Batman Rebirth 2 par Tom King et Mikel Janin
PRESENCE
VO : DC Comics
VF : Urban
Ce tome fait suite à Je suis Gotham (épisodes 1 à 6, + Rebirth) qu’il n’est pas indispensable d’avoir lu avant.
Il contient les épisodes 9 à 15, initialement parus en 2017, tous écrits par Tom King. Les épisodes 9 à 13 sont dessinés et encrés par Mikel Janin, aidé à l’encrage par Hugo Petrus (épisodes 11 & 12), avec une mise en couleurs de June Chung. Les épisodes 14 & 15 sont dessinés, encrés et mis en couleurs par Mitch Gerads.
Épisodes 9 à 13 – Sur l’île de Santa Prisca, Bane revit encore et encore son emprisonnement dans une cellule, submergée par l’océan à chaque marée. Il utilise les talents de Psycho Pirate (Roger Hayden) pour retrouver un semblant de sérénité quand les émotions le prennent à la gorge. À Gotham, Bruce Wayne est au chevet de Claire Clover (Gotham Girl) qui est allongée sur un lit, dans une chambre d’ami du manoir Wayne. Il décide de tout faire pour la sortir de son état. Pour ça, il doit récupérer Psycho Pirate, et il sait qu’il se trouve sur l’île de Santa Prisca. Il décide donc de s’y rendre et de confronter Bane. Conscient qu’il sera attendu, Batman se rend à l’asile d’Arkham, pour recruter quelques supercriminels. Il s’adjoint entre autres les services de Ben Turner et d’Arnold Wesker. Il constitue ainsi son propre escadron suicide pour réaliser cette exfiltration éclair.
Le premier tome avait donné le ton : Tom King écrit un Batman très puissant, fonceur, violent. Le lecteur retrouve ces caractéristiques dans cette première histoire. Il pénètre dans l’asile d’Arkham par la grande porte en terrain conquis. Il casse la gueule de Bronze Tiger en guise d’entretien de recrutement et de discours de motivation. Il fonce droit sur l’île de Santa Prisca avec son avion siglé et s’écrase à la surface. Il avance têtu comme une mule, jusqu’à parvenir aux pieds de Bane, après avoir fracassé quelques os parmi les soldats de l’île. Faut-il parler d’un petit problème de dos qu’il résout de manière ultra virile, au point d’en être ridicule ? Le lecteur amateur de la version détective de Batman, de l’individu respectueux d’autrui avec un minimum de compassion en sera pour ses frais.
Dans cette première partie en 5 épisodes, Tom King fait en sorte de piocher dans la mythologie de Batman, à commencer par Bane. Le lecteur a bien sûr le droit à un rappel de ses souffrances alors qu’il était emprisonné dans une cellule, manquant de se noyer à chaque marée. Il assiste à de nombreux exploits physiques, reposant souvent sur la force brute de Batman, mais aussi sur sa volonté inflexible. Il répète comme un mantra qu’il veut briser le dos de Bane, même quand c’est ce dernier qui est en train de le lui faire subir ce sort. Il a conçu un plan d’attaque sophistiqué à tiroir, imposant sa volonté à ces repris de justice, les maintenant sous sa coupe autant par ses promesses que par un ascendant implacable dont le lecteur a bien compris qu’il peut s’exprimer sous forme de violence physique. Batman apparaît comme un individu obsédé par son objectif (récupérer Psycho Pirate), prêt à tout pour y parvenir, à commencer par foncer dans le tas, mais aussi y laisser des plumes, et sacrifier quelques pions si nécessaire.
Mikel Janin impressionne le lecteur tout au long de ces 5 épisodes. Il détoure les formes avec un trait fin et précis, donnant à ses cases une apparence descriptive minutieuse. Par exemple, dans la séquence d’ouverture, le lecteur peut voir les côtes de Bane souffrant de malnutrition, le rat qu’il a attrapé pour se nourrir, les poissons évoluant avec la marée, les crabes, et ressentir le clapotis de l’eau, au fur et à mesure que son niveau s’élève. Il est un peu pris par surprise lorsque dans les 2 pages suivantes, il découvre le face-à-face entre Bane et Psycho Pirate, se déroulant dans la pénombre. Les contours sont toujours aussi précis, mais la mise en scène apporte une dimension onirique, renforcée par la teinte orangée de la coloriste. Cette mise en scène repose sur une forme de théâtralité, à commencer par Bane lui-même qui est nu tout du long, assis sur une montagne de crânes. La scène suivante prend à nouveau le lecteur par surprise, dans une chambre du manoir Wayne, avec un aménagement luxueux et réaliste.
Tout du long de ces 5 épisodes, Mikel Janin va adapter sa mise en scène, son découpage et son rendu à chaque séquence. Batman avance d’un pas ferme et décidé dans les couloirs d’Arkham, avec quelques vues en contreplongée, mettant en évidence sa masse musculaire et sa stature imposante. Les arrière-plans montrent un décor uniforme, froid et clinique. Alors que l’avion de Batman vient de s’écraser, il avance à la rencontre de dizaines de soldats, pour une vue aérienne saisissante, montrant que le héros va être submergé par cette marée humaine armée. Un peu plus tard, Batman est enfermé dans la cellule de Bane, pendant 6 pages, et le lecteur souffre pour lui au vu des douleurs qu’il s’inflige.
Régulièrement, le découpage de la planche s’accorde avec ce qui est en train de se passer. Dans l’épisode 11, Catwoman guide Arnold Wesker dans un dédale de tuyauterie, Janin réalisant un dessin en double page de conduites imbriquées, les personnages évoluant au travers de ce dédale. Dans l’épisode suivant, Mikel Janin doit montrer la progression inexorable de Batman au long de 20 pages, alors que le texte évoque un souvenir de Batman. Il découpe chaque planche différemment, les construisant souvent à l’échelle des 2 pages en vis-à-vis, avec l’avancée brutale de Batman, soit affrontant physiquement des gardes, soit surmontant des obstacles matériels. La précision des traits, la mise en page spécifique à chaque double page, la densité élevée d’informations visuelles font de cet épisode un tour de force graphique dont les dessins auraient pu s’auto-suffire, même dépourvus de texte.
Malgré tout, le lecteur reste un peu sceptique devant cette progression violente et très éloignée de l’idéal héroïque. Il peut être séduit par l’intelligence du plan de Batman, par sa planification obsessionnelle, par la manière dont il utilise ses sbires. Il peut être admiratif de sa détermination sans faille, et de son refus de capituler en toute circonstance. Mais en même temps, il ne ressent pas l’idéal de justice qui est celui de Batman. Il n’y a rien qui vient contrebalancer son comportement inflexible, pas de sentiment de culpabilité des pauvres soldats en face de lui, même pas une vengeance à accomplir. En outre, les dessins montrent bien l’impossibilité de cette installation sur Santa Prisca, avec des avions en défense, mais pas de place pour une piste de décollage, des dizaines, peut-être même des centaines de soldats, mais aucune infrastructure logistique telle que des baraquements. Et pourtant il se passe quelque chose au cours de l’épisode 12 qui change la compréhension du lecteur.
Au cours de cet épisode 12, Batman reprend donc son avancée en mode obsessionnel, ce que montrent les images, ce que raconte la narration visuelle. Dans le même temps, les cellules de texte contiennent ce qui aurait pu être une lettre écrite par Bruce Wayne à Selina Kyle. Dans un premier temps, le lecteur se dit que c’est sympa, mais un peu exagéré, comme le reste de cette version de Batman. Au fur et à mesure, il peut se lasser de lire ces élucubrations. Mais dans le même temps, il se produit un phénomène inattendu : au détour d’une phrase il se surprend à se dire que c’est logique, que les émotions évoquées par Bruce font sens. Tom King relève le défi risqué de proposer une interprétation différente du comportement de Bruce Wayne suite à la mort de ses parents. Il ne change rien aux faits, il propose une logique psychologique un peu différente de celle de Frank Miller dans Year One et The Dark Knight returns. Bref, il expose sa vision d’auteur sur le personnage, dans une forme narrative sophistiquée et bien construite.
Évidemment, une telle démarche va à contrecourant de ce qu’attend le lecteur. Il souhaite que le scénariste respecte les conventions associées au personnage et en explore les ramifications habituelles un peu plus loin, ou bien qu’il trouve une nouvelle ramification, mais pas qu’il modifie l’interprétation canonique. Tom King se montre bien plus ambitieux que ça. Il prend la version du personnage bâtie par David Finch, puis par Scott Snyder, et il la rend légitime. Il ne prétend pas effacer ou contredire les versions précédentes, mais montrer que cet über-Batman est une possibilité viable, au-delà de la simple esbroufe, et il y parvient. Bruce Wayne s’incarne, ses actions font sens par rapport au traumatisme qu’il a subi en voyant ses parents mourir devant lui. Ainsi retourné quant à l’opinion qu’il pouvait avoir de cette version, le lecteur se lance dans les 2 épisodes suivants.
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– Épisodes 14 & 15 – à l’issue de la mission sur Santa Prisca, Batman tient parole vis-à-vis des supercriminels qu’il a enrôlés. Il ne lui reste plus qu’à ramener Catwoman (Selina Kyle) à l’asile d’Arkham. Il regrette déjà son geste car elle était incarcérée pour avoir assassiné 237 personnes. Mais Catwoman a également son propre avis, et elle n’hésite pas à le partager avec Batman, avec sa sensualité habituelle. Batman est troublé au plus profond de lui-même, et pas seulement par la plastique de Catwoman.
Après la mission à Santa Prisca, Batman doit consacrer du temps à s’occuper du cas Selina Kyle. En feuilletant rapidement ces 2 épisodes, le lecteur éprouve un mouvement de recul. Oh non ! Pas encore Bruce et Selina enveloppés dans la cape de Batman après avoir fait l’amour sur un toit ! Ben si, mais ça n’a rien à voir avec la même scène calamiteuse et racoleuse version New 52, dans la série Catwoman de Judd Winick & Guillem March. Mitch Gerads réalise une mise en scène plus sobre, plus factuelle, mais tout aussi enchanteresse grâce à une mise en couleurs élégante et complexe. Il ne donne pas dans les dessins à l’érotisme plastique, mais plutôt dans un réalisme factuel, légèrement chorégraphié à la fois dans les mouvements des personnages, et dans le découpage très géométrique des planches.
Tom King réitère l’exploit de l’épisode 12 en donnant de la substance à la relation de Catwoman et Batman. Il sait faire apparaître le caractère de l’une et l’autre, et aussi les parcours psychologiques qui les rapprochent, qui créent un lien entre eux, une même souffrance, une même forme d’adaptation à cette souffrance, une même forme de gestion de ce traumatisme. En plus, ces 2 épisodes présentent une construction narrative aussi élégante que construite. Il est évident que les 2 créateurs ont travaillé main dans la main pour penser le découpage des pages, pour aboutir à cette forme à la fois épurée et parlante.
Le lecteur se doute bien qu’il y a une explication qui exonérera pour partie Selina Kyle de la responsabilité des 237 morts. Mais rapidement l’intrigue passe au second plan derrière la relation entre les 2 personnages, d’une rare intensité. Quand le lecteur arrive à la scène sur le toit, il se doute déjà qu’elle va avoir lieu, mais elle est devenue pour lui l’aboutissement inéluctable de la relation émotionnelle des personnages, et pas un simple moment d’attirance physique superficiel. À nouveau Tom King a transfiguré un moment factice, en une histoire poignante qui montre Batman sous une autre facette psychologique, aussi convaincante qu’intense. Le scénariste se paye même le luxe de référence à quelques éléments de continuité, les mettant au service du récit sans en devenir l’esclave.
Selon toute vraisemblance, le lecteur a choisi de lire ce deuxième tome pour le plaisir d’une aventure bien troussée, avec un Batman qui fonce dans le tas et des dessins de bonne qualité. Il découvre un Batman obsessionnel comme rarement, brutal au point de ne pas pouvoir être qualifié de héros, et des pages savamment construites sans rien perdre en efficacité. En cours de route, il prend conscience que cette narration ne relève pas de l’esbroufe, mais d’une vision littéraire du personnage, avec une forte composante psychologique. Il se rend compte qu’il découvre une histoire adulte de Batman, sous des dehors de foncer dans le tas à l’aveugle. Tom King, Mikel Janin et Mitch Gerads prouvent qu’il est encore possible d’écrire des histoires de Batman étonnantes et intelligentes dans le format d’un comics mensuel (et même bimensuel) avec un personnage créé en 1939, et surexploité par l’éditeur qui en détient les droits de propriété intellectuelle.
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Un Batman en mode bourrin, peu respectueux de la vie d’autrui et adepte du mode fonçage, c’est possible ça ? Oui, c’est le deuxième volume de Batman Rebirth et Présence en pense le plus grand bien.
La BO du jour : si ça se trouve, ce sont les fesses de Catwoman sous ce gant de cuir célèbre, c’est ça ?
Dans ce cas, je m’excuse sincèrement. Dans mon esprit, très franchement, le terme « condescendant » n’était pas méchant. Comme quoi, même avec l’âge, on peut dire des conneries en pensant dire des trucs intelligents…
https://www.youtube.com/watch?v=2xdVmohLglc
Je viens de lire ce tome (j’ai reçu le 2 avant le 1, mais j’y suis quand même allé…)
J’aime beaucoup cette nouvelle « voix » pour Batman et sa relation avec Catwoman. C’est à la fois fidèle au personnage tout en étant différent, comme l’expliquait très bien ton article, Présence !
« Encore un client satisfait ! » 😉
You’re welcome.
Je suis prêt à attribuer la qualificatif d’auteur au sens littéraire du terme à Tom King. Si tu en as l’occasion, je te recommande la lecture des 2 tomes de Vision (par Tom King) qui forment une histoire complète facile d’accès, ainsi que de Sheriff of Babylone, un peu plus dur pour rentrer dedans, mais un polar bien noir et pas manichéen.
Pour Vision, j’ai lu le tome 2 en médiathèque (ça commence à devenir une mauvaise habitude, de commencer par les tomes 2) et je prévois de me faire l’intégrale un de ces jours…
Là aussi, j’avais trouvé que King revisitait ses classiques avec brio, en les dépoussiérant et en les actualisant.
Et la blague des grille-pains échangée entre Vision et Wanda était une chouette scène…
Bon j’avais lu ce tome (j’avais bien aimé) mais j’aimerais savoir :
Pourquoi on parle peu de comics DC sur ce site, il y aurait t’il un favoritisme pour Marvel ? ^^
Et aussi une autre question pour Présence :
-Tu lis quoi comme comics DC Rebirth ?
Ainsi que :que vas tu lire dans Marvel Legacy ?
@Zelphur4 :
Je tanne sans arrêt l’équipe pour me pondre du DC !
Un prochain cycle Batman arrive dans les 3 semaines.
@Bruce lit
Ah mais si possible autre chose que cette enculé de Chauve souris, bordel l’univers DC est vaste quand même ! ^^
@Présence:
Toi aussi tu a lu Ragman, tu en a pensé quoi ? Personnellement j’ai trouvé cette mini sympathique, même si le nouveaux design du perso ressemble a une momie.
J’en profite pour vous poser d’autres questions (pour Présence, encore ^^) :
-Aller vous faire une review de Secret Empire (2017) ? Vu que c’est la conclusions du run de CA par Spencer sa pourrait être intéressant.
-Au vu des annonces faites par DC pour leurs futures titres, pense tu suivre les séries JL par Scott Synder; Superman et Action Comics par Bendis et JL Dark par James Tynion IV ?
PS: Vous recrutez pour publier des articles ? (Je demande juste par simple curiosité)
Merci encore d’avoir répondu 😀
Pour tout te dire, je ne lis plus en fascicule mensuel depuis plusieurs décennies, uniquement en recueil. J’ai mis Ragman dans ma liste d’achat parce que j’aime bien ce que fait Ray Fawkes chez Image.
J’ai transmis un article sur Secret Empire à Bruce, mais je ne sais pas s’il a prévu de le publier (sinon il est consultable sur amazon, mais sans les images).
Pour les futures séries DC que tu listes, comme tout lecteur j’ai quelques a priori, parfois négatifs. Je n’aime pas beaucoup l’écriture de Scott Snyder. En fait il n’y a vraiment qu’un seul récit de lui que j’ai aimé : Wytches avec Jock. J’ai abandonné sa série Batman après 2 tomes. L’article sur Wytches est présent sur le site :
http://www.brucetringale.com/gage-dinvestissement/
Je suis très frileux concernant les scénarios de Bendis pour des séries de superhéros classiques. J’avais également arrêté de lire ses X-Men, ne me retrouvant pas dans l’interprétation qu’il en faisait.
Par contre, je suis déjà beaucoup plus curieux de ce que pourra faire James Tynion IV. Ce qui pourrait me retenir de lire sa Justice League Dark serait la présence de John Constantine dans l’équipe. C’est un personnage que j’ai découvert dans Swamp Thing d’Alan Moore, et que j’ai suivi tout du long de sa série Vertigo. J’ai du mal à accepter qu’il ait été rétrogradé dans l’univers partagé DC pour des aventures plus classiques.
@Zelphur : tu as un FB ? Celui du blog = Bruce Tringale.
Ce serait plus facile pour converser en MP.
Pour moi c’est pas une question de favoritisme, c’est juste que j’ai grandi avec Marvel. Et que j’ai pas forcément envie de me plonger dans DC en plus. ça ferait trop. Ce serait l’overdose de super héros.
Mais bon je suis en train de lire Gotham Central. Et personne ne l’a chroniqué ici. Alors peut être…
Pour le moment, sachant que je privilégie les auteurs, je suis les séries suivantes :
– Batman, de Tom King
– Superman, de Peter Tomasi & Patrick Gleason
– Super Sons, de Peter Tomasi
– Mister Miracle, de Tom King & Mitch Gerads
– Detective Comics, de James Tynion IV
– Deathstroke, de Christopher Priest
– New Super-Man, de Gene Luen Yang
– The Wild Storm, de Warren Ellis & Jon Davis-Hunt
– Cave Carson, pour Michael Avon Oeming
+ les miniséries bizarres comme Snagglepuss (de Mark Russell), The Ruff and Reddy Show (d’Howard Chaykin), Ragman (de Ray Fawkes)
Pour Marvel Legacy, sur la base du Marvel Previews pour juin :
– Thor, de Jason Aaron
– Iron Man, de Dan Slott
– Peut-être le premier recueil du Immortal Hulk, d’Al Ewing
– Peter Parker: The spectacular Spider-Man, de Chip Zdarky
– Marvel 2 in one, de Chip Zdarsky
– Black Panther, de Ta-Nehisi Coates
– Moon Knight, de Max Bemis
M’enfin c’est quoi ton budget mensuel pour la lecture Présence ?^^ Ou alors tu as trouvé une médiathèque VO ? Ou bien tu lis en ligne comme un vilain^^
Je ne lis qu’en format papier, mais tous ces recueils ne paraîtront ni la même semaine, ni le même mois.
Si je devais lire tout ça, je ferais une overdose. Non seulement de comics de super héros mais de BD tout court.
Bon…quelqu’un a lu la suite de ce run ? Les tomes 3 et 4 ?
Pas encore, mais ils sont dans ma pile. 🙂
Ok.
Je m’interrogeais en fait sur le tome « war of the jokes and riddles » et si c’était lisible sans devoir lire tout le run.
J’aime bien les histoires pas trop longues et indépendantes avec Batman. Et comme tu disais que ce tome 2 pouvait déjà se lire sans le premier…
Apparemment Bruce fait des confessions sur l’oreiller à Selina, et il raconte une histoire qui se serait déroulée lors de ses premières années en tant que Batman. Ce serait donc un récit flash back potentiellement auto-contenu, donc ça m’intrigue.
Tu l’as lu finalement ?
Moi oui, et j’avais bien aimé, c’est auto-contenu en effet. Ce n’est pas si épique que ça (c’est Tom King, hein…), mais on voit certains personnages sous un nouvel angle, intéressant.
Euh…j’ai pas aimé du tout^^
J’ai trouvé que ça ne tenait pas debout. Tous ces vilains qui s’allient derrière un mec qui n’a pas de plan (qu’est-ce que des gangsters qui visent le pognon ou Mr Freeze foutent à bosser pour ces 2 cinglés de Joker et Riddler ?)
Et la raison pour laquelle le Riddler fait tout ça est grotesque.
Sérieux ? Il voulait juste faire rire le Joker ? C’est quoi ce motif de merde ? Et encore une fois, comment tu te fais des alliés quand t’as un objectif aussi délirant et idiot ? Qu’il soit seul à être fou et avoir des objectifs bizarres encore, pourquoi pas ? Mais là…
Et en plus c’était quoi le grand mystère à résoudre ? Pourquoi le Joker ne rit plus ? Bah non, même pas, on le sait : il s’emmerde. Alors que cherche le riddler ? A le faire rire à nouveau. Ah bon ok.
Non j’ai trouvé ça ridicule en fait^^ Désolé.
C’est pour ça qu’en fait maintenant les retours positifs des lecteurs, je m’en méfie (je deviens un Tornado^^)
Je pige pas trop ce que les gens trouvent à Tom King sur Batman. J’ai bien aimé ses annuals mais sinon…le début de son run n’est pas intéressant, l’arc dont je viens de parler est pour moi assez nul. Je n’ai pas lu le tome chroniqué ici par Présence mais bon…même s’il est bien, ça semble faire léger.
J’avais complètement oublié la raison pour laquelle avait lieu cette « guerre » !
Le Joker est un personnage que j’ai du mal à apprécier (pareil pour le Riddler d’ailleurs) et cette guerre n’aide pas.
Cependant, j’ai quand même bien aimé l’aspect plus psychologique de la chose.
Alors oui c’est sûr que ça n’a aucun sens ni aucun intérêt (et aucune raison de faire tant de mystère), mais j’aime quand même bien King et son écriture plus introspective et moins dans l’action.
Disons que j’aurais pu trouver ça intéressant si ça concernait juste le Joker et le Riddler et leurs délires. Et un Joker qui ne rit plus, pourquoi pas ? (même si ça n’a pas trop de sens que ça se passe dans le passé. Le Joker vient juste de connaitre Batman et il se fait déjà chier ? Bref…)
Mais l’aspect « on va convier tous les persos connus qui vont se tenir sagement en rang en arrière plan sans même avoir le temps de prononcer une phrase » ça n’a plus aucun sens ni intérêt. C’est du cameo, ça ne développe pas les personnage,s ça les rend même cons (que font-ils là avec cet imbécile de Riddler ? ça leur apporte quoi de bosser pour lui ? Et puis la moitié d’entre eux ne sont-ils pas ennemis déjà ?)
J’ai lu le tome 3, « I am Bane »… Celui-là, je l’ai trouvé un peu faiblard (le tome, pas Bane…) Pas encore lu Joke et Riddles mais en revanche, l’annual 2 dessiné par Lee Weeks et Michael Lark, est top (il est dans le TPB 5, mais je l’ai lu à part, vu qu’il est indépendant du reste…)
L’annual dont parle JP vient juste de sertir en VF dans un album type GN sous le titre « Batman : A la vie, à la mort ».
Punaise y’a juste l’annual là dedans ? Je pensais que c’était letome 5 du run de Tom King.
15€ pour un seul épisode maintenant ? C’est pas mieux que Panini les prix Urban.
Apparement ce volume édité façon « deluxe » est le rassemblement thématique et artistique de Tom King et Lee Weeks. ces deux récits ont tellement bonne presse qu’il ont généré un voume à party entière comme une sorte de « arkham asylum » ou killing Joke.
96 pages à 14 euros…
Je ne veux pas polémiquer, mais je crois que le marché de comics de métamorphose avec la disparition de son côté populaire et une récupération façon franco-belge bourgeoise…
de beaaaauuux livres à ranger sur une beeeelllle bibliothèque…
-plaisir de lecture? pourquoi faire, si les lis, ça va s’abîmer…
96 pages ? L’annual 2 ne fait que 42 pages. Il y a un autre truc avec ?
C’est en format franco belge 24×32 au moins à ce prix ?
Alors sur le site Urban ils indiquent 80 pages. Pas 42. Mais pas 96 non plus.
Je sais pas ce qu’ils ont mis d’autre avec l’annual parce qu’il ne dure pas 80 pages.
Si c’est comme « Mad Love » et qu’ils ont mis 2 fois le récit, une fois en couleur et une fois avec les crayonnés et les brouillons…ouais c’est bien mignon mais c’est un peu l’arnaque quand même.
bon le 96 pages est devenu 80… 🙂
il y a deux récit:un annual et un spécial je crois…oui ils veulent rendre ça comme un « graphic novel » comme Mad Love que j’idolâtre mais que là quand même, c’est un petit peu l’arnaque…
Bah on a le droit d’adorer Mad Love mais l’édition était aussi une arnaque pour moi. La moitié des pages c’était des croquis et une version noir et blanc du comics. J’ai rien contre un petit carnet de 10 pages de bonus mais là c’était du remplissage pour gonfler le prix.
la deuxième histoires faire partie de cette série de one shots « crossovers » (DC/Looney Tunes). http://www.comicsblog.fr/32040-Batman___la_vie__la_mort__un_joyau_artistique
Bon là tu vas avoir 80 pages de BD, le prix indique une confiance hors norme sur ces deux épisodes vendus comme « classiques » bien avant que l’arbitre du temps y vienne apposer son sceau…
Bon alors cet annual est en effet très chouette.
Le deuxième récit de King et Weeks est complètement WTF et décalé. Plutôt rigolo. Mais imaginez en gros les personnages des Looney Tunes avec visages humains tous réunis à Gotham dans le bar chez Porky. Sam, Elmer, Bugs, Titi…
Et euh…on sait pas trop pourquoi en fait, c’est un gros délire. Elmer cherche qui a fait tuer sa chérie et finit par faire équipe avec Batman pour interroger Bugs, tout ça…
Kikalu le Catwoman de Joelle Jones qui bossait avec Tom King ?
Pas moi. Les premiers retours étaient tièdes quant au scénario.