Le roi singe de Jeffrey Lau
Un article de : MATTIE-BOY
VF : HK video
1ère publication le 23/04/20- MAJ le 04/04/21
Aujourd’hui nous allons parler du film LE ROI SINGE (a chinese odyssey), un film…ou plutôt deux films…ou un seul film coupé en deux, comme vous voulez…de Jeff Lau. Alors attention à ne pas confondre avec un autre film du même nom plein de CGI sorti en 2014 que je n’ai pas vu. Ni avec A CHINESE ODYSSEY 3 sorti en 2016, plein de CGI aussi, et que je n’ai pas vu non plus.
Bref…cette version là sortie en 1994 est une comédie. Mais il s’agit aussi d’une épopée d’heroic fantasy chinoise, d’une belle histoire d’amour, tout ça mélangé dans un cocktail délirant.
Il va me falloir un peu de temps pour parler de ces films et expliquer pourquoi j’ai aimé. L’article sera donc un peu long.
Déjà c’est quoi le roi singe ? Eh bien il s’agit d’un personnage populaire issu de la littérature chinoise. A la base de la légende, il y a une histoire vraie d’un moine parti chercher des écrits religieux en Inde pour les ramener en Chine. La légende aura ajouté plein d’éléments fantastiques à l’histoire de ce moine jusqu’à l’écriture du roman de Wu Cheng’en, LA PEREGRINATION VERS L’OUEST. Des compagnons de voyage lui sont attribués dans cette histoire, comme ce fameux homme singe qui lui sert de garde du corps, un homme à tête de cochon, un dragon ou encore un ogre. Le personnage du roi singe est devenu le plus populaire et demeure le personnage principal du roman.
Beaucoup d’œuvres se sont inspirées de cette légende, dont le fameux DRAGON BALL avec cet enfant à queue de singe nommé Son Goku (le nom du roi singe est Sun Wukong), son ami Oolong à tête de cochon, etc. Mais DRAGON BALL n’a pas vocation d’adapter le roman fidèlement. Ce n’est pas tellement le but non plus de ces films, bien qu’ils reprennent davantage d’éléments de l’histoire que DRAGON BALL.
Ces films nous proposent plutôt une sorte de saga d’heroic fantasy délirante à base de réincarnation, de voyages dans le temps, de monstres mythologiques, etc. Le tout dans une ambiance assez déjantée propre au cinéma de Stephen Chow. Car oui, même si le film est signée Jeff Lau, on pense tout de suite à l’humour de Stephen Chow, le comique cartoonesque de la Chine. Mais attention parce que depuis 2013 maintenant, Stephen Chow a réalisé lui-même un film intitulé JOURNEY TO THE WEST qui n’a cependant pas grand-chose à voir non plus avec le matériau de base puisque ça parle de chasseurs de démons. Je vous avais prévenu, le roi singe est un personnage populaire.
Cela dit, on pense inévitablement aux films plus connus comme CRAZY KUNG-FU qui voyait le film de kung-fu se mélanger à…ben…DRAGON BALL encore, avec ces coups de pieds qui défoncent des murs, ou encore SHAOLIN SOCCER qui nous montrait des matchs de foot complètement tarés à base de super attaques.
Ben ici, c’est un peu ça. Mais ce film précède tous les autres puisqu’il date de 1994. Mais attention, le film sait garder son sérieux à certains moments et nous offre des scènes émouvantes. Ce film est ainsi proche d’un ZU, LES GUERRIERS DE LA MONTAGNE MAGIQUE ou d’un HISTOIRES DE FANTOMES CHINOIS dont l’aspect comédie frappadingue aurait été accentué.
Mais nous y reviendrons.
Des combats aériens typiques du cinéma chinois ou du Wu Xia Pan
Commençons par la première partie : LA BOITE DE PANDORE
Parce qu’il a refusé d’aller chercher les récits religieux en Inde avec son maître le moine Sanzang et qu’il complote pour le tuer avec un certain roi taureau qui vit au mont des flammes (présent aussi dans DRAGON BALL sous les traits de Gyumao, le père de Chichi), le roi singe est condamné par une déesse à être réincarné des siècles plus tard en un être humain. 500 ans vont passer et nous ferons la connaissance de cet humain nommé Zhi Zunbao, un chef de brigands plutôt loser. Lui et ses hommes veulent se débarrasser de « demoiselle trente printemps », une démone qui a élu domicile dans leur repaire. Bon…comme ce sont tous de gros nuls, elle devient rapidement leur chef. Elle semble chercher quelqu’un qui aurait trois grains de beauté sur la plante des pieds. Ce serait la marque de la réincarnation du roi singe.
Il s’avère que cette femme est un démon araignée qui sera bientôt rejointe par sa sœur Jing Jing. Les deux femmes recherchent Sun Wukong pour diverses raisons. Jing Jing devait apparemment l’épouser. Ajoutons à cela un bœuf qui parle qui va partir avertir l’immortel roi taureau qui attend depuis 500 ans que le moine Sanzang fasse sa réapparition dans le monde, et le sage « Fruit du savoir » qui se transforme en grappe de raisin, et on obtient un joyeux bordel à base de querelles centenaires entre figures mythologiques.
Le comique vient surtout de situations absurdes, comme lorsque munis de talismans contrefaits censés les rendre invisibles, les brigands essaient de piéger les deux femmes démons. Sauf qu’ils sont juste à poil avec des papiers sur eux et sont complètement ridicules. Et je ne parle pas du running gag de l’entrejambe de Zhi Zunbao qui prend feu et doit être éteint à coups de pied. Certes, c’est pas mal stupide. Mais je ne suis pas le dernier pour rigoler d’un comique de situation un peu gamin. J’avoue avoir pas mal rigolé lorsque les deux démones font semblant de ne pas voir leurs adversaires mais s’arrangent en simulant une dispute pour renverser de l’alcool et remettre le feu 3 fois aux parties du héros qui devra bien faire gaffe à ne pas hurler pour ne pas trahir leur « couverture invisible » pendant que ses hommes font des figures de kung-fu pour l’éteindre.
Le conflit va rapidement retourner les démones contre le roi taureau, le frère de Sun Wukong qui veut se venger de lui pour avoir séduit sa femme. De son côté, Zunbao va entendre en rêve la voix de la déesse qui l’a condamnée lui dire qu’il ne redeviendra Sun Wukong que lorsqu’il aura reçu les fameux 3 grains de beauté et qu’il acceptera de lui-même de porter le cercle d’or sur sa tête pour devenir le grand Saint égal du ciel conscient de la vertu du sacrifice.
Jing Jing (Karen Mok) et sa sœur sous forme humaine face à Zhi Zunbao (Stephen Chow) et son second qui se croient invisibles
Le premier film s’achève avec la mort de Jing Jing. En souvenir de leur relation lorsque Zhi Zunbao était le roi singe, ce dernier promet d’essayer de la sauver en utilisant la mystérieuse boite de lune pour remonter dans le temps. Mais après avoir tenté en vain de la sauver plusieurs fois, pour une raison obscure, Zunbao se retrouve 500 ans dans le passé juste avant la condamnation de son alter ego Sun Wukong. Ici, notre héros va rencontrer Zixia jouée par la très jolie Athena Chu, une immortelle qui se surnomme elle-même Volute de soie…la future maitresse des deux démones. Celle-ci va lui dérober la boite de lune et le marquer comme étant sa propriété…de trois grains de beauté.
Les rebondissements jouent la carte des prophéties qui se réalisent aux dépens même des personnes qui croient en elles. Ainsi les démones cherchent l’homme avec les 3 grains de beauté alors que celui-ci n’existe pas encore, et le moine Sanzang dans sa nouvelle incarnation qui va justement naître à cause de ce propre conflit.
Il va de soi que les deux films forment un tout. Il est impensable d’en regarder un sans l’autre. Ni même de les juger séparément. Et HK l’a bien compris en proposant une édition DVD contenant les 2 parties du film. Que ceux qui n’auront pas été convaincus par la première partie ne s’arrêtent pas là (sauf si vraiment l’humour est trop idiot pour eux) car la 2ème partie est plus axée sur la mythologie et l’émotion.
Passons donc à la seconde partie, certainement la meilleure : CENDRILLON.
Alors pour commencer on fait plus ample connaissance avec Zixia qui, avec sa sœur, formaient la mèche de la lampe de Bouddha avant de fuir dans le monde des humains. Zixia a annoncé que celui qui pourrait sortir son épée de son fourreau serait digne de l’épouser. Il s’avère que la sœur de Zixia, Lin Chinxia (ne pas confondre, attention), occupe le même corps qu’elle. Et évidemment, Zhi Zunbao va être l’élu capable de dégainer l’épée de sa maitresse.
Le moine Sanzang (Kar-Ying Law) qui ne la ferme jamais au point de faire peur à ses ennemis
Zunbao sera alors témoin de la scène d’ouverture du premier film, lorsque le roi singe se fait condamner par une déesse. Cette fois-ci la scène sera plus longue et nous présentera davantage le moine Sanzang. Et il va s’avérer insupportable. La bonté même certes, mais incapable de s’arrêter de parler, encore et encore. La déesse va être tentée de le faire taire dans un bref moment comique. Sanzang va reconnaître la réincarnation de Sun Wukong en Zunbao et leur périple ensemble va commencer. Ils retrouveront les compagnons de route du moine (l’homme à tête de cochon et un autre compagnon). Puis ils croiseront à nouveau le roi taureau qui voudra prendre Zixia comme concubine. Mais sa femme va l’apprendre.
Commence une grosse mascarade puisque le roi taureau va faire passer Zixia pour la femme de Zunbao, alors que Madame taureau est secrètement amoureuse de Sun Wukong qu’elle reconnait aussi en Zunbao (ça va ? Une aspirine ?)
Histoire de compliquer encore un scénario rempli de personnages, certains vont échanger de corps avec d’autres lors d’un bref moment à cause du pouvoir de Dame…je sais plus comment, la sœur du roi taureau. Et au cas où vous l’auriez oublié, Zixia a déjà 2 esprits dans son corps (le sien et celui de sa sœur), donc cela devient bien vite un bon gros bazar. Mais ce scénario confus au premier abord demeure très drôle et bien mieux ficelé qu’il n’y paraît car justement toutes les pièces du puzzle vont s’assembler.
Jing Jing va débarquer, mais 500 ans plus jeune forcément (éh, c’est une démone immortelle après tout) et va aller interroger directement le cœur de Zunbao pour savoir s’il dit vrai sur leur future relation. Zhi Zunbao va se retrouver ainsi tiraillé par l’amour pour ces deux femmes alors que la déesse a prophétisé qu’il devra racheter ses fautes en renonçant à tous ses désirs humains.
Conflits amoureux en pagaille et tournés en dérision
Il devra choisir de porter lui-même le cercle d’or et redevenir Sun Wukong pour sauver son maître prisonnier du roi taureau. Zunbao acceptera finalement ce destin. S’en suivra alors une bataille épique lorsque Sun Wukong sera enfin de retour. Le puissant roi singe descendu de son nuage magique et muni de son bâton qui grandit (ça ne vous dit rien ?). A présent, il ne devra plus laisser des sentiments humains l’envahir, sinon le cercle d’or lui serrera la tête de plus en plus fort. Alors il va œuvrer pour le bien des autres et s’engager dans un ultime combat contre le roi taureau.
Le film s’achève alors que Wukong, son maître et ses deux autres compagnons repartent dans le futur. Mais l’histoire a changé car les immortels et les démons ont disparu dans le combat du passé. Ainsi c’est un futur modifié que nous retrouvons. Et des personnages que nous avons connus sont comme réincarnés en êtres humains normaux. On y verra Jing Jing et sa sœur, ou plutôt leur nouvelle incarnation sans le moindre souvenir de leur ancienne vie.
C’est une jolie fin que nous réserve le film, très touchante, car nous verrons le roi singe apporter son aide à un homme qui lui ressemblait du temps ou il était humain. Sans doute Zhi Zunbao lui-même, mais qui n’est plus son alter ego et a connu une destinée différente. Ce dernier rejette les avances d’une femme qui ressemble à Zixia, comme un miroir de leur propre amour qui était impossible dans le passé. Malgré tous les délires qu’on a pu voir auparavant et qui ne nous laissent pas croire qu’on pourrait ressentir de l’émotion, voir Sun Wukong faire une bonne action touchante pour ce couple, et ainsi renoncer à tous ses propres désirs est très poétique. Et le tout avec « love of a life time » comme fond sonore, une belle musique que je mets en BO en fin d’article. On verserait presque sa petite larme.
Cela paraît étonnant que le film parvienne à amener autant d’émotion en regard de son humour débile omniprésent. Et pourtant c’est un film bien plus beau que peut le laisser penser la première heure de visionnage et ses blagues un peu connes.
D’ailleurs, même si le fait de mettre en scène un « héros » lâche et menteur est un bon prétexte pour des scènes comiques, cela apporte aussi un autre intérêt à son voyage initiatique puisqu’au travers des épreuves, il renoncera à ses désirs égoïstes pour enfin devenir un vrai héros à la fin. Sun Wukong le bouffon impétueux et violent aura appris l’humilité et la compassion.
La dimension mythologique n’est pas oubliée non plus puisque le film apporte son lot de créatures en tous genres et de combats virevoltant dans la grande tradition de ce genre de films.
Il est vrai que les effets spéciaux font assez datés pour un film de 1994, mais il faut quand même rappeler que les films hongkongais à gros budget ça ne court pas autant les rues que les films américains. D’ailleurs cet aspect kitsch est compensé par une mise en scène et une implication des acteurs toujours remarquables. Ça virevolte dans tous les sens, c’est dynamique, les effets spéciaux artisanaux sont intelligemment filmés pour qu’on comprenne leur usage, même si ce n’est qu’un bout de ficelle filmé à reculons pour donner l’impression qu’il s’enroule au lieu de se dérouler. Des scènes complètement dingues auront lieu lorsque par exemple la démone araignée entrera à l’intérieur du corps du roi taureau pour trancher ses veines et que l’esprit du roi taureau se séparera de son corps pour aller combattre en lui-même.
Certes les organes internes ressemblent à du tissu mais le concept même est carrément étonnant. Tout comme lorsque le roi taureau se secouera les puces pour faire apparaitre des serviteurs à combattre. La générosité de l’univers, la maestria des chorégraphies des combats, la bonne humeur et l’enthousiasme des acteurs (Stephen Chow lui-même peut alterner les airs candides du mec gentil et le comportement d’un rustre avec brio) font complètement oublier l’aspect « carton pâte » des décors et des costumes qui prennent même une allure artisanale charmante.
C’est bien filmé, les angles de caméra parviennent à gommer les limitations du budget du film. Lorsque le roi singe s’infiltre dans l’oreille d’un personnage grâce à un de ses pouvoirs à la fin, un seul mouvement de caméra subjective et un effet sonore approprié suffisent à comprendre ce qu’il se passe et on ne regrette pas un seul instant qu’il n’y ait pas eu de CGI pour nous montrer le roi singe rapetisser ou se changer en fumée. On s’en fout. C’est sobre, mais efficace. Et puis on dira ce qu’on veut, mais les effets spéciaux artisanaux, même datés, ça vieillit mieux que les effets numériques. Justement grâce à leur côté « réel ». On sent que les personnages touchent des décors, des objets, des costumes, même si ceux-ci sont improbables.
Et puis les actrices sont magnifiques aussi (je crois que je suis un peu tombé amoureux d’Athena Chu qui joue le rôle de Zixia). C’est d’ailleurs étonnant le nombre de femmes qui jouent un rôle important dans l’histoire. Les deux démones Jing Jing et sa sœur araignée, les deux sœurs qui forment la mèche de Bouddha (Zixia et Chinxia), ainsi que la femme et la sœur du roi taureau. La consonance assez similaire de leurs noms est peut être la seule chose qui peut perturber le public occidental surtout lorsqu’elles changent de corps et qu’on doit les reconnaître à leur nom et pas à leur visage. Mais bon, c’est à mettre sur le dos du choc des cultures.
Bon…il reste que l’humour n’est pas franchement subtil. Le moine ultra bavard qui chante une reprise de « only you » en chinois lorsqu’il est emprisonné, c’est pas mal débile. Mais éh, c’est subjectif tout ça. Et au final, ce parti pris d’en faire une comédie gomme d’autant plus les limites budgétaires et on se laisse emporter par l’inventivité et la folie des idées mises en scène sans que les décors en caoutchouc posent vraiment problème. Cela évite même l’aspect « involontairement drôle » puisque tout est assumé. Les excentricités assez fréquentes des mythes et légendes (même sérieuses) passent également beaucoup mieux à l’écran dans une telle ambiance.
C’est un gros bordel qui devrait nous paumer avec toutes ses péripéties abracadabrantesques, mais non. On n’est jamais vraiment perdu. C’est presque inexplicable qu’un tel mélange fonctionne. C’est beau, inventif, hystérique. Un vrai mélange de comédie à la Stephen Chow et d’un film de Tsui Hark teinté de poésie.
Pour moi, un bon film à découvrir si vous n’êtes pas réfractaire au cinéma déjanté artisanal.
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BO du jour :
Ça a l’air très chouette.
J’ai maintes fois été tenté par le visionnage des trois HISTOIRES DE FANTOMES CHINOIS, sans jamais sauter le pas au final. Faute de ne pas avoir été initié à cette forme de cinéma et de culture cinématographique je pense.
Du coup c’est avec grand plaisir que j’accueille cet article, qui fait chaleureusement office de passeur. Si je n’avais pas déjà moult choses à voir, je me laisserais bien tenter tout de suite…
Commence peut être par le premier Histoires de fantômes chinois.
Ce roi singe te laisserait perplexe peut être niveau comédie burlesque.
Histoires de fantômes chinois (le premier en tous cas. Je me souviens n’avoir pas aimé le 3), c’est un peu burlesque façon Evil dead mais pas aussi délirant. C’est globalement plus sérieux et sans blague anachronique. Là c’est de la comédie, du coup il y a des trucs bien barrés comme le moine qui chante « only you » en chinois^^. Histoires de fantômes chinois est une meilleure porte d’entrée je pense
Tu peux aussi tenter « jiang hu, the bride with white hair » de Ronny Yu (ne pas se fier à ses films US tout pourris, comme pour Tsui Hark, ces mecs n’ont eu aucune liberté en bossant aux USA)
C’est presque une sorte de « Legend » (de ridley scott) chinois.
Après il y a bien sûr le cinéma de Tsui Hark mais certains vieux films comme Zu les guerriers de la montagne magique risquent aussi de te laisser perplexe. Moi-même ce n’est pas du tout mon préféré^^
Green Snake est joli (et avec de belles actrices^^) mais avec des effets visuels bien datés et un jeu d’acteur bien typique des films chinois de l’époque : assez agité. Quand on n’a pas l’habitude de ce cinéma, ça peut rebuter.
Bon en fait peu importe par quoi tu commences, mais l’important est de ne pas laisser tomber après un seul film^^ Parce qu’il faut s’habituer à une autre culture. ça ne veut pas dire que tout est bon et que c’est notre faute d’occidentaux si on n’aime pas, non non. Il y a des films chinois que je ne peux pas blairer^^, mais ça aide quand même de s’habituer et ne pas forcément commencer par les films les plus perchés.
je garde un super souvenir du premier Histoire de Fantôme Chinois, ouais !
Merci à tous de vos retours
@Eddy : je me doutais que tu connaitrais. ça fait plaisir de ne pas être tout seul ici à connaître un peu de cinéma hongkongais
Je ne me souviens pas bien de pourquoi je n’ai pas trop aimé Detective Dee 2. Juste que par rapport au premier…bof.
@Bruce et Niko : Son Goku est carrément le nom japonais de Sun Wukong
@Tornado (et tout le monde) : Me suis trompé, c’est Histoires de fantômes chinois 2 qui n’est pas terrible. Le 3 est bien. Mais le 1 reste le meilleur pour moi.
Je suis à présent bien imprégné du cinéma hongkongais de type wuxia (j’ai du commencer jeune avec la Shaw Brothers : le sabreur manchot, la rage du tigre et les films beaucoup plus esthétiques et scénarisés de Chu Yuan comme le complot des clans, l’île de la bête, etc.)
Du coup j’ai du mal à me rendre compte de comment vous pourriez encaisser un film comme ça^^ Et ne croyez pas que si vous avez vu des polars asiatiques, ça va aller. L’heroic fantasy/film de sabre chinois c’est pas pareil. ça y va les délires mythologiques, les personnages qui volent, tout ça. Tigre et Dragon n’était pas le premier. Et il le faisait de manière poétique et plus accessible à l’occident (certains lui ont même reproché ça. Mais si le film est beau, je ne vois pas le mal à ne pas en faire des caisses). Même dans les films bourrins et drôles ça vole dans tous les sens parfois.
Bon et ne vous vexez pas si je viens ici pour mon article^^ Mais j’ai pas besoin de le lire, donc c’est plus facile…
Il me revient cette scène où le roi taureau attaque avec son armée de puces…
c’est de la bonne..^^
Tu m’as donné envie de le revoir Matt…
un dossier Wu-xia-Pian….
Oui, si je retrouve ma motivation il faudrait que j’écrive sur les films de sabre chinois, en partant de la Shaw brothers jusqu’à Tsui Hark.
Et aussi les polars HK
Et les films de sabre japonais en partant de Kurosawa, Hideo Gosha, les Baby cart, Zatoichi.
Mais tu vois là rien qu’à énumérer, je suis épuisé^^
Wu-Xia-pian et polar HK…. mes deux amooooouuuuurs…
Dans les Tsui Hark moins vieux et dans le genre medieval/fantasy, il y a The blade à voir.
Les Detective Dee aussi (surtout le premier. J’ai moins aimé le 2…et pas vu le 3 encore)
super film. c’est bien de l’avoir sur le blog.
Vive Matt le spécialiste du genre chez nous! ^^
oui ce film je m’y suis mis à le regarder en plusieurs fois. au début, on voit pas où il vent en venir, mais c’est très bien foutu.
depuis Dragon Ball cette légende me fascine, on y retrouve ses origines dans le Ramayana il me semble. avec Hanuman, il y
il y a eu un bug là..^^
non je voulais dire
Detective Lee est génial mais le deux est vraiment vraiment pas le bon film pour commencer le Wu-Xia-Pian fantastico-burlesque.
Mr Vampire, c’est juste une petite merveille.
« La pérégrination vers l’ouest » a eu une telle influence sur la culture chinoise et japonaise que cette adaptation en film ne m’étonne pas.
J’ignorais l’existence de ce film. Je ne pense pas le visionner un jour ( A moins que je tombe dessus par hasard).
La comédie burlesque chinoise n’étant pas mon genre cinématographique préféré.
Le cinéma chinois a bien évolué depuis la cinquième génération. On a eu des petites pépites.
J’ai l’impression qu’avec la renaissance, il a tendance a s’occidentaliser.
C’est la loi de la mondialisation et de l’essor économique chinois qui veut viser un public plus large.
Le roi singe est un personnage populaire. – Je me souviens que j’avais commencé à lire le manga Patariro, le voyage en occident (Patariro Saiyuki) de Maya Mineo, mais je m’étais interrompu en cours de route, n’accrochant pas ua mode narratif un peu heurté.
La première bande annonce que tu as incluse montre des combats magnifiques, qui m’épatent en n’arrivant pas à imaginer quel genre d’effets spéciaux il peut y avoir derrière.
Ton résumé de La boîte de Pandore met à l’eau à la bouche. Le deuxième extrait m’a bien fait rigoler, ce n’est pas loin d’une forme d’humour à la Garth Ennis, avec maltraitance physique. 🙂
Cendrillon : oui, une aspirine ne sera pas de refus.
J’ai bien aimé les deux paragraphes qui commencent avec Certes les organes internes ressemblent à […]. Cela m’évoque également certains dessinateurs de comics dont les pages apparaissent banales en surface, mais dont on découvre toute la qualité narrative à la lecture.
On n’est jamais vraiment perdu. C’est presque inexplicable qu’un tel mélange fonctionne. – Cela fait apparaître un grand savoir-faire de scénariste pour que ça marche, à nouveau des compétences narratives pas apparentes en surface, mais indéniables au visionnage. Merci beaucoup pour cette visite guidée savoureuse.
à propos, sur le roi des singes, Tezuka avait publié une Légende de Songoku.
Oh putain, je veux lire ça !
Et bien je ne connais rien de tout ça, je n’ai juste entendu parler que de SHAOLIN SOCCER que je devrai voir. Mais tu donnes envie tout de même, moi qui n’ai jamais réussi à voir HISTOIRE DE FANTOME CHINOIS encore… Je crois bien n’avoir pas vu un seul Tsui Hark non plus. Tu me fais penser que je viens de récupérer un DVD, LA BON LA BRUTE ET LE CINGLE, que je devrai revoir. Mais c’est coréen.
Je n’ai rien compris à l’histoire mais je te crois lorsque tu dis que l’on n’est jamais perdu. Un bon point. Quelle est la durée de ces films ?
Je regarderai les vidéos plus tard, j’ai réussi à me faire toutes celles des articles sur les Monstres de la Hammer, déjà 😀
La BO : j’aime pas du tout.
J’ai peur que tu aies du mal avec la barrière culturelle si tu n’aimes jamais les musiques de ces films.
La durée ? Je sais plus. 1h40 chacun je pense.
Avec Eddy, on a fait un team-up sur les polars hongkongais et 12 films chroniqués qui sera publié la prochaine saison. ça pourra te donner des pistes pour les films policiers déjà.
Après je ferai peut être un article sur des wuxia pian sérieux (parce que là c’est une comédie hein…)
Le bon la brute et le cinglé, oui c’est coréen, de Kim Jee-Woon, qui a signé pas mal de bons films : 2 soeurs, A bittersweet life, the age of shadows (j’ai été déçu par « j’ai rencontré le diable » qui est juste complètement abusé dans sa violence au point d’être grotesque…et je sais pas si c’était le but du réalisateur^^)
Comme je t’ai dit, j’ai vu quelques polars HK ou assimilés : du Jonnie To (Breaking News et les deux Election), ainsi que Aniki mon frère de Takeshi Kitano, The Killer de John Woo, j’en oublie peut-être. Mais ce qui est sûr c’est qu’il me manque une tonne de classiques à voir dans ce domaine. J’attends votre article avec impatience !
Ah ben The killer, Breaking news et les 2 Elections font partie de notre dossier à venir^^
Il y en aura 8 autres, du Ringo Lam, du John Woo, du Johnnie To, et 2 ou 3 moins connus mais qui ont fait des films sympas (Wilson Yip, Derek Yee) et puis Infernal Affairs bien sûr.
Cool ! Je pensais que vous mettriez Tsui Hark aussi non ?
Oui c’est le seul qu’on a un peu zappé. Mais pour ma part il s’est plus illustré dans les wuxia pian que les polars (avec The blade, les Detective D, Green Snake, l’auberge du dragon, Seven Swords, il était une fois en Chine, etc.)
Il y a éventuellement L’enfer des armes et Time and tide à voir en polars signés Tsui Hark. Mais il en a fait moins que les autres finalement.
Je me rattraperai sur un article sur les wuxia pian.
Quand j’aurais le courage de l’écrire…
Je vais d’abord écrire sur les films de samouraïs : Kurosawa, Kobayashi, Gosha pour les classiques, puis quelques Baby Cart, Zatoichi (celui de Kitano peut être), etc.
Mais rien que d’y penser j’ai le vertige. ça te fait pas ça toi ?^^ Donc faut pas que je pense à trop de trucs en avance…
Oui voilà, Time and Tide, je dois le voir. Le vertige ? Si, mais par rapport au nombre d’articles que je dois écrire, sachant que je ne fais que des articles assez courts (moins de 2000 mots en général).
Je n’ai pas vu les Zaitochi ni les Baby Cart, seulement Kagemusha de Kurosawa (et un bout de Ran mais ça ne compte pas).
J’ai regardé les vidéos, je les ai trouvés drôles. La musique passe sans doute mieux avec les images, mais seule (c’est comme ça que j’écoute les BO du jour), ça ne passe pas.
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Voilà qui devrait te remonter le moral Mattie Boy. Ton article sourcé pour une exposition parisienne. Chapeau p’tit mec ! Tu vois que tes articles interessent !