Xmen Grand Design par Ed Piskor
1ère publication le 22/05/18- MAJ le 21/06/20
Une évolution suivie par BRUCE LIT
VO : Marvel
VF : Panini
X-Men Grand Design est une mini série en deux histoires de 88 pages au total écrite, dessinée et colorisée par Ed Piskor, ancien élève de la Joe Kubert School et qui avait jusqu’à présent plutôt oeuvré dans le comics underground. Il s’agit d’une anthologie ré-imaginée des premières aventures des X-Men allant de leur formation (Stan Lee/Jack Kirby) jusque leur « dissolution » à la fin du run de Roy Thomas/Neal Adams. Une seconde saison avec les X-Men de Claremont est bien évidemment indispensable à la vague d’enthousiasme que l’ouvrage a suscité.
Couverture plastifiée, format A3, couleurs vintage et des bonus incluant les dessins d’enfant de l’auteur, l’édition US est superbe (mais pas donnée : 38$). L’édition Panini respecte le format original.
Et cette Hype, dans cette ère de méfiance de Marvel Post-Moderne, ça vaut le coup Bruce Lit, toi le X-Fan invétéré (ne me coupez pas la parole, bordel, j’essaie de dialoguer avec moi-même). Oui, ce Grand Design n’a pas usurpé son appellation, même si nous verrons que quelques fausses notes viennent entacher cette mélodie du bonheur.
X-Men Grand Design nous plonge avec délice à l’époque où les X-Men n’étaient pas solubles dans le tube d’aspirine. On en parle souvent ici : la continuité des mutants entre subplots inaboutis, fautes de scripts, tyrannie éditoriale, spinoff pas ON et glandouille morrisonbrubakesque est un véritable cauchemar pour le débutant qui voudrait se lancer dans les aventures de la plus grande équipe de super-héros des comics.
Ed Piskor fait plaisir à tout le monde en faisant plaisir à chacun : l’histoire est relativement facile à comprendre pour le néophyte et référencée pour le X-Fan qui retrouve à chaque page, chaque case des jalons enamourés de cette fameuse continuité où, tout à coup tout parait cohérent, lié, fluide. Ce n’est pas le moindre mérite de Piskor de joindre l’utile (à l’inverse de Morrison, il connait ses X-Men) à l’agréable (de chouettes exercices de rétro-continuité intelligents et bien pensés).
Piskor rappelle le temps où l’univers partagé Marvel constituait la force de l’éditeur. Il donne même un acte de naissance à la paranoïa anti-mutants : le début du XX siècle où ce poisson pourri de Namor noie New-York sous des continents d’eau tuant des milliers d’américains. Alors que les eaux infectent la grande pomme, un savant, le père de Charles Xavier la sauve des eaux et a donc le champ libre pour travailler sur les mutations que ces inondations ont engendrées. C’est un point de départ profondément original et…rafraîchissant !
Chaque X-Man a droit à son origine et là encore c’est une bonne surprise : plutôt que de céder au jeunisme ambiant ou du First Class foireux, Piskor respecte scrupuleusement le matériel de Stan Lee en y injectant les explications ultérieures de Clameront. Le lecteur a enfin une vision d’ensemble immédiate avec une trame de fond assez astucieuse : l’entité Phénix va mettre des années à trouver Jean Grey. Et différentes factions vont partir à la recherche de l’oiseau de feu, notamment les Shi’ars. C’est ainsi que Piskor explique la collision de l’avion des parents de Cyclope avec leur vaisseau en reconnaissance sur notre planète. C’est vraiment très bien vu !
Piskor met également en parallèle les destins de Scott et Jean : après sa chute d’avion, Scott tombe dans le coma tandis que Jean en vivant la mort cérébrale de son amie Annie tombe à son tour dans un état végétatif. Les deux sont sauvés par Charles Xavier qui va chercher Jean au fin fond de sa culpabilité de survivante tandis qu’il décèle les manipualtions de Mr Sinistre le temps d’une séquence. C’est très, très bien pensé.
Piskor par petites touches prépare sa saga du Phénix noir en expliquant comment Mastermind prépare son attaque contre Jean des années auparavant, on retrouve ce salopard de Cameron Hodge dès la première apparition de Angel préparant déjà sa chute racontée dans X-Factor, la présence de l’Etranger sur notre planète est enfin expliquée tout comme de grands mystères occultés même par St Claremont : qui a conçu la salle des dangers, le Blackbird ou le costume de Havok capable de contenir son plasma ? La réponse est aussi surprenante que cohérente, c’est XXXX !
Par le passé, papa Claremont est revenu sur les élements marquants de ses personnages dans ses célèbres Vignettes. Lobdell avait également écrit des flashbacks éclairants. Marvel avait également publié des fiches chronologiques des storylines de certains personnages à l’époque de Age of Apocalypse. Mais ces histoires se passaient pour la plupart bien avant la seconde genèse de l’équipe tandis que Piskor remet toutes les pièces du puzzle : on y suit limpidement l’enfance de Xavier, son passage en Corée, en Egypte où il rencontre le Shadow King et la jeune Ororo, puis son amitié avec Magneto. Tout à coup l’attaque par ce dernier de Cape Citadel prend un sens enfin « rationnel » : il ne s’agit plus d’un vilain débile comme les affectionnait Stan Lee mais de la réaction cohérente d’un plan longuement ourdi.
Les illustrations sont à la hauteur des ambitions de Piskor : on y retrouve la ligne claire de Kirby avec des clins d’oeil au Frank Miller de DKR et au premier film de Singer. Les regards sont souvent très expressifs, la mise en page magnifiquement aérée pour un plaisir de lecture immédiat : lire Grand Design c’est comme empoigner une guitare et savoir jouer tout Nirvana moins de 10 minutes après. Piskor n’invente rien, mais maîtrise sa grammaire séquentielle, ses couvertures rendent justice au pouvoir iconique du médium et certains personnages-Iceberg, Magneto ou les Sentinelles sont superbement rendus.
Il y a cependant de quoi chipoter par moment car certaines pages semblent parfois signées…Rob Liefeld, qui apparaît en quatrième de couverture et dans les remerciements ! Jean, Quicksilver et Scarlett Witch, Gabrielle Haller, Magneto semblent avoir tous avoir eu un pétard ayant explosé dans leurs cheveux ou un rdv avec le coiffeur de Wolverine (qui apparait dans une séquence avec ses griffes en os et Captain America). Tous les personnages sont frappés de jeunisme y compris Charles Xavier ou Sean Cassidy censés être les seniors de l’équipe. Piskor semble avoir parfois des problèmes avec l’anatomie et l’album se termine avec la main de Cyclope au moins aussi grande que son bras ! C’est ballot de terminer son histoire sur cette fausse note, d’autant plus que Piskor respecte scrupuleusement l’évolution des personnages et de leurs costumes.
Parfois, on aimerait aussi arrêter ce grand train de l’évolution. Claremont et Byrne avaient aussi signé en leur temps une magnifique rétrospective de la création des Xmen jusqu’à la mort de Jean Grey en épilogue de la saga du Phénix Noir avec nettement plus d’émotion que Piskor. On se prend parfois à rêver ce qu’aurait pu donner cette même histoire dialoguée par un Kurt Busiek. Vus en focalisation externe par Le Gardien, champion de la galaxie de l’épanchement et du sentimentalisme, les Xmen sont les grands absents de leur propre histoire. Ils sont beaux à regarder mais à aucun moment ne transparaît leur personnalité.
Stan Lee oblige, nos héros passent de vilains en vilains dans le second arc de la série jusqu’à susciter une certaine forme de désintérêt pour qui connait ses mutants par coeur. Si, nous l’avons vu, beaucoup d’éléments amènent une fraîcheur bienvenue, certaines ellipses sont particulièrement maladroites et étonnement peu audacieuses. C’est ainsi que Magneto sort quasiment de nulle part, et perd immédiatement sa famille sans passer par la case Auschwitz . Pourquoi cette pudibonderie que même les films pas connus pour leur témérité artistique ont réussi à représenter ?
Enfin, on pourra chipoter sur le fait que le parti-pris naturaliste et politique de l’ouvrage soit à géométrie variable. On apprend que le Shield observe du mauvais oeil, celui de Nick Fury, la constitution de ces justiciers hors la loi alors que l’équipe a dès le début ses entrées au FBI via l’agent Fred Duncan. Dommage qu’un ouvrage si érudit passe à côté de ce détail majeur.
Après des années d’humiliation éditoriale , de nouveaux-anciens-tous-différents-X-Men et une continuité encore maltraitée avec de nouveaux voyages dans le temps, ce X-Men Grand Design ressuscite tout bonnement le plaisir simple à retrouver nos mutants adorés. C’est une fantastique initiative de Marvel de célébrer sa continuité et ses auteurs enfin par le médium des Comics et pas seulement du cinéma. Une initiative qui pourrait donner naissance à un genre comme le fit en son temps le Year 1 de Miller.
Attachant comme pas deux, admirablement mis en forme et scénarisé malgré quelques maladresses, l’ensemble promet de décoller, ailes de feu à l’appui avec la saga du Phénix Noir en octobre 2018. On sera là !
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C’est le grand projet Marvel de cette année : Raconter les Xmen en moins de 80 pages. Ca s’appelle Xmen Grand Design et vous en trouverez la review
en avant-première chez Bruce Lit.
La BO du jour :
J’ai lu un comic vraiment très mauvais ce week-end (trouvé par hasard, je ne l’ai pas acheté) : Le fils du démon. C’est un Batman qui doit dater des années 90 et c’est un condensé de tout ce qu’il faut faire pour dire que les lecteurs de comics sont vraiment débiles (histoire linéaire inintéressante et infantile et passages violents et un zeste d’érotisme). Quelqu’un l’a lu ?
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C’est quoi, un truc avec Damian Wayne ?
Ah bien vu ça pourrait presque ! Talia y tombe enceinte en tout cas. C’est moche même au niveau dessin.
Tiens, un copain ( condensé de tout ce qu’il faut faire pour dire que les lecteurs de comics sont vraiment débiles (histoire linéaire inintéressante et infantile) ! 😀
Oui, j’ai lu et revendu…
Mais c’est bien Damian le bébé. Morrison déterre cette histoire 20 ans plus tard pour créer Damian.
Aucun comics ne justifie qu’on traite quelqu’un de débile !
Ce n’est qu’une lecture. Ce n’est pas un sujet assez grave ou important pour porter un jugement sur ceux qui y trouveraient un moment de détente^^
Seule une attitude du lecteur qui s’exprimerait comme un gros con sur Internet peut justifier ça^^
C’est un classique.
Là où Batman et Talia ont eu leur liaison.
la fait que Batman avait eu un enfant a été longtemps considéré comme Hors continuité avant d’être remis au gout du jour par Grant Morrisson qui n’a pas repris cette histoire au pied de la lettre non plus. bref, on choisit un peu chez DC… 🙂
J’en ai un bon souvenir, c’est assez top gun dans l’ambiance de mémoire…
Merci Eddy. Je l’ai lu rapidement mais on dirait que Talia et Batman avaient déjà consommé avant cette histoire. Top Gun ? Tu veux dire dans l’exagération et le côté propret malgré les côtes qui sortent littéralement du torse et autres coupures et tortures ?
Ben…il ya pas plein de scènes d’avions dans ce truc?
ou alors c’est dans la suite…je ne sais plus…
par contre toujours de mémoire, si l’histoire a vieillie un max (plus que certaines de la même époque) par sa patine années 80 à mort, j’ai toujours trouvé que le dessin savait le tout. c’est très détaillé, c’est assez dense même…
Je l’ai à la maison dans le volume sur rah’s al ghul mais j’avoue que c’est le premier récit que je préfère, les autres sont bizarres à relire…
Le Robin, c’est jason Todd, je trouve toujours bizarre de relire des trucs quand il était Robin celui-là. il est tour à tour vu comme un gamin de huit ans ou comme un adulte.
j’ai jamais regretté sa mort à celui-là.
Mon commentaire de 2010 (un peu raccourci) :
Mike W. Barr a écrit de nombreuses aventures de Batman que ce soit en solo dans Detective Comics ou avec les Outsiders. Pendant les années 1980, Marvel avait expérimenté avec succès le format de la graphic novel (grand format, histoire original de 60 à 100 pages). Inspiré par cette réussite, DC Comics a tenté à plusieurs reprises de faire aussi bien mais sans succès. D’ailleurs Son of the Demon paru en 1987 dans ce format n’avait pas affolé les foules. À plusieurs reprises, Mike W. Barr a tiré le personnage de Batman vers des aventures à la James Bond, et cette histoire s’inscrit dans cette tendance.
Mike W. Barr s’affranchit gaiement des contraintes du personnage de Batman pour mener l’histoire où bon lui semble. Il ne faut donc pas s’étonner du fait que Batman délaisse Gotham pendant toute l’aventure. Il s’allie avec Ra’s al Ghul alors qu’il s’est toujours juré de ne jamais collaborer avec un individu qui pratique le terrorisme. Il tombe amoureux de Talia et honore le simulacre de mariage qui avait lieu dans un précédent épisode. Il développe une obsession de paternité qui ne s’éteint qu’avec la mise en scène de fausse couche de Talia. Pour être clair, Mike W. Barr se sert de l’image de Batman pour dérouler une aventure avec des éléments de terrorisme, de science mal employée, d’organisation secrète, etc.
Les illustrations (dessins, encrages et mise en couleurs) sont assurées par Jerry Bingham, un monsieur fortement influencé par Neal Adams, la force du mouvement en moins. Les dessins n’ont pas trop mal vieilli et sont très regardables. Bingham s’affranchit régulièrement des tracés de bordures de cases ce qui a pour effet d’aérer ses planches. Les dessins sont minutieux et clairs. Les proportions sont bien respectées sauf en ce qui concerne les jambes qui semblent toutes un peu trop longues. Contre toute attente, sa mise en couleur est assez subtile (absence de couleurs criardes) et même assez originale par son utilisation judicieuse des teintes rosées.
Au final, cette histoire se laisse relire sans faire grincer des dents, sauf si le lecteur est crispé sur le Batman urbain et obsessionnel. Sinon il accepte que la cagoule aux oreilles pointues n’est qu’un élément de décoration sans importance et alors l’aventure est au coin de la page.
Dernière hypothèse, je suis un accro à la continuité et je veux absolument savoir d’où sort le Damian Wayne remis au goût du jour par Grant Morrison dans Batman and Son et ayant ensuite revêtu l’habit de Robin. Dans ce cas, Son of the Demon viendra remplir la fonction de première apparition du fils de Batman.
Merci Présence ! Je suis totalement d’accord avec ta conclusion. Et tu décris parfaitement tout le reste même si de mon côté j’ai eu beaucoup de mal à supporter cette narration et ces dessins plus poseurs que réellement efficaces (pour moi). Et oui, l’influence de Neal Adams semble évidente.
Je suis pas fan des libertés de l’auteur avec le right(les justes)qui devient l’organisation anti-mutant derrière tout!Et Cameron Hodge est plus qu’un pantin de cette organisation!Pour la suite,il a même modifier certains éléments de Donald Pierce que je trouvais inapproprié dans la saga dark phoenix!J’espère que sa version n’est pas le nouveau « canon » des histoires x-men!
Je viens de le lire.
1° partie :
J’ai adoré. Presqu’autant que La NOUVELLE FRONTIERE de Darwyn Cooke. C’est raconté de manière beaucoup moins narrative (c’est plus une frise qu’une histoire), mais il y a un délicieux parfum rétro qui se marrie parfaitement à la synthèse opérée par l’auteur, qui résume vachement bien les 1ères années des X-men.
Bref : Un superbe équilibre entre le fond et la forme, opéré avec un beau talent de conteur.
Une petite sucrerie, légère et parfumée, qui me permet de réviser mes classiques sans m’obliger à relire les oldies. Parfait pour m’échauffer avant de réattaquer le run de Morrison, que je compte me refaire dans la foulée.
La seule chose que je peux reprocher à ce 1° épisode, c’est que Piskor ne cherche jamais à moderniser les pires naïvetés de la continuité, comme par exemple lorsqu’il raconte littéralement des épisodes débiles comme celui où la famille Summers est enlevée par des extraterrestres (les Shiars) et que les deux frères s’échappent en parachute. Alan Moore aurait déconstruit et reconstruit toute cette continuité en trouvant des idées géniales qui auraient transformé ces passages aujourd’hui embarrassants en trucs cools et adultes. C’est d’autant plus dommage que, par ailleurs, Piskor ne s’est pas gêné pour faire un peu de rétro-continuité ici et là (de manière légère mais répétée tout au long de l’épisode).
2° partie :
J’ai été vachement déçu !
Tous les menus défauts de la 1° partie deviennent majeurs à présent. Est-ce que c’est parce que les épisodes de cette époque étaient simplement moins bons (je ne les ai jamais lu contrairement à ceux qui étaient évoqués dans la 1° partie) ?
Piskor semble alors s’essouffler. Il y a moins d’idées sympas que dans le 1° épisode. Et les grosses naïvetés ridicules de jadis prennent le pas sur les trouvailles délicieuses de la 1° partie. L’ensemble devient alors répétitif et ennuyeux, avec plein d’ellipses et de personnages qui débarquent comme un cheveux sur la soupe.
Au final c’était quand même pas mal. Dommage que l’ensemble ne soit pas au diapason des 40 premières pages.
Ce n’est pas pour le néophyte.
Ce n’est pas pour le fan hardcore qui trouvera ça sûrement trop aseptisé.
C’est très bien pour d’anciens lecteurs comme moi qui ne veulent surtout pas relire les classiques qui leur tombent aujourd’hui des mains. Ça permet de se réapproprier la continuité de manière aérée et ludique.
Il y a par contre un truc qui m’a un peu rebuté : Il y a tellement de personnages qu’il faudrait prendre des notes pour tous les retenir. Soit exactement ce que reproche Bruce à… Game of Thrones ! 😀
exactement ce que reproche Bruce à… Game of Thrones !
Oui, sauf qu’il y a de l’action et que c’est moins chiant (rires) ! On a eu quelques années pour s’y attacher.
Je plaisante, je comprends parfaitement que cet univers puisse être rebutant. Et attends le deuxième tome !
Je ne me rappelle pas d’un changement de rythme.
(Et je lis en ce moment Batman : Silence qui me botte plus que Halloween).
Voilà ben tu as ressenti ce que j’ai ressenti. Et le tome 2 c’est pareil. C’est de pire en pire les ellipses énormes et les persos parachutés. Et en effet je me suis posé la question « c’est pour qui ? »
Le néophyte ? Non.
Le gros fan hardcore ? Non, il trouvera ça trop « résumé »
C’est un machin pour ceux qui aiment les vieux épisodes mais ne veulent pas les relire ? Hum…mais pourquoi ils ne veulent pas les relire alors ?
Je n’y ai pas trouvé quelque chose de spécialement intéressant. ç’aurait du se résumer à une modernisation des origines. Mais plus ça avance en résumant TOUS les épisodes en mode accéléré, moins j’ai trouvé ça intéressant.
C’est ça : C’est pour d’anciens lecteurs qui ne se sentent pas de tout relire les anciens épisodes (mais qui aiment bien réviser). Et c’est bien foutu niveau concept.
C’est donc totalement pour moi !
Sauf que… C’est beaucoup moins chiadé à partir du 2° épisode où ça devient une enfilade monotone. Et vous ne semblez pas rassurants quant aux épisodes suivants…
Bah écoute…moi le premier tome je supportais encore (sans avoir été aussi emballé que toi…donc peut être que tu aimeras davantage que moi), mais la suite (pas encore arrivée en VF je crois), je me suis fait chier.
J’ai trouvé en effet que c’était un remake monotone des vieux épisodes et que ça n’avait d’intérêt que pour réviser justement, se rappeler des trucs. Objectivement, j’ai pas trouvé ça passionnant comme BD. C’est pas à chier hein, mais un gros BOooAAaarF pour moi.
C’est bien ancré dans la continuité à ce que je vois.
D’un côté la face A (le baroud d’honneur de Cyke/Logan et leur bande, de l’autre la face B (Age of X-Man avec Jean et les autres), tout ça pris en sandwich entre le relaunch d’uncanny x-men (le pool de scénaristes était d’emblée au courant de l’arrivée de leur successeur, dont ils savaient que leur temps était compté) et la relance d’hickman (l’arrêt de toutes les ongoings pour laisser la place à house of x/powers of x, puis aux nouveaux titres).
Pierre, comment tu inclues ça dans la continuité ?
Matt, oui j’ai lu ça il y a quelques mois.
Je suis mitigée. Pas trop mal écrit, bien dessiné, mais franchement assez déprimant à lire.
Malheureusement ce sont les dernières aventures des X-Men que j’ai lues, parce que je n’ai pas réussi à suivre Hickman dans son reboot… Trop complexe, trop loin de ce que je connais.
Là, dans cette « version », on reconnait les personnages qu’on a côtoyés si longtemps. Bon j’étais quand même assez perdue car plein de persos que je ne connaissais pas et qui visiblement font partie de la mythologie X-Men.
Mais ça va quelque part. Pas forcément là où j’aurais voulu, mais puisqu’il fallait conclure et faire table rase pour Monsieur Hickman…
Hickman il parait que ça a rencontré un bon succès aux USA.
Mais il parait aussi que c’est hyper lié à la continuité et super complexe à suivre.
Connaissant l’écriture du monsieur…ouais je sens le truc hyper complexe plein de mondes parallèles, de science bizarre et tout.
Mais ce qui me fait fuir c’est la continuité. A ce stade, après la façon dont les X-men ont été malmenés par des auteurs nazes (Bendis, Soule, etc), je n’ai plus rien à fiche de leur continuité. Je veux du « what if » en quelque sorte. Du hors continuité, comme un « future imperfect » pour Hulk, ou les concepts « the end » qui racontent la fin de certains héros (c’est pourquoi le côté déprimant ne me dérange pas du tout, il faut prendre ça comme un what if)
Cette série, je ne sais pas si elle se dirige vers un truc « in-continuity » avec un twist quelconque, mais ça semble démarrer comme une réalité alternative non ? Avec plein de X-men morts, etc.
@ Pierre : bon, alors je reformule : comment tu inclues la nouvelle série de Hickman dans la continuité ?
Parce que oui, là c’est la résurrection de Cyke, c’est juste après la disparition du reste des X-Men (et le retour de Jean) supposés morts pour le reste du monde. (D’ailleurs c’est étrange qu’ils commencent comme un numéro 1 alors qu’en VO c’était le numéro 11 de la série… Mais je ne suis pas familière des méthodes d’adaptation au marché français…)
Bref, c’est le délire de Hickman que je n’arrive pas à situer…
« comment tu inclues la nouvelle série de Hickman dans la continuité ? »
Vu les bouleversements apportés (nouveau cadre, nouvelles règles, nouveaux looks ou remix d’anciens, etc…), j’ai l’impression qu’il y a au moins plusieurs mois d’écarts entre les derniers épisodes de Rosenberg et House of X #1 (Hickman et adepte des ellipses après tout).
Hickman fait référence à plein de choses ici et là, pas seulement concernant les mutants (l’absence de Stark et des FF pendant un temps, le mariage de Ben Grimm, le nouveau look de Namor période Avengers d’Aaron & Invaders de Zdarsky), montrant bien qu’il est assez en phase avec l’univers marvel dans sa configuration actuelle.
Oui, et réciproquement, on retrouve des allusions à ce qui se passe en ce moment chez les X-Men dans les autres séries…
J’ai vraiment du mal à faire le lien entre ces deux séries. J’ai regardé vite fait House of X/Power of X, et je n’y ai rien compris, avec ces différentes temporalités…
On dirait une réécriture des X-Men, avec de nouvelles origines, donc comment on passe de l’un à l’autre ?
Parce qu’il y a quand même énormément de morts dans la série de Matthew Rosenberg…
Moi j’ai eu l’impression de la fin d’un monde, puis, avec la série de Hickman, de la création d’un nouveau, ou alors d’un tabula rasa…
Bref, ça me perturbe…
Si j’ai le courage, je jetterai un œil à la sortie VF…
Après avoir essayé les FF et les Avengers by Hickman, il est extrêmement clair que, pour moi, ses X-men, il n’en est hors de question. A côté de l’écriture de ce type, celle de Grant Morrison c’est Walt Disney.
Comme quoi, après Jason Aaron, tous les types talentueux qui se frottent aux grosses franchises Marvel, ça ne suffit plus. Cet univers, cette continuité, c’est fini. En tout cas pour moi.
« J’ai vraiment du mal à faire le lien entre ces deux séries. J’ai regardé vite fait House of X/Power of X, et je n’y ai rien compris, avec ces différentes temporalités… »
Un personnage féminin bien connu fait le lien entre les différentes temporalités (la retcon sur la nature du personnage, un truc qui risque de ne pas plaire à Bruce), à l’instar de la vieille Kitty Pryde dans Days of Future Past.
« Parce qu’il y a quand même énormément de morts dans la série de Matthew Rosenberg… »
Sans grand impact sur le cours ou long terme (c’est peut-être pour ça que Rosenberg s’est lâché avec son « jeu de massacre », il devait savoir que ça n’aurait pas une grande incidence sur la suite de toute façon, tellement Hickman est occupé à préparer son truc dans son coin), car une certain concept dans HOXPOX change pas mal la donne là-dessus…
L’écriture de Hickman sur Secret warriors, j’ai pas de souci avec. C’était prenant.
Mais par la suite c’est devenu un truc de fou.
La 2eme partie de sa série SHIELD est complètement dingue. Pas mauvaise hein mais…punaise ! 3 temporalités en même temps avec des planches constituées de 3 époques qui se chevauchent. C’est…psychédélique, bordélique, du jamais vu.
Je suis carrément mitigé en fait. D’un côté l’alchimie entre le dessinateur et la folie de Hickman est super réussie. D’un autre côté, t’as mal à la tête après^^