UruseÏ Yatsura par Rumiko Takahashi
Article de Eddy Vanleffe
1ère publication le 24-11-18- MAJ le 23/01/19 pour le grand prix du festival d’Angoulême
VO : Shonen
VF : Glénat
Tous les scans de cet article : ©Rumiko Takahashi/Shokagukan
Cet article portera sur le manga UruseÏ Yatsura de Rumiko Takahashi publié dans le magazine Shonen Sunday de l’éditeur Shokagukan de 1978 à 1987 traduit en France par Glénat en 18 tomes à partir de 2005.
En 1978, Shokagukan dans son magazine Shonen Sunday entame la publication de ce qui va devenir le modèle absolu de la comédie-scolaire-fantastique:Uruseï Yatsura.
Son auteur Rumiko Takahashi fraîchement lauréate d’un concours promotionnant les jeunes talents, déploie en quelques chapitresn non seulement un style, mais aussi un thème, un ton et une héroïne inoubliable.
En 1978 le Japon s’ouvre à l’occident à une cadence effrénée, impatient de rattraper le temps perdu. A cette époque la pop-culture assomme la planète entière à grand coups d’icônes telles que Star Wars, James Bond, L’inspecteur Harry ou Spider-Man. L’archipel est une nouvelle fois irradié par la bannière étoilée, mais cette fois, il compte bien rendre les coups. Avec une arme: la dérision.
En ce temps-là, avec la fougue de sa jeunesse Rumiko Takahashi développe un humour vachard et sale gosse à tel point que certains voient dans Uruseï Yatsura un lointain ancêtre des Simpson nippon, rien de moins.
Attardons-nous sur ce titre quelque peu barbare: Uruseï vient du mot «UrusaÏ» auquel on a apposé le Kanji «Seï». Le premier veut dire «bruyant», «énervant» ou «qui dérange». Parfois on le voit sous-titré par «Ta gueule!». Le second veut dire «étoile». Yatsura désigne quant à lui une population, une groupe de personnes, bref les gens. On va donc pouvoir traduire le titre par «Les gens bruyants des étoiles». Si on ajoute à cela que leur planète d’origines s’appelle «Uru», cela devient:«Les habitants bruyants de la planète Uru». Si on le prend comme une interjection, on peut aussi extrapoler jusqu’à «Vos gueules les aliens!». Bref, c’est un jeu de mots à tiroir intraduisible, dont sont particulièrement friands les japonais et qui dénote de l’esprit de la série. Chez nous, on devra se rabattre sur un titre bêtement éponyme: Lamu.
L’intrigue s’articule autour d’Ataru Moroboshi (Ronnie) dont le nom contient également plein de jeux de mots dont celui qui mélangerait les expressions «Frappé par le malheur» et «frappé par une étoile filante», un lycéen dragueur et minable qui a une scoumoune de tous les diables (à côté Peter Parker , il est verni). Il n’a tellement pas de bol que le jour où les extra-terrestres débarquent pour envahir la terre, il est désigné par le sort pour être le champion de la Terre. S’il réussit son épreuve les aliens s’en vont, sinon, ils asservissent toute la planète. L’épreuve en question consiste à vaincre le champion des envahisseurs à une course sur dix tentatives et ce champion s’avère être la princesse Lamu (Lum), ravissante nymphette en bikini tigré.
A la suite d’un quiproquo, il parvient à sauver la terre en promettant le mariage à la belle extra-terrestre au grand dam de sa fiancée humaine Shinobu. Ne pouvant pas éclaircir le malentendu, il se voit obligé d’accueillir sa nouvelle promise chez lui. Mais un malheur ne vient pas seul, Lamu a énormément d’amis de par le cosmos, et progressivement, l’entourage du jeune homme va se peupler de canons de l’espace toutes les plus indisciplinées les unes que les autres. La vie quotidienne de ce pauvre lycéen devient alors un bordel permanent sur lequel il n’a aucun contrôle.
Jugé longtemps comme un manga intraduisible, il puise pourtant sa force dans l’inépuisable folklore japonais dont Rumiko semble avoir une connaissance encyclopédique même pour une japonaise.
Ainsi Lamu est une Oni (démons japonais en peaux de bêtes). Son nom et son look viennent du célèbre mannequin pour maillot de bain hawaïenne Agnes Lum, ce qui n’atténue pas le côté sulfureux de la miss, qui reste malgré sa tenue vestimentaire tout à fait sage. Parmi ses meilleures amies, nous pouvons compter Yuki, qui est une version bikini de Yuki No Onna un esprit vengeur attirant les hommes les nuits d’hiver pour les faire mourir de froid et Benten, qui est l’une des sept déesses de la chance. Ensemble elles rencontreront Momotaro (l’enfant guerrier né dans une pêche qui apprivoise les animaux), une princesse Tengu (démons corbeaux), des Yurei (fantômes de noyés) et ainsi de suite. Tous ces récits sont bizarrement imbriqués dans un quotidien japonais précis et terre à terre, celui de l’école rythmé par les fêtes, les vacances, les examens, les cérémonies dont les descriptions sont au-delà de leurs détournements humoristique d’une véracité à la limite du documentaire (la nouvelle année, les vœux dans les arbres etc…) D’un naturel sans égal, la narration devient alors rapidement un modèle du genre, s’octroyant même certaines libertés psychédéliques comme un épisode en forme de jeu de l’oie.
Rumiko a étudié auprès de Kazuo Koiké (Crying Freeman, Lone wolf and Cub ou encore Lady Snowblood), possède des influences de Hiroshi Hirata (L’âme du Kyudô) qu’elle aime parodier tout en y revenant également dans ses œuvres plus sérieuses. Mais elle avoue par ailleurs aussi avoir beaucoup apprécié les vieux Spider-Man dont sans comprendre un traître mot d’anglais elle pouvait discerner les enjeux.
Son autre atout, c’est l’humour car il n’est pas seulement non-sensique. Très influencée par le Kanzai, forme de théâtre opposant de types personnages l’un sérieux, l’autre grotesque (sorte d’équivalent à nos clowns Monsieur Loyal et Paillasse), elle crée un langage en forme de gros pastiche où toute la culture occidentale va être passée à la moulinette de manière assez rigolarde. Mais ce serait resté bêtement premier degré sans un certain regard cruel envers le Japon lui-même toujours vu comme amateur, fauché et pas à la hauteur de ses prétentions. A ce titre les deux figures religieuses sont ridiculisés comme jamais. Nous découvrons ainsi une certaine forme d’anticléricalisme vénéneux.
Sakurambo (Cherry) est un moine bouddhiste mendiant qui, en fait s’avère être un pique-assiette toujours occupé à vider les frigos tandis que sa nièce Sakura, prêtresse shintô de son état est incompétente à la limite du charlatanisme absurde. Ce duo squatte souvent les maisons sans y être invités pour prodiguer une morale souvent contredite par les faits. Sensés incarnés la spiritualité, ils sont en fait rattrapés par leurs instincts les plus triviaux.
Les clivages sociaux vont être également mis à mal par l’arrivé de Mendô, un élève richissime pouvant tout obtenir par sa fortune (tout!). Les autres ne font que flatter bassement ce personnage pour grappiller le moindre centime. Loin donc de revendiquer le moindre message social, Milliardaires et prolétaires sont renvoyés dos à dos dans l’absurdité de leur propres logiques et cela sans aucune aménité de la part de l’auteur. Le Japon décrit sera celui des médiocres de toute façon. L’auteur poussera la réflexion avec plus de réalisme mais tout autant de férocité dans Maison Ikkoku, son magnum-opus.
Rapidement, les thèmes de prédilection de l’auteur ressortent pour faire de ce manga une véritable carte de visite annonciatrice de toute sa carrière: la bouffe ou plutôt la gloutonnerie, le pognon ou surtout le fait d’en manquer et aussi l’ambivalence identitaire. Ainsi un personnage comme Ryuunosuke qui pratiquante en arts martiaux mais élevée comme un garçon, se voit être un brouillon de Ranma voire même de Ukiyo dans Ranma ½.
Enfin, l’humanité des personnages qui malgré leurs défauts, leur absence de morale conservent malgré tout un certain charisme.
Ataru est une sorte d’obsédé mais quel garçon de 15 ans ne l’est pas finalement, au bout du compte? Ce sera pour le coup sa désarmante franchise que le lecteur et même ses amis retiendront. Ce garçon n’est pas assez malin pour vraiment mentir. Après un certain temps d’adaptation, il se révélera d’une placidité olympienne, tellement il deviendra blasé. Coupé de son libre arbitre il s’habitue à subir continuellement, Contraint de se marier à une extraterrestre, la seule chose qu’il voudrait dire mais qu’il doit garder pour lui, sont ses sentiments. Un truc dont il ne démordra jamais. Ce secret est sa seule liberté. Car voilà le dernier trait de caractère de cet apparent abruti: il ne renonce jamais à rien finissant par développer une endurance hors norme que même ses rivaux lui envient. Enterré, perdu en plein océan, enfermé ou électrocuté, rien ne l’arrête. Ainsi donc Ataru devient admirable dans son intégrité.
Lamu aussi belle que dangereuse avec ses pouvoirs électriques (qu’elle ne contrôle plus quand elle est bourrée) est le prototype de l’amoureuse violente qui se déclinera telle une divinité indienne sous de multiples avatars au fil d’innombrables autres animés. D’abord ennemie puis amoureuse tout en ayant une force et une franchise brutale elle s’avère être la mère de toutes les Tsundere, catgirl, bishojô et otenba depuis lors. Lamu est en quelque sort la matrice de le fille-manga A la fois héroïne et love interest, elle perturbe les codes très précis des mangas de son époque. Lamu n’a pas de rivales amoureuses, pas vraiment. Dès lors elle laissera se développer sa tendresse et sa générosité pour son petit monde. Lamu sait construire son bonheur et en profiter. La vie ne ressemble plus qu’à de gigantesques vacances uniquement perturbées par les facéties de ses camarades qu’elle observe amusée.
Shutarô Mendô est un ignoble gosse de riche qui possède tout ce n’a pas son ennemi Ataru et pourtant, dès que le masque du luxe disparaît, on pourra constater l’étrange ressemblance entre les deux personnages. Bien plus cartésien qu’Ataru, il a de ce fait beaucoup plus de mal à s’adapter et n’aurait pas pu soutenir la pression quotidienne d’un héros de manga de Takahashi.
Finalement Shinobu, première fiancée terrienne d’Ataru, dans le sillage de Mendô ne peut que s’éclipser face à la pétillante alien. Fille normale et traditionnelle, elle se fait balayer par la modernité fantaisiste et ludique un brin superficielle et occidentale symbolisée par la princesse Oni. Les Oni étant dans les légendes des Ogres, géants, poilus, à gros nez, bref une allégorie de l’étranger. La frustration de passer au second plan lui donnera une force brutale disproportionnée, comme un sursaut face à cette vague de changements. Xénophobe, Shinobu passe de la douceur à la violence en un clin d’œil.
Uruseï Yatsura un manga féministe?
Oui et non. Surtout non en fait.
Si le manga met en avant tout un tas de personnages féminins forts, l’auteur les traite pourtant sans ménagement. Les héroïnes sont généralement toutes dévouées à leurs amoureux et ne visent comme but dans la vie que de satisfaire l’élu de leur cœur. Tout est bon afin d’incarner l’épouse parfaite et cela malgré la satire que l’on a peut-être envie d’en tirer. Les personnages secondaires sont souvent vouées à tomber en pâmoison devant le premier bellâtre venu. Rumiko s’amuse alors des travers de ces jeunes filles excessivement émotives sujettes à sauter au cou au moindre clin d’œil ou pire au moindre bruissement de portefeuille. Sans aucune pitié, elle livre ainsi une image des femmes ironique et plus amère que douce. Elle n’absout pas les hommes mais on lui sent quand même plus de tendresse même en ce qui concerne leurs faiblesses.
Non si combat égalitariste il y a, c’est plus du côté de son propre parcours professionnel:
Séparés par une sorte d’apartheid étrange, les lectorats masculins et féminins ont leur propre magazine conçu pour chacun. Longtemps les Shojo (manga pour fille) ont été écrit par des hommes parmi lesquels les fameux Osamu Tezuka (Ayako) ou Leiji Matsumoto (Albator), ceux-ci sont peu a peu devenu le fief des auteurs féminins. Pourtant peu d’entre elles s’aventurent dans le domaine du Shônen (Manga pour garçon, avec des poils et tout…) surtout en 1978. Rumiko n’entend pas écrire pour les filles, au contraire, elle va dès son premier manga détruire les codes du shôjô, exagérant les sentiments de ses personnages, développant des décors floraux dans des lieux insolites, dressant de véritables estampes où les dieux ventripotents et hagards ont des postures ridicules bien loin de leur grâce habituelles. Elle va aussi se moquer du nationalisme en flanquant des mont Fuji et des soleils levant dès qu’un héros s’emporte. Elle va aussi détourner les trames lourdes (motifs décalqués fréquemment utilisés sur les BD noir et blanc) destinées habituellement aux sentiments, sur des caleçons, des bols de nouilles ou carrément une bouche ouverte. Cultivant ainsi un point de vue différent dans un magazine très typé, elle continuera à briser certaines barrières. Bref sur 34 tomes, l’auteur va créer et exploser les limites du genre, un genre aujourd’hui confortablement avachi sur son héritage.
De, Ah My Godess à Love Hina en passant par Tenchi Muyo ou School rumble, on ne compte plus les mangas humoristiques détournant les traditions japonaises dans un contexte scolaire avec un parfum mythologique ou fantastiques avec une connotation «méta» de plus en plus prononcée-époque oblige. Tous ces mangas illustrent un triangle amoureux où un lycéen minable et timide hésite entre deux femmes, l’une douce, l’autre plus directe. Tous ces mangas utilisent les mêmes ressort désormais usés jusqu’à la corde, tous ces mangas sont les enfants indirecte de Lamu. Certains auteurs comme, Yuu Watase(Fushigi Yugi), Ken Akamatsu (Love Hina)ou Johji Manabe(Outlanders) revendiquent assez clairement l’influence de l’artiste, d’autres vont décliner des univers similaires comme dans Project A-KO, véritable décalque de l’originale ou Slayers en version Heroic-fantasy.
Mais on ne peut décemment terminer un dossier sur Uruseï Yatsura sans parler de son adaptation en dessin animé longue de 216 épisodes.
La série fut mise en scène par Mamoru Oshii qui va comprendre le potentiel cinématographique protéiforme de la série. Rapidement, les références au 7e art se multiplieront, certains acteurs comme Toshirô Mifune y seront caricaturés et Oshii va développer un langage propre à l’animation pour développer son style. S’il ajoute encore aux délires de Takahashi en faisant systématiquement tout dégénérer en conflit militaire, bombe atomique compris, avec un certain esprit Monty Python, il apportera progressivement une patte mélancolique où une balade nocturne en ville peut devenir le point d’orgue dramatique d’un épisode. Cet aspect onirique et contemplatif atteindra son paroxysme dans le deuxième film de la franchise Beautiful Dreamer.
Presque par hasard et avec une renommée grandissante, Uruseï Yatsura va imprimer durablement de son sceau l’univers des mangas, de la japanime et donc par extension la pop culture japonaise jusqu’à convaincre la planète entière de la richesse incroyable, accélérant le trajet entre la petite et la grand culture ou pour être plus en phase avec la vocation de ce blog: de la culture geek à la culture tout court.
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La story, les thèmes, le dessin animé : Si Lamu m’était contée par Eddy Vanleffe chez Bruce Lit.
BO: voilà la seule vidéo qui peut donner une idée de l’impact que put avoir Agnes Lum au Japon, au point de donner son nom et son physique à ce personnage si pétillant. Ce n’est évidemment pas pour la qualité de l’ensemble que je le propose.
Passionnant !
Décidément, je suis passé complètement à côté de Lamu, obsédé que j’étais par Seiya et Goku.
J’ai donc appris que ce manga d’une trentaine de tomes était réalisé par une femme, fan de Spider-Man et que c’est l’ancêtre des Simpsons !!
Le côté, vos gueules les mouettes » du titre m’a fait sourire.
Je n’ai pas compris la fin de ton passage sur Ataru : Lamu, il l’aime ou pas ?
Et donc, il y a une fin au bout de ces trente tomes ?
Titre d’article très sympa, sinon.
Oui il y a une fin disponible même en animé chez Dybex (vost qui permet de profiter de la superbe voix de Hirano Fumi en Lum).
cette fin m’a comblé, je dois l’avouer….
Ataru n’avouera jamais quoi que ce soit et ce même sous la torture…. il prouvera par ses actes qu’il est prêt à tout… les mots sous la contrainte n’ont aucune valeur (vows are spoken, to be broken), c’est autrement qu’il doit s’exprimer…
Super ! J’aime bien les mangas de Rumiko Takahashi, avec une préférence marquée pour Ranman 1/2 qui m’a fait rire à voix haute à la lecture. J’avais bien aimé Maison Ikkoku et Inu-Yasha, toujours en version manga.
Merci beaucoup pour l’explication du titre qui m’a toujours intrigué, sans que je prenne la peine d’essayer de la comprendre. Du coup, merci aussi pour l’explication des jeux de mots inclus dans Ataru Moroboshi, qui m’avaient totalement échappé, faute d’un culture suffisante. Ta présentation des différents yokai et des événements de la vie scolaire tombe tout aussi à pic que la présentation historique de Mattie-Boy hier pour Kenshin, afin de pouvoir apprécier la dimension culturelle de la série, utilisant des repères qui ne me sont pas familiers. Décidément, je découvre un continent que j’ignorais : je ne savais même pas que Rumiko Takahashi avait étudié auprès de Kazuo Koiké (et je n’aurais jamais cru voir ressortir une référence à L’âme du Kyudô).
Ataru Moroboshi s’habitue à subir continuellement. – C’est effectivement très étonnant ce mode de comportement lors de la découverte du manga, de voir que la forme d’héroïsme d’Ataru ne se manifeste pas sous la forme d’une prise d’initiative, et qu’il continue à subir plutôt de bon gré.
Lamu bourrée – Lors de ma lecture de ce manga, je n’avais pas de repère pour savoir si un tel comportement était habituel dans les mangas, ou en décalage par rapport à leur ordinaire. Ton article est vraiment épatant car il met en lumière ce en quoi Rumiko s’est montrée novatrice, la partie où tu expliques comment elle a brisé les codes. Avant ton article, j’étais bien embêté de savoir s’il fallait plutôt la classer Shojo ou Shonen. Parmi les mangas que tu cites par la suite, je n’ai lu que Love Hina de Ken Akamatsu où j’appréciais beaucoup la tendresse qu’il porte à ses personnages.
Un article extraordinaire en tout point.
Tout comme Bruce, le dessin animé Lamu me désinteressait à l’époque du Club Dorothée. Cet article me fait porter un autre regard sur la série. Et tu as prévu un autre article sur Maison Ikkoku ? Dingue ! Celui là je dois avouer l’avoir suivi à l’époque…
Merci énormément Présence et les autres…
J’ai mis énormément d’énergie dans cet article comme un avocat. je voulais bétonner la défense d’un manga qui me tient à cœur…
Je prévois si la motivation m’accompagne un panorama sur la carrière de Rumiko au moins jusqu’à Inu Yasha. Rinne est le premier que je n’ai pas pris la peine de lire…
à Suivre Maison Ikkoku et Mermaid Saga son manga d’horreur…
Personnellement, je suis preneur d’un panorama ou d’une rétrospective sur la carrière de Rumiko Takahashi.
Je n’ai qu’une seule chose à dire : clap, clap, clap! ( Applaudissements avec les mains et les pieds).
Sacré étude que tu viens de nous faire là ! J’adorais ce dessin animé l’époque, mais il prend une saveur incroyablement appréciable maintenant que tous les détails sont expliqués, ainsi que tous les codes qui sont étrangers pour nous occidentaux.
Bravoooo !
Tiens, j’ai pensé à toi hier Eddy.
Je regardais Assasination Classroom dont je continue de penser le plus grand bien et je me disais que la filiation avec Lamu était évidente.
C’est possible, il y a une certaine façon de décrire le quotidien scolaire et de le tourner en dérision de façon « crapule » qui peut être mis en parallèle je pense… après j’ai très peu lu de AC et j’ai pas vu l’animé…
j’ai pas mal de choses récentes à rattraper…
Merci à toi aussi Manu…
Excellent et passionnant article qui part d’une description claire d’un pitch étrange pour finir sur une influence majeure de la plupart des shojo. Un super article qui m’en apprend beaucoup. Mais je dois avouer que tu fais des références à des mangas que je ne connais pas ou de nom (Ranma 1/2, depuis le temps que j’en entends parler, je devrai me lancer…). Love Hina, c’est pas Jeanne et Serge ? Ou Lucille embrasse-moi ? School Rumbe, c’est un Collège fou fou fou ?
De la même façon, les scans que tu utilisent pour illustrer la parenté de la série ne me parlent pas : je ne reconnais pas les personnages.
J’ai très envie de découvrir par conséquent. Mais est-ce par un film, la manga, l’anime (série) qu’il faut commencer ?
La BO : seraient-ce les Beach Boys en fond sonore ? Mais quelle est donc cette vidéo ? Une pub pour bikini ? C’est très bizarre.
Ah et je devais lire l’article précédent sur le même personnage, ça tombe bien que celui-ci soit arrivé maintenant !
Encore deux choses : je n’ai jamais vu ce dessin animé et n’en ai aucun souvenir dans le Club Dorothée. Je crois que j’ai arrêté la télé pour enfants à ce moment-là. Et j’ai l’impression que Rumiko Takahashi pourrait être la Claire Brétécher nippone.
Salut Jyrille…
voilà le service après vente… 🙂
Oui je me rend compte que c’est difficile de penser que parfois des trucs ne sont pas connus de tous… C’est bête mais j’ai oublié deux ou trois petites choses….oups! my bad!
l’illustration que j’ai choisi pour évoquer l’héritage de Lamu est Ah My Godess, un manga dans lequel un lycéen reçoit le « squattage » des trois déesses nordiques du temps Verdandi, Urd et Skuld, hyper canon et vous connaissez la suite…. 🙂
Love Hina n’est pas Jeanne et serge (dont le titre japonais ne focalise pas sur l’histoire d’amour). c’est l’histoire d’un jeune étudiant travaillant très dur pour rentrer à l’université TODAI (l’équivalent de la Sorbonne ou Saint Cyr). il trouve un boulot d’homme à tout faire dans une pension rempli de jeunes filles toutes les plus sexy les unes que les autres… l’hommage à Rumiko est flagrant sur un tas de détails, de swipe etc…
School Rumble est un autre manga scolaire à l’humour absurde mais qui n’a rien à voir non plus avec le collège fou fou fou (Kimengumi de mémoire), un dernier avatar du filon. Perso j’aime bien pour ses personnages secondaires…
Effectivement Agnes Lum était un mannequin pour maillot de bain. Cette vidéo illustre à la fois le côté modèle du personnage et mannequin sans être un recueil d’images… elle chanté de vieux standards aussi je crois…
Merci pour le SAV Eddy !
@Eddy : la vache j’ai essayé d’en prendre en médiathèque, mais c’est quoi un livre de poche ! Le format est minuscule !
Oui le format français est pas facile…J’avoue avoir pas mal ragé en le voyant, parce que je me suis dit que Glénat avait plombé le manga.
le seul autre Bunko glénat que je connais, c’est L’école emporté, un manga d’horreur vintage en 5 tomes. ça passe mieux que sur 16…
c’est un manga patrimonial important, je ne sais pas si ça peut encore plaire aujourd’hui…
Ah merde l’école emportée est dans un format plus petit que la moyenne des mangas ? (comme Prophecy, Gunnm, Jabberwocky, etc.)
Ben merci de me prévenir pour que je ne l’achète pas alors^^ Le petit format standard est déjà bien assez petit pour moi.
Et finalement ces petits formats prennent plus de place en largeur dans les étagères.
mes mangas sont rangés dans mon bureau^^
Parce qu’en effet, c’est un gâchis de place sur les étagères. A moins de les empiler plutôt que les ranger normalement.
Enfin mes étagères sont des études d’optimisation de l’espace en elles-mêmes^^
Par exemple 2 piles horizontales à droite et à gauche + un rangement normal vertical au milieu permet de mettre plus de BD qu’un unique rangement vertical^^
je veux bien des photos pour m’en inspirer.
Ha ! Ha !
Un truc comme ça :
https://imgur.com/a/ihDfGR1
« mais enfin tu vois pas les trucs sur la tranche de tes 2 piles »
Ouais, et alors ? Suffit de sortir un peu les BD, et on voit quand même un bout de tranche^^.
« mais c’est pas beau ! »
Eh ! Tu préfères acheter d’autres étagères et changer de logement à la place ?^^
C’est pas bête.
Je v’ais m’en inspirer éventuellement, essentiellement pour les mangas.
Sur cette photo, je gagne 21cm de place pour des BD par rapport à un unique rangement vertical. Soit environ l’épaisseur de 10 deluxes Panini.
ça peut faire rager des collectionneurs car c’est pas super beau, mais moi ça me va^^
On peut aussi faire 4 piles horizontales, mais là on voit plus rien du tout, c’est un peu plus gênant^^
Je sais que Tornado aurait une autre technique. Il dirait « tu dégages ces intégrales de comics old school au bac à soldes et tu gagnes plein de place »^^
Je fais la blague moi-même parce que j’suis schizo 😉
Pour les mangas tu peux aussi mettre 2 rangées l’une derrière l’autre. Si ça te gêne de ne pas voir la rangée de derrière, tu peux la surélever en aménageant un « étage » avec un carton. Je fais ça pour mes DVD.
Hélas Mme Tringale désapprouve totalement ce genre de bricolage. A titre esthétique notamment. Mais oui, ça j’ai déjà envisagé.
Esthétique ? Mais ça ne se voit même plus si c’est caché derrière une rangée de bouquins.
Ah les femmes hein…
Ahem…^^
Pour info, au cas où vous ne le sauriez pas, Rumika Takahashi est en lice pour être grand prix d’Angoulême cette année.
https://www.20minutes.fr/arts-stars/culture/2424299-20190116-grand-prix-angouleme-2019-ca-jouera-entre-emmanuel-guibert-rumiko-takahashi-chris-ware
Quel nez ce Eddy !
Il me fait aimer Scorpions !
Il chronique avant tout le monde et sa réédition le Carnage / Lovecraft
Il nous parle du Elseworld de Batman des mois avant Urban
Et cette chronique sur la maman de LAMU bien avant Angoulême.
Je suis fier de t’avoir dans l’équipe mon garçon !
(Maintenant vas relire les consignes de mises en forme chenapan !)
(Level up !)
OK boss!
Je suis très content. elle le mérite.
Lamu c’est un coup de coeur que j’ai depuis mes…10 ou 11 ans… que j’ai redécouvert en 1996 via la trad américaine de VIZ et la vidéo Beatiful dreamer et que j’ai repris quand glénat l’a réédité en format timbre poste.
pas de flair mais une obsession qui aujourd’hui a pris une tournure inattendue…
si Mermaid saga est retraduit, vous pouvez y aller les yeux fermés, c’est un manga d’horreur à la fois dans l’ambiance et vicelard dans ses thèmes. racontés de manière juste magnifique avec une épure au pinceau, le sommet d’une Takahashi inspirée par les estampes et le théâtre fantômes de marionnettes. le même genre d’horreur que KWAIDAN