Encyclopegeek : Tarzan et Johnny Weissmuller
Par : 6 PATRICK FAIVRE
1ère publication le 17/09/18- MAJ le 22/07/19
Cet article portera sur les films consacrés à TARZAN tournés de 1932 à 1948 avec l’acteur Johnny Weissmuller dans le rôle-titre.
Peut-on encore parler de Spoils pour des films sortis il y a plus de 80 ans ? Si c’est le cas alors vous en trouverez à foison ici même !
Tarzan est déjà extrêmement populaire lorsque la Metro-Goldwyn-Mayer jette son dévolu sur la franchise. Le personnage créé par Edgar Rice Burroughs en 1912 a déjà fait l’objet de plusieurs films muets.
L’auteur ayant été déçu par les adaptations précédentes sur grand écran, il décida de ne vendre que le nom de Tarzan, mais nullement ses romans ! Il appartiendra à la firme de créer de nouvelles histoires respectant l’esprit du personnage.
Pour cette première mouture sous la bannière MGM plusieurs acteurs sont pressentis pour le rôle de Tarzan. Contre toute attente c’est Johnny Weissmuller qui sera retenu. Il faut dire qu’il est tout sauf un inconnu : il est déjà célèbre internationalement pour ses succès aux jeux olympiques de 1924 et 1928. Cinq médailles d’or n’était pas une chose courante à son époque (et à la nôtre non plus d’ailleurs). Les essais qu’on lui fait passer sont concluants et il rencontre même l’approbation de Burroughs en personne ! Ses extraordinaires capacités aquatiques ainsi que sa renommée internationale jouèrent en sa faveur.
Concernant Jane, pour des raisons inconnues il fut décidé que dans le film elle ne serait plus Américaine (ce qui est le cas dans le livre) mais Anglaise. Son nom sera donc tronqué de Porter en Parker ! L’actrice Irlandaise Maureen O’Sullivan est choisie pour le rôle. Contrairement à ce que l’on prétendait à l’époque aucune romance n’est intervenue entre les deux acteurs. En lieu et place, O’Sullivan tomba amoureuse d’un des futurs scénaristes de Tarzan et devint notamment la mère de… Mia Farrow !
1/TARZAN L’HOMME SINGE (Tarzan the ape man) de Woody Van Dyke – 1932
Jane Parker, une jeune Anglaise, débarque au Congo pour rejoindre son père James Parker. Celui-ci tient une boutique de fournitures pour safaris. Avec son associé Harry Holt ils ont l’idée de retrouver le légendaire cimetière des éléphants qui se trouverait au-delà d’une chaine montagneuse particulièrement escarpée et dangereuse dénommée : la Barrière du Mutia.
Bien que le secret de son emplacement soit bien gardé, les deux hommes parviennent à connaitre l’endroit exact du cimetière. Si James Parker ne souhaite initialement pas que sa fille se joigne à eux, elle saura cependant trouver les arguments pour lui faire changer d’avis ! Il faut dire que pour une fois le personnage féminin n’est pas une femme soumise, mais presque une aventurière ! Elle tire très bien à la carabine par exemple. Elle aura besoin de cette qualité pour la suite des événements.
Ils partent donc, accompagnés de porteurs, à l’assaut du Mutia. Les problèmes commencent rapidement car la montagne est considérée comme « Djoudjou » (traduisez tabou) : la regarder et à plus forte raison l’escalader est passible de peine de mort chez les indigènes !
Durant leur périlleux voyage ils entendent pour la première fois un cri mystérieux mi-animal mi-humain résonner à travers la jungle… celui de Tarzan ! Celui-ci ne tarde pas à apparaitre et profite d’une attaque de pygmées pour enlever Jane ! Ils apprendront rapidement à s’apprivoiser l’un l’autre à grand coup de « Moi Jane, toi Tarzan »…
Lorsque la belle est kidnappée par des nains (!) pour être offerte en sacrifice à un singe géant, Tarzan ne l’entend pas de cette oreille et part en guerre contre la tribu…
Bon, que peut-on penser de ce film 86 ans plus tard ? Dire qu’il a mal vieilli serait un euphémisme ! Jugez un peu : des images d’archives projetées sur un écran faisant face aux acteurs pour faire croire qu’ils sont en Afrique (alors que bien évidemment ils n’y ont pas mis les pieds), des décors en cartons, des trapèzes mal maquillés en lianes qui parsèment la jungle, des hommes déguisés en singes, une idéologie qui se rapproche dangereusement du racisme : les Africains ne servant que de chair à canon au service de l’homme blanc triomphant. Quand un porteur tombe d’une falaise il n’y a pas grand monde pour s’en émouvoir (à côté TINTIN AU CONGO fait dans la nuance, c’est dire), etc.
Et pourtant malgré tous ses défauts, le film fonctionne ! Aussi incroyable que cela paraisse le charme désuet de ce long métrage est indéniable. Inexplicablement on a envie de croire à cette jungle factice et à ce parfum d’aventure. Le mystère est à couper au couteau. On retrouve très rapidement son âme d’enfant et on est emporté par l’action menée sans le moindre temps mort. Pour peu que l’on remette le film dans son contexte on est obligé de reconnaître que c’est une réussite aussi indéniable qu’impressionnante !
Un an avant KING KONG, le film joue la carte du sauvage dompté par une femme farouche ! (Le Bon sauvage cher à Rousseau en somme, sauf que Tarzan arrivera à ses fins, alors que le pauvre Kong…). On pourrait du reste faire le parallèle entre la scène où Jane est enlevée par Tarzan et celle ou Fay Wray est kidnappée par le singe géant. Les deux actrices sont toutes deux très convaincantes dans leur rôle de victime consentantes (ça sent bon le fantasme à plein nez cette affaire) …
Quoi qu’il en soit le personnage de Tarzan est brut de décoffrage et la dimension sexuelle de sa relation avec Jane (bien que jamais montrée) est indéniable. En résumé le film réveille notre âme d’enfant tout en sollicitant nos pulsions d’adultes. Une performance !
Pour finir je me dois mentionner le 3ème personnage principal du film : Cheeta ! Elle est une création du film (pas de chimpanzé dans le livre). Elle est le véritable élément comique de l’histoire et son rôle grandira au fur et à mesure des films. On la verra selon les nécessités du scénario : ouvrir des cages, balancer des noix de coco sur des lions et même tirer à la carabine ! Petite anecdote amusante : si plusieurs singes tinrent le rôle de Cheeta tout au long de la série, la première posa bien des problèmes à l’actrice Maureen O’Sulivan. La guenon était tout simplement amoureuse de Johnny Weissmuller et avait identifié l’actrice comme une rivale potentielle ! Il fallut bien souvent attacher le singe pour éviter qu’elle ne frappe l’actrice ! Ambiance.
Le succès du film est considérable aux USA tout comme à l’internationale. Une suite devient donc inévitable…
2- TARZAN ET SA COMPAGNE (Tarzan and his mate) de Cedric Gibbons – 1934
A la fin du premier film Harry Holt rentrait en Angleterre après le décès de James Parker, le père de Jane, abandonnant sa dépouille dans le cimetière des éléphants. Un an plus tard il entreprend de revenir dans la jungle avec son ami Martin Arlington afin de récupérer l’ivoire des éléphants.
Leur convoi est attaqué par les cannibales Gabonis et subit de lourdes pertes. Ils sont sauvés en atteignant la barrière du Mutia, territoire interdit pour la tribu primitive.
Au sommet de la montagne ils retrouvent Tarzan et Jane !
L’objectif des deux Anglais est à la fois de récupérer l’ivoire du cimetière mais également de faire revenir Jane à la civilisation ! Ils se heurtent à un double refus de Tarzan : il n’entend ni renoncer à sa compagne ni les autoriser à piller le cimetière !
Pour Martin Arlington il n’y a qu’une solution a un double problème : tuer Tarzan…
En 1933 KING KONG est sorti sur les écrans et a rencontré un franc succès. La MGM compte bien profiter de l’engouement du public pour l’exotisme et commande donc une suite au premier volet de Tarzan, avec pour objectif battre le singe géant sur son propre territoire : celui de la jungle !
Pour ce faire le studio met les bouchées doubles et dote le film d’un plus gros budget que le précédent. On demande par ailleurs à Johnny Weissmuller de faire de la gym, il est désormais plus massif que dans le premier opus et ses muscles sont plus dessinés. On change également le costume de Jane. Si de nos jours elle ferait presque « habillée », pour l’époque c’est une révolution ! Très échancré sur les côtés, il est suggestif et dénude en grande partie le corps de Jane ! Histoire de pousser le bouchon un peu plus loin dans l’érotisme, une scène sous-marine est réalisée où Jane nage totalement nue ! (en réalité il s’agit d’une doublure, l’actrice O’Sullivan étant une piètre nageuse).
C’en est trop pour la censure qui ordonna que quasiment 17 minutes de film soient coupées ! Il fallut attendre les années 80 pour que le film soit enfin présenté dans sa version non censurée. Quant au fameux costume il ne sera plus jamais porté pour tout le reste de la série ! Une tenue intégrale sera adoptée pour la suite…
Ce deuxième film a un ton un peu plus dur que le précédent. Harry Holt est certes moins cruel (il ne fouettera plus les porteurs pour les faire avancer), en revanche son acolyte Arlington ne fait pas dans la dentelle. Il tente d’une part de séduire Jane (avec une jolie séance de baiser volé, #balance ton porc) et tue carrément ceux qui veulent s’opposer à lui ! Film Américain oblige, la morale sera sauve et il sera finalement châtié de sa témérité !
On notera que pour cette suite Jane est elle aussi dotée de son propre cri. A la nuance près qu’il s’agit plutôt dans son cas d’un appel au secours, alors que pour Tarzan il s’agit d’un cri de ralliement (une sorte de « Avengers assemble » version animalière).
Du reste contrairement à ce que raconte la légende urbain le célèbre cri de Tarzan n’est nullement le montage de plusieurs cris d’animaux (on invoque souvent le mélange des cris d’une hyène, d’un chameau, également du pincement d’une corde violon et enfin d’un soprano chantant un mi aigu). Non, non rien de tout ça, c’est bel et bien l’acteur Johnny Weissmuller en personne qui poussera lui-même son propre cri ! Et pour cause l’acteur d’origine germanique est très familier des chants tyroliens, et s’est tout simplement inspiré des chants du Tyrol !
Par contre concernant celui de Jane est une création de studio.
Le film possède évidemment les charmes et les carences de son époque : les effets sont simplistes (on pense notamment au combat avec un crocodile en plastique dont l’unique fonction était de… tourner sur lui-même !) Le discours du film est là aussi pro-colonialiste puisque les Africains ne sont présentés que comme des cannibales ou comme des porteurs seulement bons à mourir à leur tâche !
Et en ce qui concerne la condition des femmes ce n’est guère mieux, Jane passe son temps à risquer sa vie sans raison et son compagnon doit intervenir toutes les 5 minutes pour la sauver ! Tu parles d’un boulet.
Cependant une nouvelle fois après un palmarès pareil on est surpris de constater que la magie opère à nouveau pour ce 2ème volet. Une fois de plus on est emporté par son charme désuet et kitsch. Le film est parsemé de morceaux de bravoure à la beauté troublante. Notamment la scène ou des dizaines d’éléphants (vivants) envahissent le cimetière, ou surtout la scène finale et sa débauche d’animaux sauvages (réels et factices) se battant les uns contre les autres ! Si ces moments sont étourdissants de nos jours, je vous laisse imaginer l’effet rendu dans les années 30 !
Bref encore un grand Tarzan qui mérite très largement le terme de chef d’œuvre. Les choses vont hélas commencer à se gâter par la suite…
3-TARZAN S’EVADE (Tarzan escapes) de Richard Thorpe – 1936
Jane et son compagnon coulent des jours heureux dans la jungle. Ils vivent désormais dans une maison construite dans les arbres, directement inspirée par les Robinsons Suisses, avec ascenseur (activé par un éléphant) et eau courante (amenée par un habile montage de bambous creux).
Rita et son frère Eric, des membres de la famille de Jane, arrivent au Congo. Ils souhaitent ramener cette dernière avec eux en Angleterre afin qu’elle signe des documents relatif à l’héritage de l’un de ses oncles. Le Capitaine Fry les accompagnera dans leur difficile quête. Cependant bien loin d’avoir des intentions altruistes ce dernier pense surtout à capturer le « singe blanc » : Tarzan en personne !
Après bien des péripéties le groupe parvient à retrouver Jane, mais Tarzan voit d’un fort mauvais œil le départ (même temporaire) de sa compagne pour Londres. D’autant plus que dans l’ombre le capitaine Fry pactise avec une tribu hostile (les Gabonis) pour capturer Tarzan…
Un film bien étrange que celui-ci ! En effet le long métrage était totalement terminé et sa sortie était déjà programmée dans les salles lorsqu’il fut décidé de tout annuler et de le retourner entièrement ! Quasiment une première pour un film de cette ampleur !
La première version du film ayant disparue corps et bien, il est impossible de déterminer les causes exactes du rejet de cette mouture (et encore moins s’il était justifié ou non !). Quoi qu’il en soit le nouveau réalisateur choisi pour ce reboot donnera, cette fois, pleinement satisfaction aux studios puisqu’il tournera par la suite 3 autres films dédiés à Tarzan !
Coté spectateur, l’effet de surprise passé après déjà deux films, on ressent une nette lassitude. Cette suite n’apporte pas grand-chose puisque le scénario s’avère très similaire à ses prédécesseurs ! Cette impression est rendue quasi palpable par la réutilisation de certaines scènes (principalement les scènes animalières) vues dans les précédents films. On a l’impression de revoir le même film au sens premier du terme ! Ajouté à cela un « méchant » un peu caricatural et l’on peut comprendre que le film n’ait pas déchainé les passions !
Quelques menues nouveautés sont malgré tout introduites : Tout d’abord le langage de Tarzan s’est étoffé depuis les films précédents. Il s’exprime un peu mieux et surtout a développé son fameux vocabulaire destiné aux animaux ! Ainsi la fameuse injonction « Ungawa » (qui initialement voulait seulement dire « descend ») est désormais systématisé et utilisé à tout bout de champ ! Ungawa signifie désormais tout autant « Viens » que « vas t-en » ou bien même « Jane Passe-moi le PQ » !
Ce véritable mot de passe fera le bonheur des enfants de l’époque qui l’emploieront généralement enchainé avec une imitation du cri de Tarzan !
Quoi qu’il en soit cette suite, bien que décevante, n’est pas un total échec (il sera produit nettement pire par la suite). Certaines scènes sont tout de même assez spectaculaires et l’action est toujours aussi prenante. Au final le film reste un bon diversement en dépit de son méchant gout de déjà vu !
4- TARZAN TROUVE UN FILS (Tarzan finds a son) de Richard Thrope – 1939
Le neveu de Lord Greystock, Richard Lancing, survole la jungle avec sa femme et son bébé. A la suite d’une avarie l’avion s’écrase. Seul l’enfant survivra au crash. Le bébé est retrouvé par Jane et Tarzan. Ce dernier surnommera l’enfant fort prosaïquement « Boy ». Le couple élèvera le bébé comme leur propre enfant…
Cinq ans plus tard Boy est devenu un jeune garçon robuste et facétieux. Cependant une expédition est finalement organisée pour retrouver des survivants de l’avion (il était temps vous me direz). La motivation principale des recherches est de déterminer si l’héritage des Lancing peut être distribué ou pas. Les membres de l’expédition ne sont hélas pas longs à faire le lien entre Boy et l’enfant des Lancings ! Par cupidité ils souhaitent enlever Boy et ainsi avoir la main sur sa fortune, mais Tarzan entend bien leur barrer le chemin…
Le premier problème rencontré par cette séquelle est que Burroughs avait déjà écrit un roman intitulé LE FILS DE TARZAN. Par contrat la MGM ne devait pas utiliser les romans de l’écrivain. La nuance de TROUVER UN FILS est donc introduite. D’autant plus que, contrairement aux livres, Tarzan et Jane ne sont pas mariés ! Il est donc inconcevable pour la censure de l’époque que le couple ait un enfant « naturellement » ! Le subterfuge de « trouver » (au sens premier du terme) un enfant est donc choisi.
Un casting géant est organisé pour trouver l’acteur qui interprétera le fils de Tarzan ! 300 enfants sont auditionnés et c’est finalement Johnny Sheffield, âgé de 7 ans, qui sera sélectionné (malgré le lourd handicap de ne pas savoir nager !). Johnny Weissmuller, s’étant pris d’affection pour le garçon, se chargera de lui apprendre à nager ! Quoi de mieux qu’un champion Olympique comme professeur personnel ?
Le scénario initial prévoyait la mort de Jane, atteinte dans le dos par une lance d’une tribu sauvage (les Zambeles). La MGM estimait qu’une famille vivant dans les arbres et répétant plus ou moins le même film à chaque fois n’était pas très intéressante pour le public. La mort de Jane au contraire ouvrait de nouvelles pistes scénaristiques : nouvelle romance, changement d’endroit, etc…
Il fallut que Burroughs himself pose son véto pour que le scénario soit revu et que Jane survive finalement à ses blessures !
Autre problème de taille, l’actrice Mareen O’Sulivan qui interprète Jane, tombe enceinte (elle accouchera peu de temps après la fin du tournage). Le réalisateur eu toutes les peines du monde à cacher sa grossesse à l’écran ! Dans nombre de scènes le corps de Jane est caché : par un éléphant au premier plan, par un bouquet de fleur, par des draps en train de sécher, etc.
Ce deuxième film réalisé par Richard Thorpe (le 4ème de la série) se laisse encore très largement regarder. Même si une fois de plus il a un côté « déjà vu » (avec encore et toujours la réutilisation des mêmes scènes de combats déjà apparues dans les films précédents). Il s’avère pourtant assez prenant et comporte même des grands moments d’émotions. Le dilemme auquel se retrouve confronté Jane (doit-elle renoncer à son fils adoptif pour le rendre à la « civilisation ») est cornélien ! En tout cas la prestation de Maureen O’Sullivan est d’un très fort impact émotionnel ! Les questions de la transmission filiale et de la difficulté de choisir le meilleur avenir possible pour son enfant sont également abordées.
Point noir principal du film : il est évident que la fin prévue initialement était bien meilleure que celle qui fut retenue ! La guérison « miraculeuse » de Jane (remise en 30 secondes après avoir pris, mine de rien, un coup de javelot dans le dos) est disons-le franchement ridicule et gâche quelque peu le film…
5- LE TRESOR DE TARZAN (Tarzan’s secret treasure) de Richard Thorpe – 1941
Tarzan et Jane et Boy coulent des jours heureux dans la jungle. Ils passent leur journée en jeux fripons. Au cours d’une habituelle séance de jeu aquatique (la scène sous-marine menée à trois est d’ailleurs de toute beauté) , Boy découvre des étranges pierres dorées au fond de la rivière : de l’or ! Les explications de Jane détaillant la valeur de l’or dans la civilisation enflamme l’imagination de l’enfant ! Il décide de fuguer et d’aller voir cette « civilisation » de plus près !
Il franchit allègrement la barrière du Mutia et ne tarde pas à tomber sur une expédition scientifique. D’abord amicale, leur attitude change lorsque Boy leur parle de la mine d’or qu’il a trouvé. Les malfaisants Medford et Vandermeer n’hésiteront pas à kidnapper Jane et Boy et ne les libéreront qu’en l’échange de l’emplacement de la mine d’or…
Pour cette nouvelle aventure, le réalisateur, qui tourne ici son 3ème film de la franchise, change son fusil d’épaule. Restriction budgétaire oblige, il réutilise ad nauseam des scènes d’actions préalablement vues (notamment dans TARZAN S’EVADE) ou des images d’archives de la MGM. Pour la nouveauté on pourra toujours repasser. Par ailleurs le film s’adresse avant tout aux plus jeunes. L’histoire est simplifiée et les pitreries de Cheeta sont mises en avant.
La seule relative nouveauté de cette mouture est l’introduction progressive de la civilisation occidentale « moderne » : on aperçoit des camions, des appareils photos et même une séance de cinéma en pleine jungle ! Ce phénomène sera encore accentué dans les films à venir. Tarzan quittera sa dimension sauvage pour quasiment devenir un héros urbain ! (mais ça se sera pour le prochain épisode).
Pour le reste c’est le statu quo complet : comme d’habitude les porteurs noirs sont les premiers à être exécutés par les cannibales locaux. Les crocodiles sont toujours aussi prompts à vouloir dévorer les baigneurs imprudents (deux à trois fois par épisode en moyenne). Le troupeau d’éléphant sauve invariablement les héros en piétinant les mangeurs d’hommes. Comme d’habitude les hommes blancs sont cupides sauf l’un des membres de l’expédition qui aide Tarzan à la fin, etc, etc… La routine en somme.
Au final il ne se passe pas grand-chose dans cet épisode qui se révèle plutôt anecdotique. Pas foncièrement mauvais mais tout à fait dispensable.
Ungawa ! Traduisez : A suivre !
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L’origine du cri de Tarzan. La haine de Cheeta contre Jane Paker et la censure de son maillot de bain : tout, vous saurez tout sur les 5 premiers Tarzan de Johnny Weismuller. Au bout de sa liane, c’est notre sémillant contributeur Patrick 6 qui vous relate tout ça chez Bruce Lit.
La BO du jour : un autre beau gosse à belle voix qui joue avec les singes :
Ah les souvenirs de la diffusion de ces films le mardi soir sur France 3… Les gabonis. En terme de morceaux de bravoure j’en ai trois qui me viennent à l’esprit : la bagarre avec le singe géant, l’escalade de la montagne au début du 2 et boy qui se prend dans une immense toile d’araignée le con… Ungawa la suite
Article très instructif. Moi qui n’ai jamais regardé un seul Tarzan de Johnny Weissmuller, ma culture te remercie.
C’est marrant cette ressemblance avec Benjamin Biolay, comme le fait remarquer Alex.
Et merci pour tous ces détails sur la production, qui mettent en valeur ces vieux films quasi oubliés aujourd’hui.
La remarque sur le scandale de la tenue de Jane ne m’étonne pas. J’ai été surprise de voir un tel décolleté à cette époque, sans parler du dos nu !
La BO : très bon choix, n’en déplaise à Cyrille !!
J’ai 40 piges, et j’ai été » bercée » par Tarzan, Jane, et Tcheeta le singe ..
Mon père en était fan et nous enfants aussi.. les rares bons souvenirs de l’enfance c’est pour dire lol
Et oui le ungawaaaaa est toujours dans nos têtes pour faire une blagounette xd
Donc non c’est pas un vieu truc rétro, et j’avais bien kiffé le premier film justement avec cette bombe s…..* qu’est l’acteur premier; je savais pas qu’il était champion olympique _ ça m’étonne pas vu le corps lol 😝 à l’époque voir un homme dénudé de la sorte c’était rarissime et incroyablement fanstasmagorique 🥰😇😌🤩
Merci pour les news de l’article; ça fait plaizzzz 😁