Howard the Duck Volume 2 par Steve Gerber & Gene Colan
Article de PRESENCE
VO : Marvel
VF : /
Ce tome fait suite à Howard the Duck: The Complete Collection Volume 1 (épisodes 1 à 16, annuel 1, et autres) qu’il n’est pas indispensable d’avoir lu avant. Il comprend les épisodes 17 à 31 de la série mensuelle, ainsi que Howard the duck magazine 1, initialement parus entre 1977 et 1979.
Steve Gerber a écrit les épisodes 17 à 27, et 29. L’épisode 28 a été écrit par Marv Wolfman, avec des dialogues de Mary Skrenes. L’intrigue de l’épisode 29 a été imaginée par Mark Evanier.
Les épisodes 30 et 31 et le numéro 1 du magazine ont été écrits par Bill Mantlo.
Les épisodes 17 à 20 et 25 à 27 ont été dessinés par Gene Colan et encrés par Klaus Janson. Carmine Infantino a dessiné les épisodes 21 (encré par Klaus Janson) et 28 (encré par Frank Giacoia). Val Mayerik a dessiné les épisodes 22 (encré par William Wray) et 23 (encré par Mayerik). L’épisode 24 a été dessiné par Gene Colan et encré par Tom Palmer. L’épisode 29 a été dessiné et encré par Will Meugniot.
Enfin les épisodes 30 et 31 ont été dessinés par Gene Colan et encrés par Al Milgrom. Le magazine 1 est en noir & blanc, avec des dessins de Michael Golden encré par Klaus Janson, puis de Gene Colan encré par Bob McLeod, puis par Dave Simmons.
Le docteur Bong est apparu sur un navire de croisière et a enlevé Howard et Beverly Switzler pour les emmener dans son château perché sur une montagne rocheuse. Il prend Beverly à part pour lui raconter l’histoire de sa vie, et il confie Howard aux bons soins de Fifi, une cane anthropomorphe, mais avec une taille d’humaine et de belles courbes. Le docteur Bong confie à Beverly sa réelle identité Lester Verde et comment il en est venu à adopter cette étrange identité masquée. Howard réussit à s’enfuir du château avec l’aide de Fifi, mais il a été transformé en un véritable humain, avec seulement quatre doigts à chaque main.
Ayant retrouvé sa forme de canard, Howard va se retrouver à faire la plonge dans un bar, et à affronter un nettoyant pour toutes les surfaces, ayant une forme anthropomorphe. Par la suite, il est enlevé par l’esprit de Dakim, et il accompagne Jennifer Kale et Korrek dans une aventure spatiale. En revenant d’avoir sauvé l’univers, il se demande ce qu’il va bien pouvoir faire de sa vie. Il va encore se retrouver enrôlé de force dans le Crique du Crime de Maynard Tiboldt (Ringmaster). Enfin le docteur Bong va revenir à la charge et Howard va se voir doté d’une armure technologique, aux options pas tout à fait comparables à celle d’Iron Man.
Le premier tome de ces rééditions avait permis au lecteur de découvrir les obscures origines d’Howard le canard, dans les pages de la série Man-Thing, puis la première partie de ses aventures écrites par son créateur Steve Gerber. Ce deuxième tome contient la deuxième partie des épisodes écrits par Gerber, avant qu’une dispute entre lui et les responsables éditoriaux ne l’amène à claquer la porte, abandonnant sa création contre sa volonté, et la laissant entre les mains de Bill Mantlo. En regardant qui a fait quoi dans les pages de titre, le lecteur se rend compte (ou se souvient) qu’à l’époque certains scénaristes de Marvel pouvaient être leur propre responsable éditorial sur leur série. Cela explique comment Steve Gerber a pu réaliser des épisodes aussi atypiques par rapport à la production de cet éditeur. Lorsque Jim Shooter a pris les responsabilités d’éditeur en chef de Marvel, il a rétabli la fonction de responsable éditorial sur chaque série, en leur fixant des directives, ce qui a participé au départ de Steve Gerber de sa série.
Effectivement dans cette dizaine d’épisodes écrits par Steve Gerber, il continue à réaliser une œuvre très personnelle avec un canard anthropomorphe et en respectant les spécificités des comics de superhéros, enfin quelques-unes. Howard n’a pas de superpouvoirs de type offensif, mais il dispose d’une langue bien pendue et d’un regard décillé sur le monde qui l’entoure. Il y a bien un supercriminel, le docteur Bong, et de la technologie d’anticipation peu crédible. Mais le docteur Bong est déjà une parodie bien décalée, un supercriminel à tête de cloche (une vraie cloche dans les 2 sens du terme), qui se tape sur la tête pour déclencher ses superpouvoirs, ces derniers ne semblant pas connaître de limite. Les supercriminels du cirque du Crime sont traités de manière plus classique, mais il y en a quand même un qui arrive à se plaindre de la situation économique. La dame persuadée d’une conspiration pour voler les reins des humains est de retour, et Howard se retrouve embringué dans une parodie de Star Wars qui n’en est en fait pas du tout une.
Comme dans le premier tome, Steve Gerber se sert de la série comme d’une thérapie pour exposer quelques-unes de ses opinions et de ses états d’âme, non pas à l’état brut du ressenti, mais avec une réflexion. La récupération de quelques éléments visuels de Star Wars (le premier Épisode IV : Un nouvel espoir, 1977) commence en fait avec le retour de personnages issus de Man-Thing des épisodes de Steve Gerber, rappelant le lien entre Howard et cette série. Bien vite, l’histoire se transforme en une métaphore sur la commercialisation outrancière des produits dérivés, avec une pique supplémentaire contre les californiens qui incarnent une race d’êtres humains uniquement dans le paraître, se soumettant sciemment aux diktats de l’apparence, sans aucune réflexion quant au système auquel ils participent et qu’ils entretiennent. On est loin de la simple récupération d’un succès populaire pour profiter de sa notoriété.
Alors même que le lecteur suit les aventures du canard, avec des affrontements physiques et des ennemis, il plonge dans les dialogues et dans les pensées d’Howard, découvrant un personnage (et donc un auteur) qui s’interroge sur la condition humaine, sur l’absurdité de son existence, sur la bizarrerie de tout ceux dont il croise le chemin, sans parler de la sienne (un canard prisonnier d’un monde qu’il n’a pas créé). Le lecteur découvre l’origine secrète du docteur Bong, à la fois très en phase avec le pauvre individu méprisé qui cherche à prendre sa revanche sur le monde, à la fois une critique acerbe contre le journalisme sensationnaliste, déconnecté des faits, et une attaque en règle contre les individus qui se font mousser en calomniant les autres. Le scénariste en rajoute une couche plus discrète avec les formes de Fifi, calquées sur une silhouette féminine parfaite, en décalage avec la forme de canard d’Howard, plus animale, comme si les femmes devaient conserver leur beauté physique quelle que soit leur nature.
Au fil de ces épisodes, Steve Gerber donne son avis sur les ligues morales tentant d’aseptiser la réalité et donc d’imposer une norme à laquelle tout individu doit se plier, sur les mécanismes du show business et sur la réalité derrière l’image d’une star, sur la manière de transformer une cause charitable (une maladie incapacitante) en spectacle éhonté. Il se pose des questions existentielles comme celle d’être un individu dans une société consumériste, de savoir quoi faire après avoir accompli un acte remarquable ou atteint un objectif essentiel, ou encore d’être considéré par son entourage comme quelqu’un avec une attitude trop souvent négative.
En même temps, Steve Gerber ne donne jamais l’impression de se prendre au sérieux. Pour commencer, il a choisi un canard anthropomorphe comme personnage principal, ce qui constitue une image irréaliste, enfantine, et donc pétrie de dérision. Ensuite, ce scénariste se montre régulièrement très drôle, que ce soit de manière visuelle (un face à face entre Howard et Bong dans une minuscule salle de bain avec un joli rideau de douche), ou avec un produit nettoyant multi-usage qui acquiert une forme humaine et une forme de conscience. Les récits comprennent également des éléments plus réalistes, comme les prostituées ou les revendeurs de drogue dans un quartier mal famé, ou encore le choix très pragmatique de Beverly Switzler quant à son mariage arrangé. La personnalité de Steve Gerber s’exprime en toute liberté dans ces épisodes, et il est à nouveau possible de dire qu’Howard le canard c’est lui.
En consultant rapidement la page de garde, le lecteur est rassuré de voir que Gene Colan a illustré 8 des épisodes écrits par Steve Gerber. Il retrouve ces formes aux contours pas toujours très bien finis, ou en tout cas présentant des angles inattendus, des détails de forme pas forcément réalistes. Il retrouve également cette propension à utiliser des cases en trapèze pour accentuer les mouvements des personnages. Pour une raison non explicite, Gene Colan en diminue leur proportion pour presque ne plus les utiliser arrivé à moitié du tome. À l’exception du docteur Bong et des criminels du Cirque du Crime, les personnages ont une morphologie réaliste. En particulier il croque quelques rombières très convaincantes.
Le dessinateur a également décidé de donner une taille de vrai canard à Howard, ce qui donne lieu à quelques gags visuels du fait de sa petitesse. Grâce à l’implication de Gene Colan, le lecteur promène son regard dans des endroits spécifiques et reconnaissables : les rues de New York, le château médiéval du docteur Bong, plusieurs établissements de restauration, et même leur cuisine, un magasin de vêtements, une banlieue dortoir, un chapiteau de cirque. Étrangement, l’encrage de Klaus Janson convient mieux que celui de Tom Palmer pour donner une apparence légèrement plus dure aux dessins de Gene Colan.
Les dessins de Val Mayerik présentent une esthétique plus classique pour un comics, avec des détails de temps à autres, mais une sensation plus descriptive, et moins vivante que les dessins de Gene Colan. L’épisode 28 est un épisode bouche-trou. À l’époque, les responsables éditoriaux demandaient à une autre équipe artistique de réaliser une histoire en 1 épisode (inventory issue), indépendante de la continuité, susceptible d’être publiée si l’équipe en place sur le titre prenait trop de retard sur les délais. Sur cet épisode 28, Carmine Infantino se montre très convaincant, avec des personnages étonnants (en particulier cette espionne du troisième âge), même si ses décors sont dessinés de manière plus enfantine que ceux de Gene Colan. Marv Wolfman ne s’en tire pas trop mal pour une histoire bien loufoque sous forme de comédie de situation à base d’espionnage, mais dépourvue de l’implication personnelle de Steve Gerber.
L’épisode 29 marque donc le début de la fin pour la carrière de Steve Gerber chez Marvel. Il utilise une intrigue conçue par Mark Evanier, le coscénariste et dialoguiste de Groo de Sergio Aragonés. La narration conserve le mordant et les sarcasmes de Steve Gerber, avec un jeu sur la dualité de l’apparence et de la réalité d’un individu. Will Meugniot (un collaborateur régulier de Mark Evanier sur d’autres séries) réalise des dessins plus descriptifs et plus tassés, plus denses en informations visuelles. Steve Gerber claque alors la porte de Marvel et Bill Mantlo lui succède.
Dans ces 2 épisodes (30 & 31) et le premier numéro sous format magazine, Bill Mantlo ne démérite pas. Il hérite d’une série qui était l’extension de son créateur originel, ainsi qu’une forme de bande dessinée dans laquelle il abordait les sujets qui lui tenaient à cœur. À l’évidence, Bill Mantlo n’est pas Steve Gerber, mais il ne peut pas non plus s’éloigner trop de la dynamique de la série. Il conserve donc ce canard qui parle, ainsi que ses sarcasmes. Il ramène le docteur Bong comme ennemi principal, et il en profite aussi pour rapatrier Beverly Switzler, toute désignée comme second rôle régulier. Il conserve le principe d’intrigues farfelues, Howard héritant d’une armure conçue sur mesure par un inventeur s’appelant Stark, mais très farfelu et sans aucun lien de parenté avec Tony Stark. Ces 2 épisodes se lisent avec plaisir, grâce à l’humour ironique et aux dessins de Gene Colan toujours en forme. Mais le cœur du récit n’y est plus, car Bill Mantlo s’accroche à l’intrigue et aux gags, en s’affranchissant de toute vision personnelle du monde qui entoure Howard.
L’histoire en 3 parties, racontée dans le magazine relève de la même eau, avec des dessins très agréables. En lisant l’introduction, le lecteur apprend qu’à l’époque il s’agissait d’une forme de consécration pour un personnage d’accéder à un magazine de BD en noir & blanc, car ils étaient destinés à un lectorat plus adulte.
Ce tome se termine avec 6 pages de gags extraits de Crazy Magazine (un décalque du magazine MAD, à la sauce Marvel), une interview de 4 page de Gene Colan & Steve Gerber réalisée en 2008 et de nombreuses publicités internes dans les comics de Marvel, pour la série et le magazine Howard the duck avec des dessins de Gene Colan, Frank Brunner, Marko Djurdjevic et Frank Cho. La suite des épisodes écrits par Bill Mantlo a également bénéficié d’une réédition dans Howard the Duck: The Complete Collection Vol. 3 (contient Howard the duck Magazine 2 à 7).
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Howard le canard cest moi ! Cest pas Présence qui le dit mais son auteur Steve Gerber. La suite de ses aventures chez Bruce Lit.
La BO du jour : Howard souffre de ne pas être comme tout le monde. C’est grave Mr Davies ?
https://www.youtube.com/watch?v=mmb7TU0OrOI
Je me demande si ça pourrait me plaire.
La toile de fond et le versant parodique ont un air de lecture adulte. Et je suis un fan invétéré de Gene Colan. Mais je reste méfiant sur le style de narration old-school.
Tu fais bien de rester méfiant. Le style de Gerber reste très écrit, comprendre : avec des phylactères copieux et beaucoup de cellules de texte. 🙂
Style de narration old school et perso j’ ai été déçu parce que je n’ai pas bien perçu la fibre parodique.
C’est pas assez poussé à mon goût. Je crois que si je n’avais pas lu les articles décrivant le coté « halluciné » j’aurais pris ça pour un Donald au pays Marvel.
J’ai pas le bagage « je suis new yorkais des années 70 pour profiter pleinement, après je me souviens d’un épisode délirant sur le processus de création en pleines pages qui était particulièrement bien foutu.
Je préfère Canardo
La fibre parodique – On parle quand même d’une série de superhéros, avec comme personnage principal un canard qui parle, vaguement anthropomorphe, avec une vache vampire dans le premier tome, et un ennemi récurrent qui tape sur sa tête en forme de cloche.
L’épisode que tu évoques est le numéro 16. Il fait partie du premier recueil pour lequel il existe aussi un article sur le blog, avec le lien en tout début du présent article. La rencontre avec Kiss (le groupe) est pas mal non plus.
Pour partie, cette série apparaît atypique au regard du reste de la production Marvel de ces années-là, et totalement extraterrestre au regard de la production Marvel actuelle. Comme tu l’indiques avec la référence à l’épisode 16, la parodie n’est pas toujours réussie, par contre la voix d’auteur de Steve Gerber se fait entendre dans la plupart des épisodes.
Alors oui.
l’univers est absurde, mais si drôle que ça parce que si on pousse à fond Green Lantern et ses aliens les plus étranges les uns que les autres sont aussi absurdes et pourtant on est en plein space opera hyper premier degré.
La voix d’auteur est aussi très présent il est vrai, mais on dirait qu’il ne fait que râler…
« ouin, la société de consommation! » ouin les films de kung-fu ne sont pas représentatif de la culture chinoise….
je veux dire que c’est pas marrant…
Par contre graphiquement c’est juste excellent.
C’est vrai qu’Howard chouine et récrimine beaucoup. En lisant ta remarque, je me rends compte que j’ai fait passer cet aspect des choses au second plan du fait de 2 autres aspects de la narration. Le premier est qu’il s’agit d’un canard prisonnier d’un monde qu’il n’a pas voulu, exactement comme Steve Gerber est bien contraint de vivre dans le monde qui l’entoure, sans avoir de choix, exactement comme chacun d’entre nous. Du coup, je le prends plus comme une forme d’indignation que de sempiternelle récrimination.
Le deuxième aspect réside dans la pertinence et l’acuité des remarques de l’auteur, qui sont fondées et pleines de bon sens.
Quant à l’absurde, il est intrinsèque à tous les récits de superhéros. Personne ne peut contracter de superpouvoirs en se faisant piquer par une araignée radioactive, ou en étant exposé à une surdose de rayon gamma. C’est aussi ce qui pour moi fait le charme de ces fantaisies, de ces récits où il devient possible de régler les problèmes à coup de poing, dans une forme de catharsis. Ce décalage avec la réalité permet également de regarder les choses autrement. De temps à autre, comme pour les Green Lantern, la morphologie improbable de certains (à commencer par Mogo) engendre un fort degré de divertissement, et parfois même de poésie.
En outre en écrivant des histoires qui sortent de l’ordinaire des superhéros, cela offre à Gene Colan l’occasion de dessiner autre chose, avec des planches graphiquement excellentes, comme tu le soulignes.
Et bien cet article m’a passionné.
A l’instar de Neault dans la matrice, Marvel avait généré son propre virus contestataire de la proto-culture geek. C’est très brillant tout ça ==> Gerber se fout de la culture de masse de Star Wars (un visionnaire quand même !) et son canard sera le plus grand échec au cinéma de….Georges Lucas ! Il y a de la poésie là dedans !!!
Pour le reste, c’est fascinant de savoir qu’avant Shooter, il y a avait cet artisanat chez Marvel permettant de publier tout et presque n’importe quoi. L’illustration de parfaite d’un Canard Enchainé capable de bousculer le système partout où une faille le permet.
Du coup , les aventures d’Howard m’apparaissent nettement moins délirantes que pour le premier tome où la seule chose qui m’intéressait était de savoir s’il allait conclure avec Beverley. Ici on s’interroge sur le Toy et le charity business. Voilà qui est pertinent !
Pour le volet graphique, je trouve que cette série visuellement bénéficie d’une patte adulte. Je trouve les dessins souvent angoissants voire oppressants, même dans la parodie.
Au top Présence, dès le début d’année !
Neault ? Joli lapsus.
Décidément, la scifi et moi…. 🙂
Je pensais aussi aux vilains des XMen The Neos…
@Bruce – Quitte à provoquer quelques grimaces, malgré une forme bédéique encore pataude, plusieurs auteurs étaient contestataires dans les années 1970, chez Marvel. Steve Englehart et son Captain America transposaient directement le Watergate en comics. Starlin et son Warlock remettaient en cause les valeurs consuméristes, avec l’image de diamants dans une montagne d’ordures, ou les tartes à la crème pour les responsables éditoriaux. Steve Gerber s’en donnait à cœur joie dans Howard the Duck, et se lâchait souvent dans Man-Thing, effectuait des commentaires sociaux dans Defenders.
« Steve Gerber…effectuait des commentaires sociaux dans Defenders »
et dans ses gardiens de la galaxie^^
@Matt – Oui, et dans ses Gardiens de la Galaxie. Je ne l’avais pas rajouté car tu l’avais déjà mentionné. J’ai toujours le souvenir très vivace de l’épisode 5 dans lequel plusieurs membres de l’équipe se retrouvent dans une version pas si décalée que ça de New York.
Oui. Et aussi le commentaire sur les anciennes victimes vainqueurs d’une guerre qui menacent de faire un génocide.
Je pourrais mentionner aussi la réflexion sur la place des femmes mais c’est dans un team-up avec les Defenders donc tu l’as déjà dit^^
Ce que dit Présence, à propos des auteurs qui étaient contestataires dans les années 1970 chez Marvel, fait d’autant plus regretter qu’aujourd’hui ce ne soit plus le cas, alors que la mise en forme de ces comics de super-héros n’est plus pataude…
Alors là, tu prêches un converti.
l’ambiance est souvent plus sombres, mieux écrit, c’est indéniable mais c’est souvent vide….
heureusement que j’arrive encore à passer outre la forme (en fait sans effort parce que j’ai l’habitude je pense)
Graphquement, je trouve Colan au top sur cette série comme avec Dracula.
Il est encore meilleur sur le magazine noir et blanc.. (Bon c est pas Gerber le scenariste donc c est moins percutant).
Ce mag bénéficie aussi de Michael Golden.. en 8 numeros il est un des plus beaux graphiquement.
Jamais lu de Howard the duck. Mais j’aime bien Steve Gerber sur les gardiens de la galaxie sur lesquels j’ai fait un article.
On ne risque pas de voir ça arriver en VF.
http://artemusdada.blogspot.fr/2017/03/howard-le-canard-marvelhachette.html
les huit premiers épisodes et le 16 sont dispo chez Hachette.
Enfin il est peut-être épuisé, j’ai pas vérifié…
C’est vrai, j’avais oublié. Mais ce n’est que le début^^
Elles sont chouettes ces collections Hachette mais des fois c’est un peu frustrant. Comme le fait par exemple qu’ils ne rééditent que les 6 premiers épisodes de la She Hulk de Slott. Le Marvel Monster de Panini imprimé sur du papier toilette contenait les 12 premiers épisodes.
Je crois que tu avais déjà réussi à me vendre le premier tome, et te lire discourir sur la philosophie via un personnage comique improbable tel que Howard me donne très envie d’essayer ces bds. Je note que sur la fin, on pourrait peut-être rapprocher Howard du Doctor Who (mais je dis ça parce que je viens d’en voir un épisode), surtout puisque son sidekick est une fille. Mais les exemples de couples de personnages de deux sexes différents sont légions…
Quoi qu’il en soit, merci pour cette suite, Présence !
La BO ? Je ne connais pas tout des Kinks mais je valide.
Pour le Doctor Who, je ne sais pas car je n’en ai jamais vu un seul épisode.
Mince !!
Moi aussi !
Qui veut écrire sur le Dr Who ?
@Présence: Si tu as lu le Silver Surfer de Slott et Allred, c’est comme si tu avait vu du Dr Who par procuration.
@PierreN – Alors, c’est bon. Je l’ai lu.
Jamais vu un épisode non plus. C’est le gros « phénomène geek » dont tout le monde parle dont je ne sais rien.
C’est un trip particulier cette série.
Perso, je la trouvé géniale, emplie de trouvaille allant du ridicule à l’horreur en un clin d’oeil.
pour autant je ne la suis pas et tous les épisodes ne se valent pas.
le délire, c’est qu’on peut très bien accrocher à une saison et pas à une autre et même les suivre dans le désordre
deux comics s’en inspire largement:
le silver surfer de Dan Slott
Ivar the time walker de Fred Van lente.
ce sont deux excellentes bd, sans doute le haut du panier actuel.
Autant Dan Slott & Mike Allred ont emporté mon adhésion sans réserve pour Silver Surfer, autant Fred van Lente ne m’a convaincu que progressivement qu’avec le dernier tiers d’Ivar Timewalker. Son utilisation des différentes époques dans les 2 premiers tomes VO reste assez légère, plus spectaculaire (avec une impression de décor en carton-pâte et de méchants d’opérette) que réellement nourrie par une connaissance historique. L’humour manque également un peu de naturel. Mais…
… mais le dernier tiers est splendide, à la fois pour l’élégance avec laquelle il lie les différentes bulles et pour les dessins de Pere Perez, plus élégant que Francis Portella et Clayton Henry.
Bon et finalement, Howard il se la tape Beverley ?
Dans les magazines N&B de la fin des années 70, c’est relativement explicite sur ce plan-là (à tel-point qu’une page équivoque a été censurée).
https://www.cbr.com/howard-the-duck-censored-sex/
La page en entier :
https://image.noelshack.com/fichiers/2018/02/2/1515529707-tumblr-mw14gtgl7b1r93mfqo1-500.jpg
Reste une question, c’est qui le mec louche qui les matte grâce à sa boule de cristal ?
Le pire c’est que j’ai lu ces épisodes 🙂
Ah ben de la zoophilie maintenant…
Pourquoi mon esprit tordu se pose toujours plein de questions quand il voit ça ? Du genre pourquoi on peut rigoler avec les rapports consentis entre animaux anthropomorphes et humains, mais pas avec l’inceste (entre adultes consentants hein) ?^^
Non pas que je VEUILLE déconner avec ça, hein. Mais qu’est-ce qui fait que ça passe ou pas ? C’est le volet BD ? Dans un film vous imaginez Chewbacca avec une humaine ? Mais même en BD, on déconne jamais avec l’inceste. Dans Top 10 peut être ? A moins que ce soit traité sérieusement, j’ai pas lu.
Et sur ces mots, je vous laisse à vos cauchemars^^
Oui dans Top 10 c’est traité sérieusement, dans la configuration dont tu parles, et ce n’est pas choquant (mais un peu quand même). Par contre il faut que tu te dises que l’inceste pris dans sa première définition par le commun des mortels est le viol d’une fille mineure par son père. Voilà.
Première nouvelle…
C’est pas la définition du dico hein^^
Dans Tank Girl, il me semble aussi qu’il y a de ça aussi….
ainsi que dans « De capes et de crocs » si on va par là…
il serait dommage de se priver de ce chef d’oeuvre littéraire pour cette raison.
et encore une fois Canardo aussi dans Noces de brumes je crois…
C’est malin Présence, avec tes articles, j’ai maintenant envie de faire un custom d’Howard the Duck…
Je pense quand même utiliser la solution de facilité d’emprunt d’image sur Internet…
Je vote pour l’inclusion d’Howard dans un Figure Replay. Au moins comme ça, il bénéficiera enfin d’un scénariste capable de lui faire honneur.
Oui Gerber est verbeux (moins que McGregor qui fait partie de ses auteurs engagés de l’époque avec aussi Starlin, Englehart, Moench..)
Aprés, c’est une époque aussi où Marvel n’était pas structuré. Il n’y avait qu un editor en chef et les scenaristes étaient un peu leur propre editor, quand il n en avaient pas le titre officiel.
En plus ils avaient souvent du retard dans la livraison des scripts (voulu ou non) ce qui rendait compliqué de les faire refaire.
Marvel avait beaucoup de retard dans les sorties (ce qui coutait cher à la société).
Et quand Shooter arriva, les secnaristes dont je parle furent tous (ou presque) dans le viseur et partirent rapidement. Il faut voir que les 70’s c est aussi le moment où Goodman vend la compagnie qui est rachetée par son premier « groupe », ce qui change pas mal le management.