Shanna, par Frank Cho
1ère publication le 18/01/17- Mise à jour le 05/09/18
Par : TORNADO
VO : Marvel, Dynamite
VF: Panini, Milady
Cet article portera sur la mini-série Shanna, The She-Devil, entièrement réalisée par Frank Cho en 2005 sous le label Marvel Knights et initialement publiée en sept épisodes regroupés plus tard dans un format graphic novel.
Nous passerons également en revue la petite sœur de Shanna, à savoir la série avortée Jungle Girl, publiée peu après chez l’éditeur Dynamite.
A l’origine, Shanna est bel et bien un personnage Marvel intégré dans la continuité. Elle a été créée par Steve Gerber & Carole Seuling (et dessinée par George Tuska) en 1972 dans sa propre série, qui ne dura que cinq numéros. Elle est ensuite revenue dans la série Ka-zar, finissant par devenir l’épouse de cet homme-singe.
Tout comme Ka-zar, Shanna est une « tarzanide », une émule de la création d’Edgar Rice Burroughs dans le monde de la bande-dessinée.
Mais la mini-série qui nous intéresse aujourd’hui est différente de sa version initiale et, quelque part, Frank Cho ne garde pas grand-chose du personnage tel qu’il était à l’origine.
Cho nous propose une version revue et corrigée complètement déconnectée de l’univers Marvel et du monde des super-héros. Pour l’anecdote, sa mini-série devait au départ être publiée sous le label MAX dans une version strictement réservée aux adultes, avec une héroïne nue et un parti-pris érotique assumé. Mais Joe Quesada, le ponte de la Marvel, se rétracta et demanda à son auteur le plus chaud (promis, après j’arrête) de rhabiller son héroïne afin de la publier sous un autre label moins excluant pour un public plus large.
Ce parti-pris initial destiné aux publications MAX explique l’orientation de la série puisqu’il s’agit d’un label en marge de l’univers partagé Marvel, où l’on peut imaginer une relecture de certains personnages, dans une version autonome, adulte et, encore une fois, déconnectée du monde des super-héros.
Cet espace de créativité, malheureusement disparu aujourd’hui, aura permis la diffusion de certaines des meilleures créations de leur époque, comme par exemple le Punisher MAX de Garth Ennis.
Le scénario de Shanna la Diablesse par Frank Cho ignore donc joyeusement l’univers Marvel et réinvente complètement son héroïne en lui offrant une toute nouvelle île inconnue rien qu’à elle, ainsi que de toutes nouvelles origines.
De son propre aveu, ce que Frank Cho préfère dessiner, ce sont les femmes et les dinosaures. Cette relecture de Shanna constitue ainsi un terrain de prédilection pour un auteur qui trouve dans ce projet son sujet de prédilection et qui réalise, en tout cas jusqu’ici, son grand œuvre !
Lorsque notre histoire commence, un groupe de militaires tente de survivre depuis près de quatre ans sur une île mystérieuse, peuplée de dinosaures. A force de sillonner cette terre hostile en quête de vivres, ils ont fini par découvrir un complexe bâti par l’homme. A l’intérieur, ils trouvent tout un réseau de laboratoires ayant appartenu aux scientifiques nazis de la seconde guerre mondiale. C’est là, dans un container en verre rempli d’un liquide jaune étrange, qu’ils tombent sur une magnifique jeune femme, qui s’éveille soudainement. Cette splendide créature, produit d’une expérience génétique, ne tarde pas à leur sauver la vie lors de l’intrusion d’un redoutable raptor, car elle possède une force et une résistance surhumaine.
La belle Shanna permettra-t-elle à ce petit groupe de survivre dans cette île de l’enfer, où grouillent toutes sortes de prédateurs antédiluviens ?
J’ai acheté ce livre immédiatement après l’avoir feuilleté parce qu’il y avait plein de dinosaures dedans ! Parce que j’adore les dinosaures !
J’avais auparavant lu quelques critiques désobligeantes sur ce comic book. Comme quoi l’intrigue ne volait pas bien haut et racolait dans la nudité féminine et l’action décérébrée. Et bien vous savez quoi ? Tout cela est faux. Shanna la Diablesse est une merveille dans le fond et dans la forme. Un superbe livre d’images au cœur gros comme ça, une ode à l’esprit des pulps d’une pureté absolue comme il est rare d’en voir à notre époque.
Avouons-le immédiatement : Il n’y a pas de sous-texte particulier dans cette histoire. Grande aventure dans la lignée du Monde Perdu de Conan Doyle, création d’une icone mythique empruntant tout autant à Tarzan d’Edgar Rice Burroughs qu’à She de H. Rider Haggard ou encore à Conan le Barbare de Robert Howard, sérial à la Doc Savage , déclinaison des Aventuriers De L’Arche Perdue, hommage gentiment coquin aux films de la « nazisploitation », conte humaniste simple et fulgurant, Shanna la Diablesse est tout cela à la fois. Et Frank Cho, auteur complet de son histoire, nous livre une pure merveille de comic book sincère, généreux en diable et ultra respectueux des sources auxquelles il rend hommage.
Si l’histoire en elle-même est effectivement légère comme une bulle de savon, ne dissimulant rien d’autre de bien plus profond que le mythe du bon sauvage, la mise en forme de l’ensemble est tellement réussie qu’elle se suffit à elle même. Une forme de comic book postmoderne qui se réclame des pulps du début du XX° siècle en restituant toute une atmosphère qui puise également ses sources dans les sérials des années 30, les romans d’aventures précités, les films de monstres préhistoriques façon Willis O’Brien ou Ray Harryhausen et même les nazi-movies des années 70, qui mélangeaient allègrement la violence et l’érotisme ! Frank Cho cite ainsi plusieurs décennies de références littéraires et esthétiques et les insuffle dans un roman graphique qui n’a besoin de rien d’autre pour exister. L’expérience qu’il fait vivre au lecteur est au final purement intemporelle et émotionnelle et c’est ce qui fait tout son intérêt.
Ce fabuleux travail de puriste échappe de surcroît à la bêtise et à la vulgarité dans laquelle il aurait pu facilement tomber grâce au talent de conteur de son auteur, qui assure une brillante narration séquentielle, servie par un découpage ultra efficace, des cadrages d’anthologie, des dialogues percutants, un humour diffus et une caractérisation des personnages qui, si elle reste relativement superficielle, évolue au fur et à mesure pour aboutir, dans les dernières pages, à un déchaînement d’émotions faisant soudain basculer cette aventure cathartique, jusque là restreinte à l’action ininterrompue, dans le conte initiatique.
Et pour les acharnés sans cœur que cette histoire ne réussirait pas encore à séduire, les planches sont tellement magnifiques et Shanna est tellement sublime dans son petit bikini en peau de bête ou son treillis en jean, qu’il suffira de regarder les dessins pour en avoir pour son argent !
Enfin, Frank Cho a une merveilleuse idée : En laissant à son personnage feminin tout son pouvoir de séduction mais en inversant le rapport de force entre elle et les hommes qui l’entourent, l’auteur offre à l’héroïne une liberté décuplée. Une scène du second épisode nous met d’ailleurs la puce à l’oreille, lorsque l’on apprend que le Doc (le médecin qui veille sur elle de manière paternelle) a réussi à la persuader de ne pas se promener nue devant les hommes afin de préserver l’équilibre de son groupe (trouvaille astucieuse de Frank Cho pour changer son fusil d’épaule après le renoncement au label MAX, tout en continuant à justifier le port du bikini en peau de bête). Shanna n’a donc jamais à rougir de ses formes pulpeuses car elle ne se soumet jamais à la domination masculine. Ce faisant, elle s’impose comme une héroïne moderne dont le superpouvoir principal est avant tout… la liberté
Par ailleurs, l’illustration des dinosaures est particulièrement soignée et documentée d’après les plus récentes découvertes de l’époque. Un travail aussi précis que dans le superbe L’âge des Reptiles de Ricardo Delgado. On y croise ainsi des tyrannosaures, des raptors, des allosaures, des stégosaures et des ptérosaures. Soit plusieurs espèces de dinosaures issus de périodes distinctes n’ayant jamais pu se côtoyer ! Un parti-pris décomplexé qui assume ses sources pulps, où les histoires privilégiaient le spectaculaire au détriment du réalisme, réinventant le monde pour les besoins de l’imaginaire.
A noter que la version non censurée, avec beaucoup de nudité, est attendue par les fans depuis des années !
Au final,Frank Cho quittera Marvel pour un autre éditeur afin de réaliser Jungle Girl, une héroïne similaire dans le même genre de contexte.
Jungle Girl est une série de l’éditeur Dynamite qui n’a connu que trois saisons, publiées à l’origine en 2009, en 2010, avec une troisième saison inespérée publiée en 2016, cette dernière restant toujours inédite en VF chez ces incapables de Milady Graphics, et que je n’ai donc pas lue…
Il faut préciser qu’il ne s’agit que d’un projet de Frank Cho. Car, bien que Jungle Girl ait été annoncé un temps comme la suite de Shanna the She-Devil, Frank Cho n’est crédité qu’en tant qu’initiateur de l’idée originale et dessinateur des couvertures principales. Et si la série en question porte clairement sa marque, il ne la dessine ni ne l’écrit. Le scénario est de Doug Murray, connu pour la série Red Sonja, et le dessin est l’œuvre d’Adriano Batista. Ce dernier calque d’ailleurs son graphisme sur le style de Frank Cho, pour un résultat très satisfaisant, et je trouve même que ses couvertures alternatives sont peut-être un cran au dessus de celles du maître !
Bon, disons le tout net : C’est n’importe quoi ! Une île peuplée de dinosaures et de peuplades primitives encore inconnues de nos jours, une blondasse pulpeuse qui attrape des dinosaures de plusieurs tonnes avec une liane et qui les hisse à main nue, des indigènes isolés sur une terre inexplorée et qui parlent un anglais parfait… La liste est longue dans les absurdités les plus extrêmes.
Bon, si vous êtes encore là et que vous êtes prêt à passer outre cette barrière d’incrédulité, on peut dire pourquoi cette série est quand même sympa : Car, plus encore que sa grande sœur, elle est fun et totalement décomplexée. Le scénario ne recherche pas un instant la moindre originalité. Au contraire, il puise à l’infini dans les pulps les plus classiques et les serials d’antan, mais il ne se moque pas de son lecteur en lui donnant généreusement ce qu’il attend. Alors voilà le pitch : Un avion transportant un scientifique, un agent spécial et des contrebandiers (!) se crache sur une île sauvage. Là, une femme de la jungle opulente en bikini les aide à échapper à toute sorte de monstres antédiluviens ainsi qu’à toute sorte de tribus cannibales…
Dans la saison 1, il ne faut pas chercher autre chose, car ça ne va pas plus loin. Par contre, ça va à cent à l’heure et on en prend plein les yeux, autant pour ce qui est de contempler de superbes dinosaures que de plantureuses héroïnes aux formes de rêve…
Pour l’essentiel, Murray ne fait pas dans la dentelle. Comme indiqué plus haut, il aligne les scènes d’action sans se soucier de la moindre incohérence. Il convoque tout autant les dinosaures et les mammifères de toutes les ères préhistoriques, ne craignant pas de faire cohabiter des espèces historiquement séparées de plusieurs millions d’années avec des créatures complètement inventées. Il régale l’amateur de monstres en privilégiant la présence des plus grands prédateurs de tous les temps, comme le tyrannosaure, le spinosaure, le mosasaure ou l’allosaure ! Il n’hésite pas à verser dans la violence la plus extrême, voire dans le gore, le glauque et le malsain. Ses dinosaures respectent l’allure des plus récentes découvertes, comme l’avait fait Frank Cho avec Shanna. Puis il ajoute des monstres inconnus, laissant Batista libre d’imaginer les bêtes les plus repoussantes.
Son patchwork rappelle furieusement le King Kong de Peter Jackson, autant pour le bestiaire que pour le look de cette forêt-vierge de cauchemar, que pour ces indigènes terrifiants et ces animaux préhistoriques hypertrophiés, c’est-à-dire largement plus grands que dans la réalité !
La saison 2 est par contre en tout point en dessous de la précédente. Le scénario de Doug Murray va trop loin dans le patchwork des aventures fantastiques en ajoutant une forte dose de Jules Verne et de Lovecraft, car malheureusement il n’est pas assez solide pour nous accrocher jusqu’au bout. Les absurdités et le manque de cohésion entre tous ces éléments disparates deviennent trop tirés par les cheveux et tombent dans le ridicule, jusqu’à devenir ennuyeux.
Murray ne gère pas du tout cette densité d’éléments. Ainsi, un homme des cavernes devient tireur d’élite et mécanicien surdoué d’un sous-marin en quelques minutes ; des humanoïdes en forme de tritons vivent dans un lac à l’intérieur d’une cité sous-marine et servent un démon lovecraftien sorti de nulle part, qui leur dicte de kidnapper les visiteurs pour quelque obscure raison, alors qu’ils côtoient un peuple de sirènes qu’ils n’avaient visiblement pas encore remarqué ; ce peuple de sirènes venant délivrer les visiteurs en question, puis se retirant juste avant la victoire parce que d’un coup, ces dernières se disent que décidément, le démon est trop méchant !
Pire encore, ne sachant pas comment faire évoluer son histoire, le scénariste abandonne cette deuxième saison sur un cliffhanger insupportable, au terme de deux dernières planches incompréhensibles et bâclées, au delà de la limite du respect pour le lecteur. Le dessinateur Adriano Batista et le coloriste Frank Martin Jr bâclent également leur travail, beaucoup moins joli que sur la saison 1. Voilà donc une série complètement gâchée, abandonnée provisoirement en plein milieu d’une intrigue sans résolution. Et comme dit plus haut, la tardive saison 3 n’ayant pas été publiée en VF, je ne sais pas si, au final, les auteurs ont rectifié leur mauvais tir.
En conclusion, Jungle Girl est une création aussi jouissive que décomplexée. Fun et légère, elle s’adresse en particulier aux lecteurs amoureux des grandes aventures à l’ancienne, dans le style classique et trépidant des serials d’antan.
Malheureusement, la série se perd dans une saison 2 boursouflée et reste suspendue en VF sur un insupportable cliffhanger au terme du dixième épisode.
Nous sommes ici, et je parle surtout de Shanna, the She-devil qui est une œuvre plus aboutie, en présence d’un idéal de bande-dessinée conceptuelle qui n’a d’autre but que de divertir son lecteur sur le terrain de l’esprit des pulps. Pourtant, bien que l’on puisse admettre que ce type d’histoire reste sans réelle profondeur (encore que l’apprentissage humaniste de Shanna n’est pas si creux qu’on pourrait le penser), Frank Cho s’impose tout de même comme un véritable auteur, en ce sens qu’il canalise une série de thèmes qui lui sont chers, tout en sachant les restituer sous l’apanage d’un récit référentiel à l’imagerie savamment distillée. Quelque part, un cinéaste comme James Cameron ne fait rien d’autre depuis le début et son Avatar n’est pas si éloigné que ça de cette petite pépite de pureté à l’esprit pulp concoctée par Frank Cho.
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De Sheena chez Marvel à Jungle Girl chez Dynamite, focus aujourd’hui chez les femmes en pagnes bercées à la douce haleine de Dinos. La température monte chez Bruce Lit même en plein hiver, il fait Cho et Tornado vous sert de l’orange en Pulp !
La BO du jour : Parce que Tornado me tuerait si je mettais Sheena is a punk rocker des Ramones, tentons quelque chose qui soit plus à son goût :
Spiderman Hors-série N° 26 : Spider-Man / Red Sonja #1 (10/07) (Michael Avon Oeming / Mel Rubi)
http://www.comicsvf.com/fs/17931.php
C’est vrai qu’il est pénible ce Pierre à devancer tout le monde à chaque fois ! 😀
J’imagine que c’est pas tip top ce genre de crossover.
J’avais vu une image de Spidey avec Red Sonja mais j’ignorais qu’elle piquait le corps de MJ.
Marve a des problèmes de droits avec Dynamite sur ce personnage apparemment. Ils ne rééditent pas ces épisodes.
Et encore, dans le genre crossover improbable, c’est rien comparé à ça :
http://1.bp.blogspot.com/-dhPqSXmCGL4/U4NLAOO9rJI/AAAAAAAAFDc/XHyF3EvNW-0/s1600/SF+W+Godzilla+Vs+Barkley+Cover.jpg
Le Spidey et Red Sonja par Byrne est excellent ! (bon kitsch oui mais excellent nonobstant)
J’ai adoré le vieux Marvel Team-up. Et on sens que les auteurs rendent hommage à fond…
Ce ne révolutionne rien mais j’ai passé un bon moment à lire ce petit bouquin…
Celui qui n’est plus publié ni par Marvel ni Panini pour des raisons de droits qui appartiennent à Dynamite. T’as le vieux Strange pour pouvoir le lire ?
YES!
et le spider-man hors série dont parle Tornado…
Bon bah en fait j’ai trouvé les 7 tomes VF de Red Sonja à un prix tout à fait raisonnable (presque le prix neuf mais compte tenu de la rareté de certains, c’était plutôt une bonne affaire)
Du coup c’est plutôt savage wolverine que je ne tenterais pas de suite^^
On va voir ce que donne cette série (et les 3 mini séries publiées avec)
Ah, flute, j’aurais préféré l’inverse ! 😉
Bah faut dire aussi que Savage Wolverine de Cho ne dure que 5 épisodes. Il y a du remplissage dans le deluxe avec 2 autres histoires.
Ah ? Ben crotte…
Et comme je suis très fan de sword & sorcery type Conan…
La série me tentait depuis un moment mais je n’osais presque pas m’y intéresser à cause de l’argument de la jolie nana à moitié nue qui pouvait laisser penser que le comics n’avait rien d’autre à offrir. Un peu comme Shanna. Sauf que Shanna c’était bien alors…il fallait bien que je tente un jour ou j’aurais toujours eu un doute sur l’intérêt des aventures de cette Sonja.
Une autre mini série de Cho est sortie chez Delcourt récemment : Skybourne.
Je ne sais absolument pas ce que ça vaut par contre, mais ça semble encore peuplé de bestioles.
Ce recueil est sorti d’abord en VF. J’attends de pouvoir le feuilleter en VO lorsqu’il sortira, pour savoir si je me lance dans sa lecture ou non.
Ah t’en es carrément au point d’attendre la VO quand la VF existe ?^^ Genre VF interdite chez Présence.
Je te le confirme : je préfère lire en VO. D’un autre côté, l’attente n’est pas insupportable, car j’ai quelques tomes d’avance dans ma pile de lecture.
Je l’ai feuilleté. Il n’y a pas de dinosaures mais des monstres en tout genre. J’attendrais un avis constructif avant de me le prendre… (genre celui de Présence 😀 )
Bordel de m……..rrrrrrghhhhhhhhhh !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
L’éditeur Graph Zeppelin vient de rééditer en VF la série JUNGLE GIRL en un seul tome Omnibus.
Souvenez-vous : Jadis c’est Milady Graphics qui avait publié la série en VF. Et elle l’avait abandonnée après la saison 2 en plein milieu d’un clifhanger. Nous n’avons donc jamais eu la fin (la saison 3).
Et que trouvons-nous dans cette réédition nommée « Omnibus » ? Et bien juste les saisons 2 et 3, avec toujours le clifhanger en guise de fin…
Cet éditeur n’a donc pas été fichu d’acheter et de traduire la fin de la série.
Comment est-ce qu’on appelle ça, sinon du foutage de gueule ???
Crotte, m’est trompé: L’omnibus ne contient que les saisons 1 et 2, pas la 3 (j’imagine que vous aviez compris).
Ah oui tiens je l’ai vu chez mon libraire l’autre jour et je me suis dit « oh ça va intéresser Tornado », mais j’ai feuilleté et j’ai vu que ça finissait pareil. « ah, c’est incomplet » me suis-je dit.
Mais il y a vraiment une saison 3 ? La série n’a pas été annulée en VO ?
Après un petit tour sur amazon, l’omnibus VF est l’équivalent de l’omnibus VO qui comprend lui aussi les 2 premières saisons. Il existe une troisième saison dont le recueil VO est paru en 2016 : Frank Cho’s Jungle Girl Volume 3, avec comme auteurs apparaissant en couverture Frank Cho (intrigue), Doug Murray (intrigue & scénario) et Jack Jadson (dessins & encrage).
Ah
Alors peut être une 2eme partie bientôt en VF ? Mais ils ont republié les 2 premières saisons d’abord.
Enfin faut espérer.
Je dis ça sans savoir si ça me plairait mais c’est toujours mieux que tout soit dispo^^
En tous cas Frank Cho ne se fait plus trop chier j’ai l’impression. Non pas que Shana était un grand récit génialissime, mais j’ai lu son Savage Wolverine, et c’est bien nul. Alors pour sa défense j’ignore s’il a entièrement eu les mains libres puisqu’il tease une menace alien qui…ne va nulle part. Comme si ça appelait une suite. Demande de l’éditeur ? Projet qu’il avait prévu de développer dans une suite avant qu’on lui dise de dégager ? Je sais pas. Mais du coup c’est naze. Et pas auto-contenu. Ou pas fini, à vous de choisir^^
Quant à Skybourne, je ne l’ai pas lu mais Présence n’en dit pas que du bien, ça semble très vide et peu développé. Et déjà fini.
Voilà voilà…
Il dessine bien mais niveau scénar…bon…voilà quoi.
Liberty meadows c’est rigolo. Mais ça dépend vraiment des gags. C’est aussi bien balourd des fois.
Shanna semble être son travail le plus abouti. Quant à moi je trouve que c’est un grand récit génialissime, dans son genre . 🙂
Je suis peut être un peu méchant avec Savage Wolverine mais franchement…on a droit à Amadeus Cho, ce foutu petit génie de mes 2 que je connais pas et qui m’énerve. Il y a Hulk qui se pointe on sait pas trop pourquoi. En fait on sait même pas pourquoi Wolverine débarque en terre sauvage. Et puis y’a Shana aussi qui bosse pour le SHIELD, et ils se font attaquer pas plein de bestioles, et c’est tout…
Ah si, une sorte de grand ancien Lovecraftien se réveille à la fin et s’en va dans l’espace pour retourner voir son maitre dévoreur de galaxies…et ça va nulle part, c’est fini.
Oooookay…
Avec des épisodes en plus, je sais pas…ç’aurait pu être une saga WTF mais fun. Mais là y’a pas d’explication, pas de résolution, même pas de menaces à part quelques sauvages et des dinosaures qui se baladent en terre sauvage. ça ne commence nulle part et ça ne va nulle part.
Ce qui aurait pu être une grosse menace…ben elle se réveille et s’en va.
Vous imaginez si Sauron dans le seigneur des anneaux parvenait à revenir à la vie et qu’il se dise « ah…je vais partir dans l’espace, salut » et hop générique de fin.
Euh…
Saison 3 :
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Eh, pourquoi il reste en tête ce commentaire ?
(au passage les avis laissent penser que c’est pas terrible cette saison 3^^)