What if Phoenix had not died ? par MJ Duffy et Jerry Bingham
1ère publication le 15/01/18- MAJ le 20/10/1/8
Article de BRUCE LIT
VO : Marvel
VF : Lug, Panini
Ce focus spoilera comme un dévoreur de planète, une histoire vieille de 30 ans.
Et si Phénix n’était pas morte est une histoire parue chez Marvel en Juillet 1981 dans la série Et si ? #27 (What if ? en VO). Rappelons le principe de cette série : il s’agissait pour Marvel de revisiter ses propres mythes en posant une réalité alternative à un événement marquant de la maison des idées. Chaque épisode commençait et finissait invariablement avec Le Gardien Uatu qui résumait d’où nous partions pour conclure sur une fin souvent très différente de celle connue.
What if était un exercice de style assez jouissif qui permettaient aux auteurs de tuer allègrement les personnages Marvel ou de les faire souffrir au delà du raisonnable sans risque de marche arrière. Un espace de liberté entre la 4 ème dimension et ce qui sera la culture des fins alternatives pendant les années DVD.
Et si ? a longtemps été publié durant les années LUG dans le mensuel Spidey, la revue consacrée aux plus jeunes lecteurs de Marvel. Des premiers Xmen de Kirby et Lee aux Teamup de Spidey avec un gamin contre Thanos (!), il n’y avait pas là matière à traumatiser les jeunes français avec ces histoires de super-héros avilissantes et violentes…
Nous allons voir que c’est pourtant ce qui se produisit un soir de 1984, lorsque votre serviteur âgé de 11 ans découvrit cette histoire écrite par Mary-Jo Duffy et illustrée par Jerry Bingham. Elle a été rééditée en floppy aux Etats Unis pour 1€ et dans l’omnibus Panini consacré au Phenix Noir.
Lorsque cette histoire est publiée aux Etats-Unis, les cendres de Jean Grey sont encore chaudes. Notre amie est morte en Octobre 1980 dans la saga qui traumatisa toute une génération de lecteurs et il ne faisait pas de doute que nous ne la reverrions plus. Scott Summers commence son deuil et nous avec, sans savoir que quelques années plus tard la belle rouquine reviendra en pleine forme à l’initiative de John Byrne.
Pour l’heure, ce n’est pas la rigolade chez les mutants : après un enterrement magnifique de Jean, les X-Men traversent en moins de 48 pages une autre épopée légendaire : Days of Future Past. Au programme futur désespéré, camp de concentration et mort de tous les Xmen dans des circonstances atroces. Ces épisodes firent bien sûr grand bruit, bien plus que celui qui nous occupera aujourd’hui.
Et pourtant.
Quoique la vision d’une Ororo empalée, d’un Wolverine incinéré et d’un Peter Raspoutine désespéré avait largement de quoi bouleverser l’enfant que j’étais, c’est cette histoire nettement moins bien dessinée et scénarisée qui me marqua le plus. Allez comprendre ! En la relisant aujourd’hui,elle est moins impressionnante qu’il y a 30 ans, mais je continue d’y percevoir ce qui occasionna chez le jeune Bruce un grand sentiment d’angoisse la lecture terminée.
En fait le scénario de MJ Duffy est plutôt léger. Non pas en terme de qualité dramatique mais en contenu. Les premières pages résument longuement la saga du Phénix Noir pour enchaîner immédiatement sur la fin initiale prévue par Chris Claremont avant le veto de Jim Shooter : les X-Men sont vaincus par les Shi-ars et imposent à Jean Grey une trépanation afin de la priver de ses pouvoirs. Jean Grey rentre donc saine et sauve sur terre à l’hôtel Xavier mais c’est une femme brisée et soumise qui, loin de l’incandescence du Phénix sert le thé et les petits gâteaux à ses amis. (Acte 1).
Nous pourrions en rester là avec un Scott Summers qui continue d’aimer sa rouquine en dépit de son handicap. Sauf que le tocsin sonne. Ces salopards de Shi-ars implorent les Xmen de venir les soutenir face à une attaque de Galactus et Terrax. Pas rancuniers (enfin, si, un peu, quand même), les X-Guys se font fumer par les deux vilains cosmiques. Sentant que Scott est en danger de mort, Phénix resurgit et met en échec Galactus. Celui-ci l’invite à réfléchir : tôt ou tard sa soif de pouvoir l’amènera à dévorer elle aussi une planète. (Acte 2).
A partir de là, l’histoire prend un vrai tournant ! Avec une alliée si puissante, la menace de Days of Future Past est aisément écartée, les sentinelles définitivement détruites, le rêve de Charles Xavier enfin proche de sa réalisation. Pourtant, Duffy le montre assez intelligemment, nos héros ont construit leurs forces sur leurs souffrances et leur résilience. Scott désormais obnubilé par sa belle ne voit pas son équipe se désagréger : Diablo et Colossus s’entraînent mal, Ororo ignore totalement Kitty Pryde puisque sa meilleure amie étant toujours vivante, elle n’a pas d’affection à donner à une gamine de treize ans.
Seul Wolverine reste aux aguets. Mais sa position dans l’équipe est, dans cette réalité, minoritaire. Celui-ci pressent que Jean perdra tôt ou tard le contrôle. Un contrôle que Phénix pense garder en dévorant à l’insu de ses amis de petits astéroïdes inhabités. Jusque au moment où sa victoire sur les sentinelles réveille chez elle l’extase de la toute puissance. Jean reprend alors ses habitudes de dévoreuse de planète. (Acte 3).
Nous entrons ainsi dans le dernier acte, le plus dramatique. Espionnée et dénoncée par Kitty Pryde, Jean est découverte. Alors que dans la saga de Claremont, une étincelle de bien sommeillait encore dans le Phénix Noir, le lecteur assiste à une séquence choc, à peine édulcorée par le comic code authority : Phénix, furieuse contre la benjamine des X-Men la réduit littéralement en cendres !
Kitty, si intelligente, si drôle, si spirituelle est ici annihilée sans jamais avoir approché de son potentiel. C’est sans doute ce qui me choqua le plus enfant : les X-Men allaient mourir sans héroïsme, sans aucune chance de gagner tels des pions face à une reine sur un échiquier. Même la fin de DOFP laissait poindre une note d’espoir. Pas ici. Nos amis meurent tous, assassinés par leur amie. Et cette enfant froidement incinérée, c’était vous, c’était moi !
La liste du bodycount est effarante : Xavier voit son cerveau réduit en bouillie, Iceberg et Angel sont broyés contre un mur, Colossus est empalé par les griffes de Wolverine qui meurt à son tour avec Diablo brûlé vif. Havok, Lorna et Scott sont exécutés sans l’ombre d’une chance. A la vue de son amant mort à ses pieds, l’esprit de Jean agonise : plus rien ne peut désormais la freiner : l’oiseau de feu consume la planète puis l’univers entier. Et euh….Fin !?
Il s’agissait pour le gamin que j’étais de l’histoire la plus atroce que j’avais lu après La mort de Rahan. Le combat et Jean étaient perdus à jamais. Avec cette moralité pas si tarte : la mort aussi dramatique soit-elle, nous préserve du mal. Certaines choses doivent mourir et l’intérêt général (Jean est une menace pour l’univers) prévaut sur le particulier (Scott n’a qu’à se trouver une autre rouquine, ce qu’il fera par la suite. Aux dernières nouvelles, depuis qu’il s’est mis aux blondes, c’est pire….). Le deuil permettaient aux X-Men de devenir plus forts et d’honorer Jean au combat. La rouquine leur avait évité l’horrible tâche de la supprimer en se suicidant.
Voilà ce que je ne supportais pas enfant : voir mes valeureux mutants si dépassés, si insignifiants, si mortels quand, dans la vraie série, ils étaient tellement autre chose. Qui allait désormais me protéger ? Je relisais ce maudit Spidey jusqu’à l’obsession en espérant que les morts allaient se relever, que les dessins changeraient d’eux-mêmes pour se plier à ma volonté, je scrutais cette image la plus cruelle de cette histoire : Ororo enterrée vivante par son amie, qui se moque d’elle en guise d’épitaphe.
Cette fois-ci la vilaine gagnait, cette fois-ci la menace était réelle, cette fois-ci il n’y avait aucun espoir et ce n’étaient pas les enfantillages publiés dans Spidey qui allaient me réconforter. Et ce maudit Gardien qui n’avait pas levé le petit doigt ! Et même si c’était pour de faux (c’était un What If après tout), le mal était fait. Deux ans plus tard, le petit garçon pleurerait dans sa cour de recréation en apprenant la mort d’Hergé. Je m’en foutais d’Hergé, mais j’avais compris que mon copain Tintin était mort, et ça je pensais ne pas pouvoir le supporter.
Et si je n’avais pas lu cette histoire ? Le monde aurait continué de tourner dans la plus parfaite indifférente. Et les Comics auraient tout de même sorti leurs chefs d’oeuvre par paquet. Mais peut-être que je n’aurais pas saisi ma propre impuissance face aux désirs des autres, que je n’aurai pas poursuivi mon propre travail de deuil. Un travail de deuil qui arrivera bientôt dans la réalité avec la mort de mon grand-père des suites d’une longue maladie. Lui ne reviendrait pas.
Un travail de deuil qui me permis de comprendre que la mort fait partie de la vie, et que la mépriser, c’est mépriser la vie elle-même. Une leçon que je me vante d’avoir compris à 10 ans. Visiblement chez Marvel, ça n’est pas aussi simple….
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Lorsque Jean Grey mourut dans les 80’s, tout le monde y croyait. Lorsque ce What If la ressuscita quelques mois plus tard, les gamins retinrent leur souffle : au vu de ce que s’y passait, il valait effectivement qu’elle soit morte. Retour sur un What If marquant qui vit la mort de tous les Xmen.
La BO du jour : si même les deux joyeux jobards Nick Cave et PJ Harvey vous chantent que la mort n’est pas la fin, il y a des raisons d’espérer…
moi qui suis quadra, j’avoue ne plus savoir parfois ce qui est de la pure nostalgie de ce qui est la qualité du passé dans mes grilles de lecture.
V…c’était excellent ou je reste attaché à ces masques en mousse qui gobent des souris par souvenir du choc initial?
etc…
etc…
@Eddy et Matt : sympas, ces anecdotes. Qu’importe finalement si -V était ou pas une bonne série. Tout ça c’est comme en amour. On ne sait pas comment ça va finir, ou si la personne rencontrée sera à la hauteur de nos attentes, espérances, illusions, besoins. Mais c’est la rencontre qui compte sur laquelle vont se greffer nos émotions.
Oh je pense que 20.000 lieus sous les mers est un magnifique film qui a extrêmement bien vieilli. J’ai d’ailleurs complètement halluciné quand j’ai appris bien plus tard qu’il datait des années 50. Mes parents avaient acheté la VHS quand j’étais gamin et à l’époque je n’y connaissais rien aux films, à leur âge, etc. J’ai vraiment aimé.
Mais je suis incapable de choisir un « film préféré » ni une BD préférée parmi tout ce que je connais. Donc c’est par nostalgie que je dis que ce film est un des plus importants pour moi.
Et la nostalgie et la qualité du passé ce n’est pas forcément incompatible. D’un côté on peut penser que la nostalgie fausse le jugement. mais d’un autre côté, tout ce qu’on a lu depuis peut nous blaser et nous rendre plus sévère envers les œuvres du passé qu’on va trouver datées à force d’avoir bouffé trop de trucs qui y ressemblent (codes narratifs devenus clichés, etc.)
Or, on ne juge pas une œuvre en fonction de ce qui est sorti après^^
Et pourtant des films comme John Carter partent mal dès le départ, puisqu’ils reviennent à la source d ‘un truc multi-pillé. Au finish cet univers paraissait réchauffé alors que les bouquins sont la sève de tout ce qui s’est fait plus tard.
Tant pis.
bon le film n’est pas un chef d’oeuvre mais n’est pas aussi mauvais qu’on a bien voulu faire croire.
Autre exemple je vous prédis que quand (SI) Darkseid apparaîtra dans un film, la plèbe hurlera aux pompage de Avengers. et de Thanos de que nous savons être le contraire.
ils auraient du miser sur un autre vilain, mais bon des cerveaux à Warner, il doit pas en avoir des masses.
d’un autre côté, je me fiche de savoir si mes goûts me placent dans les personnes objectives ou non.
une de mes films lesplus importants de ma vie c’est le premier Conan et je ne défendrais toujours, surtout vis à vis de sa version récente, inodore, incolore et sans saveur (Dommage parce que Momoa l’incarne bien)
Avant toute chose, je dois – sans honte aucune – avoir toujours préféré les ELSEWORLDS de DC aux WHAT IF… ? de MARVEL. La pagination et surtout les dessinateurs impliqués furent sans doute pour beaucoup, mais aussi des intrigues plus complexes, souvent inspirées par des classiques de la littérature (SF ou fantastique). La seule exception étant peut-être l’épisode où les AGENTS OF ATLAS sont les AVENGERS des années 50.
Ceci étant posé, j’ajouterai qu’un personnage qui porte le nom de PHOENIX ne peut pas demeurer à l’état de cadavre très longtemps. Or, paradoxalement, on a essayé de nous faire croire pendant des années qu’elle serait l’exception qui confirme la règle en matière de résurrection. Pour ne rien arranger, les tentatives – tardives à tout le moins – furent relativement décevantes. Mais après tout, quoi de plus normal avec une création dotée d’un tel pouvoir ? On retrouvera le même problème avec SENTRY. Que faire sur le long terme avec des personnages aussi puissants ? Je considère donc que la mort de PHOENIX était inscrite dans ses gènes. Ce qui n’amoindrit en rien le côté traumatisant de son suicide.
Maintenant, si on veut bien faire preuve d’un minimum de cynisme, on s’aperçoit vite que ce WHAT IF… ? est avant tout une justification hâtive de la décision éditoriale qui coûta la vie à Jean Grey. Il s’agissait d’expliquer aux lecteurs peu attentifs (trop jeunes) ce qu’il serait advenu aux X-MEN et à l’ensemble de l’univers si le PHÉNIX NOIR avait survécu. Car, j’en suis certain, n’importe quel adulte aurait pu savoir que le destin de la belle rouquine était scellé, à partir du moment où elle céda à l’hubris et consuma/consomma une civilisation entière. La morale victorienne, endémique à la société américaine, donc aux comics, ne pouvait laisser un tel « péché » impuni. Il faudra toute l’intelligence d’un JOHN BYRNE pour rejouer de manière fort différente le procès du PHOENIX en confrontant, cette fois, REED RICHARDS à un tribunal universel (présidé par les « méchants » Shi’Ar) après qu’il eut sauvé GALACTUS. Le dévoreur de mondes fut, in fine, replacé dans un macro-contexte au sein duquel son rôle devenait primordial pour la survie de la Création.
Somme toute, cette chronique vaut surtout pour le témoignage touchant de Bruce qui se souvient de cet enfant de 10/11 ans confronté à l’inexorabilité de la mort et la nécessité de laisser partir les défunts, au moins de manière charnelle. Il nous prouve par ces quelques lignes touchantes que les comics ne sont pas que de simples histoires de héros costumés, mais qu’ils portent en eux des messages, des leçons de vie et que même si nous refusons certaines facilités de l’intrigue, aujourd’hui que nous sommes adultes, il n’en demeure pas moins qu’elle fut d’une aide incommensurable pour, au moins, un enfant qui pleurait un proche. À ce titre, la mort dePHOENIX ne fut pas vaine.
PS : le personnage de NÉMO n’est pas antipathique et moralement, je lui accorde le droit d’exercer sa vengeance contre l’Empire britannique. Sa révolte est devenu un crime parce que ce sont toujours les vainqueurs qui écrivent l’Histoire. Il ne s’agit pas ici, loin s’en faut, de réhabiliter tous les criminels de guerre, mais d’accorder à ce personnage une profondeur romantique qui lui offre quelques circonstances atténuantes.
@Ozy : c’est qui Némo ?
Je ne connais pas les elsewords de DC, c’est un univers qui m’a totalement échappé.
Ta remarque est effectivement solide ; ce What if est bien entendu une décision éditoriale, dont j’étais à 1000 lieux de me douter enfant. Et puis, on en parlait l’autre fois, la mort du peuple brocoli est si anecdotique que ce n’est pas ça qui compte quand on lit les Xmen à 9 ans.
Par contre, je me suis rendu compte ce matin en faisant mes courses : Jean est enterrée dans un grande tombe alors qu’elle devrait être dans une urne, non ?
Je parlais du Capitaine Nemo de Jules Verne, bien sûr.
« Son histoire est dévoilée dans L’Île mystérieuse : il est le prince Dakkar, fils d’un râja indien et neveu de Tipû Sâhib (personnage réel). Épris de science et de culture occidentale tout en gardant son identité indienne, il voue une haine féroce à la Grande-Bretagne depuis la mise en esclavage de son peuple et le meurtre de sa femme et de ses enfants. Après la révolte des Cipayes, il se résout à mettre à exécution les plans du Nautilus, à l’origine prévu comme vaisseau d’exploration, dans le plus grand secret, sur une île déserte. Il se met dès lors à écumer les mers avec un équipage tout dévoué, de toutes les nationalités.
Dans la première version de Vingt mille lieues sous les mers, Nemo était un aristocrate polonais qui désirait venger sa famille détruite pendant la répression russe de l’insurrection polonaise de 1861-1864. L’éditeur de Verne, Pierre-Jules Hetzel, craignant la censure du livre sur le marché russe et d’offenser un puissant allié français, l’Empire russe, rendit obscurs le passé et les motifs de Nemo. »
Pour en revenir à PHOENIX, sa résurrection récente m’a complètement laissé indifférent, au point que je n’ai pas lu la mini-série hebdomadaire. De toute façon, ce format est généralement synonyme de titre au rabais. Quand on sait le nombre de comics qu’il a fallu pour enterrer et ressusciter WOLVERINE, on peut vraiment être empli d’amertume.
Je continue avec mes questions sur les sorties Panini.
Ils sortent un truc avec 2 récits phenix Warsong et Endsong ? Qui qu’a lu ? C’est quoi ? C’est bien ? Merci^^
Y’a Greg Pak au scénar. Il a fait des trucs sympas je crois. Donc je me questionne. ça semble avoir été fait après les X-men de Morrison donc je me méfie d’une énième résurrection mais bon…
Non, c’est une grosse bouse raillée par les fans.
Je l’ai lue il y a des années et c’est franchement ridicule. Jean revient à la vie, le Phénix se réincarne dans Quentin Quire puis Jean Grey. Il y a des scènes vraiment nazes : Wolverine qui tue une dizaine fois Jean pour affaiblir Phoenix, Emma et Scott enfermés dans une bulle d’énergie à la limite du coït…non, c’est insupportable….
Bon…ok
J’imagine que mon porte monnaie te remercie^^
Quand je pense que les X-men Legacy de Carey n’ont toujours pas droit à une édition librairie en VF, mais Panini sort les machins que personne n’aime…
A propos, quelqu’un a lu X-men Engandered species ?
Apparemment ça a été publié de manière fort étrange. De petits chapitres de 5 ou 6 pages éparpillés dans les séries X-men, Uncanny X-men, X-factor et New X-men. Et ça raconterait le périple de McCoy pour trouver une solution au jour M. Et il se retrouverait à faire appel à Dark Beast.
Je ne sais pas si ça va quelque part ou si c’est un bouche-trou…mais je demande à tout hasard. Paninouille a publié le truc en librairie.
Bonjour Matt,
ES est dans la lignée de Xmen Legacy, puisque c’est Mike Carey et au scénario et Scott Eaton aux dessins.
Hanc Mc Coy est très joliment écrit : il veut inverser Day M et va mener différents tests. En désespoir de cause il va s’adresser à Arnim Zola, Doom et même Sinistre qui vont l’envoyer paître. Le seul à collaborer sera effectivement Dark Beast avec les questions récurrentes : faut il enfreindre la morale pour aider le plus grand nombre. Une histoire qui menera très loin Hank, jusque aux camps de concentration entrevus dans Weapon X.
Le truc aurait été passionnant si Marvel avait laissé les coudées franches à Carey pour inverser Day M. C’est une histoire intimiste comme j’aime mais qui fait pshit à la fin parce que il faudra prioriser AvsX. Tu peux investir tranquille dedans.
Ok. Merci.
C’est ce que je me disais : on sait que le jour M n’est pas inversé puisque tout ça se termine plus ou moins avec AvX. Du coup je me doute que ça ne doit pas être couronné de succès à la fin.
Mais en effet un récit intimiste sur Beast, ça peut me plaire. Et j’aime bien les X-men de Carey globalement.
J’aimerais bien voir ses Legacy sortir en librairie. Le début du moins. J’ai un peu lâché après « Devil At The Crossroads » quand il se retrouvait à faire des tie in pour Necrosha et tout le bordel. Pour l’instant j’en ai un bout en VO et un peu dans des revues kiosque VF (mais avec d’autres bouts de séries pas intéressantes…comme les Young X-men et la fin du run de Brubaker)
Voilà où me mène ton article sur Ennis… que j’irai commenté plus tard.
J’ai lu ce Spidey, lu et relu, il m’a tellement marqué qu’un jour en lisant une BD de Flash Gordon dans la chambre de mon frère, j’y ai retrouvé des cases identiques ! Deux fois (au moins, je n’ai remarqué que celles où il y avait Scott ou Jean).
Dans Flash, c’était Flash qui enlaçait sa belle dont je ne me rappelle plus le nom, alors que dans le « Et si ? », c’était Scott qui enlaçait Jean à son retour. Mains placées exactement aux mêmes endroits, visages tournés dans le même semble. Du pompage en bonne et due forme !
Je suis incapable de me rappeler du titre de ce Flash Gordon, je sais juste qu’il y avait un jaguar sur la couverture.
C’est la seule fois où j’ai eu des « flash » d’images tirées des X-Men.
J’ai beaucoup aimé lire ton article sur ce « Et si ? ». J’avais presque oublié tous ces détails, et les revoir en image, c’est une petite madeleine…
Je devais être plus âgée que toi quand je l’ai lu (j’ai mis quelques années à m’intéresser aux Spidey, qui ne contenaient pas d’X-Men). La mort des X-Men a été horrible, mais pas un traumatisme. Une déception, certes, au départ, de voir que rien ne pouvait empêcher la mort de Jean, et qu’il valait mieux pour tout le monde qu’elle soit morte (j’ai d’ailleurs bien ri à ta remarque à propos des blondes… j’ai toujours préféré les rousses !), mais quelque part, à la fin, une espèce de consolation. Oui, on essaye de nous faire passer la pilule : c’est mieux que Jean soit morte, on a eu raison de la tuer.
Ce qui est « amusant », c’est de constater que toi tu as bien intégré le fait que les héros pouvaient mourir et devaient le rester, alors que moi, non. La mort fait partie de la vie, mais l’intégrer dans ma « bulle », ça ne me plait pas du tout… Qu’au moins, eux, puissent rester éternels. C’est la seule chose qu’ils ont pour eux, sachant qu’ils n’existent pas réellement, alors si on les (nous) prive de ça…
Pour en revenir à ce « What if ? » : épisode amer mais particulièrement marquant pour toute une génération de lecteurs. Et même si ce n’est pas toujours bien écrit, même si les dessins sont paresseux et même carrément pompés ailleurs, on atteint un point d’orgue émotionnel inoubliable.
@Kaori
N’ayant jamais lu de Flash Gordon ayant peu d’appétences pour la science fiction, je ne saurais te confirmer la véracité de ton analyse.
Pour bien te répondre, j’ai dû relire mon article car je ne voyais pas à quoi tu faisais allusion concernant les blondes. Je me suis du coup marré à mon tour.
Concernant les femmes, j’ai aucune préférence ni en couleur de peau, de cheveux, en taille de hanche, de seins ou de popotins. Je suis d’avantage sensible au regard, à la voix, au charme et au plaisir d’être en compagnie d’une femme qui me séduit par son rire, son intelligence, sa sensibilité et sa conversation. J’ai bien entendu des préférences esthétiques liées à des fantasmes mais je garderai ça secret…
Quant à la peur de la mort, elle n’est plus si présente en moi pourvu que n’arrive jamais l’impensable : voir mourir ses enfants. Pour le reste, l’idée de savoir que des ordures comme Staline, Hilter ou Pincochet meurent aussi me renforce dans l’idée que la mort est un facteur d’égalité absolue et de justice. Ma position n’a rien d’originale cependant : la mort en soi m’est moins angoissante à conceptualiser que l’idée d’être séparé à jamais de ce / ceux que j’aime.
Je vais essayer de te trouver ça… Impossible n’est pas Kaori !
Quant aux rousses, c’est une constatation que je me suis faite, pas un principe.
Et pour la mort, je crois qu’on se rejoint là-dessus finalement…
Oh dis donc ! Je n’aurait jamais imaginé qu’un gamin ait pu avoir une perception aussi émotionnellement profonde à la lecture d’un « What if ? » ! Et je m’imaginais hyper-sensible… Je ne sais pas si j’aurais pu, au même âge, faire le même parallèle que toi, vis-à-vis de ta réelle douleur envers, non pas le décès de Hergé mais, bel et bien, la disparition de Tintin… Je ne le pense pas : j’aurais pleuré hergé (comme j’ai pleuré Franquin).
Je devais être un peu trop « grandet » quand j’ai lu cette nouillerie, très mal écrite et affreusement « dessinée », pour la prendre au sérieux ; même au delà de sa nullité intrinsèque, et à de si nombreux points de vue ! Mais je pense que, déjà, je n’aimais pas le principe de la ré-écriture des évènements : il y a quelque part en moi une sorte de gène, datant probablement de l’ère Méso-Post-Pré-Triacico-Jurrassique (!) qui s’active à chaque fois que des faits patents sont altérés/contrariés par le récit officiel qu’on en fait, même pour rire… Tu confirmes mon réflexe à priori négatif envers la chose, puisque cette lecture t’a fait autant de mal -et je m’explique mieux tes réactions, souvent radicales, à chaque fois qu’on maltraites certaines valeurs de bases au nom du commerce, dans la création.
Ils sont passionnants, décidément, les passionnés.
L’hypersensibilité va de paire avec la virulence, oui. Ton commentaire m’a fait relire ce vieux texte que je trouve assez bon et réaliser les raisons de mes colères : comprendre que toute cette vie intérieure que ces personnages ont suscité en moi a été piétinée par des tacherons qui m’ont comprendre que j’avais tort de considérer ces héros comme vivants.
Merci pour ton retour.
Merci à Bruno 🙂 de rappeler l’existence de ces articles !
C’est aussi l’un des premiers What if que j’ai lu, sacré claque ! En plus, il y avait dans les mêmes Spidey (revue initialement dédiée au très jeune lectorat) les débuts de Crystar, pour le moins violent avec le coup d’état sanglant du frère du héros Mais la plupart des Et si… allaient (et iront encore par la suite) dans ce sens, prenant au pied de la lettre la maxime favorite de Pangloss : Sur la Terre Marvel officielle, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes.
En effet, un changement apparemment positif pour les personnages résulte généralement en une tragédie encore plus grande. Et si Gwen Stacy avait vécu ? Norman Osborn aurait également échappé à la mort et dévoilé l’identité de Peter Parker au grand public, le forçant à fuir le jour même de son mariage. Et si Spider-Man avait arrêté celui qui allait assassiner son oncle ? Il n’aurait jamais appris la leçon « à grand pouvoir, grandes responsabilités ». L’un des rares What if à avoir une fin heureuse est celui qui imagine une Elektra qui n’a pas eu à affronter Bullseye, abattu pendant sa tentative d’évasion ; Frank Miller écrit pour son couple de ninjas une happy end pour le moins inattendue.
Un détail amusant, la seconde série What if va proposer un remake de cet épisode en prenant en compte les révélations faites entretemps, à savoir que Phénix n’était PAS Jean Grey ^^