Astonishing Ant-Man 1 – Everybody loves team-ups.Nick Spencer & Ramon Rosanas
AUTEUR : Présence
VO : Marvel
VF : Panini (à venir)
Ce tome fait suite à Second-chance man (épisodes 1 à 5) qu’il convient d’avoir lu avant pour comprendre les relations entre les personnages et leur histoire. Il comprend le numéro annuel 1 (2015), le numéro spécial Last days (2015), et les 4 épisodes de la série Astonishing Ant-Man. Tous ces épisodes sont écrits par le même scénariste : Nick Spencer qui avait déjà écrit les épisodes du tome précédent.
Annuel 1 (dessins et encrage de Brent Schoonover pour le passé, de Ramon Rosanas pour le présent) – Scott Lang a invité ses 2 employés Maxwell Markham (Grizzly) et Samuel Saxon (Machinesmith) à boire un verre dans un diner. Cela n’occasionne pas le rapprochement escompté. De son côté, il repense à sa relation avec Hank Pym, et à leur collaboration pour éviter qu’Egghead (Elihas Starr) ne commette des crimes. Ce dernier a embauché Raz Malhotra pour l’aider à achever la conception de ses robots à l’image des Avengers.
Ant-Man: Last Days (dessins de Ramon Rosanas) – La fin du monde approche à grand pas (voir Secret Wars ) et Mary Morgenstern (la principale investisseuse dans l’entreprise de Scott Lang) lui a demandé de récupérer un mystérieux objet des mains d’Ulysses X. Lugman (The Slug). Une fois sa mission accomplie, il retourne à la maison de repos tenue par Morgenstern.
Épisodes 1 à 4 (dessins et encrage de Ramon Rosanas) – L’histoire commence 8 mois après Secret Wars. Scott Lang est en prison pour une raison inconnue. L’histoire revient sur ce qui s’est passé. Scott Lang continue d’assister aux matchs de basket de sa fille Cassie en cachette. Darren Agonistes Cross se prépare à assister à une réunion de travail, en présence de son fils Augustine. Power Broker est venu leur présenter l’appli Hench qui sert à trouver le bon supercriminel pour l’opération souhaitée. À titre de démonstration gratuite, il envoie Whirlwind (David Cannon) tuer Ant-Man. Ce dernier est contacté pour assurer la sécurité d’un musée, puis pour assurer la sécurité des concerts de Darla Deering. Ensuite Captain America (version Sam Wilson) vient lui demander son aide pour infiltrer un navire du SHIELD.
En découvrant que ce tome s’articule autour d’un numéro annuel, un numéro spécial et 4 épisodes mensuels, le lecteur craint une forme de remplissage. En fait il n’en est rien. Tous les épisodes ont été écrits par Nick Spencer, le scénariste de la série. Les événements de l’annuel et du spécial ont des conséquences sur la série mensuelle, il y a donc bel et bien une continuité qui court tout au long de ce recueil (malgré l’interruption causée par Secret Wars). Le lecteur retrouve avec plaisir Scott Lang, un vrai héros, avec des problèmes bien concrets d’individu normal et une guigne digne de celle de Peter Parker. Il retrouve également l’humour de Spencer, et une forme d’autodérision très humaine.
La précédente série Ant-Man (qui a donc comporté 5 épisodes) a été lancée à la faveur de la mise en avant du personnage avec le film Ant-Man (2015) de Peyton Reed. Nick Spencer et les responsables éditoriaux avaient retenu Scott Lang comme personnage portant le costume, c’est-à-dire le successeur de l’original, Hank Pym. Avec ce second tome, le scénariste délivre une narration complexe et ambitieuse, pour une lecture amusante et très facile d’accès. Pour commencer, il raconte bien une histoire de superhéros de type Marvel. Scott Lang dispose d’un costume qui lui donne des superpouvoirs. Il les utilise pour combattre des supercriminels, pour faire le bien. Face à lui, se trouvent des individus qui ont pour objectif de prendre leur revanche, de commettre des vols de grande ampleur, et même des assassinats. Comme l’annonce le titre du recueil, c’est aussi l’occasion pour Ant-Man de croiser d’autres superhéros de l’univers partagé Marvel, comme Captain America (Sam Wilson) ou Giant Man (Hank Pym).
Comme tout bon superhéros Marvel, dans son identité civile, Scott Lang n’a pas la vie facile. Il est divorcé. Sa fille a été une superhéroïne et elle a failli y rester (dans la première mouture des Young Avengers). Son ex-femme a été déçue par son manque de sens des responsabilités et ne souhaite pas le revoir, mais elle reste honnête vis-à-vis de sa fille Cassie dont elle a la garde. Elle ne ternit pas l’image de Scott par méchanceté ou mesquinerie. Scott Lang a monté sa propre entreprise de sécurité mais il n’arrive pas à décrocher de contrat. Il est donc dans l’impossibilité de rembourser son financeur. Il a embauché deux ex criminels parce qu’il croit à la seconde chance et à la réhabilitation, mais ces derniers se voient comme simples employés (pas très bien rémunérés), sans aucun atome crochu avec leur patron. Lui-même est un ex voleur ayant fait de la prison. Il se rend compte que souvent ses boulots l’amènent à commettre des vols qualifiés, ce qui va à l’encontre de ses intentions et plombe son estime de lui, puisqu’il n’arrive pas à se sortir de ce type d’activité criminelle.
Nick Spencer a conscience de travailler comme main d’œuvre pour un employeur. Il sait qu’il a de la chance de pouvoir écrire une histoire de superhéros à sa sauce, et qu’il peut en plus piocher à sa guise dans un sac de jouets sans fond. Il montre comment en héritant du costume d’Ant-Man, Lang a aussi hérité des supercriminels qui vont avec de Egghead (Elihas Starr) à Whirlwind (David Cannon), en passant par Porcupine (Roger Gocking). Il en profite aussi pour racler les fonds de tiroir et récupérer des personnages qu’aucun autre scénariste n’utiliserait, mais avec un bonus. Le lecteur voit réapparaître (ou découvre) des supercriminels aussi inefficaces que Crossfire (William Cross), ou même Kangaroo. Une partie de ces personnages permettent de faire le lien avec la carrière d’Hank Pym quand il était Ant-Man, tous permettent de relativiser le niveau d’incompétence de Scott Lang.
Au fil des pages, le lecteur se rend bien compte que le principal intérêt de la série pour Nick Spencer ne réside pas dans les combats spectaculaires et les superpouvoirs pyrotechniques. Chaque épisode dispose d’une intrigue bien ficelée, avec son lot d’affrontements physiques et d’usages de superpouvoirs. Mais à chaque fois ce qui transparaît, c’est la guigne de Scott Lang, et le manque d’envergure de ses ennemis. Ces particularités participent au ton humoristique de la série. Le comique peut reposer sur une situation : Ant-Man coincé sous la masse de The Slug (Ulysses X. Lugman), supercriminel qui a surtout la particularité d’être obèse et de passer son temps allongé. Il repose également sur les relations piquantes entre les individus. Mary Morgenstern est une femme d’affaires qui a réussi et qui regarde de haut Scott Lang. Elle investit de l’argent dans son affaire, et elle ne peut que constater son manque total de sens des affaires, et même son manque de professionnalisme (incapable de mener un contrat à bien, incapable d’être à l’heure à un rendez-vous).
Hank Pym vient trouver Scott Lang pour lui demander son aide, mais il n’a de cesse de le rabaisser quant à ses capacités scientifiques très inférieures aux siennes. Il se moque de lui en lui révélant pourquoi il l’a choisi lui pour lui succéder (parce qu’il ne risquait pas de lui faire un jour de l’ombre). Sam Wilson vient demander l’aide de Lang, et cette fois-ci c’est ce dernier qui se moque de Wilson parce qu’il n’est qu’un remplaçant (celui de Steve Rogers), comme lui-même n’est que le remplaçant d’Hank Pym. La vie romantique de Scott Lang est tout aussi désastreuse, entre son ex-femme qui le méprise, son ex copine (Darla Deering, voir New departure, new arrivals, la série des FF écrite par Matt Fraction) qu’il a laissé tomber sans même oser lui annoncer, ou encore Beetle (en provenance directe de The superior foes of Spider-Man, une précédente série de Nick Spencer), un choix désastreux de personne avec qui coucher.
Du côté des criminels, les compétences ne sont pas non plus très élevées. Egghead a récupéré de vieux robots à l’image des Avengers, mais avec des vieux costumes datés. Raz Malhorta, l’employé de Techbusters se moque ouvertement de sa ringardise. Darren Cross est incapable de maîtriser ses pouvoirs et doit se faire peindre la peau pour passer pour un humain. Power Broker et Crossfire ont créé une appli révolutionnaire, mais les compétences de ceux qu’ils emploient laissent aussi à désirer (qui a pu avoir l’idée d’employer Kangaroo ?). Au fil des pages, le lecteur se dit que tous ces personnages sont très humains avec des soucis ordinaires, et qu’ils sont confrontés à la banalité du monde. Ils font de leur mieux, mais le résultat est médiocre.
Nick Spencer amalgame avec malice des réalités très concrètes (à commencer par des emplois qui ne sont jamais des jobs de rêves, un capitalisme qui ne tient jamais ses promesses dorées) avec le règne de la médiocratie. Il réalise une histoire personnelle, avec des individus ayant des atouts et étant attachants, mais qui se heurtent au quotidien. Scott Lang est attachant et plein de bonne volonté, mais la réalité le rattrape à coups de lapins tueurs, de situations humiliantes, de niveau de compétence insuffisant. Nick Spencer a cette capacité incroyable de rester à niveau humain dans ses histoires, d’aller là où aucun de ses collègues n’ose se risquer (une maison de repos pour personnes âgées, et pas seulement le temps d’une case), de faire sourire le lecteur devant les contrariétés du quotidien.
D’un point de vue graphique, la série a la chance de bénéficier d’un artiste qui assure la majeure partie des épisodes. En fait le plaisir visuel commence dès les couvertures qui sont réalisées par Mark Brooks (à l’exception de celle de l’annuel), dessinateur et peintre méticuleux, réalisant des dessins avec une belle beauté plastique, et sachant marier l’action avec une dérision sous-jacente. Ramon Rosanas réalise également des dessins dans une veine réaliste, avec un petit degré de simplification (en particulier au niveau des textures). Ses images sont en phase avec le ton de la narration de Nick Spencer.
L’artiste représente des individus normaux, avec une musculature raisonnable, même pour les superhéros. À part pour les individus à forte carrure comme Grizzli, les autres sont bien découplés, sans exagération. Même la taille de bonnet des dames est normale. Du coup, quand il dessine The Slug, son obésité ressort dans tout ce qu’elle a de monstrueuse et de morbide. Les civils portent des tenues vestimentaires variées et plausibles. Il prête aussi bien attention aux coiffures (les tresses de Cassie) qu’à l’âge des individus (les rides des pensionnaires de la maison de retraite). Certains personnages bénéficient d’un langage corporel plus personnalisé que d’autres. C’est par exemple le cas pour Mary Morgenstern qui dispose d’un maintien très digne, sans être hautain, ou encore de Janice Lincoln (Beetle) belle et très sûre d’elle. Le dessinateur sait représenter des expressions de visages variées et nuancées, il n’abuse pas des moues, restant dans un registre mesuré, évitant de tirer l’aspect visuel vers la comédie ou la farce.
Rosanas fait l’effort de représenter régulièrement les décors, ce qui permet d’ancrer les situations dans des endroits concrets et familiers pour la plupart. Là encore, il est en phase avec la narration de Spencer, pour que la narration reste à un niveau humain. Il utilise un trait assez fin, ce qui lui permet d’intégrer de nombreux détails, sans donner une impression de fouillis ou de surcharge. Le lecteur peut ainsi remarquer une chaise bébé dans le diner, les multiples emballages de nourriture sur le lit de The Slug, les caractéristiques de la façade de la maison de retraite Valhalla Villas, les mailles sur le costume de Whirlwind, les modèles de chaise dans la salle de réunion de l’entreprise Cross, les bâtiments remarquables de Miami, les pochettes et les protections de genou sur le costume surchargé de Captain America, ou encore les palmiers de la promenade longeant la plage. Pour les scènes du passé du numéro Annuel, Brent Schoonover réalise des dessins un peu moins précis un peu moins fins, mais globalement raccords avec ceux de Rosanas.
Ce deuxième tome des aventures de Scott Lang (Ant-Man) par Nick Spencer & Ramon Rosanas constitue une lecture très agréable. Les auteurs respectent les codes du genre superhéros, mais sans donner dans la surenchère. Scott Lang est très sympathique, mais bourré de défaut, et pas très efficace dans sa vie personnelle, comme dans sa vie professionnelle. Il est impossible de résister à l’empathie rayonnant de cet individu moyen, mais courageux. Il a conscience de sa normalité moyenne (et même un peu en dessous), de sa banalité un peu datée (personne ne comprend ses références à Cocoon, Corey Hart, ou encore Crockett & Tubbs. Il a également conscience du côté dérisoire de ses ennemis et de ses victoires. Cependant les auteurs ne le méprisent pas et le rendent très attachant.
La BO du jour :
Quelqu’un pour dire à Scott qu’il n’y a pas que la taille qui compte ? PJ ? ….euh….non…rien…La température monte et pas que chez Bruce Lit….
Présence, tes deux récents articles sur des comics scénarisés par Nick Spencer me font penser que je n’ai pas terminé la série « Superior Foes of Spider-MAn », qui était assez rigolote, dans son genre.
Les éléments que tu évoques pour Ant Man (l’appli pour trouver des vilains, les jobs alimentaires) me rendent la série très sympathique (ainsi que la réutilisation de vieux persos kitsch comme le Grizzli, Whirlwind etc) mais j’hésite à me lancer dedans car il me semble, avec ce que j’ai pu lire sur le net, que Spencer est doué pour les scénettes, les idées, mais n’arrive pas toujours à raconter un méta-récit digne de ce nom (en gros, on passe de bons moments, mais ça ne va nulle part…).
Je ne demande pas forcément de grand récit qui vont tout bouleverser et où rien-ne-sera-comme-avant, mais j’ai quand même une préférence pour les histoires avec une « fin » (même temporaire, vu qu’on est dans le mainstream, et que ça continuera tant que ça se vend…) ou au moins une structure de récit pouvant se lire indépendamment d’autres épisodes…
Pour le moment, côté Marvel récent, je n’ai lu que Black Panther, que je trouve intéressant mais pour lequel je réserve mon jugement (je ne sais pas si l’auteur va arriver à mener à bien toutes ses intrigues…)
Mais ça ne va nulle part… – Je ne suis pas bien sûr que la vie aille quelque part, non plus. Au delà de la boutade, à force de lire, je me dis qu’aucun scénariste ne peut combler toutes mes attentes dans un unique récit. La vie est trop riche et diverse pour être contenue dans un seul récit.
Superior foes reposait sur un intrigue bien ficelée, dans un sous-genre du polar, bien exécutée et bien aboutie. La série Captain Amercia (Sam Wilson) a survécu à son premier crossover, sans démériter de ce que j’ai pu en lire dans les critiques. Pour le méta-récit de la série Ant-Man, je le prends comme la vie de Scott Lang, d’apprendre à devenir plus adulte (un vaste programme).
Une série très sympa, je suis bien de ton avis ; Nick Spencer est un scénariste qui sort bien son épingle du jeu je trouve. Ses séries sont, de mon point de vue, les plus agréables du moment (chez Marvel).
Belle critique en tout cas !
Des héros ordinaires dont le quotidien ordinaire est proche de leurs lecteurs. Je rejoins JP dans l’envie de connaître des histoires où la trame soit servie par une intrigue forte. Mais peut-être Nick Spencer est-il plus un auteur de comédies où la variété des incidents contenue dans le récit offre au lecteur de quoi le divertir.
J’avais bien aimé la version de Robert Kirkman à l’humour potache et sur un run court comme un après-midi d’hiver. Merci Présence pour défricher le jardin Marvel.
J’avais également bien aimé la version Eric O’Grady, effectivement très potache, avec une dimension graveleuse un peu démagogique. Nick Spencer me semble plus honnête dans son écriture.
Merci encore à Présence pour ce tour d’horizon, et pour éplucher ce qu’il y a encore de bon chez Marvel.
Cela dit, comme JP et Lone Sloane, je serais davantage attiré par des intrigues plus fortes, et en plus, par des ambiances beaucoup plus connotées. moins prosaïques on va dire.
Heu… pour ma part, j’ai détesté la version de Kirkman. Tout ce que je déteste dans l’humour version comics de super-slips est compilé dans cette série. Et j’ajoute que j’ai détesté TOUT ce qu’à fait Kirkman chez Marvel (ses Marvel Team Up étaient insupportables). Avis strictement personnel.
Je rejoins ton avis sur Marvel Team Up, dont le seul mérite est de m’avoir fait découvrir le personnage de Sleepwalker, qui a eu droit à sa série régulière dans les années 90 (dessiné notamment par Bret Blevins et un de me dessinateurs favoris qui n’est autre que Rick Leonardi).
J’accroche peu au style de Kirkman en règle générale (j’ai failli dire Hickman, lapsus révélateur quand tu nous tiens).
Même marvel zombies ?
Argh ne me parlez pas de zombies ! Je ne les supporte que dans les jeux vidéo.
En fait j’ai horreur des récits post apocalyptiques avec des zombies. Je ne dirais peut être pas non à un récit de type Resident Evil avec des zombies dans une société contemporaine. Mais Walking Dead, Marvel zombies…je ne supporte pas (sauf les jeux vidéo walking dead. Peut être que ça vient de Kirkman alors, j’sais pas…)
Sinon merci Présence de nous tenir informés des bonnes séries qui sortent chez Marvel. Je te sens très gentil quand même, toujours 5 étoiles. C’est à croire qu’on se trompe en arrêtant Marvel si tout est si intéressant. Mais bon…je ne vais pas faire original, je vais dire un peu comme les autres : ça manque d’une intrigue principale selon ce que tu expliques.
Toujours 5 étoiles – Comme tout le monde, j’achète et je lis de préférence des séries que je penses à priori que je vais apprécier, c’est la raison pour laquelle il y a plus de 5 étoiles que d’une étoile. En outre, je préfère mettre à profit la place que m’offre Bruce sur son site pour évoquer des lectures que je trouve intéressantes, plutôt que pour râler sur des choses que je n’ai pas trouvées à la hauteur, comme Joe Golem de Mike Mignola, Huck de Mark Millar.
Bien sûr je comprends mais je suis étonné que tu n’aies pas plus souvent des déceptions parmi ce que tu achètes. Enfin…sauf si tu les gardes pour toi comme tu le dis.
Et je suis aussi étonné qu’il y ait tant de bonnes choses dans le Marvel actuel. J’avais eu des échos différents.
Axis doit vraiment être mauvais alors pour mériter 1 étoile…
Il existe un article collector Matt : un article de Présence furibard contre Peter Milligan ici.
Houla ! Le chef qui exhume les dossiers…
@Matt – Il y a autant d’appréciations que de lecteur. De l’avis de Bruce, j’aurais tendance à appartenir à la race des lecteurs conciliants, mais j’essaye de toujours faire en sorte de dire concrètement les points qui m’ont plu, pour que chaque visiteur du site puisse se faire son propre avis (par exemple, l’ampleur de l’intrigue trop étriquée pour JP concernant Ant-Man).
Ma familiarité avec un auteur joue également beaucoup sur mon avis. Or j’ai déjà lu Superior Foes of Spider-Man de Nick Spencer (4 étoiles pour la série), mais aussi les 4 ou 5 premiers tomes de Morning Glories que j’ai abandonné parce que je ne m’y retrouvais pas. Dans Ant-Man, j’ai retrouvé les caractéristiques d’écriture de Spencer que j’apprécie.
Très bel article, qui semble prendre le ton de la série qu’il chronique. Je ne connais pas les personnages secondaires, ma connaissance de Ant-man se limite au film sorti l’an passé et aux Ultimates de Millar.
Mais cela a l’air tout à fait intéressant. Contrairement à mes camarades, je pense qu’une bonne histoire peut se passer de long terme, que la vie n’est qu’une suite de petites histoires, de périodes plus ou moins longues, et voir des super-héros confrontés au quotidien et à la société capitaliste et médiatique dans laquelle nous vivons m’avait déjà plu dans Ultimates ou Thé Authority.
Et puis j’adore les histoires qui ne se prennent pas au sérieux. Ça a l’air bien, ces histoires Marvel de Ant-man et Dr Strange !
Le ton d’Ant-Man est beaucoup plus pragmatique et au niveau de l’individu que les blockbusters Ultimates et Authority. Le récit reste à l’échelle de l’individu, avec effectivement des enjeux très basiques, presque normaux.
C’est vrai. Mais cette dimension quotidienne n’apparaissait pas du tout avant.
C’est aussi le cas du film Ant-Man, dont le ton m’a beaucoup plu. Surtout qu’au départ, c’était Edgar Wright, réalisateur de Shaun of The Dead, Scott Pilgrim, Hot Fuzz… qui étaient aux manettes. Donc c’est un peu une comédie, avec de jolies scènes décalées.
J’ai laissé un commentaire sur l’article du mariage de Sue et Reed Richards, je ne sais pas si ma perception du dessin de Kirby y est justifiée, j’aurai aimé avoir ton avis là-dessus, Présence.
Je suis assez surpris par pas mal de réactions à l’article de Presence.
Le titre est bien « sans prétention ». On est bien d’accord que Ant-man de Spencer c est pas Born Again ou Watchmen ni Arkham Asylum ou Sandman.
Par contre, Ant-Man c est une série pleine de charme qui reconstruit (ou même construit) un personnage un peu délaissé. Une série qui nous offre du fun mais avec de l’émotion mais surtout qui nous change aussi des séries trop serieuses qui peuvent être en nombres.
C’est un peu ce que j’aime bien chez Marvel. On a des séries différentes. Elles sont pas toutes bonnes, pas toutes conforme à mes gouts mais loin des series trop « normées » du marvel de 2001-2003 ou de Nu52 qui excluaient pratiquement toute alternative à une formule.
Comme, je suis toujours surpris de voir qu’il existe des séries plus personnelles dans les parutions Marvel, qui échappent à un formatage trop mécanique. Elles ne répondent pas toutes à mes goûts, mais c’est aussi étonnant que réconfortant de découvrir une série comme Patsy Walker.
Ma dernière série Marvel je crois 🙂 j’attend la fin chez Panini d’ailleurs…