Encyclopegeek : La saga Vendredi 13
Par : 6 PATRICK FAIVRE
1ère publication le 26/10/18- MAJ le 15/09/19 puis le 13/12/19
Cet article portera sur la carrière cinématographique de Jason Voohrees, le tueur du vendredi ! Nous y détaillerons ses aventures étirées sur 12 films (dont un reboot et un crossover). Attention pour ne pas perdre la tête sachez que l’article contiendra des spoilers à couper au couteau !
Si on en croit les historiens et les gardiens du dogme le premier Slasher serait BLACK CHRISTMAS (1974). Des adolescents s’y font trucider le soir de Noel dans une résidence universitaire par un mystérieux tueur sadique.Les bases du genre sont posées : le meurtrier psychopathe est plus important que ses victimes et son mode opératoire, sa marque de fabrique.
Le genre tueur d’adolescents fera des émules. Les plus célèbres d’entre eux (et les plus avant-gardistes également) seront sans doute HALLOWEEN : LA NUIT DES MASQUES en 1978 et LES GRIFFES DE LA NUIT en 1984. Ces films ouvriront la voie à une ribambelle tous plus violents et plus sanguinolents les uns que les autres.
Parmi eux se trouve l’histoire d’un pauvre gamin attardé et hydrocéphale que des moniteurs irresponsables ont laissé se noyer car ils étaient trop occupés à s’envoyer en l’air pour le surveiller ! Son nom : Jason Voorhees. En représailles sa mère, puis lui-même, s’occuperont de débiter en tranche les petits salopiauds qui fument de la drogue et font l’amour sans être mariés (suprême horreur) !
VENDREDI 13 (Friday the 13th) de Sean S. Cunningham – 1980
Tout commence en 1957 par la noyade d’un jeune garçon attardé nommé Jason dans les eaux claires du camp de vacances de Crystal Lake. L’année suivante deux moniteurs trouvent également la mort dans des circonstances mystérieuses. Le camp, ayant la réputation d’être maudit, fermera ses portes pendant plus de 20 ans… Il les rouvrira en 1980, à l’initiative d’un jeune couple, le jour anniversaire des précédents meurtres (soit un vendredi 13). Alors que les nouveaux moniteurs chargés de préparer l’ouverture du camp arrivent, des meurtres violents surviennent…
Le réalisateur Sean S. Cunningham, pour le premier épisode de la franchise, prend le temps d’installer ses personnages. Le but étant de les humaniser afin que les spectateurs s’identifient à eux (le public visé ayant grosso modo le même âge que les futures victimes, l’empathie est un moteur essentiel du film).
Les personnages ont une psychologie relativement complexe, même si leur nombre élevé empêche de trop les développer.
Le premier meurtre vient briser la routine des jeunes gens : faire l’amour, faire des blagues, se baigner, fumer (des trucs plus ou moins légaux), etc… A partir de là, finie la rigolade, le grand jeu de la survie commence. Le tueur, que l’on ne verra qu’à la toute fin du film, a des modes opératoires toujours différents, on est encore loin du « bourrin à la machette » des films suivants. Ici le meurtrier utilise des armes toujours variées : hache, flèche, couteau…
Il est impossible d’évoquer ce film sans parler de sa musique tant celle-ci, à l’instar de celle de JAWS ou de PSYCHOSE fait partie intégrante de l’action !
Le compositeur de ce thème, Harry Manfredini, a utilisé des violons stridents mais il a surtout eu l’idée géniale de « détourner » (du sampling avant l’heure) une réplique de l’actrice Betsy Palmer : « Kill her mommy ». En déformant le son il obtiendra des sortes de chuchotement étranges « Ki ki ki ki Ma ma ma ». Toute l’atmosphère du film est posée en quelques sons ! Le thème, véritable leitmotiv, accompagnera la plupart des films de la série. (Pour l’anecdote en VF le chuchotement a été traduit par « Tu tu tu El el el »)
Puisqu’il est question de Betsy Palmer, signalons que son jeu d’actrice est tout simplement incroyable ! Elle est parfaitement crédible dans son rôle de mère sociopathe. Elle tient impeccablement sa partie (tous les acteurs du film ne pourront hélas pas en dire autant). A noter que l’actrice, peu habituée aux productions gores, n’était initialement absolument pas convaincue par la viabilité du projet ! Après avoir lu le scénario elle déclara même : “Hey mais c’est quoi cette merde ??”. Elle accepta cependant le rôle pour pouvoir s’acheter une nouvelle voiture ! Les motivations des gens tiennent à peu de chose…
En dépit des qualités susnommés il faut bien admettre que le film a subi les outrages du temps et fait un peu vieillot de nos jours (la recette ayant été utilisée jusqu’à plus soif par la suite, l’effet de surprise ne fonctionne plus vraiment). D’autant plus que le film n’est pas non plus très novateur à la base (d’autres ont labouré le sillon du Slasher avant lui). Il reste cependant parfaitement efficace et bien mené. Il évite même l’écueil du tueur surnaturel indestructible (dans lequel tomberont à pieds joints tous autres films de la saga) puisque le tueur est en réalité la mère vengeresse du petit Jason !
Bien que dérangée et rendue folle par le chagrin, ses motivations sont cependant « cohérentes » et on la comprend à défaut de l’approuver. Il s’agit ici d’un film sur un tueur en série et nullement un film d’horreur conventionnel.
Seule la dernière image du film induit une part de fantastique et ouvre la porte aux 11 films suivants. C’est Tom Savini, le maquilleur/responsable des effets spéciaux qui (très inspiré par la fin de CARRIE ) eu l’idée saugrenue de faire jaillir Jason des eaux du lac pour conclure le film ! Véritable coup de génie pour Savini qui achève de rendre le film inoubliable dans la mémoire des spectateurs.
Puisque l’on parle de l’incontournable Tom Savini signalons que son travail est tout simplement exceptionnel sur ce film (lorsqu’il débarque sur la production il vient juste de finir les maquillages et les effets de ZOMBIE pour Romero). Avouons-le : sans lui VENDREDI 13 n’aurait été qu’une gentille série Z plombée par la réalisation un peu terne de Cunningham. Grace à Savini tous les meurtres sont des sommets de créativité et d’ingéniosité qui rendent le film aussi transgressif que jouissif !
Dans ce premier VENDREDI 13 est instaurée l’équation qui restera immuable pour tout le restant de la série :
-Un orgasme = 1 coup de machette dans la tronche.
-Tu fumes un joint = même topo.
-Tu fais les deux successivement = tu passes en premier.
Sean S. Cunningham se défendra d’avoir créé un boogeyman « réac » mais c’est pourtant bien ce qu’il a fait !
Quoi qu’il en soit le réalisateur avec ce premier épisode ne se doute pas qu’il a créé une franchise qui va s’étaler sur 3 décennies. L’ambiance du film et particulièrement sa scène finale rendent ce film inoubliable et justifient largement sa légende et sa descendance pléthorique…
LE TUEUR DU VENDREDI (Friday the 13th Part 2) de Steve Miner – 1981
On retrouve Alice, la seule survivante du premier film. Elle fait des cauchemars récurrents où elle revit les atrocités subies par ses amis… Ses cauchemars deviennent réalité quand elle est à son tour assassinée par un mystérieux agresseur. (A noter que c’est la seule fois de la série où Jason prend la peine de tuer le ou les survivants du film précédent… Pas de bol pour Alice !)
Cinq ans plus tard un groupe de jeunes moniteurs décident de s’installer dans un nouveau camp à proximité de Crystal Lake (celui-ci est désormais interdit d’accès depuis la boucherie intervenue dans l’épisode précédent). Bien vite les meurtres reprennent et il faut bien admettre que la malédiction de Jason n’a pas disparue avec la mort de sa mère…
Le premier opus ayant rencontré un franc succès la Paramount demande qu’une suite soit immédiatement tournée. Comme toutes les séquelles, la firme attend un film plus spectaculaire avec une surenchère de morts (quand on y pense, la mère de Jason n’a tué que 8 personnes dans le premier film ! Une petite joueuse en somme).
Seul problème le réalisateur Sean S Cunningham ne croit pas du tout au projet ! Il préfère nettement son idée de vengeance maternelle avec un élément fantastique en fin de film, laissant libre le public de croire ce qu’il veut. Le cinéaste jette donc l’éponge et le nouveau film sera réalisé par Steve Miner.
Le long métrage commence en respectant le coté formel du premier film : les meurtres s’enchainent en vue subjective. Le tueur n’apparaitra que dans le dernier tiers du film. On y apprendra que c’est bel et bien le petit Jason (qui a bien grandi depuis sa non-noyade) le meurtrier. Il s’est donné pour mission d’une part de rendre la monnaie de leur pièce à ses tortionnaires de jadis (rappelons-le, Jason est à la base une victime de la cruauté des autres enfants envers un handicapé. Il est une sorte de paria qui cherche sa revanche). Il veut d’autre part venger la mort de mère décapitée à la fin du film précédent.
Bon ceci étant dit, le film se construit à la base sur une idée bancale : pourquoi madame Voorheese voulait-elle venger la mort de son fils si celui-ci était en réalité bien vivant ? Peut-être l’ignorait-elle, mais dans ce cas cela n’explique pas pourquoi Jason a caché pendant plus de 20 ans sa survie à sa propre mère !
Quoi qu’il en soit l’hydrocéphale a vécu à l’insu de tous dans une cabane cachée dans les bois. Son visage est si difforme qu’il ne supporte de sortir dehors que dissimulé sous un sac à de pomme de terre ! (Le masque de Hockey n’apparaitra qu’au 3ème film). Ce qui engendre un problème de taille : sous son sac à patate Jason manque totalement de charisme. Il est plus pathétique que réellement effrayant.
Le rythme du film est assez lent et tarde vraiment à démarrer. On s’ennuie un peu sur la première moitié du film. Par ailleurs les moniteurs n’ont pas de psychologie très développée, on sent bien qu’ils ne sont là que pour se faire trucider ! Du coup le spectateur ne ressent aucune tristesse à les voir se faire zigouiller.
On comprend bien que l’intérêt du film réside principalement dans la succession de meurtres toujours plus spectaculaires et originaux. La palme revenant au couple en train de faire l’amour (voir règle numéro 1) qui finira embroché au lit, empalé par une lance ! La double pénétration en somme revue et corrigée par Jason.
Le seul personnage doté d’une vrai personnalité dans le film est Ginny, une jeune femme en empathie avec Jason : « un attardé qui ne comprend pas le concept de la mort, rejeté et moqué par ses amis … » (sans compter que vivre plus de 20 ans tout seul dans les bois n’a pas dû arranger l’affaire). Elle et son compagnon Paul seront du reste les seuls survivants de cet épisode…
Ne sachant manifestement pas comment finir son le film le réalisateur optera pour une conclusion littéralement copiée sur le premier. Sauf qu’ici, la surprise en moins, elle n’a tout simplement aucun sens. Le seul intérêt étant qu’elle nous permet de voir le visage de Jason sans son masque pour la première fois ! On l’aura compris, ce film est une honnête suite, appliquant à la lettre les recettes du premier mais sans-y ajouter grand-chose.
MEURTRE EN 3 DIMENSIONS (Friday the 13th Part 3) de Steve Miner – 1982
Le film commence directement à la fin du précédent. On revoit à nouveau Ginny et son ami Paul aux prises avec Jason. En parvenant à se faire passer pour la mère de Jason et après une lutte acharnée Ginny et son ami pensent avoir eu raison du tueur du vendredi… Ils se trompent évidemment.
Peu de temps après un groupe d’amis vient imprudemment camper sur la propriété « Higgins Haven » situé au bord de Crystal Lake. C’est malheureusement dans la grange de cette maison que Jason a élu domicile le temps de panser ses blessures infligées dans le précédent épisode. Ce qui devait arriver arriva : Jason qui va se faire une joie de génocider tout ce petit monde…
Ce film se passant le lendemain du précédent épisode, nous sommes donc le samedi 14 et non plus le vendredi 13. Qu’à cela ne tienne le titre générique sera conservé. Sauf en France qui mettra en avant le côté « 3 dimensions » ! Car en effet le film était initialement présenté en relief.
Bien qu’encore totalement balbutiante la 3D était à cette époque très à la mode (JAWS 3D et AMYTIVILLE 3D sont sortis quasi au même moment – Que des chefs d’œuvre bien sûr hein-). Nous sommes encore loin du relief de films comme AVATAR ou GRAVITY, il s’agit ici plutôt de leur ancêtre nécessitant des lunettes bleues et rouges. Le résultat est évidemment très approximatif, à tel point que les éditions ultérieures en DVD feront totalement l’impasse sur le relief, ne présentant le film qu’en 2D.
Cet opus reprendra peu ou prou les même recettes que les précédents avec des personnages très stéréotypés : le gros lourd qui ne pense qu’à faire des blagues pourries, la nymphomane (règle numéro 1 suite), la névrosée au passé douteux et surtout les pseudos loubards tout de cuir vêtus…
Une nouvelle fois le film ne repose ni sur la finesse du scénario, ni sur la psychologie des personnages, mais sur enchaînement de meurtre les plus sanguinolents possibles. D’autant plus que Jason ne se limite plus à l’arme blanche mais utilise tout ce qui lui passe par la main : harpon, fourche, arbalète…
Le film se base désormais sur une convention tacite, on vient voir un boggeyman bourrin enchainer les morts violentes en mangeant du pop-corn. On adhère ou pas à cette formule, mais force est de constater qu’elle fonctionne. L’audience essentiellement de jeunes WASP vient en masse au cinéma voir un psychopathe masqué tuer à la chaine d’autres jeunes WASP… Maso vous avez dit maso ?
Ce postulat se verra enrichi d’une imagerie forte qui ne quittera plus jamais la série : celle du célèbre masque de Hockey ! Dans ce film Jason fait main basse sur le masque sportif amené par l’une de ses victimes. Véritable coup de génie, Jason gagne en charisme et en mystère ! Il n’est plus une sorte de cul-terreux avec un sac à patate sur la tête, il devient une icône brutale et charismatique !
Le public émerveillé et hypnotisé exulte. La Rock Star des slashers est née !
Sans être fondamentalement novateur ce film creuse le sillon qui fera entrer Jason dans la légende.
VENDREDI 13 : CHAPITRE FINAL (Friday the 13th : The final chapter) de Joseph Zito – 1984
L’histoire commence là où s’arrête le précédent film. Profitant d’un moment d’inattention de Jason, Chris, assène un coup de hache en pleine tête au tueur du vendredi ! La hache figée en pleine poire, il est laissé pour mort et son cadavre emporté par la Police. Jason ne reste pas mort bien longtemps et se réveille à la morgue de fort mauvaise humeur ! Il commence par assassiner un couple de médecins de garde en chaleur puis part rejoindre son Crystal Lake natal.
Manque de chance, une famille vient justement de s’installer dans leur maison de vacances au bord du même lac. Les enfants, Trish et Tommy, ne tardent pas à rencontrer Rob, un campeur venu venger sa sœur tuée par Jason et convaincu que le tueur du vendredi est toujours vivant…
Le réalisateur Joseph Zito apporte de menus changements à la franchise. Il opte tout d’abord pour un style résolument plus explicatif : finie la caméra subjective, place aux meurtres spectaculaires filmés en gros plans. Jason le bourrin égorge, étripe, empale en cinémascope ! Mention spéciale aux effets spéciaux gores à souhait d’un parfait mauvais goût entendu. Ce chapitre comptera sans doute les meurtres les plus violents et les plus réalistes de la série.
Autre nuance apportée dans cet opus : si l’on retrouve l’habituelle bande de jeunes fornicateurs, cette fois-ci le tueur masqué va surtout s’en prendre à une famille ! Jason vs le fondement même de la société Américaine ! Pour le reste le statuquo est maintenu, comme d’habitude les adolescents sont libidineux à souhait : les filles ont tellement chaud qu’elles ressentent le besoin irrépressible de prendre des bains de minuit totalement nues. Les garçons quant à eux passent leur temps à parler de cul en espérant en chopper une au passage !
Au rayon acteur on est plutôt bien servi (pour une fois) avec en particulier Corey Feldman, la future vedette des GOONIES ou de STAND BY ME, ainsi qu’avec Crispin Glover (alias George McFly dans RETOUR VERS LE FUTUR). Ce dernier nous gratifiera notamment d’une danse pour le moins… euh « décalée » sur un Rock FM épouvantablement mauvais !
Les esprits chagrins regretteront malgré tout que Jason soit désormais, sans aucune raison logique, totalement increvable ! Admettons que sa force peu commune l’aie fait survivre à toutes ses blessures, aussi graves soient-elles, sur 3 films, cependant on ne voit pas très bien comment, cette fois, on peut lui couper la main en deux sans le faire ciller. De même il n’aurait pas dû survivre à l’épisode précédent, la nature de Jason n’étant ni mystique ni surnaturelle, un coup de hache en pleine poire est donc supposé lui être fatal ! Les scénaristes ne se donnent plus la peine de trouver la moindre explication rationnelle à son éternel retour ! (A leur décharge tout le monde s’en fout ! Du moment que Jason revient personne ne se soucie de savoir pourquoi).
Autre point noir à priori plus embarrassant : ce film est supposé être le dernier de la série mais sa conclusion n’est guère convaincante. Tommy, le jeune garçon de la famille, se rase la tête pour essayer de ressembler à Jason enfant. Ce dernier troublé par cette apparition baisse sa garde ce qui laisse le temps à Trish (la sœur du garçon) de lui porter un coup de machette ! La succession des actions n’est pas vraiment fluide et un peu tirée par les cheveux (hum)… On ne comprend pas comment Jason peut se reconnaitre lui-même dans un enfant (non hydrocéphale) chauve et encore moins pourquoi il est troublé par cette image. Cependant le jeu extraordinaire de Corey Feldman (qui crève l’écran dans tous les sens du terme) contribue à faire passer la pilule, aussi grosse soit-elle.
Quoi qu’il en soit Jason sera envoyé dans l’autre monde par Tommy qui se fera une joie de terminer l’œuvre de sa sœur en s’acharnant sur la dépouille de Mr Voorhees (façon le singe de 2001 ODYSSEE DE L’ESPACE). La dernière image du film montre le jeune garçon au regard devenu fou semblant indiquer qu’il est prêt à prendre la relève du tueur en série…
Plutôt que de changer radicalement les choses le réalisateur préféra utiliser les mécanismes bien huilés des films précédents tout en y apportant sa touche personnelle. La même chose en mieux en résumé.
Ainsi si nous ne sommes pas réellement étonnés par cet opus, nous sommes cependant emportés par l’action et le suspens. De plus, on est en empathie avec les victimes de Jason ! Ils ne sont pas seulement des steaks hachés sur pattes mais ils ont un vrai capital sympathie. Moralité, en dépit d’une fin un peu douteuse, ce film restera comme l’un des meilleurs de la série ! Succès et qualité étant au rendez-vous ce chapitre n’aura de final que le nom…
VENDREDI 13, CHAPITRE 5 : UNE NOUVELLE TERREUR (Friday the 13th Part V : A new beginning) de Danny Steinmann – 1985
Le temps a passé depuis le film précédent, le jeune Tommy a maintenant 18 ans. S’il a fait beaucoup de musculation, il n’en reste pas moins encore très ébranlé par son affrontement avec le tueur au masque de Hockey. Il vit désormais dans un centre pour jeunes en difficulté qui comprend une vingtaine de pensionnaires. La tranquillité des habitants de l’institut est troublée par une série de meurtres particulièrement violents et impliquant le plus souvent une machette bien connue… Et si Jason n’était pas si mort qu’on le pensait ?
Oui vous ne rêvez pas, c’est très mauvais !
Le CHAPITRE 4 était supposé être le dernier de la saga. Cet opus ayant rencontré un franc succès il fut décidé de ne pas enterrer la franchise aussi rapidement. Et en effet à peine un an après le CHAPITRE FINAL sort cette NOUVELLE TERREUR ! Terreur, c’est vite dit, le film fera bien plus bailler ses spectateurs que frissonner…
Pour commencer les acteurs se livrent au concours du plus mauvais comédien de la terre ! Et il est réellement très dur de les départager tant ils jouent tous comme des savates ! Ensuite il y a ce scénario grotesque digne des pires nanars 80’s ! Et pourtant au départ le film avait un vrai potentiel : est-ce bien Jason le tueur ou est-ce Tommy qui est devenu fou ? Une sorte de Whodunnit version slasher. Malheureusement un script inepte et une réalisation calamiteuse ruinent l’entreprise !
Les meurtres s’enchainent sans aucune imagination et sans aucun sens du suspens.
Au final il ne s’agissait aucunement du retour Jason Voohrees. Un imposteur a simplement pris son masque de hockey pensant pouvoir accomplir impunément une obscure vengeance dont tout le monde se fout…
Seul point positif (bien que totalement téléphoné) : le pauvre Tommy, sans doute ébranlé d’avoir joué dans une pareille bouse, pète les plombs, trucide une infirmière et enfile le masque de Jason ! Comme le laissait clairement craindre le précédent film, Tommy devient bel et bien le nouveau Jason !
VENDREDI 13, CHAPITRE 6 : JASON LE MORT-VIVANT (Friday the 13th Part VI : Jason lives) de Tom McLoughin – 1986
Ce film fait totalement abstraction du film précédent. Tommy est toujours obsédé par son ancien bourreau, mais n’a aucunement l’intention de suivre son exemple ! Bien au contraire il est convaincu que Jason n’est pas mort et que, pour éviter son retour, il doit détruire son corps ! Il se rend donc au cimetière où se trouve la tombe du tueur. Il ouvre le cercueil et plante un pieu en fer dans le cœur de Jason. Malheureusement la foudre s’abat sur le pieu à ce moment précis et… provoque la résurrection de Jason !
Devenu un mort-vivant Jason se retrouve par la même littéralement increvable. Ni les couteaux ni les balles n’auront désormais d’impact sur lui ! Dès lors à Crystal Lake les meurtres vont reprendre de plus belle ! Comble de malchance tous croient Tommy responsable des atrocités commises par Jason…
Après un 5ème épisode calamiteux il était important de sortir la franchise de l’impasse et de redorer le blason du tueur du vendredi !
Le public ayant rejeté les imposteurs et autres ersatz, c’est donc fort logiquement qu’il est décidé de faire revenir le seul et unique Jason Voorhees ! L’idée du Mort-vivant s’impose finalement d’elle-même. Il est impossible qu’un attardé, fut-il extrêmement fort, puisse commettre des meurtres à tour de bras pendant 6 films sans y laisser au moins quelques plumes ! En faisant de lui un revenant les scénaristes peuvent dire au revoir aux pirouettes pour expliquer son perpétuel retour ! Désormais la Zombie-attitude lui offre un ticket gratuit et systématique pour le prochain film !
Passée la surprise du changement de statut de Jason (finis les slashers conventionnels et bonjour l’horreur fantastique), rien de bien nouveau ne se passe (euh depuis quand va-t-on voir un Vendredi 13 pour être surpris ?). Jason va pourfendre de la cruche à gros seins et du puceau en chaleur ! Et le pire c’est qu’on en redemande ! Plus les ficelles sont grosses et plus le film fonctionne !
Bref la mini intrigue repose ici sur le fait qu’une colonie de vacances s’est installée à Crystal Lake. Jason après avoir dessoudé à tour de bras des ados en rut, va-t-il s’en prendre à des enfants ? Le tueur du vendredi sera-t-il cette fois un croque mitaine au sens premier du terme ? Le film a tout du nanar bis y-compris dans son coté réjouissant et régressif. On oublie au final tous les (innombrables) défauts du film pour n’en retenir que la sauvagerie frénétique.
Du reste, il est amusant de constater que dans ce film, les scénaristes mettent particulièrement l’accent sur l’introduction du film et sa conclusion. En l’occurrence le début rend Jason immortel et sa conclusion l’immobilise dans un endroit où il ne pourra plus nuire à personne : sous l’eau ! Ce qui se passe entre les premières et les dernières minutes du film importe peu. Les meurtres sont interchangeables et le film avance en roue libre, en s’écrivant tout seul.
VENDREDI 13, CHAPITRE 7 : UN NOUVEAU DEFI (Friday the 13th Part VII : The new blood) de John Carl Buechler – 1988
Tina Shepard une gamine aux pouvoirs psychiques incontrôlés provoque involontairement la mort de son père. Arrivée à l’adolescence elle est rongée par la culpabilité (d’autant plus qu’elle est la proie d’un psychiatre manipulateur).
Pensant que son père est toujours prisonnier des eaux de Crystal Lake elle tente, à l’aide de ses pouvoirs, de le ramener à la vie. Elle ignore que ce n’est pas son père qui git au fond de l’eau, mais nul autre que Jason ! Celui-ci grâce à l’aide involontaire de la télépathe parvient à se libérer des chaines qui le maintenaient au fond du lac. Le voici libre de reprendre sa quête meurtrière !
Et si la seule personne capable de l’arrêter était celle-là même qui l’avait libéré ?
A la base de ce film il y a une idée aussi idiote que géniale : et si CARRIE affrontait JASON ?? La jeune fille incendiaire de Stephen King pourrait-elle tenir tête au bourrin de Crystal Lake ? En réalité la Paramount a déjà l’idée d’un crossover entre Jason et Freddy , cependant les négociations avec la New Line (détentrice des droits des GRIFFES DE LA NUIT) n’ont pas encore abouties (il faudra attendre une bonne quinzaine d’années pour cela). On devra donc se contenter en attendant de voir la Carrie White du pauvre faire face au tueur au masque de Hockey !
Une idée pas si bête que cela au final, tant en cette fin des années 80, le slasher est un genre qui commence à tourner méchamment en rond. Toutes les initiatives pour sauver le genre (même à grand coup de télékinésie) sont donc les bienvenues ! Le problème est qu’une fois passée la résurrection (Tina tombe fort opportunément dans les pommes lorsque Jason sort des eaux)? on entend plus parler de pouvoir mentaux pendant les 2/3 du film. Il faudra attendre la fin du long métrage pour assister à l’affrontement tant attendu !
Entre temps, histoire de ne pas perdre les bonnes habitudes Jason s’en va éviscérer un groupe d’adolescents venu faire la fête à Crystal Lake… Bon rien de nouveau alors ? Oui et non, dans le sens où cette fois-ci le réalisateur tourne le dos à l’approche résolument premier degré de ses prédécesseurs et laisse entrer l’humour dans la franchise ! Grande première depuis le début de la série, le film peut être regardé au second degré ! On pense notamment à la scène où Jason découvre une cabane remplie d’instrument de jardinage. On le voit donc poursuivre ses victimes avec un taille haie, une tondeuse à gazon (rotative)… Bref toute sorte d’ustensiles de jardinage y passent, créant un net effet comique.
Hey ça le fait tout d’un coup, n’est-il pas ?
Quoi qu’il en soit le moment fort du film est bien entendu le combat final entre Tina et Jason. Ce dernier se prend une sérieuse dérouillée par la jeune fille ! A grand coup de décharge mentale elle le fera valdinguer à travers toutes les pièces façon entreprise de démolition. Le réalisateur nous offre un duel sous haute influence De Palmienne. Durant cette raclée monumentale, le masque de Jason tombe, révélant son vrai visage pour la première fois depuis qu’il est devenu un mort-vivant. (Le maquillage n’est pas sans évoquer les visages grimaçants d’EVIL DEAD, renforçant le sentiment de second degré).
Le gros défaut du film restera sa fin, ridicule à souhait. Tina est sur le point d’être terrassée par Jason lorsque soudain son défunt père sort des eaux pour amener Jason avec lui au fond du lac (encore).
Euh alors déjà on ne voit pas trop ce que feu-papa vient faire là, mais surtout depuis le premier film on voit (trop) régulièrement des défunts sortir des eaux ! Il y a donc un méchant goût de déjà-vu. A moins que là aussi cela soit du second degré… allez savoir !
VENDREDI 13, CHAPITRE 8 : L’ULTIME RETOUR (Friday the 13th Part 8 : Jason takes Manhattan) de Rob Hedden – 1989
Deux adolescents, en jetant l’ancre de leur bateau, heurtent un câble électrique qui électrocute la dépouille de Jason gisant au fond du lac. La décharge le ramène à la vie ! Pour se mettre en jambe il commence par trucider les deux gamins puis va trouver refuge sur un bateau à destination de New York ! A son bord des étudiants en voyage scolaire. La croisière ne va pas du tout s’amuser et va vite se révéler infernale pour tout l’équipage. Seule une poignée d’entre eux est encore en vie lorsqu’ils atteignent leur destination. Arrivé à Manhattan Jason ne compte nullement faire du tourisme, sa première préoccupation est d’exterminer les derniers survivants du bateau…
Le concept de ce film était prometteur. Puisque habituellement restreint par les frontières naturelles de Crystal Lake, Jason était forcément limité dans son nombre de victimes potentielles… Mais rendu à New York c’est une tout autre musique ! On salive par avance à l’idée du futur carnage à l’échelle de la mégalopole Américaine ! Mais non pas du tout ! Jason ne s’intéressera qu’à la même bande d’ados attardés en faisant totalement abstraction de la ville qui l’entoure !
Bon ne tournons pas autour du pot, ce film est d’une nullité absolue ! Bon alors oui la franchise du Vendredi est connue pour être remplie d’aberrations et d’invraisemblances mais à ce point-là… c’est du jamais vu ! Bon déjà dans le précédent film le père de Tina a entraîné Jason au fond du lac, mais rien ne dit qu’il y est mort. Admettons aussi qu’un cours circuit aquatique puisse le ramener à la vie Par contre si j’ai bien révisé mes cours d’école primaire, les lacs ne se jettent PAS dans la mer ! Traduisez : il est impossible pour un bateau partant de Crystal Lake de se rendre à New York ! Bon admettons aussi qu’un paquebot pouvant contenir une centaine de passagers ne prenne à son bord qu’une vingtaine de personnes maximum (la rentabilité ? Connais pas !).
Ces postulats admis, il nous faudra surtout accepter que le plus gros du film ne se passe pas à Manhattan mais en mer ! Jason commettra ses homicides habituels dans l’espace clôt du bateau. Il n’hésite pas à zigouiller en premier lieu l’équipage (car un bateau navigue tout seul c’est bien connu). Les survivants n’arriveront à New York (en réalité il s’agit de Vancouver, restriction budgétaire oblige) que dans la dernière demie-heure.
Bref au final le pire du film ce ne sont pas les invraisemblances de l’histoire, ce ne sont pas non plus les effets cheaps et ringards, ce n’est pas plus l’impression de revoir pour la 8ème fois le même film. Non. Le pire c’est le jeu des acteurs qui surjouent toutes les situations et cabotinent à qui mieux mieux ! Pas un seul d’entre eux n’est crédible. A leur décharge les personnages qu’on leur demande d’interpréter sont, à la base, totalement caricaturaux et unilatéraux. De la chair à canon ni plus ni moins. Spéciale dédicace à l’actrice supposée être une guitariste Rock et qui manifestement n’a jamais touché une guitare de sa vie !
Les meurtres sont assez routiniers et surtout ils sont commis pour la plupart hors champ. Quand on sait que l’intérêt principal de la série est justement la créativité de ces assassinats on comprend bien que les cacher revient à retirer tout sens au film !
Rien à sauver dans cet opus, pas même le final où Jason est emporté par un flot de déchets toxiques dans les égouts de New York (ah car les déchets radioactifs circulent librement sous la grosse pomme ?). Ce film est pire que le CHAPITRE 5 car, si celui-ci était déjà d’une nullité crasse, il avait au moins le mérite d’être drôle ! Ce nouvel épisode lui ne fera rire personne et vous endormira probablement avant sa fin.
JASON VA EN ENFER (Jason Goes to hell : The final Friday) d’Adam Marcus – 1993
Une bimbo à gros seins se hasarde à Camp Crystal Lake. Comme à son habitude Jason attend que sa future victime soit à poil pour sortir de l’ombre et lui faire tâter sa grosse machette !
Mais surprise ! La bimbo en question est en réalité un agent du FBI qui a tendu un guet-apens au Hockeyeur maudit ! Ses collègues déclenchent un déluge de plomb sur l’infortuné Jason. Pour plus de prudence les Policiers le font même exploser en mille morceaux ! (Spéciale dédicace aux forces de l’ordre qui ont attendu pas moins de 9 films avant de prendre des mesures contre un tueur en série officiant toujours dans la même zone géographique).
Bref les restes du tueur du vendredi sont menés à la morgue pour analyse. Cependant le médecin légiste chargé de l’autopsie (un colosse soit dit en passant) poussé par une force irrépressible commence boulotter à pleine dent le cœur de Jason !!! Il devient alors possédé par l’esprit du mort vivant qui s’incarne dans son corps !
Et c’est reparti pour une séance d’étripage à Crystal Lake…
Après le désastre du chapitre 8 la Paramount ne croit plus en la rentabilité de sa franchise. La New Line Cinema (qui possède déjà Freddy) elle, au contraire, pense qu’il y a encore un futur pour ce gros balourd de Voorhees ! Le personnage change donc de main et de style ! Les scénaristes successifs n’ayant jamais jugé bon d’expliquer pourquoi un attardé mental a pu assassiner plus de 150 personnes sans le moindre dommage. Le CHAPITRE 6 l’avait bien transformé en Mort-vivant indestructible, mais la New Line n’est pas convaincue par le principe et compte bien lui donner une nouvelle légitimité.
Depuis la destruction de son enveloppe charnelle Jason a la possibilité de passer de corps en corps à sa guise. Mais seul le corps d’un membre de la famille Voohrees peut lui permettre de s’incarner de manière définitive (les autres finissent par se consumer). C’est donc fort logiquement qu’il part à la recherche des derniers membres de sa famille.
Un chasseur de prime mystérieux, Creighton Duke, a anticipé la stratégie de Jason et, moyennant la modique somme de 500.000$, se propose de se débarrasser du tueur au masque de Hockey. Selon lui seul un Voorhees peut redonner vit à Jason et seul un Voorhees peut le tuer ! Justement il ne reste que 3 membres de cette famille encore vivants. Le chasseur de prime doit donc les retrouver avant que Jason ne le fasse…
Les fans hardcore crient au scandale devant cette relecture (il est vrai que voir Jason représenté sous la forme d’un gros vers baveux s’immisçant dans le corps de ses victime par la bouche peut choquer les puristes), mais force est de constater que ce nouveau concept tient la route et n’est pas plus ridicule que celui des précédents films !
Ce chapitre est tout simplement l’un des plus originaux de la série ! En digérant des éléments des films d’horreurs classiques tels que FREDDY, EVIL DEAD, THE THING, HALLOWEEN et même TERMINATOR, le réalisateur livre un nouveau chapitre très convaincant qui renouvelle (enfin) crédiblement le genre. L’humour et le gore sont tous les deux invités dans cette suite et cohabitent, contre toute attente, parfaitement bien.
La mise en scène sans être géniale (le syndrome du téléfilm n’est parfois pas très lointain) est cependant efficace et le suspens parfaitement mené (pour la première fois depuis longtemps on se demande si Jason va VRAIMENT survivre).
Point noir du film : sa musique ! Ici le célèbre thème « Ki ki ki ma ma ma » est tout simplement oublié au profit d’une musique synthétique un peu creuse qui, déjà en 1993, sonnait totalement kitsch et ringarde.
Le film se termine par la promesse d’une réunion entre Freddy et Jason, mais manifestement le projet attendra encore quelques années. En attendant ce nouvel épisode, parfaitement réjouissant, nous a redonné foi dans le personnage et a permis au Slasher de faire un pas de plus vers le fantastique.
JASON X (Jason X) de James Isaac – 2001
Dans un futur proche, en 2008, Jason Voorhees est le prisonnier du Centre de Recherche Scientifique de Crystal Lake. Les autorités essaient de le tuer mais rien ne marche. En désespoir de cause ils s’apprêtent à le cryogéniser, le temps de trouver un moyen se débarrasser de lui… Bien évidemment Jason évite la congélation en s’évadant. Une lutte s’engage et c’est finalement Rowan, la jeune chef de projet du centre, qui parvient à le plonger en hibernation. Le problème : elle subit le même sort que lui, elle aussi est cryogénisée !
Quatre siècles et demi plus tard, des archéologues du futur, en visite sur terre, découvrent les deux corps et les emmènent sur leur vaisseau spatial.
Ils réaniment involontairement Jason qui entreprend aussi sec d’exterminer l’équipage…
Ce film était supposé se passer après le crossover FREDDY VS JASON (c’est la raison pour laquelle ce chapitre fait totalement abstraction du précédent). Cependant ce projet étant pour le moment dans les limbes du « Development hell » (en clair le projet passe de main en main, entre ordre et contre-ordre, sans avancer d’un pouce) il est donc décidé de tourner malgré tout ce JASON X.
Le problème c’est que l’arrivée d’un petit nouveau appelé SCREAM a légèrement changé la donne du Slasher ! Les tueurs « classiques » sont désormais totalement ringardisés et dépassés. Il est donc hors de question de sortir un épisode conventionnel du gros balourd dessoudant des ados fornicateurs à tour de machette… Au lieu de cela le réalisateur, James Isaac, va prendre le contrepied total de la franchise. Il casse les codes du genre et réalise un épisode totalement déjanté et… DRÔLE !
Le précédent chapitre prenait déjà beaucoup de liberté par rapport au mythe, celui-ci va carrément exploser les règles du genre en produisant un film à mi-chemin entre science-fiction, horreur et surtout la comédie ! Assumant le ridicule de son scénario le CHAPITRE 10 se lance dans un franc délire. Il enchaîne de manière totalement décomplexée des meurtres très créatifs particulièrement violents ! (manifestement cet opus n’a pas rencontré les problèmes de censure de ses prédécesseurs).
Car bien que changeant de ton et surtout de lieu (au revoir le lac bucolique bonjour la froideur de l’espace) les règles du jeu restent les mêmes : l’obsession de Jason est encore et toujours de dessouder des ados épicuriens !
Le réalisateur pousse le délire jusqu’à transformer Jason en une sorte de créature mi-TERMINATOR mi-ROBOCOP. Les effets des vaisseaux sont quant à eux un peu cheap mais restent bien foutus pour l’époque (sans doute parce que le film bénéficie d’un budget nettement plus conséquent que les précédents).
Le film baignant dans un second degré appuyé, la crédibilité n’est pas du tout le propos du film mais bien plutôt la franche rigolade ! Des exemples ?
-Jason sort de l’hibernation parce qu’un couple est en train de faire l’amour dans la pièce d’à côté ! Le coïte plus fort que la glace !
-Un militaire surarmé se fait transpercer par la machette de Jason, il déclare aussitôt « Ah il faudrait plus qu’une machette pour m’avoir ! ». Jason lui plante aussi sec une deuxième machette et le militaire de répondre « Ah ok là ça devrait le faire en effet »…
Petit détail amusant, David Cronenberg lui-même vient faire une apparition en début de film ! Etre adoubé par le maître du genre il y a pire comme caution !
Cet opus se termine sur un Jason se consumant en rentrant dans l’atmosphère terrestre. Son masque de métal atterrit comme par hasard au fond Crystal Lake…
La boucle est bouclée, en théorie le corps de Jason a totalement été calciné dans l’atmosphère et il n’en reste rien. Traduisez ce Jason 10 est supposé être le dernier de la série !
Alors Jason paix à ton âme ? Pas tout à fait, il nous reste un crossover (anachronique) et un reboot à venir…
FREDDY CONTRE JASON (Freddy vs Jason) de Ronny Yu – 2003
Freddy Krueger n’est plus qu’un vieux boggeyman tombé dans l’oubli. Sans la peur des habitants de la rue de l’Orme il n’est plus rien. C’est elle qui lui donne corps, puisque les cauchemars des enfants lui procurent son pouvoir. Sa seule chance de ne pas disparaître est d’utiliser Jason Voorhees pour à nouveau semer la terreur dans le cœur de ses habitants dans la petite ville de Springwood. Si le plan semble fonctionner dans un premier temps, Jason devient très vite incontrôlable et tue beaucoup trop de monde ! Freddy va devoir y mettre bon ordre…
Et bien voilà un crossover qui aura fait fantasmer toute une génération de Geeks et qui aura pris plus de 15 ans à se réaliser ! 15 ans c’est long, trop long peut-être, puisque lorsque l’idée a germé dans l’esprit de la Paramount et de la New Line Cinema, leurs franchises respectives étaient alors à l’apogée de leur gloire. Ce n’est hélas plus le cas lorsque le projet se réalise finalement ! A tel point ce crossover marquera le point final de chacune des deux séries (avant leur reboot mutuel).
« Et si l’oubli progressif dans lequel tombent les deux séries avait une conséquence directe sur les personnages eux-mêmes ? » C’est sur cette idée que va se construire ce film. Le crossover commence sur un Freddy luttant contre l’oubli, tout comme la New Line lutte contre l’oubli de ses deux franchises.
Ainsi le problème est que ce film semble faire abstraction de l’évolution des goûts du public. Tout se passe comme si nous étions encore dans les années 80… C’est la raison pour laquelle ce film « événementiel » semble passablement anachronique. Comme à « la belle époque » les djeun’s sont toujours aussi crétins et ne pensent qu’à boire et à s’envoyer en l’air.
La première partie du film est un peu plate et se contente d’enchainer les meurtres sans grande imagination. Nous assistons un genre de « Best of Murder » plutôt sympathique mais à aucun moment angoissant, ni même vraiment marquant. Les meurtres manquent cruellement d’originalité et de relief. Heureusement arrive la dernière demie-heure où l’affrontement tant attendu arrive réellement. Le film prend alors une toute autre tournure, bien plus créative et étonnante que le reste du film. Le réalisateur de CHUCKY donnera le meilleur de lui-même dans cette dernière partie. Livrant de véritables scènes d’anthologies époustouflantes.
Du reste disons-le Jason parait ici nettement plus « sympathique » que Freddy. Nous assistons en effet à une plongée dans l’enfance du tueur du vendredi. On le découvre victime de la cruauté des autres enfants et on ressent de la peine pour le calvaire qu’il a dû vivre. Ce qui n’excuse pas le monstre qu’il est devenu, mais au moins l’explique…
Freddy au contraire apparaît comme un manipulateur cruel et sadique passant son temps à enchaîner des vannes débiles. Ce point de vue-là le score est sans appel : Jason : 1, Freddy : 0.
Le film se termine sur une fin ouverte (ou un match nul disons). On aura assisté à un spectacle réjouissant sur sa fin et peu long sur son début. Le réalisateur aura rempli le cahier des charges sans gloire mais sans démériter non plus.
VENDREDI 13 (Friday the 13th) de Marcus Nispel – 2009
Le générique du film résume le chapitre 1 de la série en quelques secondes. Nous voyons Pamela Voorhees se faire décapiter comme à la fin du premier opus.
Son fils, Jason, récupère la machette qui a tué sa mère puis disparaît… 20 ans plus tard un groupe d’adolescents vient camper au bord de Camp Crystal Lake. Ils découvrent à leur plus grande joie un champ de cannabis ! Leur bonheur sera de courte durée car ils sont agressés par un mystérieux personnage portant un sac de pomme de terre sur la tête !
Six mois après le frère de Whitney, l’une des victimes, vient au bord du lac maudit pour mener l’enquête. Il croise en cours de route un autre groupe de jeunes venus faire la fête dans la résidence de l’un d’entre eux. Ils ne tarderont pas à attirer l’attention d’un certain Jason…
Que dire de ce film ? D’abord précisons qu’il ne s’agit pas vraiment un remake, mais plutôt un reboot. La même histoire initiale est reprise tout en apportant un développement différent. Le film intègre joyeusement des éléments des 4 premiers chapitre
Resituons les choses dans leur contexte : nous sommes au début des années 2000 et la mode des reboot/remake bat son plein ! HALLOWEEN et MASSACRE A LA TRONCONNEUSE sont déjà passés à la moulinette jeuniste, ELM STREET et EVIL DEAD ne tarderont pas à suivre le même chemin… Quel est l’intérêt de cette mode ? Manque de créativité des scénaristes ? Carence de nouveau concept ? Peur de prendre des risques de la part des studios Hollywoodiens ? Les théories sont multiples mais le résultat est là : la tendance est au révisionnisme !
Ce n’était donc qu’une question de temps avant que le bourrin de Crystal Lake passe sous les fourches caudines du reboot. Pour l’occasion c’est l’équipe Michael Bay et Marcus Nispel (déjà responsable de MASSACRE A LA TRONCONNEUSE 2.0) qui s’y colle. Et ma foi étonnement le résultat n’est pas si mauvais que cela. Il remplit au moins le cahier des charges habituel : des jeunes passablement décérébrés qui n’ont rien de mieux à faire que venir se défoncer au bord de Crystal Lake et ce bon Jason qui se charge de les accueillir dignement à grand coup de machette dans la tronche. La routine en somme.
La différence principale par rapport aux précédentes versions de Jason est la mise en scène résolument moderne (et de très belles images) qui collent aux années 2000 (en opposition aux mises en scène kitchs et aux images un peu crades des 80’s). On sent bien que le budget conséquent du film a été sagement utilisé pour le rendre le plus esthétique possible.
L’autre nuance de ce remake se situe au niveau du personnage de Jason. Bien qu’étant plus brutal et plus violent que l’original il semble aussi plus fragile. « Ému » par la ressemblance de Whitney avec sa mère il la gardera prisonnière dans le souterrain de sa maison (une grande première, Jason est normalement du genre sans merci et n’épargne personne). On ne sait pas trop quels sévices œdipiens Jason a pu faire subir à sa nouvelle « maman ». Le réalisateur choisira de ne pas explorer cette voie, laissant au spectateur le loisir de penser qu’il ne la gardait que pour faire joli…
Une bonne idée mal exploitée d’autant plus qu’elle confirme l’impression que Jason manque de profondeur et de dimension mystique. Un attardé puritain tueur de gamins crétins. Rien de plus. Les productions de Michael Bay ne sont généralement pas connues pour être des modèles de subtilités, mais dans le cas de VENDREDI 13 l’esprit colle particulièrement bien.
Si ce reboot n’apporte pas grand-chose à la légende de Jason (un redneck taré de plus avec un masque et une machette) mais le film arrive étonnement bien à synthétiser l’étrange alchimie qui a fait le succès des VENDREDI 13 à ce jour : un mélange inattendu de violence, de plaisir régressif de voir des têtes exploser, de déviances sexuelles et de débilité profonde !
Pas si mal en fin de compte.
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12 films. Patrick Faivre passe en revue les 12 films de la Franchise vendredi 13 et passe au cribles la force et la faiblesse de chaque épisode. Bimbos, ados décérébrés et masque de Hockey se donnent rdv chez Bruce Lit.
Au creux de la vague, un autre tueur en série allait faire son come back grâce à Jason :
Autant le dire tout de suite, je n’ai pas vu un seul de ces films. Ce dernier article de a semaine va donc enrichir ma culture, à l’instar des précédents. J’avoue que les dessins humoristiques montrant Jason en train de pleurer devant une page d’éphéméride où il indiqué Vendredi 12 ou vendredi 14 me font toujours rigoler.
Vendredi 13 – L’effet de surprise ne fonctionne plus vraiment : je suis prêt à parier qu’il fonctionne encore très bien sur moi. Du coup, je retiens de ce premier film le rôle de la maman (je ne le savais pas) et qu’il faut que j’écoute la bande originale dont j’ignore tout.
Le tueur du Vendredi : décidément les révélations pleuvent, je ne savais pas non plus qu’il ne portait pas son masque de hockey dès le départ. Je pars vraiment de loin.
Meurtre en 3 dimensions : tiens, j’aurais cru que tu utiliserais un compteur de victime par film.
Vendredi 13 : chapitre final – Mention spéciale aux effets spéciaux gores à souhait : s’il me restait encore un doute sur ma capacité de voir ces films, tu viens de me les ôter.
Les scénaristes ne se donnent plus la peine de trouver la moindre explication rationnelle à son éternel retour. – J’espère bien que Bruce ne laissera pas passer ce genre d’incohérence scénaristique !
Vendredi 13, chapitre 5 – En plus ce n’est même pas Tommy qui reprend le masque, comme si les scénaristes s’étaient dit qu’ils pouvaient encore plus faire durer en insérant un intérimaire le temps d’un film ! Mais c’est un scénario digne d’un comics de superhéros industriel.
Chapitre 6 – Depuis quand va-t-on voir un Vendredi 13 pour être surpris ? C’est vrai de tous les récits de genre, on attend de recevoir notre dose de conventions propres au genre, sinon c’est de l’escroquerie.
Chapitre 7 – Ton commentaire m’a fait penser à la nature très limitée également des aventures du Punisher. Or c’est ce que Garth Ennis avait fait dans la série Marvel Knights : introduire de l’humour. Je retiens également l’idée d’un crossover officieux.
Chapitre 8 – Ah oui, si les meurtres sont commis hors champ, c’est du vol, il y a tromperie sur la marchandise.
Chapitre 9 – En lisant ce commentaire avec le recul de quelqu’un qui ne s’est jamais intéressé au personnage, cela donne l’impression que les fans ayant abandonné tout espoir d’un renouveau crédible, les auteurs disposent d’assez de latitude pour tenter quelque chose de nouveau sans craindre de s’attirer leur foudre. Ça fait penser à l’idée de laisser le personnage ou le concept en jachère après l’avoir trop exploité.
Chapitre 10 – Les exemples d’humour sont excellents, si c’était en comics ou en BD, j’achète tout de suite.
Je reviens plus trad pour la suite…
Tout ou presque comme Présence. Je n’ai vu aucun de ces films donc tu élargis ma culture mais malgré tout j’ai envie de tous les voir ! Tu vends bien même les mauvais et j’aime bien perdre du temps devant des spectacles idiots parfois. Je me suis bien fait deux remakes de Massacre à la tronçonneuse… alors que je n’ai jamais vu le second !
A part ça article impeccable qui m’a fait rire, notamment grâce aux légendes (celle sur Jason X ayant la palme mais la référence à Leonard Cohen aussi). Merci Patou !
La BO : connais pas, pas encore écouté…
Alors pour ma part je n’aime pas cette saga. Je l’ai toujours trouvé très mercantile, pas inspirée, juste là pour gratter un peu de fric en faisant des films économiques dans une forêt.
Je trouve que tous les films sont chiants, pas inventifs (à part pour 5 minutes de scènes de meurtre) Et même les premiers, souvent les meilleurs, me laissent de marbre. Le premier avec la maman tueuse, je le trouve très mou. En fait le souci c’est que dans aucun de ces films il n’y a de persos intéressants ou même de bons acteurs. On s’emmerde à voir des jeunes faire des trucs de jeunes et autres conneries dans une forêt en attendant de les voir se faire tuer. On attend même de les voir se faire tuer, on n’est pas du tout de leur côté, ce qui est quand même bizarre…
Je crois que seul le 6 et 7 m’avaient amusé parce que c’était n’importe quoi mais au moins c’était fun. Le 6 a une super intro hommage aux vieux films de type Universal avec un Jason qui sort de sa tombe. Hélas par la suite le film redevient chiant. Et le 7 avec la nana télékinésiste c’est débile mais fun^^
Les machins comme Jason X par contre c’est vraiment trop con et n’importe quoi pour moi.
Et donc curieusement pour une fois je préfère de loin le remake. Il condense les 3 premiers films dans un seul, on passe moins de temps à s’ennuyer, le côté plus moderne et moins fauché donne des plans de forêt plus classe. Marcus Nispel même s’il n’a passigné beaucoup de films, sait quand même soigner le visuel.
Plein de gens ont râlé sur le fait que Jason court, sait poser des pièges, mais sans déconner en quoi c’est un problème ? Si on fait un remake, autant faire un truc avec un minimum de nouveautés non ?
Et désolé de remettre ça sur le tapis, mais je comprends toujours pas qu’on puisse qualifier Candyman de série Z et à côté mettre 5 étoiles à ces films de jeunes couillons qui courent dans la forêt…
Candyman est un film fort avec une certaine poésie macabre, un commentaire social fort, une ambiance…
Enfin j’sais pas…y’a un truc pas compatible dans nos goûts^^
https://www.citizenpoulpe.com/candyman-bernard-rose/
J’en ai un trop vague souvenir mais j’avais beaucoup aimé Candyman. Vu au ciné. Les acteurs sont très bons.
Ah y’en a un qui a aimé quand même^^
Je le trouve même injustement mis dans les « slasher » alors que le film a un sous texte plus ambitieux que le tueur qui tue…juste pour tuer.
Punaise… y a du matos, là !
J’ai vu les 3 ou 4 premiers, ainsi que le
remakereboot.Ado, le premier que j’ai vu était le 3. Les plans gore me dérangeaient vraiment et m’ont vacciné pour quelques années. Plus tard, je me suis aligné les 3 ou 4 premiers et ça m’a très vite gonflé parce que, ben c’était toujours pareil, quoi !
Rapidement, le côté « complètement incohérent » des scénarios m’a fait sortir de la série, et j’ai lâché l’affaire. AInsi, voir toutes ces étoiles sur certains films est très surprenant pour moi !
J’ai vu les premiers reboots de slashers (Massacre à la Tronçonneuse & Vendredi 13 de Marcus Nispel, les 2 Halloween de Rob Zombie), et les films s’effaçaient de ma mémoire immédiatement après visionnage, au détriment des premières versions. Soit le signe que, malgré la présence de réalisateurs taillés pour le boulot, ces reboots n’apportaient strictement rien. Contrairement au reboot d’Evil Dead qui, je trouve, souffre d’une réputation injuste, car il réussit puissamment à retrouver une dimension hyper malsaine que le film original a complètement perdu depuis belle lurette.
Comme d’habitude, l’ami Patrick réussit à me donner envie de tout voir. Mais quand même… 11 film, ça fait beaucoup !
Je note que les scénaristes ont rapidement mis au point une formule permettant de faire revenir le monstre à la vie sans chercher trop d’explications. Soit exactement pareil que dans la série des Dracula avec Christopher Lee, où il suffisait de lui ôter le pieux du coeur, voire de lui verser un peu de sang sur le squelette pour qu’il ressuscite direct ! Et c’était d’ailleurs déjà le cas à l’époque des Universal monsters, avec Dracula, Frankenstein, le loup-garou et la momie.
Pfff… ils n’ont rien inventé les super-héros ! 😀
@ Présence : J’aime bien ton commentaire qui reprend tous les films un par un, bien que tu n’en aies vu aucun ! Ta curiosité et ton ouverture d’esprit ne cesseront jamais de provoquer mon admiration Monsieur Présence !
Ahah j’avais pensé précisément à compter les victimes Jason par film, mais vraiment la démarche est trop fastidieuse pour moi ^^ Mais bon au total on gravite autour des 150. Je suis sûr qu’en cherchant sur le net quelqu’un a déjà dû faire le décompte préci ^^
@ Matt : Oui comme je le disais dans l’article l’un des travers récurrents de la série est de souvent proposer des personnages assez fades, dont la seule utilité est de se faire découper en rondelles par le méchant. Mais la série compte malgré tout quelques « personnalités » qui en comparaison brillent de 1000 feux ^^
Et comme tu le signales, le coup de génie du film est que précisément on s’intéresse plus au tueur qu’à ses victimes ! Et que donc oui on attend bien souvent que ces crétins se fassent zigouiller en punition de leur bêtise ^^
Cela me fait penser à ce que disais le réalisateur Français de Piranhas 3D « Ne vous y trompez pas, je suis du côté des Piranhas ! ». Tout est dit ^^
Oui je n’ai pas de souci sur les (relatives) innovations du reboot. Je suis plus gêné par le fait que Jason ne soit plus qu’un redneck homicidaire sans mystère et sans dimension mystique.
Ah je vois que tu aimes ranimer les vieilles querelles Monsieur Matt ^^ Quoi qu’il en soit comme je te l’ai dit à l’époque si Candyman n’est pas mauvais, je me suis pourtant un peu ennuyé car ce film arrive TRES tardivement par rapport aux slasher originaux. 15 ans plus tôt on aurait pu crier au génie, mais 15 ans plus tard le film n’est qu’un « suiveur » sans très grande originalité.
Bien mais sans plus.
@ Tornado : Comme dit plus haut, les Vendredi 13 reposent sur des conventions, des gimmicks que l’on doit retrouver d’un film à l’autre. Alors de fait, si on n’adhère pas à ces règles en effet les étoiles peuvent paraitre surprenantes. Je parle bien ici d’un slasher et j’ai noté les films en fonction des codes du genre. Quelqu’un qui n’aimeraient pas la Hammer ne comprendrait probablement pas pourquoi tu mets 4 étoiles à un Frankenstein.
Hum le remake d’Evil dead je dois encore l’avoir en dvd dans un coin. Au final il était plutôt réussi, mais ce qui fait le charme de l’original c’est son côté délirant et (involontairement) drôle. La nouvelle version est totalement 1er degré du coup on perd totalement le concept de départ. Le reboot n’est pas mauvais, c’est juste qu’il n’a rien à voir avec Evil dead !
Oui en effet Jason se situe dans une grande tradition de monstres increvables qui reviendront invariablement d’un film sur l’autre en dépit de tous les efforts des « gentils » pour s’en débarrasser !
Dracula, Frankenstein… Jason ! Pas mal au final ^^
« 15 ans plus tard le film n’est qu’un « suiveur » sans très grande originalité. »
Bah justement je ne trouve pas qu’il soit juste un suiveur^^ Et il a de l’originalité dans sa dimension sociale complètement absente de tout slasher avant ça. Donc je le vois plutôt comme un ancien concept ranimé par une nouvelle vision du boogeyman. T’es sûr de ne pas vouloir lui redonner une chance ?^^
« Et comme tu le signales, le coup de génie du film est que précisément on s’intéresse plus au tueur qu’à ses victimes ! Et que donc oui on attend bien souvent que ces crétins se fassent zigouiller en punition de leur bêtise ^^ »
Mais euh…c’était voulu ça ? C’est quand même curieux comme idée.^^ J’ai apprécié le remake surtout parce que ça évite de se taper 4 ou 5 films. C’est un condensé relativement bien filmé. Je crois que la version non-censurée est meilleure, mais pas sortie chez nous. Mais là aussi, à part peut être un couple de persos qui faute d’être intéressants, restent sympathiques, les autres abrutis on a envie de les voir se faire défoncer. C’est spécial comme ressenti quand même…
@ Matt : Spécialement pour te faire plaisir je regarderai Candyman si j’en ai l’occasion (en dépit du souvenir mitigé que j’en ai).
Voilà, youpi et tralala la paix et l’amour vont à nouveau régner sur terre ^^
Ne le fais pas si ça te gonfle. Faut arrêter de voir ça comme une lutte entre toi et moi.
C’est juste que tu sembles assez bon public et tu notes haut des films comme les vieux Tarzan, les films de la Hammer, et même des slashers que je trouve insipides et dépourvus que quoi que ce soit. Alors ça me surprend juste que tu n’aies pas vu les qualités de Candyman, sa métaphore sociale, son ambiance réussie, etc.
Mais si c’est une corvée pour toi, c’est pas la peine d’essayer hein, tant pis.
Ah je précise que dans les remakes de massacre à la tronçonneuse y’a quand même aussi un truc que j’ai vraiment bien aimé : le personnage du shérif joué par R. Lee Ermey (le sergent instructeur de Full metal jacket)
Sans déconner pour ce mec les films sont sympas à voir^^
@Patrick : Oui, pour les étoiles j’ai très bien compris l’idée. Mais c’est juste que, dans mon esprit, les suites devaient être plus nulles les unes que les autres. Je ne m’étais pas assez penché sur la série pour savoir qu’il y avait de bonnes surprises dans le lot ! 🙂
… de retour pour les 2 derniers. Freddy contre Jason – Après des années passées à lire des crossovers de superhéros, je ne peux comprendre cette tactique mercantile ( 🙂 ), mais je perçois encore plus la liste sans fin des contraintes du cahier des charges imposé au réalisateur et au scénariste, et ça tient du miracle qu’un tel projet puisse aboutir.
Reboot – Visiblement ce principe (le reboot) semble plus applicable pour les personnages de film que pour les personnages de comics. Ton commentaire pose effectivement la question de la valeur ajoutée de la nouvelle version. Tel que tu l’écris, la forme (images datées) constitue un obstacle rédhibitoire pour une ressortie en cinéma, et même pour toucher un public jeune large, avec l’original. Jason X semble quand même plus innovant que le reboot, ce qui reviendrait à dire que les versions alternatives offrent plus de liberté et de surprises que les simples remises à zéro. Ce constat me parle aussi puisque c’était la direction suivie par Rick Remender pour trouver de nouveaux espaces de liberté pour les Uncanny Avengers.
Un article très intéressant qui permet de mettre en lumière les difficultés inhérentes aux personnages de fiction récurrents dans un autre média que celui de la bande dessinée.
Yo Pat’,
Le souci des articles de 8000 mots, c’est que après leur mise en forme, je peine à devoir tout relire faute de temps pour commenter.
Tu as du cul : je l’ai encore en tête puisque la mise en forme date de la semaine dernière.
De mémoire : j’ai un premier désacord avec toi : je n’ai jamais entendu de Ki ki ki ki Ma ma ma , mais bien de « tchi tchi ah ah ah »….
Te connaissant, tu nous as encore mis du kiki dégoulinant partout !
La réaction de la mère qui trouve son rôle merdique : tu m’as fait rire sur ce coup ! De même que j’aime beaucoup le barème de pénalité personnel de Jason.
Tu poses la question de savoir si la saga est réactionnaire envers les jeunes. Je pense que oui. Il y a un certain cynisme là dedans, un truc partagé entre producteurs et public où chacun prend l’autre pour un idiot. Nous sommes dans les 80’s et tous les méchants au cinéma sont des punks.
J’aime bcp l’analogie entre Jason et le statut de rock star que tu fais. Pour moi un vendredi 13, c’est comme un concert d’Alice Cooper : on sait exactement que rien ne va changer, le déroulé, les victimes, la mise à mort et la résurrection. Et pourtant comme tu le dis, on ne peut s’empêcher d’y retourner en souhaitant que Jason y passe, s’agacer qu’il continue de survivre en dépit du bon sens.
Vendredi 13 c’est pour moi des jaquettes réussies comme une pochette d’album : c’était tout simplement l’envie de débourser 5 francs au video club. C’était aussi coupable qu’un porno et facile à comprendre. Je ne serais pas surpris de faire coïncider la fin de la franchise avec celle du VHS.
Ce qui emmerge d’ailleurs cette semaine, c’est que l’article sur la culture VHS reste à publier chez Bruce Lit !
Mon préféré reste aussi ceux avec Tommy que ton article a ravivé. J’aimais (encore et toujours) la continuité entre épisodes. J’ai du m’arrêter avec l’épisode 6 pour guetter du Alice Cooper.
Je crois qu’à un moment j’ai arrêté la culture VHS après Psychose 4. Je me suis rendu compte que les ZAZ, les Freddy, les JAson, les Police Academy, les CHevaliers du Zodiaque, tout tournait autour de cycles répétitifs.
Je n’ai qu’un vague souvenir de Jason Vs Freddy, vu en DVD, toujours sur le prncipe du « Pourquoi pas ». En celà, il convient d’être juste, non ? Ce que l’on reproche beaucoup à la génération MDCU, nous l’avons fait avant eux, hein ?
J’ai oublié de dire que la toute première affiche est très réussie.
« C’était aussi coupable qu’un porno et facile à comprendre. »
Il y a moins d’action que dans un porno quand même…
Euh…ahem…
Moi ces films c’est 5min de moments cool quand les persos se font défoncer (ce qui me fait passer pour un sadique…mais euh…c’est la faute des films, les persos sont tellement chiants qu’on s’en fout de leur mort) et 1h30 de sieste.
@ Bruce : Moi au début j’entendais « Ki ki ki ah ah ah » ! Ce n’est que pour les besoins de cet article que je me suis rendu compte que c’était en effet « Ki ki ki ma ma ma » ^^
Oui en effet Jason c’est un peu l’Alice cooper du cinéma (même si le morceau qu’il a écrit pour le film a extrêmement mal vieilli !)
Euh oui le déclin des slasher et de V13 en particulier colle avec la disparition des VHS et des video club… Je ne sais pas s’il y a une relation causale ou pas à vrai dire !
Bon maintenant tu m’expliques pourquoi tu n’aimes pas le 1er logo que tu as honteusement censuré ? ^^
« qui finira embroché au lit, empalé par une lance »
Façon « La Baie sanglante » de Bava ?
Je n’ai pas vu ce Bava là, tiens.
Il faut dire que les slasher c’est vraiment pas ma came en fait. S’il y a de la magie ou des métaphores comme dans Candyman j’adhère davantage qu’au tueur masqué invincible qui n’a aucun autre objectif que de tuer des petits djeunz.
Mais peut être bien qu’une scène du film de Bava a été reprise. En hommage (pour ne pas dire plagiat^^)
Effectivement, la même scène était déjà dans la Baie Sanglante. Je l’ai vu une seule fois celui-là, et je l’ai trouvé tellement malsain que je n’ai plus jamais voulu le revoir…
Ah carrément ? Enfin si c’est comme Simmetierre, ça ne doit plus faire trop d’effet aujourd’hui^^
Il faut que je voie plus de Bava. J’ai toujours la fille qui en savait trop dans ma pile, que je n’ai pas vu.
Lisa et le diable, six femmes pour l’assassin sont à voir apparemment.
J’ai vu le corps et le fouet, les 3 visages de la peur et bien sûr le masque du démon. Tous bons.
Bon après…comme tous les réal italiens, il a des films réputés plus nazes. Ils produisaient beaucoup là bas, des trucs de commande parfois, et faisaient des films plus soignés de temps en temps.
Antonio Margheriti est aussi un artisan de la série B qui a ses chefs d’œuvres (Danse macabre) ses films sympas (la vierge de Nuremberg, la sorcière sanglante), ses séries B fauchées pas terribles (la planète des hommes perdus) et ses grosses daubes nanardesques (Yor le chasseur du futur, L’Invasion des piranhas)
C’est une méthode qui existe à Hong Kong aussi. Johnnie To par exemple fait plein de films « blockbusters » ou des comédies qui ne sortent pas du territoire (car pour nous, ça n’a aucun sens, humour + références chinoises incompréhensibles) en tant qu’artisan très productif. Et il a aussi de super films à son actif, plus personnels et originaux.
La.
Vierge.
De.
Nuremberg ?
Oui, quoi ?
C’est une vierge de fer, le truc de torture là.
C’est un film.
De 1963.
Avec Christopher Lee (pas dans le premier rôle cela dit)
Tu as vu, à mon avis, les trois meilleurs Bava. Je n’ai pas du tout accroché à Lisa et le Diable. Encore moins à la Planète des Vampires. Et ce sont des films vénérés par la critique.
La Vierge de Nuremberg est très bien. J’en ait fait un commentaire à Mazone et je suis fier de mon titre : « Fous ta Cagoule » ! 😀
Et Diabolik (l’adaptation du fumetti avec Piccoli) ? Six femmes pour l’assassin est un indispensable pour tous les amateurs de Giallo. Je n’ai pas accroché non plus à La Planète des Vampires, malgré le charme suranné de ses visuels (décidément, avec l’imparfait mais généreux Lifeforce de Hooper, les vampires et l’espace ne font pas forcément très bon ménage).
Oui, « Six Femmes Pour L’Assassin » est bien. Même si je l’ai vu il y a longtemps.
« Hercule Contre les Vampires » est kitcsh mais sympa aussi.
« Duel au Couteau » est formidable dans un autre registre.
Et j’ai oublié l’un de ses chefs d’oeuvre : « Opération Peur ». celui-là est vraiment une tuerie. A voir absolument si vous ne l’avez jamais vu.
Et aussi « Les Vampires » de 1956. Un autre chef d’oeuvre. Mais c’est Riccardo freda qui est crédité seul à la réalisation, alors qu’apparemment Bava a co-réalisé le film.
Je n’ai encore jamais vu « Caltiki, le Monstre Immortel ».
J’ai aussi vu « Baron Vampire » et « La Maison de l’Exorcisme » mais je n’ai pas accroché du tout, comme pour « L’Île de l’Epouvante » (un brouillon de « La Baie Sanglante ») « Lisa & le Diable » et « La Planète des Vampires ».
Ensuite j’ai vu aussi « La Fille qui en savait trop « , « La Bataille de Marathon » et « Les Mille et Unes Nuits », mais il y a tellement longtemps que je ne m’en souviens pas ! ^^
Ok je note pour opération peur^^
J’ai « les vampires » en bonus sur un combo DVD/blu-ray UK du masque du démon que je me suis procuré.
Non non y’a pas de sous titres VF là, juste anglais. Mais pas grave^^ J’en avais marre des éditions DVD françaises pourries sur ce film. Il me fallait une belle copie avec la piste italienne.
Bref en bonus il y a les vampires, mais je ne l’ai pas encore vu.
Je dois encore te tirer… mon chapeau, Patrick, ta prose légère et pleine d’humour m’ont fait lire l’intégralité de l’article retraçant cette saga cinématographique d’un tueur en série qui ne m’a jamais intéressé. Je dois même avouer ne pas connaître la musique évoquée dans l’article !!!
Je ne savais pas que le masque de hockey n’était arrivé qu’à partir du 3ème opus…
Bon, c’est pas pour autant que je me materai ça un de ces jours mais merci pour ma culture…
Hey Matt, puisque ça fait plusieurs fois que tu cites Johnnie To, ce sont lesquels, tes films préférés de ce réal ?
Je n’en ai vu que quelques uns et ceux qui m’ont le plus plu étaient Running out of time et The Mission. J’ai entendu du bien de PTU mais je ne me suis jamais donné les moyens de le voir…
Il a aussi tourné un film mettant en scène « notre » Johnny national, en 2009, mais je n’ai jamais osé regarder ça…
Moi non plus le Johnny j’ai pas osé^^
Running on karma est est des plus WTF de ses films, mais j’ai bien aimé. J’avais préparé un article dessus mais avec les nouvelles règles sur les photos, j’ai pas encore eu l’envie de le modifier…
ça mélange comédie, truc de super héros (oui oui…enfin…un culturiste strip-teaseur joué par Andy Lau dans un costume musclé en caoutchouc aide une jeune flic à arrêter des criminels qui marchent sur les murs ou se contorsionnent…et en même temps c’est un film tragique et triste sur le karma, e culturiste étant un ancien moine qui essaie d’aider cette jeune fille qu’il voit condamnée à mourir horriblement car il a le pouvoir de voir le karma à venir.)
Mais c’est pas le plus « occidental friendly » ce film^^ Mais marrant, déjanté, et plus profond qu’il n’y parait.
Dans les plus classiques, il y a Fulltime killer, Runing out of time que tu cites. Un peu dans la même veine d’actionneur fun.
J’ai bien aimé Mad detective aussi, beaucoup plus noir et tragique. Un ancien flic qui a le pouvoir de voir les « démons » des gens (ou leurs autres personnalités). ça l’aide à comprendre des choses mais il devient dingue et ne sait plus toujours ce qui est réel.
Breaking news m’a déçu. Souvent apprécié par la critique, mais j’y ai vu des tonnes d’incohérences…
Yesterday once more est une sorte de comédie romantique (mais bien fichue et un peu triste) entre voleurs de diamants. Si tu aimes Andy lau et la charmante Sammi Cheng (qui joue aussi la copine d’Andy Lau dans Infernal Affairs d’ailleurs)
Je n’ai pas vu les Election.
Et il faut que je voie Sparrow et Drug war aussi.
PTU est assez lent. J’avais pas trop accroché mais je m’en souviens mal, je devrais le revoir.
Je vous lirai plus tard, mais de To j’ai vu les deux Election qui sont très bons et Breaking News que j’ai adoré aussi.
Breaking News a un très bon pitch de départ, mais j’y ai vu plein d’incohérences.
Comment les bandits organisent la sortie simultanée de tous les appartements des otages alors qu’ils sont planqués dans un unique appartement ? On les voit dire qu’ils ont une idée, puis toutes les portes s’ouvrent et les otages sortent. Mais qui les oblige ??
Pourquoi les flics font descendre les otages AVANT de désarmer les grenades qui sont juste attachées bêtement à des cordes et peuvent être retirées dans l’immeuble ? C’est pas comme si c’était des bombes qui demandent des démineurs.
Plein de trucs pas logiques comme ça qui donnent l’impression que les bandits ne sont pas du tout super intelligents ais ont juste du bol que la police soit super conne.
Pour certains, ce sera peut être des détails, mais dans ce type de film qui n’est pas un film de SF ni de super héros mais un polar réaliste qui parle de l’usage des médias, j’attends un truc réaliste. Et pas des situations qui ne tiennent pas debout. Mais si j’ai loupé un truc, je veux bien qu’on m’explique comment les bad guys peuvent faire ce qu’ils font en restant dans l’appart sans bouger…
Je vois un Johnnie To dès que j’ai l’occasion de Heroic Trio à Drug War
vengeance avec Johnny le mort est excellent parce qu’il se situe dans le même thème que The Mission et Exile. voir Jojo échanger des lignes de dialogue avec Anthony Wong et Lam Suet est une sorte « anomalie intrigante »
J’aim les pauses oniriques de ses films et aussi la manie qu’il a d’insérer quasiment tout le temps une scène où les persos, font à bouffer et cassent la graine comme s’il continuait à tourner pendant les pauses plateau..
« voir Jojo échanger des lignes de dialogue avec Anthony Wong et Lam Suet est une sorte « anomalie intrigante » »
Le truc c’est que ça, je m’en fiche pas mal. Je me désintéresse de cet aspect soi-disant bizarre d’échanges entre acteurs de différents pays. Après tout y’en avait plein dans les Jackie Chan aussi, et c’était pas un argument de vente.
Je suis davantage inquiet de la prestation du Johnny parce que comme acteur…mouais.
Sinon le site Darksidereviews que je visite souvent (sont sympas les patrons) est chouette pour connaître plein de films asiatiques. C’est anciennement le site HKmania.
Les acteurs hong kopngais sont passablement mauvais en général, en tout cas selon des critères hollywoodiens, ils grimacent ou chialent tout le temps… ils ont un sens du mélodrame qui me passe totalement au dessus de la tête et qui rendent parfois certains films assez étranges à regarder.
The Killer est génial mais parfois, on est dans l’exagération théâtrale assez impensable.
J’adore ce cinéma, mais je ne trouve pas la direction d’acteur très abordable. il y a un a vraiment un décalage culturel.
Tu parles de Yesterday Once more. pour moi ce film est in-regardable, tellement ils jouent dans un registre « Hélène et les garçons ».
C’est plus théâtral et exagéré parfois oui.
Pourquoi ce serait plus mauvais ? Les critères hollywoodiens c’est la norme avec laquelle il faut tout comparer ? Le cinéma américain a-t-il à ce point lavé le cerveau du public ?
Pour moi c’est culturel en effet. Il n’y a pas à comparer mais à prendre les trucs tels qu’ils sont.
Parfois c’est vraiment too much, mais souvent ça passe bien.
Ce que tu dis, c’est ce que je pensais, il y a dix quinze ans, quand je me gavais de films asiatiques (dont certains sont très bien joués comme Ring, Infernal Affairs…)
mais je réalise quand même que les réactions ne sont pas celles qu’on a dans la réalité et que les grimaces sont effectivement too much mais pas dans le bon sens du terme. c’est un état d’esprit…
Mais ça dépend du genre des films aussi. Si c’est un film sérieux, le jeu outré sera gênant mais si c’est une comédie, why not ? Je préfère un acteur à fond dans son délire qu’un mec comme Keanu Reeves qui ne semble pas croire une seconde à ce qu’il dit et récite un texte (dans Dracula par exemple)
Les vieux films américains ou anglais ont également souvent un jeu d’acteur plus théâtral (les cris exagérés…encore trop présents dans les films récents d’ailleurs)
Je trouve que ta remarque est faite à la truelle. Tu mélanges films japonais et hong-kongais comme si au final tout était mal joué dans cette partie du monde à part quelques films. Je ne peux qu’être en désaccord. Il y a un paquet de films hong-kongais foufous (certains Tsui Hark plus anciens, façon Green Snake ou Zu) mais énormément de films coréens, japonais et même hong-kongais qui sont très bien joués et sérieux, subtils, sans grimaces ni rien. La liste serait trop longue à faire.
Et après il ne faut pas voir ces films en VF évidemment. ça en rajoute dans le bizarre puisque nos langues sont trop éloignées et que cela force les doubleurs à accentuer des syllabes en français qui n’ont aucune raison d’être accentuées.
L’article sur Evil Dead n’est pas revenu d’entre les morts ?
Je me demandais si quelqu’un d’entre vous avait vu Bubba Oh Tep, une comédie avec Bruce Campbell qui joue un Elvis vieillissant et secrètement en vie (remplacé par un sosie qui est mort à sa place), qui va devoir lutter contre une momie qui aspire des âmesdans sa maison de retraite. Il sera aidé d’un camarade black qui se prend pour JFK.^^
C’est assez lent comme rythme mais bien WTF et j’ai passé un bon moment. Et la BO est super.
Ah non toujours pas. Mais ça fait plus de vingt ans qu’on me parle de ce film, 25 ans même !
Hum…25 ans ça me parait difficile, il est sorti en 2002^^
Ah non je confonds avec Bad Boy Bubby ou un truc comme ça… Mais en tout cas on m’en parle depuis sa sortie !
A voir en VO évidemment. La VF est nulle et la performance de Campbell n’a pas d’intérêt en VF.
https://www.youtube.com/watch?v=1DZ1R4-dxk4
« Je me demandais si quelqu’un d’entre vous avait vu Bubba Oh Tep »
Oui c’est très bien. Je préfère ça de loin à la saga Phantasm du même Don Coscarelli (John Dies at the End).
En bon fan d’Evil Dead, l’argument « Bruce Campbell » est suffisant pour me donner envie de voir n’importe quel série B (Waxwork 2, Sundown).
Il a pourtant joué dans pas mal de crottes pour payer ses factures^^ (the man whith the screaming brain, alien apocalypse)
Le plus fort dans Bubba Oh Tep c’est que ce n’est pas hilarant, juste marrant…mais qu’à côté de ça malgré les délires du scénario, il arrive à être émouvant, à parler des personnes âgées un peu oubliées dans les maisons de repos, à donner un grand final à Elvis, etc. C’est…super étrange comme mélange^^
« Il a pourtant joué dans pas mal de crottes pour payer ses factures^^ (the man whith the screaming brain, alien apocalypse) »
Comme beaucoup de monde, mais je trouve que le capital sympathie l’emporte dans son cas (je veux dire par là le bonhomme et sa mentalité, pas seulement ses choix de carrière).
Ah oui j’aime bien le bonhomme évidemment^^
Mais ça ne fait pas de tous ses films des bons films. Si tu veux tous les voir, sois fort !^^
Sinon je connais des personnes qui adorent Phantasm. Moi j’avoue que j’ai jamais accroché.