality ou Judas Priest etc… qui étaient bien plus extrêmes que les Scorpions très Cream/who dans leurs influences…^^
Pour la pochette de Taken by Force, C’est pas des enfants? j’ai toujours pensé que si…
Pou finir je suis d’accord pour le Made In Japan de Purple… c’est hermétique presque à écouter au casque chanson par chanson (putain de baisses de tension entre les titres) comme des MP3…
Tokyo Tapes nous met dans l’ambiance d’un concert et ç’est pas pareil du tout… en plus il y a Kojo no Tsuki
https://www.youtube.com/watch?v=9jWNAD8eVuE
Je me suis mal exprimé : je n’ai rien contre le live au contraire, certains de mes disques favoris en sont : le Live At Leeds des Who, le Live at the old Waldorf de Television (mon premier Television, à l’époque en pirate, qui depuis a été magnifiquement réédité par Ryko Discs, un de mes essentiels : http://trhansat.blogspot.com/2013/01/avant-lavenement-du-numerique-avant-les.html) un live de Blondie, les lives de 76 et 78 de Bowie réédités depuis 10 ans, le Maceo Parker que je connais par coeur etc… Pas mal de pirates aussi. J’ai usé mes K7 de Black sessions, les concerts des Inrocks qui passaient sur Inter dans les années 90, soient dans le Studio 105 de la Maison de la radio, soient directement depuis des festivals (on n’arrêtait pas d’écouter le concert des Pixies à Belfort en 92 je crois).
Simplement je ne pense pas qu’un bon groupe de scène soit forcément un bon groupe. Tu en as la preuve avec les Beatles. Et surtout, je souligne que chez les hardos, cette image du live est primordiale, comme un copain me disait que les meilleurs clips étaient ceux où l’on voyait le groupe jouer live. Je ne suis pas du tout d’accord avec ça. Par contre, j’ai vu des groupes que j’aimais se ramasser en live et en général, après ça, je les ai moins écoutés. Ca va m’arriver cette année avec Idles par exemple. J’ai vu beaucoup de concerts cette année, cela faisait une éternité que je n’en avais pas vu autant je pense. J’ai fait pas mal de fois les Eurockéennes de Belfort notamment. J’adore ça. J’aime juste moins l’image du live chez les harods, notamment je pense à cause du Made in Japan.
Et puis il y a des groupes que je n’aime pas qui sont excellents sur scène, comme Franz Ferdinand par exemple.
Je n’ai pas aimé le dernier extrait que tu as mis. Quant à Billy Corgan, je le savais fan de Van Halen autant que de New Order et Depeche Mode. Il faut dire qu’à l’époque de ta vidéo, ce ne sont plus vraiment les Smashing, Billy est seul rescapé. Zeitgeist n’est pas un bon album pour moi…
Rhino, pas Ryko…
Ah et je me suis trompé : Jimmy Chamberlin est encore avec les Smashing à cette époque.
@Eddy – Je viens de retrouver d’où me vient cette idée de manager pas assez performant. Ce mois-ci dans le magazine Rock Hard, ils font une rétrospective New Wave of British Heavy Metal pour les 40 ans de ce mouvement. Brian Tatler, guitariste de Diamon Head indique que son groupe n’a pas percé comme les autres de l’époque, entre autres du fait de problème de management, à savoir la mère du chanteur et le patron d’une usine de carton, c’est-à-dire des gens inexpérimentés. 🙂
Hum, ce Billy Corgan est décidément plein de surprises. Il est temps que je redonne une chance à l’album AVA ADORE.
Je me moque des Scorpions en toute mauvaise foi : Marilyn Manson a bien été chanter chez Charlie et Lulu (comme Bjeurk aussi et Madonna je crois…C’est dire les créneaux musicaux en France, c’est à désespérer, vraiment…).
Made in Japan fait partie du Top 5 des disques préférés de Présence, vous allez me l’ennerver, dans ces moments il devient tout rouge, il lui arrive même de dire des gros mots comme Fichtre ou Palsambleu !
Cyrille, j’ai pas compris ta remarque sur les Beatles.
Oh mais j’aime ce disque Made In Japan. Cinq musiciens au top de leur forme mais en tant que live, il n’est pas exempt de critique non plus.
Pour les Beatles, ils ne sont pas réputés être des bêtes de scènes et pourtant… voilà je crois que c’est ça que Jyrille voulait dire….
Les Beatles SONT des bêtes de scène. Ils ont joué jusqu’à trois concerts par jour à Hambourg et de manière très professionnel. Il faut s’imaginer ce que c’est que de donner des concerts dans des conditions pareilles : drogues, alcool, piaule minuscule, se déchirer la voix sur TWIST and SHOUT.
Par la suite leurs amplis 100 Watts ne suffisaient pas à se faire entendre dans des stades…
Sur Hey Jude, enregistré en live ils sont excellents.
Sur LET IT BE, le paramètre est faussé : le groupe est au bord du split, triste et abattu.
Je suis bien d’accord 🙂 mais la réputation d’être quatre piquets de tente ne les ont pas épargnés non plus…
mais oui à Hambourg et au Cavern ils ont tout déchiré..:)
Oui enfin, il y en a plein des groupes comme ça, surtout qu’à cette époque ils étaient tout jeunes, il avaient la rage. Mais il n’y aucune commune mesure avec les Stones par exemple.
Aaah ! Made in Japan ! Imaginez la tête de femme quand j’ai tenté de lui expliquer mon enthousiasme pour la sortie de Live in Japan, c’est-à-dire les enregistrements des 3 dates où Deep Purple à joué au Japon : Tu as donc acheté 3 fois le même concert, que tu avais déjà en CD (Made in Japan), avec des chansons déjà présentes sur des albums que avais déjà !!! 🙂
(Sur le sujet DP à noter depuis quelques années plein de bons lives qui documentent un peu autre chose que le MkII (ou tout simplement une autre période du MkII, comme de mémoire le 72 Copenhagues. Recommandés)
(Bon, je vous laisse, j’ai une pile de Scorpions à écouter après mes retrospectives Depeche Mode et Stone Temple Pilots)
Réécouter Sails of Charon, qui est l’un des deux seuls titres que je connaissais de cette période, me confirme plus l’idée que j’avais de Roth comme précurseur de Malmsteen et par extension de tous les néoclassiques-de-mes-couilles : des montées et descentes de gamme bien speed bien propres, des clichés diminués et compagnie. Bon, sauf que là j’aime bien.
D’ailleurs avec Meine ça évoque même Rainbow, soit l’autre grosse inspiration d’Ego J. Malmsteen.
Du coup je vais vraiment tendre l’oreille pour la patte hendrixienne dans tous les morceaux que je ne connais pas encore.
Bonjour Chip,
Parmi les derniers live de Deep Purple, j’ai beaucoup aimé celui enregistré à Newcastle en 2001. Celui enregistré à Rome en 2013 est sympa mais moins original.
Malmsteen c’est le mal!^^
en tout cas il a fait beaucoup de mal
oui Uli Roth est un néo classique mais il possède un son et une patte qui bien loi de la simple démonstration de gamme peut faire une vraie chanson dans la chanson.
mes guitaristes préférés
ne m’en veuillez pas si je fais des clichés:
7-KaÏ Hansen
6-Brian May
5-Tony Iommi
4-Wolf Hoffmann
3-Randy Rhoads
2-Richie Blackemore
1-Uli Roth
J’ai beaucoup de mal à faire des choix sous forme de liste, mais en lisant la tienne, je me rends compte que j’aurais mis d’autres guitaristes. Du coup, je me lance. Ce n’est pas dans l’ordre sauf pour les 2 premiers. Je me rends compte aussi que si j’avais fait cette liste il y a 10 ans, ou 20 ans (ou plus), elle aurait été différente.
Ritchie Blackmore
Frank Zappa
Angus Young
Joe Bonamassa
Gary Moore
Carlos Santana
Mark Knopfler
Joe Satriani
Brian May
Steve Vai
en sortant du domaine strict du hard je me vois un peu obligé de parler de Neil Young, Lynrd Skynrd, de Jimmy Hendrix, de Jimmy Page et d’Eric Calpton même si je ne suis pas un fondu de leurs carrière…
mais je me rapproche désormais un peu des groupes de blues psychédéliques comme Cream, Yarbirds etc…
Ça ne pouvait pas rater : à peine ai-je validé cette liste, que je me dis que j’ai oublié d’autres guitaristes que j’écoute pourtant régulièrement et dont je suis leur carrière.
Roine Stolt (The Flower Kings)
Steve Rothery (Marillion)
Arjen Lucassen (Ayreon, et ses autres projets)
Devin Townsend
Paco di Lucia
En y réfléchissant, il y a aussi le cas des guitaristes qui sont aussi chanteur et dont j’apprécie l’ensemble : ça fait un tout dont il ne m’est pas possible de dissocier les parties.
Albert King
George Thorogood
Eric Clapton
John Lee Hooker
Prince
Joan Jett
…
10 – Piotr Grudziński
9 – Eddie Hazel
8 – Gary Moore
7 – Nile Rodgers
6 – Angus Young
5 – Pat Metheny
4 – Jimi Hendrix
3 – Jimmy Page
2 – Carlos Santana
1 – David Gilmour
J’aurais pu en mettre le triple. J’adore cet instrument, aussi bien chez les solistes que chez les rythmeurs.
Bon, à moi Mes paramètres sont les suivants : je déteste les guitares héros qui ne jouent que pour jouer. A mes yeux, beaucoup ne savent pas écrire de chansons populaires. Exit donc les Zappa, Vai et cie.
Donc, sans hiérarchie mais par ancienneté :
Jimi Hendrix : je suis pas fan, mais le mec a ouvert un champ de possibilité infini
Keith Richards : les guitares sont quand même meilleures chez les Stones que chez les Beatles
Pete Townshend : l’homme qui a défini ce qu’est la guitare rythmique rock
David Gilmour : vous avez 6 heures là ?
et puis…merde, il en faut encore 6 là ? Alors
Tommy Iommi, l’inventeur de tout ce que le métal a de bon. Ses solis sont les rares qui arrivent à me toucher dans cette discipline. Aussi bon en solo qu’en rythmique. Grand mec.
James Hetfield : les constructions des morceaux de Metallica sont juste impressionnantes.
Robert Smith : parce que nier l’impact de The Cure de cette guitare caverneuse, c’est ne pas comprendre tout un pan de la musique post-punk. Une erreur que j’ai commise dans mes jeunes années.
Jerry Cantrell de Alice In Chains : parce que vous n’entendrez nulle part ailleurs ces riffs atypiques et torturés
Ca manque de meufs là, alors je dirais PJ Harvey dont on loue constamment la voix mais jamais la maîtrise de la 6 cordes.
Ah et en dernier Dick Wagner pour les merveilles accomplies chez Lou Reed et Alice Cooper.
j’en connais pas la moitié de nom…
j’avoue par contre une certaine bizarrerie: je ne supporte pas Gary Moore ni Santana.
je suis incapable d’expliquer pourquoi. je sais pertinemment qu’ils sont talentueux mais je les trouve stridents et je n’y arrive (objectivement ceux que j’aime sont stridents aussi…:) )
Parisiennes Walkaways est une chanson que je ne supporte pas… ^^
j’avais totalement oublié de parler de Slash et d’Angus Young et pourtant ça paraît évident…
Il y a des noirs dans ma liste, c’est pour ça ^^
Santana et Gary Moore c’est assez proche comme son. Par contre je trouve ça cristallin, pas strident ! (Gilmour est cristallin également)
Eddie Hazel : il a fallu que j’aille chercher qui c’est. Un pan de culture qui me manque : je sens que je vais demander à youtube de m’aider dans cette découverte.
Santana : c’est vrai que dans ses derniers albums, lorsqu’il intervient à la guitare, ça donne l’impression qu’il écrase tout les autres instruments qu’on n’entend plus que lui. Je n’ai pas la même sensation avec Gary Moore. Je l’ai complètement redécouvert et réévalué avec ses 2 premiers albums de blues Still got the blues & After hours.
Pour Eddie Hazel, un titre de référence (en hommage à Hendrix) :
https://www.youtube.com/watch?v=T1NW57lk5fY
Ah, et j’ai oublié un autre de mes guitaristes favoris : Tom Morello !
@Tornado – Je viens d’écouter le morceau Maggot Brain. Effectivement un hommage très inattendu à Hendrix, en tout cas mes préjugés font que je ne me serais pas attendu à trouver un instrumental comme ça sur un album de Funkadelic. Merci pour cette découverte.
« Il y a des noirs dans ma liste, c’est pour ça ^^ »
Et bien comment dois-je le prendre ça?
puis que c’est vrai, je dois assumer, je n’ai pas beaucoup de musique estampillée noire…un peu de motown, un peu de reggae et des artiste épars comme Ben harper, Jimmy Hendrix et Lenny Kravitz mais sinon on a vite fait le tour…
dis comme ça, je vais passer pour un néo nazi et du coup je ne vais pas me vanter d’écouter Rammstein…^^
@Tornado : eh oui, Maggot Brain ! Ce titre de Funkadelic est une pierre angulaire de la guitare pour beaucoup de mes amis amateurs. J’adore ce morceau, mais je trouve qu’il ne sonne pas trop Funkadelic justement.
je comprends tout à fait ton point de vue Bruce,
moi j’aime la guitare mais pas quand elle saoule, donc c’est vrai qu’il faut sans cesse déboulonner l’image de Malmsteen qui est la caricature du genre…
mais j’adore la mélodie quand elle s’intègre bien à la chanson.
j’aime aussi les impros de temps à autre…
le solo dans le hard, c’est un truc aussi inhérent que.. le riff et l’ampli marshall.
motorhead fait des solos, Metallica fait des solos, tous sont d’ailleurs profondément inspirés de Tony Iommi qui est comme tu le dis une sorte d’éminence grise (même si ce n’est pas le plus exhibitionniste en la demeure).
je n’ai donc pas d’albums d’orchestraux de guitare parce qu’on perd un élément essentiel au truc, un bon orchestral (Coast to Coast) n’est pas forcément une bonne chanson d’ailleurs….
Ouais.
Regarde, un guitariste comme Cornwell (STRANGLERS). Techniquement, n’importe qui au bout d’un an peut jouer comme lui. Mais… ses morceaux portent un cachet, une signature, un couleur, ces adorables leitmotiv mélodiques entendus nulle part ailleurs. Idem pour Tom Verlaine (TELEVISION). Ce sont des gens jamais classés dans les Top et pourtant…Même Cobain, tiens ! Composer Come As you are ou Heart Shaped Box n’est pas à la portée du 1er venu.
Oh ben simplement que en live, les Beatles n’étaient pas exceptionnels.
Bon, ça y est, j’ai pris le temps de finir la lecture et l’écoute.
Je retiens surtout deux titres : IN YOUR PARK et SAILS OF CHARON. Les autres ne sont pas désagréables, mais je ne les garderai pas en mémoire.
Bon, je dois te faire un aveu : je suis complètement larguée quand je lis tes articles musicaux. Parce que je n’ai aucune idée de quoi/de qui tu parles. Je n’ai toujours pas retenu le nom du chanteur. Mais maintenant je sais que le guitariste s’appelle/s’appelait Roth !
Je répondrais à tes questions volontiers….
Je n’ai pas l’impression d’être si ardu pourtant… 🙂
C’est un peu comme si je lisais un texte en anglais lol. Je comprends à peu près l’ensemble, mais y a plein de mots que je zappe ^^ .
Je n’ai pour le moment lu et écouté que la moitié de l’article. Je m’arrête juste pour dire que THE SAILS OF CHARON est la première chanson qui m’accroche. Elle est cool.
Je n’ai jamais écouté Scorpions en dehors de leurs tubes. Naïf, je les confondais avec Europe…
Bon, j’avais dit que je prendrai bien le temps pour lire/écouter et je suis très content de découvrir que cet article sera en plusieurs parties!
SCORPIONS, c’est un paradoxe chez moi : j’aime beaucoup, mais je n’ai rien d’eux dans ma CDthèque pour une raison que j’ignore moi-même. Peut-être parce qu’ils sont facilement trouvables partout sur le net?
Pour la petite histoire concernant ma découverte de ce groupe c’est très compliqué : je me suis intéressé très tardivement à la musique ( 15-16 ans) car il n’y avait que la variété à la maison de mes parents. Quand j’ai commencé à me pencher plus sur ce qu’écoutaient les autres élèves de ma classe, je suis tombé sur de la Pop et la Dance. Puis j’ai découvert Michael Jackson avec « Black or White ». On me parle alors d’un type ressemblant à un caniche avec un haut de forme sur la tête et qui joue super bien de la guitare sur un des morceaux de l’album. Là je me pose plein de question… J’écoute « Give in to me », ouais c’est classe, le mec semble transporter les foules pour une raison que je ne pige pas encore. Puis on me dit qu’il fait partie de Guns’n’Roses. Moi pas connaitre. On me passe l’album « Use your illusion 2 » et là la révélation! Le hard c’est mortel : puissant, râpeux, mais tout en restant mélodique. Je rencontre un autre élève qui est déjà guitariste, et pour faire l’intéressant, je lui demande de me mettre sur cassette le groupe qui représente selon lui le mieux le métal. Le lendemain, il me ramène du Metallica avec sur la face A « Master of Puppets », et « Ride the lightninigs » sur la face B. Je n’en sortirai pas indemne 😀
Mais c’est quoi le rapport avec Scorpions? Tout simplement parce que je me suis intéressé directement au métal AVANT le hardrock. Quelques années plus tard, une fille me passe sur cassette un best-of d’un groupe allemand ultra-connu en me disant » mais c’est pas aussi bourrin que ton Metalli-machin là, alors je sais pas si ça va te plaire ». Je lance la bande……… Puuuuuuuutain! Je découvre Dynamite, In Trance, Sails of Charon, Rock you like a hurricane, etc. Donc, la boucle était bouclée!
Pour la période des débuts du groupe, j’ai une petite affection pour le son qui n’est pas un vrai son saturé des guitares, mais plutôt une espèce de gros crunch bien cradingue. Par contre, le son de la batterie est superbe sur tous les albums présentés
Tout ce pavé pour dire que j’attends la suite de l’article avec impatience! 😀
Je n’ai moi aussi apprécié les Guns que très tard, il y a 5 ans. Depuis leur musique et plus spécialement Axl Rose m’obsèdent littéralement. Le plus grand regret musical : avoir refuser de les voir à Vincennes avec FNM en 1ère partie en plus.
Eddie, sais-tu que les Scorpions ont joué à Berlin pour Roger Waters ? https://www.youtube.com/watch?v=O9HtbTZuO_g
Oui Bruce Je connais, ils étaient un peu les guest de luxe, les stars allemandes qui venaient de chanter wind of change et donc de circonstance….
Je me souviens surtout de Cindy Lauper qui se casse la gueule et la voix sur scène sur Another brick in the wall….
Merci Manu..stay tuned la semaine prochaine, on attaque la période la plus connue du groupe…
Une chose en amenant une autre sur youtube, je découvre une pléthore de guitaristes hyper techniques, ainsi que des vidéo critiques avec une verve peu commune. 2 exemples.
Un français Max Yme qui n’a pas sa langue dans sa poche pour critiquer un guitariste impressionnant et vantard :
https://www.youtube.com/watch?v=Z93Y4xvhNE4
Un guitariste (et batteur) Jared Dines expliquant par l’exemple…
https://www.youtube.com/watch?v=M5XflhlwUXg
… et avec humour
https://www.youtube.com/watch?v=0xy42YjOWOk (existe aussi pour les guitaristes sur sa chaîne)
Merci super article comme le suivant d’ailleurs !
Je rebondis sur celui ci car c’est le Scorpions que j’aime j’écoute toujours ces albums le son est toujours brut de pomme il y avait sûrement moins de lissage électronique dans ces enregistrements … et puis moi je veux dire que j’aime ses pochettes que certains trouvent ringardes… elles le sont sûrement mais c’est tellement drôle ces petites moustaches, ces cuirs bien serrés ….
Allez je vais me faire un Fly to the rainbow….