Hawkworld par Timothy Truman
Un article de : PRÉSENCE
VO : DC
VF : /
1ère publication le 15/02/17 – MAJ le 28/10/22
Hawkworld constitue une histoire complète, initialement parus en 3 épisodes en 1989, écrits et dessinés par Timothy Truman, encrés par Enriqué Alcatena, et mis en couleurs par Sam Parsons. Cette histoire correspond au redémarrage à zéro du personnage d’Hawkman après Crisis on infinite earths.
Un petit mot sur le personnage – En 1940, Gardner Fox (scénariste) et Newis Neville (dessinateur) créent le personnage d’Hawkman. Dans cette première incarnation, il s’agissait d’un archéologue appelé Carter Hall, étant une réincarnation de Khufu, un ancien prince égyptien. En 1961, la nouvelle version d’Hawkman en fait Katar Hol, un prince extraterrestre issu de la planète Thanagar, repensé par Gardner Fox et Joe Kubert.
Le récit se déroule entièrement sur la planète Thanagar. Il s’ouvre avec une vision d’une statue de Kalmoran, un vieux héros de cette planète sur laquelle des oiseaux ont fait leur besoin. En parallèle le lecteur découvre un texte rédigé par Paran Katar sur l’omniprésence des oiseaux dans tous les mondes conquis par les thanagariens. Cette statue se trouve dans un quartier défavorisé où les extraterrestres vivent dans des conditions précaires et miséreuses. Katar Hol (le fils de Paran) s’est enrôlé dans la police. Il porte des ailes anti-gravité, invention conçue par son père.
L’objectif de la mission (sous les ordres du commandant Blyth) est de neutraliser des trafiquants d’armes qui en revendent à des révolutionnaires. La mission est brutale. Après coup, il accepte des pilules d’un collègue qui lui assure qu’elles l’aideront à supporter la tension. Il retourne dans ses appartements dans un quartier huppé et se rend à un dîner avec son père où il fait la connaissance de Shayera Thal.
Dans l’introduction, Mike Gold (le responsable éditorial) explique pour quelles raisons il a confié le redémarrage de ce personnage à Timothy Truman. Outre ses qualités, Truman avait déjà travaillé avec Gold pour l’éditeur First Comics, sur la série Grimjack (scénario de John Ostrander). De la même manière, Gold avait rapatrié Mike Grell de First Comics pour réinitialiser Green Arrow, mais c’est une autre histoire (voir The longbow hunters).
Il n’est nul besoin de connaître le personnage d’Hawkman pour apprécier cette histoire. En fait, il y a eu tellement de versions contradictoires de ce personnage qu’il vaut mieux apprécier cette histoire pour elle-même que pour une quelconque valeur hypothétique au regard d’une continuité irrémédiablement contradictoire. Cette histoire invalide même les rares apparitions précédentes d’Hawkman au sein de la Justice League (post « Crisis on infinite earths« ).
Dès le départ, le lecteur constate que l’ambiance est assez sombre et pesante. Un aigle se fait bouffer par un extraterrestre saurien humanoïde, la statue atteste d’une absence d’entretien. La police intervient à partir d’un énorme hélicoptère. Les policiers sont casqués, ils avancent visage masqué, ils disposent d’armes récentes, face à un pauvre trafiquant esseulé. La répression est brutale et mortelle. Les habitations où ils interviennent sont vétustes, insalubres et délabrées.
Alors que le lecteur supposait découvrir l’origine d’un superhéros haut en couleurs (pantalon vert, torse nu, masse d’armes), il plonge dans un récit de science-fiction intelligent, avec une base policière (qui est l’instigateur de ce trafic d’armes ?) et une dimension politique bien structurée. Katar Hol est un idéaliste qui regrette que le savoir-faire de Thanagar se soit perdu, que les thanagariens consomment surtout des produits importés d’autres planètes.
Katar Hol connaît éprouve de la fierté pour la combativité de sa race, ses victoires contre d’autres planètes, leur annexion et la réduction de la population en esclavage, mais il n’a pas idée des conditions de vie réelles de cette main d’œuvre bon marché. Timothy Truman ne semble pas s’être inspiré de l’empire colonial britannique du début du vingtième siècle.
En fait, en lisant les interventions de Katar Hol et de son père, le lecteur a plutôt le sentiment d’une critique contre l’expansionnisme comme modèle de développement pillant les ressources de son écosystème. Sur la base de comportements très concrets, Truman condamne cette caste dirigeante qui ne sait rien faire d’autres que de régner et d’exiger.
« Hawkworld » n’est pas un pamphlet politique, cette composante sert de toile de fond à l’intrigue et au développement du héros. La résolution de l’enquête sur le commanditaire du trafic n’offre pas beaucoup de surprises car il est quasiment pointé du doigt dans les 10 premières pages. Par contre le parcours de Katar Hol offre une histoire de choix.
Il est vraisemblable que Truman ait mis une part de lui-même dans ce jeune idéaliste, consommateur de drogues relaxantes. Bien sûr, le héros devra perdre un être cher pour être mis à l’épreuve, et toucher le fond avant de prouver de quelle étoffe il est fait. Dans ce récit, les confrontations physiques sont conçues comme des affrontements militaires, comme des interventions de force armée, pas comme des bagarres pour savoir qui est le plus fort ou qui a la plus longue. En outre, la déchéance du héros ne ressemble pas à une comédie devant un obstacle trop important, mais bien à une perte de confiance, de repères et de motivation.
Timothy Truman raconte donc l’histoire d’un individu issu de la classe dirigeante, à la droiture morale plausible, dépourvue d’altruisme. Il montre comment il se heurte aux réalités concrètes de l’impérialisme de sa race aux dépends des autres races extraterrestres. Les dessins viennent à l’appui de ces thématiques adultes et sérieuses. Les scènes d’action sont sèches et brutales. Les tenues des policiers sont militaristes et inquiétantes. Les personnages ont des morphologies réalistes. La dimension héroïque de Katar Hol est soulignée par son apparence romantique, avec une belle chevelure bouclée indomptée. Les races extraterrestres sont toutes bâties sur un modèle humanoïde, mais avec des appendices et des dermes étranges.
Les décors sont assez substantiels pour montrer que Thanagar n’est pas la Terre et que la technologie est futuriste, même si Truman manie avec brio et intelligence, les trucs et astuces pour éviter de les dessiner trop régulièrement (en particulier les gros plans sur les visages qui occupent alors l’entièreté de la case). Le découpage des pages est assez inventif et varié. Truman inclut plusieurs scènes muettes, soit sans aucun mot ou parole échangée, soit uniquement accompagnées du journal intime de Katar Hol. Il incorpore également plusieurs scènes se déroulant en pleine nature, offrant un saisissant contraste avec la ville oppressante et sale, tout en étoffant la dimension de liberté conférée par le vol autonome.
L’encrage d’Enriqué Alcatena est minutieux sans être envahissant, avec des petits traits secs utilisés avec pertinence pour marquer les visages ou les surfaces d’une forme d’usure. Il effectue un usage raisonnable des aplats de noir pour donner du poids aux pages, assombrir les séquences, sans en abuser, sans noyer les dessins. Parti pour découvrir une origine de superhéros connu pour ses ailes en plume et sa masse d’armes, le lecteur découvre un récit qui aurait eu sa place dans la branche Vertigo de DC Comics. L’origine est bien présente, mais il n’est pas question d’Égypte antique ou de conservateur de musée. Shayera Thal fait bien une apparition, mais son rôle n’est pas celui attendu. Timothy Truman profite de la liberté qui lui est donnée pour réinventer le personnage et lui conférer une légitimité et une épaisseur, sans commune avec un récit de superhéros.
Il s’agit avant tout d’un récit de science-fiction s’attachant aux épreuves d’un jeune privilégié sans une once de naïveté, engagé volontaire dans la police, découvrant les réalités concrètes de la politique de son gouvernement, effectuant une enquête sur un trafic d’armes, et passant par une crise de valeurs personnelles à nouveau très concrète. Quelques années plus tard, Timothy Truman a illustré une version sortant de l’ordinaire de Jonah Hex, écrite par Joe R. Lansdale : Shadows West.
Bonjour,
Merci pour cet article détaillé pour un récit que je ne connaissais pas.
Si je trouvais ce volume dans les bacs, rien qu’en voyant la couv’, je ne l’aurais jamais pris !
Mais là, je suis intrigué…
Suite à Crisis on infinite Earths, les responsables éditoriaux ont laissé plusieurs créateurs réinventer les superhéros, parfois avec une approche plus adulte. C’est le cas d’Hawkman à la continuité ingérable, revu et corrigé de manière radicale par Timothy Truman, le créateur et l’auteur de la série Scout, puis Scout: War Shaman, publiée par Eclipse Comics (une maison d’édition indépendante, disparue depuis).
ce qui a refoutu la zone dans la continuité de Hawkman, c’est la série régulière, confiée à Ostrander et Truman, avec le choix à l’éditorial de raconter l’arrivée du personnage sur Terre, de façon contemporaine de la continuité (c’est surtout ça qui posait souci avec l’apparition dans la JLA). ça a été le premier gros pain de continuité Post Crisis…
J’avais interviewé Tim Truman y a un paquet d’années, et je lui avais posé quelques question sur Hawkworld, la mini série et ses suites :
https://nikolavitch-warzone.blogspot.com/2012/08/interview-tim-truman.html
Merci beaucoup pour ce lien.
De mémoire, la série Hawkworld devait servir de Year One à Hawkman, avec une liberté (presque) totale pour le réinventer après la remise à zéro de Crisis on infinite Earths (presque parce que Hawkman était déjà apparu dans quelques épisodes de la JLI).
Il y a du Star Wars et du Flash Gordon là dedans (les hommes oiseaux de Flash Gordon !) !
Pour moi, « Hawkman » incarne le type même des super-héros DC dans leur forme la plus ridicule et infantile. Vachement difficile à mettre en forme pour garder un bon équilibre de divertissement pas trop débile ou à traiter sur un mode adulte. C’est d’autant plus intéressant de le noter lorsqu’un auteur y parvient.
Il faudrait que le personnage donne lieu à un film pour espérer voir cette mini sortir en VF chez Urban.
Merci pour cette découverte car je ne connaissais pas du tout cette version ni ces images, très chouettes (on pense parfois à Mark Schultz).
A propos de Mark Schultz Tornado, tu as eu l’occasion de lire les chroniques du Xenozoïque depuis l’autre fois qu’on en parlait ?
Sinon, je n’avais jamais entendu parler de cette BD. Voire même du personnage. Je connaissais Hawkgirl…
Je trouve que dans un contexte de space opera/fantasy, ça ne choque pas un mec qui s’habille avec un casque d’oiseau. Disons que dans Star Wars, il y aurait un paquet de personnages ridicules si on les croisait dans la rue en bas de chez nous. Le cadre de mondes extraterrestres permet plus de liberté pour craquer et faire des designs de persos délirants qui flirtent avec le ridicule mais sans tomber dedans puisque finalement…tout le monde l’est un peu. C’est plus une question de choc des cultures avec des normes et des modes vestimentaires qui changent et au lecteur de se dire que même si ça semble un peu ridicule selon ses coutumes à lui, dans l’univers de la BD, ça ne l’est pas. C’est aussi pour ça que les super héros colorés ça passe mieux en BD qu’en film. Dans la BD, tout est dessiné, rien ne semble ultra réaliste (sauf que c’est Alex Ross qui s’y colle…et là les costumes semblent un peu kitsch, mais d’un autre côté il distille une ambiance pulp et rétro très chouette dans ses planches) Bref du coup au milieu de dessins, un dessin plus coloré d’un mec en collants…ouais bon ok. En film, si les costumes restaient aussi flashy qu’en BD…ça ferait vraiment cosplay ridicule…
@Matt – Tu ne connaissais pas un personnage de 1940, créé par le grand copain de Tornado, à savoir Gardner Fox ! 😉
Hawkman a eu le droit à plusieurs séries successives à son nom (depuis 1940, c’eut été malheureux autrement), la plus longue ayant duré 49 épisodes. Je ne crois pas qu’il soit jamais devenu un personnage très populaire aux États-Unis, et encore moins en France. Après Crisis on infinite Earths, Keith Giffen & John-Marc DeMatteis en ont fait un superhéros d’expérience, assez grincheux de devoir travailler avec des jeunots inexpérimentés, des amateurs manquant de professionnalisme. Il était donc réduit au rôle de faire-valoir comique dans un registre ronchon. Mais ça ne suffit pas pour en faire un personnage pouvant porter une série à son nom.
Les équipes artistiques responsables des séries successives ne m’ont pas attiré l’œil, aussi je ne me suis pas intéressé plus que ça au personnage. A l’occasion de la remise à zéro baptisée New 52 en 2011, Hawkman a de nouveau bénéficié d’une série à son nom, confiée au bon soin de Rob Liefeld, autant dire que je n’en ai jamais ouvert un seul numéro. 🙂
@Tornado – Le trait et l’encrage de Timothy Truman sont moins lissés que ceux de Mark Schultz. Il y a peut-être une influence de Franz Frazetta (plus visible chez Schultz), mais ce n’est pas la seule. En comparant la production de la fin des années 1980 de DC à celle des années 1990, 2000, et 2010, je finis par y voir une cohérence éditoriale plus importante, non pas dans le sens où les différentes séries étaient mieux coordonnées, mais dans le sens où la réinvention des personnages reposait sur une plus grande liberté de manœuvre pour les créateurs. En ce moment, je prends un grand plaisir à redécouvrir les épisodes de Green Arrow réalisés par Mike Grell, à peu près à la même époque.
Oui, c’est vrai. C’est une question d’équilibre fond/forme. Et ce n’est pas évident à trouver. Surtout quand c’est tout public, voire adulte.
J’ai les Chroniques du Xenozoïque sous les yeux (on me l’a prêté). Je n’ai fait que le feuilleter (et c’est très chouette). Je ne pense pas le lire, du fait que la personne qui me l’a prêté m’a avoué avoir été extrêmement déçue par le fait que ça ne ne se finit pas…
Oh, tu peux le lire. Moi je me le suis procuré en sachant que ça ne se finissait pas et ça va, ça ne fout pas tant les boules que ça à la fin. J’imagine que quand on ne le sait pas à l’avance, ça doit être décevant.
Mais c’est tout de même plein de petites histoires. Elles se suivent certes mais on pourrait quand même dire qu’il y a un arc entier, puis le début d’un nouveau qui ne s’achève pas.
Équilibre fond/forme – Je me range à l’avis de Matt sur le fait que les costumes des superhéros passent mieux sur le papier que dans les films. L’époque d’origine des superhéros ramène à une technologie d’impression en couleurs assez limitée, comme Tornado l’a déjà fait observer, sans parler du papier de basse qualité. C’est la raison pour laquelle les responsables éditoriaux demandaient aux créateurs de choisir des couleurs primaires et vives. Si ma mémoire ne me joue pas des tours, Hulk était gris dans ses premières apparitions, et il est passé au vert pour des raisons de qualité d’impression.
Ah bien vu oui, je ne pensais même pas à ces contraintes éditoriales.
Et utiliser des couleurs primaires reste toujours possible de nos jours pour des questions de style, que ce soit en BD ou dessin animé. En film, ben c’est triste mais bon voilà…forcément c’est plus limité en termes d’ambiance graphique. C’est des vrais gens, c’est réaliste, quoi…
Quelles sont les couleurs du premier super-héros ? Rouge-bleu-jaune (Supreman style !). Soient les 3 couleurs primaires effectivement ! Ce sera pareil avec Wonder Woman, et Batman est en noir et jaune. C’est une évidence. Ensuite est arrivé le vert, si l’on en croit l’émergence des héros verts (Green Arrow, Green Lantern).
Quant on regarde les peintures de Roy Lichtenstein, qui agrandissait les vignettes de comics, il n’utilise que les trois couleurs primaires en plus du noir et blanc, jouant avec la trame du rouge pour obtenir le rose chair de la peau.
C’était la technologie antique de l’imprimerie !
Bon si je dis que je suis peu intéressé, je suis prévisible ?
Mis à part le discours sur les armes, de l’apparence du héros aux codes pulp en passant le volet scifi, tout me pousse à m’envoler vers de lointaines planètes….
Bien essayé tout de même…
Et pas même le thème de l’individu qui prend conscience de sa place dans un système injuste et oppresseur ? Non ?… Il fallait au moins que j’essaye.
Tiens, je ne connaissais pas le trait de Tim Truman. Pour moi, c’était juste le gars qui avait repris les scénars du Conan de Dark Horse après le départ de Kurt Busiek… Les dessins montrés dans l’article sont chouettes (ah, on me dit dans mon oreillette que ce sont plutôt des faucons…) en plus, ça semble pouvoir se lire vite, les planches montrées ne comportent pas des masses de texte…
Pour Hawkman, ce n’est guère mieux, je connais davantage Hawkgirl, via le dessin animé Justice League… J’aimais bien le perso. Ca permettait un autre perso féminin en plus de Wonder Woman. Et son idylle contrariée avec le Green Lantern John Stewart était un subplot sympa.
Bon, pour Hawkworld, je vois qu’il a été réédité en 2014 et semble encore dispo… C’est tentant mais j’ai plein d’autres trucs à lire / à faire / à customiser / à écrire / à figure-replayer avant…
Timothy Truman fut l’un des créateurs marquant des comics indépendant dans les années 1980, en particulier au travers de sa série Scout publiée par Eclipse Comics, mais aussi en tant que dessinateur de la série Grim Jack de John Ostrander publiée par First Comics. Récemment Tornado m’a appris qu’il avait également écrit des scénarios pour Star Wars, et donc sa reprise de Conan.
Avec l’abondance de rééditions de comics des années 1980, j’ai le plaisir de relire ceux correspondant à mon passage de la VF à la VO. Je suis assez épaté par les mises à jour des versions opérées par DC Comics sur ses personnages. En ce moment je prend un grand plaisir à relire les Green Arrow de Mike Grell qui datent à peu près de la même époque.
Par contre, pour avoir lu quelques épisodes de la série Hawkman qui a suivi, la qualité des aventures de ce personnage a rapidement décliné, minée par le rythme de parution mensuel.
C’est là qu’on se rend compte que DC a fait judicieusement son marché chez les générations d’auteurs émergentes dans les 80’s chez First, avec notamment John Ostrander (Spectre, Suicide Squad, Firestorm) ou encore Mike Baron, le co-créateur de Nexus qui a ensuite fait le Flash post-crisis.
Si mes souvenirs sont bons, Chuck Dixon (quelques comics publiés par First aussi) leur avait échappé dans un premier temps.
Je me demande d’ailleurs ce qui empêche DC de republier les épisodes de Flash de Mike Baron & Jackson Guice.
Que de souvenirs… C’est 3 « Prestige Format » qui avaient failli partir sur leboncoin/ebay il y a 5 ans lors de mon ménage de printemps. Et puis m’étais souvenu qu’à l’époque de sa sortie, je voulais suivre cet auteur/artiste mais (sans vraiment chercher), je n’étais plus jamais retombé sur lui. M’étais résolu à les garder finalement. Presque étonné (mais finalement pas tant que cela avec Presence…) de les revoir déterrés…
A l’époque, je lisais mes comics en parution mensuelle, en m’approvisionnant chez Album. L’offre en indépendant n’était pas pléthorique, et il était possible de s’intéresser facilement à l’alternative aux superhéros DC et Marvel. Du coup, je scrutais les séries éditées par Comico (Grendel), Eclipse (Miracleman d’Alan Moore, et plein de trucs très diversifiés), ou encore First Comics (Grimjack, Dreadstar), mais pas grand chose chez Dark Horse, et Image Comics n’existait pas encore. C’est comme ça que j’ai fini par tomber sur quelques numéros de Scout: War Shaman de Timothy Truman, puis sa mise à jour de The Spider, et d’autres séries pulp.
La vision pulp et noir de cet auteur m’a tout de suite plu et j’ai suivi sa carrière sporadiquement. Il me reste à découvrir le tome 2 des rééditions de Scout, ainsi que les 2 miniséries consacrées à Jonah Hex, écrites par Joe R. Lansdale, et dessinées par Truman. J’avais bien aimé la minisérie A man named Hawken qu’il avait faite avec son fils en 2012.
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Merci Présence de nous faire découvrir des pépites encore inédites en VF. Je ne pense pas être intéressé même si cela a l’air très bien. Le dessin me semble un peu old school mais reste impressionnant de détails. La couverture est très réussie. J’ai beaucoup aimé comment tu expliques que la narration et les combats sont traités radicalement différemment des bds de super-héros classiques. Tes analyses sont toujours profondes et intéressantes.
Evidemment, je ne connais rien à ce personnage.
Plus je commente ces comics DC ou parfois Vertigo de l’époque, plus je prends conscience d’à quel point ils m’ont marqué parce qu’il y transparaissait une vision d’auteur.
Je commence à me demander si je ne pourrais pas faire un article court évoquant les multiples versions contradictoires d’Hawkman…
Mon dieu; je tombe par hasard (lol) sur cet article, et rien que les repros de planche me scotchent.
Je le veux !! 🙂
J’ai commencé à apprécier les œuvres de Timothy Truman avec sa série Scout, publiée par Eclipse Comics. Par la suite, je l’ai suivi dans sa carrière (sauf Star Wars), et je me suis mis à la recherche de ses œuvres antérieures.