Fantastic Four – Le procès de Galactus par John Byrne
1ère publication le 16/01/18- MAJ le 27/12/21
Un article de JP NGUYEN
VO : Marvel
VF : Lug/Panini
Cet article vous propose un retour sur le run des Fantastic Four par John Byrne, et plus particulièrement sur les épisodes liés à Galactus, le dévoreur de mondes, soit les numéros 242-244 et 257-262, parus entre 1982 et 1984.
En 1989, Marvel sortit une compilation un TPB intitulé « The Trial of Galactus » en supprimant certaines pages pour ne conserver que celles concernant Galactus, avec quelques modifications mineures dans les dialogues. Depuis, ces épisodes ont aussi été republiés dans leur version d’origine, dans la collection Marvel Visonaries consacrée aux FF de Byrne (volumes 2,3 et 4) et en omnibus récemment chez Panini.
Prends garde, lecteur ! Si tu parviens jusqu’à la fin de cet article, les spoilers pourraient te révéler… la Vérité Cosmique !
Les charges du dossier
Comme j’ai eu l’occasion de le dire lors de mon article en team-up consacré à John Byrne , c’est avec les FF que j’ai découvert cet auteur de comics. Mais en fait, dans les pages du mensuel Nova, j’ai également découvert les comics tout court et les Fantastiques étaient la série phare de la revue, avec deux épisodes par numéro, entre autres pour rattraper le retard de publication entre VF et VO. Je l’ignorais alors, c’était une période de choix pour suivre les aventures du quatuor. Le run de Byrne est en général considéré comme une référence dans l’histoire éditoriale de la bande à Reed Richards, souvent cité juste après le run de Stan Lee et Jack Kirby .
N’ayant qu’une connaissance très lacunaire de la période Lee/Kirby et encore moins renseigné sur les équipes créatives qui précédaient l’arrivée de Byrne sur le titre, je préfère ne pas m’engager dans un quelconque classement absolu. On pourra simplement mentionner que, lors de sa reprise de la série, l’ambition affichée de Byrne était de renouer avec la grandeur des aventures de l’époque Lee/Kirby afin de mériter à nouveau le label figurant en couverture : «The World’s greatest comic-magazine » (rien que ça !)
De mon point de vue, le défi fut relevé haut la main, avec des aventures pleines d’action et de dépaysement menées à un rythme trépidant. Le découpage narratif trouvait un équilibre presque parfait entre les histoires racontées en quelques numéros et des intrigues au plus long cours, cultivant le côté feuilletonesque des comics de cette époque, celui qui faisait qu’on avait toujours envie de retrouver nos héros le mois suivant, pour se replonger dans leurs aventures et cet univers partagé qui fut l’une des grandes réussites du règne de Jim Shooter en tant qu’Editor in Chief à Marvel Comics.
Depuis son apparition en 1966 dans FF #48, Galactus était supposé occuper une place à part dans l’univers Marvel, par delà le bien et le mal. Toutefois, au fil des ans et de ses réapparitions, chez les FF ou dans d’autres séries, le géant cosmique avait quelque peu perdu de sa superbe. John Byrne se fixa pour objectif de restaurer l’aura d’un personnage à la fois grandiose et tragique. Pour ce faire, il ménagea au sein de son run une place de choix pour le dévoreur de mondes, pour une histoire en trois actes.
Faites entrer l’accusé
Dans les numéros 242 à 244, un Galactus très affaibli revient sur Terre. Trahi par son héraut Terrax, il s’effondre sous les assauts conjugués des FF, des Vengeurs et du Docteur Strange. Mais alors que Galactus semble à l’article de la mort, Reed Richards prend la décision de le sauver, persuadé que cet être singulier a sa place dans le grand ordre des choses. Frankie Raye, la girlfriend de la Torche, se porte ensuite volontaire pour devenir le nouveau héraut de Galactus et prend le nom de Nova.
Du numéro 257 au 260, on assiste à la destruction de la planète-mère de l’empire Skrull, victime de la faim cosmique de Galactus, tandis que sur Terre, le Docteur Fatalis parvient à redonner à Terrax une partie de son pouvoir cosmique pour l’envoyer détruire les Fantastiques. Avec l’aide du Surfer d’Argent, les FF s’en sortent tandis que Fatalis et Terrax semblent périr dans la bataille. Mais Reed Richards manque à l’appel : il n’est pas venu prêter main forte à ses équipiers… Où est-il passé ?
On le saura dans les numéros 261-262, où les FF partent dans l’espace et retrouvent leur leader grâce à l’aide de Uatu, le Gardien. Mais avant de retourner sur Terre, ils devront convaincre un tribunal présidé par la Majestrix Lilandra, de l’empire galactique Shi’ar, que Reed ne doit pas être condamné pour avoir sauvé la vie de Galactus.
Des affrontements spectaculaires et épiques
Je l’admets sans honte, ce que je recherche en partie dans un bon comicbook, c’est de l’action, de la baston agréablement mise en scène. Et sur ce plan, ces épisodes ne déçoivent pas. Lorsque Terrax apparaît en pleine page, surgissant des confins de l’espace en se dressant fièrement sur un astéroïde, sa puissance et la menace qu’il représente saute aux yeux. Quand il assène son premier coup à Ben Grimm, ce dernier traverse le plancher de plusieurs étages du Baxter Building. En représailles, le coup de poing de la Chose fait carrément traverser deux immeubles au héraut renégat. Et au moment où ce dernier utilise sa hache, c’est carrément pour expédier l’île de Manhattan en orbite !
La bataille des héros de la Terre face à Galactus est typique des affrontements savamment orchestrés de l’époque, où chaque personnage apporte sa contribution (même la minuscule Guêpe !) pour abattre le terrible dévoreur de planètes. Et lorsque Mister Fantastic se transforme en lance-pierre géant pour propulser la Chose vers Galactus afin de l’envoyer au tapis, ce lecteur ne peut s’empêcher d’esquisser un large sourire face à une combinaison simple mais efficace.
La seconde confrontation entre Ben et Terrax est aussi l’occasion pour Byrne de cases remarquables, où le cadrage et le placement des onomatopées transcrivent à merveille la puissance des deux combattants. Mais cela reste un amuse-bouche en regard du duel entre Terrax et le Surfer, qui connaît une conclusion explosive, presque aussi impressionnante que Nova qui élimine une armada de vaisseaux skrulls en une seule case… ou encore que Galactus qui consume et consomme leur planète.
Vous l’aurez compris, ces épisodes regorgent de scènes spectaculaires, formidablement illustrées par John Byrne. Mais quand les persos arrêtent de se battre, le charme continue-t-il à opérer ?
Des caractérisations réussies
C’est forcément totalement subjectif de ma part, mais je trouve que Byrne donne la voix juste à quasiment chaque personnage. La voix et… les mots, puisque pour plusieurs d’entre eux, leur registre de langage et leur vocabulaire permettraient de les reconnaître sans regarder les dessins. La rationalité de Reed Richards, la solennité tragique de Galactus, le parler argotique de la Chose, la noblesse du Silver Surfer… autant de caractéristiques distinctives qui transparaissent clairement à travers leurs dialogues.
Et puis il y a Fatalis… Byrne donne au machiavélique monarque une présence forte et inquiétante, tout en oubliant jamais de mettre en scène l’immense orgueil qui le mine et ne manque jamais de causer sa perte, malgré son intelligence et son pouvoir.
Susan Richards, enceinte de son deuxième enfant pendant les épisodes 257 à 262, est représentée comme une femme forte, capable de tenir tête à Fatalis et de prendre la direction des opérations en l’absence de Reed.
Si Byrne capte très bien l’essence des personnages, il aura à cœur de les faire évoluer pendant son run. Dans les épisodes traités dans cet article, on ne peut qu’en entrevoir les prémices. Le départ soudain de Frankie Raye brise le cœur de Johnny Storm et lui donnera envie de s’engager dans une relation plus sérieuse avec… Alicia Masters ! Avant de se faire attaquer par Tyros, Ben Grimm se perd dans ses pensées à bord d’un taxi et songe à abandonner la vie superhéroïque. Le fort tempérament de Susan Richards sera exploité par Psycho Man et elle prendra le nom de Femme (et non plus fille) Invisible, un changement de nom pas si anodin et qui a perduré.
Si les personnages principaux sont bien campés, c’est aussi un plaisir de les voir évoluer et interagir dans l’univers partagé Marvel. Lorsque Manhattan est envoyée en orbite, Byrne consacre plusieurs cases aux réactions des autres héros new-yorkais, tels les Avengers ou… Spider-Man et Daredevil ! Ces deux derniers assistent également au combat contre le titanesque Galactus, reconnaissant que les pouvoirs à l’œuvre les dépassent. De même, parmi les spectateurs de la bataille entre Tyros, Fatalis, les FF et le Surfer, on pourra reconnaître… Tante May ! Même si elles ne servent concrètement pas à faire avancer l’intrigue, j’ai toujours été client de ce genre de scènes, qui apportaient un supplément de texture au Marvel Universe.
Un peu de philosophie pour parsemer le tout
Reed Richards a-t-il eu raison de sauver Galactus ? Ne s’est-il pas ainsi directement rendu complice de l’annihilation de la planète des Skrulls et de la disparition de tous les autres mondes par la suite engloutis par le Dévoreur ? A cette échelle-là, la clémence de Batman vis-à-vis du Joker, qui s’échappe et récidive toujours, n’apparaît plus que comme une peccadille… La présence de Lilandra à la tête du tribunal ne manque pas d’évoquer le cas du Phénix Noir qui se rendit aussi coupable du génocide planétaire d’autres petits hommes verts…
Je dois avouer que le questionnement suscité par ces épisodes est plus intéressant que la réponse utilisée dans le récit. Pour la défense de Mister Fantastic, Byrne invoque la nature même de Galactus : une force supérieure agissant par nécessité et faisant partie de l’ordre des choses. Sa démonstration est à moitié convaincante.
Si l’on découvrait comment supprimer les ouragans ou les tremblements de terre, faudrait-il s’en priver ? D’un autre côté, mettre fin à ces phénomènes naturels pourrait nuire au bon fonctionnement d’autres mécanismes (les précipitations, la géothermie…). Comme quoi, le raisonnement de Reed Richards n’est peut-être pas si bancal… Mais c’est davantage la façon dont ce raisonnement est présenté dans l’histoire qui me laisse dubitatif, faisant appel à des notions de foi et de grand destin…
Et puis, l’apparition de l’entité Eternity pour révéler la « Vérité Cosmique » à toute l’assistance pour innocenter Reed Richards a quand même tout du Deus Ex-Machina pour conclure un procès assez mal embarqué.
Verdict
En dépit d’une certaine faiblesse dans la résolution de l’intrigue, cette histoire des quatre fantastiques est une belle réussite au sein d’un run lui-même de fort bonne tenue. Pour ma part, le plaisir de lecture provient surtout des dessins élégants de John Byrne, au service d’une histoire remplie de scènes grandioses et de combats fracassants. Le traitement du questionnement métaphysique sur la justification de l’existence d’une entité telle que Galactus est moins satisfaisant mais il a le mérite d’être mis en avant, au point d’occuper toute la place du dernier acte, ce qui élève l’ensemble du récit au-delà d’une simple baston cosmique.
Même si la relecture de ces épisodes ne m’a pas autant subjugué que lors de leur découverte quand j’étais pré-ado, je trouve qu’ils constituent un bon divertissement, beau, sans être bête.
En 1984, John Byrne aura l’occasion de revenir sur le personnage du dévoreur de mondes dans The Last Galactus Story. Malheureusement, après la publication des neuf premiers chapitres dans Epic Illustrated, la revue fut arrêtée et le récit ne put jamais être terminé. Ironie du sort, Byrne laissera donc son lectorat… sur sa faim !
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Reed Richards est il responsable des crimes de Galactus ? Sous la plume de John Byrne, Les Fantastiques redevenaient le meilleur comic-book du monde. JP Nguyen vous fait le compte rendu du procès de Galactus, l’une de ses pièces maîtresses, à dévorer chez Bruce Lit.
La BO du jour :
Galactus, une force au-delà du bien et du mal, c’est vrai ou pas ?
https://www.youtube.com/watch?v=ldXgK71pgxs
l’apogée du fameux run de Byrne…
bravo pour l’article.
J’ai découvert ces épisodes dans le recueil que tu cites The Trial of Galactus que j’avais acheté à Forbidden Planet à l’occasion d’un stage d’études d’un mois en milieu professionnel, dans la banlieue de Londres.
Que de souvenirs ! Je me souviens très bien de cette déclaration de John Byrne de vouloir faire honneur au slogan The World’s greatest comic-magazine. J’ai bien aimé la manière dont tu évoques ta découverte de ces épisodes, et leur relecture enamourée des années plus tard, sans être tout à fait dupe, un bel effet de nostalgie sincère.
Ton article permet aussi de mieux se rendre en compte en quoi ces épisodes rendent sa grandeur à Galactus et le replacent au-dessus de la mêlée, dans une catégorie supérieure au simple supercriminel du mois. Merci beaucoup pour cette évocation d’épisodes de légende.
Je crois que j’ai arrêté de lire Nova au début du run de Byrne ! C’est ballot quand même…
Je n’ai lu que quelques épisodes éparses de cette période. L’élément nostalgique ne marche donc que modérément pour moi et je ne garde que le souvenir diffus de m’être dit après la lecture de ces quelques numéros : « Non vraiment les bons dessinateurs ne font pas toujours les bons scénaristes ». Cependant un charme indéniable s’échappe des cases scannés pour le présent article qui me ferait limite regretter de ne pas l’avoir suivi. Un jour sans doute je comblerai cette lacune…
Je n’ai rien contre les sagas avec des entités cosmiques omnipotentes (après tout j’adore l’arc de la bulle temporelle par Simonson ou encore l’affrontement entre Galactus et le Sphinx par Wolfman), mais dans le cas de ce run, le caractère poignant et les répercussions à une échelle un peu plus humaine de certains épisodes (la fausse couche de l’invisible, le destin tragique d’un jeune fan de la Torche) font que je les préfère nettement à ce procès, dont l’issue était courue d’avance.
Pas un mot sur le caméo de Byrne au sein de sa propre histoire (dû à l’approche un peu wtf de l’assistant editor’s month, une démarche méta que l’auteur a prolongé ensuite avec la série de Miss Hulk) ?
J’approuve le top d’Eddy (même si ça manque un peu de Simonson à mon goût) :
http://www.masog.fr/blog/the-fantastic-four-top-ten
Un Galak et ça repart JP !
C’est toujours un plaisir de se rappeler qu’il y ‘avait une vie avant FR. Merci pour cette review. C’est chouette comment tu évoques la mise en scène des bastons chez Marvel. Car après tout, faut pas se leurrer, sans baston, ce serait chiant les super-héros. Je lis actuellement les FF où il sont expulsés (article de JP à venir) et même là où ça reste cérébral et réaliste, il faut une manifestation surnaturelle pour rappeler le Comic Code Authority :).
Quand je lis ton article, me vient en tête ceci : quand les pouvoirs des Xmen ont’ils été bien utilisés depuis Claremont. Après Lobdell, on ne trouve plus de travail en équipe,ces pouvoirs combinés. J’adorais les séquences salles de danger par exemple. Où quand Cyke utilisait sa rafale au billard….
Sur la saga proprement dite, Lilandra est quand même une emmerdeuse de première. Quand tu l’as voit cette gonzesse, c’est presque pire que Uatu : tu sais que tu vas en chier ! Elle a sûrement la mémoire courte elle aussi, puisque les FF ont quand même bien aidé son peuple contre les Badoons avec les Xmen…Bon je sais, Byrne= gros révisionniste !
Ton article couvre à la fois le contexte et le procès de Galactus. C’est un run que j’ai découvert cet été. Il y a plein de bons trucs, charmants, plein d’humour mais souvent ça fait pssshhhhit à l’image de ce procès. Comme toi j’en attendais plus. Le genre fait que le verdict est interrompu comme chez Magneto à Paris. Mais à vrai dire, sans ton article je n’aurais eu qu’un souvenir nébuleux de tout ça.
Sur ton exemple météorologique, je dirai quand même que les tempêtes ont moins de conscience qu’un Céleste.
Byrne aime surtout esquinter les personnages inventés par Claremont ; d’où ce portrait nettement moins nuancé de Lilandra, à des kilomètres de son attitude -forcée par les circonstances et ses responsabilités politiques- lors du procès de Phoenix…
Merci Perre N.
Je suis très touché d’être cité dans ce contexte…
Ce run respirait en effet parfois entre deux trucs cosmico-délirant avec des passage intimistes surprenants.
Le truc que je voudrais récupérer aujourd’hui, c’est la saga avec le Sphinx où ils prennent un coup de vieux… j’ai tellement adoré.
Dès le titre, j’ai su que c’était JP (je gagne souvent à ce jeu) ! 🙂
Exactement comme Patrick, je me suis arrêté de lire FF au début du run de Byrne (exactement au Nova N° 102 (je le sais puisque j’ai toujours les revues)) !
C’était une série que j’aimais bien à l’époque.
Par contre, contrairement à Patrick, je doute que je lise ça un jour, parce que Byrne et moi ça fait deux. Niveau scénario, c’est peut-être bien foutu dans le registre d’une histoire pour enfants, mais disons que mon regard d’adulte ne trouve rien à se mettre sous la dent, du coup ma bouche s’ouvre en grand et le bouquin me tombe des mains (c’est bon, il doit y avoir les 5 sens dans ma phrase)…
C’est vraiment un auteur chez qui je n’aime rien, à l’instar d’un Simonson ou d’un Englehart. Trop old-school pour moi. Mais ses dessins sont top, ça oui.
Bon, je dis n’importe quoi, alors je recommence :
« Mon regard d’adulte ne trouve rien à se mettre sous la dent avec les scénarios de Byrne et leur parfum d’histoires pour les enfants, du coup le bouquin me tombe des mains, généralement avec grand bruit ».
Voilà, cette fois on a les 5 sens !
@Tornado : c’est tout à fait ton droit de carburer à autre chose, du moment que tu ne tombes pas en panne des sens…
@Eddy : je ne me sentais pas trop de faire l’intégralité du run de Byrne, assez fourni mais aussi hétérogène. Comme j’ai une affection particulière pour ces épisodes-là, c’était un bon compromis.
@Présence : le reformatage en TPB « Trial of Galactus » est sympa mais il a le défaut de couper certaines pages comme la splash de Terrax surgissant du vide sidéral ou des cases de Spidey et DD réagissant à l’arrivée de Galactus. Je me le suis quand même pris parce que je n’ai pas tous les Visionaries correspondant et que les omnibus sont onéreux et volumineux.
@Patrick : moi, j’ai fait pire que toi, j’ai commencé à acheter mensuellement Strange juste après l’arrêt de Daredevil !
@Omac : « La Vérité si je mange » je serai honnête, le choix du titre était avant tout humoristique… Mais si on peut lui prêter une touche philosophique, ça ne gâche rien.
@PierreN : Byrne qui se met en scène et l’assistant editor month, on en avait un peu parlé avec Présence dans le teamup sur Byrne, du coup, je n’en ai pas remis une couche… Un mélange de flemme et de peur de la redite.
@Bruce : J’avais proposé un teamup à Stéphane sur les chorégraphies de combat claremontiens, un jour, je reprendrai peut-être ce projet d’article.
Les commentaires récents m’ont inspiré un gag supplémentaire pour le prochain FR, je t’envoie le bonus dès que possible !
@ JP : Tu as commencé Strange juste après l’arrêt de Daredevil ? Bigre ^^ Mais à la réflexion je trouve que ce n’est pas si mal que cela, tu as au moins loupé les épisodes défigurés, l’histoire qui s’arrête en plein milieu, les pages censurées… Bref tu as échappé au massacre !
J’en perds le sens de la chronologie, tu as échappé aussi au Nouveaux mutants dans Titans ?
Je n’achetais pas Titans pour cause de budget mais j’ai récupéré quelques numéros , on m’en a prêté aussi. Il me semble que sous Claremont, avant Mutant Massacre, c’était pas si mal. Après, sous Louise Simonson, ça devenait plus moyen.
Euh oui en effet mais je faisais surtout allusion à la censure encore plus terribles pour les Nouveaux mutants que pour Daredevil ! Mais bref tu y as échappé aussi, tu es décidemment un garçon très chanceux 😉
Merci JP, je ne pense pas lire ça un jour mais je pense que tu as bien résumé tous les aspects de ces épisodes. En regardant les scans je dois avouer que la seule raison qui me pousserait à les lire sont les dessins de Byrne que j’aime vraiment énormément. Celui avec le combat Terrax/Surfer et la couverture qui commence avec « Grâce à Reed’ sont splendides. Tout comme celle avec Reed seul en fin d’article.
Philosophiquement, le sujet est intéressant car il rejoint le thème de la peine de mort relevée par JP Jennequin sur l’article d’hier. Et peut-être qu’après avoir tué Phénix il aurait été un peu systématique de supprimer un autre personnage, même s’il est nuisible. D’ailleurs il est vrai que Lilandra était déjà dans le procès de Phénix…
La BO, j’aime beaucoup.
Pour la BO, c’est une chanson dont j’ai longtemps cherché le nom, avant l’ère Internet…
Purée les gars c’était mon premier slow avec une fille dans ma 1° boum…
Alors moi j etais déjà lecteur de comics depuis 5-6 ans de facon suivie.
Ma première lecture « consciente » des FF étant Nova 27 avec la fin de la saga du Sphinx qui était publié pour suivre Nova (donc avec des années d avance sur FF). Les FF arrivant dans Nova le mois suivant avec la polémique du Leopard noir que je ne comprenais pas à l’époque. Je dis consciente car je retrouvais plus tard les nova 6, 12 et 15 que ma mère avait du m’acheter pour me les lire.
Nova est d’ailleurs le seul mag que j’ai fait tout du long chez Lug/semic. C afait un moment d ailleurs que je me rend compte que j adorais vraiment les FF… moins que les avengers, Cap, Thor, Dr Strange, Master Of Kung Fu.. mais quand même.
Je decouvrais Byrne dans les Xmen et Special Strange 20 (Nanny et le combat dans le volcan) à mes 6 ans…
J’ai relu recemment les Byrne (recemment étant dans les 10 dernieres années quand j ai acheté l’Omnibus T1 pas chez sur Amazon).. Personnellement j ai autant adoré qu’à la premiere lecture.
Le verdict et l argument pour le proces sont un peu bancals? Qu en est il des raisons des combats dans Civil War, Civil War II, AvX, etc etc.. C est aussi bancal avec Millar, Bendis et les autres.
La psychologie me semble pas moins bien mené par Byrne que par Bendis ou Millar ou autres…
Et comem le dit JP, si Byrne met des personnages à cete époque, il leur donne à tous (guepe comprise) un petit moment.. loin de la tonnes de personnages faisant a peine figuration dans Avengers depuis 15 ans…
Ce qu’il faudrait que je tente un de ces quatre, c’est la série The Thing du Byrne, publiée pendant la même période (curieusement il n’y a que le premier numéro qui est sorti en vf, celui sur l’enfance de Grimm et la mort de son grand frère).
J’avais tenté le premier tome de The Thing, par John Byrne et Ron Wilson. Ils ne m’avaient pas fait rêver.
https://www.amazon.fr/gp/customer-reviews/R81JUQ5IROEGE/ref=cm_cr_dp_d_rvw_ttl?ie=UTF8&ASIN=078515308X
Ron Wilson, ça ne vend pas du rêve sur le plan graphique de toute façon (tout dépend de l’encreur choisi aussi, puisqu’ils avaient avant un rôle plus important dans le rendu des planches).
L’idée que Gueule d’Or puisse être un inhumain humanoïde transformé en chien (et capable de parler de surcroît) n’aura pas fait long feu, une fois que Peter David a invalidé cette idée au début de son run sur X-Factor.
Le Byrne de cette période est souvent loué pour la manière dont il dessine les personnages, mais il était aussi très fort pour représenter les machines high-tech.
Il y a peu de dessinateurs qui savent illustrer les effets chromés aussi bien que lui (pour moi c’est celui qui dessine le mieux la visière de Cyclope).
https://1.bp.blogspot.com/-jU2JmMxqMO0/U11fqEH17wI/AAAAAAAAYU4/xblyNa47B4E/s1600/ff244_9a.jpg
les matières chez Byrne, c’est du grand art. il n’a pas son pareil pour représenter la boue, les gravats et les travaux urbains…
pour une raison inconnue, Byrne n’a plus la côte du tout et il est carrément boudé par Panini qui préfère réédditer sous tous les formats possibles et imaginables les trois épisodes de Lobdell/Davis ou le run de Mark Waid ou même celui de Millar.
oui, c’est incompréhensible.
il faut attendre un ominbus ou l’intégrales qui finira par arriver dès que le MCU refera ses FF…
Grand moment de l’ère Byrne sur le titre des FF, oui.
Il avait atteint cet équilibre -idéal, à mes yeux- où le « réalisme » est respecté juste assez (décors, attitudes, lois basiques du dessin figuratif proprement dites, Etc…) pour permettre néanmoins à une touche de fantaisie purement graphique de perdurer sans contrebalancer la perception « sérieuse » qu’on a de l’ensemble. À l’inverse de son évolution professionnelle future (comme l’irruption très inconfortable, picturalement parlant, des manifestations parapsychologiques des pouvoirs de Sandy, quand elle revient régler la situation inextricable que sa tocade pour Dany a provoqué, dans la série Next Men -mais, va savoir ! C’est peut-être même fait exprès, histoire de nous déstabiliser un peu plus ?! Avec ce gars-là, tout est possible !) ici, les trainées d’énergies, les traits soulignant les mouvements (les valdingues, oui !!) des personnages, la stylisation des effets : TOUT participe à élever l’exercice ; et on est bien en présence d’un petit miracle d’équilibre très honnête entre talent réel et soucis de coller au médium de la manière la plus fidèle qui soit. Talent pluridisciplinaire puisque son écriture respecte le même cahier des charges ; d’où cette conclusion, évidemment ratée mais tellement impossible à éviter : « mainstream » de continuité oblige.
… Le titre m’a fait rigoler tout seul devant mon écran ! Merci à toi : j’ai bien commencé mon dimanche.
Et merci pour l’article : j’adore lire vos ressentis à tous (même négatifs) sur ce que j’ai si fort aimé moi-même. Qui aurait imaginé, à l’époque, pouvoir un jour communiquer entre « fans » de manière si confortable d’une partie si personnelle (et très souvent intime car impossible à partager clairement) de notre enfance/jeunesse ?! C’est très chouette, toutes proportions gardées, de la faire revivre ponctuellement, de cette façon. Surtout, ça permet au vieux machin que je suis d’approfondir ma perception de l’influence réelle qu’ont eu ces publications sur le développement de ma personnalité -consciemment en tous cas puisque, au niveau du subconscient, j’en ai vu transparaitre l’influence chaque jour de ma vie…
Ha, un détail : ce n’est pas le départ de Frankie Raye qui pousse Johnny dans les bras de Alicia. Il va d’abord plus ou moins s’embarquer dans un triangle plein de malentendus entre Julie d’Angelo (pas le moins du monde intéressée !) et sa copine, véritable « crapaud mort d’amour » qu’évidemment il ne voit même pas ! L’histoire -qui sonnait si vraie !- avec Alicia ne sera amenée que par elle-seule, dans une refonte très « Byrnienne » (et courageuse) du personnage ; la démarche rentre-dedans de l’éternelle ingénue romantique démontrant, une fois de plus, la volonté du créateur de doter ses intervenants d’une réelle (humaine, avec toutes les possibilités et limites que ça suppose…) profondeur psychologique.
Du coup, il est possible qu’un article de la semaine à venir aborde le retcon X-Factoresque sur la romance (et le mariage) Johnny Storm / Alicia Masters…
Content de savoir que le titre de cet article peut faire rire le lecteur !
A titre (sic) personnel, mon préféré doit être « Piges Hama Party »…