Dans l’espace, personne ne vous entend rigoler ! (Hulk et La Chose)

Hulk et La Chose par Jim Starlin et Bernie Wrightson

Par BRUCE LIT

VO : Marvel

VF: Lug

1ère publication le 24/05/17- MAJ le 26/08/19

Les Compères

On admirera la faute d’orthographe pour Bernie (déjà présente dans la VO) ©Marvel Comics

Hulk et la Chose est un one Shot de 62 pages paru en 1987 chez Marvel scénarisé par Jim Starlin (La mort de Captain Marvel) et dessiné par Bernie Wrightson.

Cet album est paru chez nous un an après aux éditions LUG dans la collection TOP BD. La traduction est de qualité mais non signée comme c’était la tradition à cette époque. Plusieurs indices laisse à penser qu’il pourrait s’agir de Geneviève Coulomb pas encore passée du côté obscur.

Je l’avoue humblement, mis à part son adaptation comics de Creepshow, je ne connaissais pas du tout l’oeuvre de Bernie Wrightson. Parce que les comics d’horreur ne faisaient tout simplement pas partie de ma culture de l’époque.
Et puis vint son décès, Laurent Lefeuvre signait une émouvante élégie à son mentor et je me suis dit que j’avais définitivement manqué quelque chose.

Gamin, je connaissais, cette couverture. Elle ne m’intéressait pas plus que ça. J’avais 12 ans à sa sortie, l’argent de poche, il fallait bien le capitaliser et ma priorité c’était les Xmen de Claremont. On pouvait croire que c’était une énième redite des bastons entre les deux héros, et déjà, je visais d’avantage le drama des mutants.

Ben mortellement blessé...dans son orgueil

Ben mortellement blessé…dans son orgueil ©Marvel Comics

Terrible erreur ! Du début à la fin de cette histoire, on sent que l’on est dans un truc non conventionnel. L’histoire commence avec Ben Grimm furieux en mode berserk. Il a une grosse tache rouge sur le front. On pourrait le croire grièvement blessé par un super vilain alpha. Il vient juste en fait de se prendre une tomate en pleine tronche du gang de Yancy Street (pour les plus jeunes: une sorte de fan group qui met un point d’honneur à martyriser notre héros). Alors qu’il s’apprête à leur flanquer une raclée, il est téléporté sur une autre planète. Pendant ce temps, Hulk fait des bonds dans le desert. Il est téléporté à son tour. Nous deux brutes se retrouvent chez des aliens qui, contre la réalisation de deux voeux, leur demandent de partir à la recherche d’un scientifique kidnappé.

Cette histoire est complètement folle ! Alors que Jim Starlin était le patron des odyssées spatiales avec tout l’univers Marvel en tête d’affiche, il compose ici avec deux malabars avec un cerveau pour deux.  Alors que le pitch rappelle le Secret Wars de Shooter sorti  3 ans auparavant, nous sommes,en fait, en plein Buddy Movie avec un Ben Grimm malin mais paniqué à l’idée de faire équipe avec le super héros le plus idiot de l’univers et Hulk dont l’idiotie accomplit ici des records !

Alors que Wrightson n’avait pas son pareil pour les ambiances horrifiques, le voici mettant en scène des séquences traumatiques…tellement c’est drôle ! Les compères sont totalement à l’unisson : nous avons un Gardien à double menton qui nous explique que de temps à autre, il ne couvre pas que les apocalypses et que clairement un petit divertissement ça ne fait pas de mal. Nous avons un bestiaire impressionnant de monstres dégoulinants, des tripods tout droit sortis de la Guerre des Mondes et des séquences à la Star Wars.

Ch’thulk ! ©Marvel Comics

Nous avons surtout une page contre laquelle j’échange tout Skottie Young et Deadpool: celle où Hulk, tel un Dupondt pour faire couleur locale parmi tous ces affreux, croît malin de s’affubler le plus sérieusement du monde d’une pieuvre assommée au préalable. Oh mon Dieu, j’ai failli salir ma culotte comme quand j’étais marmot.  Entre la pieuvre qui se réveille à intervalle régulier horrifiée de servir de couvre-chef au colosse de jade, la morgue fatiguée de Ben Grimm qui doit faire preuve de jugeote  pour que la mission avec un tel abruti ne soit pas un fiasco et le twist hilarant qui empêche nos amis de réaliser leurs vœux à la fin, les séquences d’anthologie se multiplient à chaque page.

Imaginez Hulk cerné par des Aliens qui veulent sa peau ! Imaginez que celui-ci renonce à la violence pour tenter de les raisonner. Et qu’il y parvienne en les assommant d’ennui en leur parlant de ragoût de mouton (!), du Paradis (!!) et des boutons de manchettes (WTF !), avec Uatu en voix off façon gentleman british sarcastique désabusé.

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Hulk, tu peux les raisonner ? ©Marvel Comics

Malgré l’auto-parodie assumée, Starlin et Wrightson livrent un travail ultra professionnel à l’inverse du comique involontaire du Marvel Now.  Starlin se moque de nos héros, leur fait un croche pied comme un vilain garnement avant de leur tendre la main pour les relever. La voix des personnages est là, tout comme la rivalité bon enfant entre les deux colosses.

Starlin sait écrire un Ben Grimm fidèle à lui même: grande gueule, attachant comme pas deux et généreux : une partie du comique de répétition de l’album se base sur les voeux qu’il souhaite accomplir pour le bienfait de l’humanité. Que le lecteur sait qu’il ne réalisera jamais. Quant à Hulk aussi bêta soit-il, Starlin réussit un tour de force: il a beau le transformer en Ch’tullu vert, en faire un véritable boulet pour ce pauvre Ben, il réussit à le rendre aussi attachant que peut l’être un enfant de deux ans en pleine crise. Ou Gaston malgré ses conneries. Ou Pierre Richard. Ou Abdallah. Ridiculiser un personnage avec amour sans l’humilier est une gageure et Starlin y parvient aisément.

La roublardise de Ben Grimm

La roublardise de Ben Grimm ©Marvel Comics

Et le dessin de Wrightson dans tout ça ? J’ai lu que beaucoup trouvaient qu’il n’avait pas donné le meilleur de lui-même pour Marvel. En tout cas, j’ai trouvé ça…fantastique ! La mise en page est limpide, ça crépite de partout, les personnages en imposent de puissance, c’est lisible, aéré, magnifique. Les prises de vue se jouent de la gravité, de la pesanteur : on sent la terre trembler sous les pieds de Hulk, on entend la colère de La Chose et cette expression de greffier coiffé d’ une pieuvre, mazette, je n’en reviens pas.

On pourra trouver que les décors sont inexistants. Et bien, JE M’EN FOUS. Starlin et Wrightson réussissent à me transporter bien au delà des conventions. Lorsque ce plan impressionnant montre nos deux héros en orbite, c’est amplement suffisant.  Quand aux couleurs, c’est du cinéma pour les yeux. L’impression d’avoir un metteur en scène adulte pour une histoire régressive.

Un album invraisemblable de modernité, de l’humour irrésistible et bon enfant, une écriture économe sans pavés de texte, résumé ou bulles de pensée, superbement rythmé et un dessinateur en osmose avec ses sujets. En 60 pages, le duo met en scène une amitié bruyante aussi immature que jouissive pour une mission absurde ; qui vous laissera…tout Chose…

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L’amour vache ©Marvel Comics


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La BO du jour
Jamais le dernier à faire le pitre, la Starr des Beatles amait bien goûter de la pieuvre comme Hulk.

39 comments

  • PierreN  

    Mine de rien, Starlin a pondu deux des meilleurs graphic novel 80’s chez Marvel, avec également La Mort de Captain Marvel, dans un registre beaucoup plus grave et poignant (il y a aussi Dreadstar mais celui-là je ne l’ai pas lu). La mini-série Hulk/Thing de Bruce Jones (déjà évoqué en ces lieux), beaucoup moins loufoque et jubilatoire, a des chances de plus convenir aux goûts de Tornado (si je me souviens bien, les séries humoristiques de la maison des idées ce n’est pas son truc).

  • Matt & Maticien  

    Hé hé. Bel album potache ! On sent ton enthousiasme pour ce one short qui « crépite ». J’ai bcp aimé ce mot et le titre qui nous met en orbite.

  • Patrick 6  

    Mince cet article c’est vraiment retour vers le futur : la dernière fois que j’ai lu cette BD c’était il y a 30 ans !!
    Je ne peux me baser que sur mes souvenirs pour en parler, mais d’un coté si j’avais été très impressionné par Bernie Wrightson (forcément ! Même s »il fournit ici un travail bien moins tourmenté – et à mon avis moins personnel – que ces autres œuvres) j’étais cependant resté perplexe par rapport à l’histoire.
    Alors certes le scénario est avant tout une farce (une bouffonnerie ?) mais pourtant je me rappelle n’avoir souris qu’à une ou deux reprises !
    Si j’avais passé un relatif bon moment à lire cette histoire, j’avais quand même eu bien du mal à m’investir dans ce récit.
    Ceci dit suite à ton article si je retombe sur ce comics je le relirai au moins pour t’en faire un feedback 30 ans plus tard…

  • Léo Vargas  

    Hello,

    Ben Grimm promettant du bon temps à Hulk pour le convaincre de le suivre, ça c’est de la cool attitude !!!
    Je me souviendrais toujours de la question d’un copain de classe sur la scène finale et n’y connaissant rien en comics :
    Hulk va recevoir cet énorme rocher sur la tête ! Il va mourir !!!
    Bref, tout ça va mal finir !!!

    • Bruce lit  

      @Léo : Salut et merci de ta fidélité. J’avais peur d’une Coulomberie sur la traduction « je te promets du bon temps ». Ça sonnait un peu sexe. Avec le scan, mes doutes se sont dissipés. Encore une fois, il faut juste lire ce qu’il y’a à lire: de bonnes bagarres et de la rigolade. Ce qui finalement nous amène à un album proche en esprit des meilleurs Asterix !
      @Patrick : il y a 30 ans, moi je ne l’avais pas lu cet album. En plein Grim’n’gritty, je n’aurai pas été client. Relis-là et tu trouveras certainement une fraîcheur perdue.
      @Matt et Maticien: j’ai longtemps hésité à appeler cet article « Les compères » avant d’opter pour un clin d’oeil à Alien.

      • Nikolavitch  

        Je me suis jamais remis (on en a parlé) du « Gaffe, ton bitos se réveille »

        • JB  

          C’est probablement grâce à cette phrase que je me rappelle encore du Top BD

          • Eddy Vanleffe  

            Mais carrément! Oh il y a la séquence, de ben en train d’énrerver Hulk avec le coup de
            « il te traite de communiste, il te traite de rouge »
            « Non Hulk pas rouge, Hulk vert!…
            ce genre d’humour à l’époque, ça n’arrivait jamais…c’était juste un ovni.

          • Nikolavitch  

            oui, excellente réplique aussi

      • Matt  

        Pour moi ce qu’a fait Coulomb à des dizaines d’années de publications Marvel tient du crime.
        Franchement, ses dialogues sont tellement bourrés de fautes ou d’expressions ringardes qu’on dirait un détournement humoristique…qui pourrait donc être proche de l’illégalité. A moins que « traduire comme ça nous chante en se moquant de la BD » ne fasse partie des clauses de leur contrat avec Marvel. « vache de valdingue » « on est dans le pastis », elle a vraiment vu ça dans les textes VO ou elle a décidé de se moquer de ce qu’elle traduit ?
        Je déteste cette femme sans même la connaître.

        • Artemus Dada  

          Carrément !!

          Ce n’est pas son travail que tu déteste, mais la personne en tant que telle ; ce n’est pas rien.

          L’Internet est décidément un endroit où tout est permis (sauf la retenue).

          Pour en revenir à Geneviève Coulomb, je crois que lorsqu’elle à découvert ce que pensaient d’elle certains « fans » sur la Toile (il y a déjà quelques années), elle a rendu son tablier.

          Vu ce qu’elle génère encore aujourd’hui comme commentaires, elle a bien fait.

          • Matt  

            Bon, on ne va pas encore partir dans une dispute même si visiblement tu aimes bien les déclencher.
            Quand je dis que je la déteste, il s’agit de l’intention derrière son travail. Détester le travail d’un type qui chanterait des chansons racistes, ça ne reviendrait pas à détester la mentalité de la personne ?
            Ce n’est pas si dissociable que ça le travail et la mentalité derrière.

            Alors avant que tu me reproches de comparer ses délires de traduction avec des propos racistes histoire de jouer sur les mots, je précise que j’utilise cette comparaison pour que ce soit clair. On peut aussi détester la mentalité de Millar quand on lit ses comics qui prônent la valeur de l’argent, de la gloire, etc.

            Là on est en présence d’une personne qui se fout complètement de ce qu’elle traduit. Pire, qui s’en moque. Encore davantage dans les récits old school que dans les séries plus adultes. Comme si elle n’aimait pas ça et que ça lui donnait le droit de les réécrire comme ça lui chante avec des dialogues ridicules qui accentuent l’aspect infantile de ces vieux comics. Oui, je considère ça comme grave car c’est tout un pan de culture dénaturé par les caprices de quelqu’un qui ne voulait pas s’en tenir à une traduction respectueuse.
            Donc oui, elle mérite qu’on pense que son boulot et sa mentalité sont mauvais. Et elle a bien fait de rendre son tablier.

            Je n’ai pas dit que j’allais la frapper dans la rue si je la croise non plus bon dieu ! ça suffit aussi les extrapolations sur 2 mots. Tu ne te retiens pas non plus de chercher les embrouilles sur internet sur une incompréhension.

          • Matt  

            Je veux bien admettre que j’ai écrit un peu vite et que j’aurais du dire que c’est ce genre de mentalité de vouloir faire ce qu’on veut d’une traduction quitte à la dénaturer que je déteste. ça passe mieux là ?

            De là à tout de suite rapprocher mon commentaire de tous les fanatiques violents sur internet…
            Tu ne te prives pas non plus de faire rapidement des reproches aux gens, hein.

        • Bruce lit  

          @Matt: Coulomb signe ici un très bon travail. D’un point de vue juridique, je mettrai plus dans le délit que le crime ^^. L’histoire est connue : Mme Coulomb a effectivement un jour découvert sur Internet tout ce qui était reproché à son travail et aurait démissionné. Beaucoup de son boulot est vraiment inapproprié et souvent insupportable. A mes yeux, c’est surtout les répétitions d’expressions d’album en album et le vocable identique qui m’agace. Je sais que Nikolavitch admire chez elle sa traduction du Doom et Dr Strange et le Stars and Gatters traduit ici en « Dieu me patafiole ».
          Pour le reste, même si Coulomb a signé des trucs insensés (la « vache de valdingue » qui ouvre la traduction de Panini de Watchmen), on peut quand même s’étonner qu’entre les fautes d’orthographes, de conjugaisons et ses expressions San Antoniesque, il n’y ait jamais eu de relectures du côté de Panini…

          @Laurent Lefeuvre: ouf ! j’ai passé le test du débutant ès Wrightson. Je suis toujours plus à l’aise pour décrire le travail d’un scénariste qu’un dessinateur. Merci pour l’info concernant le -E de Berni.
          Ce que tu dis sur le professionnalisme rejoint une conversation apéritive tenue avec Nikolavitch lundi dernier à la maison (décidément, ce mec est partout!), à savoir sur les oeuvres récentes de Moore Alan. Je réagissais au fait que contrairement à ce que Serge Lehman disait dans notre ITW maison, je ne trouvais pas que Moore soit mauvais et que son âge d’or soit derrière lui.On se disait justement avec Alex que même si on ne peut pas écrire du Watchmen tous les jours, même quand Moore fait de l’alimentaire, il est meilleur que les autres. Je suis sûr que Tornado opinera.
          N’ayant pas de rapport affectif avec Wrightson, je suis ravi d’avoir acquis cet album qui m’a divertit au delà de mes attentes.

          @Nikolavitch…..euh…on s’est tout dit non ?

          @Omac: moi vivant, il n’y aura pas de reviews signées de ma main sur Wade Wilson….
          Par contre, dans le plus récent, tu trouveras la même osmose entre les personnages chez Dan Slott dans son Spiderman/La Torche. Et paf, puisque je critique Coulomb, l’article s’appelle:…Les Compères !

  • Tornado  

    Cool. Un GN Marvel de cette époque sans bulles de pensées, je suis toujours preneur.
    J’ai déjà le Hulk/Chose de Bruce Jones et Jae Lee qui dort sur mes étagères dans mes cartons, et c’est vrai que j’ai souvent du mal avec l’humour des scénaristes de comics de super-héros. D’autant que je ne m’attendais pas du tout à trouver cet humour chez un mec aussi sinistre que Starlin ! Mais là, ça a l’air très sympa (humour badass) et, surtout, il y a Bernie ! Les quelques scans de l’article montrent déjà combien ce type met la rouste à toute la profession avec 10 000 années lumières d’avance, quand même !

  • Matt  

    Je suis complètement passé à côté de ce tome. Et pourtant s’il y en a un qui a farfouillé parmi les vieilles publications à la recherches de récits moins connus, c’est bien moi.
    ça a l’air très sympa. Le dessin fait en effet très moderne. ça me fait penser à la petite révolution graphique de McFarlane à la fin des années 80 sur Spidey ou Hulk.
    Je dirais aussi que ça fait plaisir de voir le boss adepte de récits sociaux graves et déprimants parler avec autant d’enthousiasme d’un gros délire un peu régressif^^

    Je me procurerai le top BD à l’occasion. Dommage qu’il n’y ait pas une réédition plus récente. J’imagine que ce recueil a subi les dégâts du temps.

  • Lefeuvre  

    Merci pour le lien !

    J’ai été étonné que tu parles de ce bouquin, car c’est un des plus anecdotiques de la carrière de Berni (l’absence de « E » n’est pas une faute : les premières années de sa carrière dans les jeunes 70’s, il l’écrivait toujours ainsi – c’est juste étonnant que cette écriture ressorte en milieu d’années 80).

    Moi, fan ultime de BerniE, j’ai revendu cet album Top BD que j’avais pourtant tellement cherché depuis que je l’avais découverte au dos de Spécial Strange 57 (eh oui ! Moi aussi…).

    Le plus réussi, c’est de loin la couverture : Il y a quelque chose dans le modelé parfait des muscles de Hulk, ce duvet impeccablement rendu qui évoque la sauvagerie néandertalienne du colosse de jade, dans ces ongles menaçants et son air hadcore qui le renvoie à « Freddy », le maccabée chevelu mascotte des pochettes d’albums d’Iron Maiden… que l’intérieur de l’histoire ne retranscrit malheureseument pas du tout.

    D’où ma déception à la lecture de l’album, quelques années plus tard, quand enfin, je réussirai à mettre la main dessus en vide-grenier.

    De la rencontre Starlin/Wrightson, je retiens nettement plus The Cult (« Enfer Blanc ») 4 tomes récemment réédités chez Urban, où Wrightson est sous influence du Miller de Dark Knight Returns.

    Il est néanmoins toujours intéressant de relire des extraits d’un travail de Wrightson – même si je la considère comme mineure – vue par les yeux d’un autre.

    Dans sa préface du très moyen Batman/Aliens (toujours dessiné par Wrightson), le réalisateur et producteur Frank Darabont cite un passage très précis d’un album de Wrightson, toujours pour Marvel, fait à la même période : « Hooky » Un one-shot barré de Spider-Man dans une aventure interdimensionnelle digne du Doc Strange. Dans son texte, donc, Darabont s’attarde sur le détail d’une planche en particulier, et dégage tout le génie de Wrightson en parlant d’UNE onomatopée : FWA-LOOM ! (et pour cause, Darabont a l’original chez lui, car avec Guillermo Del Toro et Peter Jackson, ils sont les plus grands collectionneurs d’œuvres originales de Wrightson).

    Car je crois que c’est à ça qu’on distingue les très grands (Franquin, Mœb, Frazetta, Corben… et ici Wrightson), c’est que même quand ils s’ennuient (je pense que c’était le cas ici), leur génie (que je définis par un professionnalisme qui les pousse à donner le meilleur d’eux-même quel que soit le boulot à faire) surgis naturellement à qui sait le regarder.

    Du coup, je me rappelle qu’il y a toujours plus de valeur dans l’album raté d’un grand… que dans la routine d’un tâcheron. Que la sincérité, même inefficace, est plus précieuse que le professionnalisme blasé d’un bon petit soldat.

    Mince.
    Pour le coup, voilà que je regrette de l’avoir revendu il y a une douzaine d’années, ce fichu album !

    Cheers !

  • Artemus Dada  

    @ Matt : Bon manifestement je ne peux pas répondre directement à ton message, alors je le commente ici.

    Je ne voudrais pas envenimer une discussion qui visiblement tourne – déjà – à la dispute.
    Situation que tu m’attribues bien cavalièrement et pour le coup bien rapidement.

    Je ne suis pas dupe toutefois que montrer du doigt c’est la meilleure manière d’être du bon côté (dudit doigt),

    Mais effectivement vu les arguments que tu utilises, je ne suis pas du tout sur la même longueur d’onde que toi.

    Et non je ne relie pas Millar, l’individu, aux histoires qu’il raconte, et non je ne vais pas le détester parce qu’il construit ses scénarios sur des idées qui ne sont pas les miennes. (Tout comme je ne vais pas aimer un scénariste parce qu’il semble penser comme moi).
    Tout au plus je risque de ne plus le lire parce que ses histoires ne me plaisent pas parce qu’il ne raconte rien de bien trépidant (c’est d’ailleurs le cas de Millar).

    Je vais donc passer mon tour, je ne voudrais pas que tu me détestes aussi. Mais je te laisse libre de le faire.
    Bien sûr.

    • Matt  

      Pfiou. Je te montre du doigt pour avoir l’air du bon côté ? Vive la mauvaise foi. J’utilise les mêmes armes que toi justement. C’est ce que tu as commencé par faire.
      Je veux bien admettre que ma phrase était mal formulée, je l’ai dit. J’aurais du parler de « traductrice » et pas de « personne » pour que ce soit bien clair que je parle d’une mentalité dans le travail.

      Mais justement pourquoi ne pas juste me dire « dis tu crois pas que t’abuses un peu ? C’est un peu démesuré » au lieu de te lancer dans un pamphlet sur les dangers du net et le cons qui s’y expriment ? Ce n’est pas un peu démesuré ça non plus, pour un mot écrit un peu vite ?
      Et tout en continuant à chercher la provocation en disant que je vais te « détester » aussi hein. Parce qu’il ne faudrait pas mettre de l’eau dans son vin surtout, continuons à nous provoquer, ça va faire avancer les choses.

  • Matt  

    Écoute, je suis désolé, je ne veux pas envenimer les choses, mais on dirait qu’il y a un truc qui ne passe pas entre nous à l’écrit. Je ne dis pas que c’est juste de ta faute, mais alors faut croire que tu choisis les mots parfaits pour que je ressente à chaque fois l’impression que tu pars en croisade pour défendre un truc quand tu me parles. Comme si je n’avais pas le droit à un mot de travers sans que tu montes sur tes grands chevaux.

    Du coup je veux bien admettre mes torts quand je dis un truc de travers, mais ça fait beaucoup moins envie d’admettre ses torts devant quelqu’un qui donne l’impression de te sauter dessus avant même de faire une petite remarque courtoise.

    Je veux dire…j’ai écrit un article sur un manga qui traite justement des dangers du net et des gens sans scrupules bien planqués derrière leur écran qui déversent leur haine…tu pourrais m’accorder le bénéfice du doute quand même quand j’écris un mot de travers avant de partir en mode super sérieux contre les comportements humains abjects auxquels, du coup, tu m’associes sans pitié.

    Et puis détester ça veut dire « ne pas supporter », ça ne veut pas dire « avoir envie de lui cracher dessus ». Du coup j’ai le droit de ne pas supporter tel ou tel auteur en fonction des idées qu’il met en scène, non ? Là ça ne choque pas ce genre de formulation. On continue à jouer sur les mots ou on fait une trêve ?

    • Bruce lit  

      GUYS !
      1/Ceci est un article tendre et drôle (pour une fois, venant de moi…)
      2/ Geneviève Coulomb mérite t’il qu’on s’engueule pour elle ?
      3/ Vous avez tous les deux le sang chaud et la passion pour vous! Qui se décide à se mettre un poulpe sur la tête?

    • Artemus Dada  

      Une trêve, bien sûr ; d’autant plus facilement que ne suis pas venu pour me disputer (quoi que tu en penses), et que je ne suis pas non plus en croisade.

      Tu parlais de Millar et de sa mentalité.

      Sur ce point précis je n’ai pas d’avis, néanmoins si c’était le cas et que ce scénariste m’était présenté, j’en discuterais avec lui, de ses idées.
      C’est ce que j’ai fais en lisant ce que tu marquais à propos de cette traductrice. Je me suis permis d’en discuter avec toi.

      Et oui je trouve choquant de lire qu’on puisse détester une personne pour son travail (mais je ne demande pas à tout le monde d’avoir la même opinion que moi, ni la même « sensibilité »).

      Un travail dont on ne sait pas grand chose.

      Si mes souvenirs sont bons, Geneviève Coulomb a travaillé de nombreuses années à son poste et si ses traductions étaient si calamiteuses, l’éditorial n’a visiblement pas fait son travail.

      Elle a je crois, travaillé pour LUG , cet éditeur avait, à une époque, un atelier de retouches, où des dessinateurs dont certains aujourd’hui bien connus, ont travaillé.
      À l’époque ça semblait naturel (ou plutôt culturel) de retoucher des cases pour amoindrir la violence et/ou le dynamisme (c’est selon) pour des BD a priori, destinées aux enfants ou aux adolescents.

      Je ne serais donc pas étonné que des directives aient été données aux traducteurs de l’époque pour donner une touche disons un peu « enfantine » aux textes V.O., pour amoindrir là encore la « violence » des échanges.

      Suppositions de ma part.

      Mais pour « bien » connaitre ce qui se passait par exemple à la Série Noire il n’y a pas si longtemps encore, dans ce domaine, ça ne m’étonnerait pas plus que ça.
      Et si personne n’a dit à Geneviève Coulomb de changer son style, elle n’y a peut-être pas pensé d’elle-même.

      Bref tout ça pour dire que quelque soit le travail que cette dame a rendu, il y avait un contexte, et que visiblement ceux qui la vouaient aux gémonies ne s’en préoccupaient pas des masses.
      Elle a servi de bouc émissaire à toute une nébuleuse qui s’est plus ou moins déchaînée sur elle, grâce à la caisse de résonance qu’est souvent l’Internet.

      Je crois par exemple, qu’elle avait inventé l’expression « j’ovnise » pour « j’hallucine » (je suppose), et qui a eu sa part de quolibets. Et pourtant je le trouve plutôt sympa ce j’ovnise.

      Dernièrement un traducteur a adapté une insulte dans la série La Vison de King & Walta : « Rentrez chez vous sales porcs USB » pour « Go home socket lover ».
      J’ai trouvé ça astucieux et amusant mais d’après ce que j’ai lu ici ou là ça n’a pas fait autant plaisir à tout le monde.

      La traduction c’est une grosse part de perception aussi.
      Mais je digresse. [-_ô]

      Reste qu’en lisant « Je déteste cette femme sans même la connaître. » j’ai trouvé ça choquant, et que je me suis permis de t’en faire part (sans acrimonie soit dit en passant).
      Néanmoins il est bien clair pour moi que tu peux tout à fais dire ce que bon te semble. La question ne se pose même pas.

      Et pour revenir à Prophecy (que tu évoques si j’ai bien compris), je crois avoir dit tout le bien que je pensais de ton article, non ?

      @ Bruce : oui je crois que Geneviève Coulomb ne mérite pas le traitement qui lui a été réservé.

      Vous gardez en tout cas toute ma confiance, les aminches !

      • Matt  

        Oui pour Prophecy, j’ai bien vu ton commentaire. C’est pour ça que je disais que tu pourrais m’accorder le bénéfice du doute quand je m’agace et que je formule pas super bien une phrase. Tu dois bien te douter que je ne suis pas un fou furieux qui déverse sa haine sur le net.
        Je ne participe à aucune lapidation collective contre cette dame^^
        Je sais que ça peut prendre des proportions abusives sur le net.
        Je voulais juste dire que, quel que soit le contexte, je déteste la plupart de ses traductions. Il y a édulcoration, les expressions ringardes, mais aussi des fautes de français impardonnables (bon sang pour une traductrice, c’est hallucinant les fautes parfois) et l’absence perpétuelle de la négation dans des phrases comme « il va pas faire ça, nous pouvons pas le laisser faire, il a pas l’air bien, etc » qui finissent par faire passer les personnages pour de gros analphabètes.

        Je détecte son style entre mille et je ne le supporte vraiment plus. J’ai dépensé des fortunes pour acheter des séries que je voulais lire qui me sont tombées des mains à cause d’elle.
        J’ai renoncé à finir la lecture du captain Marvel de Peter David parce que passé les premières revues traduites par Nicole Duclos, la miss Coulomb débarque et c’est au dessus de mes forces. Tous les personnages parlent également de la même façon. Que ce soit un vieux redneck bourré ou une femme raffinée, ils parlent tous comme de gros ploucs ou des « djeunz ».

        Il y a cela dit, je veux bien l’admettre, quelques exceptions. C’est elle par exemple sur « la dernière chasse de Kraven » et à part l’utilisation un peu trop fréquente de son expression fétiche « des clous ! », il n’y a pas grand chose à dire.

        Tout ça fait qu’effectivement si je la croisais, face à l’hécatombe des séries massacrées par sa traduction qui contribue même à faire passer les comics pour des lectures d’attardés vu le niveau de langage employé, il est évident que je ne tomberai pas en admiration et que je serais peu enclin à vouloir lui parler.
        Mais je te rassure je n’irais pas l’insulter dans la rue. Et surtout pas soutenir un passage à tabac collectif sur le net.
        Il y a une différence entre râler un coup et s’acharner en groupe sur une personne.

        Donc voilà, désolé je ne voulais donner l’impression d’être si agressif. Je vais essayer de moins m’enflammer quand on discute. Mais il te manque aussi un chouilla de tact quand même (si, si)

        • Tornado  

          J’ai remarqué une belle solidarité chez les traducteurs professionnels, qui semblent unanimement respecter et défendre cette collègue tant de fois portée au pilori des traductions foireuses. C’est très cavalier. Hélas, je crains que ça ne sauve l’épouvantable boulot accompli sur les intégrales Panini. Ayant relu la Saga du Phenix récemment, le travail de la dame, aussi charmante soit-elle dans la vie, est vraiment ébouriffant.
          Cependant, il faut reconnaitre que ses travaux n’ont pas toujours été aussi calamiteux. Sur d’anciennes revues, ça passe beaucoup mieux. peut-être qu’effectivement, le premier responsable, celui qui a permis cette dérive, UNE FOIS EST COUTUME, c’est Paninouille…

          • Bruce lit  

            Oui Tornado, il y a une vraie déontologie des traducteurs que je connais à son égard. Et aussi une certaine élégance à son égard de ne pas tirer sur l’ambulance…
            Si tu as lis dans la continuité de ces années Lug-Semic et Panini, il y a un truc qui se passe. Ou qui ne passe plus. Comme si Coulomb ne s’irriguait plus. Que tous son travail devenait uniforme et interchangeable d’une oeuvre à l’autre. Alors que bcp de ses collègues se documentent, font parfois des recherches consciencieuses pour savoir comment on s’exprime à telle époque dans tel milieu.
            L’erreur majeure de Coulomb à mon sens : c’est d’avoir effacé la voix des personnages pour la sienne, standard, polyvalente. Matt l’a dit: on reconnait du Coulomb des kilomètres à la ronde et ses traductions panini sont effectivement insupportables voire cauchemardesques. A tel point qu’au préalable de tout achat, je vérifie toujours si elle n’a pas oeuvré dessus.

            @Artemus: du coup, ça m’a, moi aussi coûté financièrement de me débarrasser de certains bouquins achetés parfois 30€ voire 100€ (Onslaught, La saga du clone) parce que c’était du travail bâclé. Qui n’a pas dit en société : je déteste Bjork (moi!, moi!), Marilyn Manson ou JJ Goldman ? Ou Warren Ellis (moi!, moi!). Ou Bendis…Bien sûr, on ne vient pas critiquer l’homme derrière son oeuvre. Moi, je ne connais pas Bendis. Il est sûrement charmant et tout. Mais ce qu’il laisse percevoir de lui ne m’intéresse pas voire me révulse. Tu as tout à fait raison de te méfier du lynchage virtuel.
            Mais ce n’est pas le style de la maison. Et surtout de Matt qui monte aussi vite en température qu’il descend et capable de s’excuser, ce qui n’arrive pas souvent ni en virtuel, ni dans le monde physique. Enfin, c’est un féministe convaincu qui défend Emma Frost, et dont la majorité des articles à venir porte sur des portraits de femmes.
            Maintenant, oserai-je le dire, ces débats un peu chauds, parfois on the edge, c’est pas mal (quand ça finit bien), c’est aussi ça la vie. Et c’est tellement moins grave que les terribles événements d’hier…Aie…là c’est moi qui casse l’ambiance….

          • Matt  

            Sur les revues kiosque je me suis tellement fait avoir avec Coulomb. Comment savoir qu’elle a bossé dessus quand tu achètes ça sur le net ? (et pour le kiosque d’il y a 10 ans, le net c’est presque la seule solution pour trouver les revues)

            Elle a œuvré sur tous les « x-men hors série », « Marvel mega », « X-men extra », « marvel heroes hors série », toutes les intégrales Wolverine, X-men, Spider-man (et surement d’autres mais je n’en ai pas lues d’autres^^) jusqu’en 2012. Et je ne parle pas des séries Semic, des revues X-men régulières, de son passage heureusement court sur un épisode des New X-men de Morisson (celui lisible à l’horizontale)
            Tout ça ! Tout ça qui est illisible !
            Par chance, sur certains épisodes cultes comme la mort de Gwen Stacy, la première saga du clone, c’est Sophie Viévard. OUF !
            Mais pour d’autres comics old school, notamment les X-men de Claremont, elle m’a fait passer à elle seule à la VO à une époque où je me disais « lire en anglais ? ça va pas non ? »
            Mais voilà…quand l’œil de Sauron est sur toi…t’as pas le choix hein. Faut tenter des trucs^^

            Mais évidemment, je ne lui souhaite pas d’en chier dans sa vie à cette dame. On ne va pas en arriver là. Mais alors je n’ai pas envie de la rencontrer ni de parler de son boulot avec elle parce que forcément je risquerai de dire ce que je pense du massacre qu’elle a engendré.
            Et comme le dit Tornado, elle pourrait être la femme la plus gentille du monde, ou la plus miséreuse dans le besoin au point qu’on ait envie de l’aider plutôt que de l’enfoncer…ça ne changerait pas la qualité du boulot fourni.

  • JP Nguyen  

    Bon, ben celui-là, je l’ai lu en VO, il y a seulement quelques mois (ou années, je ne sais plus…)
    Je l’ai trouvé éminemment sympathique mais pas non plus si tordant que ça.
    Graphiquement, certains trucs ne me plaisent pas : le Gardien avec un goitre balladuresque et surtout la tête de la Chose, qui lorgne davantage vers le monstre horrifique que cartoonesque. Vous me direz, c’est normal, c’est la patte de l’auteur mais comme je ne suis justement pas client des comics d’horreur… Autre détail : la colorisation, vachement criarde pour les briques orange alors que d’autres éléments bénéficient de nuances et de dégradés… J’aurais préféré une colorisation similaire à celle de la cover, et pas en orange uni pétant…
    Bon, évidemment tout ça, ça reste une histoire de goûts et de couleurs, mais les commentaires sont bien faits pour ça, non ? D’autant plus sur un article consacré à la Chose orange et au Titan vert !

    PS : j’ai souvenir d’un dyptique dans Marvel Fanfare par Starlin confrontant également la Chose et Hulk, avec le Doc Strange dans la boucle également, si je ne m’abuse… C’était aussi humoristique et agréable, sans être inoubliable (la preuve, j’ai du mal à me rappeler l’histoire en détails).

    • Bruce lit  

      A l’inverse des couleurs froides et impersonnelles des années 80 justement (Les Xmen de Silvestri ou le DD de JrJr), j’adore pour ma part ces couleurs…euh..chaudes.

    • Jyrille  

      Bravo pour la référence et le lien, PierreN ! Tu es décidément incroyablement étonnant.

      Sinon, je ne connais pas du tout cette bd et je te trouve très en verve encore une fois, Bruce. En tout cas tu donnes envie, toi et les scans de Wrightson que je trouve superbes. En fait j’ai très envie de relire Le culte et Arme X, les deux seules oeuvres du bonhomme que j’ai lues, et dans les six derniers mois encore… J’ai vraiment un manque de culture là.

      La BO ? C’est marrant aussi oui.

      • Bruce lit  

        Mon petit Cyrille,
        Repose toi bien ce WE car là tu confonds Wrightson et Windsor Smith (Weapon X) 🙂
        Je suis heureux d’être trouvé en verve alors que la saison touche à sa presque fin et que je déteste (click, click Artemus!) la bande de Richard Ashcroft!
        Attention scoop! Dimanche une nouvelle rubrique mensuelle sur Bruce Lit: le défi Nikolavitch! Penses-tu que Laeticia accepte de reporter ton We Cyrille ?

        • Jyrille  

          Ah ah oui tu as raison j’ai confondu ! Pour le we, aucune chance…

  • Présence  

    Merci pour cette (re)découverte, car je n’étais pas bien sûr d’avoir lu cette histoire. Ce n’est qu’en voyant la dernière image que je me suis souvenu de cette chute. Effectivement, Bernie Wrightson n’était pas au meilleur de sa forme, et je préfère Jim Starlin dans ces récits dramatiques plutôt que dans ses pochades, parce que j’attends de lui des vraies catastrophes stellaires et des questionnements flirtant avec un état déprimé voire dépressif. Je trouve son humour un peu appuyé.

    Pour mémoire, la mise en couleurs a été réalisée par Michelle Wrightson.

    @JP Nguyen – Je me souviens très bien de ces 2 épisodes de Marvel Fanfare, 20 & 21, avec un encrage pas assez fin à mon goût, réalisé par Al Milgrom.

  • Matt  

    Et au fait tiens, ça donne quoi l’adaptation de Creepshow par Bernie ?
    Une BD adaptée d’un film, ça arrive que ce soit bien ?^^

  • Eddy Vanleffe  

    Je me dis tiens l’article sur Hulk et la chose…ça va m’aérer la tête en ces temps troublés pour moi…
    je survole les comms….
    ça me déprime.
    Tout ce que je retiens de ce graphic Novel, ce sont les putains de fous rires que j’ai eu à la lecture…
    j’étais gamin sans doute mais voilà, à l’époque je me foutais du fatras éditorial, j’aimais ce que j’avais sous les yeux…j’analysais pas…le bon temps, celui du rire franc…

    • Matt  

      Oui ben…c’est un peu court jeune homme.
      On ne peut pas vraiment écrire d’article en disant juste « c’est fun, lisez-le »

      Et pour ce qui est du bazar dans les commentaires, ben y’a toujours quelqu’un pour venir décortiquer ce que je dis pour me faire passer pour une ordure.
      M’en fous j’assume ce que j’ai dit. Je râle si je veux ! On traduirait du Melville, du Capote ou du Lovecraft comme le fait Coulomb et surement que ça ferait scandale dans les hautes sphères littéraires et qu’il y aurait eu des amendes pour travestissement d’œuvres.
      Là oui ok c’est peut être allé loin sur le net avec Coulomb mais si les gens continuent de râler, c’est aussi parce que RIEN n’est fait. Je dis pas qu’il faut s’acharner sur elle, mais au moins retraduire.
      Mais non.
      Les nouvelles sorties Panini, rééditions, c’est toujours ses traductions…
      C’est normal, c’est parfaitement respectueux, tout le monde s’en fout…

      • Eddy Vanleffe  

        pour les retrad, je te suis….

        pour cet album, je me marre comme un bossu…^^

  • Bruno :)  

    … Il est possible que je manque d’une certaine distance vis-à-vis de ce genre d’exploitation « humoristique » du médium : j’ai bien lu tous les arguments de l’article et, la vérité, c’est que je n’en ai perçu que leurs contraires, à la lecture de cet album -à l’époque de sa parution et à chaque fois que je l’ai relu. Je ne le possède plus, aujourd’hui ; mais c’est vrai que, pour celui-là aussi, la couverture était vraiment très chouette.
    Mon ressenti, déjà posté ailleurs :

    Non. Jim Starlin, malheureusement fidèle à lui-même (Dreadstar, La Mort De Captain Marvel,…), est incapable de donner la moindre saveur à cette suite ininterrompue d’échanges musclés entre les deux fameux belligérants ; et ce n’est pas l’aisance graphique de Bernie Wrightson (franchement démissionnaire au niveau de l’investissement créatif, même secondé très efficacement par la colorisation soignée de se femme) qui pourra sortir ce Marvel Graphic de la catégorie ratages.
    Aucun effort de découpage ni de mise en scène, des « splash-pages » faciles et inutiles et aucun humour situé au dessus du niveau de la tarte à la crème. Vide. Bon, en même temps, qu’y avait-il à raconter ?! Il est probable que l’absence complète de sérieux et de profondeur, au niveau de « l’intrigue », empêche la mise en valeur du ton volontairement léger choisi par les auteurs. Je crois beaucoup à la valeur du contraste comme élément essentiel et dynamique d’une création et, rendu derechef impossible ici (même au niveau des choix graphiques : alors que de « vrais » monstres auraient pu valoriser le gaguesque des deux comparses, Wrightson s’ingénie à dessiner un bestiaire digne des Muppets !) , il est fatal que l’ensemble m’apparaisse irréparablement très plat.
    Pour les enfants, uniquement ; ce qui rend la parution de cette BD dans cette collection-ci encore plus absurde (mais je me répète.).

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