Interview Nicolas Otero par Bruce Lit
Mon cadeau de noël de mon frangin cette année ? Le roman de Boddah ou la vie pas aussi belle qu’une balle de Kurt Cobain (ouais, on s’offre des cadeaux souvent hilarants dans la famille).
Et là, deux chocs ! Le premier c’est que Le roman de Boddah saisit parfaitement l’alchimie mortelle du Culte Cobain tout en candeur et paranoïa.
L’autre, c’est que Otero est sur Facebook et que la tentation était trop forte de ne pas le cuisiner sur cette BD bientôt éditée aux Etats-Unis chez IDW.
Voici pour vous, chers lecteurs, une interview réalisée en toute urgence Punk via mail le 20 février 2016. Converser avec Otero en MP, un type qu’on a jamais croisé, est une expérience quoi ! On est vite traité d’ami baltringue », on reçoit du « démerde toi » pour piocher une photo de lui, ou du « mon petit perroquet » quand je lui rappelle ses Deadlines. Quant à ses scans étrangement bleutés, ils ne sont pas des plus cleans ! Un rocker, un vrai, et c’est justement l’homme qu’il nous faut ! Come as you are !
Salut Nicolas : ta double identité ?
Salut mec. Dans la vraie vie, un gars tranquille et angoissé, marié et papa poule de trois enfants, dans la vie professionnelle, dessinateur BD depuis 2002, diplômé d’Emile Cohl à Lyon, un trait nerveux et rockn’roll qui n’attendait que Boddah pour se révéler. Auteur de la série AmeriKKKa, Uchronie(s) New Moscow, Le sixième Soleil, Bonecreek et tout récemment Amazonia dont le premier tome d’un dyptique vient tout juste de sortir. N’échangerait sa place pour rien au monde même si les conditions pour faire ce métier sont de plus en plus difficiles chaque année…
Kurt Cobain est mort il y a 20 ans. Pour quoi ce projet maintenant ?
Parce qu’il devait arriver maintenant, parce que je devais me faire la main avec des scénaristes avant de me lancer moi-même dans l’écriture, parce que c’est le temps de maturation où l’ado chevelu qui pogotait sur la musique grunge et l’adulte chauve qu’il est devenu se sont enfin retrouvés sur un projet excitant.
Il fait quoi Nicolas Otero en apprenant la mort de son héros ?
Il se prend sa claque dans la gueule, comme tout le monde, il regarde avec effarement toute cette génération abasourdie, il dégueule toutes les théories du complot qui s’ensuivent, il met la musique encore plus fort.
Quand tu présentes ton projet à ton éditeur, le récit du long suicide de Cobain, il part pas en courant ?
Pas du tout, bizarrement!!! Il me dit après avoir fini la lecture du bouquin, « putain, Nico, j’avais l’impression de t’entendre parler dans ce livre, c’est trop toi, allez, on le fait. » Pas besoin d’une plus belle preuve de confiance pour se lancer à fond, amplis à bloc, pinceaux aiguisés…
Quelles ont été les étapes de la conception de « Boddah » ?
Lecture du livre, cassage de la structure narrative pour amener le récit où et comment je le voulais, réécriture des séquences, agencement du scénario, choix du format de papier (j’ai bossé plus petit que d’habitude, moins de cases, plus de réflexion sur les images), choix du matériel graphique (plume, encre de chine, posca, feutres Créa Marker en tons de gris), slip de bain et plongeoir de dix mètres sans bouée, direct.
Ton travail de documentation ? tu t’es tapé tout les papiers sortis sur Cobain depuis 20 ans ?
Non, j’y serais encore sinon. J’ai vécu cette période en live, j’ai fouillé dans mes souvenirs, je suis quand même allé me documenter pour choper des images précises pour les fringues, les concerts, Courtney, les grands événements comme le mariage à Waïkiki, le Unplugged, etc.
Mais j’avais comme optique centrale de donner ma vision de l’histoire, une optique plus intime et organique, pas une biographie ampoulée et officielle, tu l’as dit, il y’a déjà eu des tonnes de papiers écrits sur le petit blond maigrelet.
Pendant la préparation de cette Interview, tu m’as confessé ne pas lire de Comics. Pourtant, ton dessin reste très américain ! Tu fais comment ? Tes influences ?
Oui, et je te le confirme encore. Je ne sais pas, je pense avoir digéré les tonnes de trucs que j’ai pu lire enfant et ado et ça passait du truc ultra classique de la franco-belge aux comics hardcore et indés, et puis je suis aussi grand amateur de cinéma et on a beau dire mais les States fournissent quand même depuis longtemps les meilleurs histoires, les meilleurs réalisateurs, et je pense que toute cette matière visuelle ressort d’une façon ou d’une autre dans mes dessins.
Pour tout te dire, j’ai horreur de m’auto-analyser le bout du crayon, j’ai toujours trouvé ça très nombriliste. Ça sort comme ça doit sortir, un peu comme un hurlement de Kurt, si tu veux…
Le rendu est vraiment Rock : tu n’occultes ni les scènes de sexe, de drogue et la représentation de la mort atroce de Kurt. Pourquoi ce parti pris ?
Parce que sa vie a été comme tel, parce que le sexe, c’est la vie, parce que l’héro est une drogue atroce qui entraîne souvent des morts atroces, parce que se tirer une balle de fusil en pleine gueule n’est pas anodin non plus, et parce que ça rejoint ce que je t’ai dit plus haut, c’est ma vision de cette vie fulgurante et cette vision est très noire, très bruyante, très organique et en même temps emplie de tendresse. Ce mec avait tout, une belle gueule, un talent de malade, et pourtant une tristesse et un ennui insondables au fond de lui, un putain d’inadapté social et émotionnel, un toxico sordide, tout un panel de sensations contradictoires qui font aussi ce qu’est le rock.
Je suis sorti très déprimé de Boddah, alors que t’as l’air d’un type plutôt drôle ! Les rares touches d’humour reste le duel de cacahuètes avec Killing Joke ! Pourquoi cette anecdote ?
Il y’a d’autres petites touches d’humour dispersées tout au long de l’album mais il est vrai que cette séquence plus longue (et totalement factice sauf en ce qui concerne l’histoire de plagiat) est la plus légère. J’ai aimé cette idée de jouer le sort d’une chanson comme un duel digne des westerns, sauf qu’au lieu de se canarder au flingue, ils se calent des Curly dans le pif. Kurt avait beaucoup d’humour, une distance sur les choses et les gens, une vision particulière de l’espèce humaine, décalée et c’était une façon originale de montrer cette facette qui relie à la fois la musique et son rapport aux autres.
Au risque de me répéter Boddah est très cru : on y voit cette schizophrénie hallucinante de Cobain Rock star le jour, véritablement clodo la nuit ! Quel était ton degré d’empathie pour lui ?
Schizophrénique aussi. Attachant par sa créativité, son féminisme, sa rage furieuse, son amour pour la musique, sa fragilité, son humour, son rejet de l’industrie du disque qui fait des artistes des pantins et en même temps répugnant parce que toxico, sombre, un peu mégalo, paranoïaque… Il y’a toute la complexité de ce que peut représenter un être humain et je ne voulais rien cacher de toutes ces facettes. En plus, le personnage de Boddah est là pour ça, conscience larvée, bonne ou mauvaise peu importe, mais il permettait une vraie introspection dans l’inconscient, sans filtres, d’où la crudité comme tu dis.
Question piège : nous avons tous un rapport personnel au suicide. Lorsque ce type de 27 ans se fait sauter le caisson en abandonnant sa femme et son bébé, te sens tu neutre vis à vis de tes propres convictions ?
Ce rapport a conditionné en quelque sorte l’enclenchement de la réalisation du livre puisque j’ai vécu personnellement avant de commencer deux suicides quasi coup sur coup de gens très proches, laissant aussi derrière eux des enfants et tu ne peux absolument pas rester neutre dans ces moments là, la diversité des sentiments qui te traversent est juste infernale à gérer. Après je m’abstiendrais toujours de juger un acte pareil, et on rejoint justement la complexité de tout un chacun, on pénètre l’intimité la plus profonde de tout être humain.
Pour en revenir à Cobain, il a non seulement abandonné femme et enfants, mais également des millions de kids d’une génération perdue et déboussolée qui a ressenti cette mort brutale comme la perte d’un proche, finalement.
Courtney Love est nettement moins antipathique dans ton bouquin que dans sa légende: tu ne mentionnes pas ses supposées infidélités qui auraient meurtri Kurt ? Peur du procès ?
Tout est dit dans ta question, » légende », « supposées ». J’écarte dès les premières pages tout ce qui a été dit, écrit, interprété, sur cette femme. Moi ce qui m’intéressait vraiment c’était leur histoire d’amour, fulgurante, puissante, réelle, destructrice, vampirisante, ambiguë et pourtant sans ambiguïté, complète et totale, lucide et défoncée, une vraie putain de grande histoire d’amour. Tout le reste n’était que pollution dans mon récit, donc négligeable. Quant au procès éventuel, ça ne m’a pas traversé l’esprit une seule seconde.
Le groupe apparaît peu dans ton histoire ? Pourquoi ?
Parce que l’axe choisi était Boddah, le Kurt Cobain intime, l’histoire d’amour, pas une biographie sur Nirvana, ça ne m’intéressait pas. Il y’a quand même quelques bonnes scènes de concert, ils sont souvent dans les parages, mais c’est vrai que ce n’est pas l’axe narratif choisi, ce n’est pas l’histoire du groupe, mais d’un homme paumé, un petit mec qui a juste envie d’être aimé.
Tu as rencontré des Nirvana ?
Non, pas du tout.
Tu vas être édité par IDW. tu peux nous en parler ?
Un truc incroyable, le bouquin va être traduit en anglais et édité aux Etats-Unis, IDW Comics le voulait vraiment, a mis ce qu’il fallait pour l’avoir et compte bien le défendre très sérieusement, ils y croient beaucoup, l’ont adoré et les deux boss que j’ai rencontré à Angoulême cette année m’ont confirmé qu’il ferait partie des dix titres qu’ils vont vraiment pousser en 2016, au milieu d’Avengers et autres grosses machines du genre, je suis juste sur le cul. Tu parlais de procès plus haut, ils sont justement en train de tout éplucher pour analyser le fait qu’aucune personne présente dans le bouquin ne puisse trouver à redire et particulièrement Courtney Love, comme tu l’as dit…
Tes projets outre la visite de Seattle ?
Boddah m’a donné confiance en terme d’écriture, je viens donc de finir ma première histoire originale qui aura de forts relents autobiographiques puisque j’évoque l’attaque par un chat enragé que j’ai subi au Maroc quand j’avais trois/quatre ans et qui a bien failli me coûter la vie, le bouquin s’appellera Confessions d’un Enragé et sortira chez Glénat à la rentrée, un prolongement de Boddah, finalement, l’histoire d’un petit mec un peu décalé, en souffrance, qui cherche l’amour et la rédemption, j’en suis très content. Et en plus, on m’a payé pour faire une sorte de thérapie alors que d’habitude c’est l’inverse, je ne vais pas me plaindre!!!!
La playlist idéale de Nicolas Otero ? Pearl Jam ? Alice in Chains ?
Ouais, entres autres, Pixies, Beastie Boys, Noir Désir, System of a Down, John Frusciante, Beirut, tellement de trucs divers et variés, ce serait trop long de tout citer… Pour moi, la musique passe avant tout, pas le genre l’important c’est que ça dresse les poils et que ça te raconte des histoires…
A propos de poils dressés, tu évoques le passage de Kurt à Nulle part ailleurs et son cri…
A l’époque, on n’avait pas trop l’occasion de voir des groupes de ce style en live à la télévision française, j’avais le souvenir très précis et assez drôle de The Cure à Champs Elysées chez Drucker et de Motorhead chez Mourousi mais ce n’était pas légion. Et puis on était en plein Top 50 avec toutes les daubes possibles et imaginables qui nous étaient déversées… Alors la performance de Nirvana à Nulle Part Ailleurs, lorsqu’ils apparaissent tous en costard cravate, le son puissant et crade à la fois, l’émission prolongée exprès pour qu’ils puissent jouer encore un peu, c’était puissant et émouvant à la fois, Kurt avait l’air super défoncé et pourtant très détendu et effectivement, sa sangle de guitare qui lâche pendant Drain you, la fin du morceau sans guitare et ce hurlement qui fait tomber des bouts de plafond….juste wouah!! Un bien beau moment, en fait.
Ton dernier mot ?
Je t’en dirais deux…Love and Fuck.
Très bel échange. Bravo. Cela donne envie de lire ce livre et le prochain confessions d’un enragé. Petite question: quand Nicolas Otero parle de son éditeur il dit lui présenter un livre et obtenir un accord pour lancer le projet ? De quel livre s’agit il? Du projet final ?
Merci Matt pour ce retour, tu peux en effet te procurer le bouquin chez ton libraire préféré, tu ne seras pas déçu, promis.
Pour répondre à ta question, il s’agit du roman éponyme dont j’ai tiré l’adaptation, il fallait que l’editeur l’ait lu pour donner son accord et passer le projet en comité de lecture chez Glénat.
Voilà.
N.
C’est dans ma todo. Merci pour ta réponse.
« For those about to rock » 4/6
Après Pierrick Colinet et Elsa Charretier, c’est au tour de Nicolas Otero d’être approché par IDW pour la bio de Kurt Cobain dont on vous causait hier. Bruce Lit a rencontré à ses risques et périls ce rock’n’roll animal qui vous parle de rock, de Bd, de ses projets et bien sûr de Nirvana !
La BO du jour : Otero revient sur cet épisode clé de la mythologie Cobain : le cri primal (qui décolla le plafond !) et la guitare par terre chez Nulle Part Ailleurs : https://www.youtube.com/watch?v=dUb69RIqfO8
Cet album sur Kurt est une pure merveille !
Foncez…
Elle est super cette interview ! J’adore ! Une tonne de thèmes abordés, un verbe haut et coloré, un régal de lecture. Bon, je vais encore passer pour un enquinineur mais sur ces scans, le trait me rappelle celui de Guillaume Sorel, que j’adore. Bref, du beau boulot à tous les points de vue, je suis très agréablement surpris que l’album soit adapté aux States. Cela dit, je n’ai pas plus envie de le lire…
« For those about to rock » 4/6
Comment on se lance dans une adaptation d’un bouquin sur Kurt Cobain ? C’est quoi la bonne distance par rapport à un sujet aussi culte ? Faut-il faire beaucoup de recherches ? Faut-il avoir un avis sur le suicide ? Nicolas Otero répond sans ambages à toutes les questions, du tac au tac.
Le seul Sorel que je connais s appelle Julien…..
Guillaume Sore officiait dans Casus Belli. Il a fait une bd très lovecraftienne, l’île des morts.
Une interview du tac au tac, avec un rythme incroyable (peut-être imposé par la taille réduite des messages facebook). Je suis fasciné par cette démarche d’artiste qui permet de revisiter un souvenir à la fois avec une approche extérieure (celle de l’auteur du roman), à la fois avec une approche intérieure (celle de ses souvenirs).
Merci pour ce joli message…
Merci Présence !
L’ITW s’est déroulée de manière habituelle : j’envoie les questions par mail, et l’invité y répond. Content que le rythme Punk y soit décelable !
Chouette interview ping-pong.
Je vais me répéter par rapport à hier : les dessins ont vraiment l’air chouette mais le sujet ne me botte pas plus que ça…
Sinon, j’ai vu que l’artiste habite à Lyon, ça se trouve, on s’est déjà croisé… au hasard, aux Terreaux !
Wouah, super vanne, on ne me l’avait jamais faite!!
Je valide quand même l’intention.
Ce bouquin me fait de l’œil depuis un moment, cette super interview au rythme punk me donne encore plus envie de m’y plonger même si je ne suis pas une grande connaisseuse de Cobain – contrairement à ma chère Emilie qui adore et à qui je vais donc sans doute offrir ce titre. J’aime l’idée que ce soit la vision de l’artiste, sortie de ses tripes, et non pas une énième biographique du chanteur de Nirvana mise en images.
Bravo pour IDW, je trouve vraiment bien que les artistes hexagonaux s’exportent outre-Atlantique, c’est une belle reconnaissance pour leur travail. Bonne suite !!
Et le plagiat on en parle pas? Parce que sur les 5 extraits présentés il y a une page complète pompée sur godspeed… sans même mentionner l’auteur original quand la question des influences est posée. Alors « ça sort comme ça doit sortir » comment dire… c’est pas bien beau.
Bonjour Stain,
Ton mail avait été classé automatiquement en spam, ce qui explique que je le récupère aujourd’hui au hasard d’une MAJ.
Ce n’est pas la première fois que j’entends cette histoire de plagiat concernant Nicolas Otero. En recherchant sur la toile je vois qu’elle date exactement de novembre 2016 tandis que l’itw a été publiée en février de la même année.
J’ai choisi de la maintenir, parce que à ma connaissance il n’y a pas eu de jugement en la matière et qu’il ne m’appartient pas de le faire. Je transmets toutefois ta remarque à Nicolas Otero qui sera libre ou pas de répondre.
Sans vouloir participer à la décrédibilisation d’un auteur sans avoir lu les œuvres en question, c’est mieux avec des images à l’appui quand on aborde ce genre de sujet.
On en voit quelques exemple sur cette page de forum :
http://www.bdgest.com/forum/re-caricatures-clins-d-oeil-et-plagiat-dans-la-bd-t2613-2760.html
Est-ce que ça peut être un hommage mal interprété ? Parfois les accusations de plagiat sont exagérées. Je ne me rends pas compte, je n’ai pas lu tout ça.
C’est d’ailleurs étonnant qu’il n’y ai eu aucun jugement. Quand j’ai lu la BD de Otero, j’y ai pas cru, je pensais que ça devait être un genre de remake, c’est pas possible. Une page complète de punk rock jesus par Sean Murphy (et à mourir de rire, en plus; il aurait dû photocopier! Tout est dessiné à l’identique, même les poignées de placard haha), et tellement TELLEMENT de cases / pages de Godspeed.
Honnêtement, si vous avez Godspeed et la BD de Otero sous la main, c’est tellement facile de repérer les cases copiées; c’est simple, ce sont les pages les mieux foutues. J’aurai aimé croire à l’hommage, mais avec un tel souci de recopier le moindre détail, ça me semble plus être simplement de la flemme de rechercher une patte. Quel dommage, quand on voit la foule de jeunes dessinateurs qui n’ont pas la chance de montrer, eux, leur véritable travail.
Bonjour Fern,
Bruce est en vacances pour le moment. Merci pour ce témoignage complémentaire et éclairant.
C’était l’occasion de lire l’article que je n’avais pas lu…
Et je sais pourquoi dorénavant pourquoi je n’aimais pas Kurt Cobain…
Je ne m’attache pas aux légendes noires du rock…
Ça me renvoi à la relation bizarre que j’entretiens avec cette musique que j’adore mais je supporte de moins en moins les idoles qui sont souvent des enfoirés de pemières…
Et puis pour les accusations de clins d’œils abusifs, réécoutez Come as you are et Eighties des Killing Joke vous verrez qu’on est parfaitement dans le ton finalement … 🙂