Superman: American alien par Max Landis +Collectif
1ère publication le 24/04/17-MAJ le 26/08/18
PRESENCE
VO : DC
VF :Urban
Il s’agit d’une histoire complète qui s’adresse aussi bien à des nouveaux lecteurs, qu’à des lecteurs familiers avec le personnage de Superman.
Ce tome comprend les 7 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2016, écrits par Max Landis, scénariste et acteur. Chaque épisode est dessiné par un artiste différent : Nick Dragotta (épisode 1, couleurs d’Alex Guimarães), Tommy Lee Edwards (épisode 2), Joëlle Jones (épisode 3, couleurs de Rico Renzi), Jae Lee (épisode 4, couleurs de June Chung), Francis Manapul (épisode 5), Jonathan Case (épisode 6), Jock (épisode 7, couleurs de Lee Loughridge).
Toutes les couvertures ont été réalisées par Ryan Sook. Ce tome comprend également les couvertures alternatives, l’artiste de chaque épisode ayant réalisé une couverture alternative.
Martha & Jonathan Kent élèvent leur fils Clark, dans une ferme aux environs de Smallville. Alors que le récit commence, Clark (enfant d’une dizaine d’années) vient de défoncer le plafond de sa chambre pendant son sommeil, avec sa mère accrochée à sa jambe. Son pouvoir de vol autonome vient de se manifester à son insu. Un peu plus tard, Clark Kent regarde un film dans un cinéma en plein en air, en compagnie de 2 de ses copains, Peter Ross et Lana Lang. à nouveau, son pouvoir se manifeste de façon inopinée. Par la suite, son père va essayer de trouver des méthodes pour que Clark apprenne à maîtriser cette capacité extraordinaire.
Quelques années plus tard, Clark révise sa leçon de français avec Lana Lang, dans le café de Smallville. Puis il va descendre quelques bières avec Peter Ross et Kenny. Ces derniers veulent absolument savoir si Clark a déjà utilisé sa vision à rayon X pour regarder sous les vêtements des filles. Pendant ce temps-là, un groupe de 3 délinquants effectue un braquage à main armée dans la supérette de la station-service de Smallville. Ils piquent la caisse, tuent l’employé au comptoir et prennent la fuite. Lorsque Clark finit par être mis au courant. Il se demande comment réagir, comment venger le caissier, comment éviter que ces tueurs ne recommencent.
A priori, cette histoire a beaucoup de caractéristiques qui incitent le lecteur à passer son chemin. Pour commencer, il s’agit d’une énième version des origines de Superman. Non seulement, il en existe déjà de nombreuses versions, mais en plus il n’y a aucune raison que celle-ci présente un quelconque intérêt, ou une éventuelle de forme de pérennité dans la continuité de l’univers partagé DC. Ensuite l’argument de vente majeur réside dans l’identité du scénariste, c’est-à-dire une opération marketing mettant en avant qu’il s’agit d’un créateur venant du cinéma et de la télévision, et donc apportant une forme d’aura de célébrité et de crédibilité à un comics, lecture infantile par excellence. Enfin, la succession de dessinateurs va plutôt à l’encontre du principe d’un récit complet et d’un seul tenant réalisé par une équipe unique, plutôt qu’une succession d’intervenants dans une forme de processus industriel.
Ça ne rate pas, le lecteur a bel et bien droit aux points de passage obligés : la découverte des pouvoirs, la prise de conscience de ses responsabilité, l’arrivée à Metropolis et les premières rencontres avec Lois Lane et Lex Luthor, les premiers contacts avec d’autres superhéros dont Batman, le choix de porter un costume moulant, le premier affrontement contre un supercriminel, les premiers contacts avec d’autres extraterrestres. Bien sûr en 7 épisodes, le récit ne peut pas revisiter tous les poncifs de la mythologie Superman, mais Max Landis réussit à en caser quelques un encore avec 1 page en plus de l’épisode en fin des numéros 1 à 5.
À la fin du numéro 1, Matthew Clark illustre une double page qui évoque l’adoption de Clark par les Kent, sous forme de notes, de certificats, et d’articles de journaux. Épisode 2, Evan Shaner dessine une page dans laquelle il est question d’une créature qui aurait survécu à l’explosion de Krypton. Épisode 3, Mark Buckingham illustre une page consacrée à un personnage au nom imprononçable : Mister Mxyzptlk. Épisode 4, une page dessinée par Steve Dillon montre l’origine d’un des ennemis emblématiques de Superman. Épisode 5, Matthew Clark réalise une page évoquant le premier article de Jimmy Olsen.
Pourtant dès les premières pages, le lecteur se prend d’amitié pour cette version de Clark Kent, très humain, réservé sans être introverti, très ordinaire et accessible. Il est impossible de rester insensible à la détresse de Clark enfant incapable de faire face à ses pouvoirs qui se manifestent de manière anarchique. Le lecteur observe avec curiosité la manière dont les circonstances contraignent Clark à prendre des initiatives pour utiliser ses pouvoirs. Il est complètement pris au dépourvu par la forme du premier contact avec un autre superhéros.
Au premier niveau de lecture, Max Landis propose une version très naturaliste et sensible de la construction du personnage, pour aboutir au Superman que tout le monde connaît. Il montre que Clark est un individu ouvert aux autres, à l’écoute de ce que pensent les autres, et qu’il construit sa place en fonction des aspirations des individus qu’il côtoie. Il prend en compte les questions un peu délicates, et leur trouve une explication naturelle et organique. En particulier, Superman est amené à expliquer pourquoi il porte une cape (accessoire vestimentaire assez théâtral et peu crédible), avec une justification très simple et logique. De la même manière, il met en scène le premier contact de Clark Kent avec d’autres extraterrestres, avec des observations logiques qui coulent de source, sur le fait que cela ouvre des horizons inattendus à Clark (il peut peut-être espérer voyager jusqu’à Krypton un jour), et les extraterrestres effectuent des commentaires sur la présence d’un habitant de Krypton malgré sa destruction.
À ce premier niveau de lecture, cette histoire se place directement dans les meilleures histoires d’origine de Superman, avec une lecture d’une rare cohérence et un personnage attachant qui a perdu sa mièvrerie, sans perdre de sa gentillesse. Le deuxième niveau de lecture s’adresse plus particulièrement aux lecteurs familiers du personnage, c’est-à-dire la majeure partie du lectorat. Ceux-ci connaissent par cœur les étapes successives de cette histoire. Max Landis rédige ses dialogues de manière naturaliste, tout en indiquant à ces lecteurs qu’il va répondre aux questions habituelles (la motivation pour devenir un superhéros, la logique qui habite Lex Luthor, la concurrence journalistique entre Lois et Clark, etc.), mais avec des arguments un peu différents.
L’intelligence de l’écriture du scénariste est de savoir combiner ainsi le premier degré de l’histoire, avec des clins d’œil qui peuvent se comprendre aux 2 niveaux, premier et dialogue du scénariste avec le lecteur connaisseur de ce superhéros. Il atteint encore un palier plus élevé de mise en abyme, lors de la page en fin d’épisode 3 consacré à Mister Mxyzptlk. Ce dernier s’adresse directement au lecteur, brisant le quatrième mur dans une page de 9 cases très épurées : 2 cases blanches, un personnage infantile, un fond blanc immuable. Il tient un discours sur la force de l’existence des personnages de fiction. Au premier degré, il s’agit de légitimer l’existence de Mister Mxyzptlk dans les aventures de Superman, malgré sa nature profondément infantile (il modifie la réalité à sa guise, selon sa volonté), et son apparence idiote (une sorte de petit gnome dans un costume voyant ridicule). À un deuxième niveau, le lecteur y perçoit le credo de l’auteur quant aux personnages de fiction, et donc la légitimation de l’existence de personnages dotés de capacités fabuleuses, et s’habillant de costumes moulants et voyants, comme Superman.
Il est également possible de voir dans cette histoire, celle d’un individu avec des capacités particulières qui essaye de trouver sa place dans la société pour être constructif, réussir à vivre avec les autres plutôt que contre eux, être un élément positif et solaire, sans sacrifier son égo jusqu’à avoir l’altruisme d’un saint. Clark Kent est un individu qui voit la vie du bon côté, qui n’hésite pas à affronter les difficultés diverses et variées, qui pense aux autres, qui sait les écouter, et qui reste constructif. Alors même qu’il est peu vraisemblable que le lecteur ait pour ambition de s’habiller en rouge et bleu, et de se lancer dans l’apprentissage du vol autonome, ce Clark Kent est un modèle positif de formation de la personnalité, de la façon d’être un élément constructif de la société. L’élégance de la narration de l’auteur est de mettre en scène cet individu et de montrer comment il se développe, sans jamais recourir à un prêche de valeurs morales.
Dès le deuxième épisode, la pertinence d’avoir des artistes successifs apparaît : chaque épisode se déroule à quelques années d’intervalle ou correspond à une phase bien distincte du développement de Clark en tant qu’individu, ainsi chaque dessinateur apporte une ambiance particulière. Nick Dagrotta réalise des dessins aux contours légèrement simplifiés, avec une exagération des expressions des visages, totalement en phase avec l’âge de Clark, environ une dizaine d’années. La mise en couleurs d’Alex Guimarãres habille les dessins, en rehaussant discrètement les reliefs, avec quelques effets spéciaux pour augmenter le niveau spectaculaire des séquences de vol autonome. Tommy Lee Edwards détoure les formes avec un encrage plus appuyé et moins arrondi. Cette approche graphique est à l’unisson du thème principal de cet épisode : un assassinat de sang-froid d’un caissier. Il accompagne la prise de conscience de Clark, de la noirceur qui existe dans le monde, des comportements destructeurs de certains individus. Le troisième épisode prend le lecteur totalement au dépourvu quant à l’histoire qu’il contient, mais aussi par sa mise en couleurs (des couleurs très vives et claires) et ses dessins. Joëlle Jones sait rendre compte de la jeunesse des personnages, de l’esprit de fête, et des comportements détendus. C’est à nouveau une belle cohérence entre l’esprit de l’épisode et son apparence visuelle.
Le lecteur est un peu surpris de découvrir que Jae Lee a dessiné un épisode de cette histoire car il est plutôt habitué des histoires sombres, avec des aplats de noir aux formes élégantes et torturées. À nouveau, le choix de cet artiste s’avère pertinent, que ce soit pour le raffinement de Lex Luthor qui lui donne une ambiguïté morale nécessaire, pour Clark Kent esquissant un pas de danse en chantonnant une chanson de Michael Jackson, ou pour la noirceur d’un superhéros de la nuit. Francis Manapul met toutes ses compétences techniques au service du combat de l’épisode suivant, à la fois par son attention à la logique de spatialisation des déplacements, et par sa mise en couleurs originales.
Jonathan Case est plutôt un artiste à l’aise dans les histoires mettant en scène des êtres humains normaux, et à nouveau l’épisode repose sur ses points forts, pour des échanges entre potes, aussi banals qu’essentiels dans l’évolution de Clark Kent, et ses questions sur son positionnement. Enfin, Jock réalise des cases montrant des individus aux formes malmenées, rendant compte de l’état d’esprit de Clark face à un ennemi à la logique incompatible avec la sienne, aux valeurs morales inexistantes, au point d’en être insupportable pour Clark.
Un peu rétif à l’idée de lire encore une autre version des origines de Superman, qui plus est écrite par un auteur étranger au monde des comics et donc aux techniques narratives des comics, le lecteur se lie tout de suite d’amitié pour ce Clark Kent. Il découvre un auteur comprenant le personnage et capable d’en donner une version construite, respectueuse et personnelle, bénéficiant de dessinateurs de haut niveau pour chaque phase de développement du protagoniste. Au final, cette version est une réussite totale qui se suffit à elle-même, qui justifie son existence pour ses qualités propres, sans avoir besoin d’être rattachée à l’une des continuités de l’univers partagé DC, sans avoir besoin d’une suite. Une ou deux fois, Max Landis donne même à voir au lecteur de manière explicite les différents niveaux de lecture, ce dernier se rendant compte qu’ils sont présents tout au long du récit s’il souhaite y prêter attention.
——
#996
En route vers l’article #1000, rappelons nous, hein comme ça, sans AUCUN rapport avec l’actualité, que l’histoire de Superman est à l’origine celle d’un immigrant qui s’intègre à sa « terre » d’accueil. Des origines mythologiques cette fois revisitées par Max Landis (le fils de…mais pas que) et Jae Lee (entre autres) au dessin. Présence joue les rois mages pour Bruce Lit.
LA BO du jour : Encore une histoire d’origines :
https://www.youtube.com/watch?v=XbFDkRu7Ui8
J’avais déjà lu l’avis de Présence sur Amazon et cette seconde lecture confirme que Landis a l’air de bien se débrouiller dans ce domaine du comic-book, qui n’est pas forcément sa spécialité (je ne saurais dire si j’ai vu ou non les films sur lesquels il a oeuvré en tant que scénariste). Je suis déjà un peu plus familier de l’oeuvre de son père (enfin surtout Blues Brothers).
À ce jour, la relecture des origines de Superman que je préfère reste celle de Mark Waid (Birthright).
Au vu de l’excellente qualité de ce recueil, sur une variation des origines de Superman (thème pourtant multi-rabâché), je pense que je lirai la série suivante de Landis : Green Valley, dessinée par Giuseppe Camuncoli.
Pour un vieux lecteur comme moi, la relecture (et même réinvention des origines de Superman) que je préfère reste celle de John Byrne, malgré sa forme narrative datée (c’est Tornado qui m’a obligé à apporter cette dernière précision 🙂 ).
http://www.brucetringale.com/redemarrage-pedagogique/
C’est sûr que la version de Byrne est largement celle que j’aime le moins ! 😀
@Matt : Il y a de très bonnes histoires de Superman, qui reste très nettement, après toutes ces années, l’un de mes personnages préférés. C’est un super-héros très intéressant lorsqu’il est bien écrit. Passionnant, même. Et très attachant. Il faut apprendre à le voir autrement qu’en gros deus Ex-machina de la JLA. Ses origines sont toujours un grand moment, d’ailleurs, car on peut sans cesse les réinterpréter. Tout simplement car le concept même du personnage est très riche. Je suis d’autant plus déçu de voir ce qu’on en a fait au cinéma et en comics ces dernières années.
Mais, comme le dit Présence, il semblerait que le scénariste Peter Tomasi ait su inverser la vapeur récemment. tant mieux. Je pense donner sa chance à son run.
Et bien moi aussi je suis très intéressé. Tu as bien vendu ta came Présence. (Note à notre France pré-lepeniste : il s’agit bien d’une métaphore, notre seule drogue autorisée chez Bruce Lit étant le sexe, bien entendu seulement pour procréer).
Comment expliquez vous ce besoin de raconter les origines mille fois rebattues de ce personnage. C’est atypique non ?
Son origine christique ?
Je peux comprendre la démarche par ailleurs. J’adore lire la Bible au moins une fois par an pour ses récits mythologiques. Et le récit de la mort de Jésus est un summum de récit dramatique et littéraire. Je ne m’en lasse jamais.
Oui, le concept même du personnage est christique. Il a pourtant été créé par deux jeunes auteurs juifs. mais après tout, Jésus était juif aussi ! Je suis d’ailleurs convaincu que Shuster et Siegel ont créé le concept de manière très inconsciente (les premiers épisodes de 1938 sont incroyablement naïfs et très ampoulés, et je crois qu’ils avaient 16 ou 17 ans la première fois qu’ils ont imaginé le personnage).
Superman le dit lui-même : Il admire les êtres humains car ils sont capables d’affronter la vie sans pouvoirs. Ils souffrent courageusement, tandis que lui éprouve de la culpabilité face à ce constat. C’est très christique comme attitude. Voire même divin, comme s’il était Dieu incarné, incapable pourtant d’éprouver réellement la passion. c’est un concept riche, qui supporte effectivement maintes relectures/remakes.
Je crois justement que je ne suis pas attiré par ce concept de super-héros divin/christique. Y’en a un peu marre. Faut dire que les films te matraquent ça dans la gueule de manière pas du tout subtile…et pour au final faire de ce Jésus un destructeur du monde. Merci Snyder.
C’est purement subjectif mais je ne suis pas bien fans des héros trop inhumains, aux pouvoirs de dingues, bien dans leur peau, etc. Ils incarnent un peu trop la perfection. Qu’est-ce qui les rend attachants du coup ?
Je n’ai jamais réussi à accrocher à Superman, même pas avec le dessin animé de la même époque que Batman TAS.
Après il me manque peut être les bonnes histoires à lire.
Mais j’avoue ne pas me battre pour les connaitre. Je ne veux pas que ça me fasse tomber dans l’univers étendu DC.
Pour le run de Tomasi et Gleason, on va en reparler ici même, mais je ne sais pas quand…
La série en question va bientôt atteindre le cap des 25 numéros (et le millième numéro d’Action Comics devrait débarquer vraisemblablement l’année prochaine), et la qualité est toujours au rendez-vous. Depuis Batman & Robin, cette équipe créative est vraiment à l’aise pour ce qui est de dépeindre les relations père/fils.
@Matt : Superman n’est pas du tout bien dans sa peau. Son parcours est tragique. Il ne sent jamais vraiment humain, tout en désirant par dessus tout faire partie de l’humanité. C’est un des plus beau personnages du patrimoine super-héroïque. Et l’un des plus originaux, malgré ce que l’on pourrait croire au départ (n’oublions pas que c’est le seul qui porte un déguisement de simple humain pour masquer son identité secrète, et non l’inverse !).
Le récit de ses origines est d’autant plus remarquable qu’il s’agit d’un récit fondateur. Son aspect biblique ne doit certainement pas être pris au 1° degré. Et lire quelques belles histoires sur le personnage n’engage à rien, je pense.
J’aime de plus en plus Superman.
Il y a un côté Frank Capra chez lui, un optimisme et une gentillesse à l’état pur trop facilement tourné en dérision par les partisans du « tous pourris » chez les super héros. Pour le coup je ne lirai de lui que des récits auto contenus détachés de la continuité. Ce qui me plaît dans l’évangile des origines, reste le récit de la vie à la Campagne/ Nazareth où caché de tous, il vit une vie simple et humble entrecoupé de miracles comme sauver les gens d’un train etc.
Le volet urbain j’aime moins, et le bestiaire super vilains ne m’intéresse pas du tout.
Ok, bah tu conseillerais quoi comme bonnes histoires pour débuter ?
Des histoires dans lesquelles ont sent bien ce que tu me dis là^^
Il y a de quoi piocher dans cette liste pour trouver son bonheur :
http://www.cbr.com/the-75-greatest-superman-stories-of-all-time-master-list/
Secret Identity est à mon sens un bon point d’entrée, même s’il s’agit d’un récit un peu à part…
Je n’ai pas envie non plus de tomber dans la continuité DC. Marvel occupe déjà presque 3 rayons de mes étagères. Et pas avec de la daube, hein. 3 rayons de bons trucs (pour moi). Je ne tiens pas à ce que ça fasse pareil pour DC. Donc quelques bons récits auto-contenus, faut voir. Mais pas de séries fleuves ni de crossover, ni rien d’autre !
Je n’ai pas la liste sous les yeux. La première qui me vient à l’esprit est la mini-série de Jeph Loeb & Tim Sale, chroniquée ici même par Présence :
http://www.brucetringale.com/un-bijou-de-sensibilite-et-de-nuances/
Whatever Happened to the man of tomorow de Alan Moore est magnifique. Et toujours pas chroniquée céans.
La plupart des oeuvres de Moore pour DC (excepté Watchmen et Killing Joke) ont d’ailleurs été réunies dans un seul tpb. Je crois que l’équivalent VF est sorti chez Panini, mais le sommaire n’est peut-être pas aussi exhaustif…
@Pierre : La liste est intéressante. Toutes mes histoires préférées y figurent, excepté le crossover « New Krypton », qui était assez passionnant malgré sa fin bâclée (pour cause de relaunch, comme d’habitude).
Pour un novice, je recommanderais donc dans cette liste les N° 1, 2 (Les deux premiers sont d’Alan Moore !!! 😀 ), 3, 7, 9, 19 (un peu chaud pour un novice, celui-là, mais tellement bon !), 26, 32 (parfait pour le novice, celui-là…), 39, 57, et 61.
Je n’ai mis ni les team-up (ce ne sont pas vraiment des histoires sur Superman en particulier), ni la plupart des elseworlds (mais j’ai mis All Star Superman, car c’est un cas un peu à part).
J’ai aussi beaucoup aimé le run de Grant Morrison sur Action Comics (N° 40 sur la liste), qui a très largement divisé le lectorat. En revanche, c’est un récit à proscrire pour le novice, en dépit du fait qu’il s’agit d’un relaunch !
Le crossover Our Worlds at War aurait mérité d’y figurer également…
Je n’ai mis aucun crossover non plus (aucun event). Parce que pour le novice…
Et je n’ai mis aucun récit véritablement old-school, les ayant tous détestés (mais je ne les ai pas tous lus)…
Certains team-up valent grandement le coup d’oeil. Mais ils ne correspondent pas à ce que j’appelle vraiment une histoire de Superman.
Ah, et il manque bien à cette liste une de mes histoires préférées :
http://www.brucetringale.com/convergence/
Quant à l’univers DC, si l’on doit mettre une seule histoire, pour moi c’est la « Nouvelle Frontière » de Darwin Cooke (également chroniquée ici par bibi).
J’t’en foutrais des « novices » moi, espèce de fan de continuité DC qui boude celle de Marvel !^^
(je rigole, je rigole…)
Dîtes les gars, vous y allez pas de main morte là. 75 histoires ? Dont 11 conseillées par Tornado. Enfin…merci quand même^^
Je vais noter ça dans un coin et dans 5 ans j’en aurais peut être lu la moitié.
Oui mais en enlevant de la liste toutes les histoires du Silver Age qui risquent de ne pas te plaire, ça raccourcit déjà pas mal…
Bon, vous me donnez super envie avec les histoires de Moore. Le premier sur la liste des 75 est même sorti en VF récemment je crois…
Les quatre (courts) récits écrits par Moore sur Superman sont ici en VF :
https://www.amazon.fr/DERNIERS-JOURS-SUPERMAN-Dave-Gibbons/dp/2365779476/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1493097026&sr=1-1&keywords=superman+alan+moore
C’est ça ! Merci Tornado je vais tâcher de la trouver. Et celle de Loeb / Sale aussi. Par contre je ne pense pas retenter Kingdom Come.
Très belle analyse as usual. Voilà qui donnee envie de tenter une découverte. Merci
Directement sur ma liste. Ma version préférée est pour l’instant celle de Geoff Johns. Mais je n’ai pas lu la version de Waid.
Après quelques années de marasme, il semblerait que les responsables éditoriaux de DC Comics aient retrouvé des créateurs avec une bonne sensibilité pour le personnage. La série réalisée par Peter Tomasi & Patrick Gleason est vraiment très agréable à lire.
En effet, et après plusieurs années de vaches maigres concernant les série du Big Blue (en gros toute la période des New 52), c’est plaisant de voir que la franchise est revenue sur de bonnes bases. L’apparition de Jonathan Kent Jr a permis de renouveler quelque peu la série.
Visiblement Urban n’a pas souhaité traduire au plus vite cette série, pour une raison indiscernable. Moi-même, je n’étais pas très convaincu de ce que pouvait donner un pareil projet, écrit par un scénariste novice en matière d’écriture de comics.
Hello,
J’ai lu quelques numéros en VO et arrêté car la mayonnaise n’avait pas pris pour moi.
J’ai eu du mal avec ces différents sauts vers des événements marquants de Sup.
Ton article, m’a fait voir cette histoire sous un autre angle et j’espère bien avoir l’opportunité de la finir et d’approfondir sa thématique…
Le dernier scan montre bien pourquoi la cape, c’est pas une bonne idée^^. Surtout si tu sais voler sans, contrairement à Batman qui en a l’utilité.
Sinon ça a l’air sympa, mais je ne suis pas vraiment un fan de Superman.
Vous allez surement trouver que je vais chercher des trucs enfouis et obscurs, mais j’avais lu gamin des magazines Superman qui, il me semble, adaptaient en BD des épisodes de la série TV, dans le même style de dessin. Un peu comme les nouvelles aventures de Batman de Ty Templeton et Dan Slott.
Pour le coup je me souviens d’une histoire ou Superman va mourir d’une maladie et Loïs qui part dans je ne sais plus quel pays se faire tirer dessus au milieu d’une guérilla pour trouver un antidote. Et c’était plutôt sympa. C’était carrément Loïs l’héroïne en fait. Bon…j’étais petit alors c’est à prendre avec des pincettes si je dis que c’était bien^^
J’ai retrouvé la série VO :
https://comicvine.gamespot.com/superman-adventures/4050-5767/?page=2
Il s’agissait de « the war within »
Je ne retrouve pas dans quoi c’était publié en VF. J’ai l’impression que c’est une publication obscure comme les TMNT adventres des tortues ninja que je mentionnais dans mon article.
@Matt: Sur Comics VF, il est indiqué que cette histoire a été édité à deux reprises :
http://www.comicsvf.com/us/492.php
Ah oui tiens, j’avais loupé l’info. ça devait être les magazines de chez « media systeme editions » alors.
Tiens vu la date de publication j’étais pas si petit que ça. Enfin…c’est un des rares trucs que j’ai lu sur Superman en BD.
Je me demande si c’est toujours bien^^ JP nous a dit en tous cas que la série sur Batman aux graphismes similaires au DA était sympa.
En tant que lecteur relativement habitué aux origines de Superman, je me suis bien reconnu dans tous les préjugés évoqués par Présence dans l’article.
Je le mets dans ma try-list.
Ceci dit, j’ai accumulé du retard dans mes lectures des origines de Superman, j’ai zappé celles de Geoff Johns, par exemple. J’ai lu celles par Byrne, le Birthright de Waid, For All Seasons de Loeb/Waid, Secret Identity de Busiek/Immonen et Earth One de Straz et chai plu ki.
En fait, c’est amusant de les lire toutes et de noter les variations, les différences.
Je ne suis pas un grand spécialiste de Superman, mais depuis que j’ai adoré le All-Star de Morrison, je dois avouer que je trouve le personnage de plus en plus sympathique. Je serai vraiment curieux de lire la relecture par Millar en Red Son, et la dernière où Superman est noir. Ton article m’a fait du bien, Présence, et avec la présentation de la BO en ce lendemain de premier tour, il tombe pile poil. Je crois que je vais mettre une option pour l’acheter en VF. De plus j’aime bien les dessins de Jock et ceux de Tommy Lee Edwards (c’est lui qui a dessiné 1985 non ?)
Quant à la BO, de la même façon, je ne connais pas beaucoup Biolay (à part son album Trash Yéyé qui est génial et celui pour la Paradis), mais c’est un des rares auteurs compositeurs français actuels qui a le niveau des grands anciens.
Aussi tête à claques soit’il Biolay m’impressionne : TOUS ses albums sont bons. TOUS !
Je ne le trouve pas si énervant que ça. Je me remettrai à ses albums un de ces quatre. Là j’écoute Gold du groupe Whores.
Acheté et lu aujourd’hui. J’ai bien aimé et je pense le relire dans quelques jours. Devant mon énorme retard de lecture et le choix pléthorique du rayon comics de mon Gibert, je me suis souvenu de cet article et je l’ai pris en VF. Bonne pioche, merci Présence !
Merci de ton retour.
J’avais accueilli de manière mitigée cette mini-série, vendue essentiellement sur la couverture avec Clark arrêté et son aspect « turbulent ». Cet article m’a donné envie de tenter – et j’en ai été ravi !
J’ai trouvé ici une version qui me correspond totalement, qui adapte au XXIe siècle le mythe de Superman, notamment en montrant les doutes et hésitations du héros.
Mais, à la différence d’un Straczynski dans Earth-One qui tape à côté en faisant de son Clark un attentiste presque emo, à la différence d’un Snyder dans Man of Steel qui tape à côté en faisant de son Clark un passif christique, Max Landis réussit à faire passer les peurs et hésitations d’un gamin puis d’un ado puis d’un jeune adulte, sans le départir de ses valeurs, de sa bonté et de son positivisme.
Tous les épisodes sont bons, car tous évoquent un aspect différent du personnage, qui se construit à et par chaque chapitre, jusqu’à ce final étonnamment illustré par Jock, dans un style anti-climatique où Clark devient réellement Superman – où il assume et accepte d’être à sa place, de ne pas être l’alien sur Terre qui se cherche, mais le protecteur de ce monde (« from Kansas », si fort dans le symbolisme). Et Landis a aussi l’intelligence de glisser dans ses dialogues une « pique », une réplique un peu « sale » ou dure, mais qui correspond clairement à ce que tout un chacun dirait après ce qu’il vient d’entendre et de comprendre.
C’est bon, c’est beau (magnifique à chaque fois), c’est fin, c’est pertinent, c’est beau. C’est la lente construction de Clark Kent en Superman – et, pour moi, le Big Blue est avant tout un p’tit gars du Kansas qui veut et peut bien faire, avant d’être Kal-El.
Superman : American Alien, c’est mon Superman. Merci de m’avoir fait découvrir ça.
Moui….
J’ai lu ça cet été chez Tornado….
Je n’ai pas trouvé ça super bien écrit mais, hey, remember, DC is not assez pour moi. L’imposture sur le bateau…oui…et ?
J’ai bien aimé le dialogue entre lui et Luthor qui le casse. Et sinon, j’ai découvert Lobo pour la première fois, un bel enculé celui-là. Pour le reste c’est -pour moi- très anecdotique.
Chic ! Un client satisfait. Merci beaucoup pour ton retour.
Je partage entièrement ton avis sur Superman Earth One que j’avais trouvé finalement peu ambitieux, peu personnel, avec des dessins de Shane Davis un peu inégaux. Straczynski avait fait beaucoup mieux avec sa version officieuse de Superman dans Supreme Power.