La proie d’Hugo Strange par Doug Moench et Paul Gulacy
Un diagnostic de BRUCE LIT
VO : DC
VF : Panini, Urban, Eaglemoss
1ère publication le 11/02/19 – MAJ le 19/09/20
Toutes les illustrations de cet article © DC/Urban Comics
La proie d’Hugo Strange est une histoire de Doug Moench illustrée par Paul Gulacy et encrée par le légendaire Terry Austin. Saluons également les couleurs de Steve Oliff qui donnent à cette histoire de Batman les apparats d’une version Vertigo et avant gout de 100 Bullets.
Il s’agit d’une histoire de 1992 complète en 5 épisodes qui ne nécessite pas de connaissance de la continuité du personnage.
On m’avait pourtant prévenu : La proie de Hugo Strange est considérée comme la suite officielle de Year 1, le légendaire récit de Miller et Mazzucchelli. Mais, Batman, ce n’était pas ma culture, je le trouvais ringard avec tous ces gadgets et surtout tout ce que j’avais pu lire de lui ne me parlait pas. Trop monolithique. Le mec souffrait pas assez. Et puis, au hasard de récits fondateurs comme Étranges Apparitions, Le Culte ou cette histoire, je découvrais un personnage plus tourmenté qu’il n’y paraissait. La proie d’Hugo Strange, c’est à la fois Year 2 mais aussi le Born Again et Kraven’s Last Hunt de Batman.
Le pitch : Nous sommes au début de la carrière de Batman. L’amitié naissante entre l’homme chauve souris et James Gordon est encore fragile d’incertitude. En outre, le non-respect de la loi, met le justicier en porte-à-faux avec les forces de l’ordre, qui dans cette histoire, lancent une Fatwa sur l’avatar de Bruce Wayne. Traqué comme une bête, Batman réalise que sa mission ne pourra pas s’accomplir en jouant aux gendarmes et aux voleurs (et qu’il a aussi besoin d’une Batmobile pour éviter de rentrer à pied, tabassé, drogué, blessé après chaque baston).
Il doit surtout affronter une campagne de calomnie menée par un psychiatre redoutable, le Dr Hugo Strange qui établit son profil psychologique à la télévision. Sans jamais le rencontrer, Strange va éplucher comme un oignon l’identité de Bruce Wayne, mettre en lambeaux ses certitudes et utiliser la psychiatrie comme une arme de précision conte le justicier. Bruce Wayne finira cette histoire brisé psychologiquement; Strange en manipulant l’opinion de Gotham contre son protecteur va transformer le prédateur masqué en proie. Et cette séquence culte où Batman, tabassé et drogué, erre en plein jour et réalise qu’il ne terrifie personne.
La force de cette histoire réside dans la construction et la destruction des fantasmes de Bruce Wayne. Et quoi de mieux qu’un psychiatre, plus crédible que Harley Quinn (en même temps, c’est pas difficile) pour mener la vie dure à notre héros ? Le rapport à la loi, à sa frustration, à son désir de toute puissance, la jouissance que procure la violence, Strange explore les failles du justicier et les rend publiques. A la manière d’un Wilson Fisk, il viole les secrets les plus intimes du héros et détruit méthodiquement les barrages inconscients qui le protègent de la folie.
Dans cette partie d’échecs à taille humaine, Batman n’a jamais semblé si isolé. C’est une histoire où il n’a pas sa Bat-Smalla pour l’assister ; Nightwing, Robin et Catwoman font des apparitions aussi fugaces qu’inutiles. Wayne n’a que son majordome et Gordon qu’il pense à son service alors qu’ils lui servent véritablement d’ancre et de compas moraux. Seul dans sa grotte, Bruce Wayne va devoir se reconstruire, réparer l’enfant intérieur face à l’adulte maltraitant Strange.
Le scénario reste d’une grande maturité : c’est réaliste, le vocable psy est très bien utilisé, la violence morale invisible omniprésente et suffocante. Il y a bien quelques bastons de-ci, de-là comme autant de concession à faire au genre super héroïque, mais pour le reste, il s’agit ici d’un thriller urbain sans concession dans le genre qui convient le mieux au détective ténébreux.
Sans rien montrer, Moench écrit des scènes malsaines et dérangeantes, du même acabit que le viol de Barbara Gordon dans Killing Joke. Garant de la santé mentale de Gotham, Strange est aussi brillant que dévoré par la soif de pouvoir. C’est sans doute le premier super-vilain que je connaisse, ouvertement représenté en train de parler à une poupée gonflable qu’il affuble tout au long de l’histoire d’accessoires SM ! Il est également explicite qu’il viole la jeune fille du Maire qu’il a pris en otage.
C’est un vilain vraiment subtil quel que soit le niveau de lecture. On se rappelle en effet que le fameux comic code authority, l’auto censure que se sont infligés DC et Marvel est une réaction au livre du psychiatre Frederic Wertham qui déclarait qu’en comparaison de la violence des comics, Hitler était un débutant. Il mettra un point d’honneur à démontrer notamment l’immorale relation entre Batman et Robin faisant du héros un homosexuel pédophile.
Durant les derniers épisodes, Strange plonge Batman dans son passé pour le tourmenter, lui faire comprendre que sa quête est aussi malsaine qu’infantile. Ce passé qui finalement reprend les arguments à la Wertham qui eurent pour effet de rendre l’image du Batman plus aimable, moins inquiétante dans les comics et la série sixties. L’interdiction du Batman passe ici par la sphère politique, Strange influençant le maire de Gotham. Le scénario de Moench sera d’une cruauté exceptionnelle à l’égard du politique : en voulant mettre fin à la carrière du justicier, il enclenche une chaîne d’événements qui aboutiront au viol de sa fille par son conseiller. L’histoire de Wertham et de Moench se chevauchent alors : Le Batman est un danger pour la société, pour la morale, c’est un nuisible comme le totem qui le représente qu’il faut éradiquer.
Pour le reste, le lecteur de comics trouvera des scènes similaires à d’autres chef d’oeuvre du genre. Comme dans Kraven’s Last Hunt, le vilain a besoin d’endosser la peau de son ennemi pour mieux l’aimer/le haïr/le ressentir. Kraven enterre vivant Peter Parker et se ballade dans ses collants, Strange cherche de la puissance sexuelle sous les apparats de Batman et l’enterre sous la diffamation.
Born Again voyait également Matt Murdock survivre à une noyade et sortir des eaux usées de la ville pour renaître dans la douleur. Bruce Wayne porte lui les odeurs des égouts d’une ville qui a tenté de le digérer et transformé son protecteur en excrément. Le souvenir de ses parents lui permet de reprendre pied tout comme l’apparition miraculeuse de Maggie Murdock permet à DD de retrouver une « vue d’ensemble ». Les deux justiciers devront alors affronter un double d’eux mêmes payés par le vilain pour les discréditer pour avoir le droit de continuer à incarner l’anonymat de leur mission.
Sur ce scénario brillant qui sait Milleriser sans sombrer dans le décalque scolaire, Moench peut compter sur un Gulacy au sommet de son art et de l’encrage de tout en finesse de Terry Austin. Le duo excelle en tout : rendre réaliste ce Thriller urbain en montrant des surhommes terriblement humains. Mais aussi, de jouer avec les codes de la BD et de les surpasser. Hugo Strange est donc représenté en archétype du savant fou : barbichette, coupe chaussée aux moines et lunettes triples foyer si opaques qu’elles cachent son miroir de l’âme. Pourtant, avec ses chaussures portées comme Gainsbourg ses répettos, son verre de vin, son foulard autour du cou et sa robe de chambre en soie, Hugo Strange fait montre d’un certain Dandysme qui le rapprocherait d’une autre ordure élégante et psy : le Dr Müller qui fait interner Tintin chez les fous. Un dandysme qui dissimule mal la perversion du personnage et son rapport aux femmes.
Le lecteur comprend ceci : ce qui sépare la folie de Batman de Strange ou du Joker n’est pas tant la nature que le degré. Batman la met au service d’une cause, des plus faibles, il fait acte de violence en servant de pointillé entre le pénal et la force armée, tandis que Strange utilise son intelligence et sa ruse pour asservir l’autre en se prétendant champion de la démocratie. Exactement comme Wilson Fisk, lui aussi né sous des apparats ridicule (un chauve grassouillet, amoureux transi d’une emmerdeuse aux tempes grises) avant d’être transformé en vilain machiavélique et classieux.
Le dernier épisode résout sans doute un peu trop vite le conflit déclenché par Strange, comme BORN AGAIN nous privait du match retour entre Daredevil et le Kingpin. Mais, cette frustration fait aussi partie du récit : celui d’avoir lu une histoire exceptionnelle dont on aurait voulu qu’elle ne se termine jamais !
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Des jours étranges nous attendent….
Un des meilleurs comics de Batman pour moi avec Killing Joke, Long Halloween et pas mal de courts récits de cette série Legends of the dark knight.
On compare toujours tout à Miller, mais j’ai préféré cette histoire à son year One.
Super article. Tu ne parles pas de la suite réalisée 10 ans plus tard (et que je n’ai jamais lue, d’ailleurs) ?
« La PROIE » est effectivement la suite idéale au Year One de Miller. Et la confirmation que Doug Moench est, comme Chuck Dixon, l’un des meilleurs scénaristes mainstream lorsqu’il s’agit d’écrire une histoire de super-héros relativement adulte en ces temps de comics old-school (avec DeMatteis bien sûr mais lui est encore au dessus).
Je l’avais écrit dans mon article où je parlais des Batman de Matt Wagner : Son BATMAN ET LES MONSTRES raconte la même histoire, comme une suite à YEAR ONE, avec également Hugo Strange, mais de manière différente.
Je suis surpris que tu aimes Chuck Dixon.
Je suis assez d’accord cela dit… Dixon est un très bon artisan, sérieux qui boucle ses histoires de manière honnête…
chouette review…
J’aime bien aussi les récits qui se penchent sur les super vilains.
Dans la série Legends of the Dark knight, il y a ceux dont parlait Tornado : Faces de Matt Wagner, Mask de Bryan Talbot, Terror de Doug Moench & Paul Gulacy (publié avec Prey dans l’édition Urban, mais pas chez Eaglemoss d’après ce que j’ai compris)
Hothouse de John Francis Moore est sympa aussi, sur Poison Ivy
Snow de J.H. Williams III sur Mr Freeze
Batman : cast shadows de Nocenti sur Poison Ivy est également très sympa et joliment illustré. (dispo qu’en VO)
J’aime bien les courts récits avec Batman, je ne veux pas lire de run super long.
@Matt Ah oui, Faces, c’est très bien.
@Eddy : Merci
@Tornado : comment s’appelle cette suite ?
La suite est celle dont parle Matt : « Terror de Doug Moench & Paul Gulacy (publié avec Prey dans l’édition Urban, mais pas chez Eaglemoss d’après ce que j’ai compris) ».
@Matt : la série LOTDK, je l’ai suppliée pendant des années chez Panini puis Urban. Ils ne publieront hélas jamais une intégrale, je pense. Ils préfèrent en publier des bouts sous forme d’albums, comme ici avec LA PROIE ou le Grant Morrison tome 0 : GOTHIC. Quel dommage, c’est dans cette série, à mon humble avis, que réside le top du top de Batman.
Après, selon Eddy, je ne suis pas un « vrai fan » car apparemment les « vrais fans » préfèrent les séries ongoing et sont des complétistes. 🙂
@Eddy : Je n’ai jamais caché mon admiration pour Doug Moench et surtout Chuck Dixon, notamment dans mon article dédié aux séries ROBIN et BATGIRL YEAR ONE.
Ouais Urban préfère publier par auteurs. Mais ça peut être un sacré merdier aussi.
Ah bon ? Y’a des vrais et faux fans maintenant ?
Rien à carrer, je préfère aussi de courts récits.
Euh…pourquoi tu dis que tu n’as jamais lu la suite « Terror » dans ton premier commentaire ? Tu la chroniques sur amazon…
En fait j’ai lu le recueil publié par Comics USA où il n’y avait que LA PROIE. Puis j’ai racheté ensuite la version Urban, mais je n’ai toujours pas lu TERROR.
Mais oui oui, je fais semblant de l’avoir lu dans mon commentaire, en me basant en réalité sur celui de Présence…^^ (ce qui reste une exception évidemment, puisque en principe, comme tout le monde, je ne commente que ce que j’ai lu…). 🙂
OoooOOh c’est vilain ça^^
C’est un peu une fausse suite quand même Terror, ça se focalise davantage sur l’épouvantail.
Je ne pense pas avoir jamais écrit « faux fan », si?
et dans ce cas, c’était sans doute dans un contexte ironique.
ce que je me souviens, c’est d’avoir pointé une façon de lire le comics un peu comme des Asterix. il faut que le récit, soit court, déconnecté, marquant et sans conséquences.
c’est très réducteur quand on parle de comics.
Je me souviens que le seul truc qui me faisait lire Strange, était la rencontre mensuelle avec Spider-Man et cela peu importe le scénariste. j’ai pour ma part fait mes meilleurs souvenirs de lecteurs avec ça, le reste est venu après…(Avec Born Again dans mon cas précis)
les on-goings ne sont pas forcément des merdes.
je prendrai pour exemple le Batman de Tom KIng. le gars avoue vouloir faire un run de 100 épisodes. c’est assez conséquent. l
oups!
je reprends
ce run est souvent déjà qualifié comme l’un des travaux les plus intéressants sur le personnage avec un sous texte à la fois méta et psychanalytique.
Ce que j’en ai lu renvoie même pour ce que j’en ai compris à l’article du jour de Omac. ça dissèque les personnalité de Batman thème par thème et son « inaptitude » à devenir adulte en fait…
ceci dit moi aussi je voudrais lire les Legends…
je veux tout lire.
« il faut que le récit, soit court, déconnecté, marquant et sans conséquences.
c’est très réducteur quand on parle de comics. »
Sans conséquences, pas forcément. Mais en général dans les comics, les ongoing sont sans conséquences aussi, on revient toujours au statu quo. Donc bon…c’est juste que le mec aura le temps de faire péter la terre 3 fois et faire ressusciter tout le monde avant la fin de son run de 200 épisodes. Conséquences à court terme quoi…
Sinon c’est juste une préférence de lecture. On ne peut pas tout lire. On a parfois envie d’un long run sur un personnage, et parfois on a juste autre chose à lire et on préfère des récits courts. Y’a pas à chercher plus loin ou y voir une vision réductrice.
J’ai lu la guerre des machins entre le Joker et le Sphynk de King et j’ai trouvé ça naze…
Trop plein de persos qui, on ne sait pas pourquoi, choisissent un camp dans cette guerre débile entre 2 malades (sérieux pourquoi Freeze, le Pingouin, etc…se mêleraient des conneries de ces 2 lunatiques ?)
Et au final le Sphynx voulait savoir pourquoi le Joker ne rit plus ? Enfin non même pas : tout le monde le sait déjà, son combat contre Batou ne l’amuse plus. Alors le Sphynx voulait juste trouver un moyen de le faire rire ? Mais pourquoi ça l’intéresse ? C’est quoi ce scénario ?
Bref le Batman de King…pas ma came.
Et le problème des ongoing, c’est que justement si la moitié ne te plait pas, tu peux pas non plus prendre en cours de route si ça devient meilleur. Donc je fais l’impasse sur toute la série. Au final les mini récits c’est moins chiant^^
Du coup de Tom King je ne garde que l’annual (one shot^^) avec Catwoman + le one shot avec euh…Elmer Fudd (oui c’est curieux, mais rigolo)
Donc au final, encore des courts récits, et ça me va bien.
Mais tant mieux si certains s’éclatent avec les ongoing hein.
Enfin bref!
cette histoire c’était pour dire que le super héros se consomme aussi en mensuel tout bêtement pour lire les aventures du perso qu’on aime bien…
Je ne suis plus du tout dans un mode « consommation » justement.
Je ne sais pas pour les autres, mais déjà « le héros qu’on aime bien » selon par qui il est écrit, on ne l’aime plus (Bendis, Soule et autres bonhommes ont rendus certains persos assez cons)
Je préfère des runs courts ou des mini séries/one shot
Très bel article Bruce. Mais cela ne m’aide pas à faire des économies ! Tu me donnes très envie de voir le pendant de BATMAN ET LES MONSTRES… et les scans sont beaux.
La BO : j’adore. Il faut que je réécoute les Doors ça fait longtemps.
Franchement le seul truc qui m’intéresse dans les comics Batman maintenant, c’est la publication VF de cette série Legends of the dark knight. Mais ça ne semble pas intéresser Urban.
Il s’agit d’une flopée de courts récits autonomes comme celui-ci (et Faces, et masks, et Hothouse, qui font tous entre 2 et 5 épisodes) avec plein d’artistes divers et variés et parfois du beau monde comme Morrison, Paul jenkins, J.M Dematteis, Matt Wagner, etc.
« Bon, les psys indifférents, psychopathes, criminels, c’est monnaie courante dans les comics et les films, non? »
J’y pensais justement^^
C’est sûr que ça ne fait pas une super publicité.
C’est surement cette idée du grand méchant manipulateur intelligent qui connait la psychologie qui donne envie à un auteur d’en faire un psy^^
Cela dit Hugo Strange aurait lui-même bien besoin d’un psy parce qu’il est cinglé^^
TU me diras ce que tu en as pensé.
Comme dit dans l’article, Strange fait un psy crédible tandis que euh…Harley Quinn…
J’ai beaucoup aimé le parallèle que tu établis entre Hugo Strange et Frederic Wertham. Je n’y avais jamais pensé, mais ce rapprochement devient évident après t’avoir lu.
Indépendamment de l’aveu de Tornado, je n’ai pas trouvé Terror au niveau de Prey, ni sur le plan du scénario, ni sur celui des dessins.
A propos, puisque l’on parle de suite idéale à « YEAR ONE », il existe un album Semic intitulé « BATMAN YEAR TWO ». C’est écrit par Mike Barr, dessiné par Alan Davis puis Todd McFarlane. Mais c’est tout pourri (je l’ai commenté sur l’âme à zone mais pour le coup je l’ai lu en entier ! 😀 ). Ça a été écrit à la même époque que DEATH IN THE FAMILY. Cependant, je trouve que DEATH IN THE FAMILY est complètement pourri aussi, alors que Bruce a aimé ! 😀
Après The Cult, voilà un autre classique de Batman que je n’ai pas encore lu. L’encrage de Terry Austin semble plutôt bien réussir à Gulacy…
@Tornado : J’aime beaucoup la suite de Year Two, alias « Full Circle », entièrement dessinée par Alan Davis.
Arf. Après avoir été tous d’accord avec PROIE, voilà qu’arrive le point de désaccord… ^^
Et je viens de poster un commentaire sur la Dark Angel Saga de Remender, où je ne partage pas non plus ton avis 😉 !
Mais promis, je ne le fais pas exprès !
YEAR 2 est l’un des batman qui m’a le plus déçu aussi et ça malgré l’admiration que je porte à Alan Davis.