Encyclopegeek : Heroes
1ère publication le 15/10/15- Mise à jour le 28/12/18
6 AUTEUR :PATRICK FAIVRE
Cette encyclopegeek traitera de la série culte Heroes diffusée entre 2006 et 2011.
Le moins que l’on puisse dire c’est qu’ Heroes avait tout pour devenir la plus marquante des séries des années 2000 ! Elle fit l’objet de 27 millions de téléchargements illégaux ! Et lors de sa diffusion sur NBC pas moins de 14 millions de spectateurs suivirent le 1er épisode !
Série novatrice et avant-gardiste pour les uns, gigantesque ratage pour les autres, qu’à t-il pu se passer pour qu’une série aussi prometteuse ne laisse au final qu’un souvenir mitigé dans l’esprit de la plupart des gens ?
Tout commence en 2006 dans l’esprit de Tim Kring qui a l’idée saugrenue de créer une série de super héros alors que lui-même n’y connait pas grand-chose ! En revanche le personnage a un joli carnet d’adresse et sait s’entourer des bonnes personnes. A commencer par Jeph Loeb et Tim Sale.
La série sera une sorte d’X-Men dans un contexte réaliste (finis les costumes en lycra et les slips sur les collants); ici des gens ordinaires aux quatre coins du monde se découvrent des super pouvoirs à la veille d’une éclipse. Ils ne se connaissent pas, mais le destin et un ennemi commun, le redoutable Sylar, vont les obliger à se rencontrer et faire face à l’adversité.
Heroes fonctionnera sur le principe du film chorale , des personnages sans aucun lien apparent mènent leur vie aux antipodes les uns des autres, mais l’intrigue avançant, toutes les histoires individuelles finissent par se rejoindre et n’en former qu’une.
Par bien des aspects la série fut novatrice, son originalité s’affiche dés les premières minutes puisqu’elle n’a pas de générique ! Une image d’éclipse et le mot Heroes apparaissant en son centre accompagné d’un effet sonore font office d’introduction.
Parmi les autres innovations, on notera l’usage de la VO ! Les Américains n’ont tout simplement pas l’habitude de l’utilisation d’une langue autre que la leur dans une série. C’est la première fois qu’ils utiliseront le Japonais dans une œuvre télévisée !
Pour mieux insérer la série dans le monde du comics, le co-producteur (qui n’est autre que Jeph Loeb, bien connu pour son travail notamment sur les X-Men ou Batman) amènera dans son sillage Tim Sale, le dessinateur de Dark Victory et Long Halloween notamment…
Celui-ci réalisera les peintures divinatoires du personnage Isaac Mendes ainsi que son comics 9th wonders. Petite particularité amusante, Tim Sale étant daltonien, il peindra donc ses desseins en noir et blanc ! Ils seront ensuite colorisés par l’équipe du tournage. Au-delà de ses peintures, Tim Sale sera impliqué dans la série puisqu’il conseillera également l’acteur qui incarne Isaac Mendez sur la façon de peindre à l’écran et de ranger son atelier.
LES PERSONNAGES
Les personnages seront foisonnants dans cette série; si certains sont captivants, d’autres manquent cruellement de charisme et ne semblent avoir été créés que pour remplir l’espace.
Petit tour d’horizon des personnages les plus importants de la série :
– Noé Bennet (Noah dans la VO) : interprété par Jack Coleman.
Aussi connu sous le nom de l’homme aux lunettes à la monture d’écailles. Bien que dénué de tout pouvoir c’est un des personnages les plus importants de la série.
En 1985 Noé est un petit vendeur de voitures Texan. Sa femme est attaquée et tuée par un voleur doté de pouvoir « Un spécial ». Noé le retrouve et parvient à le tuer. Il rencontre peu après Thompson qui lui propose de devenir un agent de la Compagnie, une mystérieuse organisation dont le but est l’évaluation, l’emprisonnement ou le relâchement des personnes possédant des dons spéciaux. Bennet accepte. La loyauté de Noé envers la Compagnie n’a d’égale que celle envers sa famille. L’une allant hélas bien souvent à l’encontre de l’autre…
– Hiro Nakamura : (Interprété par Masi Oka)
Programmeur à Tokyo et Geek acharné, son pouvoir consiste à se téléporter et à voyager dans le temps. Son don est cependant fort capricieux, il le perdra d’ailleurs puis le récupérera graduellement durant la saison 4.
Durant son enfance, une diseuse de bonne aventure lui prédit qu’il deviendra un héros. Il s’efforcera de remplir cette prédiction toute sa vie ! Fan de super-héros et de Star Trek il se consacre tout entier dans sa mission consistant à sauver le monde. Sa culture super héroïque n’est pourtant pas infaillible puisqu’il confondra l’épisode d’Uncanny X-Men #143 avec le #142 lorsqu’il évoque les voyages temporels de Kitty Pryde ! Les spécialistes s’en gaussent encore ! (Les Geeks ont leur humour à eux).
https://www.youtube.com/watch?v=q4hB5o2TP38
Sylar, un méchant qui vous prend à la gorge
– Gabriel Gray alias Sylar (Interprété par Zachary Quinto, le futur remarquable Monsieur Spock !)
Incontestablement le personnage le plus marquant de la série ! Son pouvoir est la compréhension intuitive et empathique de toute chose et surtout sa grande soif de meurtre ! A sa décharge, Gabriel a une lourde hérédité : son père Samson Gray a tué sa femme sous les yeux de son fils avant de vendre ce dernier !
Au début de la série, Gabriel est contacté par Chandra Suresh, un chercheur Indien, qui lui révélera la nature de son pouvoir. Rejeté par le scientifique pour son instabilité, Gabriel jaloux et déçu prend le pseudonyme de Sylar (devenu horloger, c’est le nom de la montre qu’il a sous les yeux) et tuera sa première victime repérée grâce à Suresh. Il comprendra qu’en disséquant le cerveau de l’infortuné, il est capable d’acquérir ses pouvoirs. C’est le début pour lui d’une quête sanguinaire et sans fin pour obtenir le plus de pouvoirs possibles (et donc tuer le maximum de personne en un minimum de temps).
Maladresse scénaristique ou instabilité psychologique absolue, Sylar sera tour à tour au cours de ces 4 saisons un psychopathe sanguinaire, un enfant perdu en quête d’un père spirituel, un mec sympa mais un peu paumé, puis à nouveau un fou homicidaire… Bref on ne sait jamais sur quel pied danser avec lui.
– Claire Bennet : (Interprétée par Hayden Panettiere que l’on retrouvera plus tard dans Scream 4)
Etudiante universitaire et Pompom girl de 16 ans, elle vit à Odessa au Texas. Son pouvoir est la régénération cellulaire. Elle fut adoptée par Noé Bennet et sa femme Sandra. Ses parents biologiques sont Nathan Petrelli et Meredith Gordon. Son sang peut également guérir d’autres personnes.
– Peter Petrelli : (Interprété par Milo Ventimiglia).
Il est infirmier, il a le don d’émulation des pouvoirs à proximité. C’est un peu le Mimic des X-Men. Il est le personnage le plus puissant de la saison 1, le seul disposant d’assez de pouvoirs pour contrecarrer les plans de Sylar.
Après s’être fait voler son don dans la saison 3 il retrouvera artificiellement un pouvoir similaire mais moins puissant. Il ne pourra émuler que le pouvoir de la dernière personne touchée. La première saison tournera autour du fait qu’il pourrait être le responsable de l’explosion de New York.
– Nathan Petrelli : (Interprété par Adrian Pasdar).
Le frère de Peter est un homme politique qui ne vise pas moins que la Maison blanche ! Il a la capacité de voler. Il est le père de Claire (La future Pompom girl). En bon politicien Nathan retournera sa chemise à moult reprises aidant tout d’abord Linderman dans son projet insensé de détruire New York, puis changeant d’avis, il sauvera la ville.
Nathan mourra à la fin de la saison 3 tué par Sylar.
SAISON 1 – VOLUME 1 : GENÈSE (Genesis en VO)
Raconter l’ensemble de la saison semble extrêmement ardu tant l’intrigue est complexe et riche en sub-plots multiples… L’histoire n’est pas linéaire, la temporalité dispersée sur 3 époques, passé, présent et futur…
Bref vous l’aurez compris, résumer Heroes est chose fastidieuse et même carrément impossible si on ne veut pas spoiler la totalité de la série ! Pour faire court disons simplement que cette saison se divise en trois parties distinctes :
-Les 10 premiers épisodes nous présentent les personnages. Nous faisons leur connaissance en même temps qu’eux même découvrent leur pouvoir. Cette introduction pourrait être la partie la plus faible de la série, mais il n’en est rien ! La réalisation habile et haletante mêlés à des effets intelligemment introduits permettent de distiller le suspense et les coups de théâtre.
Outre l’introduction des personnages, les toiles prophétiques d’Isaac Mendes annoncent la mort prochaine de Claire Bennet de la main de Sylar ! Si celui-ci vole le pouvoir de Claire il deviendra invincible ! L’en empêcher sera l’enjeu principal de cette première partie.
A noter que le personnage le plus marquant de cet arc ne sera pas Claire, mais Hiro ! Il est en effet le premier à assumer son pouvoir et à s’en réjouir, alors que les autres le vivent tous plus ou moins comme une malédiction. C’est lui qui nous permet d’entrer pleinement dans l’univers de la série (sans compter que les éléments comiques reposent avant tout sur lui, sans Hiro les épisodes seraient exsangues de tout humour).
-Les 6 épisodes suivants mettent en avant Sylar. Introduire le méchant de l’histoire au bout de 10 épisodes était un pari risqué mais concluant ! Les autres personnages ont eu le temps de se développer avant l’arrivée du Boogeyman ! C’est le début de sa quête sanguinaire, tout d’abord en solitaire puis avec l’aide involontaire de l’infortuné Mohinder. Se présentant sous une fausse identité au prétexte d’aider le scientifique, il l’utilisera pour trouver de nouvelles victimes dotées de pouvoir.
-Pour la dernière partie (soit les 7 derniers épisodes), l’enjeu principal consiste à éviter l’explosion d’une bombe atomique au cœur de New York ! Linderman (Alex de Orange Mécanique !) un homme d’affaire aux motivations troubles, tel le Ozymandias des Watchmen, veut provoquer une catastrophe pour sauver l’humanité !
Selon lui la seule façon de lutter contre le déclin moral et social du pays est de fédérer les gens autour d’un deuil commun dans une démarche de redressement… Pour ce faire, rien de mieux qu’une bombe nucléaire en plein New York !
Entre un scénario ingénieux et une créativité visuelle cette première saison est un franc chef d’œuvre qui vous tiendra en haleine du début à la fin ! En mélangeant le Soap opéra à l’esprit d’un comics book, la série est hautement addictive.
Heroes contribuera clairement à populariser les super-héros auprès du grand public et aidera à transformer l’image des Geeks dans l’esprit des masses : Du statut de gros boutonneux névrosés les Geeks deviendront cools ! Tout simplement imaginable quelques années auparavant !
Cependant deux bémols sont à apporter à ce brillant résultat :
-Certains personnages manquent cruellement de relief, on sent bien par exemple que Niki Sanders la stripteaseuse n’est là que pour remplir le quota de blonde à forte poitrine. De même le scientifique Indien Mohinder Suresh au charisme d’huitre n’est là que pour représenter le tiers monde !
-Le plus gros défaut de cette saison réside surtout dans sa conclusion ! Alors qu’on attendait une bataille Homérique entre Sylar et les autres Spéciaux, on assiste à un affrontement bâclé en 5 minutes et réglé vite fait mal fait par un coup de sabre d’Hiro ! 23 épisodes pour en arriver là ! On est forcément désappointé par cet épilogue expédié avec une claire désinvolture frisant le foutage de gueule…
Bataille au sommet sur la Kirby Plazza (les fans apprécieront la référence)
SAISON 2 – VOLUME 2 : GENERATIONS
Contre toute attente le destin moqueur se chargera de descendre en plein vol la série… Si la première saison de la série a été suivie par plus de 14 millions de téléspectateur, cette popularité ne se reconduira que dans une moindre mesure l’année suivante.
La raison ? La grève des scénaristes Américains ! Celle-ci dura plus de 3 mois, durant lesquels ils protestèrent pour que soient pris en compte dans leurs rémunérations les sorties DVD, ainsi que les téléchargements légaux par internet… Au final cette saison ne dura que 11 épisodes (contre 23 lors de la précédente).
Comme le déclarera Jeph Loeb lui-même co-producteur exécutif et scénariste de la série : Le problème avec les storylines des séries, c’est que si on n’est pas préparé, c’est comme si on lisait un livre de 500 pages et qu’arrivé à la page 378, c’est blanc ! C’est une chose de dire ‘à suivre’ et une autre d’arrêter l’histoire.
Ainsi donc cette saison sera donc bouclée du mieux possible, mais on sent bien que de nombreux points sont restés en suspens et des pistes ne seront jamais explorées… Si le début de la série, bien qu’imparfait, reste cohérent ce ne sera hélas pas le cas de la fin de la saison…
Le parti-pris est l’exact opposé de la saison précédente, où des gens normaux devenaient extraordinaires, cette fois ci les gens extraordinaires veulent redevenir ordinaires ! Premier gros défaut de la saison : les nouveaux personnages, Maya et son frère, n’ont absolument aucun charisme et n’apportent rien à la série ! Du reste Maya verra son rôle réduit à une peau de chagrin dans la saison suivante avant d’être purement et simplement zappée sans explication dans la dernière !
Ensuite, à la fin de la saison précédente Hiro se retrouvait dans le Japon de 1671, où il rencontre Takezo Kansei son idole de jeunesse. Il va sans dire que le samouraï en question sera bien différent de ce qu’il imaginait… Il n’en reste pas moins que cet aparté médiéval sera bien long et aura du mal à trouver une conclusion logique.
Pour finir, comme l’on s’en doutait Sylar n’est pas mort, il revient dès le début de la saison mais très affaibli. Il sera bien long à retrouver la totalité de son potentiel, et en attendant la série souffre de l’absence de véritables enjeux dramatiques ! L’intrigue du virus Shanti (cette maladie qui ne touche que les Spéciaux) compense « l’absence » de Sylar mais peine à vraiment convaincre…
Bien que cette saison soit en demi-teinte, le désastre annoncé par la grève des scénaristes a été évité de justesse, mais hélas la série ne se relèvera jamais vraiment de ce rendez-vous manqué…
SAISON 3 – VOLUME 3 : LES TRAITRES (Villains en VO)
La grève des scénaristes étant finie, Sylar ayant retrouvé tous ses pouvoirs, nous étions donc en droit d’espérer de retrouver Heroes à son meilleur et enfin voir le potentiel de la série se réaliser pleinement ! Hélas il n’en sera rien et les choses iront de mal en pis…
Pour commencer cette troisième sera scindée en deux volumes, sans que l’on en comprenne clairement la nécessité. Du reste, les rebondissements de l’histoire étant souvent incohérents on ne comprend plus très bien le sens de la série ! On a du mal à faire le lien avec ce qu’il s’est passé deux épisodes auparavant…
L’intrigue principale tournera autour d’une mystérieuse formule capable de donner des pouvoirs à tous les êtres humains. C’est le grand retour également du père de Nathan, Arthur Petrelli, que l’on pensait mort depuis des lustres. Ce dernier, membre fondateur de la compagnie, a comme projet de créer une armée de super-héros pour son propre usage.
Sylar tiendra une large place dans ce volume car après avoir capturé l’infortunée Cheerleader et être parvenu à lui voler son pouvoir sans la tuer (les scénaristes ne pouvant pas se débarrasser d’un personnage aussi central), il deviendra tout simplement immortel !
Et c’est bien là que le bat blesse, n’ayant plus d’adversaires crédibles, on sent bien que les scénaristes ne savent plus quoi faire de lui ! Après avoir été l’ennemi acharné de Bennet ,voilà qu’il fait équipe avec lui ! Comme si de rien n’était, le psychopathe sanguinaire décide de s’amender et de devenir un bon garçon ! La limite du ridicule est franchement dépassée…Sans compter que cette alliance fera long feu, retournant sa veste, Sylar trahira Bennet pour s’allier avec Arthur Petrelli (son père supposé)… et puis finalement non, découvrant que ce dernier n’est pas son vrai père, il préférera le tuer en fin de Volume ! Ce n’est plus un psychopathe c’est une girouette !
Les bonnes idées sont balancées comme un cheveu sur la soupe pour être purement et simplement abandonnées ensuite. Par exemple dans le futur Hiro assiste à son propre meurtre de la main de son ami de toujours Ando ! Cette trahison à venir, pourtant riche d’un fort potentiel émotionnel, ne sera ni exploitée et encore moins explicitée ! « Bon tu vas me tuer dans le futur, mais ce n’est pas grave » Tu penses…
La palme des dialogues ineptes revient à Suresh dont les textes lus en introduction et en conclusion de chaque épisode ne veulent strictement rien dire !
Tout n’est pas à jeter pour autant dans cette saison, à commencer par les effets spéciaux qui sont meilleurs que dans les volumes précédents. Ensuite concernant les personnages, on conserve le principe établi depuis le début de la série, à savoir passer d’une vie à l’autre. Les liens croisés, les sub-plots et les interconnections entretiennent le suspense permettant de maintenir le spectateur dans un état d’incertitude permanent…
Disons le, l’intérêt de la saison réside surtout dans les liens affectifs qu’a tissé le spectateur avec les personnages de la série… Même si leurs péripéties sont à la limite du grotesque, on est malgré tout content de les retrouver. La recette Heroes reste efficace et fonctionne encore (en dépit d’un scénario inepte) mais plus pour longtemps…
SAISON 3 – VOLUME 4 : LES FUGITIFS (Fugitives en VO)
Le ton de ce volume sera un peu plus sombre et sérieux que le précédent, sans hélas être plus cohérent pour autant. C’est même d’ailleurs encore pire et la trame générale de l’histoire n’est plus qu’un lointain souvenir. Les tranches de vies se succèdent sans raison ni cause, sans que rien ne vienne vraiment les relier entre elles…
La maigre intrigue de ce volume tiendra dans la nouvelle organisation paramilitaire, avec un certain Danko à sa tête, ayant pour but d’emprisonner tous les spéciaux. Véritable chasse aux sorcières qui ne sera pas sans évoquer les sombres heures du Maccarthysme. Entre alliance et mésalliance Danko, Bennet et Nathan Petrelli se livreront à une sorte de valse à trois temps absurde et décalée. Ce bon Sylar décidément en manque de partenaire fera alliance avec Danko (Diantre avec qui Sylar ne s’est pas allié durant cette saison ?) pour mieux le trahir suite…
L’incohérence totale des personnages les conduit à se contredire d’un épisode sur l’autre. L’exemple le plus marquant de ce manque de direction est l’attitude de Nathan: dans un volume il souhaite donner des pouvoirs à tout le monde, puis il se ravise et propose à la place de traquer et enfermer les spéciaux (dont il fait pourtant parti).
La palme toute catégorie du grotesque reviendra cependant à la conclusion de la saison : Après avoir tué Nathan, Sylar verra son cerveau lavé par Matt Parkman; résultat des courses, l’horloger oubliera sa propre personnalité et pensera qu’il est lui-même le fils Petrelli ! C’est bien connu si son fils est tué, une mère aura forcément le réflexe de demander au tueur d’incarner son fils défunt ! Tout ceci est parfaitement logique…
Ce volume sent bon le désastre et la déroute… La fin de la série parait désormais inévitable.
SAISON 4 – VOLUME 5 : REDEMPTION
Souhaitant tirer les leçons de ses erreurs passées Tim King commença par abréger la saison. Ce dernier volume sera ramené à une durée plus raisonnable de 19 épisodes.
Pour éviter la répétition et l’éternel combat contre Sylar, un nouveau vilain est introduit : Samuel Sullivan. (Robert Knepper échappé de Prison Break). Celui-ci est à la tête d’un cirque ambulant peuplé de spéciaux, le Sullivan Bros Carnival. Manifestement fort persuasif, il tente de convaincre tous les Héros de rejoindre sa fête foraine.On apprendra au fur et à mesure que la ses motivations sont égoïstes puisque la présence des spéciaux augmente sa propre puissance…
Sylar ne sera pas pour autant absent de cette saison. Coupé en deux, au sens premier du terme, son corps est détenu par l’incarnation de Nathan Petrelli. Son esprit lui hante le responsable de son état : Matt Parkman et finira par être totalement possédé par lui !
Sorti des aberrations de la saison 3, avec une histoire moins dispersée et un vilain potentiellement charismatique, la saison 4 était prometteuse. Hélas une nouvelle fois le résultat sera en demi-teinte. Fidèle à son habitude Tim Kring part d’une bonne idée et l’étire au maximum tel un chewing-gum géant lui faisant perdre toute sa saveur au passage.
La faute tout d’abord à de nouveaux personnages assez creux (notamment l’infirmière sourde dont le joli pouvoir… ne sert à rien !). Les forains quant à eux sont vraiment peu nombreux et leur plan met tellement de temps à se révéler (alors que l’on devine très clairement depuis le début où ils veulent en venir), qu’on a bien du mal à se passionner pour cette intrigue.
C’est fort regrettable car il y avait pourtant là un bon sujet de réflexions sur les « monstres » et les exclus de la société, une sorte de Freaks version moderne et télévisée.
En résumé Samuel ne sera hélas pas le méchant qu’il aurait pu être, les anciens personnages deviendront routiniers et les nouveaux ne seront pas développés convenablement… Cette saison manque cruellement de tension et l’intrigue ne décollera jamais tout au long de ces 19 épisodes. La conclusion renoue avec le grand n’importe quoi de la saison 3 : Sylar redevient à nouveau un gentil garçon après 5 années passées dans une prison mentale (deux jours dans la réalité). Grotesque.
Dans la petite séquence post-volume sensée annoncer la saison suivant, Claire Bennet révèle devant les caméras l’existence des spéciaux ! Pourtant, comme on pouvait s’en douter suite au manque d’originalité du scénario et à l’absence de dynamisme des épisodes l’audience de la série s’est effondrée ! Passant même sous le seuil fatidique des 5 millions de spectateurs. En toute bonne logique la série fut déprogrammée et le Volume 6 ne verra jamais le jour.
Ainsi disparue, dans l’indifférence générale, la série la plus prometteuse des années 2000… Contre toute attente la série fera son retour 6 ans plus tard sous le titre judicieux: Heroes Reborn ! La diffusion actuellement en cours semble recevoir un bon accueil, même si le casting original n’a été que très partiellement conservé… Mais ceci sera sans doute le prétexte pour un nouvel article.
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« Heroes »… Comment cette série dérivée du monde des Xmen, suivie par 14 millions de personnes et portée aux nues pour la qualité de sa première saison en vint à ne susciter que moqueries et désintérêt ? Patrick Faivre, le défenseur des causes perdues vous répond en détaillant pour Bruce Lit l’intégralité de la saga !
La BO du jour: Vous avez besoin d’un héros ? Qu’à cela ne tienne Patrick vous en donne pour votre argent avec une bonne douzaine d’apprentis héros
Très bel effort de synthèse , Patrick, pour couvrir l’ensemble de la série, tout en évoquant les multiples références !
Mais tu as donc jeté un voile pudique sur le terrible générique de la VF promu par TF1 ? Je t’accorde qu’il est tout pourri, mais il a contribué à la popularité de la série en France !
@ JP : Il vaut mieux passer certaines choses sous silence… surtout le générique Français :)) On ne sera jamais pourquoi TF1 a cru bon de rajouter ce générique hideux totalement absent de la VO (qui disparaitra dans l’édition DVD)
A noter que TF1 ne diffusera du reste que les 2 premières saisons. Les deux suivantes seront diffusées sur Syfy (ou en DVD pour les non abonnés de la chaine)
Le générique français a sans doute été inspiré par ce qui a été fait un an avant sur M6 avec Prison Break et son fameux générique français chanté par Faf Larage… Mais si rappelez-vous, « jai pas le temps, mon esprit, glisse ailleurs »… Voilà, je vous ai pourri la journée !
En parlant du générique, Heroes a aidé à populariser les génériques ultra-courts, mais le premier a vraiment ouvrir la voie fut Lost deux ans plus tôt avec une séquence tout aussi courte accompagnée d’un son reconnaissable.
Heroes a également suivi Lost dans la pratique de mettre plusieurs scènes entières dans la série avec les séquences en coréens, se payant le luxe d’avoir le personnage de Jin qui ne connaîtra pas l’anglais avant quelques saisons !
VF toujours :
Noah qui devient Noé : quelle horreur ! La même chose s’est passée dans la seconde saison il me semble avec Elle qui devient Ella en VF… Bon, je veux bien me montrer indulgent car « Elle » sonne sans doute étrange en français et doit être confondant dans certains dialogues où le pronom personnel féminin est employé, mais pour Noah non, non et dix fois non !
Le coup de la bombe atomique qui détruit New York est très couillu pour l’époque, d’autant que l’on voit des images de ce futur possible me semble-t-il : les souvenirs du 11 septembre sont encore frais, et les films et séries sont très frileux de montrer une attaque humaine sur la Grosse Pomme, leur préférant plutôt des catastrophes naturelles (Le Jour d’après, 2012…). Il est coutume de dire qu’Avengers a achevé le deuil avec sa bataille finale, mais Heroes a été « courageux » bien plus tôt !
La saison 2, quel fiasco ! Elle devait à la base aussi être scindée en deux volumes comme la saison 3, celui-ci se serait appelé Exodus et aurait réglé l’histoire de la petite amie de Peter perdue dans le futur… Donc on n’entendra plus parler par la suite ! Quitte à ne pas pouvoir régler le problème, il aurait intéressant par exemple de voir par la suite Peter se reprocher de n’avoir jamais pu aller dans ce futur maintenant aboli pour la retrouver, mais non, c’est purement et simplement passé sous silence…
J’ai trouvé des qualités aux saisons 3 et 4, j’ai particulièrement aimé les pistes initiales gâchées à chaque fois par les défauts que Patrick met admirablement bien en avant… Ne retrouvant pas ses éclats du début sans toutefois devenir une bouse immonde comme on en voit tant chaque année, ces deux dernières saisons sont très inégales suivant le traitement des personnages, certains restant bons tandis que d’autres sont traités n’importe comment (coucou Sylar !). J’ai bien aimé le coup de Nathan/Sylar contrairement à Patrick, ce n’était pas parfait mais cela faisait une jolie prête à péter à tout moment dans la dernière saison.
J’ai commencé Heroes Reborn, Jack Coleman est toujours excellent et retrouver le générique caractéristique suivi de crédits interminables (la série doit battre des records de ce côté) m’a fait un petit quelque chose, la nostalgie sans doute. Certains des nouveaux personnages sont intéressants mais on se retrouve quand même à attendre avant tout le retour de nos chouchous.
merci Pat pour cette « Herospective ».
Je fais partie de ceux qui trouvent que tout ceci fut un gigantesque ratage. Et c’était l’époque où je me goinfrais de série TV…
Il faut dire que la saison 1 m’avait déjà un peu emmerdé… Moi qui n’aime pas les récits chorales, j’étais servi ! Il me fallu au moins 10 épisodes pour comprendre que ces personnages évolueraient en solo et ne constitueraient pas une équipe à la Xmen…Je trouvais ça mou dans l’ensemble. Et surtout il fallait se colter plein de personnages à la con (la bimbo et son gamin, le flic et son éternel air ahuri…). Rien que des l voir en photo, je me rappelle à quel point certains m’étaient antipathiques.
Par contre, « Heroes » m’avait fait réfléchir aux Super Héros Marvel notamment via le healing factor de Claire… je me disais que je préférais toujours les personnages aux pouvoirs uniques : Cyclope et SA rafale optique, Iceberg et son pouvoir de glace, Xavier et sa télépathie. Aux contraires des « cumulards »: Wolverine et son adamatium, ses griffes, son healing factor et les arts martiaux, Psylocke : ninja ET télépathe etc. Heroes aura au moins servi à ça.
La saison 2: je n’en ai que des souvenirs épars : Claire qui se coupe un orteil du pied pour vérifier les limites de son pouvoir, le début de théories du complot qui ne portent jamais chance aux séries. C’est souvent au contraire que tout va partir en vrille : Xfiles, Lost, Prison Break…
Lorsque j’ai compris qu’Hiro allait passer la saison dans un Japon féodal de bas étage, je ne me suis pas senti le courage et l’envie de continuer de suivre des personnages dans une intrigue qui disait déjà son manque de direction. Par contre, comme souvent, c’est mon épouse qui continue courageusement de me raconter les séries qui me gonflent et laissées en chemin : Lost, True Blood, Galactica, Heroes donc, Death Note et (je sais, c’est lamentable) Game of Thrones….
En tout cas, ton article sent bon l’érudition et la volonté du fan ultime de trouver sa rédemption à une série foutue d’avance jusqu’à la dernière seconde…..
….Et je n’avais aucun souvenir de Malcom Mc Dowel qui a à son actif une collection héroïque là aussi de nanars…. Le dernier étant les Halloween de Rob Zombie où vraiment, il est impossible de se rappeler que ce type illumina l’Orange Mécanique….
Sans compter qu’il est totalement méconnaissable !
Ceci dit ayant commencé directement dans un premier rôle dans un film à sucés on se demande comment Mc Dowel n’a pas eu une carrière plus brillante que celle-ci ! Le pauvre est abonné aux seconds rôles…
(je le dis que j’ai jamais regardé un seul épisode de Games of Throne ?? mais je suis allée au bout de Lost, quand même 😉 )
J’ai abandonné les 2 à leurs saisons 4 et ne l’ai jamais regretté.
J’ai encore des relents de bile lorsque je vois passer des photos de Jon Snow et Daenerys. C’est plus possible…
@ Marti : Le changement de nom de Noah est sans doute lié au Tennisman… (C’est sûr qu’ils se ressemblent) sinon je ne vois pas d’autre raison !
Et en effet Peter n’est pas très sympa, il laisse sa copine dans le futur et il l’oublie aussi sec ! Voilà un vrai gentleman :)) Blague à part voilà une autre illustration de la dérive du scénario de la série…
Si l’idée de Nathan/Sylar n’est pas mauvaise en soi, elle est au moins très mal amenée ! Car dans ces conditions on ne comprend pas qu’ayant Sylar à leur merci les Heroes le laissent libre de ses mouvements en sachant pertinemment que tôt ou tard Monsieur Gray reprendrait le contrôle…
@ Bruce : Peter, au moins dans la première saison, est un « cumulard » puisqu’il duplique tous les pouvoirs des autres spéciaux en même temps ! Ceci dit sur la fin les scénaristes t’ont entendu car il ne pourra copier qu’un pouvoir à la fois !
Merci pour cette présentation clair et didactique d’une série que je n’ai jamais, mais a durablement marqué l’inconscient collectif de la sphère geek. Concrètement, il faisait quoi, Jeph Loeb, sur cette série ?
Je me souviens m’être rué sur la première saison. Mais j’ai dû arrêter au milieu de la 2°, découragé par le développement catastrophique de la série, largement colporté par les médias. J’avais mis tout ça de côté mais, lorsque j’ai sû que la série était abandonnée sans fin, je me suis barré.
Merci Patrick, ton article me conforte sur mon choix !
Je me souviens de certains personnages attachants (Hiro) et d’un méchant fascinant (Sylar, avant qu’on ne le voie vraiment, même si j’adore l’acteur).
Mais je me souviens surtout d’un rythme ultra-chiant. Plus décompressé tu meurs !
Ça donnait un peu l’impression que les scénaristes étiraient leurs intrigues parce qu’ils ne savaient pas encore ce qu’ils allaient raconter !
« Fidèle à son habitude Tim Kring part d’une bonne idée et l’étire au maximum tel un chewing-gum géant lui faisant perdre toute sa saveur au passage. »
Lorsque je lis cette phrase, je me sens moins seul.
Hé, sérieux, c’était la série la plus lente de l’univers ! Quand je pense qu’aujourd’hui moult personnes critiquent le sublime « Game of Thrones » en lui reprochant sa lenteur. Mais à côté de « Heroes », c’est Speedy Gonzales ! 😀
Ahem….Moi j’ai arrêté les deux ! Lorsque je voix les photos promotionnelles des acteurs, force est de constater que tous regardent dans une direction différentes….A l’image des fils narratifs de la série. Non…sérieux…vous n’avez pas envie de les baffer là ? Tu as commencé Heroes Reborn Patrick ?
Et Lost ? Personne ne veut écrire sur Lost ?
Ahah oui la photo est horrible ! Les baffer oui, sauf la pompom girl à qui je réserverais un traitement tout autre :)) heu… Pardon je m’égare 😉
Du reste un des moments culte de la série est lorsque Claire postule pour travailler dans un comics shop (alors qu’elle n’y connait strictement rien) et le gars l’embauche en lui expliquant que sa seule présence suffira à faire venir en masse les Geek males :)) Enorme.
Quelqu’un a tenté les comics dérivés ? Ils ont tenté de créer un univers cross-média cohérent, ce qui est tout à leur honneur, mais ce qui ne s’est pas fait sans heurts pour la série au moins dans cas : celui de Hana Gitelman, une évoluée travaillant pour la Compagnie avec un pouvoir assez intéressant (en gros elle maîtrise les signaux éléctroniques, elle peut se connecter mentalement à un téléphone, au wifi…) qui apparaît furtivement dans la première saison (je crois) puis plus rien… car son sort est réglé dans un comic !
On a eu droit à des choses de ce genre pour Lost aussi (décidément on y revient tout le temps !), avec notamment le mystère des nombres « maudits » percé dans… un jeu vidéo (sur mobile si je ne m’abuse) sans que ce soit repris dans la série… De manière générale, il faut pas mal lire sur le net les révélations faîtes dans ces jeux pour assembler toutes les pièces du puzzle. Dommage que la série ne reprenaient pas la plupart des ces éléments… On a également eu un peu de ça au cinéma pour Cloverfield (une création/production JJ Abrams, encore un lien avec Lost !) avec des faux reportages sur le net qui donnent des indices sur une possible origine de la créature.
Alors chapeau pour l’article, il est super, intéressant et plein d’informations que je ne connaissais pas du tout. Il faut dire qu’à l’époque, comme tout le monde, je ne m’intéressais pas encore aux super-héros, enfin, pas autant que maintenant… Du coup je ne savais pas pour Loeb et Sale, ni pour les tableaux, c’est un plus ! Toujours pas lu un Long Halloween, va falloir que je remédie à ça un jour.
Sinon je n’ai vu que les deux premières saisons. La seconde me semblait déjà être une resucée de la première, avec le frère et la soeur qui ne servaient à rien. Tout comme toi, je trouve la première vraiment réussie, un peu longue au départ (disons les trois premiers épisodes) et avec un final manqué, alors que je m’attendais à un épisode double et un final à la Buffy.
C’est marrant, mon fils est en train de la regarder, se souvenant que je lui avais dit qu’il passerait un bon moment. Et puis ce Save the cheerleader, save the world, c’est quand même du slogan marquant. Je savais que tu allais faire référence à Bowie à un moment ou un autre.
Bref, merci pour le résumé, tu mets bien en avant tout ce qu’on aime, et c’est vraiment dommage que la partie humoristique ne vienne que de Hiro, c’est mon personnage préféré.
On attend toujours l’article sur Heroes Reborn…
Super article ! Quel courage d’être venu à bout de ces « volumes »… Pour ma part j’avais lâché début saison 3..
Par contre pour le côté novateur, Tim Kring et son équipe n’ont fait que reprendre la modernité des shows précédents. Le Carton titre unique sans générique c’est plutôt Lost (2 ans avant) voire 24 en 2001 ou The Shield en 2002.
Pareil pour les langues étrangères : Lost propose dès le départ des personnages qui ne parlent pas l’anglais (jusqu’a en faire un élément de l’intrigue). Alias proposé la même chose dès 2001.
Pour répondre à Marti, la Lost Experience (pas sur mobile mais sur plusieurs faux-sites Web) et le jeu vidéo Lost (sur PC) posent des hypothèses mais ne donnent pas les solutions. Les nombres sont expliqués en saison 6 par exemple. En fait, tout est expliqué dans la série.
Marrant comme le temps a effacé la polémique qui a eu à la sortie (pas en France) de cette série: à savoir le pompage grossier des Rising Stars de JMS…
Ah, Heroes, la série qui (me) promettait monts et merveilles !
Alors c’est vrai, la première saison m’a vraiment beaucoup plu, j’ai aimé la partie « découverte des pouvoirs », et j’attendais vraiment les rencontres.
Le reste de la série ne me laisse pas beaucoup de souvenirs… Une histoire de Japon féodal et c’est tout… Un sentiment de déception, moins de motivation à regarder, je n’y comprenais pas grand-chose (je comprends mieux pourquoi !) et quand j’ai lu qu’ils tuaient Nathan, j’ai décidé que ça serait sans moi. D’ailleurs c’est un autre de mes regrets, Adrian Pasdar est un acteur qui peut être génial (qui a vu la série « Profit » ?) et là, je l’ai trouvé fade… mais j’aime les histoires de frères alors j’ai essayé de rester…
Merci pour ces informations, à l’époque je ne connaissais ni les noms de Tim Sale, ni de Jeph Loeb.
Ah et sinon, la série Reborn, ça donne quoi ?
Je ne connais pas du tout la série Profit !
Concernant Heroes reborn j’ai vu les premiers épisodes sans que cela ne me passionne vraiment ! Si j’arrive à aller au bout de la série je me fendrai d’un article ici même… A suivre 😉
« Profit », c’est une série absolument géniale des années 90 (1996, ce qui fait qu’elle a quand même assez mal vieillie), mais trop avant-gardiste pour les EU qui l’ont supprimée après la diffusion du 4ème épisode. Ce qui fait qu’il n’y a que 9 épisodes. La France a été un des rares pays à la diffuser en intégralité sur Canal Jimmy.
« Profit », c’est une sorte de Dexter avant l’heure. La série est narrée par Jim Profit, incarné par Adrian Pasdar, qui s’adresse directement au spectateur. Le malaise vient entre autre du fait que Profit est un véritable sociopathe avec une intelligence hors du commun, véritable loup qui use de stratagèmes plus machiavéliques les uns que les autres pour tenter d’arriver à la tête d’une multinationale, tout en affichant une image de parfait cadre dynamique, le gendre bien sous tous rapports.
Adrian Pasdar y est excellent, aussi bien terrifiant que charmant.
Pour la petite histoire : le personnage est tellement atteint qu’il dort nu dans un carton et couche avec sa belle-mère !!! Trop pour les puritains américains des années 90 ;-).
Ah oui : sacré travail de résumer tout ça. (..)*
Moi, j’aurais eu du mal même juste pour les deux premières saisons, tellement c’était décousu/léger !
Par contre, je ne suis pas étonné que la partie présentation des personnages et de leurs « spécificités », soit réussie : ça a toujours été le meilleur moment, en ce qui me concerne. Les histoires qui suivent, genre Super-Héros oblige, étant toujours des histoires de luttes, j’avoue m’être toujours un peu fait suer avec -à quelques exceptions près. Et ici, malgré la gueule si particulière de Zacharie Quinto (Adrian Pasdar est infiniment plus flippant, avec son regard glacé : Quinto a des yeux d’enfant), on ne sort pas du cliché. Je comprends parfaitement l’attachement de Kaori pour son rôle de Psychopathe, dans la série dont elle parle, juste au dessus : je ne l’ai jamais vue, mais il y est forcément plus à sa place.
Franchement, tout était piqué aux X-Men, et il est très logique que nous nous soyons enthousiasmés pour cette « nouveauté » ; les seules différences venant du coût financier de la réalisation des séries de ce calibre, limitant forcément les options de « copie » du Comic-Book. Et il est manifeste que les « auteurs », obligés d’exploiter leur filon « de biais », se sont retrouvés le bec dans l’eau, tant doter de possibilités infinies des individus Lambda, est immédiatement cataclysmique au niveau de la progression scénaristique, forcément « à suivre », du médium Télévisé.
Moi, si je me découvre demain des pouvoirs aussi radicaux que ceux des cheptels costumés de nos vieilles BD, je n’imagine pas pouvoir me restreindre très longtemps, avant d’en abuser un peu…
Je n’attendrai pas Sylar !!
Vous trouvez pas que l’idée de la marque de montre est franchement stupide ?! Même comment ça sonne, j’ai trouvé ça ringard.
Adrian Pasdar, pour toujours le protagoniste de PROFIT.
J’adorerais pouvoir voir PROFIT un jour. Tiens, à part le fait que coïncidence, j’étais sur cette page hier soir, ce week-end on m’a parlé d’une série nommée NO HEROICS. Ca parle à quelqu’un ?
Connais pas du tout. La base évoque un peu Mystery Men.