Iceman par John-Marc DeMatteis & Alan Kupperberg
Un article de PRESENCE
VO : Marvel
VF : Lug
1ère publication le 25 mai 2017- MAJ le 24/01/21
Cet article est un reboot de l’article de Bruce sur son personnage favori. JM DeMatteis s’est exprimé sur ce personnage dans notre INTERVIEW EXCLUSIVE.
Ce tome comprend une histoire complète consacrée au personnage d’Iceman (Iceberg en français) qui ne nécessite pas de connaissance particulière du personnage pour être comprise.
Il contient les 4 épisodes de la minisérie, initialement parue en 1984/1985, écrite par John-Marc DeMatteis, dessinés par Alan Kupperberg, encrés par Mike Gustovitch, avec une mise en couleurs réalisées par Bob Sharen. Les couvertures ont été dessinées par Mike Zeck, encré par John Beatty, sauf celle de l’épisode 2 qui est encrée par Bob McLeod.
Ce tome contient également l’histoire consacrée à Iceman parue dans Bizarre Adventures 27, écrite par Mary Jo Duffy, dessinée par George Perez et encrée par Alfredo Alcala. Cette deuxième histoire est en noir & blanc avec des nuances de gris.
Iceman 1 à 4 – L’histoire commence étrangement avec un peuple réduit en esclavage sur une planète extraterrestre. Dans une forteresse, un grand individu encapuchonné, assis sur un trône, missionne 2 individus The Idiot & White Light, pour une tâche non explicitée. Pendant ce temps-là, Iceberg arrive à Port Jefferson, à Long Island. Il repère sa cousine Mary dans la rue et descend la prendre avec une piste de glace qu’il a générée. En papotant avec elle chemin faisant sur la piste glacée, il remarque une belle jeune femme en contrebas sur un trottoir. Il va se présenter à elle, en se vautrant à ses pieds. Elle se prénomme Marge.
Iceman reprend son identité humaine de Robert Drake et va saluer ses parents chez eux : Madeline & William Drake. Comme à leur habitude, ils se montrent très aimants, mais aussi un peu trop envahissants, comme si leur fils était encore un enfant. Il est venu leur rendre visite à l’occasion de la fête organisée par ses parents pour le départ à la retraite de son père. Pendant la soirée, il se fâche avec son cousin Joe qui lui a pris la tête sur la poursuite de ses études. Il part se promener et croise à nouveau Marge, avec qui il commence à papoter.
A priori, cette histoire n’a pas grand-chose pour attirer le chaland. Pour commencer, elle a été commanditée par les responsables éditoriaux Marvel pour étoffer le nombre de miniséries offertes à la vente. À la même époque, Hank McCoy a droit à sa propre minisérie tout aussi sortie de nulle part : Beauty and the Beast, écrite par Ann Nocenti, dessinée par Don Perlin. Le lecteur sent bien que Marvel essaye de capitaliser sur les X-Men de l’équipe originelle, sans encore avoir trouvé la bonne formule. Ça viendra plus tard avec la création de X-Factor, c’est-à-dire la reformation de l’équipe originelle, mais c’est une autre histoire. En attendant, John-Marc DeMatteis a déjà rapatrié les laissés pour compte (Angel, Beast, Iceman) dans l’équipe des Defenders, époque New Defenders.
Ensuite, cette histoire envoie Iceman dans une banlieue résidentielle, pas vraiment un endroit de rêve pour des aventures de superhéros. En plus il est rabaissé à l’état de grand enfant par la présence de ses parents. La narration fait un peu datée : bulles de pensées à gogo, explications très détaillées, rappel des principaux événements en début de chaque épisode, alors qu’il s’agit d’une minisérie en 4 épisodes. Iceman se bat contre des supercriminels hauts en couleurs et ridicules, suite à un quiproquo téléphoné. Le grand méchant semble habillé d’une grande robe, avec une sorte de torchon sur la tête et une ceinture de crâne, juste pour faire macabre.
Alan Kupperberg réalise des dessins descriptifs un peu appliqués, par toujours très jolis, avec une forme de simplification qui les destinent à de jeunes adolescents, et parfois des postures évoquant vaguement celles spécifiques de Steve Ditko. L’intrigue en elle-même montre Iceman enlevé par les agents d’Oblivion, par erreur, projeté dans le passé, puis menacé d’être effacé de la réalité, suite à une méprise. Ce récit est très loin des aventures traditionnelles contre le supercriminel du mois, et il y règne une atmosphère un peu gentille qui neutralise une partie de la tension dramatique. Bref, le lecteur venu chercher son quota d’action et de combat physique reste sur sa faim, ayant l’impression que les auteurs ont ramené le personnage dans une aventure pour grand adolescent encore sous la coupe de ses parents.
Dans le même temps, le lecteur se rend compte que la narration est dense, chaque épisode nécessitant une fois et demi à deux fois le temps de lecture d’un comics normal. Il note aussi que tout au long de ces 4 épisodes, il a accès au flux de pensée de Bobby Drake, sous la forme de bulles de pensée. Assez taquin, John-Marc DeMatteis fait apparaître que Bobby Drake n’est pas très sûr de lui. Il sent bien qu’il va devoir se justifier auprès de ses parents de ne pas avoir continué ses études de comptable. Il est à la fois content de revoir ses parents, et appréhensif de revenir dans des schémas comportementaux où ils le traitent comme un gamin. Lors de la soirée de départ à la retraite, il répond sèchement à son cousin bien rangé, refusant de se conformer aux attentes très ordinaires de sa famille.
Même si la pièce principale de la maison des Drake semble un peu trop spacieuse, Alan Kupperberg sait transcrire l’atmosphère très banale de cette soirée, avec les différents invités sagement bien habillés pour faire honneur au retraité. Même si chaque lecteur n’a pas vécu son cheminement vers l’âge adulte de la même manière, il reconnaît bien là l’un des points de passage obligé : constater que ce que l’on est déjà devenu est différent de ce que sont ses parents, et différent aussi de ce qu’ils avaient imaginé ou envisagé pour leur progéniture.
Du coup, le lecteur ressent rapidement une forte empathie pour ce jeune homme qui essaye de s’émanciper et d’assumer ce qu’il est devenu depuis qu’il a quitté ses parents. Les dessins très pragmatiques de Kupperberg en font un individu normal, très ordinaire ce qui facilite la possibilité pour le lecteur de se projeter dans ce personnage. S’il a déjà lu d’autres récits écrits par John-Marc DeMatteis, il reconnaît bien là la capacité de ce scénariste à aborder des questions spirituelles de manière franche, sans être naïve. Il ressent l’honnêteté de la démarche. De fait, en attaquant le deuxième épisode, il se rend compte que le scénariste continue à développer ce thème : l’évolution de la relation qu’un fils devenu indépendant entretient avec ses parents.
Alors que Marge (Margaret) se retrouve en 1892, Bobby Drake se retrouve en 1942, face à ses parents, alors de jeunes adultes entamant leur vie autonome. En ayant en tête le thème principal du premier épisode, cette nouvelle phase de l’aventure fait entièrement sens. Alors que Bobby Drake se plaint que ses parents ne soient pas capables de s’adapter au fait qu’il a grandi et évolué, lui-même doit accomplir l’effort de les regarder comme des individus à part entière, avec leur histoire personnelle. Il doit se montrer capable de modifier l’image qu’il s’est construit d’eux, comme un enfant dépendant des adultes qui l’élèvent. Alan Kupperberg utilise un jeu d’acteurs un peu surjoués, et des expressions des visages exagérées, aboutissant à une dramatisation appuyée. Le lecteur peut y voir une forme de naïveté visuelle, mais aussi la manière dont Bobby Drake regarde les autres, c’est-à-dire avec un état d’esprit encore un peu juvénile.
En progressant dans le récit, le lecteur se retrouve donc face à l’incarnation de l’Oubli dans l’univers Marvel. À nouveau, il peut trouver que John-Marc DeMatteis fait dans la série à budget limité. Ce personnage métaphorique présente une apparence ridicule, avec une tenue fauchée et générique. Il fait pâle figure à côté d’autres incarnations comme Eternity, In-Betweener, Love & Hate ou même les 2 têtes flottantes comme Lord Chaos & Master Order. Mais le scénariste sait faire s’exprimer la saveur de ce concept de 2 manières. Pour commencer, le lecteur se rend compte qu’Oblivion traverse une crise de paternité, avec un de ses enfants qui se rebelle contre lui.
La configuration est bien plus drastique que celle entre Bobby Drake et ses parents, puisque la relation qu’entretient avec son rejeton est de nature fusionnelle, au degré le plus élevé. Il établit ainsi une image déformée entre ces 2 relations parentales, permettant de mieux faire ressortir les caractéristiques spécifiques de celle entre Bobby et ses parents. Alan Kupperberg fait le nécessaire pour donner une forme visuelle à cette ultime confrontation, malgré un décor aux abonnés absents. En effet, Oblivion étant une forme d’entropie ultime, dans laquelle tout est voué à l’oubli, son château lui-même n’est fait que de noirceur. Le lecteur est quand même en droit de se demander ce que sont devenus les éléments de décors (par exemple la planète extraterrestre) présents au début du premier épisode.
Il est bien sûr possible de voir une autre métaphore dans cette personnification de l’oubli. De manière littérale, Iceman est confronté à l’oubli. Alors qu’il a fait partie des X-Men d’origine (l’équipe dont la série vend le plus d’exemplaires à l’époque), ce personnage a été écarté et peu de lecteurs se préoccupe de son sort. Lorsqu’il n’est pas sous forme de glace, il se balade en slip blanc et bottes blanches, une tenue des plus ridicules. Il n’a pas de supercriminel charismatique qui lui soit spécifique. Il ne dispose pas d’une vie privée qui fasse rêver. Bref, il n’existe qu’en tant que personnage secondaire, d’abord dans une série qui a périclité (la série initiale Uncanny X-Men), puis dans une équipe faite de bric et de broc (les Champions), puis encore dans une (non-)équipe composée de personnages laissés pour compte, les Defenders. D’une certaine manière, disposer de sa propre minisérie permet à Iceman d’exister et de se confronter à ce risque d’oubli, soit un métacommentaire qui constitue une partie de la minisérie.
Ces 4 épisodes ne payent pas mine et il est à craindre que pour beaucoup de lecteurs, il s’agisse d’une vieillerie ne présentant d’intérêt que comme témoignage d’une époque révolue, à la fois pour la gentillesse de son personnage principal, et pour les dessins un peu datés. Mais pour le lecteur qui fait l’effort de commencer sa lecture, il succombe rapidement au charme désuet de la narration visuelle, et il découvre un regard pénétrant sur un passage de la vie humaine, le moment où parents et enfant doivent réviser la manière dont ils se considèrent. 5 étoiles.
– Bizarre adventures 27 – Bobby Drake se promène dans le jardin de l’université de Dartmouth, en contemplant les sculptures de glace qui ont été réalisées à l’effigie de nombreux superhéros. Il n’y en a pas de consacrée à Iceman. Il se retrouve bien vite au milieu d’une bataille de boules de neige avec d’autres étudiants. Puis il intervient pour empêcher un cambriolage et un vol de matériels techniques au sein de l’université.
Le lecteur reconnaît bien là la politique de l’éditeur Marvel, d’étoffer la pagination d’un recueil avec un épisode supplémentaire pour pouvoir y accoler un prix plus élevé. Le lien thématique est qu’il s’agit d’une histoire complète en noir & blanc, donc Iceman est le héros. Le lecteur ne reconnaît pas forcément les dessins de George Perez, qu’Alfredo Alcala s’est complètement approprié par le biais de son encrage. Le résultat aboutit à des dessins réalistes, bien peaufinés, mais un peu trop chargés en aplats de nuances de gris. L’intérêt du récit réside entièrement dans l’intrigue, car la personnalité de Bobby Drake ne transparaît pas beaucoup. Mary Jo Duffy a imaginé une forme de cambriolage un peu élaborée. Mais une fois le comment révélé, le récit se limite à une course-poursuite entre Iceman et le criminel, dans les espaces verts enneigés, peu inventive et peu crédible. Le lecteur n’arrive pas à croire qu’un être humain un peu âgé sans aucun pouvoir puisse donner autant de fil à retordre à Iceman. 2 étoiles.
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La BO du jour : pour faire bonne impression à Marge, rien de tel que de se viander à ses pieds…
Youpi! Présence a enfin lu-et aimé- ce récit!
J’adhère en tout ce qui a été dit sur la naïveté contrôlée de l’histoire, le look ridicule des vilains et la narration datée. C’est aussi très vrai: en 50 ans d’existence, notre glaçon n’a pas eu un seul ennemi intime (sauf au cinéma avec Pyro), si ce n’est lui même. Mais comment vont ils faire pour sa série ongoing? (que je n’ai pas lue).
Je suis fan de tes paragraphes expliquant que Iceman lutte aussi contre l’oubli des lecteurs Marvel et ère dans les limbes de l’époque, j’adore, parce que c’est ce que je me rappelle avoir pensé quand j’ai lu ça gamin, un samedi soir chez mes grands parents, allongés sur le carrelage alors que ma mamie me préparait des pâtes à la sauce.
Pour anecdote, Présence me doit 70€. Au moment de recevoir son article, je faisais mes courses et j’arrête tout pour télécharger son brouillon. Passionné par ce que j’y lis, je passe en caisse, en réalisant à la maison m’être trompé de caddie…Synchronicité? C’est du pur Bobby Drake…
PS tes scans sont superbes. Pour mon article j’avais plus que galéré. C’est fait maison?
J’imagine le pauvre gars qui s’est fait piquer son caddie. Il n’avait rien demandé, il faisait ses courses peinard jusqu’à l’arrivée du terrifiant caddieman^^
Effectivement, ce n’est que sous l’insistance de Bruce que j’ai fini par relire ce récit dont j’avais achetés épisodes VO mensuellement lors de leur parution originelle. Une fois lancé dedans, j’ai été séduit par l’élégance avec laquelle JM DeMatteis met Bobby Drake face à ses parents alors qu’ils ont son âge. Cela provoque une compréhension de l’ordre de la révélation pour Drake qui les voit comme des êtres humains ayant parcouru leur chemin de vie, son regard étant débarrassé de l’ascendant que leur donne leur âge, mais pas du respect affectueux qu’il leur porte.
Je ne trouvais pas d’images qui me satisfassent sur internet, ou alors c’était déjà celles que tu avais retenues pour ton propre article. Du coup j’ai scanné des pages, que j’ai ensuite remises droite avec le logiciel fourni avec Windows, puis rognées pour conserver la partie s’accordant au mieux avec mon propos, et éventuellement reréglé le contraste et les couleurs. On peut voir l’effet reliure sur la partie gauche du scan avec la légende C’est quoi ces gugusses.
@Présence Argh???
Tu as scanné mon beau bouquin???? Ce qui explique toutes mes pages arrachées!
Enfant, je ne comprenais pas pourquoi le dessinateur avait glissé la trogne de Mr Spock dans le scan 4. Euh…je comprends toujours pas d’ailleurs.
@Matt…si tu savais comment je me suis fait engueulé par Mme….
Bien vu, je ne l’avais pas remarqué mais c’est bien Spock.
Hello,
Et merci encore pour cette nouvelle découverte par ton article très intéressant.
Iceman est un personnage que j’aurais voulu découvrir davantage et surtout pendant l’époque Claremont/Byrne/Austin.
Disons que heureusement qu’Emma Frost est passée par là pour lui donner un aspect plus intéressant avec la libération de son potentiel mutant…
Puisque Monsieur Spyder a vraiment envie de faire le malin et maintenant qu’il a fini de jouer au journaliste, il est prié de décongeler sa rubrique « Collants sur divan » avec Bobby Drake dessus.
« Série à budget limité » Je reconnais bien là une Puch line à la présence ^^
Difficile pour moi d’être objectif sur ce comics puisque je me rappelle parfaitement avoir acheté le Récit Complet Marvel chez Lug à sa sortie et j’avais bien évidemment été très touché par la révélation du métier de Bobby ! (qui à ma connaissance était passé sous silence auparavant ! L’école Xavier, la seule école sur terre où l’on n’apprend rien !)
Un super héros comptable ça n’a l’air de rien pour ceux qui sont de la partie mais quand on a +/-15ans ça change tout !
Quoi qu’il en soit si j’essaie de prendre un peu de recul (sans me cogner au mur) je dirais qu’en effet le dessin a très mal vieilli (oh lala le trait est réellement ingrat), le super vilain a un charisme d’huitre et est habillé… en rose ! (il fait peur par son mauvais goût surtout).
Je n’imagine pas d’autre raison de relire cette histoire autre que la nostalgie !
Par contre bien vu pour Spock, je ne l’avais tout simplement pas remarqué !
M’enfin c’est rigolo le kitsch, non ? Que dire de Capitaine Flam et de son acolyte en salopette rose ?^^
Faire peur avec du rose est un art compliqué je pense 😉
Freezer était en partie rose dans DBZ^^ Et Boo aussi.
Moi j’aime bien quand on arrive justement à rendre un personnage inquiétant en s’écartant des conventions du genre « il doit être habillé en noir et avoir une grosse voix »
C’est moins facile certes, mais si le perso est bien mis en scène, j’adore. Pour le coup dans DBZ Toriyama n’était pas mauvais à ce jeu là.
Freezer et sa petite voix de dandy et son allure pas du tout intimidante (du moins au début) est un méchant que j’adore.
Quant à Boo, il est ridicule mais ses sautes d’humeur et sa force pouvaient le rendre intimidant.
@Patrick 6 : à ce rythme là, je me dis que cette histoire mériterait un nouvel article de ta main, et peut-être même pourrait devenir le test de recrutement pour écrire sur le site, chacun collaborateur devant s’acquitter d’un article sur cette minisérie avant d’être recruté. 🙂
Merci pour cette longue réponse. Comme d’autres sur le site, j’utilise la notation en étoile pour donner une idée de mon ressenti, plutôt que comme une échelle de valeur à partir de critères objectifs.
Le développement sur la lutte contre l’inertie, contre une image figée dans la glace apporte un autre autre regard sur cette histoire, enrichit son interprétation d’une manière que j’aurais été bien incapable de faire. Merci beaucoup.
Ouf ! J’ai intégré la Team avant que cet examen d’entrée soit instauré !
A nouveau, Présence démontre son côté lecteur tout terrain, cette fois-ci sur une route de glace qui en refroidirait plus d’un.
Pour ma part, je ne pense pas fondre sur ce bouquin, j’espère que je ne jette pas un froid par cette déclaration…
Désolé pour le retard. Etant en plein déménagement (pour de vrai, cette fois), mon temps est suspendu…
Par où commencer ? Ah ! oui : La 1° chose que j’ai remarqué dans cet article, c’est la tronche de Spock (véridique). Comme quoi, chacun voit midi à sa porte ! 😀
A part le nom du scénariste, je ne vois rien qui puisse me motiver ici. Et comme le dit JP, heureusement que le test évoqué par Présence ne m’a pas été imposé ! 😀
Plus encore que lors de l’article de Bruce, je perçois ici que ce n’est pas pour moi. Et pourtant, l’ami Présence parvient à susciter du respect pour la chose. Il est décidément incroyable…
Pour le reste, vous vous en doutez : Naïveté forcenée, représentation candide perchée dans son époque et dans son style old-school, bulles de pensée, personnages de pacotille au 1° degré… Malgré la toile de fond qui a l’air très intéressante, la mise en forme de l’ensemble me GLACE le sang…
Allez, oubliez mon commentaire tiède et profitez à plein de ce bain de comics 80’s !!! 😉
Je savais que mes capacités de persuasion ne seraient pas à la hauteur de ta réticence sur la forme. Le fond m’a beaucoup plus plu que ce à quoi je m’attendais. Je suis en ce moment plongé dans des épisodes de Captain America des années 1980, et c’est un vrai plaisir, avec une forme encore plus enfantine que celles de cette minisérie, et je pense bien à toi. 🙂
Tiens, j’avions pas lu celui-là ; 5 étoiles MAZETTE !! Je n’ai pas un aussi bon souvenirs de cette lecture que la note que tu lui donnes.
Félicitations de te replonger dans cette période qui n’est pas – à mes yeux en tout cas – la meilleure de l’éditeur.
Je te décerne donc aussi 5 Etoiles pour ton courage et ton abnégation.
[-_ô]
Aucune abnégation, je t’assure. C’es Bruce qu m’a convaincu de le relire. J’ai trouvé l’écriture de John-Marc DeMatteis très agréable. Il a transformé une commande de produit pour remplir les rayons, en un récit très personnel.
I’m back guys ! Enfin je crois.
Je ne pense vraiment pas lire ça un jour, je vais donc te paraphraser et te remercier d’élargir ma culture comics avec un personnage que je ne connais pas du tout. Les défauts que tu avances semblent bien être rédhibitoires pour moi, même si comme toujours tu soulignes les intentions des auteurs qui semblent louables et bien intéressants. Les scans sont tout de même peu attirants.
Au vu du volume d’ouvrages accessibles, nous n’avons que l’embarras du choix. Autant en profiter pour lire ce qui nous plaît a priori.
Tout à fait !
Ah et j’aime bien cette chanson totalement romantique. Mais je ne l’écouterai pas tous les jours.
Bien hypé par les articles de Présence et Bruce, je me suis lancé dans la lecture de cette mini-série. Si j’y ai vu des brèves fulgurances de ce que vous y avez trouvé, je n’ai pas vraiment accroché au caractère artificiel et abstrait de l’argument même de l’histoire – je suis plus résistant sur la forme très 80s que d’autres commentateurs.
Enfin, comme disait Goethe : « Une lecture décevante a au moins une qualité : celle de rehausser le goût des bonnes lectures qui la suivront. »
Merci beaucoup pour ce retour.
Une lecture décevante permet également d’apprendre à se connaître, à savoir quels sont nos critères de lecture.