Dylan Dog par Collectif
AUTEUR : TORNADO
Un ange abattu par l’armée américaine durant la guerre du Golfe…Une femme qui vole dans les airs dès qu’elle est amoureuse… Les morts d’une petite ville anglaise qui se lèvent pour réclamer leur jugement…Un banquier qui perd la tête et massacre ses invités…
Autour de Dylan Dog, Enquêteur en cauchemars, le monde entier semble pris de folie. Et si la Vérité se cachait dans les archives d’un grand quotidien britannique ?
Les fumetti (bandes dessinées italiennes) sont une tradition chez nos voisins transalpins.
Mais Dylan Dog est un véritable phénomène de la société italienne (jusqu’à un million de copies vendues par mois), dépassant largement son statut et parvenant à fédérer la ferveur populaire au point que, une fois dans l’année, à Milan, lui soit consacré une Nuit de l’horreur !
Créée en 1986 par l’écrivain Tiziano Sclavi, Dylan Dog est une série touchant à tous les aspects de l’angoisse et du paranormal. Il s’agit d’un croisement génial entre le polar, le film d’horreur et la fable fantastique à la Edgar Poe. Bien que souvent sanglantes, ces aventures sont surtout poétiques, saupoudrées d’une puissante touche de mélancolie.
Dylan Dog est anglais. C’est un détective de l’occulte provocateur, charmeur et pince sans rire. Beau gosse « à l’italienne », il fait preuve d’un flegme très particulier et aborde la vie de manière aussi décontractée que désabusée.
C’est un ex-policier et ancien alcoolique, qui a décidé de travailler tout seul pour enquêter sur les cas dont personne ne veut, c’est-à-dire ceux qui ont attrait au surnaturel… Subissant la réputation de charlatan et d’imposteur, il récupère tout de même la plupart de ses enquêtes au près de Scotland Yard, qui n’hésite pas à lui relayer les affaires embarrassantes…
Derrière ces histoires où l’on voit le héros se mesurer à des vampires, des loups-garous, des fantômes, des démons ou des phénomènes indescriptibles, se cachent toujours des ennemis plus terribles encore : respectivement le racisme, les violences conjugales ou domestiques, le harcèlement moral, la manipulation, le mensonge ou encore la soif de pouvoir…
Il s’agit donc d’une série riche thématiquement, pleine de personnalité et de second niveau de lecture.
Le dessin est effectué par divers dessinateurs selon les histoires. Mais le style général est toujours le même, à savoir un style italien en noir et blanc proche de celui du célèbre Milo Manara.
Sur bien des points, la série Dylan Dog est à rapprocher du comicbook américain Hellblazer, notamment dans le sujet et le fond en règle générale. Cependant, Dylan Dog n’affronte pas d’ennemis récurrents comme le fait John Constantine.
En 2011, une adaptation cinématographique de Dylan Dog a d’ailleurs été tournée (Dylan dog – gardien des forces obscures) qui rappelle furieusement l’adaptation de Hellblazer au cinéma (Constantine) , puisqu’on y voit l’acteur Brandon Routh (le Superman de 2006) enquêter à la Nouvelle-Orléans…
En réalité, une adaptation officieuse existe depuis 1994. Il s’agit du film Dellamorte Dellamore de Michele Soavi, un excellent film d’horreur (de zombies) italien, onirique et fortement inspiré de l’univers de Dylan Dog, interprété par Rupert Everett.
Si seulement le public français avait acheté les albums de Dylan Dog lorsqu’ils ont commencé à paraître, je pourrais continuer à en lire encore aujourd’hui. Hélas, la série italienne, qui est un chef d’œuvre absolu, n’a pas obtenu de succès chez nous et s’est rapidement arrêtée.
Et pendant ce temps-là, des milliers de personnes se ruent sur moult émissions de téléréalité. Pauvre France…
Alors là, il faut que je développe :
J’aime l’Italie, je l’adore, je la vénère. J’y trouve à la fois mes origines (mon vrai nom est Tornato, qui signifie « de retour »), toute la cuisine et les parfums que j’aime, une véritable passion pour l’art et la culture, ainsi que la fameuse « dolce vita » à laquelle j’aspire.
En revanche, je HAIS le football italien. Je le déteste. En tout. Je n’ai jamais supporté aucune autre équipe que celle de la France. Il n’y a pas d’arrangement là-dessus !
Bon, cela-dit, les équipes de « racaille-land » qu’on se tape depuis quelques années, ça ne fait pas très envie non plus…