The Mask de John Arcudi & Doug Mahnke
Un article de PRESENCE
VO : Dark Horse Comics
VF : Delirium
1ère publication le 24/10/19 – MAJ le 23/10/23
Ce tome contient une histoire complète : la première apparition du personnage The Mask. Il comprend les 6 épisodes de la première minisérie, initialement parus en 1991, écrits par John Arcudi, dessinés, encrés et mis en couleurs par Doug Mahnke, avec un lettrage réalisé par Pat Brosseau. Cette première histoire a été suivie par 2 autres miniséries réalisées par les mêmes auteurs : THE MASK RETURNS, THE MASK STRIKES BACK. Ces 2 auteurs ont ensuite épisodiquement collaboré sur d’autres projets comme Major Bummer .
Stanley Ipkiss passe chez l’antiquaire et achète un vieux masque en jade qu’il paye $135, taxes incluses. En sortant de la boutique avec son achat, il voit un gang de bikers passer, projetant de la boue sur sa voiture qu’il vient de laver. Il gesticule et agite le poing dans leur direction. Alors qu’il s’apprête à monter dans sa voiture, il est tiré en arrière par l’un des motards et se prend un coup de poing dans le ventre, une baffe en pleine figure, et un coup de pied dans le derrière pour faire bonne mesure. Il rentre chez lui en pensant aux sévices qu’il aimerait bien leur faire subir : coup de pied dans les bijoux de famille, arrachage de nez avec un clef à molette, éclatage de crâne avec une batte de baseball, carbonisation au lance-flamme. Alors qu’il ouvre la porte de l’appartement de sa copine Kathy, il a l’impression que le masque lui parle depuis l’intérieur de sa boîte. Il offre le masque à Kathy qui en est très contente et ils terminent au lit. La nuit il se lève pour aller aux toilettes et trouve le masque sur le rabat de la cuvette des WC. Il l’essaye et se retrouve transformé avec une grosse tête verte, et habillé d’un costume orange voyant. Il sort par la fenêtre de la salle de bain.
Une fois dans la rue, Stanley Ipkiss transformé croise 2 loubards. Il envoie un coup de poing tout mou à l’un d’eux, et recule sur la chaussée où il se fait écraser par une voiture. Il se relève indemne ou presque, la tête en sang qui guérit instantanément. Il rentre dans le garage où les bikers sont en train de s’occuper de leurs bécanes et les éclate comme il l’avait imaginé. Il survit sans problème à un coup de feu qui lui laisse un énorme trou au milieu de la poitrine. Après les avoir tous massacrés, il rentre chez Kathy. En se levant, elle a l’impression de voir un gugusse avec une tête verte dans sa salle de bain, mais il s’agit en fait de Stanley Ipkiss qui se comporte de manière beaucoup plus sûr de lui que d’habitude. Il gagne en confiance de jour en jour au point de lui répondre, et même de lever la main sur elle. Il revêt régulièrement le masque pour aller rendre visite à tout un tas de personne dont il a marqué les noms sur une liste, à commencer par le garagiste qui a mal réparé sa voiture malgré une note salée, puis son institutrice de primaire qui l’avait humilié. La police est totalement désorientée par les cadavres laissés dans un état atroce, et l’enquête est confiée au lieutenant de police Kellaway.
Le personnage de The Mask est devenu célèbre grâce au film de 1994 THE MASK réalisé par Chuck Russell, le rôle-titre étant interprété par Jim Carrey. Son origine remonte à 1982 où Mike Richardson (l’éditeur en chef de Dark Horse Comics) a l’idée d’un personnage appelé Masque. Il connaît 2 incarnations transitoires, l’une réalisée par Mark Badger, la suivante par Chris Warner, avant d’être relancé par la présente minisérie, avec le nom de The Mask. La première histoire est prépubliée dans l’anthologie Mayhem en 1989, republiée ensuite en tant que numéro zéro de la minisérie. Replacé dans son contexte en 1991, ce récit prend le lecteur au dépourvu. La couverture semble annoncer un superhéros ou un supercriminel avec exagération comique, et l’intérieur raconte comment un individu quelconque et effacé se venge des mesquineries qu’il a pu subir dans sa vie, avec perte et fracas et une forme de sadisme premier degré, allégé par quelques exagérations comiques visuelles. Il n’y a pas d’équivalent à l’époque dans le monde des comics de superhéros DC ou Marvel, ou même dans les comics indépendants. Le lecteur regarde les facéties macabres de The Mask avec des yeux ronds, incapables de savoir si c’est du lard ou du cochon.
Avec l’épisode 1, le masque passe au lieutenant Kellaway et la nature du récit apparaît. Ce masque a des propriétés surnaturelles qui confèrent une invincibilité totale à son porteur, la possibilité de faire sortir n’importe quel objet du néant (de préférence des armes, mais pas seulement), et une propension à la violence exacerbée. Ayant compris la nature du récit, le lecteur attend avec impatience chaque apparition de The Mask, le carnage sadique, l’humour servi très noir et l’inventivité visuelle de ses interventions. Impossible de ne pas ressentir la jouissance du timoré Ipkiss au fur et à mesure qu’il se venge de ses persécuteurs. Pendant 3 pages, il massacre les bikers. À nouveau, le lecteur peut se retrouver décontenancé par le contraste entre les morts atroces avec une violence réaliste, le fait d’un individu dépourvu de toute empathie et faisant preuve d’un sadisme barbare, avec l’exubérance comique de The Mask. Il est impossible de cautionner le fait que The Mask écrase la gorge de son ancienne maîtresse de primaire. Il y a une vraie violence sadique, sans aucune inhibition morale, avec une méchanceté sans fard s’exprimant par une brutalité sans limite, une forme de vengeance immédiate rendue encore plus écœurante par l’humour générée par les moyens disproportionnés mis en œuvre.
Le même schéma se reproduit une fois que le masque est entre les mains du lieutenant Kellaway. Celui-ci n’est pas une victime désignée comme l’était Stanley Ipkiss. C’est un représentant de la loi, une personne bénéfique à la société. Pour autant la levée des inhibitions et les moyens destructeurs illimités produisent le même effet que sur Ipkiss : le massacre continue de plus belle. Dans ces 2 histoires, John Arcudi déroule une intrigue solide et linéaire : d’abord la série de vengeance de Stanley Ipkiss, puis les interventions de The Mask pour pallier les faiblesses du système judiciaire, entremêlées avec le risque que quelqu’un finisse par découvrir qui est le porteur du masque. Le scénariste développe suffisamment les principaux protagonistes pour qu’ils existent aux yeux du lecteur que ce soit le timoré Ipkiss, ou le blasé Kellaway. Il réussit des personnages secondaires inoubliables même si moins développés : Kathy et ses capacités de déduction, Lionel le collègue attentionné de Kellaway, Steven Listor l’avocat ripou, et l’incroyable Walter. Il trouve le point d’équilibre instable entre intrigue, violence sadique, comédie noire et drame.
À l’époque, Doug Mahnke est un dessinateur débutant. Le lecteur souffre un peu lors des 2 premiers épisodes, avec une mise en couleurs ayant vieilli avec le temps, quelques erreurs de proportions, et quelques incohérences graphiques, ne sachant plus très bien si l’appartement de Kathy est un pavillon ou s’il est situé dans un immeuble. Mais dès le départ, les personnages disposent d’une morphologie normale, avec des visages souvent très expressifs, et un langage corporel halluciné pour The Mask. Les civils sont également très expressifs. Le lecteur sourit en voyant Kathy essayer de contacter le lieutenant Kellaway, ayant très bien compris qu’il utilise le masque. Il sourit également en voyant l’immonde mauvaise foi de Stephen Listor associée à un aplomb suffisant, les coups de colère du commissaire s’en prenant à Kellaway, l’inquiétude démesurée de Kathy quand Kellaway fait le geste de porter le masque à son visage, etc. Les dessins de Mahnke insufflent une vie extraordinaire aux personnages.
Dès la première apparition de The Mask, le lecteur se rend compte qu’il sourit devant les facéties du personnage, le caractère outré de son comportement, son bagout et ses réactions infantiles. Arrivé à l’épisode 3, la qualité des dessins fait un bond en avant significatif : les décors sont propres, nets et consistants, les expressions de visage des personnages sont irrésistibles, la mise en couleurs aide à la lecture, et les apparitions de The Mask sont toujours aussi énormes. Il est impossible de résister à ses grimaces avec ses yeux qui partent dans tous les sens, à son cabotinage comme s’il avait conscience d’être un acteur dans un film, à l’absurdité de ses armes et de ses gadgets. Il faut le voir sortir de l’eau d’un fleuve dans une combinaison de plongée jaune fluo, apparaître dans un costume de toréro, défoncer un coffre-fort mural avec un marteau piqueur, préparer un gâteau avec des gestes spasmodiques de maniaque dans un costume de chef cuisinier d’opérette, sans oublier des moustaches impossibles. Doug Mahnke fait preuve d’une verve comique extraordinaire, qu’il marie tout naturellement à une violence gore convaincante.
Qu’il ait découvert le personnage sous les traits de Jim Carrey ou en comics, le lecteur reste soufflé par la force du personnage dans cette première apparition. John Arcudi et Doug Mahnke sont parfaitement en phase pour une histoire d’une violence inouïe au point d’en être toujours dérangeante, assaisonnée d’un humour débridé rendu encore plus horrible par l’inventivité des sévices infligés et l’absence totale de toute moralité. Plusieurs décennies plus tard, cette première histoire de The Mask n’a rien perdu de son impact et de sa subversivité.
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Aussi fou, dangereux, drôle et tout aussi vert que Le Joker, THE MASK fait enfin son entrée fracassante chez Bruce Lit. Présence est formel : cette série atypique dans le paysage des comics des années 90 n’a rien perdu de son mordant.
La BO du jour :
Où il est question d’un masque sur un album nommé Beat’em up !
Je ne pourrai pas commenter aujourd’hui alors je le fais de bon matin.
Après une première tentative laborieuse (j’ai commencé par la fin), j’ai bcp apprécié The Mask. L’édition Delirium est plus engageante que la VO ceci dit.
Le dessin des premiers volumes me fait penser avec ses difformités à du Corben. J’aime bien.
Pour le reste, si le scénario ne brille pas par son originalité, il y a des répliques à tuer dans ce Tex Avery trash.
Je vois beaucoup de similitudes entre MAsk et Joker (et pas que la couleur verte).
Je pense même avoir repéré des clins d’oeil au KILLING JOKE de Bolland dans les scènes d’interrogatoire.
Enfin, je suis fan de Kathy, certainement la plus jolie queue de cheval de l’histoire du comic book.
La fin reste un peu brutale, on dirait qu’ils ont manqué de temps. L’intérêt de cette histoire est essentiellement graphique.
Encore une découverte que je te dois. Merci Présence.
C’est avec The Mask que je suis tombé amoureux des dessins de Doug Mahnke. Il sait insuffler une conviction époustouflante à tous les personnages et leurs actions, avec un sens de l’exagération comique remarquable, plus fin que la plupart des autres artistes.
C’est un fait maintenant bien établi que je vois plus les différences que les ressemblances. Du coup, le rapprochement Mask/Joker m’échappe complètement, entre un masque magique qui donne des superpouvoirs délirants, et un individu normal à l’esprit dérangé avec une peau abîmée.
A mes yeux, le dessin de Richard Corben est systématiquement musculeux, avec une sensation de chair omniprésente, ce qui lui donne une saveur plus érotique qui n’est pas présente chez Doug Mahnke. Corben incorpore parfois une pincée d’humour mais dans un registre différent de celui de Mahnke.
Erotique Corben ? Si on aime les trolls à la limite…^^
Dans ses œuvres des années 1970, les femmes étaient girondes et souvent nues, comme les hommes d’ailleurs. Il n’y a qu’à ouvrir Den (1977/1978) pour en avoir un aperçu édifiant.
Bon pour Corben je campe sur mes positions.
Dans le 1er scan avec Stnaley je vois aussi des croix gammées dans sa bulle de pensées avant qu’il ne parle de nazis justement.
Pour le Joker, la filiation m’a paru évidente : un clown vert habillé à l’ancienne, sur qui personne n’a prise et qui dégaine des armes étranges en même temps que des Killing Jokes. C’est un psychopathe dangereux qui tue avec décontraction et imprévisibilité. Je suis sûr qu’il a dû faire subir le même sort à sa maîtresse d’école que celle de Stanley.
Enfin, il y a aussi des clins d’oeil à Bolland pour les scènes d’interrogatoire.
Joker/The Mask, Bruce n’est pas le seul à avoir fait le lien :
https://www.darkhorse.com/Comics/98-075/Joker-Mask-1-of-4
Petite précision : l’édition VF de Delirium contient les 2 premières miniséries, celle-ci et la suivante The Mask returns (1992/1993), également réalisée par Arcudi & Mahnke.
Ah mais c’est sorti chez Delirium ???
Trop bien ça. Je ne savais pas. Je vais me le procurer.
J’avais vaguement lu ça en VO en ligne mais…ben j’aime pas lire dans ces conditions^^
J’étais fan du film bien sûr, même s’il a du prendre un coup de vieux maintenant.
Et j’ai rapidement su que le comics était beaucoup plus trash. Mais toujours avec ce côté cartoon malgré tout qui a été préservé dans le film mais en se rapprochant davantage du vrai Tex Avery pour enfants que de la version gore du comics.
Je connaissais le truc de réputation mais à l’époque, mais à l’époque Mankhe ne me disait rien du tout et je suppose que recherchant le « parfum du film » dans la bd, je n’ai pas osé le prendre…
De fait je ne suis pas super amateur des persos cartoon comme Deadpool, Morph, Plastic Man etc…
Je ne sais pas ce que ça trahit de ma personnalité, mais quand je vois Walter tapant la tête d’un ennemi contre le comptoir, comme un manique, ça me fait tout de suite sourire.
Et bien, moi qui pensais y aller à reculons (suis-je le seul à ne jamais avoir aimé le film, que je trouvais déjà poussif et ultra-commercial/hype à sa sortie ?), voilà que je change immédiatement mon fusil d’épaule à la lecture de l’article !
Tout d’abord merci pour cette page d’histoire des comics avec la remise du comic book dans son contexte.
Il est vrai que le premier scan n’est pas du tout engageant, tandis que ça devient nettement plus attirant avec les suivants. Quand on pense au chemin parcouru par l’artiste (notamment chez DC), on revoit la chose à la hausse en prenant conscience qu’il est le créateur de ce personnage charismatique.
Du trash défoulatoire pas politiquement correct, de l’humour réussi (c’est pas tous les jours dans les comics…), des personnages bien campés. Que demande le peuple !
Si c’est du Delirium en plus, je pense que n’y a aucune raison de s’en priver ! 🙂
Je me demande à quoi ça ressemblait la hype en 1994. Sans la domination du net et des réseaux sociaux ça devait quand même être incomparable à aujourd’hui.
Enfin moi j’aimais le film. Mais j’avais 11 ou 12 ans quand je l’ai vu. Je sais pas trop ce que donnerait un nouveau visionnage. Je suis fan de cartoons aussi, ça doit aider.
J’étais déjà un inconditionnel de Tex Avey à l’époque. Mais aussi déjà un adulte qui trouvait que le film était un gros produit racoleur opportuniste plutôt qu’un vrai bon film. Je le mets dans le même panier que les Spawn et autres Tortues Ninjas…
Spawn!
comme tu y vas! ^^
il es tquand même plus réussi et la hype de l’époque était sur les SFX encore très novateurs pour cette époque…
il a vieilli mais pour moi c’est plutôt un compliment…^^
c’est sûr que Delirum fait du très très bon boulot
Bon, vous me mettez le doute alors. Va falloir que je le revoie du coup…
Moi aussi.
Après j’étais aussi fan de Jim Carey. Je sais que de nos jours ça fait has been tant il est lui même has been et que ses films sont…rarement des chef d’oeuvre. Mais bon voilà…j’aimais bien son côté cartoon.
Et après j’ai découvert Michel courtemanche et j’ai halluciné, ce comique est en caoutchouc. Vous voyez qui c’est ? C’est déjà vieux ses sketchs
J’aime beaucoup Jim Carey pour ses performances d’acteur (The Mask, Dumb and dumber, Menteur menteur, The Truman Show, Les désastreuses aventures des orphelins Beaudelaire), effectivement pour son côté cartoon.
Je me souviens même de Michel Courtemanche.
« Je me demande à quoi ça ressemblait la hype en 1994. »
Ça se résume à la période de la grosse popularité de Carrey (Ace Ventura 1 & 2, The Mask, Dumb and Dumber et Batman Forever en l’espace de seulement 2 ans, avant son virage dramatique, amorcé avec le doublé The Truman Show/Man on the Moon), entraînant inévitablement par la suite un effet contraire de retour de flamme/backlash (une fois la mode passé à autre chose). Carrey en était assurément la principale attraction pou le grand public (un peu comme Will pour Men in Black ou actuellement Vin Diesel pour Bloodshot), plus que l’adaptation d’une oeuvre pas très connue, même pour les lecteurs.
Voilà, tu as parfaitement résumé la chose.
Oui, Carrey a fait un tel boulot sur The Mask qu’il a eu un succès énorme, au point que le public en a fait une overdose.
@Matt, oui je me rappelle très bien de Courtemanche, il était aussi très impressionnant dans son style.
Je ne suis pas fan du film. J’avais passé un moment pas désagréable, assez scotchée par la performance de Jim Carrey, mais l’esprit très bête ne m’avait pas emballée plus que ça. En fait, moi, justement, je n’aime pas tellement Tex Avery, avec les gros yeux du loup quand il voit la nana etc…
Donc y avait des trucs qui m’avaient fait marrer (la personnalité du héros, justement), mais dès qu’il mettait le masque, je détestais. C’était vulgaire, trash (mais visiblement pas autant que la bd) et ça ne me plaisait pas. Si en plus c’est totalement immoral… Bref, je n’ai pas encore trouvé l’explication du pourquoi je n’arrive pas à voir la bd (ou même les films) comme un média exutoire, toujours est-il que ça ne marche pas du tout sur moi…
Et donc automatiquement vous avez fait un rejet du truc ?^^
Bon j’avoue j’étais un pré-ado alors je pouvais avoir des goûts de chiottes. D’ailleurs je n’ai aucun film avec Carrey dans ma DVDtheque à part Truman show.
Mais bon…je caresse l’espoir que the Mask soit tout de même regardable. Je vais me le revoir un de ces 4.
En fait le rejet est le même qu’aujourd’hui lorsque des hordes d’ados s’emparent d’un phénomène. La plupart du temps, pour un adulte, c’est insupportable…
The Mask à l’époque, c’était ça. Un truc qui rendait fous les ados. Et les adultes trouvaient ça assez exaspérant…
Non Matt, je n’ai pas fait un rejet du truc.
Il est passé à la télé récemment, j’ai failli le proposer à mon fils, mais j’étais pas emballée plus que ça… C’est pas un truc que j’ai envie de revoir. Mais c’est pas un truc que je descendrais pour autant. Je ne suis pas Tornado 😉
Surtout qu’en 1994, j’avais 15 ans lol. J’ai jamais été très tournée vers la « hype »… Plus tu vas me parler d’un truc, plus ça va me saouler ^^;;
Je me rappelle du buzz sur Les Ch’tis. Ben après l’avoir vu, tu te dis « tout ça pour ça ? »
Ah et puis, la hype, à l’époque, ça ne passait pas par les réseaux sociaux, mais par les discussions dans la cour, les médias (déjà), le merchandizing, les magazines…
Ah non mais je veux bien redonner sa chance au film. Je suis en vacances. J’au justement du temps pour ça !
POur moi The mask le film c’est sympa, Jim Carrey on l’a trop vu à un moment mais bon dans sa partie (unique en son genre ou alors il faut chercher du coté de Jerry Lewis?), il était le meilleur…
Vulgaire tu dis Kaori?
je ne me souviens pas de ça, c’était au contraire très enfantin…
Ça aura aussi permis au public de découvrir Cameron Diaz et de lancer sa carrière d’actrice (il y a des fans de « Mary à tout prix » par ici ?).
Il doit aussi y avoir un acteur de Pulp Fiction au casting (celui qui fait plouf plouf entre Willis & Rhames dans la cave).
@Eddy : je ne sais plus… La langue qui pend devant des nanas, j’ai jamais trouvé ça très élégant ^^;;; .
Mais bon, moi je suis une coincée, hein… on m’a éduquée de manière à être la parfaite petite fille sage… donc ouais, The Mask, ça détonnait avec mon éducation ^^;;;
Kaori…Les ch’tis…
c’est une pure merde auto-flagellatrice
on a une réputation de consanguins alcooliques au RMI, montons à quel point on tient l’alcool en faisant une heure et demie de blagues de beauf’s…
Nous ne méritons pas ça…
mais bon si en fait, on le mérite, quand je voyais tous mes collègues rigoler
-ouarf ouarf, c’est trop vrai, c’est marrant parce que c’est vrai…ouarf!
-Mais on dit jamais « biloute »
-mais si enfin biloute!
-depuis quand?
-la sortie du film…
je vais chipoter à mort: Bergues c’est pas ch’ti mais flamand comme village… si on veut faire un truc terroir, on essaie de coller à la réalité…
oui il y a eu une minorité flamande en France, ethnocidée dans les années 60.
Non mais la hype c’est le mal. ça va te flinguer un film.
Que les ch’tis soit un film de merde ou pas, je crois que Boon a été le premier surpris du succès. Du coup quand ça fait la hype à ce point, tes attentes deviennent énormes. Et ouais…tout ça pour ça. Mais est-ce la faute du film si ça fait la hype ? ça démarre par des mouvements de fans ces trucs. Comme ceux qui disent que les comics old school c’est mieux que Balzac^^ Regardez dans quel état ça nous met notre Tornado !^^
C’est l’avantage d’être vieux comme moi : j’ai d’abord connu la version comics. 🙂 Pareil pour les Tortues Ninjas : pour moi, c’était un comics avant d’être un univers entier de produits dérivés hétéroclites.
« e ne sais plus… La langue qui pend devant des nanas, j’ai jamais trouvé ça très élégant ^^;;; .
Mais bon, moi je suis une coincée, hein… on m’a éduquée de manière à être la parfaite petite fille sage… donc ouais, The Mask, ça détonnait avec mon éducation ^^;;; »
@Kaori : Dis donc…es-tu la même Kaori qui est fan de Ryo Saeba ?? celui qui saute sur les nanas en retirant ses vêtements ?^^
… sans oublier ses érections spontanées qui confinent au priapisme.
^^
Ryo Saeba, je l’ai d’abord connu dans sa version édulcorée, où il se prenait des tatanes chaque fois qu’il suivait les filles comme un petit chien. Bref, il était bien ridicule/ridiculisé. Pour le reste, Eddy a déjà tout dit dans son article sur Hojo et le féminisme 😉
Le manga, j’y suis venue bien plus tard, et je savais à quoi m’attendre, on m’avait dit « tu vas voir, c’est vulgaire, c’est trop sexuel blablabla ». Ben c’est oublié la touche Hojo… Oui Ryo a des érections sans arrêt (et on se moque bien de celles-ci… le tape-taupe est terrible !!) mais c’est aussi un personnage bien plus profond et intéressant que ça… Si Nicky Larson/City Hunter ne s’était résumé qu’à ça, oui, il y a longtemps que j’aurais passé mon chemin. Cela dit, c’était quand même fait avec beaucoup d’humour (je n’ai jamais pu m’empêcher de rire devant Nicky portant un soutien-gorge sur la tête… d’ailleurs, qu’est-ce que ça renvoie ? c’est pas l’idolâtrie de la femme et de ses accessoires, ça ? rien de rabaissant pour la femme en tout cas…)
Le loup et sa langue pendante, ben, c’est un aspect qui me dérange. Je ne sais pas… Ryo le fait aussi, mais il a l’air tellement débile qu’on ne peut pas vraiment se sentir offensée ou en danger…
kaori l’a dit faut lire l’article! ^^
En plus Bruce a corrigé mes fautes!^^
si le loup peut être vu comme une sorte de métaphore du prédateur, Ryô est totalement vu comme un esclave de son instinct et donc bien plus faible que dangereux…
ça , c’était pour soutenir Kaori ^^
les érections de Ryô, c’est vraiment un exercice sur le fil du rasoir, mais c’est vu décrit et un ressort de gag TOTALEMENT puéril, comme les gamins qui tirent dessus quand ils sont petits au réveil…Hôjô est le seul a avoir fait ça comme ça… au début on se dit que c’est peut-être malsain et finalement pas du tout, ça désamorce le truc complètement au contraire… quand il a bu un poison qui lui fait remuer son érection en continu, Kaori décide de le transformer en « mouvement perpétuel » , c’est si loufoque qu’on ne peut plus prendre ça à un quelconque sérieux, c’est même plus sexuel.. c’est un paradoxe!
J’ai feuilleté le bouquin et il est très tentant…merci Présence!
Oh mais il y a même la 2eme série dans le volume Delirium ? Mais c’est trop bien dis moi !^^
Quand j’ai su que tu allais faire l’article je me suis dit « mouais bon je connais…et c’est pas trouvable en VF, et c’est Présence, il ne parle que de VO, etc. »
Mais ça fait 3 fois que tu fais la promo d’une VF là !
Sois rassuré : je l’ai lu en VO. 🙂
Il se trouve que 90% du catalogue Delirium recouvre mes goûts. Cet éditeur a même entrepris une VF bien pensée de Sláine !!!
Comme la plupart des gens en Europe, je pense, je ne connais que le film avec Jim Carrey. Je ne m’en souviens que vaguement, il y avait de très bonne choses (le coup de la mort surjouée avec récompense aux Oscars), en tout cas je le verrai différemment désormais pour sûr !
Je crois que je ne connais Doug Manhke que via la minisérie Frankestein des Seven Soldiers of Victory et quelques planches de Final Crisis. Ici je trouve les dessins assez impressionnants, peut-être parce que moins chargés.
En tout cas tu vends bien cette histoire défouloir, et je note que cela pourrait tout à fait me plaire !
La BO : pas un grand souvenir de ce disque mais je réécouterai ce titre tout de même, par curiosité.
Je ne sais plus à quelle occasion j’avais vu le film, sûrement lors de son premier passage à la télévision. Je me souviens que j’attendais avec impatience chaque apparition de The Mask, toutes très réussies et que javas trouvé le reste (les scène en civil) très fades par rapport au comics.
Au fur et à mesure qu’il a travaillé pour DC, la verve comique de Doug Mahnke s’est amenuisée, faute d’être mise à contribution. C’est dommage car il était excellent dans ce registre (il suffit de jeter un coup d’œil aux images de Major Bummer (article présent sur le site) pour en être convaincu.
Ayé, revu le film avec mon fils.
Et ben c’est comme dans mes souvenirs :
– Scénario : Une accumulation de clichés du début à la fin, avec des personnages manichéens tous plus idiots les uns que les autres.
– Humour : C’est gras, ultra-gras, voire vulgaire, tout à base de pets, de rots et de blagues en dessous de la ceinture. Affligeant. Mon fils a un peu plus rigolé que moi (il a 9 ans).
Reste du rythme, de bons acteurs et de très bons effets spéciaux. 2 étoiles 1/2 pour moi. 3 si je fais un effort de nostalgie…
C’est marrant je me rappelle d’aucun pet ou rot (sauf quand il avale une bombe à la fin)
Faudrait que je le revoie…
Moi je me souviens d’un réveil fou, de coups de massue façon cartoon, de mitraillettes en ballons de baudruche, d’une reprise du loup de Tex Avery quand Cameron Diaz danse, d’un numéro de danse avec les flics quand il est habillé en je ne sais quoi espagnol…c’est tout.
Mais ça doit bien remonter à 10 ans la dernière fois que je l’ai vu.
Désormais muni de l’intégrale de cette saga, je peux dire que le premier volume est le meilleur. La saga évolue bizarrement après et c’est assez hermétique à part pour l’histoire du père célibataire et de sa fille mutique…
Pour le reste il est manifeste que Deadpool est une version Marvel qui a d’ailleurs éclipsé son modèle comme en témoigne le premier film très proche du feeling de la première histoire…
Le film est un pur délire qui reprend certaines idées tout en créant de toute pièce le personnage attendrissant de fan de cartoon qui va multiplier les références en ce sens… qui a aboutir à une version plus super héroïque de Roger Rabbit.
Merci Eddy pour ce retour.
Personnellement je suis fan de l’humour morbide de John Arcudi & John Mahnke : tous leurs retours sur le personnage ne sont pas réussis, mais plusieurs font mouche.
Mon commentaire sur le 2ème tome de l’intégrale VO publié par Dark Horse Comics
babelio.com/livres/Dorkin-The-Mask-Omnibus-Volume-2/1215123/critiques/2180746