Salut les p’tits clous ! (Hellraiser)

Hellraiser 1 & 2 par Clive Barker et Tony Randel

Un cube et des clous ? Mr Bricolage  ! Arf ! Pardon, c'est pas bien de se moquer....

Mr Bricolage !  © ESC Editions

Cet article portera sur le visionnage (pénible) des deux premiers Hellraiser, véritables légendes du film d’horreur des 80’s, réalisés respectivement par Clive Barker et Tony Randel.

1ère publication le 06/09/15-MAJ le 04/09/18

 Hellraiser 1

Best seller des video club, à la pointe de l’horreur New Age des années 80, bénéficiant de la patte d’un maître en la matière, Clive Barker,  pendant britannique de Stephen King, inspirateur de types comme Neil Gaiman, Hellraiser est un film culte ayant donné lieu à des adaptations comics.

Scénaristiquement, le film continue de tenir la route. Dans une maison, une créature sort écorchée vive d’une autre dimension. Pour retrouver forme humaine, il lui faut du sang. Beaucoup. Et c’est son ex-maîtresse qui va le lui en fournir en assassinant des jobards en mal d’adultère.

Le sang des victimes permet à Frank de retrouver progressivement forme humaine.  C’est sans compter sur l’ingéniosité de sa belle-fille, un mystérieux cube, ainsi que d’étranges créatures gothiques, les cénobites, sorties tout droit de l’enfer.

Peut-être la séquence encore la plus horrible du film...

Peut-être la séquence encore la plus horrible du film… © ESC Editions

Hellraiser raconte plutôt habilement deux histoires : le huis clos meurtrier de Frank et Julia et l’histoire des cénobites, créatures mystérieuses dont on ne sait et on ne saura rien …
On peut comprendre ce qui a pu séduire à l’époque : une mythologie mystérieuse , un design remarquables des monstres et des effets spéciaux qui n’ont pas (trop) vieilli. Le maquillage des cénobites et de Frank, cadavre qui remonte le temps de la décomposition restent très réussis et loin d’être ridicules.

Maintenant, l’horreur est complètement balayée par d’autres paramètres que l’âge : les acteurs sont affublés de choucroutes hilarantes, ils sont mauvais -Julia est incarnée par une Charlotte Rampling au rabais -, les dialogues et les doublages semblent sortis des Feux de l’amour ? (autre horreur interminable qui aura la peau des retraités du monde entier…).
Ajoutons à cela que la mise en scène de Barker laisse à désirer avec des cadrages maladroits et des effets parfois risibles.  Et si le films se donne beaucoup de mal pour avoir une contenance, toute ceci se termine dans un grand guignol embarrassant….

C'est l'heure de l'apéricube....

C’est l’heure de l’apéricube…. / source Bloody Digusting  / © ESC Editions

Hellraiser 2

Ce deuxième opus n’a pas été réalisé par Clive Baker. C’est un peu mieux, même si d’un point de vue cinématographique, on reste très proche d’un téléfilm. Tout dépend en fait de votre rapport à Lovecraft. Si comme moi, vous vous en fichez comme de votre premier tentacule, il vous sera impossible de prendre tout cela trop au sérieux…..

Qu’est ce qui cloche avec cette franchise ?  Comme pour le premier volet, les maquillages restent très réussis : un bon nombre de créatures se baladent écorchées vives et sanguinolentes tout au long du film et restent « crédibles ». Les acteurs, Ashley Laurence en tête jouent -un peu – mieux et l’horreur capillaire est plus discrète.

Ne leur demandez pas ce qu'ils font là, ils ne le savent pas non plus....

Ne leur demandez pas ce qu’ils font là, ils ne le savent pas non plus…. / Source Snittberichte  © ESC Editions

C’est peut être du point de vue scénaristique que le bât blesse. L’objectif est clairement pour Barker d’écrire un conte de fée moderne d’une héroïne pure s’opposant à son acariâtre de belle mère jusqu’en enfer. Sauf qu’ en deux films, soient 190 minutes, la mythologie des personnages et des cénobites reste très faible; leur histoire demeure inconnue, leurs rôles itou, quant à leurs personnalités …. Ils se contentent d’apparaître vaguement grimaçants comme un groupe de rock stars gothiques et ne servent presque à rien dans les films à leur gloire …

Esthétiquement, le film se donne beaucoup de mal avec le design de créatures infernale à la Alien avec tentacules, baves et mâchoires purulente. Mais il n’atteint jamais le niveau de poésie macabre des Griffes de la nuit. Notre héroïne flanquée d’une copine muette encore plus transparente qu’elle, traverse des tableaux macabres finalement plus répugnants que terrifiants. Tout ce petit monde se poursuit dans des labyrinthes avec des coups de théâtre idiots et des scènes sans queue ni tête prétextes à effrayer le chaland.

Nous les écorchés, on les sent les vis ! (C) Source : Kinovolna

Nous les écorchés, on les sent les vis !
© ESC Editions / Source : Kinovolna

Oh ! le film a sûrement des qualités : il a dû influencer des rockers comme Alice Cooper qui lui empruntera sa scénographie 80’s ou Nine Inch Nails qui, outre les références aux clous de Pinhead, abordait dans ses premiers clips la même esthétique SM. Le bestiaire inspirera notamment avec The Thing celui des jeux Resident Evil. Mais, les effets spéciaux ne font pas oublier la légèreté du scénario. Un film comme Le Labyrinthe de Pan arrivera, un peu sur les mêmes thèmes, à conjuguer une histoire forte avec des scènes fantasmagoriques du plus bel effet.

Précurseur du film de genre, Hellraiser 2 en étant mieux joué, mieux réalisé et plus ambitieux réussit le tour de force à être plus mauvais que le premier. Le doublage français reste calamiteux et le culte autour de ces films aussi mystérieux pour moi que le cube des cénobites ….

NIN et Marilyn Manson sortent à leur tour le kit de couture....

NIN et Marilyn Manson sortent à leur le kit M. Bricolage….        © Nothing / Cooking Vynils

On peut, sans beaucoup, se méprendre affirmer que l’imagination du désign des créatures et l’aspect poisseux de l’entreprise  a d’avantage inspiré les générations suivantes, qu’un scénario et des personnages assez embarrassants.  Contrairement à la franchise de Freddy qui vira très vite aux Teen Movie avec blagues à la Patrick Sebastien, Hellraiser  resta dans l’histoire comme une licence d’horreur sérieuse. Ou au comique involontaire….

Voici deux films qui firent finalement leur réputation d’avantage sur leur ambiance que sur une mythologie de courant d’air, un ésotérisme de bazar et une histoire bardée de symboles SM qui 30 ans après bande bien mou….

50 comments

  • Matt  

    Je suis partagé. D’un côté je pense un peu comme toi, et d’un autre un peu comme Manticore (mais en moins énervé)
    Ce sont des films dont la forme prévaut mais dont j’avais bien aimé les ambiances, les effets, etc.
    Un moment que je ne les ai pas revus cela dit. Et apparemment le 2eme film a été charcuté au montage chez nous.
    Je suis d’accord qu’il aurait fallu répondre à des questions quand même au lieu de seulement miser sur la fascination perverse des hommes pour ce monde de souffrances étrange qu’est celui des cénobites. Le thème de l’érotisme pervers du film qui attire les protagonistes ne tombe pas à côté de la plaque puisque visiblement nous aimons voir des films qui font peur ou qui dépeignent des mondes effrayants et nous mêlons parfois sexualité et horreur. Mais ça ne suffit pas à bâtir une mythologie. Juste à dépeindre des personnages tordus. A ce niveau ça marche et les films sont forts en iconographies marquantes qui m’ont même poussé à m’acheter des figurines de certaines bestioles (non, je suis sain d’esprit !)
    Du coup je n’ai pas de haine pour ces films. Mais est-ce que je peux dire que c’est super bien ? Non, c’est vrai.

    Après je ne sais pas s’il faut blâmer l’industrie du cinéma ou Barker lui-même. Parce que bon…j’ai lu du Barker et c’est quand même très inégal. Je dis bien TRES inégal. Un paquet d’auteurs ont des hauts et des bas. Lorsqu’il s’agit de nouvelles, il y en a toujours des réussies et des ratées. Mais chez Barker ça va du très haut au très bas. J’ai lu les livres de sang, certaines nouvelles sont très bonnes. J’ai voulu lire Coldheart Canyon, attiré par la belle couverture de l’édition « j’ai lu » :

    https://www.amazon.fr/Coldheart-Canyon-Clive-Barker/dp/2290325724/ref=sr_1_2?ie=UTF8&qid=1478874879&sr=8-2&keywords=coldheart+canyon

    (je sais pas qui est l’illustrateur mais cette femme sur le dessin a un pouvoir sur moi^^)
    Et…putain, c’est quoi ce truc ? J’ai abandonné. C’est tellement n’importe quoi…
    Barker a toujours joué avec la sexualité et l’horreur mais là c’est du porno ridicule avec des trucs WTF qui se produisent, des créatures bizarres, des orgies avec de vrais acteurs…et je n’ai rien perçu d’intéressant, de significatif…rien à part du délire même pas effrayant mais absurde.

    • Bruce lit  

      @Matt : Manticore = Patrick Marcel, le traducteur de Sandman et de Game of Thrones….
      J’hésitais à rediffuser cet article. Plus tard peut-être. 3 semaines d’horreur…je connais quelques lecteurs qui veulent passer à autre chose.
      Concrètement faut il connaître l’univers d’un auteur pour mieux l’apprécier à l’écran ? Hellraiser m’a marqué pour son esthétisme et son ambiance, certainement pas pour son histoire. Et au final, c’est ce que je recherche. Je peux apprécier un film fauché qui raconte quelque chose. Et fuir, ce truc cryptique finalement chiant sur les bords….

      • Matt  

        Mantichore : Ah…ok. Mais euh…j’ai rien dit de mal hein^^ Il a juste l’air énervé au dessus.

        Cryptique c’est un peu fort quand même. Ce n’est pas non plus incompréhensible. C’est surtout pas assez développé. Et avec plein de délires un peu gratuits, mais visuellement réussis. En tant qu’essai esthétique expérimental, j’en garde un assez bon souvenir en fait. En tant que film, c’est vrai que ce n’est pas vraiment réussi. Si je les revois et que j’arrive à les apprécier (seulement les 2 premiers, le reste est une purge…) ce sera peut être un peu par plaisir coupable.
        En fait j’ai du mal à trouver des arguments contre ce que tu dis parce que je suis assez d’accord globalement, sauf que ça ne m’avait pas trop dérangé.
        Je ne sais pas si je suis le seul, mais il y a parfois des trucs que j’aime bien en sachant que je ne peux pas les recommander parce que je sais que ce n’est pas génial non plus.

        • JP Nguyen  

          @Matt : évidemment, il y a des tas de trucs pour lesquels la subjectivité prend carrément le dessus. On est conscient que ça ne plaira pas à d’autres, qu’il y a de gros défauts, mais on aime quand même… Typiquement, « Mon nom est personne » est un western qui n’est pas un chef d’oeuvre mais dont le visionnage me donne toujours beaucoup de plaisir…

  • Tornado  

    Et ben voilà, j’ai ENFIN vu Hellraiser (le 1° seulement). Après toutes ces années, il était temps.
    A l’époque, j’étais encore gamin et l’approche gore et horrifique me faisant trop flipper, il était hors de question que je m’inflige ça. Et puis le temps a passé…
    Je dois dire que je me suis bien régalé. On retrouve totalement cette ambiance typiquement « horreur 80’s », qui en fait probablement la meilleure décennie en la matière, l’horreur étant contrebalancée par un certain esprit « fun », qui trouvera son apogée dans la série TV « Tales From the Crypt ».
    J’ai particulièrement apprécié la mythologie originale du script, qui parvient à s’émanciper des habituelles références lovecraftiennes dans ce type de récit.
    Je me tâte à regarder les trois suivants (purée, il y a quand même 10 films Hellraiser au total !)…
    Ça m’a également donné envie de revoir certains films de la même époque que je n’ai jamais revus depuis, comme « House » par exemple.

    • Matt  

      Je peux te conseiller le 2eme. Les 2 premiers sont les seuls que je trouve plutôt bons. Même si pour moi c’est des « plaisirs coupables » comme on dit. Enfin je les aime bien mais des fois je me remets un peu en question avec des articles comme celui de Bruce^^ Je ne sais pas si ces films sont réellement bons ou si ça vient de moi. Mais en tous cas on te dira souvent que les seuls qui valent le coup sont les 2 premiers.

      Cherche le director’s cut du 2eme si tu peux le trouver (il n’existe pas en DVD français mais sur le net…)

  • Tornado  

    J’ai aussi regardé « Le Maitre des Illusions », que Barker a écrit et réalisé en 1995. Et là, franchement, si on enlève le charisme de Scott Bakula et Famke Janssen (les acteurs principaux), il n’y franchement pas de quoi fouetter un illusionniste…

    • Matt  

      De quoi fouetter un illusioniste, peut être pas, mais c’est un petit film sympa je trouve^^ Avis perso. Encore un qui a été charcuté au montage (le director’s cut sort en DVD/blu ray en avril)
      Barker n’a jamais eu de bol là dessus. Son autre film Cabal (ou Nightbreed) a aussi été charcuté par les producteurs.

    • Matt  

      Dans la même catégorie de films qui n’ont pas encore eu droit à une sortie en version uncut, il y a aussi From Beyond de Stuart Gordon. L’époque permettait des trucs gores peut être…mais qui se faisaient souvent censurés quand même.

  • Tornado  

    Ah oui, dommage que je n’aie pas vu ce « Maitre des Illusions » en director’s cut alors. Par contre j’ai vu « Cabal » en total uncut, et ce n’est carrément pas le même film ! Il est très chouette dans son montage originel !

    • Matt  

      En fait le plus bizarre avec le maitre des illusions c’est que la version uncut n’est pas réellement un director’s cut. La VHS française sortie il y a des années par exemple contient la version uncut avec VF intégrale et tout. Puis est sorti un DVD avec une version coupée…qui circule sur le net car tout film dispo sur Internet est un DVDrip.

      Je n’ai pas vu Cabal en version uncut par contre^^ Faudra que je le revoie.

  • Tornado  

    Voilà, j’ai regardé « Hellraiser II » et j’ai même revu « House I » (vive les vacances !).
    Bon, je crois que je vais m’arrêter là pour Hellraiser. Le « II » est vraiment pas terrible, carrément portnawak, même. J’aurais dû m’arrêter avec le premier. Je suis resté complètement en dehors du scénario, si scénario il y avait quelque part dans cette débauche de scènes dans le labyrinthe des cénobites (« PINEhead », les « CénoBITEs », il ne manque plus que les télétubbies ! 😀 ).

    En revanche, j’ai pris un grand plaisir à revoir « House ». C’est un chouette film fantastique typiquement « 80’s ». Je me demande comment il pouvait faire peur à l’époque, voire même comment il a pu un jour être considéré comme un film d’horreur tant il est plutôt mignonet. Mais c’est petit film fantastique bien cool en tout cas.

    • Matt  

      Bon…tant pis. Moi je l’aime bien le 2, pour l’extension de la mythologie de l’enfer des cénobites, la quête perverse du médecin et de Julia. Mai bon tu fais bien d’arrêter parce que c’est bien pire après le 2.

      A propos de House, tu connais « Hausu » (House prononcé en japonais pour différencier les titres j’imagine), un film japonais de 1977 qui a l’air super bizarre et psychédélique. Jamais vu pour ma part, je ne sais même pas s’il est trouvable. Mais ça me rend curieux.

    • Jyrille  

      La toute première scène de House est saisissante. Par la suite, c’est une comédie d’enfer. Je l’ai vu à sa sortie, pendant une Nuit de l’épouvante 😀

  • PierreN  

    À la revoyure, la plus grande réussite du 2, c’est encore la BO de Christopher Young.

  • Matt  

    Je doute que ce soit fait exprès vu que tu n’aimes pas le film mais tu réédites l’article le jour où sort pour la première fois en DVD et blu-ray en France la version uncut du 2eme film dans un pack trilogie.
    Bon moi j’aime bien les 2 premiers malgré leurs défauts, le 3 est un gros nanar par contre mais histoire d’avoir le 2 en version non censurée, j’ai pris le machin.

    • Bruce lit  

      Oui, c’est fait exprès 😉

      • Matt  

        Ouais tu parles^^
        Tu te tiens informé de ces trucs sur des films qui te plaisent pas ?

  • Ben Wawe  

    Jamais vu, jamais eu envie. C’est pas mon univers, même si l’imagerie est saisissante.

  • Matt  

    Bon n’empêche moi je veux bien qu’on n’aime pas les films, mais la mauvaise foi ça va 5min.
    Vous êtes fans de Re-animator et From Beyond, des films bien portnawak dans lesquels le scénar se résume à « un mec veut ramener des morts à la vie » ou « un mec veut découvrir d’autres dimensions, ce qui va faire ressortir la perversion en chacun », mais vous sortez que Hellraiser 2 n’a pas de scénar ?

    Kirsty, l’héroïne du premier, traumatisée, est hantée par un rêve de son père qui lui dit qu’il est en enfer après que son oncle Frank s’en soit pris à lui dans le premier film. Elle veut donc le retrouver. Pendant ce temps, Julia s’échappe de cet enfer et se fait aider par un médecin un brin pervers fasciné par l’inconnu qui veut en savoir plus sur cet Enfer (là on a le scénar de From Beyond déjà) Résultat ils se retrouvent dans ce monde étrange, que je ne qualifierai pas forcément de Lovecraftien mais pas loin, une dimension inconnus qui consume visiblement les humains, les Cénobites étant visiblement d’anciens humains changés en « agents » puisque Pinhead (qui n’est jamais appelé comme ça dans les films) semble se souvenir de son passé. Certains persos vont se faire avaler par ce monde (le médecin), d’autres vont parvenir à s’enfuir. Voilà.

    Je dis pas que ça mérite l’oscar du meilleur scénar, mais dire qu’il n’y a rien, c’est de la mauvaise foi.
    On s »en branle de la personnalité des Cénobites, c’est pas le sujet. Le petit indice comme quoi ils ont été humains suffit. On s’en branle des explications super précises de la mythologie. Si y’a un truc que je ne supporte pas dans les films récents c’est le foutu « docteur scientifique » qui se pointe avec ses petites lunettes et son vieux grimoire pour pondre une scène d’exposition nanardesque comme quoi « oh oui c’est l’histoire d’un démon qui s’appelait Tartalagul et qui a créé une autre dimension dans des temps immémoriaux à l’époque de Moïse. Et cette dimension se nourrit de la douleur, gnagnagna »
    Tout ça pour que le petit con au fond de la salle qui regarde le film en jouant sur son téléphone portable, ben il ait bien compris de quoi ça parle hein. Faudrait pas qu’il reste un peu de mystère, y’a forcément le monsieur je-sais-tout sorti de nulle part qui va tout expliquer.

    Bon enfin moi je dis ça…on a le droit de ne pas aimer, m’enfin les arguments avancés ne me convainquent pas. C’est un peu barré, un peu grand guignol parfois, mais j’aime l’ambiance. Et un scénar, ça ne fait pas tout non plus.

    Mais bon après je ne devrais pas m’étonner puisque Bruce qualifie Lucio Fulci de « Ed Wood », alors que c’est un cinéaste qui a quand même fait de bons films comme « le venin de la peur » ou « la dernière nuit de l’exorcisme »
    Mais c’est vrai aussi que ses films « l’au delà » ou « frayeurs » n’ont pas des masses de scénar et sont des films bizarres d’atmosphère.
    Faut aimer le truc, c’est tout.

    • Bruce lit  

      @Matt : et ben si !
      Du fait de mes allers et retours sur Amazon pour vérifier les copyrights, j »avais repéré la réédition de Hellraiser.
      Sur les arguments, je réitère ma réponse à Patrick Marcel : je n’avais déjà pas aimé le film à mon adolescence.
      Sur le scénario, je le répète, il n’est pas mauvais, l’ambiance non plus, mais le film ne prend pas parce que les comédiens sont mauvais et la réalisation itou.
      Non, les cénobites on s’en fout pas, parce que à la base, c’était l’argument de vente du film. Ce n’est pas tant le mystère qui les entoure que leur totale inutilité à mes yeux.
      Enfin, mais je ne fais que me répéter, tout cela se donne une contenance beaucoup trop sérieuse au regard du guignol de certaines situations.
      Maintenant, il s’agit de deux commentaires amazon recyclés d’il y a 7 ans. Nul doute qu’aujourdhui il serait mieux étayé.

      • Matt  

        « Non, les cénobites on s’en fout pas, parce que à la base, c’était l’argument de vente du film.  »

        Ah oui parce que c’est bien connu que les arguments de vente collés dans le marketing, c’est forcément l’intérêt du film.
        Le tueur de vendredi 13 avec son masque de hockey il n’apparait pas avant le 3eme film, mais il est devenu le truc vendeur quand même.
        Non, non et non, je ne suis pas d’accord ! Il y aurait des petits démons rouges avec une queue fourchue, t’aurais compris que c’était l’enfer et t’en aurais rien à carrer de connaître les personnalités des démons. Là l’enfer est ré-imaginée pour s’éloigner complètement des concepts judéo chrétiens, et donc tu veux des personnages développés. Ben non, c’est pas utile pour moi.
        Je ne trouve pas non plus que ce soit mal joué. Du moins pas pire que n’importe quel film « culte » des années 80 comme les Freddy que tout le monde adore (sauf moi)

        Mais comme Hellraiser n’est pas un gros phénomène culturel super culte, on leur pardonne rien alors que les machins comme Chucky ou Freddy, c’est toujours regardé avec nostalgie alors que pour moi c’est bien plus enfantin.
        Je ne vois pas ce que tu trouves de grand guignol honnêtement. Bon ok à part Julia qui perd sa peau comme une chemise à la fin du 2 qui fait quand même sourire^^ Mais tant de cynisme envers des effets visuels qui ont vieilli…
        C’est le trip du Barker aussi, le grotesque gore. Il y a du WTF dans les mangas de Ito aussi, mais tu ne t’en moques pas comme ça. Alors ça prend peut être moins bien au cinéma ce genre de délire, mais au moins ils ont essayé un truc.
        Enfin j’sais pas…
        Après les avoir revu récemment, et aussi relu l’article…ben je trouve qu’il y a une bonne dose de subjectivité là dedans, surtout dans des films un peu tarés comme ça. Mais les arguments manquent un peu d’humilité on va dire. Si c’est pas ton truc, faut juste le dire et pas sombrer dans le mépris des coupes de cheveux des années 80 dont on se fout pas mal^^ C’est comme si on se moquait des coupes des années 50 dans des films des années 50.

      • Matt  

        C’est d’ailleurs bien le souci des suites qui font n’importe quoi et mettent des Cénobites partout comme des Boogeymen à la con. Ils n’étaient pas du tout le sujet central du premier film. C’est des démons, point barre.

  • Eddy Vanleffe  

    Je serais assez curieux de voir ce film… ça doit être déroutant!

  • Matt  

    Et puis bon depuis j’ai appris que t’aimais bien le premier film Silent Hill qui, au delà d’être une version simplifiée du jeu pour les nuls, dépouillée de ses éléments symboliques, se termine quand même en gros WTF grotesque et gore. Mais là ça t’a plu ?
    J’essaie de comprendre en fait. J’ai du mal à voir que quelqu’un qui apprécie un film d’horreur mainstream comme Silent Hill trouve autant de problèmes dans Hellraiser.

    Allez à la limite si tu veux, il reste le mauvais jeu d’acteur (qui ne me choque pas, mais si tu l’as perçu comme ça, je ne peux pas t’en empêcher^^) Encore qu’il vaudrait mieux regarder le truc en VO quand même pour juger de ça. Parce que dans l’article on dirait que tu ne parles que de la VF. Et…ben…c’est pas comme si les acteurs jouaient en français à la base.

    Bref oui je sais, on va encore me dire que je ne tolère pas les articles « provocateurs non-consensuels » mais bon c’est un peu facile aussi de sortir un peu tout et n’importe quoi comme argument et le légitimer au nom de la liberté d’écrire comme on veut.^^ Les arguments c’est mieux quand ils sont un peu plus objectifs, même si on ne peut retirer ses goûts perso de l’équation.

    Désolé, moi aussi je dis ce que je pense.^^ J’suis pas énervé, je précise. Mais je trouve l’article un peu injuste, indépendamment de l’approche humoristique.

    Voilà, après ça tu ne regretteras plus que je commente moins. Je recommence à faire chier avec mes pavés^^

    • Bruce lit  

      Je suis tout à fait ouvert à la critique de ma mauvaise foi.
      Le fait est que j’ai manqué de temps pour te répondre.
      Et que….en fait….ben je sais pas quoi te répondre. Tout ce que tu dis est juste. Sans doute qu’aujourdhui je serais plus construit en tant que cinéphile, moins méchant, plus tolérant. Le fait que Hellraiser soit presque considéré comme une oeuvre littéraire parce que Clive Barker m’a sûrement brusqué.
      Je n’ai pas d’arguments supplémentaires à t’opposer, ce n’est pas une oeuvre qui me tient à coeur, je te la concède donc bien volontiers 😉

  • Bruno :)  

    Heuuu… Je ne veux pas ajouter de l’huile sur le feu mais, en effet, je confirme : la scène du gars en slip postée dans l’article est bien la plus effrayante de tout le film OUARFF !

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