Enjoy the show ! (The Beatles et les comics)

Encyclopegeek : SERGENT PEPPER’S LONELY HEARTS CLUB BAND

Par : THIERRY ARAUD

L’objet du délit

L’objet du délit

Thierry Araud revient sur la pochette de disque la plus célèbre de tous les temps; with a little help from his friend Bruce pour l’iconographie.

Il est des albums impossibles à chroniquer. D’abord parce qu’ils l’ont été maintes et maintes fois et qu’il n’y a plus rien à en dire. Ou tant et tellement qu’on ne sait trop par où commencer. Et puis surtout parce que, au bout d’un moment, les mots sont vains à expliquer la richesse des compositions.
Bref, il y a un moment où l’on se sent un peu con.

Dieu merci, il est question ici de parler de la pochette du disque et non pas de se lancer dans un vain exercice d’analyse musicologique.

En même temps, il est aussi question des Beatles et de l’un de leurs albums phare : Sergent Pepper’s Lonely Hearts Club Band. Cet album est aux quatre garçons dans le vent ce que son nez est à Cyrano :
« C’est un roc ! … c’est un pic… c’est un cap !
Que dis-je, c’est un cap ? … c’est une péninsule ! »
Dans ce cas précis c’est une pierre angulaire de la culture pop des années 60 et de toutes les années à venir. En 50 ans, cet album reste une borne inaltérable qui délimite un avant et un après.

Le contexte : L’album sort le 1er juin 1967. Année prolifique s’il en fût, puisque parurent à la même époque : Le premier album des Doors, The Velvet Underground &Nico,  Are you experienced du Jimi Hendrix Experience, Le Premier Pink Floyd (The Piper at the Gates of Dawn), Disraeli Gears de Cream, Forever Changes de Love.

Une pochette parodiée des milliers de fois (ici, un petit film indépendant sorti l'année du Punk).

Une pochette parodiée des milliers de fois (ici, un petit film indépendant sorti l’année du Punk)

Pour ne citer que ceux là. Pour mémoire en France à la même époque on avait :
« Love me please love me » de Michel Polnareff
« Les Dalton » de Joe Dassin
« Le téléfon » de Nino Ferrer
« C’est tout bon » de Hugues Aufray…

Bin oui, c’est injuste mais c’est comme ça.
Sergent Peppers…
A cette époque, juste après Revolver, les Beatles sont un peu à la ramasse. Pas au niveau artistique, encore qu’ils se voient obligés de donner un petit frère à l’un de leur meilleur album. Mais l’ambiance dans le groupe n’est pas au beau fixe. Embarrassés par leur image de 4 jeunes gens sympas et propres sur eux, ils se entent un peu pris dans le carcan qu’ils ont contribué à créer. En bref, ils souffrent un peu d’être les Beatles.

L’adaptation de 1978 signée George Perez

L’adaptation de 1978 signée George Perez© Marvel Comics

Paul l’exprime très bien :
« C’est une idée que j’ai eue, je pense, lors d’un vol entre Los Angeles et quelque part. Je me suis dit que ce serait bien de perdre notre identité, de nous plonger dans le rôle d’un faux groupe. On y fabriquerait toute la culture autour et on rassemblerait tous nos héros en un seul endroit. J’ai donc pensé qu’un bon nom à consonance stupide du style de « Dr. Hook & the Medicine Show » (un groupe de l’époque) serait « Sgt. Pepper Lonely Hearts Club Band ». Juste un jeu de mot, vraiment. Nous en avions assez d’être les Beatles. Nous haïssions vraiment cette approche de putain de 4 petits garçons gentillets. Nous n’étions pas des garçons, nous étions des hommes. C’était fini, tout ce truc de « garçons », tout ce racolage, nous n’en voulions plus. Nous nous voyions alors comme des artistes plutôt que de simples interprètes. Et puis soudain j’ai eu cette idée dans l’avion. Je me suis dit, « ne soyons pas nous-mêmes. Développons des alter-egos de sorte qu’on n’ait pas à projeter une image qu’on connaît. Ce serait tellement plus libre. »

C’est ainsi qu’ils entrent en studio à Abbey Road en compagnie de George Martin et de l’ingénieur du son Geoff Emerick le 24 novembre 1966. Aucune échéance à respecter, liberté totale, dans la mesure où la location du studio est gratuite. Ils s’y rendent autant pour composer que pour jammer ou fumer des pétards.

L’enregistrement se fait sur un 4 pistes et tous les effets sonores sont rajoutés de manière pour le moins artisanale. Martin utilise un J37 de Studer, la crème de la crème, pour l’époque. Il en utilisera même deux de la même marque pour certaines chansons comme « A day in the life » en inventant un système qui permet de synchroniser les deux magnétophones : un signal placé sur la piste d’un des Studer pilotant le deuxième appareil.
John et Paul peaufinent chaque titre, de manière presque obsessionnelle, au risque de reléguer Ringo et Georges au rôle de faire-valoir. Très relativement d’ailleurs puisque Georges signera un « Within you Without you » d’inspiration très orientale et Ringo chantera (moins faux que Yellow Submarine) « With a little help for my friend » qui inspirera fort le jeune Joe Cocker qui en donnera une version blues qui lui vaudra une lettre de félicitations de la part du groupe.

Encrage de Klaus Janson

Encrage de Klaus Janson© Marvel Comics

Bref, pour toutes ces pépites il fallait un écrin à la hauteur.
Première chose : cet album n’est pas un album des Beatles mais un album du Sergent Pepper’s Lonely Hearts Club Band. Chaque musicien arbore donc une tenue bariolée et colorée et pose avec des instruments dignes d’une fanfare de la Nouvelle-Orléans. De plus, ils arborent tous un nouveau look : moustache, cheveux longs et petites lunettes rondes pour John. A leur droite, 4 figures en cire des 4 Beatles d’avant : coupe au bol et mêmes vêtements gris.

Le symbole est fort et parlant : avec cet album c’est une nouvelle ère qui commence et toute l’histoire est enterrée. Diverses personnalités, parmi les gens les plus admirés par le groupe les entourent. Il convient de noter que Ringo est le seul des quatre à ne pas s’être livré au petit jeu de la liste des personnages qui devaient être sur la pochette et que certains personnages cités par John n’apparaissent pas, pour des raisons évidentes : Jésus Christ (après la sortie de Lennon sur le fait que les Beatles étaient plus célèbres que le Christ), Adolf Hitler (il faut bien une limite à la provocation) et Gandhi pour de sombres raisons de vente du disque au Moyen-Orient.
La photo n’est pas un photomontage. D’ailleurs, chez EMI, Sir Joseph Lockwood a été horrifié lorsqu’on lui a présenté la facture : 2 800 livres alors que le prix courant pour une pochette d’album, à l’époque, était de 25 livres.

Elle est l’œuvre de Pete Blake et chaque personnage fut imprimé sur carton, en format réel. A l’avant plan, le mot Beatles est écrit en jacinthes rouges (nous y reviendrons) les fleurs jaunes sont censées représenter la guitare basse de Paul, ou l’initiale de son prénom (nous y reviendrons aussi). Force est toutefois, de remarquer dans cette mise en représentation a comme un petit air d’enterrement. Clairement, avec cet album, les Beatles changent de peau et laissent toute liberté à leur alter-égo respectif.

Il a été dit bien des choses sur la pochette et notamment sur la présence d’Aleister Crowley, sorcier notoire de l’époque. A la base et au risque de me répéter, le but était, pour le groupe, de poser parmi les gens qu’ils admiraient le plus. Certains n’étant plus de ce monde, l’idée de portraits en carton c’est imposée d’elle même. C’est ainsi qu’on retrouvera Bob Dylan, Marilyn Monroe, Laurel et Hardy, Karl Marx, H.G. Wells ou Einstein, pour ne citer qu’eux.

Au delà de l’originalité des compositions, teintées de psychédélisme et introduisant des instruments orientaux, l’album se paie le luxe d’une première : sur l’édition vinyle, les paroles des chansons sont imprimées au dos de la pochette.

Pour en revenir à la pochette, il est impossible de ne pas parler des multiples indices étayant une théorie du complot selon laquelle, Paul McCartney serait mort en 1966 dans un accident de voiture et aurait été remplacé par un sosie. Bien que cette théorie loufoque ne soit née qu’en 1969, beaucoup de fans ont estimé que la pochette de Sergent Pepper recelait des tas d’indices accréditant cette thèse.

En voici quelques uns :
Paul se tient droit (comme un mort dans son cercueil) alors que les autres sont tous dans une position de 3/4.
Sur le dos de la pochette, il est présenté de dos quand les autres membres des Beatles sont de face.
Le mot « Beatles » est écrit avec des jacinthes rouges, la fleur mythique de la mort.
L’écusson sur le bras gauche de Paul (photo intérieure de l’album) porte le sigle OPD. Ce qui signifie « Officially Pronounced Dead » (« officiellement déclaré mort »). En réalité, le sigle arboré par Paul est OPP pour « Ontario Provincial Police ».
Sur la pochette, Paul est également le seul à avoir une main au dessus de sa tête. Certains ont vu celle-ci comme un symbole de la main du religieux bénissant le défunt, ou un signe de mort dans certaines religions orientales.

Paul est il vraiment mort ? Batman mène l'enquête !

Paul est il vraiment mort ? Batman mène l’enquête !© DC Comics

Voilà on peut encore trouver d’autres « indices » rigolos : (la présence de Shiva qui montre Paul de son bras gauche.)… Au delà de ces galéjades, cette pochette avec, certes un air d’enterrement, symbolise la fin de la première période des Beatles et le renouveau qui s’ouvre devant eux. Pour conclure, je laisse la parole à Peter Blake :

« Dans mon esprit, je créais davantage une œuvre d’art qu’une pochette d’album. C’était quasiment un élément de décor de théâtre. J’ai proposé l’idée que s’ils jouaient un concert dans un parc, la couverture serait une photo d’eux avec la foule qui les avait écoutés. Si nous faisions ça avec des morceaux de cartons découpés, ça pourrait être qui ils voulaient. »

La réplique des copains amateurs de cailloux...

La réplique des copains amateurs de cailloux…

Œuvres d’art, les chansons des Fab’ Four en sont. Au delà de l’aspect purement musical, les paroles, surtout sur cet album et les suivants ont une portée surréaliste évidente. L’usage de drogues, le mysticisme de chacun des musiciens, mais aussi la recherche permanente d’innovations musicales tout cela en fait des précurseurs des recherches de l’underground américain des années 70.
Plus près de nous on ne peut pas ne pas penser au travail lui aussi surréaliste et poétique d’un auteur comme Fred. La lecture de ses Philémon avec Sergent Pepper ou Magical Mystery Tour est une expérience que je recommande chaudement. Il y a une adéquation quasi parfaite entre les deux univers.
La série actuelle de Doctor Strange par Aaron et Bachalo dans sa représentation graphique de l’interpénétration du monde ordianaire et de la dimension magique évoque aussi certains textes comme Im the Walrus, Strawberry Fields ou Lucy in the sky with diamond. Et le mysticisme de ce cher docteur en prime.

Un autre grand artiste surréaliste

Fred: un autre grand artiste surréaliste

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« Comics’n’roll 1/7
Lorsque les Beatles bossent sur la pochette de « Sergent Pepper », savaient-ils qu’ils créaient la cover la plus connue de tous les temps? Parodiée des milliards de fois, on en trouve des traces chez Marvel et même Batman !
Thierry Araud vous en raconte la genèse et l’évangile selon Bruce Lit.

La BO du jour : pour certains la plus belle chanson du siècle dernier….

18 comments

  • Bruce lit  

    Quand on pense que des bouquins ont été écrits sur cette pochette (!), c’est admirable d’avoir su condenser ça en un seul article. J’ignorais totalement le détail de la facturation et cette histoire de cadavre de Paul m’était toujours passé par dessus les oreilles. Je me suis bien amusé sur les images notamment concernant le Batman. Thanx Dude !
    Concernant l’album proprement dit, ce n’est pas mon préféré, je le trouve trop circus même s’il contient au moins 5 chefs d’oeuvre. Dans la période psyché des fab four, je lui préfère presque le Magical Mystery TOur.
    Mais j’adore surtout leur période rock dur avec le double blanc et bien sûr le merveilleux Abbey Road.

    • Araud Thierry  

      Merci Boss,
      J’avoue que l’iconographie est superbe. Tu as dû passer du temps à collecter tout ça. Merci à tous pour vos réactions et toutes mes excuses pour le retard.
      Après plusieurs semaines d’écriture intense j’ai décidé que celle-ci serait l’occasion d’amortir mon abonnement à la salle de sport, de tester une séance de crossfit (ho, purée !!!) et de rattraper mon retard de lecture.
      Heu pas tout en même temps !

  • Léo Vargas  

    Hello,

    Je te remercie déjà nous avoir rappelé un pan de la culture musicale.
    C’est une période qui m’intéresse un peu car c’était à l’aube du Nouvel Hollywood et les bouleversements cinématographiques que cela allait entraîner…
    C’est drôle que le dieu ai été choisi par le groupe.
    Il me semble que c’est le dieu de la guerre…
    Je me demande contre qui ils allaient guerroyer…

    • Araud Thierry  

      Si tu parles de Vishnou il me semble qu’elle est la destructrice.

  • Matt  

    Bon inutile que je m’attarde trop à dire que je ne connais rien à tout ça et que les Beatles me laissent froid.
    L’article reste un beau boulot de synthèse.
    Par contre, sans vouloir être pénible, ce serait sympa de laisser une résolution assez grande sur certaines images quand on clique dessus. Genre bah…celle de la pochette quoi^^ On voit que dalle. Je n’ai pas pu aller voir si on voyait Shiva dont parle Thierry (à moins que ce soit au dos de la pochette ?)

    Aleister Crowley c’était un mec un peu perché, non ? Il a fait de sales trucs ou il était inoffensif ? Parce que son nom est souvent utilisé dans la culture populaire pour parler d’un mec cinglé et dangereux.

    • Présence  

      Aleister Crowley : écrivain, poète, occultiste, tarologue et astrologue britannique (merci wikipedia). Perché, c’est sûr, au point d’inspirer une chanson à Ozzy Osbourne sur son premier album solo. C’était un occultiste, fondant sa pratique sur une magie sexuelle qu’il avait bâtie lui-même. Dans un monde de plus en plus matérialiste, il m’est difficile de m’imaginer que des individus aient pu le suivre dans ce qui ressemble fort à des délires, à une interprétation de la réalité très personnelle, n’existant que dans sa tête.

  • Patrick 6  

    Excellent article, je dois dire que j’ignorais tout de la conception de cette pochette !
    J’ai ce disque en vinyle et en cd et curieusement la liste des personnages sur la pochette ne figure que sur la réédition cd (ce qui est un comble car vu la taille du cd on ne voit rien !)
    J’aimais bien Philémon mais je dois avouer ne pas l’avoir relu depuis l’enfance ! J’en garde le souvenir d’un truc ouvertement surréaliste et dérangeant…
    Hum dis moi les rumeurs sur le décès d’un Beatles semble monnaie courante vu que sur Abbey road c’était au tour de John !
    Autrement musicalement même si ce disque semble être le préféré des fans, il n’est pas le mien (vraiment trop barré) je lui préfère le plus immédiat Rubber soul !

    • Araud Thierry  

      A ma connaissance, la pochette d’Abbey road est celle qui a lancé la rumeur de la mort de Paul. Il est pieds nus, avance la jambe droite alors que les autres avancent la jambe gauche et il me semble qu’il y a un truc avec la plaque d’immatriculation de la voiture garée à gauche…

  • Nico  

    On apprend toujours des choses ici. Batman vs les Beatles, lol ! Merci, c’est top !

  • Tornado  

    Je connaissais bien la genèse de l’album (par le biais d’un formidable documentaire diffusé dans les beaux jours de Canal +) autant que de la pochette puisque je l’ai découverte dans le cadre de mes études. Les Beatles avaient vraiment un pied dans l’art contemporain puisque John Lennon a épousé Yoko Ono, une performeuse et photographe très connue à l’époque, et que deux de leurs pochettes ont été réalisées par deux des plus importants représentants du Pop-art, alors le mouvement artistique majeur de la décennie 60’s aussi bien aux USA qu’au Royaume-uni. Soit Peter Blake (Sergent Peppers) et Richard Hamilton (White Album).

    L’étude des pochettes de disque est un sujet passionnant et certaines apportent une véritable histoire dans l’Histoire culturelle de notre civilisation moderne. On pourrait par exemple monter tout un dossier sur la pochette de l’album Never Mind de Nirvana.

    Pour ce qui est des albums des Beatles, je ne serais pas original car Sergent Peppers est de loin mon préféré. Le seul que j’aime écouter d’une traite. Ensuite vient Abbey Road. Tous les autres comportent des titres magnifiques, mais aussi de nombreux autres que je zappe systématiquement.

    J’ai beaucoup apprécié les petits points d’accroche avec la culture comics, notamment le Batman. Mais du coup j’en aurais voulu encore ! Toutes ces images où l’on voit tous les personnages de Marvel ou de DC réunis face au spectateur m’évoquent d’ailleurs systématiquement la pochette de Sergent Peppers ! 🙂

  • Présence  

    Article très intéressant car je ne connaissais pas non plus l’histoire de la genèse de cette pochette. Je ne savais pas non plus qu’il y avait eu une adaptation illustrée par George Perez, ou une telle couverture de Batman.

    En ce qui me concerne, je n’ai écouté que les 2 best of des Beatles, le double bleu et le double rouge. Cette pochette m’évoque forcément la parodie de Frank Zappa réalisée pour la pochette de On ne fait ça que pour le fric (We’re only in it for the money, 1968) qui s’est finalement retrouvée en illustration à l’intérieur pour ne pas froisser le plus grand groupe du monde et ses avocats.

  • JP Nguyen  

    Je ne connaissais pas cette image ! En fait, si, je la connaissais via des hommages/pastiches (le dernier en date, c’était pour rendre hommage à tous les célébrités décédées en 2016, il y avait de quoi faire…)
    J’ai écouté le début de l’album en rentrant du taf dans les transports et… j’accroche franchement pas… Ceci dit, je connais et apprécie davantage de chansons des Beatles que des Stones…

    • Araud Thierry  

      Haaa. La bonne vieille question : Beatles ou Rolling Stones ?
      Perso, je prend les deux !

  • Jyrille  

    Je sais pas pour vous mais je suis vraiment content de voir des articles sur la musique sur Bruce Lit. Déjà rien que ça je suis content. Ensuite et bien cet article est super et j’ai appris plein de choses ! En gros, j’aurai pu faire le même commentaire que Bruce : cette histoire de mort de Paul m’ayant toujours parue inintéressante, je ne connaissais pas tous ces détails, ce qui est bien marrant. Mais surtout, la couverture du Batman est une vraie découverte pour moi ! Y a-t-il vraiment une bd comme cela ou est-ce juste une couverture pour le fun ?

    Je ne connais pas l’adaptation comic, mais malgré l’encrage de Klaus Janson, j’imagine que ce n’est pas très réussi et plutôt consensuel. De toute façon les Beatles sont partout. En tout cas je ne savais pas qu’un comic en avait été tiré, merci donc pour l’information et les scans. De même, merci pour les détails techniques de l’enregistrement.

    Pour ce qui est du disque lui-même, je l’ai réécouté ce matin, je l’aime beaucoup et certains titres sont irrésistibles (Getting Better est toujours aussi moderne), mais comme Bruce ce n’est pas mon album préféré des Fab Four. Je n’en ai pas, je mets Revolver, le double blanc et Abbey Road au même niveau.

    Présence, comme tu as écouté les deux doubles rouges et bleus, tu devrais tenter le blanc, pour conclure notre drapeau national mais aussi te faire une autre idée de ce groupe. Commentaire de ma part sur la zone mais tu dois l’avoir déjà lue. Quant au Zappa, il est bien cool.

    J’aimerai ajouter que le rock dans la bd n’est pas toujours réussi, mais parfois si : une intégrale des albums Lock Groove Comix de JC Menu est sortie récemment, et comme je n’en ai qu’un volume, je me demande si je ne vais pas sauter le pas. Si je vous en parle, c’est parce que c’est grâce à cette bd que j’ai connu le principe du lock groove : je suis un enfant du cd et non du vinyle. Si vous écoutez la version CD de A day in the life, vous aurez remarqué que le titre se termine sur une boucle qui se répète après quelques secondes de silence. Cette boucle est en fait enregistrée dans le lock groove, la piste de fin du vinyle, qui évite que le diamant du lecteur ne saute, et reste ainsi pris dans une boucle infini. Je crois que ce sont les Beatles qui ont commencé à en faire sur ce Sergent Pepper. Bowie en a fait un aussi sur Diamond Dogs. Je ne trouve pas que cela soit très enrichissant (surtout en cd) mais c’est marrant.

  • Jyrille  

    Au fait, Thierry, une question : pourquoi quatre étoiles ?

    • Araud Thierry  

      Honnêtement si j’adore cet album l’Hare Krishnasserie de Georges m’insupporte au plus haut point…

      • Jyrille  

        Ah oui, pareil.

  • Bruce lit  

    @Jyrille : Pour info, les Beatles ont trouvé aussi marrant d’ajouter à la fin du disque une séquence à ultra son pour énerver les chiens de mémère : c’est le léger sifflement que l’on entend à la toute fin du disque.
    @Matt : Crowley, alors là ces histoires de Magies, je n’y connais catzo…Je sais que Led’Zep’ a beaucoup écrit là dessus. Et comme par hasard je n’aime pas ce groupe.
    @Tornado: en effet la pochette de Nevermind est passionnante à analyser
    @Léo: carton rouge ! Macca mauvais parolier ???? Euh….Yersterday quoi ! C’est un condensé en 3 minutes de ce qui a traversé l’esprit de n’importe quel être humain à n’importe quel moment dans n’importe quel pays une fois dans une vie. Let it be, Hey Jude sur les enfants de divorcés ou même The End sur Abbey Road rengorgent de maximes cosmiques (dixit Lennon) : « et finalement l’amour que tu fais vaut celui que tu prends ».

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