Snotgirl de Bryan Lee O’Malley et Leslie Hung
VO : Image
VF : Glénat
-Tchoum- de BRUCE LIT
SNOTGIRL est la nouvelle série de Bryan Lee O’Malley, le papa de SCOTT PILGRIM. Il n’en assure que le scénario, le dessin étant accompli par la jeune Leslie Hung dont il s’agit de la première publication. La série est en toujours en cours aux Etats-Unis. Edition VF Glénat impeccable avec une traduction adaptée de Virginie Iscan.
En plus d’avoir les cheveux verts, Lottie Person, une blogueuse tendance avec des milliers de Followers accrocs à ses conseils de mode, a une autre particularité : elle souffre d’allergies carabinées avec des effets peu glamours : coulées de morves et yeux irrités. Outre cette blessure narcissique permanente qui l’empêche de mesurer son ego à la construction de son Storytelling, il se pourrait que Lottie soit une tueuse en série. Elle a le souvenir d’avoir tué une de ses rivales et glisse lentement vers la psychose lorsque son passé et son présent s’entremêlent alors que sa victime continue de lui envoyer des textos et des emojis.
Bon, ça commençait très mal tout ça : Une blogueuse Fashion prétentieuse avec un graphisme vaguement Shojo qui s’exprime avec ses copines à grand renforts d’émojis et de textos ? Mais j’ai horreur de ça ! Même Présence assassinait (gentiment) le truc sur Amazon en trouvant cette lecture totalement superficielle. Et c’est le cas ! Totalement scotchée à son portable, les 4 premières pages des aventures de Lottie Person sont assez éprouvantes, n’ayant aucune envie de retrouver en bande dessinée la médiocrité syntaxique et cognitive de la génération MSN.
Pourtant O’Malley dont j’avais adoré le SCOTT PILGRIM et son esprit rock irrévérencieux, plante insidieusement un étrange décor : SNOTGIRL c’est un peu AMERICAN PSYCHO chez Christina Cordula. Derrière la mise en scène faussement strass et paillettes, où des personnages vides évoluent dans des décors vides, vient en embuscade une histoire avec plus de contenu qu’il n’y parait. A titre personnel, impossible, pour avoir gobé de l’antihistaminique toute ma vie, de ne pas compatir aux crises d’allergie de Lottie et à ses effets sociaux. Le destin voudra que votre serviteur écrit cette chronique avec une conjonctivite et oeil rouge façon TERMINATOR. Oh, on n’en meurt pas de ces allergies, on peut mener une vie relativement normale au regard de personnes diabétiques, souffrant de cholestérol ou avec un rein défaillant.
Mais s’il existe une affection affectant le confort et la confiance en soi en société, c’est celle-ci. Le sommeil pénible de devoir jouer de la trompette toute la nuit avec des paquets de Kleenex que l’on consomme comme d’autres liquident des cartouches de clopes. Les démangeaisons dans les lieux publics, les éternuements et les soupirs du voisin que vous dérangez au cinéma. Les tentatives de drague et de séduction anéanties par des coulées nasales qui donnent envie de se réfugier dans un abri anti-atomique. Quant au sexe, n’en parlons pas: baiser avec des paquets de kleenex à côté de la réserve de capote, ça calme aussi son ado.
Tout ceci est admirablement rendu par O’Malley qui fait de Lottie une jeune fille séduisante dont l’Ego déborde littéralement de partout. Alors qu’il devient épuisant de devoir désormais, par féminisme, par conformisme, par paresse, côtoyer dans la nouvelle culture populaire des femmes fortes et Badass, qui crachent et qui rotent pour donner un bon coup de pied dans les burnes du patriarcat, O’Malley écrit une femme qui déteste sa vulnérabilité mais qui, malgré tous ses efforts pour se construire une identité virtuelle forte, échoue immanquablement. Son corps la trahit, et cette double identité entre l’influençeuse adulée par des millions de suiveurs (sans doute le mot le plus terrifiant de la culture web : auriez-vous aimé il y a 20 ans être qualifié de suiveur ?) et la fille déchirante de solitude, la rend folle.
Dans ses pires moments, Snotgirl (La morveuse) se répète comme un mantra qu’elle est la meilleure, que les autres ne lui arrivent pas à la cheville, un rituel enfantin qu’elle placarde tel un talisman sur la porte d’une raison qui s’étiole. Alors que Lottie a tout d’une Kardashian antipathique obsédée par son image, son audience et ses fringues, la voix off permettra à un lecteur empathique de compatir aux tourments intérieurs d’une femme bien plus attachante que l’image fausse qu’elle s’échine à construire. Une construction contrariée par des torrents de mucus. Un contrôle qu’elle perd en permanence. Du virtuel entaché par des sécrétions inacceptables dans une civilisation qui proscrit l’idée de manger de la viande, de sentir mauvais ou d’être malade.
C’est l’aspect le plus fascinant de SNOTGIRL. Si le héros de AMERICAN PSYCHO était un yuppie gavé de fric,de drogues, de pop sucrée sans âme (des chapitres entiers étaient écrits sur les bouillies de Phil Collins ou Whitney Houston, les stars de ces années toc), les personnages de SNOTGIRL évoluent dans un univers aseptisé, vegan où l’on boit des Yahourts bio pendant des soirées friquées immortalisées sur Instagram. Le vide relationnel y est pourtant tout aussi abyssal que celui des orgies de coke, d’alcool et de sexe de circonstance. Rien n’est vrai, rien n’est beau, les amis n’en sont pas, le sexe, inexistant est remplacé par le culte de soi et du selfie. Nice and Clean où l’inconscient de Lottie se révolte : ça déborde, ça réagit, ça tue ! Le meurtre pour Lottie devient un moyen d’être en relation avec l’autre, d’entrer en elle-même. D’être quelqu’un lorsque l’on s’appelle Lottie…Person !
Parasité par quelques dialogues inutiles mais aussi nécessaires que les fiches techniques de Patrick Bateman dans American Psycho, SNOTGIRL se termine sur un cliffhanger insoutenable qui vous fera éternuer de frustration. Car, oui , pour le lecteur qui ira au delà des apparences, nul doute que l’amateur de thriller atypique sera bien…loti !
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SNOTGRIRL la nouvelle série du papa de SCOTT PILGRIM, sorte d’AMERICAN PSYCHO chez Christina Cordula, est à découvrir (-Tchoum) chez Bruce Lit.
Ça existe les placebos contre les allergies ?
C’est passionnant de voir comment, en relevant les mêmes éléments de lecture, nos ressentis divergent. En fait je n’ai pas trouvé cette lecture totalement superficielle. En me forçant à relire mon commentaire, je constate que j’ai reproché à ce tome que son personnage principal ne suscite aucune sympathie chez moi. Ton commentaire indique que l’empathie a fonctionné chez toi en reconnaissant la souffrance de cette femme qui déteste sa vulnérabilité.
C’est vraiment étrange parce que je me rends compte que pour ce récit je me suis attaché aussi aux incohérences : Lottie Person sait comment se vêtir et se maquiller d’instinct sans jamais sembler se donner de la peine, ou devoir chercher comment être à la mode, ses sueurs froides ne semblent pas nuire à son maquillage ou même l’altérer. Mais ce qui m’a le plus pris à rebrousse-poil, c’est bien le comportement de Lottie que rien ne vient rendre sympathique.
On peut compatir en voyant que Lottie Person souffre à l’idée que des individus puissent vivre en dehors de son ombre, puisse éprouver un sentiment de bonheur alors même qu’ils ne sont pas aussi parfaits qu’elle. Mais Lottie Person a l’assurance d’être un cran au-dessus de tout le monde, que sa capacité à être chic en toute occasion lui donne droit à une forme d’adulation automatique et méritée, reléguant les autres au second plan. Certes elle doute, perd confiance en elle, devient la proie d’inquiétudes et d’angoisse. Mais son arrogance teinte toutes ses relations avec d’autres personnes à commencer par ses assistantes, et tous les autres individus qu’elle croise. Sa présomption et sa vanité étouffent toute possibilité d’empathie chez le lecteur. L’investissement de Lottie dans son apparence en fait un être superficiel, plus préfabriquée que réellement vaniteuse. Il n’est même pas possible de l’admirer dans son dévouement au culte du paraître, faute d’une réelle personnalité, d’une histoire personnelle. Tu as raison : je n’avais vraiment pas aimé.
Lottie Person sait comment se vêtir et se maquiller d’instinct sans jamais sembler se donner de la peine, ou devoir chercher comment être à la mode
Je dois dire que ce domaine, celui de la mode m’est totalement inconnu / indifférent. Si l’on prend une jeune femme comme la youtoubeuse Sananas , 29 ans et presque 3 millions d’abonnés, nous avons à faire à une blogueuse qui part de rien, littéralement : pas de diplômes, d’école de mannequinat ou je ne sais quoi. Internet a permis une révolution incroyable : être célèbre en restant chez soi et pour cette jeune femme très sympathique par ailleurs, « ne faire que » se maquiller devant son public. Désormais sponsorisée et célèbre Sananas doit rester célèbre pour continuer à gagner sa vie.
Cette problématique de la célébrité, on la retrouvait avant dans le rock et sa mythologie pour laquelle je pense être plus sensible que toi. En tant que blogueur, rédacteur en chef et allergique presque guéri désormais, je me suis souvent identifié à cette jeune femme qui aussi antipathique soit-elle doit doser sa mise en scène et sa vie privée. La construction d’un être de fiction dans une fiction est un pari audacieux dont j’attends la suite avec impatience.
Sauf que à la différence avec toi, Lottie n’envisage son combat personnel pour pallier le handicap de son allergie, que sous l’angle de la construction d’un être de fiction dominateur des autres, par l’humiliation, la mesquinerie, la destruction de leur confiance en soi.
@Présence : Tu n’as pas tort. J’attends de voir le second tome. Je suis sûr que le personnage va gagner en profondeur et basiquement j’ai envie de connaître le fin mot de l’intrigue policière. La première fois que j’ai lu PREACHER, Jesse Custer m’était très antipathique. Il m’a bien fallu une dizaine d’épisodes pour l’apprécier.
@Tornado : presque du manga à l’endroit pour toi 😉
@Eddy : Content de voir que mon rapprochement avec AMERICAN PSYCHO te parle.
La problématique de l’échec dans SNOTGIRL m’est très personnelle. Une BD qui commence avec une jeune fille qui pleure et qui s’avoue avoir tout ruiné comme toujours va forcément me parler intraséquement.
On sent que, pour cet article en particulier, tu t’es appliqué. Effectivement, par extension, on sent que tu t’es senti impliqué dans cette lecture. Et ton enthousiasme est très communicatif. Je retire donc ce que je t’ai dit hier soir en mp (quand je disais que le programme de cette semaine ne m’intéressait guère 😉 )…
Quant au commentaire de Présence, je trouve cela plutôt rassurant, si effectivement cette jeune fille est une tueuse en série, que le lecteur puisse ne pas la trouver sympathique !
SNOT GIRL a l’air d’être une bd assez maligne sur l’air du temps, le culte de l’image de soi et ce cell qu’on renvoie…
pas mal de you tubeurs avouent avoir un problèmes d’image et que faire leur vidéo les aident comme une sorte de thérapie…
du coup le parallèle avec Amercican Psycho est bien vu parce ce bouquin mettait aussi au crible les « snobismes » de son époque…
l’héroïne antipathique dans un thriller si ça a une fin, je suis preneur…
Aïe…
Bon ben moi, j’ai beau regardé dans tous les sens, ce personnage ne m’inspire et ne m’attire pas du tout !
Déjà, elle renvoie à tout ce que je déteste. Et pas juste par féminisme. Je n’ai absolument aucun sens de la mode. Je mets les mêmes jeans, même pulls, même chaussures jusqu’à ce qu’ils soient troués.
Changer de sacs à main ou de chaussures pour assortir avec les vêtements, mais quelle perte de temps ! Bref, un truc qui m’échappe totalement. Et c’est pas par manque d’accessoires. Ma mère m’offre désespérément manteaux, blousons et sacs à mains à chaque anniversaire dans l’espoir que je me mette à… Je ne sais pas… Me faire belle ?
Ensuite, je n’arrive pas à cerner cette fille. J’aurais aimé en savoir plus sur son côté psychotique. Bizarrement, ça, ça me plait plus ! De quelle manière tue-t-elle ces victimes et pour quelles raisons. Compétition, c’est ça ? Amnésie en plus ?
Bref, là-dessus, oui, ça peut m’intéresser.
Après, concernant les allergies, j’ai la chance de n’être allergique à rien ! Par contre, j’ai dû renoncer au port des lentilles de contact parce que je faisais trop de conjonctivites… Les yeux fermés, paupières triplées de volume et œil rouge, ça je connais…
Mais pour le reste, je ne peux pas être sensible à son tourment. En tout cas, ça ne peut pas m’aider à la trouver sympathique.
Par contre, j’aime beaucoup le titre 😉 … Chanson avec encore un clip que j’aimais beaucoup regardé.
@Kaori : Lottie tue une de ses fans dans les toilettes d’une réception en lui broyant le crâne contre un lavabo. Quelques jours plus tard elle la croise en parfaite santé et sans aucun souvenir de ce qu’elle lui a fait.
Elle jette ensuite dans le vide une deuxième admiratrice et….et….l’album se termine !
Sans être Fashion Victim j’ai une épouse qui soigne son look et reste toujours élégante quelles que soient les circonstances. J’aime bien les Dandys : Gainsbourg, Bowie, Christophe : ces gens sortaient-ils leur poubelle ?
Donc on n’est pas vraiment sûre qu’elle soit une tueuse en série. Peut-être a-t-elle des hallucinations délirantes, des fantasmes qu’elle croit vivre ?
Pour l’élégance, ça a encore une fois remué pas mal de choses, cette discussion, et m’a fait me questionner sur l’inné/l’acquis…
J’en suis arrivée à la conclusion que oui, même si j’ai plein de raisons de ne pas vouloir être élégante, je préfère quand même 1000 fois le confort d’un jean à un collant qui descend sans arrêt, qui se file au premier coup d’ongles et à des chaussures à talons qui glissent et avec lesquelles tu te tord les chevilles. Et en plus on se les pèle.
Loin de moi l’idée de critiquer les femmes élégantes 😉 elles se sentent bien comme ça et c’est tant mieux, mais QU’ON FOUTE LA PAIX A CELLES QUI NE VEULENT PAS L’ÊTRE !!!
C’est pas confortable un jean punaise !^^
Un vieux pantalon baggy de jogging ouais. Mais ça pète pas la classe DU TOUT.
Les jeans ça serre.
Si je pouvais je m’habillerai comme un sac, c’est plus confortable. Mais bon…c’est mal vu.
Putain je me suis pris une réflexion au boulot une fois. Je l’ai mal pris, je m’en souviens encore. Je suis pas un commercial pourtant mais on avait trouvé que j’étais pas assez bien habillé. Je déteste le culte de l’apparence. En plus certaines personnes sont juste ridicules en costard^^ ça me fait bien marrer quand je les vois essayer d’être élégant parce que c’est le look vestimentaire de leur entreprise alors qu’ils ont des têtes de gros geeks.
Mais bon forcément…ça met pas en valeur les vêtements amples.
Ha ha, je ne mets que des jeans « slims » (tu sais, les « élastiques ») pour le boulot, le week-end je suis en pantalon de jogging. Mon mec croit toujours que ce sont des pantalons de pyjama !
Tu me fais penser à mon fils, à ce sujet. Il déteste les jeans, il ne « peut pas courir ». Du coup il est en pantalon de survêt toute l’année. Au grand désespoir de ses grands-mères qui continuent à lui acheter des jeans… Et à me faire des réflexions parce que « on ne va pas au restaurant en jogging ».
Les gens m’emmerdent prodigieusement des fois…
Enfin du coup j’ai trouvé un compromis : le pantalon large en tissu, style militaire. Toujours mieux que le pantalon de survêt et mon fils s’y sent bien 🙂
Après c’est sûr que pour se mettre en valeur, ça n’aide pas de ressembler à un sac. Que ce soit pour un homme ou une femme.
Mais bon…
Quoique…les femmes trop maquillées et élégantes et super bien habillées, elles sont intimidantes pour moi^^ Genre « houlà elle évolue dans quel monde celle là, elle doit se chercher un riche avocat comme mec… »
Alors moi je ne cours pas parce que je suis feignant…mais même pour marcher, ça entrave les mouvements les jeans^^
Oui il est trop tôt pour savoir si Lottie est une tueuse en série.
C’est juste une petite peste à qui la vit échappe totalement et de la manière la plus brutale.
Bon…si elle ne tue pas réellement, ça change la donne.
Moui…
Toute cette dimension d’empathie sur des tourments vécus semble anéanti par cette idée qu’elle peut être une tueuse en série.
Rendre sympathique une fille en apparence superficielle et prétentieuse n’est pas pour me déplaire puisque c’est déjà le travail effectué sur Emma Frost par certains auteurs…
Mais je reste encore une fois assez perplexe face à cette idée que le recul de la fiction permette de trouver sympa une fille potentiellement meurtrière sous prétexte qu’elle a des allergies pénible à vivre…et qu’à côté on s’offusque des techniques de drague d’une Emma Frost, la drague façon « allumeuse » étant quand même largement moins grave que des meurtres.
Ah oui Frost n’a pas d’allergies c’est vrai…ça empêche l’empathie…
Par contre quelqu’un qui tue, no problem hein, il peut être sympa.
Donc je me demande si on ne s’égare pas un peu, là. La fiction permet un recul qui provoque parfois des réactions bizarres. Chez Ennis aussi vous cherchez de l’humanité chez des ordures finies jusqu’à les trouver intéressantes…mais si t’es pas assez un connard mais que t’as pas non plus trop de problèmes personnels générant de l’empathie, alors t’es juste une merde inintéressante ?
Hum…
Matt, des fois je me dis que t’as la rancune tenace ^^;;.
Faut que je m’attende à ce que tu me ressortes mon questionnement sur le look punk de Storm ? 😉
Je te chambre, hein, j’aime bien ton côté irrévérencieux 🙂 .
La rancune ?
Euh…non.
C’est juste que lorsque l’intérêt principal d’une BD est son aspect social, je me pose des questions sur pourquoi on cherche à rendre intéressant et attachant des persos qui sont allés très loin ?
ALors qu’à côté il n’est pas rare de se moquer du feignant, de l’asocial, du « loser » qui sont des comic relief ou sujet à ridicule.
A croire qu’il faut tuer des gens pour qu’on se dise « hum…pourquoi est-il allé jusque là ? Etudions sa personnalité, oh il est intéressant en fait »
Mais si t’es juste désagréable, nevrosé, inquiet, nul en amour, reclus chez toi, dépressif ou je ne sais quoi…pouh c’est pas intéressant ces gens là.
Alors autant dans une BD fantastique plein de super héros ok. Mais une BD réaliste avec des persos qui évoluent dans une société contemporaine réaliste…pourquoi on veut réhabiliter des psychopathes avant des gens moins odieux ?
Sans doute que ce ne serait pas assez intéressant ou matière à suspense. Mais du coup ça explique que je n’aime pas les BD sociales et que je les trouve à côté de la plaque. Si tu veux faire du social réaliste, le sensationnel est à éviter.
Ce n’est pas la première fois que je ressens que les comportements des personnages centraux de ces BD sont exacerbés, exagérés, parfois clichés, histoire que ça fasse plus dramatique. Mais du coup je ne vois pas l’intérêt de faire de la BD sociale réaliste si on exagère tout…
Très belle présentation et analyse, mais je pense que le sujet ne m’intéresse pas. Et puis American Psycho est un des rares romans que j’ai lu deux fois… Ca peut être intéressant mais je n’ai pas envie d’investir. Je vais aller jeter un oeil à l’article de Présence.
Pour le sujet même des réseaux sociaux et de ses followers, je pense qu’il faut voir plus loin que cette simple image, qui me paraît bien superficielle en effet. Le grand oeuvre sur ce sujet n’existe pas encore je pense.
La BO : j’ai beaucoup aimé ce disque. Moins maintenant.
Ah et je confirme que je ferai un top 10 Phil Collins. Même si je tricherai sans doute un peu…
Mais ça va pas non ?
NON.
NOn.
NOOOOOOOOOONNNNN !
Il va falloir me faire boire, beaucoup, beaucoup lors de notre prochaine entrevue.
(NON !).
Mais si, tu vas kiffer. Believe me.
C’était très mal parti pour que je me laisse tenter par cette bande dessinée. Mais grâce à cet article, et vu comment les auteurs prennent le bout de la chose, je commence à vouloir me laisser tenter.
En bon heavy-métalleux, le monde de la mode,les influenceuses, et tout ce petit monde en général me filent la gerbe car il n’est souvent question que d’égocentrisme et de manque de reconnaissance non avoués. Mais comme le pitch est intéressant et joue avec l’ambivalence de cette morveuse ( ça lui va très bien dans le sens propre et figuré). Bref, je suis prêt à tenter le coup de cette BD.
Encore un bon article du boss! Well done!
il n’est souvent question que d’égocentrisme et de manque de reconnaissance non avoués.
Parce que tout le monde sait que dans le monde du Métal, personne n’a aucun ego : Axl, Mustaine, Blackmore, Hetfield, Manson : que des gens humbles et accessibles 😉
Ah non ce sont parfois des gros connards, c’est différent… Hahaha! Bon, Hetfield bien moins que tous les autres cités. Le pire de tous, ça reste Malmsteen!
Ah oui, Malmsteem…J’aimais bien son Rising Forces. Je n’ai plus écouté ça depuis au moins 30 ans.
L’Ego de Hetfield reste au centre du Rockumentaire SOME KIND OF MONSTER non ?
Je dirais plutôt qu’on voit bien combien James a mal réagi au départ de Jason Newsteed, additionné a des problèmes d’addiction diverses. Pour moi, le vrai nerf du problème, c’est l’omnipotence du couple Lars Ulrich / James Hetfield. dans le milieu de la musique tout le monde sait que l’art c’est un véritable tyran et chieur invétéré. Le succès ne lui a pas réussi. D’ailleurs tous les albums après « And justice for all » reflètent bien cette lente descente artistique.
D’ailleurs, il y en a vraiment beaucoup dans ce cas.
C’est marrant, ma copine fan de Metallica et de James Hetfield m’a conseillé de regarder SOME KIND OF MONSTER justement.
Je l’ai vu en interview (Hetfield, pas le rockumentaire), j’ai bien aimé son discours et sa philosophie.
Tu en as pour 3 heures de psychodrame et de thérapie face caméra. C’est assez fascinant.
Toujours avec Metallica, je te conseille vivement ce superbe docu réalité où un autiste part à leur rencontre. Avec commentaire de bibi sur la zone.
3 heures…
Hum…
J’ai bien aimé ton commentaire sur la zone. L’autisme est un handicap auquel je suis parfois confrontée de par ma profession. Avec une « expérience » qui s’est terminée tragiquement cet été… Je vais peut-être laisser passer encore un peu de temps avant de le regarder…
Personnellement je n’ai pas du tout aimé Some Kind Of Monster car justement on y voit un groupe de rock qui n’en est plus un, mais qui est devenu une entreprise, des gars qui jouent des biscottos mais passent leur temps en réunion avec leur nounou (enfin leur psy) et à se prendre le chou. Vaut mieux mater le documentaire ANVIL, bien plus court et tellement plus vrai et touchant.
Il existe à mes yeux une immunité artistique : tous, TOUS les musiciens se comportent comme des enfoirés les uns envers les autres et avec leurs familles. Mais l’art se nourrit de tout ça pour donner des chansons souvent sublimes.
J’ai réécouté St Anger la semaine dernière et j’ai trouvé excellent ce disque que j’ai détesté à sa sortie.
St Anger et le Death Magnetic sont les seuls albums de Metallica que je n’ai pas écouté / réécouté lorsque je me suis refait leur discographie en 2015. Et désolé pour les puristes mais leur cinquième album (le Black album) est très bon, la « déchéance » artistique ne vient qu’après. Et encore, pour moi, c’est simplement une évolution normale. Leur tout dernier a de bonnes choses mais il est trop long pour que je puisse le connaître correctement.
@Cyrille.
Tu connais cette théorie qui veut que les groupes commencent à vaciller après le 5 ème album, en tout cas au sens classic rock ? (Désormais les groupes splittent au bout de deux -The Libertines).
Ce qu’on voit dans MONSTER c’est effectivement ça : un groupe professionnel devenu une entreprise qui fait vivre des milliers de personne avec sa musique. Je ne suis pas choqué. C’est le destin de tous les grands groupes de rock.
D’habitude on le lit dans la presse, là on est en coulisse. Le résultat est brut et assez honnête. J’adorerais voir le même truc chez les Guns ou les Stones.
J’adore LOAD qui est un disque extraordinaire. Bcp moins RELOAD. Le live SM est le pire live de tous les temps. Death Magnetic est surprenant et assez bon.
Je suis incapable d’écouter le dernier, non pas qu’il soit mauvais mais parce que sorti pile au moment de l’hospitalisation de Mme Tringale. Encore trop douloureux.
Ah non, moi la théorie, c’était celle du troisième album… Ce qui n’a plus aucun sens, surtout que chaque décennie a vu le monde de la musique évoluer drastiquement, autant au niveau du support que des carrières. On regardait les Victoires de la musique en famille. Madame aurait adoré que Vannessa Paradis en gagne un. Je lui dis : « mais qu’est-ce qu’elle s’en fout ? Ca fait trente ans qu’elle est là, elle est déjà une légende, tu peux en dire autant de tous les autres participants ? Est-ce qu’ils auront la chance d’avoir sa carrière ? »
Bref, tu trouves le documentaire honnête, c’est vrai, mais personnellement cela ne m’intéresse pas. J’ai déjà le boulot pour voir des types se prendre la tête et pleurer pour des choses qui n’en valent pas la peine et déshumanisent. Surtout qu’ils accouchent donc d’un album sans intérêt à la fin du documentaire. Quel est le but ?
J’aime bien le S&M car il fait office de best of et le mélange orchestre symphonique / orchestre rock marche pour certains titres (pas tous). Mais il est trop long, il faudrait en faire une version courte. Je comprends pour le dernier album. Laisse le temps. Moi j’ai mis trente ans à regarder Kramer contre Kramer : je ne regrette rien et l’ai apprécié sans doute beaucoup plus. Très beau film.
Je me fiche de Vanessa Paradis mais je ne sais pas si elle a obtenu cette récompense auparavant.
Je sais que Hitchcock a toujours souffert de ne jamais gagner d’Oscars. La reconnaissance de ses pairs lui importait autant que celle de son public.
Dans le cas des Victoires, je crois que c’est biaisé, puisque le public peut voter. Donc ce n’est pas non plus une reconnaissance des pairs.
Je vérifie : Vanessa a reçu le prix de l’artiste interprète féminine de l’année en 2014.
Et d’autres ! https://en.wikipedia.org/wiki/Vanessa_Paradis
La théorie du cinquième ou troisième album?
Je ne sais pas…on considère (je parle de consensus général) souvent de Black out pour Scorpions et c’est leur huitième… on considère aussi souvent que les Stranglers périclitent à partir de leur huitième également… pareil pour Iron Maiden, Accept a son sommet (là aussi je parle de ressenti global) à Metal Heart et donc le sixième, Black Sabbath redémarre avec DIO et ça doit être le six ou septième album…Pour Metallica, je considère aussi que Load est très réussi et je ne fais pas parti des ayatollah qui interdisent leur groupe d’évoluer et AC/DC, c’est le combien Razor’s Edge qui a aussi rédémmaré leur carrière?
je pense que c’est une légende pour intégristes, ceux qui disant tout le temps, après tel album, c’est plus pareil, c’est commercial, comme si les rockeurs faisaient ce metier pour ne rien vendre…
En indécrottable (de nez) amateur de comics, l’héroïne me fait penser à Polaris, des X-Men.
Bon, je viens d’essayer en digital et les cliffhangers sont bien conçus… Mais bon, Los Angeles, le monde des fashion-bloggers… je peux pas m’investir là-dedans. Le rythme fait très manga, mais au bout de 13 épisodes, on ne sait pas vraiment qui est qui, qui a vraiment tué qui, et pourquoi.
Sorry, it seems it… snot for me !
@JP : ah, là tu en sais plus que moi puisque je n’ai lu que les 5 premiers épisodes.
@Kaori : c’est vraiment bien, tu verras.
@Présence ( en espérant que tu liras ce message)
Juste par curiosité.
J’ai relu ce matin THE FIX de Spencer que j’ai trouvé meilleur qu’à la première lecture même si le récit est parfois assez bancal dans sa construction.
Dis-moi comment peux-tu trouver Lottie antipathique jusqu’à ce ceci impacte sur ta volonté d’arrêter la lecture tandis que Roy est encore plus pourri qu’elle : manipulateur, ripoux, immoral. On parle quand même d’un mec qui braque les maisons de retraite !
C’est une question de contexte ?
Roy est plus pourri que Lottie : 100% d’accord, et beaucoup plus toxique pour la société. Nick Spencer et Steve Lieber le présentent aussi comme un individu drôle et sympathique. Je ne peux pas souhaiter le côtoyer, mais il suscite quand même une empathie en moi par son stress, par ses combines foireuses, sa propension à aller de l’avant, la fuite en avant que constitue son mode de vie, pour éviter que tout ne s’écroule. Tel que je le perçois son attitude n’est pas de souhaiter faire du mal aux autres, c’est juste qu’il ne les envisage que comme des objets à sa disposition. Tel que je m’en souviens, je n’ai pas perçu d’humour dans Snotgirl, mais par contre une volonté assumée de nuire à autrui. Au-delà du coupage de cheveux en 4, je pense que c’est une question de dosage.
Moui….
LOttie souhaite imposer sa garde robe et avoir de l’audience et rester dans le domaine infantile stéréotypé mais réel du crêpage de chignons entre filles tandis que Roy fait arrêter son collègue innocent pour servir de garde du corps VIP quand même.
Omac, les allergies peuvent-elles avoir des origines inconscientes ? J’entendrais pas là une manière d’auto-agression de Lottie contre elle même ?