The Trial of Gambit par Scott Lobdell, Joe Madureira et Carlos Pacheco
Un affront de BRUCE LIT
VO : Marvel
VF : Semic, Panini
1ère publication le 23/05/19- MAJ le 12/02/24
THE TRIAL OF GAMBIT (LE PROCÈS DE GAMBIT) est un album longtemps seulement disponible aux Etats-Unis qui compile les numéros 341-350 de la série Uncanny X-Men et 62-64 de X-Men. On y trouve également deux numéros X-Men Minus (oui…) qui sont deux flashbacks tout en rétrocontinuité se focalisant sur Rachel Grey (très dispensable) ainsi que la dernière conversation entre Xavier et Magneto à Auschwitz avant que chacun ne fonde les Xmen et la confrérie des mauvais mutants. C’est une histoire que j’aime beaucoup et qui a justifié en partie que je réinvestisse dans un album dont j’avais toutes les histoires en volume souple. Egalement au programme, la rencontre des mutants avec Wilson Fisk, alors en exil au Japon, pour tenter de récupérer un remède contre le virus Legacy. Dispensable mais sympathique.
Ces histoires mettent en scène Gambit, dont on présumait depuis son arrivée chez les Xmen, que non seulement il se moquait éperdument de leur cause, mais qu’il cachait un lourd secret. Suivant les directives laissées par Chris Claremont voulant que Remy Lebeau soit un espion à la solde de Mr Sinistre, X-men 350 résout un plot qui aura joué avec les nerfs des fans de l’époque : Gambit est-il un traître oui ou non ?
MAJ : l’épisode du procès de Gambit vient d’être publié dans l’intégrale X-MEN 1997 sorti cette semaine.
Pour la continuité, THE TRIAL DE GAMBIT introduit ZERO TOLERANCE et se termine juste après le croossover mettant Iceberg en vedette. Il s’agit des débuts de Carlos Pacheco sur la série et le chant du cygne de Scott Lobdell qui aura tenu les rênes de la série mutante durant 5 ans. Le reste des dessins est assuré par Joe « Mad » Madureira qui termine aussi son run avec cette histoire. Pour anecdote, on retrouve le jeune Humberto Ramos en encreur sur l’histoire mettant en scène Spider-Man contre la jeune Marrow. Un épisode très sympathique qui , donnera lieu, sans que personne ne le devine et surtout pas Ramos, au véritable point de départ de la prestation du jeune Mexicain sur la série.
Pour ne pas vous prendre en traître, des spoilers majeurs viendront entacher cet article.
Petit résumé rapide : Gambit apparaît en fin de run de Claremont en volant au secours de Tornade alors revenue en enfance. Il intègre ensuite l’équipe par désinvolture et goût pour l’aventure sans adhérer au rêve de Xavier. A partir de l’entrée en jeu de Fabian Nicieza / Scott Lobdell, il devient l’un des membres les plus populaires de l’équipe. Souriant, cool, mignon, Gambit a des pouvoirs sympas qui lui permettent des chorégraphies et des Teamups avec les autres X-Men pendant les combats.
Voleur comme Ororo, il fut également pressenti pour être le troisième frère Summers avant la catastrophe DEADLY GENESIS. Avec les attributs des deux leaders de l’équipe, Remy Lebeau ne passe pas inaperçu : il dirigera sa propre équipe durant AGE OF APOCALYPSE.
Gambit est surtout célèbre pour sa love story contrariée avec Rogue. Comme Scott Summers, il tombe amoureux d’une femme puissante dont le pouvoir l’empêche de consommer leur union. Au contact de la mutante, Remy va s’adoucir et le séducteur va éprouver de vrais sentiments qui le conduiront jusqu’au coma à la fin de AGE OF APOCALYPSE. Un couple tout en symbolique : Rogue en anglais désigne une fripouille, une personne au comportement insaisissable et insolent. Ce qui résume parfaitement le caractère de Gambit qui jette les autres comme il jette ses cartes : avec violence et désinvolture.
Rogue et Gambit, c’est une combinaison à l’eau de rose entre une femme-enfant fatale et un séducteur pris à son propre piège. Tout au long du run de Lobdell et Nicieza, ce qui commence comme une aimable bluette donne progressivement dans la tragédie ! Une dimension sentimentale qui a toujours fait partie de la série où tous les couples partent avec un niveau de handicap important : Scott aime Jean Grey, une femme qui ne fait que mourir dans ses bras, Colossus un être de fer s’éprend d’une mineure intangible, Forge un industriel reclus dans une tour de métal succombe face à la sauvagerie de Ororo.
Aussi théâtraux et emphatiques furent-ils, Nicieza et Lobdell excellaient dans les scènes intimistes. Les drama des rencontres entre Gambit et Rogue auront inscrit les deux mutants dans les couples mythiques de la franchise. On pourra s’en moquer de comme l’autre abruti de Chuck Austen qui proposait de manière si vulgaire qu’ils n’avaient qu’à baiser avec des capotes. Ce serait oublier la délicatesse de Remy Lebeau à vouloir apprendre le sentiment amoureux auprès d’une femme qu’il ne peut pas toucher. Ignorer la relation de confiance qui se construit entre ces deux personnages sans le sexe. Oblitérer la métaphore des années SIDA que ces ces Xmen incarnent et spécialement chez Lobdell.
Les 90’s, c’est aussi la décennie du Safe Sex , celle d’une génération qui tourne le dos à la liberté sexuelle des 70’s et paie l’addition des excès des 80’s. Malgré leur âge, Gambit et Rogue sont bien des enfants de la Génération X, un autre titre qu’écrira Lobdell. On trouvera même dommage que les personnages n’aient pas été plus jeunes, ceux-ci se comportant parfois comme des enfants malgré leur trentaine affichée.
Arrive donc ce numéro 350. Pendant l’OPERATION ZERO TOLERANCE, une partie de l’équipe est disséminée dans l’espace pour sauver les miches une fois de plus des Shi’ars menacés par les Phalanx Un arc totalement idiot et sans queue ni tête où Lobdell tâte pour la première et dernière fois du Space Opera. On ne retiendra de ces pages que l’exil de Bishop qui quitte la série à ce moment là pour convoler avec l’autre emmerdeuse de Deathbird.
Sans que l’on comprenne comment ils arrivent à revenir sur Terre, les Xmen atterrissent comme de par hasard dans le repère de Magneto en Antartique. Les heures de gloire de scénariste de Lobdell sont derrière lui : les Xmen s’enfuient, se séparent, se retrouvent sans aucune cohérence, The Beast perd ses pouvoirs et ses poils pour les retrouver 3 pages après. On découvre deux chasseurs de primes Spat et Grovel qui capturent Gambit, le relâchent pour le ramener dans une autre citadelle.
Mais rien, absolument rien ne peut vous préparer à l’effroyable épisode 350 où Gambit est jugé par Magneto déguisé en Erik Le Rouge (tout le monde croit que c’est Joseph à l’époque). Lobdell téléporte alors Psylocke et Angel en Antarctique parce que le Drama l’exige. Le grand secret ? Gambit a fondé les Maraudeurs et les a conduits chez les Molrocks sans se douter du massacre qui allait arriver. Gambit se comporte tout au long de cette histoire comme un parfait abruti auto-complaisant et faussement repenti. C’est un peu comme si un membre de la Gestapo découvrait avec horreur que les Juifs qu’il a fait arrêter sont mort à Auschwitz.
Ce n’est plus un script, c’est une passoire ! Magneto a dressé une statue aux Morlocks disparus ? Oui, sauf qu’on y trouve Prisme, un des Maraudeurs ! Il veut juger Gambit ? Fort bien ! Mais on se demande pourquoi ni avant ni après cette histoire, il ne s’est pas attaqué à Sabretooth, aux Maraudeurs ou Sinister (il faudra attendre la série de Culenn Bunn pour qu’il se bouge le derche). On pourra enfin sourire autour de cet imbroglio où tous les hasards semblent avoir été prémédités avec au milieu le Xman le plus haï de tous les temps, Maggot, qui fait ici ses débuts des plus laborieux.
Mais alors ces 3 étoiles Bruce Lit, c’est de la mauvaise foi, de la complaisance, de la nostalgie ? Pas seulement. Malgré tous ces défauts, il reste de nombreuses qualités à ces épisodes. Sûrement la plus belle réplique de Rogue jamais écrite qui décrit les effets de ses pouvoirs comme un plat trop chaud qui brûlerait le bout de la langue et qui gâcherait le reste de la dégustation. Quelques trouvailles assez géniales de mise en scène comme celle où Magneto fait léviter de force notre amie jusqu’aux lèvres de son amant pour absorber de force ses souvenirs honteux. Un viol, ni plus ni moins dans un comics mainstream que Rogue dénonce de manière violente. Lobdell marche ici dans les chaussures de Claremont, grand metteur en viol de ses héroïnes torturées.
Les dessins de Madureira apportent beaucoup à cette histoire : les personnages sont jeunes, leurs émotions exacerbées parfaitement retranscrites, le jeu d’acteurs impeccables aussi bien pour Rogue tour à tour vulnérable, touchante et cruelle que Remy Lebeau dont l’expression de surprise d’être abandonné à la mort torse nu dans la neige. Un choc pour le lecteur familier de l’univers chaleureux et plein de bons sentiments de Scott Lobdell. Qui, on ne le rappellera jamais assez n’aura écrit tout au long de son run autour de la mort, l’infection et la maladie.
Avec cette peur de contaminer l’autre, de le salir de son vécu, certains pourraient crier au puritanisme de l’auteur. Lobdell est pourtant cohérent avec lui-même. Le virus Legacy, l’infection de Xavier, l’addiction incontrôlable de Sabretooth, la maladie de peau de Skin, Marrow crucifiée par son propre squelette, Logan trahi par son corps, Cable et Cyclope incapables de contrôler leurs pouvoirs dévastateurs, Colossus qui se sacrifie, Infectia qui meurt du virus Legacy tout comme Revanche, Mastermind, Pyrho, Apocalypse, Stryfe, Les Phalanx la liste est longue de tous ces personnages piégés par la mort et la maladie chez Lobdell.
Une angoisse d’un scénariste qui aura transformé en histoire la lutte contre le cancer de son propre père en histoire de super héros. L’ironie voudra que cette dernière histoire soit cosignée avec Steve Seagle qui dans C’EST UN OISEAU évoquera à son tour la lutte contre la maladie avec le super héroisme comme remède.
THE TRIAL OF GAMBIT sonne la fin d’une ère qui se termine de la façon la moins glorieuse possible. Tout ceci sent la précipitation éditoriale, la même qui amènera finalement Grant Morrison à bâcler son PLANET X avec là aussi le retour forcé de Magneto. Aussi mauvaise soit-elle , cette histoire est restée dans toutes les mémoires. Après cette rupture, les tourtereaux vont mettre 20 ans à se réconcilier et se tourner autour entre deux mutations de Remy Lebeau en cavalier apocalyptique et une Rogue enfin en pleine possession de ses pouvoirs. Preuve de la réhabilitation des années Lobdell : le couple tient la vedette dans M ET MRS X, la meilleure série mutante depuis celle de Jason Aaron. Un hasard ?
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Bonus Lit:
Perdus dans la continuité mutante des 90’s ? Suivez le guide ! Presque tout a été couvert sur ce blog ! Dans l’ordre chronologique:
Mutant Genesis: La dernière histoire de Chris Claremont pour son run historique, voire sa dernière grande histoire tout court: fondation des équipes Bleue et Or, les nouveaux costumes emblématiques des 90’s, mort de Magnéto sur Avalon.
Bishop’s Crossing: Bishop venu du futur annonce qu’un traître tuera les Xmen; principal suspect Gambit; Mickael Raspoutine devient fou et John Byrne aussi …Heureusement Nicieza et Lobdell arrivent ! Iceberg découvre son potentiel de mutant alpha. Les affaires commencent véritablement ici.
X-Cutionner’s song: Xavier Assassiné! Stryfe fils de Cyclope? Apparition du Virus Legacy et Apocalypse vient aider les Xmen. En fait le meilleur Crossover des Xmen, souvent copié, jamais égalé.
X-Men Fatal Attractions: Le virus Legacy tue Illyana; Colossus rejoint Magnéto. Affrontement mortel dans l’espace : Wolverine est désadamianté et découvre ses griffes en os, Xavier sombre dans la violence et tue son rêve. Les prémices d’Onslaught sont posés. L’histoire majeure des 90’s.
Xmen: Bloodties: Retour sur Terre à Genosha avec les Vengeurs pour éradiquer le reste des troupes de Magneto. Apparition d’Exodus. Un crossover sous estimé à une époque où les équipes s’appréciaient encore.
The Wedding of Cyclops and Phoenix: Sabretooth demande asile aux X-men et sème la zizanie chez Xavier. Des doutes s’installent: Xavier craque ? Heureusement Jean et Scott se marient après 30 ans de flirt .
Les aventures de Phénix et Cyclope: une histoire importante des 90’s dessinées par Gene Ha, futur co-xcréateur de Top 10. Nos amis élèvent Cable 1000 ans dans le futur, combattent Apocalypse et vivent une existence de parias loin des Xmen. Une sacrée lune de Miel…
Le Complot Phalanx: un crossover mineur où les Xmen affrontent des sentinelles bio-organiques…Bof. Mort de Blink et création de Generation X.
Legion Quest: Legion en voulant sauver le futur détruit l’univers 616. Oops !
The Dying Game : Wolverine revient à l’hôtel Xavier et massacre Sabretooth. Il retourne à un état animal et rejette une nouvelle greffe d’adamantium.
Age of Apocalypse : des Xmen alternatifs dirigés par Magneto ! Un Crossover inoubliable inégalé et maintes fois imité bis (House of M, Secret Wars….).
Prelude to Onslaught: Retour à la réalité. Magnéto était coriace ? Dents de Sabre imbattable ? Voilà Onslaught ! Qui est il ?
Onslaught: Xavier EST le traître! Notre chauve menace l’univers Marvel et tue tous les Héros qui vont se retrouver en de bien mauvaises mains dans Heroes Reborn. Bishop réalise son destin en sauvant son futur. Apparition de Bastion. Xavier est mis aux arrêts. La qualité de la série commence à flancher.
Operation Zero Tolerance: Représailles Humaines suite à la mort des Marvel Heroes. Iceberg sauve le monde et réalise son potentiel en prenant la tête des X-Men et en terrassant Bastion. Marrow et Cecila Reyes intègrent les Xmen au bord de l’implosion. C’est le moment pour Lobdell de tirer sa révérence épuisé par les contraintes éditoriales.
VOUS ETES ICI == > The Trial of Gambit : Finalement Gambit était bien est un traître ! Histoire aussi mémorable que stupide. Départ de Joe Madureira. Retour de Magneto.
The Shattering: La valse des scénaristes. Les Xmen se déchirent entre eux ! A cette époque, impossible de savoir qui fait encore partie de l’équipe…Ah! et Wolverine meurt!
La croisade de Magnéto: Magneto se réveille obtient Genosha par l’ONU !
The Twelve: Wolverine manipulé par Apocalypse retrouve son adamantium; Cyclope fusionne avec lui et lecteur baille…
Dreams’end: Claremont conclue enfin Days of Future past. Retour de Lobdell qui boucle de nombreux arcs: morts de Robert Kelly, Moira Mc Taggert et de Colossus. Le virus Legacy est vaincu. Beaux moments d’émotion entre Scott et son père et Kitty Pryde qui enterre Peter.
Eve of Destruction: La dernière histoire de Lobdell prié de préparer le run de Morrison: les Xmen combattent Magneto à Genosha. Wolverine se venge enfin du maître du magnétisme. Lobdell s’auto parodie. Difficile de ne pas y voir un magistral bras d’honneur du scénariste à la maison des idées!
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A l’occasion de la parution en Epic Collection de TRIAL OF GAMBIT, Bruce Lit retrace les relations tumultueuses entre le cajun et la belle sudiste ainsi que la fin de règne de Scott Lobdell et Joe Madureira sur la franchise. Avec en bonus, la chronologie des grands événements Xmen des années 90 ! Only chez Bruce Lit
La BO du jour : un peu de sucre pour t’excuser Remy ?
« Preuve de la réhabilitation des années Lobdell : le couple tient la vedette dans M ET MRS X »
Les marier, c’est probablement aussi un moyen d’avoir un hameçon à même d’attirer les fans de la série animée des 90’s (qui aura notamment cimenté la popularité des designs & de l’imagerie des années Jim Lee pour toute une génération de fans US pas forcément lecteurs, à l’instar des costumes mis en avant dans les jeux vidéo). La mini-série Rogue & Gambit m’a parue meilleure que Mr. & Mrs. X à ce stade.
C’est donc ça !
Avant de lire l’article, j’étais persuadée que je connaissais Gambit comme tous les autres X-men : via les comics, et en fait, pas du tout !!! Je ne lisais plus de comics dans les années 90…
Par contre, oui, j’ai suivi le dessin animé ! Je pensais qu’il ne m’avait rien apporté de particulier.
Voici donc la preuve du contraire… J’ai vraiment l’impression de connaître Gambit autant que je connais Colossus…
Hello Bruce !Je suis toujours content de lire un article sur la période Lobdell qui reste ma préférée!La révélation de la trahison de Gambit était un bon retournement de situation et cela donnait encore de l’importance aux massacres des morlocks(Claremont-Simonson) qui n’était pas ma saga préférée mais qui était sympa à lire.Que penses-tu de la décision de marvel de donnez carte blanche à Jonathan Hickman pour relancer les x-men?
@Pierre : je ne connais pas la différence entre les deux séries.
@Kaori : déjà à l’époque je considérai les adaptations comme non canoniques. J’aimais bien le générique de la BD. Pour le reste, je préférais me concentrer sur les comics, mon investissement n’étant pas le même pour une saga de plusieurs années à l’écrit condensée en 20 minutes sur petit écran.
Je n’ai pas tellement changé. Ces formats permettent cependant de donner envie de se lancer en comics et de raccrocher les wagons. Moi, ce fut les adaptations Megadrive et Capcom qui m’encouragèrent à replonger. Le multimedia a donc du bon….
@James : je ne suis pas fan de Hickman. Tout comme je ne suis pas dupe de grands noms sur la licence : Lemire ou aaron ont quand même été vachement parasités par les Editos. Mais si la ligne directrice est de redonner aux mutants sa grandeur et si, enfin, pour ce faire, on se rappelle qu’elle a eu lieu sous l’ère Lobdell, oui je suis content, car orgueilleusement, ça prouve que Bruce was right.
Merci Bruce, jen ‘avais jamais lu cette histoire, j’vais largué le comics un peu avant, à ONslaught…
mais je confirme la mini série Rogue/Gambit constitue bien plus qu’un plaisir coupable, c’est vrai hommage à tous ces plots et l’un des meilleurs trucs que Marvel ait sorti sur les mutants depuis des années…
pour ceux qui aiment le character driven….
@Eddy : Il semblerait que je sois le seul à ne pas avoir lu cette mini !
Je ne connaissais pas l’expression Character Driven.
Ouais alors j’ai lu aussi cette mini Malicia/Gambit.
Euh…pour le coup j’ai été déçu. Le travail sur les persos est cool, mais il n’a d’intérêt que pour le fan de continuité. Et surtout l’histoire est un peu trop prétexte.
Le méchant de l’histoire fabrique des golems/clones mais…pourquoi ??? Ok on comprend dans un flash back que son pouvoir est de se dédoubler pour alléger son fardeau (un peu un mélange de multiple man et Malicia) mais…ça sert à quoi son centre thérapeutique ?
Si elle voulait réellement « aider » les autres en supprimant des souvenirs, pourquoi elle a son costume de méchant ? Et si c’est pas son but…béh…c’était quoi son but ??
Alors ok à coté on a des moments sympas entre Remy et Malicia mais ça fait artificiel quoi. L’histoire de fond est beaucoup trop prétexte.
Je tenterai Mr et Mrs X par contre.
ça plaira surement à Bruce les flashback et références à l’ère Lobdell. Moi ça ne me suffit pas pour aimer un truc. M’en fous un peu même. Je verrai si Mr et Mrs X se repose moins sur la nostalgie^^
@Bruce: HIckman a d’ailleurs tendance à être plus plot driven que character driven (pour schématiser grossièrement, d’un côté les personnages au service de l’intrigue et de l’autre l’intrigue au service des personnages).
« je ne connais pas la différence entre les deux séries. »
Rogue & Gambit = mini-série avec l’ancien couple obligé de passer du temps ensemble pour une mission sous couverture (avec une menace secondaire et prétexte, pour provoquer la réunion du duo et les pousser à évoquer les hauts et les bas de leur relation, et donc par extension les hauts et les bas de la continuité).
Mr. & Mrs. X = série régulière lancée suite au mariage survenu dans X-Men Gold #30 (Donny Cates ayant apparement eu un rôle à jouer concernant le twist de ce numéro), et bientôt arrêtée comme toutes les autres séries X-Men à l’approche du prochain relaunch global (une fois terminé les deux mini-séries inaugurales d’Hickman, amorçant une nouvelle ère avec une nouvelle vague de titres).
« Le générique »
@Kaori: Dans mon souvenir, la version japonaise du générique est bien supérieure en terme d’animation à la version américaine.
Ah bah bravo !
Maintenant j’ai 2 séries et un trade à récupérer !
Cet article me fait prendre conscience que j’apprécie le couple Rogue / Gambit beaucoup plus que je ne le pensais !!
Bruce, la série n’était pas top, mais sur certains aspects, elle a bien fait son job ;).
Le générique, je l’aime juste parce que c’était le « signal des retrouvailles ». En lisant cet article, je l’ai dans la tête 😉
« C’est un peu comme si un membre de la Gestapo découvrait avec horreur que les Juifs qu’il a fait arrêter sont mort à Auschwitz. »
Bah…tu sais bien pourtant que les alliés ont découverts les camps à la fin non ? Et ça les a surpris.
Et pour le coup, ayant lu le X-men origins Gambit, la façon dont c’est présenté, ce n’est pas si ridicule que ça. Il n’y a aucun contexte de guerre mondiale qui pourrait laisser penser que les prisonniers vont forcément mourir. C’est Sinistre qui dit « emmène ces mecs à tel endroit dans les égouts » Gambit ne connaissait même pas les Morlocks. Du coup il guide des types pas nets, certes, mais pouvait-il deviner que c’était pour exterminer des gens ? ç’aurait pu être pour faire un casse^^ Et Gambit faisait bien partie de la guilde des voleurs. Non, pour le coup je ne trouve pas ça aberrant. Il s’est fait embarquer dans un truc qui le dépasse sans savoir que son employeur était un docteur Mengele.
J’ai beau vous lire, je ne comprends rien à cette saga des X-Men. Et en plus, pour cause de fautes de scripts, on a des personnages qui se déguisent en autres, des résurrections, des personnages catapultés… Bref, je n’arrive tout simplement pas à suivre malgré la frise finale, n’ayant rien lu de tout ça. Et ça n’arrivera pas.
Par contre j’adore les explications quant aux intentions des auteurs et la vie réelle : la maladie, la politique… C’est toujours éclairant et redonne de l’humanité à des personnages qui n’ont pas grand-chose de réel.
J’aime beaucoup le dernier scan, et sur l’avant-dernier on sent bien la patte de Ramos.
La BO : c’est une jolie chanson, mais arrivé au bout je me rends compte que je la trouve insupportable. C’est je sais pas, trop guimauve.
@Cyrille
Avec le film GAMBIT sur la sellette, tu n’es pas près de comprendre quoique ce soit au destin de Gambit. Le dernier scan ? Celui de la bise ? C’est Joe Madureira dont j’ai toujours aimé le style.
Elton : à petites doses c’est très bien, le sucre c’est mauvais pour le diabète, mais celle-là est très touchante.
@Matt : Bah…tu sais bien pourtant que les alliés ont découverts les camps à la fin non ? Et ça les a surpris. Alors je ne confondrais pas les alliés russes qui ont découvert Auschwitz et les agents de la gestapo qui étaient de vrais salauds sans scrupules.
Tu fais bien de citer Xmen Origins que je voudrais bien relire pour me remémorer le travail de Carey sur Gambit.
Du coup il guide des types pas nets, certes, mais pouvait-il deviner que c’était pour exterminer des gens ? ç’aurait pu être pour faire un casse^^
En fait, c’est là où Lobdell merdoie dans les grandes largeurs puisque avec Nicieza ils ont quand même écrit des histoires où Creed assassine une amie de Gambit sous ces yeux du haut de Notre Dame. Je le vois mal aller tranquillement l’embaucher après.
Enfin, merci pour cette mise en scène très réussie de Marrow vs Spidey, une couverture assez iconique et dont la précision est bien rendue. Ton custom est de toute beauté. Marrow était un chouette personnage. Elle aura eu même son heure de gloire dans Marvel Vs Capcom.
Oui enfin salauds ou pas, je ne suis pas certain que les gars de la Gestapo étaient forcément au courant des exterminations des juifs. Ils trahissaient leur pays, ils arrêtaient des gens, mais en temps de guerre, ce n’est pas déconnant. Attention, je ne leur donne pas une excuse, mais de là à imaginer que leurs prisonniers étaient envoyés dans des camps de la mort…tu crois qu’ils le savaient ? Le peuple allemand ne savait pas, les soldats allemands au front ne savaient pas.
Alors je n’ai pas lu les histoires de Lobdell, mais Carey doit faire une légère retro-continuité alors, parce que dans mes souvenirs c’est Sinistre qui lui dit qui aller chercher et où il devra les guider. Et Gambit le fait en échange d’une aide pour contrôler ses pouvoirs. Parce que tout le monde n’est pas tombé sur Xavier^^ Et là en tombant sur Sinistre, il a pas eu de bol le Gambit.
Je ne me souviens pas s’il reconnait Creed ou pas dans l’histoire. Je sais juste qu’il guide ces mecs sans savoir de quoi il s’agit pour payer une dette envers Sinistre.
Les agents de la Gestapo étaient les serviteurs les plus zélés du nazisme qui savaient parfaitement ce qu’ils faisaient en emprisonnant et torturant femmes, enfants, enfants vieillards, résistants à l’inverse des soldats allemdands qui ne faisaient que servir leur pays. Ils ont envoyé les gens dans les camps de la mort en toute connaissance de cause. On en reparle bientôt…
Gambit ne sait pas contrôler ses pouvoirs, Sinistre l’aide ce qui explique la raison de la dette. Un scénario traînait autour du fait qu’étant le frère de Cyclope, Essex connaissait bien le patrimoine génétique de Lebeau.
Et merci pour ton compliment^^ J’aime bien Marrow aussi, même si je n’ai pas des tonnes d’exemples de bonnes histoires avec elle. Mais je la jouais dans le jeu que tu mentionnes.
Pour info, j’ai mis des vis dans les os qu’elle a dans le dos^^ Pour éviter de consommer trop de pate à sculpter que j’utilise. Et ça évite aussi que ce soit trop fragile. Du coup les os sont faits de metal recouverts de pâte^^
Allez pub pour mon custom :
https://i.imgur.com/G7bJ6t0.jpg
https://i.imgur.com/Pu1j2mi.jpg
Tiens d’ailleurs un truc que j’aimais bien chez Capcom à l’époque, c’est qu’ils utilisaient aussi des persos moins connus (donc Marrow par exemple)
Dans Marvel vs Capcom 3, il y avait quand même Taskmaster, Ghost Rider, Rocket Raccoon, She Hulk, Modok, Nova, Dormammu, Super Skrull. En plus des plus connus comme Iron-man, Cap, Spidey, Wolverine, Storm, Phoenix, Magneto…
Mais depuis le dernier MvC Infinite…c’est vachement inspiré du MCU quoi. Uniquement des persos vus dans les films (sauf Nova, mais déjà présent dans le jeu précédent)… (soupir…)
@Matt : chapeau !
Tu en as combien des customs en tout ? Je me disais que ce serait sympa de continuer l’aventure des reproductions de pochettes célèbres.
Je n’ai pas joué à Capcom 3. C’était sur quel bécane ?
@Pierre : merci. Tu as lu la série Iceman ? J’hésite toujours à investir dedans.
@Eddy : le mariage de Jean et Scott, Bobby vs Legion, Xmen 30 (Rogue-Gambit), le numero 50 : Nicieza a été très bon effectivement. De ce que j’avais lu, il dirigeait Lobdell plutot que l’inverse, Lobdell étant rappelons le, simple stagiaire récupéré dans les couloirs par Bob Harras alors que Nicieza était déjà un professionnel.
J’en ai moins que JP hein^^
Voyons, de mémoire parce que j’suis pas chez moi…j’ai :
-Typhoid Mary (custom majeur ! Plein de boulot)
-Marrow (pareil)
-Nikki (des gardiens de la galaxie des années 70…gros boulot aussi)
-Dr Octopus (custom simple : j’ai mis des vrais bras en métal qui gardent la pose)
-Crane Rouge
-Mystique (2 versions^^)
-Emma Frost
-Sinister (juste modifié la cape)
-Dr Strange (juste modifié la cape aussi^^)
-Misty Knight (quelques modifs d’une figurine officielle)
-Colleen Wing
-Gwen Stacy
-Spiral (juste modifié la tête)
-Cyclope (tête officielle, mais changement de corps)
-Diablo (re-sculpté un peu le visage et les pieds d’une fig officielle)
-Jubilee
-Miss Hulk (juste repeint les cheveux d’une fig officielle)
-Viper/Madame Hydra
-Storm punk
-Dragon-lune (gros boulot aussi là)
Et j’ai un Thanos dont je pense repeindre le visage d’un violet plus clair que la couleur qu’ils ont donné à la fig officielle.
Tu remarqueras qu’il y a surtout des femmes^^ C’est plus facile en fait. Les costumes de mecs sont trop personnalisés. Un Thor, captain America, Deadpool, Spider-man…on peut pas faire grand chose d’autre à partir de leurs figurines.
MvC 3 c’est sorti sur playstation 3 et 4, PSvita, Xbox 360 et Xbox One
un seul truc Bruce:
quand on te lit, on a quand même l’impression que Nicieza écrivait ses X-Men sous la dictée de Lobdell sans rien décider de lui-même.
soit tu as des infos, soit tu préfère le second et tu maximise son rôle dans leur collaboration…
Je fais pareil mais dans l’autre sens … ^^
Je préférais la série X-Men à Uncanny….avec le recul
C’est marrant j’ai la sensation que l’équilibre des pouvoirs a du s’inverser…
Le chant du bourreau qui est une histoire plutôt X-force centrée (Cable/Stryfe) et 6 épisodes sur douze scriptés est clairement un truc à Fabian…
Age of Apocalypse: franchement j’en sais rien, c’est collégial.
Phalanx; étant introduit (deux fois) dans Uncanny et impactant la nouvelle série de Lobdell generation X, doit être plutôt de ce dernier…
le mariage, c’est bizarre l’épisode est une fête pas gaie, même la chanson d’ouverture du bal sur One de u2 est un choix particulièrement étrange…
Fatal attraction: je ne sais pas…
et puis le run de Nicieza est court: du 12 au 45 avec les quatre de Age of Apocalypse…
Lobdell a du prendre un ascendant quand il montré sa maîtrise pour prendre la suite de Claremont…(ce qui est manifeste…)
« Euh…pour le coup j’ai été déçu. Le travail sur les persos est cool, mais il n’a d’intérêt que pour le fan de continuité. »…
« le Character Driven »…
…
Et sinon, y a un truc intéressant là-dedans (mode troll-ON 😀 😀 😀 ) ???
J’avoue qu’à l’époque le lecteur VF que j’étais avait cédé en avant-première à la cover métallique du floppy VO … Belle fin d’époque mais Lobdell avait déjà rédigé le climax de son run par le retcon du Mutant Massacre lors de l’arrivée passée du Dark Beast, ici il ne reste guère à expliquer que le devenir incertain du Moule Initial fusionné avec Nemrod après son franchissement du Seuil du Péril … et ce Joseph quelle aberration … et Malicia qui ne pardonne pas à l’être qu’elle aime … fichtre 20 ans se sont écoulés avant que l’on ne s’en remette (le couvert) ! 🙂
@Pierre, Eddy
Personne ne m’ a répondu pour la série Iceberg. C’est bien ?
M et Mme X : Gambit fume encore désormais ?
« C’est bien ? »
Je ne sais pas, j’évite soigneusement les séries dans lesquelles Daken apparait.
« Gambit fume encore désormais ? »
Plus personne n’est autorisé à fumer depuis l’ère Quesada/Jemas (du côté des héros en tout cas, censés être exemplaires).
Une couverture du run Morrison avait été censuré pour cette raison (Logan fumant un cigare face caméra), à l’instar d’une des cases de Silvestri pour le dernier arc.
Je me suis trompé pour Bloodties : j’ai dû le lire puisque j’ai retrouvé le recueil de 1995 dans une pile ou une autre. Par contre, là je suis sûr (jusqu’à preuve du contraire) de ne pas avoir lu ces épisodes. J’avais abandonné bien avant la lecture des X-Men, sauf un épisode par ci par là, avant même le départ de Chris Claremont, avant même l’arrivée de Gambit dans l’équipe. J’avais bien capté qu’il était sensé être un traître, mais sans résolution, une autre des sous-sous intrigue étirée sur des années, chères à Claremont. Du cou je n’ai pas d’investissement affectif particulier dans le couple Rogue/Gambit. J’ai même réussi à échapper aux fausses pistes du troisième frère Summers… jusqu’au fatidique Deadly Genesis.
Ce n’est plus un script, c’est une passoire ! – Voilà qui n’incite pas à aller tester ces histoires. 🙂
Malicia qui abandonne Gambit à poil en Antarctique : Il me semble que cela avait été justifié a posteriori. Malicia a absorbé les sentiments de Gambit en plus de ses souvenirs, et c’est la haine de soi que Gambit éprouve qu’elle exprime en le plantant sur place.