Supergods par Grant Morrison
VF : Fantask
Supergods est un essai signé par le scénariste de comics Grant Morrison.
A ce titre il ne contient pas de bandes dessinées, ni de matériel exclusif. Les illustrations sont en noir et blanc. Les scans ne sont pas tirés du livre mais ont été choisis en lien avec nos propos.
Avec le triomphe des super héros à l’écran avec des films est à géométrie variable , le fan de Comics a pu sortir en plein jour et assumer sa passion sans se sentir craints et haïs. Même des revues respectables qui considéraient les super héros avec dédain s’y sont mis ! Les Inrocks, Histoire magazine, ou le Monde ont chacun sorti un hors série consacré aux Super Héros !
Côté littérature , ce n’est pas encore celà, même si Jean Marc Lainé ou Sebastien Carletti ont pondu des ouvrages de référence sur Alan Moore ou l’histoire des super héros en France. La traduction du livre de Sean Howe consacré à l’envers du décor Marvel est sans cesse reporté aux calandres grecques. Alors lorsque l’enfant terrible du Comic , Grant Morrison propose sa vision du phénomène, comment refuser ?
Le scénariste chauve propose de revisiter l’histoire du Comic Book en n’y consacrant pas moins de 400 pages ! C’est énorme et nous verrons que c’est aussi très insuffisant. Le livre est structuré ainsi : la description des origines puis des évolutions des super héros ( Gold et Silver Age, création des précurseurs Superman et Batman, instauration du comic code, émancipation de DC puis rivalité avec les Super Heros Marvel plus complexes ), les phénomènes Dark Knight et Watchmen qui ont révolutionné le genre et posé les jalons du Dark Age ( des comics plus violent, plus ancrés dans la réalité, ce que Morrison déplore ) et enfin, le comic post 11/9 où l’Amerique s’interroge sur ses valeurs : Civil War, Dark Reign.
Au milieu du livre Morrison livre également une parcelle autobiographique où il raconte son entrée dans l’industrie et son travail essentiellement pour DC. Lorsqu’on lit les véritables déclarations d’amour pour Batman et Superman du chauve britannique, le doute n’est plus permis. Morrison adore ce boulot et cette mythologie. Il livre ainsi des chapitres passionnants et drôles où il analyse les couvertures des premiers numéros de Superman ( Action Comics ) et Batman ( Detective Magazine ). Il propose un regard profondément original sur les personnalités de Clark Kent et Bruce Wayne.
Et si le livre est très axé sur les héros de DC, son principal employeur, le fan des XMen pourra tout de même y lire un émouvant plaidoyer pour les Xmen de Claremont ainsi que pour Spider Man.
Auteur d’un run controversé chez les mutants, Morrison avoue avoir voulu injecter un peu d’esprit Punk chez les mutants et donner ainsi un magistral coup de pied dans la fourmilière aussi salutaire qu’inefficace. Il reconnaît avoir bâclé son arc New X-Men: Planet X qui lui a valu l’hostilité des fans les plus conservateurs des mutants, son idole Claremont en tête. Morrison revient également en détail sur ses séries sans fausse modestie : Doom Patrol, Arkham Asylum et surtout les Invisibles. Pour cette dernière, l’imbrication entre la fiction et la réalité est fascinante. Alors que dans la série l’avatar de Morrison, King Mob est mourant, voici que son auteur tombe gravement malade.
Morrison raconte sans rire que son expérience du chamanisme lui a permit de dialoguer avec ses bactéries à qui il promit de donner un rôle de premier plan dans la série s’ils lui laissaient la vie sauve. L’anecdote peut prêter à rire surtout lorsque Morrison ne cache pas sa consommation de drogues pour l’écriture de scénario. Pourtant un autre maître de la BD Jodorowski pourrait faire sans rire ce genre de déclaration et être pris au sérieux. L’auteur passe enfin au crible des oeuvres essentielles du Comic Book : Astro City de Busiek , Civil War de Millar , Dark Knight de Miller et Watchmen de Moore. Morrison revient ainsi longuement sur les conflits l’opposant au dieu des comics . Le lecteur européen apprendra ainsi que les deux scénaristes s’insultent copieusement par interviews interposées.
Morrison semble avoir déclenché l’hostilité en traitant Moore d’Ayatolah des Comics en lui reprochant notamment l’ultra réalisme de Watchmen et les clichés de certains personnages. Or pour Morrison , le super héros n’est pas soluble dans le réalisme. Le scénariste des Invisibles déclare privilégier la part de rêve inhérente au genre, l’humour et le surréalisme. On pourra lui rétorquer qu’il fait preuve ici d’une mauvaise foi extraordinaire, ses comics étant tout aussi violents que ceux de son confrère.
Enfin, dans les derniers chapitres Morrison revient sur les adaptations cinématographiques des super héros. Les modèles du genre étant sans surprises les Xmen de Singer, le Batman de Nolan et le Spidey de Raimi. A cette occasion, il se livre à un exercice désopilant en massacrant les films de Batman par Schumacher.
Pourtant venant d’un personnalité aussi turbulente, le volet politiquement correct du livre déçoit.Flinguer le Batman de Schumacher est jubilatoire mais un exercice convenu. De même il est dommage que Morrison n’attaque pas plus l’industrie qui l’emploie. Il est bien question ici de la guerre qui a opposé DC aux créateurs de Superman qui après avoir vendu la licence du Super Héros 200 $ , n’ont jamais rien touché de leur vivant. Ou cette anecdote concernant Image : les créateurs dissidents de Marvel avaient décidé de donner des noms alphabétiques précis à leurs séries pour que leurs histoires fassent concurrence sur les présentoirs aux séries Marvel : Spawn / Spiderman , Xmen / Wildcat , Darkness / Daredevil , Gen 13 / Generation X etc.
Mais on aimerait en savoir plus : Comment se positionne Morrison sur la logique du Statu Quo qui gangrène cette industrie et massacre parfois de vrais chef d’oeuvre ? Quels sont les coups bas éditoriaux, les querelles entre auteurs, les coup de coeur aussi ? Morrison est étrangement silencieux là dessus. Il n’évoque même pas le plagiat de Matrix concernant les Invisibles.
Enfin, comme souvent chez cet auteur l’intelligence la plus vive côtoie une superficialité confondante ; que Morrison fasse de la pub à ses copains ( Millar , Ellis), pourquoi pas. Mais dans ce qui ressemble à une anthologie de l’histoire du Comic Book, des oublis majeurs sont à signaler : Pas un mot sur le Spirit de Will Eisner , Hellboy de Mignola, Preacher de Ennis, Bone de Jeff Smith ou le 100 Bullets d’ Azzarello.
Super Gods a été un Best Seller outre Atlantique. Gageons que si un éditeur français s’y intéressait entre son sujet, la réputation de l’auteur et sa cover Batmanesque, le livre ferait un carton.Malgré ces critiques et une maquette repoussante, Super Gods est bien le mètre étalon auquel le prochain essai sur le genre devra se confronter.
Les fans de l’univers DC y trouveront leur bonheur puisque 75 % de l’ouvrage y est consacré. Les autres pourront lire et relire des point de vue fascinants sur des créatures fictives qui accompagnent notre réel depuis 60 ans.
Le volet politiquement correct – Je ne vois pas comment un auteur peut cracher dans la soupe, ou mordre la main qui le nourrit. Pour travailler pour DC et Marvel, Morrison a dû faire des concessions qui sont partie intégrante de son parcours.
D’un autre côté, il s’est servi de sa notoriété pour réaliser des projets personnels sans équivalent dans les comics (Invisibles, The Filth, Flex Mentallo…) et pour emmener les superhéros vers des territoires novateurs, à commencer par l’un des plus vieux d’entre aux Batman. Il faut ajouter le crossover de tous les crossovers, en prise directe avec Jorge Luis Borges : Final crisis, un hymne à la création et à l’inventivité, dans le cadre très contraint de personnages propriétés intellectuelles de DC, filiale de Warner.
Le superhéros n’est pas soluble dans le réalisme – C’est l’une des forces incroyable de Morrison : ne pas essayer de faire croire à la plausibilité d’un type qui s’habille en costume moulant pour rendre la justice à coups de poing, ou à coup de décharges d’énergie. Des oublis – C’est inéluctable. Je pourrais moi aussi rajouter une demi-douzaine d’indispensables, comme tout lecteur, pour aboutir à une liste ingérable. Pour lui le superhéros reste une métaphore, un élément relevant du domaine de l’imagination, ce qui lui donne une grande liberté.
« Et si le livre est très axé sur les héros de DC, son principal employeur, le fan des XMen pourra tout de même y lire un émouvant plaidoyer pour les Xmen de Claremont ainsi que pour Spider Man. »
– Oui alors si Morrison fait Spiderman, j’ai envie de lui dire : C’est quand tu veux mec !!! 🙂
« Il reconnaît avoir bâclé son arc New X-Men: Planet X qui lui a valu l’hostilité des fans les plus conservateurs des mutants, son idole Claremont en tête. »
– Tiens, c’est marrant : « New X-Men: Planet X » est pour moi le meilleur arc que j’ai pu lire sur les X-men, de toute ma vie !
– Quant à choisir entre Morrison et Moore, mon choix est fait depuis longtemps. Comme je vénère des types comme Chaplin, Spielberg, Hergé ou Goscinny, ma préférence va toujours aux auteurs qui arrivent à se faire comprendre du plus grand nombre, tout en arrivant à dire un maximum de choses…
J’ai aimé ce livre pour le récit passionnant et passionné de l’histoire des comics par un sincère amoureux du genre qui de plus reconnait honnêtement avoir baclé son run sur les X-Men.
Il avoue egalement sa prise de drogues pendant son run sur la Doom Patrol ce qui explique pourquoi cette série me paraissait si illisible.
Je ne l’aime pas sur des runs longs, Grant Morrison, mais je l’aime sur des histoires courtes : Arkham Asylum, Joe the Barbarian par exemple.
Je pense important d’avoir ce livre dans sa bibliothèque quand on aime les comics, c’est rare qu’un des auteurs les plus en vue de notre médium chéri raconte sa vie et son point de vue dans un bouquin.
A quand une autobiographie de Chris Claremont ?
Il n’y a pas que les lecteurs qui étaient largués sur Doom Patrol, même le dessinateur avait parfois du mal à s’y retrouver dans les synopsis écrits sous acide ! Urban, c’est quand vous voulez que vous nous traduisez Doom Patrol ou The Invisibles.
Concernant New X-Men, j’ai un jour lu quelque part que Morrison prévoyait de rester encore sur le titre quelques arcs de plus après Herre Comes Tomorrow, l’évoque-t-il ici ? Ou bien l’un d’entre vous en a-t-il déjà entendu parler ?
@ Présence : Cracher dans la soupe, peut-être pas, mais un peu d’impertinence que diable ! Grant Morrison ne commence pas sa carrière, il est avec Moore, Ellis et Ennis considéré parmi les meilleurs scénaristes au monde et son nom est garant de succès. Si demain Moore se portait volontaire pour écrire les Xmen après avoir vomi sur Marvel pendant 30 ans Marvel signerait non ? Pourquoi serait ce différent pour Morrison ? J’ai même envie d’ajouter par pure provoc’ : Morrison chez DC, c’est un peu comme RATM ou Manu Chao chez des majors….
Les oublis / Depuis que ce blog a été crée, les oublis de taille sont là : Hellboy, Bone, Preacher, 100 Bullets, aucunes de ces oeuvres majeures n’a eu (encore) les honneurs de Bruce Lit….Ce que je tentais d’exprimer dans ce paragraphe, c’est d’avantage l’omission par copinage qui me paraissait peu professionnel….
@Tornado : c’est un débat sans fin : Morrison a été très innovateur sur les Xmen, son run est très respectable voire incontournable. Pour autant, et comme souvent avec lui, c’est très inégal, brouillon autant que brillant… La psychologie des personnages ne m’a jamais paru synchrone avec leur mythologie. A aucun moment je n’ai reconnu Scott Summers, Charles Xavier ou Magnus. Par contre il est le seul a avoir si bien écrit Emma Frost ou Quentin Quire…. Je le considère souvent comme un run exceptionnel de Ultimate Xmen. Entre Moore et Morrison, ma balnce penche pour Moore auteur d’ouvrages aussi profonds que très accessibles….la plupart du temps.
@ Nicolas : Tout à fait d’accord, je boycotte 901 % de la production de Morrison mais j’aime beaucoup ce livre.
@ Marti Morrison dit clairement que Bill Jemas l’a viré !
Par contre il est le seul a avoir si bien écrit Emma Frost ou Quentin Quire….
NON. Sieur Bruce , je connais Emma Frost. J’ai vu le début d’Emma , je l’ai aimée en tant qu’ennemi des X-men. Mme Frost est avec Balalaika et et Michael Corleone, un de ces antagonistes imprévisibles et une gangster au multiples facettes.
Ensuite ainsi que sa superbe évolution dans Generation X orchestrée par Lobdell et Nicieza. Elle était GRANDIOSE, une Anti-héroine subtile et terrifiante et qui malgré une sincère rédemption a gardé ce coté meurtrier et implacable. Elle est même plus effrayante que Gambit (qui je dois l’avouer , est mon X-man préféré !). Elle meurt avec Generation X. Ce point est indiscutable.
Pour Quentin… on appelle ça un plagiat de GTO. Et c’était l’arc le plus faible du manga je précise…
Il faudrait que je le lise, moi qui adore Morrison. Mais pour l’oubli de 100 bullets, disons que ce n’est pas du tout du super-héros. Comme Présence, j’admire le jeu de Morrison avec le quatrième mur, le fait de ne jamais vouloir tomber dans le réalisme (et en réussissant pourtant à faire naître des sentiments très réels et on ne peut plus communs, au travers d’histoires complexes et de personnages improbables, telles que les aventures des Invisibles où l’on parle de regrets, de prétention, de choix, au milieu d’aventure onirique de drogués qui remontent le temps pour croiser le Marquis de Sade).
Je te rejoins sur l’argument que Morrison pourrait mordre un peu plus, il est tellement bankable et pour moi, du niveau de Moore. Mais je les aime tous deux pour des raisons assez différentes. J’aime leur complémentarité, leurs points de vue divergents, qui donnent de belles bds, exigeantes avec leur lecteur, et qui méritent d’être mises à côté de Maus, bien plus que la plupart des romans vendus en grand nombre (je viens de lire La vérité sur l’affaire Harry Quebert : fuyez).
Bruce, je te le répète : Promethea. C’est du Moore complexe, mais c’est passionnant.
Dernière chose : j’ai adoré la légende sous les Inrocks (je l’avais même pas vu, pas sur que je l’aurai acheté) et celle où tu reprends la phrase finale des Invisibles (qui pour moi n’ont finalement que peu à voir avec Matrix).
« Grant Morrison propose sa vision du phénomène, comment refuser ? »
Comment refuser ? Très simple. C’est Morrison. Le gars qui est à la BD ce que l’urothérapie est à la santé. Certains disent que c’est génial , mais je déconseille INSTAMMENT d’essayer. Et il n’arrive pas à la souillure des semelles de Guido Martina ou Hirohiko Araki si l’on veut parler de culture, d’ intelligence irrévérencieuse et de récits bizzares. Et pour l' »intelligence » de briser le 4 ème mur, les Looney Tunes faisaient cela avec BEAUCOUP plus de subtilité, de coeur et d’intelligence.
« les phénomènes Dark Knight et Watchmen qui ont révolutionné le genre et posé les jalons du Dark Age ( des comics plus violent, plus ancrés dans la réalité, ce que Morrison déplore ) »
Déplore ? Il déplore cette violence ? c’est l’hopital qui se fout de la charité ! Parce que la violence exécrable, détestable , révoltante et malsaine, il excelle dedans le bougre !
« Lorsqu’on lit les véritables déclarations d’amour pour Batman et Superman du chauve britannique, le doute n’est plus permis. »
Oui. Il aime tellement Batman qu’il le fait violer par Talia … Superbe. Je ne vais parler de ce qu’il a fait au Joker pour ne pas devenir vulgaire.
« Il propose un regard profondément original sur les personnalités de Clark Kent et Bruce Wayne. »
NON. Il n’a jamais fait cela. Le truc de Grant c’est qu’il jette la notion de personnalité aux chiottes pour suivre UNE idée qu’il a. Des fois ça marche comme dans Animal Man , JLA et Doom Patrol (dont je me fous en fait !), PAR CONTRE pour des séries qui ont des personnages AVEC une histoire et des dynamiques propres, il se TORCHE AVEC. Je suis désolé mais il n’ y a pas d’autre expression pour expliquer ça. Et les interviews , comme le bouquin, dépeignent le même personnage arrogant.
« le fan des X-Men pourra tout de même y lire un émouvant plaidoyer pour les Xmen de Claremont ainsi que pour Spider Man. »
Nom de…. Je….Ouais , passons sinon je vais mettre 3 plombes à expliquer pourquoi son run sur X-men est l’équivalent d’une sodomie au fer rouge.( MÊME si je suis le premier à vous dire que la continuité n’est rien d’autre qu’un artifice secondaire à l’identité des personnages. Je peux ignorer la continuité, SI l’histoire est bonne !) Pour les plus curieux et anglophones, voilà La vérité vraie http://devilkais.deviantart.com/journal/Comics-that-burn-me-MARVEL-edition-400284541 , faut appeler un chat « un chat ».
« Morrison raconte sans rire que son expérience du chamanisme lui a permit de dialoguer avec ses bactéries à qui il promit de donner un rôle de premier plan dans la série s’ils lui laissaient la vie sauve. »
Oh peuchère… Bon allez, il ne nuit à personne donc je n’ai rien à reprocher et il est parfaitement libre de tripper comme il veut…
« Morrison semble avoir déclenché l’hostilité en traitant Moore d’Ayatolah des Comics en lui reprochant notamment l’ultra réalisme de Watchmen et les clichés de certains personnages. »
Là, il devrait fermer sa gueule. Je ne suis pas fan d’Alan Moore , mais au moins Alan a la décence de ne pas nous bassiner avec des opinions creuses et prétentieuses de rebelle en carton-pâte. En plus, Morrison est le dernier à avoir le droit de parler d’humanité ou de personnalité tant les comics que j’ai lus de lui en sont dénués. Et en dépit de toutes ses imperfections (et un finish plutôt mou du genou) , Watchmen avait des personnages mémorables !
» A cette occasion, il se livre à un exercice désopilant en massacrant les films de Batman par Schumacher. »
Là je me marre. Parce qu’il a réussi à faire passer les Batman de Joel pour des putains de chefs-d’œuvres ! Bravo l’artiste ! Et je parle en connaissance de cause.
« Les autres pourront lire et relire des point de vue fascinants sur des créatures fictives qui accompagnent notre réel depuis 60 ans. »
Ah mais, je lirais bien un tel ouvrage… Si ce n’est pas SuperGods.
Wow ! Kais Moi qui pensais tenir Grant Morrison en grande antipathie, je déclare forfait !! Contrairement à ce que laisse penser cet article, je n’aime pas beaucoup l’oeuvre de Morrison voire pas du tout. Mais ma curiosité m’a poussé à acheter ce Supergods. Je ne prends pas du tout ombrage de tes réactions passionnées parce qu’elles sont amusantes et d’être cité paragraphe par pargraphe, c’est au moins la certitude d’avoir été lu !!
1/ Je maintiens qu’aussi détestable soit il, Morrison m’amuse et que son regard de type instruit qu’arrogant m’intéressait. On ne peut jamais détester un ennemi sans le connaître non ?
2/ Violence malsaine : on est d’accord sur son hypocrisie !
3 / Je HAIS Batman, les lecteurs du blog me charrient sans arrêt là dessus… Je suis même obligé de faire appel à des contributeurs talentueux pour en parler sinon, Bruce Wayne n’aurait pas de droit de citer ici. Donc, je ne pourrais pas te contredire sur ce que Morrison fait subir au chevalier noir, car les derniers Batman que j’ai lu s’arrêtent à Arkham Asylum ( que je n’avais pas aimé). Je sais, c’est lamentable pour un type qui s’appelle Bruce…Par contre, ici je parle de la manière dont Morrison en parle, et il en parle bien je trouve, dans ce bouquin en tout cas.
4 / Le run des Xmen : là encore, Morrison parle en bien des Xmen. Ce qui ne veut pas dire qu’il les a bien écrits. Pour ma part son run est un excellent Ultimate Xmen avec plein de bonnes idées. Mais il est clair que Morrison ne connait pas les personnages.
5/ On est d’accord sur le chamanisme !
6 / Itou pour Alan Moore
7 Voir plus haut
Merci vieux. Le truc , c’est qu’il faut le dire, le gars est tellement surévalué que c’en devient terrible.
Bon pour Batman , j’ai bien compris ton antipathie pour Wayne… Cela dit , je te rejoins sur un point: autant j’adore Batman, j’ai une sainte horreur de Batgod ! J’ai horreur de cette surenchère qui le rend invincible. « Batman bat n’importe qui avec de la préparation » CONNERIE ! Les Batmans que j’aime peuvent très bien connaitre des échecs (et j’aime aussi Adam West d’ailleurs ! L’humour ne fait de mal à personne !) et ont besoin de leur famille ! Le Batman de 70-fin 90 reste mon préféré en comics. Mais quels super-héros apprécies tu ? Simple curiosité…
En parlant d’Ultimate X-men , j’ai eu un problème vraiment similaire : Les personnages sont détestables . je veux dire ils se sont donnés le mot pour en faire des connards ou quoi ! En fait si je peux faire une liste des exceptions confirmant la règle :
– Emma Frost qui semble s’etre téléportée sur ce titre pou échapper au viol sauvage Morrison a commis sur son nom. Elle meurt avec Ultimatum donc… victoire à la Pyrrhus.
– Jubilee… bah , Jubes a toujours été sympa et cela m’a fait rire qu’elle soit fan de Dazzler : XD
– Gambit. En 2 numéros et une histoire courte, c’est Le Remy que j’adore. Bon , les différences superficielles ne me dérangent pas , l’esprit de Gambit et son coté grand frère protecteur est parfaitement dépeint. Et c’est Austen qui a écrit ça ! Et c’était BIEN !!!! Par la vertu de sainte Nitouche !
– Apocalypse. Bah, il a arraché le bras à Ultimate Logan. Et faire du mal à un Wolverine autre que celui de Rucka ou Hama est une bonne action !
Et tu sais, parler en bien veut surtout dire qu’il faut faire vendre.
bon, ben déjà je constate que beaucoup de monde avait réussi à le lire en 2014 alors que je l’ ai enfin découvert en français il y a quelques semaines .