Wolverine Ennemi d’Etat, par Mark Millar, John Romita JR, Klaus Janson et Paul Mounts
1 ère publication le 16/11/17- MAJ le 26/01/19
Article de JP NGUYEN
VO : Marvel Comics
VF : Panini
Les numéros 20 à 31 de la troisième série de Wolverine, parus entre 2004 et 2005, forment une histoire complète, articulée en 2 arcs : Enemy of the State (20-25) et Agent of SHIELD (26-31). L’histoire est de Mark Millar, avec des dessins de John Romita Junior, un encrage de Klaus Janson et une colorisation de Paul Mounts.
Ces numéros ont été réédités sous plusieurs formes, soit en 2 TPB, soit en intégrale avec du matériel additionnel. Dans le cadre de cet article, je désignerai l’ensemble de ces épisodes comme « Enemy of the State » (nommage adopté pour certaines rééditions) même si ce titre s’appliquait initialement uniquement à la première partie du récit.
Alerte, alerte, Wolverine s’est échappé ! Il est hors de contrôle !
Et en plus, il a détruit le dispositif anti-spoilers ! Les lecteurs souhaitant préserver la lecture-découverte sont priés d’évacuer le bâtiment !
Prise en main
Alors que son prédécesseur sur la série, Greg Rucka, avait opté pour des récits plutôt intimistes, sans collants ni capes, avec un Logan en proie à son éternel conflit intérieur avec la bête vivant en lui, Mark Millar replonge Wolverine dans le monde des super-héros. Le twist, c’est qu’il va passer une bonne partie de l’histoire du côté des méchants ! Quoi ? Mais comment se fait-ce ? Qu’est-ce qui l’a mis dans cet état ? Allez, je vous raconte le début…
La Main, le clan ninja qui vient parfois embêter Daredevil à New York, a aussi une dent contre Wolverine, qui fait partie du club, pas très fermé, des héros ayant fait capoter leurs plans maléfiques. Et donc, la Main veut prendre sa revanche. Mais cette fois-là, ils ne prennent carrément pas de gants (je dirais même qu’ils retirent leurs moufles) et envoient quantité de phalanges de ninjas pour submerger leur cible, attirée au Japon pour rendre un service à un couple d’amis, dont le petit garçon a été enlevé
La Main a un as dans sa manche, en la personne de Gorgon, un vilain introduit pour l’occasion. Combattant aux capacités phénoménales en termes de force, résistance et maîtrise des armes, il peut aussi pétrifier du regard. Il fait donc plus que donner un coup de pouce à la Main ! Face à des adversaires trop nombreux et menés par un tel champion, Wolverine ne peut que sortir défait de l’empoignade.
Mais plutôt que de l’éliminer purement et simplement, la Main lui lave le cerveau et l’utilise ensuite comme agent et assassin pour un complot d’ampleur planétaire ! En gros, il passera les 6 premiers numéros du côté des méchants, se coltinant à un certain nombre de membres notables du Marvel Universe (les FF, les X-Men, Elektra, Nick Fury, Daredevil, Captain America) pour, entre autres, livrer à ses nouveaux maîtres les plans d’armes de destruction massive conçues par Red Richards (hé oui, c’est Wolverine qui avait les plans, pas Saddam…) puis, capturé par le SHIELD et se faisant remettre la tête à l’endroit, il fera amende honorable et expiera ses crimes dans les 6 derniers numéros en massacrant à loisir ses bourreaux et toute leur clique.
Les relectures de comics sont parfois surprenantes. Alors que certains récits qui m’avaient laissé un bon souvenir me séduisent beaucoup moins quelques années plus tard (Superman : Red Son, par exemple), d’autres, qui me semblaient assez anecdotiques, me font plutôt passer un bon moment. Outre l’évolution et les changements survenus dans la vie d’un lecteur, il y a aussi une différence au niveau des attentes face à tel ou tel bouquin, attentes influencées entre autres par la réputation et la hype autour d’une œuvre. Et en l’occurrence, pour Enemy of the State, il me semble que le consensus est de dire que c’est un blockbuster. Un produit conçu pour divertir par le truchement de scènes d’action explosives et outrancières aux vertus cathartiques à défaut de rechercher le réalisme.
Et effectivement, Enemy of the State est un blockbuster. Mais réussi. Sans aller jusqu’à dire que c’est un divertissement intelligent, la recette est maîtrisée, c’est bien cuisiné et bien présenté. On n’est pas dans un restaurant trois étoiles mais dans une brasserie très correcte, une valeur sûre où vous ne risquez pas d’ingérer un produit avarié ou toxique. Le pitch de Wolvie qui vire de bord, ça aurait pu être une histoire écrite par Claremont s’il n’avait pas quitté le bateau X après Mutant Genesis.
Sous la plume de Millar, l’idée donne un récit étonnamment fidèle à la mythologie du personnage, ravalé au rang d’arme guidée à distance, tout comme du temps de l’Arme X . Les soliloques de Logan, prisonnier à l’intérieur d’un corps qu’il ne contrôle plus, font d’ailleurs ressortir le déchirement d’un héros qui croyait d’être racheté une conduite, avec notamment une période « samurai » sous l’égide de Claremont, et qui perpètre à nouveau contre son gré des assassinats à tire-larigot.
Ce qui rend l’ensemble plus savoureux, c’est la caractérisation des piliers du Marvel Universe qui reçoivent tour à tour la visite d’un Wolverine d’humeur massacrante. Millar respecte assez bien la « voix » de chaque héros, et, par exemple, retranscrit parfaitement la personnalité de chacun des membres des Fantastic Four à travers quelques répliques. Alors que des années de Millardises éventées m’avaient gâté le palais, ici, je n’ai pas décelé de faute de goût majeure.
Certes, par l’intermédiaire de Logan, Mark Millar décrit Matt Murdock comme un vulgaire playboy mais, cela peut passer si on se place du point de vue du griffu, qui ne fait pas trop partie des proches de l’homme sans peur… contrairement à Elektra, qui occupe aussi une place importante dans le récit. Entre le mutant canadien et la tueuse grecque, se développeront des affinités certaines et une complicité assez pertinente et bien retranscrite : entre machines à tuer, on se comprend.
Millar s’accommode très bien des contraintes de l’univers partagé. Dans un récit « mineur » (au sens où il ne fait pas partie d’un « event » éditorial) il ne peut y avoir, sauf exception, de changements notables et aucun personnage majeur ne risque vraiment sa vie. Au final, le tableau de chasse de Wolvie parmi la communauté héroïque sera très limité. Et pourtant, Millar instille un parfum de danger permanent, autour d’un Logan transformé en assassin lobotomisé. Il parvient même, le temps de quelques pages, à faire croire que Spider-Man serait tombé au champ d’honneur face au grincheux griffu…
De même, lorsque le plan des grands vilains de l’histoire se dévoile, la menace semble vraiment immense et la narration véhicule un sentiment d’urgence, qui nous entraîne dans les pas du héros pour faire échec au complot mondial, un peu comme si James Howlett devenait James Bond pour déjouer les plans du SPECTRE.
Au début de l’histoire, le scénariste prend quand même le temps de brosser un portrait touchant d’Ichiro, le père de Rikuto, le petit garçon japonais kidnappé. L’impact de la mort de ce dernier, utilisé comme appât par la Main, sera évoqué à plusieurs reprises dans les pensées de Logan.
Toutefois, je trouve que Mark Millar tire un peu trop sur la corde lorsqu’il justifie le massacre de milliers (!) d’agents d’Hydra et de la Main au nom de la seule vengeance de Wolverine. De plus, le X-Man renégat est assez vite dédouané de tous les dommages collatéraux causés pendant son passage du côté obscur. Un immeuble New-Yorkais détruit alors qu’il était encore occupé, des ambulanciers, un héliporteur du SHIELD avec son équipage… la liste est très longue mais pourtant, Logan ressassera surtout le souvenir du garçon disparu.
Côté dessin, c’est ultra-efficace en termes de narration et de fluidité de l’action, plein de punch également, mais un peu moins séduisant du point de vue du design des personnages. Les proportions sont parfois peu harmonieuses, avec des têtes un peu trop grosses et d’autres tics propres à John Romita Jr, comme les gros doigts carrés. Avec la gueule qu’il donne à Nick Fury sur certaines cases, on pourrait croire que JR Jr est le « enemy of esthètes ». Mais l’artiste se rattrape sur d’autres planches, en particulier celles concluant les différents chapitres, qui remplissent parfaitement leur office de cliffhanger, donnant l’envie irrépressible de connaître la suite d’un récit à l’issue pourtant fort prévisible.
De manière générale, lorsque les scènes font appel à des jeux d’ombres, la composition du dessinateur, servie par l’encrage contrasté de Klaus Janson, fait merveille. En revanche, lorsque les personnages se trouvent en pleine lumière, les cases sont parfois moins convaincantes, et ce malgré les efforts de Paul Mounts, le coloriste. Ce dernier ne ménage pas ses efforts tout en évitant de trop écraser le trait original (ce que d’autres, comme Dean White, auront tendance à faire sur le dessin de JR Jr).
Si certaines pleines pages supposées spectaculaires manquent parfois d’impact (l’attaque de l’héliporteur par les vilains reprogrammés par Hydra), d’autres scènes valent leur pesant d’adamantium, comme la neutralisation des assaillants par Wolverine peu de temps après son réveil du côté des « bons » ou encore son assaut contre les hordes de la Main, chevauchant un robot Sentinelle.
Mention spéciale pour le duel final haletant entre Wolverine et Gorgon, avec une tactique gagnante de Wolvie tout droit sortie de la mythologie grecque, fort bien mise en scène par Romita Jr, Janson et Mounts.
Quoi ? Je vous ai spoilé ? Vous n’aviez pas deviné que Wolverine tuerait le boss de fin ? Allons, et pourquoi pas John McClane laissant Hans Gruber repartir vivant ? C’est un blockbuster, qu’on vous a dit ! Wolverine se fait contrôler par les méchants, charcle à tour de bras, puis revient du côté des gentils et reprend son jeu de massacre, en changeant simplement de cibles.
C’est ultra-basique et pourtant si efficace. Dans la famille des histoires de héros qui changent provisoirement de camp, Enemy of the State est à mes yeux bien supérieur à World War Hulk ou Shadowland. La raison du changement d’allégeance est simple mais plausible et le développement de l’intrigue ne ruine pas le personnage, qui reste intérieurement tourmenté.
Oh, ça ne vous fera pas de nœuds au cerveau mais, pour peu que vous soyez bon public, vous serez happé par le rythme trépidant de ce récit d’action, dont le lecteur tourne parfois les pages en mode automatique, comme fasciné et plongé dans un état second, à l’instar d’un Wolverine reprogrammé par la Main.
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Quand le héros devient mauvais, est-ce que ça donne un bon récit ? Etude de cas avec Wolverine : Enemy of the State par Mark Millar et JR Jr.
La BO du jour :
Avec tous ces personnages qui meurent, ressuscitent et changent de camp, pas facile de dire qui est bon et qui est méchant :
« Alors que son prédécesseur sur la série, Greg Rucka, avait opté pour des récits plutôt intimistes, sans collants ni capes »
Tu l’as lu toi le run de Rucka ?
Sinon ça semble sympathique. Bon article. Mais j’ai peur de ne pas être assez fan du griffu de ninjas, ou même du dessin de JR Jr pour essayer.
Ah, c’est de là qu’il sort le Gorgon qu’on voyait dans les secret warriors de Hickman. J’aurais appris un truc.
Ah et sinon…ils ont le sang vert les ninjas de la Main ?
je crois me rappeler que c’ est parce que ce sont des morts vivants
Pour les ninjas c’est raccord avec ce qui a été établi dans le DD de Miller. Les membres de la Main ont généralement l’habitude de s’évaporer dans un nuage de fumée verte en cas d’échec (leur équivalent de la capsule de cyanure), et ils doivent avoir des trucs chelous dans leur sang pour provoquer cette réaction.
Le style carré de Romita Jr convient très bien à la Chose, c’est regrettable qu’il ne l’ait pas dessiné plus souvent en dehors de World War Hulk et The Last Fantastic Four Story.
sinon contrairement à toi JP j’ avais déjà trouvé ce récit excellent à l’ époque où je l’ ai lu
@Matt : oui, j’ai lu les 2 premiers arcs du Wolvie de Rucka. Mon préféré a été « Coyote Crossing », dessiné par Leandro Fernandez. J’en avais écrit une courte critique sur la zone à l’époque…
J’aurais bien envisagé de faire un article sur ce run, mais il faudrait que je le termine… J’ai cru comprendre que tu l’avais sur tes étagères… Un teamup ? (je ne sais pas si c’est raisonnable de ma part de proposer ça alors qu’il faut que je termine plusieurs trucs en cours mais bon…)
@midnighter : je l’avais lu en single et l’expérience de lecture était différente, avec en plus de la hype sur le net, qui avait tendance à gonfler les attentes…
je dis juste que j’ ai eu une expèrience différente, d’ après les dates en plus, je devais pas etre autant fourré sur internet qu’ aujourd’ hui. mais je suis d’ accord avec tout ce que tu as écrit dans l’ article sauf que j’ai ressenti ça dès la première lecture
Oui, midnighter, j’avais bien compris le sens de ta remarque et je précisais juste les conditions de ma première lecture (et on voit qu’entre temps, Tornado a commenté et a effectué le chemin inverse du mien : il a kiffé la première fois et a été déçu à la relecture).
Du coup, ça m’amène à réfléchir à des bouquins que j’ai relus x fois et que je trouve toujours aussi bon…
Vite fait, je listerais :
Le DD de Miller/Janson, Born Again, The Dark Knight Returns, La jeunesse de Picsou, Planetary, Punisher MAX de Ennis…
Je ne sais pas pourquoi mais tu me fais penser à un mec qui liste des plats de luxe^^ « Alors moi j’aime bien le homard, la langouste, le caviar… »
Du coup ce Wolverine mainstream divertissant, ce serait un bon burger bien gras qui fait parfois du bien mais qu’on n’a pas envie de manger tous les jours ?^^
Euh je précise que c’est pas une critique (parce que ça pourrait être pris comme ça)
C’est pas si tordu comme comparaison en plus. J’ai des BD que je considère comme excellentes mais qui sont aussi traumatisantes, moins faciles à digérer. Et que parfois c’est bien d’avoir des trucs plus simples, moins épicés, plus légers à bouffer (euh…bon le burger n’est pas forcément le meilleur exemple du coup).
Et pourquoi Wolvie n’est pas directement pétrifié sur le dernier scan ?^^
Je fais le pénible je sais, mais ça devrait être super dur d’affronter un gars qui pétrifie du regard.
Pour le team-up, houlà doucement hein…j’ai encore rien lu du run de Rucka. Un jour peut être…
Ce run est du Millar typique, très récréatif, action bourrin, plein de répliques cyniques. Grâce à Romita
oups.
je disais, Grace à Romita storyteller hors pair, ça se lit vite et bien.
Franchement ça ne réinvente pas la roue, mais c’est très correct et pas (et ça un bon point du scénariste) du tout Out of character.
il exagère, caricature mais respecte dans l’ensemble la « voix » des personnages. une vraie différence par rapport à Bendis par exemple.
Je suis d’accord avec Eddy. Millar parvient par moment à trouver la voix des personnages Marvel : Wolverine et il a écrit un Spidey sympa.
Pour le reste suite à ton commentaire cher JP, par l’odeur du Wolvie alléché, j’ai feuilleté cette histoire et j’y ai renoncé car pour le coup j’ai trouvé les dessins atroces alors que j’aime bcp JrJr.
Je ne comprends pas comment on peut régresser à ce point.
Ah ben quand même ! J’suis pas tout seul à le penser. Et là encore ça ne semble pas trop naze.
Mais il y a des exemples terrifiants.
Comme ça :
http://imperiousopinion.blogspot.fr/2012/06/john-romita-jrs-art-sucks.html
Romita Jr est d’avantage un storyteller qu’un graphiste, la charge de travail fait qu’il énormément « apuré » son style.
je crois qu’il est très conscient de cela et que sa décision de changer de crémerie ne vient pas du ciel.
Depuis qu’il est passé à DC, son style s’est revigoré et sans renier le côté ‘épuré », il n’est plus baclé.
Bref, il redevient très efficace.
De toute façon DC et Valiant sont beaucoup plus regardant que Marvel quant au rendu final des planches.
Tout n’est pas forcément à mon goût, mais je ne vois jamais de trucs comme Kordey, Bagley sur la fin de Ultimate Spider-Man, certains Romita Jr, les derniers coipel (qui restent jolis mais dont les décors sont devenus de la fumée ou juste rien…) ou ces Events avec six ou sept dessinateurs tirés de leurs lits.
le boulot éditorial est quand même plus sérieux et le fossé commence à se voir méchamment.
A l’inverse de JP, j’avais bien aimé ça la 1° fois, probablement sous influence puisqu’à l’époque je pensais que Millar était une sorte de Spielberg des comics.
Mais à la relecture, purée, j’avais trouvé ça hyper poussif et ultra-factice puisque finalement, Wolvie ne fait que découper des milliers de zombies en carton, et qu’aucun vrai personnage n’est affecté. Et même si c’est bien foutu, je ne supporte plus cet aspect factice et inoffensif dans le mainstream.
Au final, je trouve que cette mini est effectivement une sorte de blockbuster des comics, que c’est effectivement meilleur que WWH ou Shadowland et même Siège et Secret Invasion. Mais que ça reste de loin un produit de masse vraiment très factice.
Heureusement que je l’ai déjà lu deux fois d’ailleurs, avant de le refiler au bac à soldes, parce que JP le vend bien et j’aurais été fichu de l’acheter ! 😀
Je me souviens d’histoire linéaire qui repose uniquement sur le chemin ensanglanté que se taille Wolverine aux ordres des criminels, puis sur le chemin ensanglanté pour arriver jusqu’au grand méchant. Comme JP, je me suis suis laissé prendre à cette histoire de vengeance simpliste d’un homme que rien n’arrête parce les combats sont intéressants, les situations sont intrigantes et rien n’arrête Wolverine. Un bon blockbuster spectaculaire.
J’ai bien aimé la manière dont tu files es jeux de mots sur la main, ainsi que les remarques concernant la mise en couleurs, avec un résulta très différent entre Paul Mounts et Dean White, ainsi que le nombre de ninjas kleenex uniquement là pour servir de chair à canon.
Merci d’avoir relevé les jeux de mots sur la main ! Entre cet article et celui sur le DD de Soule avec le vilain Tenfingers, je pense avoir épuisé mon stock… En tout cas, je n’en ai plus sous la main 😉
Chouette article JP. Sur le scenar je partage tout, à 100%
je n’avais pas été emballé, et contrarié par la mort « gratuite » du gamin, Millar en faisant toujours trop; mais à la relecture je partage ton avis
Pour les dessins je suis moins d’accord, ne serait ce que la couleur qui, pour moi, est quasi aussi mauvaise que celle de White, voire pire par endroits. C’est l’une des choses qui m’ont fait envisager le bouquin que je fais le mois prochain (mode auto promo) sur les crayonnés de JRjr, pour que les fans voient ces crayonnés (il y en aura vingtaine de pages tirées de ce Wolverine)
C’est l’un des meilleurs boulots de Romita Jr de ces dernières années
….And Happy B. Phil 🙂
Bon ben j’ai pas aimé….
Moi je voulais du Millar basique, qui va droit à l’essentiel. Et je me retrouve avec une histoire bavarde, putain ça n’arrête pas de jacqueter avec des scènes complètement inutiles (le dialogue entre Sue et Reed sur le fait de raconter des histoires au coucher de Franklin), et des tonnes de scènes high tech avec des gadgets et Nick « Fuckin » Fury…Oh bon Dieu tout ce que je déteste.
A la limite je préfère du WWHulk que ce truc qui se donne bcp de mal à être auteurisant (Fury qui répète sans arrêt que cette affaire pue autant qu’un pet dans un ascenseur »).
Mis à part les splash pages et une Elektra vénéneuse à souhait, j’ai détesté les dessins. Bon dieu, JrJr sait plus dessiner les Xmen ou quoi ?
Pour moi, Old Man Logan correspond plus au récit blockbuster que ce truc dont je ne retiendrais qu’un chouette duel entre Elektra et Logan.
Ah ben on est pas d’accord, Bruce… Pour moi, l’intrigue de World War Hulk est beaucoup plus faible car le twist de « Hulk il a été manipulé et il s’est pas fâché pour les bonnes raisons » doublé de « il tabasse tout le monde en attendant que Sentry se pointe », je trouve ça beaucoup moins bien troussé que le schéma de Millar ici : simple, basique mais qui se tient mieux et ne « ruine » pas le personnage (même possédé, Logan gamberge et essaye de lutter).
Mais bon, on est pas supposés être d’accord sur tout…
« Old Man Logan »… j’aime pas trop… A la limite, je préfère « Old Man Hawkeye », qu’il faudrait que je finisse…
Je ne connaissais pas du tout mais tu le vends super bien JP ! Il y a très peu de chances que je lise ça un jour mais tu le défends comme le film THE LOSERS, un bon divertissement, et je dois avouer que j’aime beaucoup les histoires à « genre » désormais.
Par contre JR Jr me semlbe en petite forme, à part le premier scan et les deux derniers, je ne trouve pas ça très attirant. « enemy of esthète » est super bien trouvée 🙂
« Les relectures de comics sont parfois surprenantes. Alors que certains récits qui m’avaient laissé un bon souvenir me séduisent beaucoup moins quelques années plus tard (Superman : Red Son, par exemple), d’autres, qui me semblaient assez anecdotiques, me font plutôt passer un bon moment. » Totalement, et c’est pareil pour les films aussi. Je sais que tu as moins apprécié le Batman de Paul Pope à la seconde lecture, j’espère te tenir au courant bientôt de ma propre seconde lecture.
Merci en tout cas pour l’article !
La BO : mais non, en argot, Bad veut dire « génial » apparemment. Sinon elle est bien quand même, cette chanson.
M’sieur Présence, as-tu terminé de lire le Wolverine e Paul Cornell ? J’ai vu ton commentaire sur les 6 premiers épisodes, mais que valent les suivants ?
Tu sembles dire que ça n’a rien d’indispensable mais qu’on passe tout de même un bon moment. Et avec les dessins d’Alan Davis, ça me fait envie.
Non, je n’ai pas lu le tome 2, ni celui d’après intitulé Wolverine: Three Months to Die Book 1 (sur lequel amazon a reproduit de manière automatique et erronée mon commentaire pour le tome 1). J’ai dû préférer d’autres lectures à l’époque. Désolé, je ne peux donc pas t’en dire plus.