Divinity II par Matt Kindt, Trevor Hairsine et Ryan Winn
PRESENCE
VO : Valiant
VF : Bliss Comics
Ce tome fait suite à DIVINITY (2015) qu’il vaut mieux avoir lu avant pour comprendre qui est Abram Adams. Il comprend les 4 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2016, écrit par Matt Kindt, dessinés par Trevor Hairsine, et encrés par Ryan Winn, avec une mise en couleurs réalisée par David Baron. Les couvertures ont été réalisées par Jelena Kevic-Djurdjevic. Le premier tome avait été réalisé par les mêmes auteurs. Le lecteur y découvrait que l’URSS avait mené à bien un projet d’exploration spatiale, et réussi à envoyer 3 cosmonautes dans l’espace, dont Abram Adams. Ce dernier avait été infecté par une substance mystérieuse et était revenu sur Terre avec des pouvoirs faisant de lui l’égal d’un dieu.
Il y a de cela des années, en URSS (Union des républiques socialistes soviétiques), une jeune adolescente vient d’attraper un rat dans les rues enneigées de Moscou. Affamée, elle s’apprête à le manger cru. Elle est abordée par un homme chaudement vêtu qui lui propose un lit et un repas chaud, en la surnommant Petite souris (Myshka). 8 ans plus tard, Valentina Volov est une cosmonaute qui a participé à un projet top secret, avec 2 autres cosmonautes Kazmir et Abram Adams. Au cours de cette première mission, ce dernier a été exposé à une substance inconnue dans l’espace et est retourné sur Terre par ses propres moyens où il a atterri en Australie. Sur la planète où s’est écrasé leur vaisseau, Volkov cherche comment retourner sur Terre sans s’exposer à cette substance, alors que Kazmir est blessé. Elle se souvient de sa jeunesse après avoir été adoptée par le docteur et sa femme.
Valentina Volkov a été bien traitée par le docteur, et a aidé ce couple dont la femme était alitée, en allant faire la queue pour le rationnement. Elle passait parfois devant un individu assis à même sur le trottoir et vendant quelques colifichets dont un beau collier. Puis elle s’est lancée dans le programme d’entraînement chapeauté par le docteur (son père adoptif) pour devenir un cosmonaute. Les autres élèves masculins ont vite appris, à leurs dépens, à la laisser tranquille.
Les responsables de ce programme lui faisaient une totale confiance, et elle leur rendait bien en testant la résolution de ses collègues de manière officieuse. De retour au présent, elle comprend qu’il ne lui reste pas d’autre issue que de s’exposer également à la substance mystérieuse, puis de concevoir comment utiliser la capsule de sauvetage endommagée pour essayer de regagner la Terre, avec une conscience aigüe qu’il n’y a qu’une seule place, et qu’il manque une source de carburant.
Avec le premier tome, Matt Kindt & Trevor Hairsine avaient introduit un nouveau personnage dans l’univers partagé Valiant, un être tout puissant méritant son qualificatif de divinité. Ils avaient montré à quel point les autres superhéros (les membres de l’équipe Uniy) étaient dépassés et pas au niveau. L’affrontement était devenu plus psychologique que physique et la résolution reposait sur l’histoire personnelle d’Abram Adams. Le lecteur s’attend donc à une répétition du schéma narratif, avec un des 2 autres cosmonautes. C’est effectivement ce qui se produit. Il découvre la trajectoire de vie de Valentina Volkov évoquée à grand trait, mais avec assez d’épaisseur pour lui donner une personnalité propre. Matt Kindt dresse le portrait d’une personne ayant dû se débrouiller seule à un âge encore tendre, une jeune femme reconnaissante de la chance qui lui est donnée de participer à un programme d’entraînement de haut niveau, un individu qui a conscience de ce que lui apporte l’état de son pays.
En quelques pages, Matt Kindt réussit à faire exister une personne convaincue des bienfaits du système dont elle a été la bénéficiaire. Elle n’en devient pas une fanatique pour autant, mais elle le défend dans la mesure de ses moyens. Il n’y a pas de discours anti-communiste primaire, pas de jugement de valeur partisan, juste une histoire individuelle. Les dessins de Trevor Hairsine restent dans un registre descriptif et réaliste, sans dramatisation artificielle, avec assez d’éléments visuels pour donner corps à ces moments, à commencer par la file d’attente de citoyens munis de leur ticket de rationnement, sur le trottoir dans le froid. La reconstitution historique reste assez mince, mais assez précise dans les cases concernées pour être plausible.
Lorsqu’il regarde Valentina Volkov s’entraîner dans le gymnase de l’institut, le lecteur voit un programme rigoureux et intensif, mais ni sadique, ni exagéré. Pour ces moments bien identifiés dans le temps, l’artiste sait trouver le détail qui leur donne la consistance nécessaire. Il sait reproduire l’apparence de Joseph Staline en 1939, de Mikhail Gorbatchev en 1986, ou encore de Vladimir Poutine en 2016. Cette approche graphique donne une accroche solide aux prémices du récit et participe à rendre les années de formation de Volkov, plausibles et réalistes.
Hairsine & Winn reprennent la forme des combinaisons des cosmonautes qu’ils avaient conçues pour le premier tome, ainsi que l’apparence de cette planète à la faune extraterrestre, et aux couleurs bizarres, avec un beau travail de David Baron pour montrer cette ambiance lumineuse. Au fur et à mesure de la progression du récit, l’artiste est amené à représenter Valentina Volkov en train d’utiliser ses pouvoirs. Il reprend là aussi les gestes utilisés par Abram Adams dans le tome un, ainsi la manifestation visuelle de l’énergie qu’il manipule. Ainsi, il ne fait de doute aux yeux du lecteur qu’Abram et Valentina ont été transformés par la même source.
Pour autant, le lecteur n’éprouve pas la sensation de lire une simple variation sur le schéma établi dans le tome 1. Pour commencer, la personnalité et les motivations de Valentina Volkov sont fondamentalement différentes de celle d’Abram Adams. Ensuite, Trevor Hairsine imagine des mises en page spécifiques pour chaque séquence, sans reproduire celles du tome 1, sans se rendre hommage à lui-même. Le lecteur s’en rend compte à plusieurs reprises, d’abord avec l’utilisation régulière de cases panoramiques de la largeur de la page, dans lesquelles Hairsine intègre des informations visuelles dans leur largeur, ne se contentant pas d’une tête en train de parler au milieu.
Lorsque Abram et Valentina effectuent un jogging matinal dans la neige (épisode 1) l’artiste utilise ces cases panoramiques pour montrer leur progression l’un à la suite de l’autre, et il sait intégrer des cases plus petites pour indiquer un dialogue, avec une mise en couleurs très organiques pour évoquer la neige. En ouverture de l’épisode 2, il met en scène un affrontement entre Ninjak et Divinity (Valentina Volkov), toujours sur la base de cases panoramiques, avec un plan de prise de vue sophistiqué pour une narration qui semble couler de source.
À la fin du même épisode, il utilise des cases de la hauteur de la page, pour accompagner un mouvement vertical avec un à-propos graphique des plus époustouflants. Il réutilise des cases de la hauteur de la page dans une séquence de course-poursuite à travers plusieurs époques dans l’épisode 3, avec un résultat tout aussi efficace. Enfin, il met en scène un affrontement physique qui se déroule sur la deuxième moitié de l’épisode 3, et la première de l’épisode 4, dans une suite de chocs, le combat se déplaçant au fur et à mesure, pour un spectacle varié et divertissement, illustrant bien le conflit idéologique et émotionnel qui oppose simultanément les 2 combattants.
Les dessins sont en phase avec le déroulement du récit de Matt Kindt qui reprend lui aussi les prémices du premier tome, tout en les développant dans une autre direction. Le lecteur retrouve le même événement déclencheur, avec le même principe actif qui transforme la deuxième cosmonaute, cette dernière étant guidée par une motivation très différente d’Abram Adams. Ainsi l’intrigue découle de la personnalité de Valentina Volkov, et de son histoire personnelle. De ce fait, ce tome 2 ne peut pas être réduit à une simple variation sur le schéma narratif du tome 1. Matt Kindt (citoyen des États-Unis) se tient à l’écart d’une critique primaire du régime communiste. L’équipe de superhéros Unity est dépêché par le MI5, donc les anglais et pas les américains. L’individu permettant d’obtenir la victoire finale n’est pas non plus américain.
Le lecteur se demande ce que Valentina Volkov va faire de ses pouvoirs illimités en puissance, mais à l’usage limité par sa personnalité et ses objectifs. Le scénariste intègre une dimension politique du fait que Volkov a fait l’expérience des aspects bénéfiques du régime politique de son pays. Au cours du récit, Kindt évoque rapidement une horreur engendrée par d’autres régimes politiques, comme les manifestations de la Place Tian’anmen (1989), les actes de sabotage sur les champs de puits de pétrole en Arabie Saoudite, les échauffourées le long de la frontière entre la Californie et le Mexique. Son propos n’est pas de réaliser une analyse politique à charge, mais de montrer qu’il n’existe pas de régime politique sans défaut, sans exaction commise à l’encontre d’une autre population ou d’une partie de sa propre population.
Au travers de ce deuxième volet, Matt Kindt se lance également dans une dialectique ambitieuse sur la place sur Terre, d’un individu doté d’un pouvoir qui fait de lui une divinité. Valentina Volkov se retrouve donc face à un autre individu doté de pouvoirs et capable de lui tenir tête. L’affrontement physique devient alors l’expression matérielle d’un affrontement plus philosophique qu’idéologique. L’interventionnisme de Valentina Volkov est remis en question au regard de la nature de l’humanité. L’auteur interroge la figure du héros puissant salvateur, imposant un ordre des choses issu de ses convictions. Au travers de cette fiction, Valentina Volkov incarne un individu dirigiste ayant la capacité de s’imposer comme chef de l’humanité et de mettre en pratique un changement réel et significatif. Elle devient l’incarnation d’un homme politique à poigne, volontariste et habité par une envie de bien faire, imposant sa solution à l’ensemble de l’humanité.
Le lecteur peut y voir une critique de l’image du meneur politique dépeint comme un héros par les médias, de l’individu qui va rétablir un ordre (moral ou policier) plus strict et qui va mener la nation (ou ici l’humanité) vers un avenir meilleur, par la contrainte s’il le faut. À sa manière, l’auteur se livre à une déconstruction de la notion de héros montrant en quoi cette forme de pouvoir ne correspond pas (ou peut-être plus) aux peuples.
Alors qu’il s’attend à une simple variation sur le schéma narratif du premier tome, le lecteur a la bonne surprise de voir que Trevor Hairsine, Ryan Winn et David Baron créent des pages en fonction des séquences à mettre en images, sans reproduire mécaniquement ce qui a bien marché dans la première minisérie. Matt Kindt utilise les conventions et les stéréotypes des récits de superhéros au premier degré (à commencer par les affrontements physiques et l’utilisation de superpouvoirs pyrotechniques), tout en racontant l’histoire d’une jeune femme avec des convictions personnelles issue de son histoire, et en questionnant avec sensibilité la figure du héros tout puissant et salvateur.
—-
Et si on parlait un peu Valiant, tiens ? Divinity par Trevor Hairsine et Matt Kindt chez Bruce Lit.
Matt Kindt est des meilleurs auteurs actuels de Mainstream. il fait coïncider un propos intelligent à un genre balisé qu’il anime avec sérieux sinon passion.
il est avec Fred van Lente et Joshua Dysart l’un des chevilles ouvrières de l’univers Valiant.
Matt Kindt est un scénariste parmi ceux que je préfère, mais je trouve qu’il est plus régulier et inventif sur ses propres séries que sur celles de Valiant. Parmi les chevilles ouvrières, tu peux ajouter Jeff Lemire pour Bloodshot depuis la période Reborn. Si tu cliques sur Matt Kindt dans les mots clé en fin d’article, tu pourras découvrir les 2 premiers tomes de Mind MGMT.
j’ai énormément de mal à ne pas m’endormir en lisant du Lemire, mais j’ai bien aimé Bloodshot. j’aimais déjà bien avant lui en fait… ^^
Je suis plus friand des histories de Jeff Lemire dont il conserve les droits de propriété intellectuelle (l’excellent Royal City en ce moment) que de ses productions de superhéros.
Univers Valiant = je n’essaie même pas^^
Je sais je sais, on va me tomber dessus que je suis pas ouvert. Nan, mais les univers étendus, c’est fini pour moi, je veux pas le savoir. J’ai revendu aussi cette blague de Harbinger qui n’a pas de fin et qui te piège pour lire les suites (par d’autres auteurs) Et pourtant il y avait des trucs bien. Mais je ne plonge plus là dedans. Jamais.
Du coup, je n’insisterais même par sur le fait que les 3 tomes de Divinity peuvent se lire de manière autonome, sans même lire l’épilogue Eternity (1 tome) de 2 mêmes auteurs. Pour cette série de miniséries, comme pour les autres séries Valiant que je peux lire (Bloodshot en l’occurrence, et X-O Manowar depuis que Matt Kindt en est devenu le scénariste), c’est les auteurs qui m’attirent plus que les personnages.
En fait chez Bliss tout est fait pour lire les volumes seuls…
Harbringer, c’est simple c’est l’intégral à 50 euros… (avec le crossover avec Bloodshot entièrement dedans…)
oui, il il y a eu une suite, mais je m’en cogne en fait…
j’ai les intégrales Archer and Armstrong. ca se tient tout seul.
Ivar the time walker aussi….
Dvinity aussi…
oui tu as des suites, si tu veux mais c’est un peu le concept des jeux de rôles. tu as la boite de base et des suppléments. tu les prends ou pas…
mes meilleurs lectures mainstream ces derniers années viennent de Valiant.
Ouais ben si Harbinger tu appelles ça un récit complet avec fin satisfaisante, je ne suis pas d’accord. Les persos sont abandonnés n’importe ou comme de vieilles chaussettes (prison, tous ça) tandis que hop d’un coup le méchant devient le perso principal. Moi ça m’a déçu. ça me donnait envie de voir ce qu’allait devenir les persos…donc suite, etc. Et merde, alors revendu^^
@Edy Ca vaut tout de même le coup de jeter un oeil à Imperium. Et de zapper complètement Harbinger Renegades qui crache sur ce qui a été fait avant (notamment le très sympathique Generation Zero) pour du choc facile.
J’ai depuis ce post pris possession de Unity et de Imperium…Joshua Dysart est pour moi l’une des tous meilleurs scénaristes de mainstream…
En fait Fred van Lente, Matt Kindt, Joshua Dysart sont parmi mes préférés actuels…
Je suis en pleine lecture de Ether de Matt Kindt, j’aime beaucoup. Notamment le dessin de David Rubin (et les couleurs !).
J’ai encore plus aimé Imperium que Harbinger, et j’attends avec impatience The Life and Death of Toyo Harada (en octobre 2020 en VO), toujours avec un scénario de Joshua Dysart.
@Jyrille – Je serais curieux de lire un article sur Ether, une des rares séries de Matt Kindt dont je n’ai pas poursuivi la lecture.
Tu t’en es arrêté où ? Là je suis dans le second TPB en VF, qui vient de paraître, The Copper Golums.
Je n’ai lu que le tome 1.
Ok. Vendu.
Ça a l’air très bien. Et ce genre d’approche en matière de super-héros correspond complètement à ce que je recherche désormais sur ce medium : Des récits à hauteur d’adulte, avec une second niveau de lecture ou une toile de fond qui utilise le medium pour raconter quelque chose de plus.
Cependant, après avoir envoyer bouler Marvel et DC Comics, je ne souhaite nullement me plonger dans un nouvel univers étendu.
Article roboratif, comme d’habitude.
Pour cette trilogie de Divinity (+ épilogue Eternity), Matt Kindt s’est plus investi que dans d’autres séries comme Ninjak ou X-O Manowar.
La théorie du chaos implique – en simplifiant – que chaque expérience menée aura un résultat différent. C’est ce qui se passe avec cette « suite » de DIVINITY. Il aurait été superlativement redondant de raconter la même histoire. MATT KINDT a bien compris que le personnage est la clé d’une bonne intrigue. Pour le reste, la chronique exprime tout à fait mon point de vue sur cette excellente mini-série.
L’univers Valiant est encore jeune, relativement peu tributaire de la continuité, même si de nombreuses interactions existent entre les personnages. Concernant les lecteurs de MARVEL et DC un peu désabusés, je rappelle que VALIANT n’est pas le seul éditeur indépendant à proposer des alternatives intéressantes. Il existe un nombre impressionnant de mini-séries qui n’engagent à rien sur le moyen ou long terme. D’ailleurs, les deux majors ne sont pas avares en histoires plus courtes. Ainsi, j’ai énormément apprécié le run de Warren Ellis et Declan Shalvey sur Moon Knight, d’autant qu’il se suffit à lui-même.
On ne peut pas condamner un éditeur de manière radicale. Il reste toujours, ça et là, des titres indépendants qui font passer un bon moment. Je conviens que ça devient assez rare chez Marvel, beaucoup moins chez DC.
J’espère voir un jour MIND MGMT traduite en VF. Notons toutefois que pour favoriser la vente par épisode, MATT KINDT y a inséré des bonus absents de la version TPB.
Somme toute, VALIANT m’apparaît comme une excellente alternative à la continuité multidécéniale. Leur écurie de scénaristes et de dessinateurs est solide et ils ont su apporter des solutions innovantes à certains travers de l’industrie. Ainsi, dans Britannia, quand Juan José Ryp ne parvient pas à fournir toutes les planches de l’épisode, l’éditeur a eu la bonne idée d’incorporer des flashbacks dessinés par un autre artiste plutôt que de changer brutalement l’ADN graphique de la série comme sur ARCHANGEL (IDW PUBLISHING).
@Ozymandias
Alors pour DC et Marvel.
Je sais pertinemment que l’éditeur peut sporadiquement proposer des trucs cools.
-Mais le système Event annuel empêche tout développement d’histoire à ne serait-ce que moyen terme. Je sais Jason Aaron a réussi à tenir sur Thor mais, il n’est loin d’être le cas général. tout le monde n’a pas eu ni son talent ni sa place dans l’État major de Marvel qui lui a permis de participer de près à l’articulation des événements et de contrôler son histoire.
-les personnages ont déjà tout vu tout vécu et je crois qu’on est arrivé au bout de leurs thématiques. je ne lis que des répétitions d’histoires qui ont déjà eu lieu. peu m’importe qu’elles « répète en mieux ». si je lis encore une histoire de DD qui se fait « outer par un journal », je fais une crise de nerf (je rigole hein!). il se trouve que la source d’originalité de ces univers s’est tarie. sauf en ce qui concerne les nouveaux personnages adolescents, mais là je passe la main.
il n’y a guère que Immortal Hulk qui me tente à chaque preview.
-Vlaint sera sans doute pris au même piège que les autres mais en attendant, ça reste un univers interressant à explorer surtout que les events sont gérés de manière assez autonomes. soit on les suit, soit on les uist pas et on attends la suite
Je pense un peu pareil. Et dans un sens ça soulage mes étagères et mon compte bancaire qu’il y ait moins de rentrées Marvel.
Évidemment, il reste les rééditions de trucs plus anciens qui peuvent m’intéresser. Genre la suite du DD de Nocenti, ce genre de choses.
Ah et j’ai reçu mes X-factor de PAD. Je vais voir si ça me plait.
Je serais un peu moins désabusé, ne serait-ce que du fait de quelques exemples récents comme Silver Surfer de Dan Slott & Michael Allred, ou dasn un registre très différent Deathstroke de Christopher Priest.
Je ne sais pas si je suis désabusé.
Je crois que je n’aime pas assez les super-héros pour insister plus que ça. Je crois que si Marvel ou DC s’arrêtaient du jour au lendemain, je m’en ficherais.
J’aime deux types de super-héros :
1) Le super-héros adulte, voire adulte/trash. Celui qu’ont inventé Alan Moore et Frank Miller. C’est un super-héros détourné des valeurs initiales. Il sert de catharsis et on l’utilise généralement pour raconter autre chose que du super-héros. Ou alors on l’utilise pour raconter du super-héros, mais différemment.
2) Le super-héros auquel je suis attaché par nostalgie (Spiderman, Daredevil, Superman, Batman). Mais pour celui-là, je ne peux aimer que deux choses : Les histoires qui ont bercé mon enfance, de préférence lorsque je les lis dans leur jus (Strange, par exemple). Et enfin les histoires classieuses et universelles, à la Jeff Loeb & Tim Sale.
Nul doute que les histoires Valiant que vous plébiscitez sont bonnes et autonomes. Nul doute qu’il y a encore quelques runs réussis et auto-contenus chez Marvel ou DC. Mais j’ai déjà bien assez d’histoires de super-héros à ,lire ou à relire. Et encore une fois je n’aime pas assez les super-héros pour m’investir dans un nouvel univers partagé ou revenir sans cesse fouiner chez les big twos. Parce que là, il faut être au courant de plein de trucs, et ça ne m’intéresse plus.
Mais lire vos articles c’est déjà très bien. Je me cultive au courant sans avoir à tout lire et à tout acheter…
Voilà, moi c’est un mélange d’Eddy et Tornado. Je crois que je me fiche des héros que je ne connais pas déjà (donc il y a une part de nostalgie dans mon appréciation des X-men, de Spider-man, etc.) Je dois être trop vieux pour vouloir découvrir de nouveaux héros. C’est aussi pour ça que les nouveaux persos Marvel me laissent froid. Même si potentiellement ce sont eux qui peuvent vivre de nouveaux trucs par rapport à ceux qui ont déjà tout traversé.
Faut juste passer le relais aux autres générations quoi^^ J’ai ma période Marvel que j’aime bien, je laisse le futur aux jeunes.
finalement je réalise que je suis aussi pas mal les auteurs que je préfère.
ceux qui « à mon sens » servent le mieux le mainstream tout en restant pertinent, moderne et parviennent à glisser leur patte.
je vais être curieux sur Christopher Priest (donc Deathstroke:ok ^^)
-Peter David (même si j’ai lâché l’affaire à force de le voir sur des perso qui ne me parlent pas…)
-Dan Slott (je me prend un deluxe en occasion)
-Matt Kindt (parce qu’il aune patte très adulte pour le coup…)
-Fred Van Lente (pour l’apport culturel décalé qu’il apporte à chaque titre)
-Mark Waid (pas tout le temps mais je conseille vraiment Empire)
– Tom King qui offre souvent des point de vue originaux et rafraîchissants
je ne reste pas fermé, mais bon quand j’ai quinze euros je choisis aléatoirement entre tout ça… et encore d’autres là vous me causez de de Babytheeth tout ça…
peux on chiffrer les trucs qu’on achète à cause de Bruce lit?
et j’avoue tout, je suis abonné aussi à la collection hachette rouge qui me permet d’avoir un fix de comics vintage comme j’aime bien…
tant pis si je suis le seul mais je lis du vieux Marvel Two In One (la Chose et… dans spécial Strange) période projet Pégasus et foi de tante Pétunia, je me fends bien la poire… ^^
Il faudrait chiffrer ce que Présence achète surtout^^ Techniquement ça ne nous regarde pas, mais ça me fait halluciner tout ce qu’il lit. Et quand je me dis qu’il doit emprunter en médiathèque, je me rappelle qu’il ne lit qu’en VO…et qu’il donne plein de trucs à Bruce ensuite. Donc il a tout acheté^^
La collection Hachette rouge (ou noire) je pioche dedans quelques numéros moi. Thor pour le Ragnarok de Oeming, Wolverine pour Get Mystique, les trucs de Starlin sur Warlock dans la collection noire, la mort de captain Marvel, Black Widow par Richard K Morgan (dont Panini a publié la suite…AVANT), She-Hulk de Byrne, etc.
J’aurais bien aimé voir Longshot de Nocenti. Le format correspond : 6 numéros. Mais tout le monde se fout de ce personnage hélas donc ça m’étonnerait qu’on ait une VF un jour.
@Eddy Vanleffe – Mon appréciation de Fred Vanlente est plus fluctuante que la tienne. J’ai lu certaines de ses histoires assez quelconques, et d’autres épatantes comme Ivar Timewalker. Les 2 tomes d’Empire d Mark Waid étaient bien, mais je crains qu’il n’y ait jamais de suite. Bruce m’a fait promettre d’écrire un article sur Project Pegasus, et il est effectivement en chantier.
@Ozymandias – Merci pour le retour et le petit mot gentil. Je partage entièrement ton avis sur le fait qu’il reste toujours, ça et là, des titres indépendants qui font passer un bon moment.
Pour les amoureux de Matt Kindt qui lisent en VF, Futuropolis a traduit sa série Dept. H, complète en 4 tomes.
Leur écurie de scénaristes et de dessinateurs est solide. – Je serais un peu moins catégorique, mais c’est fonction des sensibilités.
Il est clair que la sensibilité de chacun (idiosyncrasie) peut devenir un obstacle à un débat raisonné. Cela dit, je trouve rafraîchissant de pouvoir parler ici sans avoir droit à des phrases lapidaires et agressives. Marvel, en l’état actuel des choses, ne me fascine que très rarement aujourd’hui. DC offre des titres plus attirants (toujours selon ma sensibilité), mais globalement je lis beaucoup plus les productions des éditeurs indépendants (DARK HORSE, DYNAMITE, IDW, AFTERSHOCK, IMAGE, ETC…). Je commence aussi à vraiment m’intéresser aux productions UK comme JUDGE DREDD (sachant que c’est l’arbre qui cache la forêt). Sinon, mon gros projet, ce sont les WAR STORIES de Garth Ennis. La lecture en VO n’est pas toujours facile, mais c’est vraiment un domaine que j’affectionne, tout comme les titres d’horreur et les pulps. Ensuite, ce seront des titres plus anciens, comme SANDMAN MYSTERY THEATER, NEXUS, THE MAXX, CONCRETE, HELLBLAZER et GRENDEL, mais uniquement en anglais, parce que la plupart sont inédits chez nous.
Je ne suis pas certain que VALIANT puisse sombrer dans les mêmes travers que les deux majors, du moins tant que leur catalogue demeure limité et évite les dérives cinématiques.
Je suis peut-être un indécrottable optimiste, mais je crois que tout fonctionne par cycles. J’avais beaucoup apprécié la période BILL JEMAS chez Marvel, par exemple, sans l’idéaliser, mais j’aime quand les éditeurs tentent des choses, prennent des risques, et tant pis si le résultat n’est pas toujours inoubliable. Parce que quand c’est le cas, ça donne NEW X-MEN de Grant Morrison.
Dans la liste que tu cites, je te conseillerais plus la série Battlefields de Garth Ennis que les War Stories (sauf pour les 2 premiers tomes initialement publiés par Vertigo), car les dessinateurs sont de meilleur niveau. Je viens de lire cette semaine Dreaming Eagles (publié par Aftershock) avec une excellente histoire de guerre.
Comme toi, je me suis lancé dans des lectures patrimoniales, en particulier parmi celles tu cites Nexus (un peu en deçà de mes attentes), Grendel (extraordinaire de bout en bout, avec un team-up dans les stocks de Bruce, entre JP NGUYEN et moi), The Maxx (j’ai arrêté au bout d’un tome), Concrete (extraordinaire), Hellblazer (en cours de relecture des 300 épisodes).
Valiant : il y a un film Bloodshot en cours de réalisation, avec Vin Diesel, sortie prévue le 21/02/2020.
Matt Kindt : je suis ni pour ni contre.
Hairsine au dessin : sur ce que j’en vois c’est bof.
Le sujet : comme une impression de déjà-lu.
Désolé, je vais encore en appeler à Mediatekos, divinité des livres à emprunter.
Si j’avais su, ce n’est pas la série Kill or be killed que j’aurais amenée, mais la série Divinity. 🙂
Ca a l’air intéressant, et me rappelle un peu les thèmes abordés dans The Authority. Je vais voir ce que fait Matt Kindt ailleurs, mais je note bien que chez Valiant, il a plusieurs séries qui sont dignes de ton intérêt, donc cela m’intrigue fortement.
Y a pas de bO ? Bah alors ?
Mes semaines ayant été surbookées d’un point de vue professionnel, et par souci de renouvellement (je voulais ni mettre de Lennon, Cooper ou Manson que j’utilise à chaque fois), j’ai été pris de court pour un article que je n’ai pas eu le temps de commenter d’ailleurs.
Je m’en excuse auprès de Présence.
Il y a des semaines comme ça où le dimanche arrive et on se demande où elle est passée… ou alors on sait trop bien à quoi elle a été consacrée.
@Jyrille – Pour Matt Kindt, je te suggérerais de tenter Dept. H, même si je ne l’ai pas lue, car il s’agit d’une de ses séries personnelles, du Matt Kindt pur jus. En ce qui concerne Divinity, par comparaison à The Authority, il n’y a pas de volonté de grand spectacle, de menace cosmique (par opposition à la version Warren Ellis), ou de cynisme de complaisance (par opposition à la version Mark Millar).
Je viens de lire les 3 tomes, prêtés.
Les dessins « en vrai » rendent mieux que sur les scans. Et le scénario est très bon.
J’ai bien aimé. Et pas besoin de connaître Valiant pour se repérer.
Merci pour ce retour.
Il existe un épilogue appelé Eternity des mêmes auteurs Kindt & Harsine :
amazon.fr/gp/customer-reviews/R19LYHUNGEWT0G/ref=cm_cr_dp_d_rvw_ttl?ie=UTF8&ASIN=2375781368