Amazing, fantastic, incredible par Stan Lee, Peter David, Colleen Doran
1ère publication le 7/7/16-MAJ le 12/11/18 à l’occasion de la mort de l’artiste
AUTEUR : PRÉSENCE
VO : Touchstone
VF :Talent Editions
Il s’agit d’un récit biographique sur la vie de Stan Lee, cocréateur des superhéros Marvel. Ce tome est paru initialement en 2015, sans prépublication. Il est écrit par Peter David, dessiné et encré par Colleen Doran, avec une mise en couleurs de Bill Farmer. Bien sûr Stan Lee lui-même a coécrit sa biographie.
Cette autobiographie commence avec Stan Lee sur scène de nos jours, présentant sa vie comme un spectacle. Il est né le 28 décembre 1922, dans une famille modeste, fils ainé de Jack Lieber (un immigrant roumain) et Celia (une newyorkaise). Son petit frère Larry est né 9 ans plus tard. Enfant, le petit Stanley Lieber était un lecteur vorace, et un grand amateur des feuilletons radiophoniques. La crise de 1929 fut particulièrement éprouvante pour la famille Lieber.
Dès qu’il le put, Stanley Lieber a effectué des petits boulots, de rédacteur de rubriques nécrologiques en avance (pour qu’elles soient prêtes au cas où), à garçon de course pour un fabricant de pantalons, en passant par placeur dans un cinéma. En 1939, grâce à la recommandation de Robbie Solomon, Stanley Lieber est engagé par Joe Simon, pour travailler pour Timely Comics, comme commis à tout faire. Il a vite l’occasion d’écrire une courte histoire en prose de Captain America, qu’il signe du nom de plume de Stan Lee.
Stan Lee est une figure incontournable de l’histoire des comics américains. En 1961, il est le principal scénariste de Marvel Comics, dont il deviendra également l’éditeur en chef, le responsable artistique, etc. Cette entreprise met en avant des superhéros ayant des problèmes personnels (plus si parfaits que ceux de DC Comics). Le succès public rencontré par les séries Marvel va contribuer à la proéminence du genre superhéros dans la bande dessinée américaine, au détriment de tous les autres. Il est donc à la fois un scénariste prolifique, un éditeur au bagout irrésistible, un développeur de la communauté de lecteurs, mais aussi un décideur dans une entreprise en pleine expansion, donc un responsable sujet à critiques de la part des autres employés.
Cette bande dessinée retrace 92 ans de sa vie, à partir de morceaux choisis, parce que même en 190 pages, il n’est pas possible de tout raconter d’une vie aussi remplie.
Au vu de la qualité des anecdotes et du ton personnel du récit, il est certain que Stan Lee (maintenant son nom officiel) a contribué de près au scénario. Le lecteur peut reconnaître son ton emphatique à souhait pour louer la qualité exceptionnelle de ses produits. Néanmoins Peter David a baissé un peu le volume du ton tonitruant employé par Stan Lee, et intégré un soupçon d’autodérision qui rend le personnage très humain. Stan Lee évoque des faits personnels tels que son mariage, la mort de sa seconde fille, les démêlés juridiques pour les droits cinématographiques de Spider-Man, autant de moments intimes ou moins glorieux qui tempèrent la success story, et laissent la possibilité au lecteur d’entrevoir l’être humain, derrière le personnage public.
La biographie ou l’autobiographie est un genre un peu délicat à transposer en bandes dessinées, car il faut communiquer beaucoup d’éléments factuels, savoir les contextualiser par rapport à l’époque, ou à l’évolution des spécificités de l’industrie des comics au fil des décennies. Il n’est pas simple de trouver le juste milieu entre déverser des tombereaux de données indigestes, et se contenter d’une hagiographie chantant les louanges d’un individu exceptionnel jusqu’à en être un modèle parfait. Peter David utilise une narration qui met en avant les accomplissements réels de Stan Lee tout au long de sa longue carrière, en insérant quelques touches d’humour gentilles (sans aller jusqu’à écorner l’homme), mais en oubliant régulièrement de préciser l’année de l’événement raconté.
Plutôt que de s’atteler à la tâche de terminer A distant soil, Colleen Doran emploie ses talents à mettre cette (auto)biographie en images. Elle dessine de manière simplifiée, tout en conservant un bon niveau de réalisme. Dans le premier axe, le lecteur peut constater que la représentation des arrière-plans est plus souvent optionnelle qu’à son tour. C’est cohérent avec les pratiques habituelles des comics, et avec le fait que Stan Lee présente sa vie à partir d’une scène dépouillée. Néanmoins, cela devient frustrant quand la séquence évoque une époque clairement datée et que la reconstitution historique est laissée pour compte. Le lecteur ressent que Peter David et Colleen Doran ont souhaité que ce récit soit accessible au plus grand nombre, et qu’en conséquence les dessins sont simplifiés au point d’en devenir superficiels.
Par contre, cette artiste reproduit la ressemblance des personnes réelles, avec un degré de conviction satisfaisant, qu’il s’agisse d’Errol Flynn, John Lennon, George Bush ou Brad Pitt. Le lecteur peut également constater qu’elle a fait un effort manifeste pour éviter d’aligner des têtes en train de parler. De fait elle représente les individus souvent en pied, ou à partir de la ceinture, ce qui permet de donner plus de place au langage corporel. Lorsque la narration l’exige, elle fait l’effort nécessaire pour représenter avec plus de détails un lieu ou un bâtiment (comme par exemple la villa de Los Angeles, achetée par Stan Lee et sa femme Joan).
Le lecteur se laisse donc porter par cette narration visuelle professionnelle, claire, montrant des individus en train de bouger, mais restant un peu superficielle sur le plan de la reconstitution historique. Les auteurs ont fait le choix d’intégrer des couvertures de comics écrits par Stan Lee, en l’état, plutôt que de les faire refaire par Colleen Doran. Le lecteur peut donc revoir passer les couvertures de Fantastic Four 1, Amazing Fantasy 15, Sgt Fury and his howling commandos 1, Striperella (avec Pamela Anderson), ou encore Just imagine Stan Lee’s Superman, et même la couverture du roman écrit par Joan Lee, sa femme.
Par la force des choses, cette autobiographie se déroule en même temps que l’évolution de l’industrie des comics. il est donc question de l’outil de censure qu’est le Comics Code Authority, de la création des superhéros Marvel, de la communauté naissante des lecteurs de comics, des droits et des rémunérations des créateurs, des différents propriétaires de l’entreprise Marvel, des adaptations à la télévision et au cinéma, et des principaux collaborateurs de Stan Lee.
En lisant une autobiographie de Stan Lee, le lecteur guette l’évocation délicate de ses collaborateurs. Stan Lee est une figure controversée du monde des comics parce qu’il fut à la fois un créateur et un employé de Marvel à un poste de responsabilité. Pour quelqu’un qui ne connaît pas les différends qui ont opposé Lee à Jack Kirby, les passages correspondants le font apparaître comme quelqu’un d’honnête et attentionné. Il indique clairement qu’il n’était que le co-créateur des Fantastic Four et de Spider-Man. Il détaille le processus de la méthode Marvel, dans laquelle le scénariste ne remet pas un script complet (full script), mais un script détaillant les différentes scènes, leur nombre de page, et une indication de ce que disent les personnages.
Lorsque le dessinateur renvoie ses planches, le scénariste écrit alors les dialogues et les didascalies. En lisant ce tome, le lecteur apprend que Stan Lee a très tôt demandé à ce que ses collaborateurs soient reconnus comme des créateurs à part entière. Il a également milité pour l’amélioration des salaires, et pour neutraliser le Comics Code Authority. Il a fortement critiqué les premières adaptations télévisuelles pour leur simplification outrancière ou même leur trahison de ce qui fait la spécificité des superhéros Marvel.
Effectivement il rend hommage à Jack Kirby et à Steve Ditko (en insistant sur le fait qu’ils ont bien co-créé les FF et Spider-Man), mais aussi aux petites mains de Marvel comme Sol Brodsky, ou encore à Roy Thomas, à Gerry Conway. Il montre comment son cumul d’emploi (scénariste, responsable éditorial, éditeur en chef, responsable artistique) ne lui laissait pas le temps de veiller personnellement à la situation de chacun des employés de Marvel. D’ailleurs la suite de son histoire montre que lui-même a été traité comme un simple employé, sans plus de ménagement que les autres (même s’il n’insiste pas trop dessus).
Pour quelqu’un qui a eu la curiosité de se plonger dans les déclarations de Kirby quant à la manière dont Marvel l’a traité (ou qui l’a lu dans la presse spécialisée à l’époque), cet aspect-là du rôle de Stan Lee semble minimisé (voire entaché d’un soupçon de révisionnisme), en particulier le fait qu’il faisait appliquer la politique de l’entreprise en termes de condition d’emploi et de rémunération. Après lui, Jim Shooter (évoqué le temps d’une case) sera attaqué pour les mêmes raisons, et se défendra de la même manière en arguant des avancées obtenues par lui auprès des employeurs.
En outre, en tant qu’éditeur en chef, Stan Lee (jamais oublieux de promouvoir sa propre personne) avait veillé à ce que chaque comics Marvel commence avec la mention : Stan Lee présente). Il est bien sûr facile de lui jeter la pierre toutes ces années plus tard, en appliquant en plus des critères qui n’étaient pas ceux de l’époque. Il n’en reste pas moins qu’il a longtemps été l’équivalent du père de Marvel et de sa mascotte officielle, alors que Jack Kirby et Steve Ditko n’étaient considérés que comme de simples exécutants.
À cette réserve près, cette autobiographie se révèle très agréable à lire, et très intéressante car elle couvre plusieurs décennies. Elle est racontée du point de vue de Stan Lee, cocréateur de Marvel Comics et de ses personnages emblématiques, et elle expose son point de vue à lui (ce qui est finalement normal pour une autobiographie). Elle dresse en creux le portrait partiel et partial de l’industrie des comics. Elle se termine sur ce que Stan Lee considère être le plus important dans sa longue vie : pouvoir toucher et aider son contemporain par le biais d’histoires qu’il a voulu moins réductrice que l’ordinaire de son époque.
« The Auteurs » 3/6
Au soir de sa vie, c’est en Comics et aidé par Peter David que Stan Lee décide de se raconter : son enfance, Marvel et les super héros bien sûr mais aussi son conflit avec Jack Kirby. Présence témoigne chez Bruce « the man » Lee.
La BO du jour : aussi attachant que tête à claques, un autre Stan se racontait il y a quelques années…https://www.youtube.com/watch?v=aSLZFdqwh7E
Merci Présence pour cette lecture que tu ramènes des contrées de la VO.
Je ne suis pas certain de trouver le personnage de Stan Lee très sympathique. Il a quand même l’air assez imbu de sa personne, et sans minimiser l’importance de son travail considérable, je ne sais pas si une autobiographie peut me plaire. C’est souvent plus intéressant d’avoir une vision moins partiale d’une personnalité publique. Après je sais que j’apprécie Peter David comme scénariste, donc c’est surement plaisant à lire. ça risque de coincer davantage sur les aspects moins reluisants volontairement esquivés.
Je n’ai découvert qu’après qu’en fait Peter David a réalisé d’une adaptation de la biographie « Excelsior!: The Amazing Life of Stan Lee », écrite par Stan Lee et George Mair. J’ai essayé de rester un peu objectif et de souligner que ce portrait est orienté en faveur de Stan Lee, même s’il fait quelques efforts pour faire amende honorable. J’ai plus apprécié la dimension évocation historique.
Bon allez, j’ose : Stan Lee était mauvais.
C’est un homme très important pour l’histoire des comics. Une sorte de génie un peu spécial, qui savait faire concorder des idées, et ensuite se mettre sur le devant de l’affiche (un peu comme Gustave Eiffel qui n’a jamais créé quoique ce soit mais qui a su sélectionner et promouvoir les meilleurs projets de ses collaborateurs).
Stan Lee a écrit les principaux scénarios Marvel pendant environ 10 ans (en gros, toutes les années 60), et après, terminé. Durant cette décennie, il a été nullissime dans la première moitié (les premiers épisodes des séries classiques Amazing Spider-man, Avengers, Thor et toute la clique sont pour moi illisibles aujourd’hui en dehors de leur aspect historique). Et meilleur dans la seconde moitié, notamment sur le volet « soap » des aventures de Spiderman.
L’aspect conceptuel et mythologique de ses créations (en duo avec Kirby, Ditko, Colan & Cie) est très fort dans l’idée (super-héros avec super-problèmes, famille recomposée, parabole sur le racisme), mais dans l’exécution c’est tartignolle à l’extrême. Et complètement infantile.
Reste l’invention de tout un univers très iconique, qui peut être réinventé à l’infini par de meilleurs auteurs.
Voilà, je vous ai fait la biographie vite fait, vous pouvez m’envoyer les pierres… 😀
Ben nan mais t’as pas tort. Tu le dis très bien, il est important, sans lui Marvel n’aurait peut être jamais pris son envol, il n’y aurait jamais eu de bons récits etc. Mais c’est pas franchement lui qui les a fait ces bons récits.
J’avais trouvé le premier épisode de Spider-man (amazing fantasy 15) et les premiers de Aamzing Spider-man sympas au niveaux des thèmes abordés où, contrairement aux premiers comics DC, on voyait spider-man lutter contre l’opinion public, ses problèmes d’argent, sa culpabilité face à la mort de son oncle, etc. Mais je les ai lu en sachant que je devais m’attendre à un truc kitsch en terme de dialogues, mise en scène, narration, etc. Je m’attendais à pire en fait, j’ai trouvé les sujet assez adultes, mais dans l’exécution en effet ça ressemble un peu à une BD au dos des paquets de Chocapic.
Après la biographie ça va surement au delà de ses talents, ça doit s’intéresser à son parcours qui peut toujours être sympa de découvrir. Mais s’il y a un parti pris trop narcissique et des éléments moins glorieux passés sous silence, ça m’intéresse tout de suite moins. Parce qu’en effet ce n’est pas lui le meilleur et je ne serais pas contre un peu plus d’authentique sur l’homme derrière la pub ambulante.
Bien sûr c’est mal écrit, infantile, torché comme un enfant de 5 ans saurait le faire et douloureux à relire. C’est clair. Mais le génie de Stan Lee a été de vendre sa camelote à une époque ou les super-héros DC représentaient uen figure d’ordre, de morale, d’authorité : Flash, Superman, Green Lanter, tous des adultes beaux et blancs, pétris de morale et tous très gentils.
Les FF, Spider-Mane, Daredevil étaient des super-heros plus humains, plus terre à terre, servis par des desins plus dynamiques de Jack Kirby. Les lecteurs de l’époque ne s’y sont pas trompés : ces heros étaient des rebelles, des complexés, des geeks, des jeunes mal dans leur peau comme eux.
Plus tard d’autres auteurs sont arrivés et ont rendu ces histoires plus lisibles, mais c’est une autre histoire. Stan Lee a crée le support de l’Univers Marvel, mais ce sont surtout Jack Kirby et Steve Diko qui ont fait le vrai travail.
Goodbye Stan, tu nous aura bien fait rigoler quand même.
Je pense que comme Présence je serai tenté par le volet historique de l’entreprise même si je ne suis pas un Lee Fan.
a vrai dire, déjà gamin, je trouvais les histoires de Lee-Kirby ringardes aussi bien sur le fond que la forme. En 79, on découvrait les Xmen de Byrne et Claremont. Les albums rééditants les pe=remiers Spiderman et FF, je n’en aimais que la couverture souvent plus « mature » que l’intérieur. Je n’ai commencé à apprécier Kirby que 20 ans après.
Quant à Lee, c’est un concepteur hors pair mais en tant que scénariste il est pénible, lourd et emphatique. Il fait partie des gens dont l’héritage est plus important que l’oeuvre. Sa carrière en tant que scénariste est quand même très courte. Je me rappelle que sa saga Galactus / Inhumnans chez les FF ne manquait pas de panache.
Maintenant, il ne m’est pas antipathique et lorsqu’il viendra à disparaître, ce sera une figure marquante de la culture populaire qui disparaîtra avec lui.
Tiens, et il faudrait un jour que quelqu’un du blog écrive sur Peter David.
Je ne connaissais absolument pas l’existence de cette bd. L’autobiographie, comme tu le soulignes, n’est pas aisée : il y a forcément une part subjective. Celles en bd que j’ai préférées avaient une approche consciente de ce biais et prennent donc le parti pris de ne pas vouloir être réalistes ou historiquement justes. Je pense à Persepolis, les carnets de Sfar ou plus récemment L’arabe du futur. Ici le dessin me ferait sortir de l’histoire et me ferait penser à Stan Lee non comme une personne mais comme un personnage, une légende, et peut-être que cette approche lui plaît.
Quoiqu’il en soit, je n’ai pas d’attachement fort à Marvel et je préfère aller voir leurs films, mais Stan Lee m’est sympathique, comme le chef l’exprime. Je chercherai sans doute comme toi les jalons de l’histoire plutôt que celle de Stan Lee dans cette bd, mais je ne pense pas que sa lecture m’est nécessaire…
Du début jusqu’à la fin, cette BD donne plus l’impression de suivre un personnage, qu’un véritable individu. Il s’agit plus de raconter les faits principaux d’une vie que d’y réfléchir, de prendre du recul, ou d’analyser.
Ou même de ressentir de l’empathie alors ?
Le récit est narré de manière à rendre Stan Lee sympathique, et à faire partager ses émotions, de joie comme de peine. Néanmoins il est impossible pour un lecteur adulte d’oublier qu’il s’agit d’une mise en scène dans laquelle Stan Lee a le beau rôle. Il n’est pas question d’une autocritique, et le lecteur peut grincer des dents dans la manière de présenter les relations avec Jack Kirby et Steve Ditko, surtout si son avis est déjà formé sur la question avant.
Dans le temps, j’aimais bien les textes de Strange Special Origines où Stan Lee présentait certains épisodes classiques, avec des anecdotes sur leur génèse.
Avec les années et les révélations de ses collaborateurs, il a quand même perdu pas mal d’aura à mes yeux… Mais quelque part, c’est un excellent symbole américain. Quelqu’un qui a réussi avec un mélange de culot, de flair mais aussi en tirant parti des autres…
Ce qui me l’a rendu un peu plus sympathique (et, je sais, c’est cruel), c’est qu’au final il n’a pas été mieux traité qu’il n’avait traité ses collaborateurs. Il ne travaille plus pour Marvel, et il ne touche pas de droit d’auteur.
Quand on lit sa biographie avec un peu de recul, on peut lire en filigrane toute la dureté de la réussite à l’américaine. En ce sens, je te rejoins sur le fait qu’on peut voir un symbole américain dans sa trajectoire de vie. EN plus du culot, j’ajouterais un incroyable talent de bonimenteur pour vendre sa camelote, comme s’il s’agissait d’une œuvre littéraire d’une portée universelle.
Ah, il ne travaille plus du tout pour Marvel ? Pourquoi il fait un cameo dans tous les films alors ?
Sur wikipedia, il est indiqué que Stan Lee a quitté Marvel en 2001.
Pour les films, je ne suis pas sûr de comprendre l’explication. Il est crédité comme producteur exécutif sur plusieurs films, ce qui lui permet d’y faire une apparition. Si j’ai bien compris la société qui produit les films Marvel est une société indépendante de l’éditeur Marvel.
Bah déjà il y a plusieurs sociétés de production. La fox, Marvel studios (qui est aussi Disney du coup, aaargh on n’y pige rien)
The Auteurs » 3/6 (posté par Présence)
Il fut un temps tous les comics Mavel commençaient par la mention « Stan Lee présente ». Peter David et Colleen Doran ont adapté son autobiographie un peu lisse. Finalement, c’est qui ce vieux monsieur qui apparaît dans tous les films Marvel ?
Stan Lee, le barnum du comics ?
Voilà, je l’ai finie aujourdhui et j’ai beaucoup aimé. De manière surprenante, même si comme tu le dis j’aurais aimé voir plus l’homme que le barnum de l’édition.
La bonne humeur de Lee semble non feinte et il en est attachant. Son imagination de l’époque n’a dégal que son flair ce qui n’est pas le moindre de ses talents.
¨Parc contre, je suis très déçu du côté politiquement correct de la description de la fin de ses relations avec Ditko et Kirby.
Mince, le mec il a 90 ans ! Il a dû entendre depuis des années les attaques proférées contre lui par des mecs comme Alan Moore. Et il s’explique en deux cases….il a le même avocat que Fillon le gars ?
Mais certaines anecdotes sont savoureuses ma préférée étant celle où invité à la maison blanche, un de ses employés en bouffon vert manque de se faire abattre par les gardes du corps de Jimmy Carter. C’est excellent !
Lee est également remonté dans mon estime dans sa lutte contre le comics code.
C’est un ouvrage très distrayant qui permet de réviser l’histoire de la Marvel et de son intarissable, infatigable ambassadeur.
J’ai appris après coup qu’il s’agit plutôt de l’adaptation de sa biographie sous forme de livre, qu’il a coécrite. On peut donc supposer une partialité voulue et assumée, une façon de prpmouvoir le produit Stan Lee et son image de marque. Il y a encore un an Stan Lee se produisait dans les conventions de comics américaine, avant qu’un malaise ne l’oblige à ralentir le rythme. Encore aujourd’hui il a donc une image publique qui lui rapporte des sous et qu’il ne souhaite pas ternir par des aveux ou une reconnaissance du sort un peu honteux réservé à Steve Ditko et à Jack Kirby, pour ne parler que des plus célèbres.
Je ne peux pas m’empêcher de garder à l’esprit qu’il a été évincé de l’entreprise Marvel, comme tous les autres, car il n’en était pas plus propriétaire que les autres artistes qu’il employait. De la même manière que beaucoup de créateurs ont reprocher à Jim Shooter de s’être montré un homme d’affaires avant tout, ils ont reproché à Stan Lee d’être parti pour la côte Ouest, en essayant de vendre les produits Marvel aux studios de cinéma.
D’un autre côté, sans Stan Lee, il est certain que les (co)créations de Steve Ditko et Jack Kirby n’auraient pas connu le même succès, grâce à son talent de bateleur incomparable.
Un point de vue intéressant en effet….
Ayant lu pas mal de numéros du Comics Journal, j’ai été fortement sensibilisé au sort de Jack Kirby, aux misères qui lui ont été faites pour qu’il récupère ses planches originales et au qui a écrit quoi entre Stan Lee et lui. Il est possible de trouver sur leur site plusieurs articles examinant les planches originales réalisées par Kirby, les comparant avec le résultat final pour déterminer quel a été l’apport de Stan Lee, par rapport aux dessins de Kirby, mais aussi à ses indications laissées dans la marge. Leur conclusion est que la majeure partie du travail d’auteur (narration visuelle, mais aussi scénario, et même une partie des dialogues) était réalisé par Kirby (au moins 80%).
http://www.tcj.com/a-96th-birthday/
En lisant cette biographie, j’ai également été frappé par l’éloignement progressif de Stan Lee des séries qu’il écrivait, sa difficulté à se souvenir de la trajectoire de tous les personnages qu’il a pu animer, et les différentes astuces pour palier ces oublis : donner des noms avec la même lettre pour le prénom, laisser les lecteurs proposer des explications aux bourdes de script (avec attribution de no-prize).
Ce qui m’impressionne le plus chez Stan Lee, c’est sa capacité à inventer des noms incroyables (sur le principe des mêmes initiales). Pepper Potts par exemple. C’est d’un percutant hallucinant !
Ah punaise, c’est jamais bon signe quand Bruce lit publie un article de dernière minute. C’est souvent signe de décès…
Stan Lee ayant eu la bonne idée de mourir pendant notre semaine DC, cette thématique est reportée. Sacré Stan, Marvel jusqu’au bout !
RIP Stan Lee, en relisant l’article et les commentaires je voyais un parallèle entre lui et Steve jobs. Deux personnes qui ont rendu possibles des choses qui ont eu un impact fort sur nos vies, qui ont mauvais caractère et que l’on prend parfois pour des usurpateurs de bonnes idées. peut être refuse t on de reconnaître la valeur ajoutée de l’assembleur qui semble moins noble que le créateur… peut être faut il réhabiliter un peu le premier
Je partage ton avis sur la réhabilitation de la fonction de responsable éditorial. C’est en lisant la biographie de Pat Mills que j’ai pris conscience du rôle crucial qu’il avait joué pour 2000 AD, et par voie de conséquence celui de Stan Lee pour Marvel. Il n’est pas non plus possible de rendre Lee seul et unique responsable de tout le mode de fonctionnement économique de l’industrie des comics.
Même si je suis moins calé que vous, je dois dire que je ressens la même chose diffusément.
Stan Lee va nous manqué. J’espère tout de même revoir des cameo (avec la technologie d’aujourd’hui on a déjà la preuve que c’est plus que fesable.).
Merci à lui de nous avoir tant donner. Le monde du comics ne serait sûrement pas pareille sans lui.
Merci Bruce pour cet hommage !
trois caméos sont déjà en boite.
Alors moi je vois vraiment pas l’intérêt d’un cameo d’un personnage en images de synthèses…
Vraiment pas.
Je n’aime pas le principe de « ressusciter » les morts comme ça déjà.