EXCALIBUR par John Boorman
1ere publication le 12/09/15- Mise à jour le 08/08/17
Article de TORNADO
Cet article portera sur le film Excalibur, réalisé en 1981 par John Boorman. Pour ceux qui ne le savent pas encore, Excalibur conte l’histoire du Roi Arthur et des Chevaliers de la table ronde, d’après le livre de Thomas Malory intitulé La Mort du Roi Arthur…
C’est l’histoire des chevaliers de la table ronde
© Warner Bros
Revoir le film aujourd’hui est stupéfiant, tant il a extrêmement bien vieilli sur tous les points, s’imposant ainsi comme un classique absolu de l’histoire du 7° art et un monument séminal du genre Heroic Fantasy dans le domaine du cinéma.
Film culte de plusieurs générations, Excalibur est devenu avec le temps l’œuvre de chevet de tellement de cinéphiles qu’il est aujourd’hui complètement inutile et hors de propos de revenir laborieusement sur sa genèse, son sujet ou même encore le contenu du scénario.
Rappelons néanmoins un ou deux éléments afin de bien saisir la toile de fond sur laquelle s’articule tout le concept du film : Dans la nécromancie telle que la conçoit Merlin l’enchanteur, la terre et le Dragon (personnification de la magie) ne font qu’un. Ainsi, lorsqu’Arthur surprend Lancelot et Guenièvre enlacés dans la forêt et qu’il plante furieusement Excalibur dans la terre, il pourfend le Dragon. La terre commence alors à dépérir et Arthur avec elle, jusqu’à ce que lui soit apporté le Graal.
Symbole christique par excellence, le Graal redonne soudainement la vie à Arthur, mais aussi à la terre, qui renait ainsi en même temps que son souverain. Débarrassé de la nécromancie et prêt à épouser une ère nouvelle, le monde remplace alors la magie par la chrétienté…
Une épée, une terre, un roi…
© Warner Bros
Il faut accepter d’entrée de jeu que le script rédigé par Boorman lui-même d’après le livre de Thomas Malory tient davantage de la fable que du récit historique, et qu’ainsi il est complètement inutile d’y rechercher toute vérité universelle. Le film est une interprétation personnelle, l’œuvre d’un auteur cinéaste au fait de son art. Un essai. Une illustration.
Il est très intéressant de savoir, également, que le réalisateur rêvait de porter la légende arthurienne au cinéma depuis son enfance, et qu’il a longtemps été question qu’il réalise une adaptation du Seigneur des Anneaux. Ce dernier projet étant tombé à l’eau après des années de développement, Boorman revint ainsi à Excalibur après avoir embrassé plusieurs aspects de l’Heroic Fantasy moderne, non sans se plonger dans les œuvres de Wagner.
Le résultat final s’impose à la fois comme un condensé de toutes ces influences mais, surtout, comme une épure extrême.
En effet, après avoir tenté d’imposer une version du roman de Tolkien de trois heures trente et une première version d’Excalibur de quatre heures, après avoir essuyé le refus des producteurs dans tous les cas, après avoir été dans l’obligation de revoir toutes ses ambitions à la baisse, le réalisateur de Délivrance était capable d’opérer une série de choix artistiques remarquables, renonçant à tous les artifices et à toutes les digressions diverses afin de ne conserver que l’essentiel…
La confluence de tous ces univers confondus de la littérature, de la musique et du cinéma s’impose ainsi dans un film renonçant par ailleurs à tout effet spécial ostentatoire, optant au contraire pour un naturalisme de tous les instants. Le manque de moyens inhérent à son époque (rappelons que nous sommes au début des années 80) est alors compensé par un parti-pris onirique qui trouve toute sa substance dans une alchimie aussi simple qu’efficace : la rencontre envoûtante de la brume (bien pratique pour masquer le manque de féérie), du ralenti et de la musique classique martiale (le fameux O Fortuna tiré du Carmina Burana de Carl Orff et la Marche funèbre de Siegfried de Wagner en contrepoint de la bande-son magistrale de Trevor Jones). Enfin, le magnifique décor naturel de l’Irlande et ses contrastes incroyables achèvent de donner corps à la légende, sans artifice supplémentaire autre qu’un simple filtre de couleur vert.
Avec plus de trente ans de recul, force est de constater que ce sont bien ces choix artistiques épurés et cette savante économie de moyens qui jouent en faveur du film et de son aspect universel à l’épreuve du temps. Aujourd’hui, aucune faute de goût ne vient ternir la puissance onirique du spectacle et aucune scène ne prête à rire, quand la plupart des films fantastiques de la même époque accusent une patine kitsch de mauvais aloi.
Les amants maudits © Warner Bros
A plusieurs reprises, on serait quand même tentés de repérer ça et là quelques marques du temps, surtout si l’on compare Excalibur à certains films d’Heroic Fantasy plus récents. Je pense bien évidemment au Seigneur des Anneaux réalisé par Peter Jackson au début des années 2000, dont les batailles gigantesques ont porté un coup au film de Boorman, dans lequel seuls quelques chevaliers (une dizaine tout au plus) se jettent dans la bataille en guise d’armée. Cette comparaison forcée doit néanmoins s’arrêter là, l’exubérance titanesque du film de Jackson étant complètement opposée à l’épure naturaliste d’Excalibur, pourtant célébré comme une référence par tous les cinéastes s’étant adonnés, par la suite, à l’univers de la fantasy et de la geste chevaleresque…
A l’arrivée, le film de John Boorman demeure un chef d’œuvre à l’épreuve du temps précisément parce que ses choix artistiques, son écriture et sa mise en scène visionnaire en font un modèle du genre, où la magie devient presque une philosophie onirique au lieu d’une débauche d’effets spéciaux.
Il y aurait évidemment encore beaucoup à développer sur tout un tas d’éléments constitutifs de cette éclatante réussite (notons qu’aucun des acteurs n’était véritablement connu à l’époque, certains seconds rôles, comme Liam Neeson, Patrick Stewart ou Gabriel Byrne étant devenus des stars par la suite), sur la splendide mise en place des moments phares de la légende arthurienne tels les tableaux d’un opéra, sur la profonde symbolique de l’épée (cruciforme, il va sans dire…), sur la beauté tragique du triangle amoureux Arthur/Guenièvre/Lancelot, sur l’illustration originale du mythe de Merlin l’enchanteur, et surtout sur la philosophie véhiculée par la quête du Graal, qui chasse la magie de l’ancien monde et les mythes païens afin de les remplacer par le christianisme et, ainsi, marque l’évolution de l’homme vers une nouvelle ère… Soit toute la richesse d’une œuvre définitivement fédératrice, fruit du labeur d’un auteur complet, passé maitre dans l’art de la Fantasy sans aucune démonstration féérique ostentatoire…
Bon, sinon les gars, on est chez Bruce Lit, non ? Du coup, on va quand même parler deux minutes de notre terrain de prédilection : la culture geek !
Souvenez-vous, dans Strange N°152, en aout 1982, les jeunes lecteurs de l’univers Marvel découvraient le premier épisode de la première saga intitulée Doomquest ! Dans le numéro, suivant, ils pouvaient en lire la conclusion (deux épisodes pour une saga, c’était un autre temps !) tout en profitant d’une couverture légendaire, somptueusement illustré par des artistes bien de chez nous !
Cette saga était en vérité parue l’année précédente aux USA, peu après la sortie du film de John Boorman (le film était sorti en avril, et l’épisode #149 d’Iron man en aout !). Preuve évidente de la portée du long métrage, qui étendait ainsi son influence à tous les mediums de la culture populaire !
Pour mémoire, Le « vengeur doré » était propulsé à l’époque des chevaliers de la table ronde en compagnie de son ennemi du moment : le Dr Doom (on l’appelait encore Fatalis en ce temps-là !), via une machine à voyager dans le temps conçue par l’un de ses sbires. En toute logique, Iron man se liait au Roi Arthur et à Merlin l’enchanteur, tandis que Fatalis s’acoquinait illico-presto avec la vilaine Fée Morgane ! Hormis une armée des morts façon Game Of Thrones ou Evil Dead III (avant l’heure), le décorum empruntait beaucoup au film Excalibur, surfant au passage sur le succès du plus grand film d’héroic fantasy de l’année (Conan le Barbare ne sortira que l’année d’après !)
Evidemment, on pourrait passer des heures à écumer les terrains conquis en ce temps là par l’étendue de la chose. La saga Doomquest n’illustrant qu’un seul et unique exemple, parmi tant d’autres, du succès et de la puissance d’évocation d’un film définitivement hors du temps…
Donnez-moi dix hommes et je mène une armée !
© Warner Bros
Magnifique article ! Bravo à tous deux ! Je fais tout comme vous parti de ces fans ayant vu le film enfant…quelle formidable atmosphère de magie et de féérie j’étais émerveillé enfant et je le suis toujours aujourd’hui. L’avantage de le voir aujourd’hui par exemple en blu-ray permet de voir des détails qui m’échappaient à l’époque des VHS. Je viens de voir Le dragon du lac de feu de 1982 et je le conseille c’est un bon film d’héroic fantasy que je ne connaissais pas (quel bonheur de découvrir encore des pépites d’un autre temps !). Un grand merci à vous les gars ! Un sacré bon boulot !
Merci mon grand !
Le blu-ray d’Excalibur est effectivement chaudement recommandé, car le film a été brillamment restauré sans effets clinquants.
Quant au « Dragon du lac de feu », mon article est en gestation et, si le boss le veut bien, il pourrait un jour atterrir sur le blog…
Quasi aucun effet et pourtant ce film a parfaitement réussi a retranscrire l’atmosphère féérique et onirique de l’épopée Arthurienne ! Cela s’appelle le talent je pense.
Bravo à vous pour cet excellent article qui m’a donné envie de revoir ce film !
Comme la plus part d’entre vous ce film a bercé mon enfance et m’a beaucoup marqué notamment pour la scène ou Arthur fait l’amour en armure… L’usine à fantasme était lancée :)) Vite qu’on me donne mon armure !!! :))
Alors, je vais faire tache, mais ce film ne m’a pas laissé un souvenir marquant. Je l’ai vu à l’école (je ne sais plus si c’était en cours de français ou d’anglais) et… pas grand chose, des armures étincelantes, un Merlin bizarre et c’est à peu près tout..
Ne tapez pas, j’étais jeune !
Du coup, ma vraie rencontre avec le mythe Arthurien, ce serait plutôt le dessin animé « Merlin l’Enchanteur »…
Pire, toujours en relation avec ce mythe, mes références préférées ce sont… les bouquins dont vous êtes le héros « Quête du Graal » par J.H. Brennan et la série télé Kaamelott !
La lecture de cet article me fait donc prendre conscience de mon rdv manqué avec « un monument séminal du genre Heroic Fantasy dans le domaine du cinéma. »
Et comme dirait le Perceval de Kaamelott : « Séminal ? C’est pas faux ! »
Je te rejoins complètement, JP : La quête du Graal de Brennan et Kaamelott, c’est du pur génie.
J’ai également vu ce film en étant adolescent. En voyant les images de l’article, je me souviens que c’est Mordred dans son armure d’or qui m’avait le plus marqué. Déjà à l’époque (en 1981), je suppose qu’il fallait une bonne dose de courage pour oser donner une énième interprétation de cette légende.
Côté comics, je n’avais pas été très emballé par Camelot 3000 de Mike Barr et Brian Bolland. J’avais beaucoup aimé la version en roman de Marion Zimmer Bradley qui faisait de Morgane l’héroïne du récit « Les Dames du lac ».
Une chronique féconde pour un film à la beauté ensorcelante. John Boorman est un cinéaste britannique aussi important que Kubrick, et le passionnant cinéphile Michel Ciment leur a consacré dans les années 80 de brillants travaux (il s »est également intéressé à Elia Kazan, Bruce…):https://www.youtube.com/watch?v=Y1B5oc2sTEU
Helen Mirren est une Morgane d’anthologie, et je te rejoins complètement Stéphane sur le fait qu’Excalibur n’est pas un film misogyne. Il l’est si peu que la belle Ygraine, saillie par Uther, n’est autre que sa fille Katrine.
Comme Coppola, Boorman a mis en scène sa propre famille dans plusieurs films, et c’est son fils Charley qui incarne Mordred enfant.
Voyage en Boormanie, c’est excellent et aurait pu être le titre de cette chronique
John Boorman : porté disparu, le Boorman. J’ai revu récemment la Forêt d’Emeraude. Copeir-coller du commentaire amazon:
« Sorti en 1985 la Forêt d’Emeraude attira plus de 2 millions de spectateurs dans les les salles françaises. Pourtant force est de constater que le film est tombé dans l’oubli. 30 plus tard que reste t’il de la fable écolo de John Boorman ?
Tout d’abord un film à la beauté plastique indéniable sachant rendre justice à la beauté sauvage de la forêt amazonienne ,à sa faune,sa flore et ses habitants .
Presque intégralement tourné dans la forêt avec de vrais indiens, les chasseurs de Boorman ne parlent pas un mot d’anglais. Les costumes, parures et maquillages sont un vrai régal visuel et les scènes de Chamanisme ont conservé toutes leurs forces. Le jeune Tommee crève l’écran et Powers Boothe avec son physique de psychopathe parvient à surprendre en père éploré.
Seulement voila ,si le film reste haut en couleurs en terme d’action exotique , il propose un scénario un peu vieillot , un peu convenu parfois à la limite du vraisemblable .
Ainsi Powers Boothe met 10 ans à retrouver la trace de son fils en exploitant une piste qu’il aurait pu creuser immédiatement après la disparition du petit garçon. C’est ce qu’on appelle un artifice scénaristique: 10 ans c’est aussi le temps qu’il fallait pour que Tommy devienne un beau » sauvage » ciné-génique » et costaud . Suffisamment costaud pour escalader à main nue un gratte ciel pour retrouver son père au dernier étage sans transpirer , sans crampes ni aucune ecchymose…
Ce manque de vraisemblance l’oppose aux détails méticuleux que Boorman met en oeuvre pour mettre en scène la vie des tribus amazoniennes.
Tout ceci serait joyeusement folklorique si le scénario n’était pas si manichéen : aux gentils indiens s’opposent les méchants blancs , aux gentils Invisibles s’opposent les méchants Cannibales . Et bien sûr ces méchants cannibales dont, pour le coup ,Boorman délaisse complètement la culture, vont bien sûr s’associer les méchants blancs ; les Indiens y gagnent en alcool et en arme à feu , les blancs en prostituées exotiques …
C’est la partie embarrassante du film : la confrontation obligée entre les bons sauvages tuant sans scrupules les méchants colons sans qu’aucune des deux parties ne fasse preuve de nuances…
Un petit couplet moralisateur sur la déforestation (toujours d’actualité hélas) et l’affaire est pliée.
Exotique et bien ficelé, la Forêt d’Émeraude n’évite ni les poncifs,ni les maladresses. Il en reste un film bancal à deux vitesse: Une partie documentaire remarquable qui donne envie pour les amoureux de la forêt de faire leur baluchon,une autre partie cinématographique assez kitsch avec un humanisme de salon. »
@Bruce: la musique classique regorge de tubes, le cinéma et la publicité sont leurs clips vidéos.
Ils ont même le copyright sur cette étrange notion de concept album 🙂
Je l’ai revu aussi. C’est pas mal. mais c’est en dessous de ses film précédents.
Dans le genre, j’ai essayé de redonner sa chance à « Mosquito Coast ». Et une fois de plus, ça m’a gonflé grave !
Zardoz, avec Connery ? J’en ai un lointain souvenir, c’était assez violent et macho non ? En tout cas très barré, ah ah le costume de Connery… Je ne savais plus que c’était Boorman qui l’avait réalisé.
@Bruce : non le film de Boorman n’a rien à voir avec le comics de Rucka, l’expression « For Queen and Country » est une locution anglaise courante, souvent utilisée pour exalter le patriotisme… J’ignore son origine exacte, cela dit.
Bravo et merci pour ce bel article enthousiaste et passionné, et à quatre mains ! Je suis tout comme vous un enfant d’Excalibur, et l’affiche trônait dans mon magasin de jeux de rôles, ce poster était superbe et posait bien l’endroit. Comme le dit la légende, on n’en fait plus, des affiches comme ça…
J’adhère dans votre sens en ce qui concerne le fort sous-texte et surtout, le parti-pris esthétique. Certaines scènes sont toujours mémorables, grâce à l’esthétique du film mais aussi aux costumes (ah ce masque de Mordred !) et aux décors, brumeux et boueux, ou tout verts : l’arbre aux pendus, la chevauchée du dragon, le combat final illustré ici (« Donnez-moi dix hommes »), la dame du lac et les apparitions d’Excalibur… Bref, c’est un vrai film culte. Je l’avais revu, étudiant, à une séance tardive où il était reprojeté. La salle était comble (c’était une soirée spéciale) et je me souviens parfaitement être retourné dans mon appart, à pied (plus de bus à une heure du matin), en écoutant le double blanc dans mon walkman (à K7). Des petits moments rares.
Je l’ai acheté en DVD, puis l’ai revu il y a quelques années, mais je fus déçu : les acteurs ne jouent pas bien, certaines scènes traînent et sont finalement très peu utiles, ça manque parfois de rythme. Mais bon, je vais le revoir, car vous me donnez envie !
les acteurs sont formidables, je trouve, dans un registre shakespearien, mais la VF est assez hors sujet.
Bien je viens de le revoir avec ma moitié et le film fonctionne c’est indéniable, même si les batailles avec 10 personnes à l’écran pour représenter un peuple m’ont fait sourire.
Tornado : existe t’il une version longue? Les coupes sont tellement brutales quand même ! Des ellipses de 10 ans toutes les 20 minutes. Bon la narration reste fluide, mais il manque plein de scènes de transition qui marqueraient d’avantage les caractères. L’ambiance est là, on aimerait voir plus les personnages. Il faut attendre le dénouement pour revoir Guennièvre et Lancelot. Enfin, je trouve que toute la partie de la quête du Grâal mériterait un film en soi (et pas celui des Monty Python).
Sinon, kes acteurs sont bons, même si Merlin cabotine effectivement et la musique de Trevor Jones ne m’a pas marqué. Les décors intérieurs sont par contre toc mais le travail réalisé sur les armures est magnifique.
Il manque presque une heure de film, mais les rushs seraient perdus…
Un director’s cut me plairait au plus haut point mais Boorman considère que le film est en fin de compte meilleur avec les coupures…
« il est complètement inutile d’y rechercher toute vérité universelle. » une vérité universelle, si, peut-être, pourquoi pas. c’est juste une vérité historique, qu’on ne risque pas d’y trouver.
et sinon, sur la version « seigneur des anneaux », j’avais fantasmé là-dessus ici :
https://nikolavitch-warzone.blogspot.com/2013/01/anal-nathrach-urthvhaiss-bephad-dochel.html
Ah ah ah ! Et bien je ne connaissais pas cette citation de Boorman. En tout cas ton titre m’a bien rappelé plein de trucs. Et fait rire.
Bon, oui : l’ambiance « magique » fonctionne pas mal, si on a un faible pour les décors de théâtre et la démesure dans le jeu des acteurs -c’est mon cas. Mais, au re-visionnage adulte, ce sont bien les seuls aspects du film qui m’ont encore plu (mention spéciale pour l’armure dorée de Mordred, bien sûr, et le lyrisme Wagnérien du duel final… ET l’excellence de la bande originale Jones/classiques, qui aide beaucoup.).
Il est vrai que les dix cavaliers font « cheap » mais, au delà de cet aspect -surprenant, précisément LÀ, d’ailleurs ?!- des petits moyens de la production, c’est surtout leurs difficultés à se tenir en selle qui m’a sauté aux yeux ! Et leurs combats holàlà : ce devait être des figurants de Cosmos 1999, plus habitués aux navettes spatiales et fers à cheval à rayons..
Le point noir définitif étant (c’est complètement subjectif, hein !) la présence (?) de Hellen Mirren : elle incarne une Morgane franchement terne.