Donnie Darko par Richard Kelly
Première publication le 23/04/16- Mise à jour le 31/03/19
Dernière MAJ le 27/07/19
Un article de : TORNADO
Le pitch : 1988. Une ville universitaire dans le Middlesex. Un mois dans la vie tragique d’un jeune adolescent schizophrène.
Donnie est aussi intelligent que perturbé. Il a des hallucinations dans lesquelles il communique avec un ami imaginaire nommé « Frank », qui ressemble à un homme déguisé en lapin effrayant et ténébreux…
Un soir, le réacteur d’un avion de ligne s’écrase dans sa chambre. Mais Donnie n’y était pas car « Frank » le pousse à effectuer toutes sortes de délits pendant la nuit, délits qui vont influer sur la vie tranquille de cette petite ville et de son campus universitaire.
Petit à petit, Donnie prend conscience que ses hallucinations lui procurent un certain pouvoir sur les événements. Pouvoir qu’il devra utiliser à un moment ou un autre pour réaliser quelque chose d’important. Quelque chose dont la source pourrait bien être cette nuit où le réacteur est venu s’écraser dans sa chambre…
Donnie, un ado presque comme les autres…
Pas facile de résumer une histoire aussi incongrue. Car Donnie Darko est un film qui ne ressemble à aucun autre, et dont l’histoire ne suit pas ce que l’on peut appeler un déroulement classique. Conçu comme une boucle temporelle, le récit divague entre réel et hallucinations, au rythme d’une série de chansons et d’une poignée de scènes de la vie, entrecoupées de fulgurances oniriques.
Le vecteur du récit est le personnage de Donnie, adolescent perturbé mais pénétrant, dont les faits et gestes sont toujours lourds de conséquences sur son entourage…
Par moment, mais de manière diffuse et subtile, les pouvoirs de Donnie, qui le rendent différent et par extension éveillent la méfiance de ses concitoyens, peuvent faire penser à l’univers super-héroïque des X-Men, dans le sens où l’on y développe également une parabole sur le droit à la différence.
L’air de rien, Richard Kelly dissémine ici et là quelques clins d’œil à l’univers des comics mainstream, telle cette panoplie que revêt Donnie pour Halloween et qui va si bien avec son patronyme ! Notre personnage incarne dès lors l’archétype de l’adolescent révolté dans son illustration la plus pure, teintée d’une iconologie embrassant toute la sphère du geek, du super-héros à pouvoirs au héros romantique tragique à la James Dean, en passant par le beau ténébreux tout droit sorti d’une imagerie gothique. Quelque part entre Peter Parker et The Crow, avec un petit quelque chose de l’ordre du « Facteur X »…
Par ailleurs, le principe du « paradoxe temporel » renvoie là encore aux comics de super-héros en général et aux X-men en particulier. Elément récurent de l’ordre du constituant intrinsèque, le paradoxe temporel apparaît dans l’univers des mutants dès le cultissime arc narratif Days Of The Future Past de Chris Claremont & John Byrne en 1982. On le retrouvera de manière ostentatoire tout au long des années 90, jusqu’à plus récemment avec le très (mais alors très, très…) controversé run de Brian M. Bendis et ses All New X-men…
Dans tous les cas, les auteurs utilisent cette notion comme un élément lié au destin des héros, comme s’ils ne pouvaient y échapper, y compris dans le prisme de l’éternité…Mais ne nous y trompons pas : Cette illustration geek n’est que la manifestation théâtrale d’un tout autre discours, clairement orienté vers l’étude de mœurs en général et celle des adolescents en particulier.
Certaines personnes sont atteintes de troubles comportementaux. Lorsqu’ils se manifestent depuis l’enfance, c’est une souffrance pour toute la famille et l’entourage, qui en subit presque toujours les conséquences. Mais c’est surtout une souffrance pour la jeune personne concernée, incapable de s’intégrer au monde qui l’entoure, notamment arrivé au stade crucial et complexe de l’adolescence.
Cette toile de fond traverse le film comme un torrent et il apparaît évident qu’elle en devient le sujet principal, les événements surnaturels et paranormaux n’étant que le vernis derrière lequel se développe la parabole humaine et sociale. Et c’est bien ce qui est beau et fascinant dans ce film unique en son genre : Cette manière de raconter le drame humain et le thème de la schizophrénie sous les atours d’un conte fantastique et onirique, envoûtant comme un poème de Rimbaud.
Cet ovni cinématographique, film culte de toute une génération de lycéens et d’étudiants lors de sa sortie en 2001, se manifeste ainsi comme un idéal de cinéma fantastique, qui ne parle en réalité que des choses de la vie, mais à la manière d’un film fantastique, intelligent et sensible.
Certains spectateurs en rupture avec cette vision de l’art cinématographique ont détesté le film et en ont conspué les naïvetés sous-jacentes et les stéréotypes ostentatoires (les jeunes sont magnifiques, les vieux et la société sont un carcan, etc.). Et ils sont passés à côté de l’allégorie et de la poésie à l’œuvre.
Je fais partie d’une autre catégorie de cinéphiles : Le cinéma naturaliste ne m’intéresse pas. Les films politisés du festival de Cannes m’ennuient. Et les atermoiements d’un adolescent à la sauce des frères Dardenne (Le Gamin au vélo) incarnent le style de mise en forme de tout le cinéma qui me fait fuir. Donnie Darko en constitue en revanche l’idéal, sorte de mélange entre la poésie onirique et le conte fantastique, un cinéma qui peut parler de tout, mais qui nous sort du réel. Un idéal artistique où se mêlentpoésie et réflexion, vie et rêve. Un ailleurs envoûtant.
Depuis sa sortie et depuis qu’il a gagné son aura de film culte, Donnie Darko n’a cessé d’alimenter les interprétations les plus diverses, où se télescopent l’allégorie messianique, les univers parallèles et les théories du voyage temporel ; où se mêlent les influences les plus diverses, de Graham Greene à Edgar Alan Poe, auxquelles répondent celles, plus populaires, des chansons (la sublime reprise du Mad World des Tears For Fears par Gary Jules, le Love Will Tear Us Apart de Joy Division ou encore le Notorious de Duran Duran, car l’action du film se déroule dans les années 80 !) et allusions aux films (La Dernière tentation du Christ) ou autres contes (Alice au Pays des Merveilles) qui ponctuent le long métrage du début à la fin.
https://www.youtube.com/watch?v=p0AwDW0x5Xw
Entre des ados qui voudraient être différents et des adultes qui cherchent à les formater (parmi lesquels ce bon vieux Patrick Swayze !), le courant ne passe pas…
Une chose est sûre, Donnie Darko, avec ses airs de Twin Peaks des campus, est un film-somme, une œuvre rare et une création artistique totale, réalisée par un tout jeune metteur en scène – Richard Kelly – d’à peine vingt-six ans à l’époque du tournage ! Oui, un film rare, comme il devient très difficile d’en trouver encore aujourd’hui…Au risque de passer pour un vieux con, je dirais quand même que c’était mieux avant…
Un an avant Donnie Darko, M. Night Shyamalan réalisait le film Incassable comme une transposition naturaliste de la figure super-héroïque dans le monde réel. Il préservait néanmoins la structure traditionnelle d’un comicbook avec les trois actes classiques : Les origines du super-héros, la lutte contre les méchants et la confrontation finale contre sa Némésis. L’année 2000 : C’était aussi l’année de la sortie du premier X-men de Bryan Singer. Une première adaptation pour lancer officiellement l’ère des super-héros au cinéma qui ont déferlé sans interruption depuis, pour culminer avec les grosses partouzes en slip des Avengers de Joss Whedon et autres Batman V Superman. Et qui aujourd’hui pullulent sur le grand écran…
Avec un peu de recul, on se souvient de notre excitation en sortant du premier X-men parce que ce n’était pas mal du tout ! Bryan Singer venait de tourner consécutivement Usual Suspect et Un Elève Doué. Le super-héros devenait soudain tellement hype que les adaptations Marvel ou DC étaient mises en boite par les meilleurs réalisateurs du moment, ceux qui provoquaient l’émeute au festival de Sundance !
On se mettait alors à rêver de ces futurs Avengers et autre JLA. Et au début ça marchait ! Spiderman par Sam Raimi, Hulk par Ang Lee… On n’y croyait pas !
Aujourd’hui, pourtant, c’est la gueule de bois. Les films de super-héros ont tout simplement ravagé le cinéma hollywoodien, le condamnant aux franchises boursouflées dont le cahier des charges en termes de grand spectacle bourrin enfle au fur et à mesure que les scénarios rétrécissent.
On ne va pas s’éterniser là-dessus, mais quel film de super-héros peut aujourd’hui prétendre nous livrer une œuvre sincèrement artistique, qui ne prend pas son public pour une bande de débiles attardés ?
Comprenons-nous bien : Il n’est pas question de destiner les films de super-héros à flirter avec le cinéma de Jean-Luc Godard ou de Peter Greenaway, mais juste de chercher un équilibre entre le divertissement et les exigences en termes de création artistique, avec un minimum de toile de fond (parce qu’effectivement, il est possible de s’amuser et de réfléchir en même temps). Nous sommes des geeks, mais cela ne veut pas dire que nous sommes crétins.
Alors oui, c’était mieux avant. Quand il y avait d’un côté un premier X-men relativement à l’abri du cahier des charges, et de l’autre un Incassable et un Donnie Darko complètement émancipés de leurs modèles de papier. La preuve ? Incassable était produit par… Disney.
Je n’avais jamais entendu parler de ce film avant des commentaires récents sur d’autres articles. Pas forcément tenté après lecture de l’article. Quand même, sur les images sélectionnées, Jake Gyllenhaal se paye une de ces tronches !
Par rapport aux types de cinéphiles évoqués dans l’article, je ne rentre pas dans la case des élitistes cannois, ni tout à fait dans celle des amateurs d’onirisme et de fantasy. A ce jour, mes films cultes sont Le Parrain, Heat, Fight Club, Kill Bill et Impitoyable… J’aime aussi Star Wars, Indiana Jones, Blade Runner et Rio Bravo. Pas vraiment d’unité dans tout ça, malgré une légère prédominance des films noirs.
Cela dit, je rejoins tout à fait Tornado dans son constat du dernier paragraphe, les films de super-héros récents sont ultra-formatés et ne prennent aucun vrai risque. Du coup, ce sont soit des succès commerciaux ou des accidents industriels mais quasiment plus jamais des réussites artistiques.
Purée JP ! Ta liste de films est quasiment la même que la mienne (Ah ! Rio Bravo !) !
Contrairement à toi j’y vois une unité : Rien n’est naturaliste. Tout est connoté artistiquement. Et c’est donc du cinéma de genre, avec une prédilection, comme tu le dis, pour le Film Noir.
Tu devrais essayer Donnie Darko. Je pense que ça pourrait te plaire.
Je vais pinailler comme JP. Je comprends le sens que tu lui donnes mais Heat et Impitoyable me semblent aussi naturalistes qu’un braquage de fourgon blindé à l’aide d’un camion bélier ou l’exécution d’un homme dans ses latrines. L’hyper réalisme allié à une esthétique architecturale urbaine pour Michael Mann et comme outil de rélecture d’un western dêsacralisé où les héros sont de parfaits salopards pour Clint Eastwood.
Je l’ai vu il y a longtemps et j’en garde un souvenir mitigé faudrait que je le revoie…Concernant les films de super-héros il y a une vraie cassure de genre depuis 2006 et Perlmutter le business man qui a pris seul les rênes de Marvel et le départ de son collaborateur Arad et évidemment sa vente à Disney par le même Perlmutter…Car j’avais bien apprécié le Hulk de Leterrier et Spiderman de Raimi, des films avec moins de budget et donc moins bourrin…y en faut pour tous les goûts…
Merci pour cet article pour un film inoubliable, à l’ambiance à la fois douce et oppressante. Tu as tout à fait raison d’évoquer James Dean d’ailleurs, le personnage de Donnie est effectivement très bizarre 😉
Je me rappelle lors du premier visionnage avec mon frangin, on s’était dit : ‘mais, mais, mais c’est une adaptation des Xmen ! Wow ! » On était fou de joie de se sentir légitimé par ce grand film. J’avais bcp aimé la notion de destin représenté à l’écran. Quant à Donnie, sa solitude crevait l’écran ! Quelque chose de Stephen KIng non ?
Dis moi si je me trompe, il me semble que le film était produit par Drew Barymore.
Quant au constat sur les films de super héros, tu as magnifiquement résumé ce que j’en pense. C’est beau de ne pas se sentir si seul face au succès de films de super héros tant attendu mais qui ne correspond pas à ce que l’on aurait immaginé.
D’où viennent les illustrations ? Un comics en a été tiré ?
Drew Barrymore fait partie des 8 producteurs exécutifs, et elle a un petit rôle dans le film (l’un des seuls profs qui comprend les jeunes)..
Ah oui, il y a effectivement quelque chose de Stephen King maintenant que tu le dis ! 🙂
Les illustrations sont tirées de toute une série de posters réalisés par des artistes inspirés par le côté « comics » du film.
Pour répondre à toi, à Lionel et à Yuan, je dirais que, pour moi, le cinéma populaire est mort. Artistiquement parlant.
Hollywood, avec son avidité toujours croissante, a fini par se saborder de ce point de vue. Plus aucun film ne peut désormais échapper à un terrible cahier des charges commercial (engrangeant des milliards de dollars). Et je le dis et je le répète : A force de vouloir plaire au plus grand nombre, ces blockbusters finissent par ne plus correspondre à personne. Il n’ont plus aucune personnalité.
Joss Whedon racontait que lors de la première d’Avengers Age of Ultron, il s’était isolé pour chialer ! Car le film ne correspondait pas à ce qu’il avait voulu. J’ai essayé de le revoir avant-hier, et je n’ai pas tenu 20 mn. On dirait un jeu-vidéo plutôt moche ! Et c’est complètement hystérique.
film culte !!!!!!!!!!!!!!!!!! 🙂 <3
@Fany: même pour les merdeuses de ton âge ? Il y a donc une vie post Twilight pour ta génération 🙂
Je dois dire qu’hélas j’ai totalement loupé ce film… Je suppose que ce sont les oreilles de lapins sur l’affiche qui m’ont dissuadé à l’époque d’aller voir ce film. A tort manifestement ! Et puisqu’il est fait référence à Joy division je dois donc impérativement réparer cette erreur ! J’y cours et merci à toi 😉
Le teaser du matin (publié après grosse sieste de l’après midi)…
« The moody blues » 3/4
Et si à défaut du meilleur film de tous les temps, Donnie Darko était un film de super héros d’un autre temps ? Celui où tous les espoirs étaient permis ? Où un film indépendant pouvait citer les Xmen et un réalisateur imprimer sa patte ? Tornado replonge avec bonheur dans ce paradoxe temporel qui imprima sa marque sur tous ceux qui le virent.
La BO du jour : La BO du jour : On parlait de Joy Division présent sur l’OST de DD. Pourtant ce qui retint l’attention autour des aventures de ce jeune homme atypique, ce fut bien la reprise de Tears for Fears « Mad World » par Gary Jules. https://www.youtube.com/watch?v=DR91Rj1ZN1M
Je ne sais pas si le cinéma populaire est mort. Il est possible de le trouver de temps à autre, je pense notamment à Dredd ou le diptyque Hypertension. Je n’ose proposer le nom de Tarantino…. Question 1 : J’ai bien aimé la série Hunger Games ! aie ! , c’était juste une question !
Question 2 : le cinéma populaire, n’est ce pas à la télévision qu’on le trouve désormais ?
Une analyse très impressionnante : un jeune créateur trop mature pour ses spectateurs et pour les critiques. Ça doit être terrible pour un auteur de concevoir un récit, un film, une œuvre d’art et de se retrouvé jugé sur la base de critères inadaptés.
Je viens de le regarder, ce film manquait à ma culture. Je ne sais donc pas ce que j’en aurais pensé à l’époque. Ce qui est sûr c’est que je ne partagé pas ton enthousiasme ! D’accord C’est original les acteurs sont impeccables et il n’y a pas trop de longueurs. Le début rappelle fortement Blue Velvet mais on est ici loin de Lynch au niveau qualité : la photo est laide et j’ai cru par moments me retrouver devant Class 84 ! Alors le film se passe dans les années 80 mais il a bien plus vieilli que Blue Velvet réalisé bien avant !
Il reste quelques bonnes scènes mais j’ai trouvé le film naïf.
Je dois aussi avouer que je ne vois aucun rapport avec les super héros, film ou comics. Donnie est un délinquant schizophrène et son attitude est totalement contradictoire : ce qu’il fait de bien ne peut saver le reste. Je te rejoins sur certains points, notamment une liberty artistique bien plus rare de nos jours.
@Bruce : c’est ce qui est bien, sur le blog, on est pas obligés d’être d’accord sur tout 🙂
C’est un film qui ne peut pas faire l’unanimité. Il a des côtés naïfs c’est vrai, mais également des côtés vertigineusement mystiques. Là aussi, le point de vue et la sensibilité du spectateur seront décisifs.
Le film a des qualités : une approche très lynchienne, une histoire alambiquée plutôt bien troussée sur l’adolescence, un cast très bon, une BO des années 80 de qualité, quelques belles scènes (la confrontation entre Swayze et Donnie, le spectacle de fin d’année et les filles qui dansent sur le Notorious de Duran Duran, le plan-séquence qui introduit tous les personnages du lycée, le travelling final sur tous ceux qui sont seuls dans leur lit avec la reprise de Mad World). Mais çe ne m’a pas suffit pour trouver ce film trop romantique et sans flamboyance. Certains comportements des personnages tombent comme un cheveu sur la soupe, les effets spéciaux sont laids, il y a des longueurs (ça dure 1h50 !) et j’ai de la sympathie pour les personnages mais finalement peu pour Donnie (alors que Jake Gyllenhaal fait un super job, comme d’habitude), du coup je ne crois en rien de ces motivations et décisions.
Je ne vois aucun mysticisme, c’est vrai. D’ailleurs cette histoire de livre sur la philosophie du voyage dans le temps, je n’ai pas compris, ça arrive comme ça, paf. Bref, ce n’est pas un mauvais film, mais il ne mérite sans doute pas son statut de film culte… Oui je suis vieux, oui je suis de mauvaise foi. Si ça se trouve je l’aurai trouvé génial à l’époque. Mais pas sûr, tellement je trouve ce film comme un brouillon de Lynch. Disons que je lui mettrai une note de 5/10.
Je ne l’ai pas revu depuis sa sortie, mais j’en garde le souvenir d’un film surprenant.
La parentè avec les comics ne m’avait pas sauté aux yeux à l’époque et il faudrait que je le revoie avec cette idée en tête. Formelllement je ne me rappelle pas d’une scène marquante et c’est vraiment la performance de Jake Gyllenhaal en apesanteur poupine qui m’avait marqué.
Incassable est, je trouve,une réussite providentielle pour les amateurs de comics et le premier X-Men de Singer le film d’un bon faiseur (je laisse à Christopher Mc Quarrie, scénariste d’Usual suspects et partenaire actuel de jeu de Tom Cruise, tout le crédit que mérite le seul film marquant de Singer)
Superbe article, merci. Un film qui mérite d’être vue. Sans aucun doute il fait partie de mon top 10. Voir top 3…Mais bon…tellement de films…
Bref j’espère que ton article réussira a faire découvrire se film a beaucoup de gens!
Je me souviens que je craquais pour la jeune actrice qui jouait Gretchen quand j’ai vu ce film en tant qu’ado^^
Oui j’étais ado en 2002, bande de vieux !^^
J’avais pas tout pigé à l’histoire mais j’aimais bien les acteurs, l’ambiance, le côté un peu mélancolique et la fin triste. Globalement les persos principaux sont un peu tristes et paumés non ? Dans mon souvenir ça illustrait pas mal un certain mal être de la jeunesse même si comme tu le dis, le film n’est pas réaliste sur la forme et inclue plein de trucs mystiques bizarres.
Faudrait que je le revoie, ça fait un bail.
J’avais adoré le film à l’époque.
Et la reprise de « Mad world »… Cette chanson me fait toujours le même effet.
C’est marrant mais je ne me rappelle pas avoir pensé aux X-men en voyant le film.
Il faudrait que je le revois. Les paradoxes temporels, c’est un truc qui me met toujours le cerveau en vrac, avec ses boucles temporelles. Ça avait plutôt dû me faire penser à tous ces moments où l’histoire est écrite et où quoi que fasse le héros, la scène est condamnée à se dérouler. Pire : c’est en voyageant dans le temps qu’on provoque ce qui va se passer. Comme dans « L’armée des 12 singes ».
Sinon, pour Hunger Games, j’ai passé des nuits à me coucher très tard, incapable de poser les livres ;-).
Quelqu’un a vu « the box » du même réalisateur ?
Pas encore mais le DVD m’attend ! Avec Southland Tales…
Oui……. Hum… J’ai préféré Donnie Darko !
Je l’ai vu il y a looongtemps, et franchement, je n’ai pas tout saisi…
… Je n’y ai pas non plus vu un quelconque rapport avec les Super-Héros !
Ça m’avait surtout semblé un exercice de style, assez gratuit, visant à balader le spectateur d’un état émotionnel à l’autre -la perplexité étant bien souvent un passage obligé, tout au long de l’histoire.
Après, on est pas tous câblés pareils, confrontés à ce genre de manipulation et, comme j’ai fonctionné au truc (je ne savais pas à quoi m’attendre et, fatalement, l’excellence du casting m’a happé sans aucune difficulté), j’ai vraiment été « secoué » par la brutale (si je me souvient bien ?!) montée en « énergie » de l’action, quand Donnie se met à briser les murs -littéralement- des apparence autour de lui.
J’en étais ressorti convaincu d’avoir vu quelque chose d’unique et plein de profondeur, mais aussi habité d’un malaise certain : exercice réussi, donc, si c’était voulu par le réalisateur. Mais, pour le coup, ça m’a dissuadé de le revoir : la tristesse un peu vertigineuse associée à la fin du film m’a poursuivi un peu trop longtemps pour mon confort personnel.
Un « film de genre », mais je ne saurais préciser lequel. En comparaison, « The Box » nous balade aussi, mais j’y suis resté assez hermétique : la tension induite par le risque potentiellement létal, inhérent à l’utilisation de la boite « magique », tape là où je n’aime simplement pas qu’on me touche.
Il n’y a guère que l’ovni « Dans La Tête De John Malkovich » qui m’ait procuré un mal-être aussi subtilement induit (un cauchemar super terrifiant, pour moi !).
Et, oui, encore une fois : « Incassable » est un magnifique moment de cinéma (tous genre confondus, d’ailleurs.), ne serait-ce qu’à cause de son unicité : rien ne lui ressemble.