Le défi Nikolavitch : Rêve ta vie en couleurs
Une mise au vert de ALEX NIKOLAVITCH
Illustration de MATTIE BOY
1ère publication le 04/05/20 – MAJ le 04/08/20
Chaque mois, Alex Nikolavitch, traducteur, romancier, essayiste, scénariste et subisseur des beuveries de Bruce Lit est mis au défi de répondre aux plus grandes énigmes de la culture populaire.
Je trainais ma dégaine sur le quai, quand je croisai Monsieur Bruce qui semblait errer sans but ; il s’illumina en me voyant, ça faisait presque plaisir à voir. Je dis presque parce qu’à force, je me méfie du lascar, quand même.
« Tiens, je te cherchais, justement. »
Son regard balaya ma vêture.
« Toujours le style Frank Castle, à ce que je vois ? »
Je haussai les épaules. Gros croquenots noirs, pantalon noir, veste noire, pull noir… Oui, enfin, c’est autant le style Frank Castle que Thierry Ardisson, ninja, Blues Brothers ou Janséniste-punk. Je mène ma vie vestimentaire selon le sage précepte de Neil Gaiman, qui a dit un jour : « L’avantage du noir, c’est que ça va avec tout. En tout cas, avec tout ce qui est noir. »
« Et le violet ? » enchaîne perfidement Monsieur Bruce. « Tu as déjà essayé ? Ou le vert, tiens… Non ? »
Je lui ai adressé mon meilleur regard Lino Ventura des mauvais jours, celui qui est conçu pour congeler sur place les plus fâcheux des importuns. Mais soit que Monsieur Bruce me connait trop bien, soit que je n’ai peut-être pas tout à fait le charisme viril du grand Lino (en vrai je suis plus doué pour poser le lino que pour poser à Lino), il m’a tenu tête, ce vil coyote à foie jaune.
J’ai soupiré. Je savais pertinemment comment ça allait se finir.
« Tiens, y a JP, l’autre jour, qui m’a passé une question pour toi. »
On y était.
Le traquenard.
« Pourquoi, dans les comics, le violet et le vert c’est la couleur des méchants ? »
Oh…Pi…
… naise.
En fait, c’est la suite de la question sur le slip rouge de Superman, mais qui contourne pour passer par la petite porte. Enfin, slip et petite porte dans la même phrase… non… vous êtes vraiment des dégueulasses, tous. Bref.
Alors, on l’a déjà dit ici même, le rouge et bleu de Superman ont une utilité pratique plus que symbolique : ils font ressortir le personnage sur la page, et d’autant plus à l’époque de sa création, quand le mauvais papier des comics est une éponge qui boit l’encre. Plus la couleur pète, plus le personnage est visible. De la bonne grosse couleur primaire, ça claque, et sur un papier approximatif, y en a besoin. En plus, ce sont des couleurs patriotiques, c’est bonus.
Bien sûr, la multiplication des héros change rapidement la donne. Ils ne peuvent pas tous être en couleurs primaires. Apparaissent donc des associations de type couleur primaire plus vert. Et non, le vert n’est pas la marque indiscutable du vilain. Le Spectre, Green Lantern, Hawkman ou Sandman portent du vert et nul ne leur fait le coup du « mes frères il y a un traitre parmi nous » à la table de la Justice Society.
Ce vert est associé à du jaune ou du bleu, en général, ou éventuellement du blanc, dans le cas du spectre. Vert et rouge, cela jurerait quand même pas mal.
Et de violet, point, ou presque jamais. Pourquoi ? Voilà une question qu’elle est bonne. On le retrouve pourtant dans des gabardines, des éléments de décor, etc. Il sert visiblement de couleur de contraste. L’association vert-violet, on la voit apparaître avec le Joker. Et là, le premier grand super-vilain a peut-être donné le ton. Son code couleur reste à peu près stable dans le temps.
Mais on peut noter qu’il n’est pas suivi tout de suite. Luthor, par exemple, n’a pas de couleur définie lors de ses premières apparitions. Et ce jusqu’aux années 70, quand il adopte sa combinaison collante violette et son armure verte et violette. Mais à une époque déjà tardive, où cette association s’est effectivement imposée comme un code visuel classique.
Crâne Rouge, c’est pareil. Au départ, sa combinaison est assez indéfinie, d’un rouge très sombre tirant vaguement sur le violet, mais tellement bouché qu’on n’y voit pas grand-chose. Mais assez vite, sa combinaison devient verte. Et jure donc avec la couleur rouge pétante de sa tête. Ce côté désagréable de l’association agit à un niveau presque subliminal pour marquer son anomalie.
Et pendant un temps, c’est à peu près tout. Les débuts des années 50 ne sont guère propices aux super-héros.
Mais la survenue du Silver Age ramène héros et vilains : notons que dans la riche galerie des « Lascars » opposés à Flash, le bleu est une couleur courante, mais un bleu plus clair que celui de Superman, le bleu et blanc du froid de Captain Cold. Derrière, on a des associations de bleu, de jaune… et du vert en pagaille.
Les monster comics publiés par Marvel jusqu’à la fin de la décennie ne semblent pas adopter un code particulier : les créatures énormes sont alternativement vertes, oranges, grises, rouges…
Quand Marvel relance ses super-héros à partir de 1961, par contre, on retombe dans les gros codes classiques du genre. Les FF sont en bleu, Spidey en bleu et rouge, Thor en bleu et rouge avec des pointes de jaune (les codes de Superman, incidemment, et peut-être pas innocemment), Doc Strange est en bleu et rouge, Iron Man en gris, puis en rouge et jaune…
La seule exception est peut-être bien Hulk, passé du gris au vert après une méprise chez un imprimeur entre « grey » et « green ». Avec le pantalon violet, voilà marquée pour de bon son ambivalence. Et c’est l’occasion de se souvenir que oui, le vert sert aussi souvent à coder la maladie, en bande dessinée.
Les méchants… N’ont pas de code bien défini, vu qu’on a la Dynamo Pourpre, Magnéto en rouge, et… Non, force est de constater que le vert est surreprésenté. L’Homme-Taupe ? En vert. Fatalis ? En vert. Maximus, chez les Inhumains ? Souvent en vert. Loki ? En vert. Le Red Ghost ? Parfois en rouge, mais souvent en vert. Le Vautour ? Devinez. Mordo ? Le Scarabée ? En vert et violet. Le Bouffon Vert aussi. Dormammu, violet et rouge-orangé, c’est un original, ce garçon.
Et quand des héros portent le vert, comme Jean Grey et le Hurleur, puis Malicia, chez les XMen, c’est associé au jaune.
Alors… Y a-t-il une raison plus profonde à tout ça ? C’est vrai, bleu et rouge parce que patriotique, admettons… Mais pourquoi c’est patriotique, le bleu et rouge ? Pourquoi ces couleurs sont-elles surreprésentées dans les drapeaux, par exemple ? Parce que des drapeaux avec du vert, y en a pas tant que ça, et souvent pour des nations relativement récentes. Quant au violet… On ne va pas se mentir, je crois que ça n’existe tout simplement pas.
Curieux, non ?
Et ces drapeaux, d’où viennent-ils ? À la base, de la tradition européenne de l’héraldique. Et là, c’est intéressant, parce que les choix de couleurs y sont très limités, pour des raisons visuelles : le blason doit-être lisible de loin. Bleu, rouge et noir, et en couleur de contraste, jaune et blanc. Les blasons médiévaux, c’est ça. Le vert y est rarissime, et le violet presque inexistant, d’autant qu’il se confond facilement, de loin, avec le bleu ou le rouge, selon. Et qu’il est réservé, dans l’habillement, à certains grades religieux, une survivance de l’époque romaine où la pourpre était un privilège impérial.
Qui plus est, ces couleurs ont des significations symboliques précises. Rouge, blanc et noir sont les couleurs sacrées (sang des martyrs, blanc virginal de la sainteté, noir de la dévotion à l’église) qui se retrouvent aussi dans les trois œuvres de l’alchimie.
Sur un blason, le jaune représente l’or, et rien que l’or. En habillement, il est mal vu de porter le jaune, c’est la couleur dont on affuble les hérétiques quand ils font pénitence. L’association jaune-noir est même vue comme diabolique. Mais avec le temps et la sécularisation, cette symbolique disparaitra, ne lui laissant que celle de l’or et de la richesse (et les deux se télescoperont à nouveau dans certaine étoile jaune de sinistre mémoire, dont la couleur ne doit rien au hasard et est un message idéologique et raciste). L’orangé, au départ, n’est qu’une variante du jaune d’or et ne se fixe que tardivement dans des maisons des Pays-Bas, puis d’Angleterre.
Quant au bleu, c’est une couleur rare au début du Moyen-âge, compliquée à obtenir et surtout à fixer, et elle devient donc l’apanage des rois, notamment en France, se retrouvant de plus en plus sur les blasons des branches cadettes. Avec le rouge sang, c’est la couleur prestigieuse par excellence. La couleur de la puissance. Celle qu’on retrouve donc naturellement sur nos héros.
Le vert et le violet (de surcroit des couleurs secondaires et froides) vont faire contraste avec les couleurs des héros. C’est aussi simple que ça. Et une fois l’habitude prise, Lex Luthor se trouve à les adopter, comme tant d’autres avant et après lui.
J’ai déclamé ma tirade aux canards colverts qui clapotent sur le fleuve. La couleur de leur tête en fait d’évidentes figures du mal et je me demande encore pourquoi le cinéma d’épouvante ne s’est pas encore emparé de ces animaux. Je me prépare à en faire la remarque à Monsieur Bruce, mais quand je me retourne, il a disparu.
Je fouille le quai du regard. Il n’est vraiment plus là. Il s’est enfui.
Mais je sais qu’il reviendra.
Les super-vilains reviennent toujours.
—–
La BO du jour
Merci Alex d’avoir relevé ce défi coloré !
Et bravo Matt pour le dessin ! Tu as changé la composition habituelle de Alex derrière sa vitre pour me rajouter dans le dessin, avec le pastiche d’une célèbre cover de Spider-Man !
Ce renvoi à l’héraldique médiévale a déjà fait l’objet d’un passionnant article d’un très vieux Comic Box (la symboique du blason…)
C’est juste incroyable cette espèce de survivance culturelle sous une autre forme…
J’adore l’article….
les symboles de ce genre ont tendance à s’imprégner très en profondeur, au point d’en devenir des données absolument normales qu’on n’interroge plus. du coup, oui, c’est rigolo d’en explorer les tours et les détours.
Je saurai maintenant différencier un vilain d’un héros au premier coup d’œil 😉
Le costume ne fait pas le moine. Mais il fait le Super-héros ou le Super-vilain. Et les couleurs y contribuent grandement !
Ton article le démontre avec justesse !
Merci à Matt de nous faire profiter de son talent d’illustrateur avec ce joli dessin 😉
Super comme d’habitude.
De ce que j’ai appris, les premiers comics ne bénéficiaient initialement que des trois couleurs primaires (bleu/jaune/rouge) plus le noir. Les trois premiers super-héros (Superman/Batman/Wonder Woman) sont donc habillés de ces couleurs là. Ensuite l’imprimerie a amené doucement les couleurs complémentaires (jaune/vert/violet), en commençant par le vert comme quatrième couleur. Raison pour laquelle on voit émerger des héros verts (à commencer par Green Lantern) juste après les trois premiers. Pour des raisons d’économie, on a eu donc une imprimerie à trois couleur (bleu/jaune/rouge), puis à quatre (bleu/jaune/rouge/vert), puis à cinq (bleu/jaune/rouge/vert/violet), l’orange étant manifestement arrivé en dernier parce que trop ressemblant au jaune et donc pas très intéressant.
Les couleurs complémentaires sont nommées ainsi car elles sont respectivement la complémentaire d’une couleur primaire pour obtenir du noir (le vert est la complémentaire du rouge, le violet est la complémentaire du jaune…). Lorsque l’on met ensemble une primaire et une complémentaire (comme dans les tableaux impressionnistes), elles s’exaltent l’une l’autre puisqu’elles sont les opposées (il n’y a pas de rouge dans la composition du vert qui est le mélange du jaune et du bleu) au même titre que le noir est l’opposé du blanc.
Alors effectivement il apparaît logique que, puisque la plupart des premiers super-héros ont été habillés des trois couleurs primaires, leurs ennemis aient rapidement été vêtus, en opposition, de leurs complémentaires !
Pour les drapeaux c’est un peu pareil. On ne pouvait pas créer d’autres couleurs que les couleurs primaires qui de toute manière sont suffisamment pêtantes pour être choisies. Tiens, avez-vous remarqué que la quasi-totalité des drapeaux européens sont totalement abstraits, tandis que la quasi-totalité des drapeaux dans le reste du monde arborent un élément figuratif (soleil, marteau, arbre…) ?
Bon, Alex a expliqué les choses avec plus d’humour que moi… ^^
Suite à nos discussions sur Le Mercenaire, j’ai eu envie de relire du Moebius. J’en ai profité pour relire Arzach et Le garage hermétique dans une autre édition qu’on m’avait offerte il y a deux ans.
https://www.bedetheque.com/BD-Arzach-Moebius-Arzach-Le-Garage-hermetique-331511.html#
Ca fait toujours du bien mais surtout, il y a un dossier de 10 pages sur la composition des cases : couleur, dynamique, copies de photos, gestion du temps etc… Pour un newbie comme moi, c’est passionnant. Je viens donc de découvrir le cercle chromatique, c’est super.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cercle_chromatique
Et donc ils y expliquent exactement ce que tu racontes, Tornado. Par exemple, Moebius colorie un personnage rouge sur un fond vert pour faire ressortir l’ambiance.
https://pbs.twimg.com/media/DqxHtynWkAEn5Q8.jpg:large
Bravo pour répondre à une question que je me suis souvent posée. Plus on est de fous, plus on rit! La seule exception directe à laquelle je peux penser avec le vert / violet serait Brainiac 5 de la Légion des Super-Héros de DC. Bien que sa superintelligence le rend fou parfois….
Je suis très content de voir qu’Alex prend l’air frais en cette période confinée. C’est pour pour ses petits poumons enfumés. Cependant, Nikolavitch étant un Franc Macron (il suffit d’aller sur son Twitter pour voir que Sibeth ne l’est jamais trop avec lui), il a fallu utiliser avec lui la manière forte. D’où mon Special Delivery avec JP Nguyen qui ne perd jamais une occasion de faire le bouffon.
Super dessin Mattie Boy qui a ce-je-ne-sais-quoi de dérangeant avec ma trogne Mersmerisée…
Mes fesses sur ce grand coussin, les jambes croisées, cette pose lascive, ses bottes qui montent au dessus des genoux…Your Mother wouldnt like it mais moi j’adore ! Bravo !
Quant au défi proprement dit, tout le monde sait que je préfère le noir et blanc. Et effectivement, le prochain défi te sera fatal, Nikolavitch !!!
Superbe composition pour le dessin d’ouverture ; bravo Matt.
Analyse passionnante de bout en bout : on commence avec le bleu et le rouge pour faire ressortir les personnages sur du mauvais papier, et on boucle avec le bleu apanage des rois, couleur prestigieuse par excellence avec le rouge sang. Du coup le lien entre couleurs de costume de superhéros et couleurs du drapeau devient une évidence. Un article aussi enrichissant qu’en verve.
Le dessin est super. On reconnait particulièrement bien JP ! (en bouffon, comme par hasard ! 😀 )
On reconnait moins bien Bruce mais on devine quand même que c’est lui qui orchestre le plan ourdi qui a l’air maléfique ! 😀
Quant à Mr Nikolavitch, le v’là qui arbore les couleurs de Superman alors qu’apparemment, d’habitude ce sont celles de Batman ! (moins le jaune)
Les couleurs et leur symbolique, ça va, ça vient. Avant la Révolution française, le blanc était la couleur du roi. Après la révolution, sur le drapeau national, c’est devenu le symbole de… l’égalité !
Mais quelle excellente question ! Et ce titre… j’ai immédiatement la chanson de Peter Pan en tête. Excellente illustration de Mattie qui a croqué notre JP en bouffon vert ! C’est bon.
Comme toujours rien à redire, c’est drôle brillant et érudit. Je n’avais pas pensé au Joker et déjà oublié cette histoire des premières éditions avec des couleurs primaires. L’iconographie est parfaite, super boulot.
Le sujet est assez fascinant en soi, je me rends de plus en plus compte de l’importance de l’histoire. Je le savais, mais le prisme de l’école a tout foiré : ce ne sont pas les dates et les lois et les rois qui font l’histoire, mais tout le reste : les habitudes, les détails du quotidien, les croyances, les idées…
La BO : inconnu au bataillon. C’est rigolo.
ce qu’on appelle L’histoire des mentalités, oui. c’est passionnant.
voir par des bouquins comme L’invention de l’homme moderne, de Muchembled, sur la mise en place de nos codes de civilité via des trucs un peu farfelus et amusants.
Je note !
farfelu et amusant, j’achète ^^!
ça reste un truc pointu et aride, mais l’analyse de l’adoption graduelle de la fourchette par les couches sociales est assez épatante.
comment une mode raffinée amenée par les Médicis s’est imposée en trois siècles et demie comme une norme sociale.
Bravo à Matt pour le dessin, j’adore JP et Alex. Je n’avais pas reconnu Bruce non plus, pas facile avec le casque !
Que veut dire ce SN sur le t-shirt d’Alex ?
Très intéressant tout ça, et assez logique, finalement.
Merci aussi au complément de Tornado sur les couleurs complémentaires, c’est un petit bonus non négligeable.
Bruce doit être ravi d’entrer dans la catégorie des super-vilains. Effectivement il va falloir qu’il revoit son code couleur !!
SN : Super Nikolavitch 😉
Coucou
Ah les blasons, c’est intéressant en effet. Je ne savais pas ça. Et oui, la difficulté d’utiliser certaines couleurs dans le passé, ou les contraintes d’impression ont défini des choix qui ont perduré. C’est très intéressant.
Et ça explique aussi pourquoi les vieux Strange étaient plus beaux que les rééditions en papier glacé de vieux comics. Les couleurs étaient choisies pour être « avalées » par un papier pourri. Il aurait fallu réduire un peu le contraste de tout ça pour une réimpression. Mais trop de boulot et surement que ça n’aurait pas plu à tout le monde. Le papier mat (pas trop pourri) reste la meilleure option pour ces vieilles BD.
Bruce : je n’ai rien inventé pour ton habit et ta position : c’est Kang le conquérant qui fait son dandy, comme souvent sur les illustrations qu’on trouve de lui. Je ne me suis pas trop foulé j’avoue, content que ça plaise quand même.
J’avais dessiné ton visage en grand format mais lors de la compo du dessin, il a bien fallu que tu sois réduit en petit, donc ce n’est pas évident de voir qu’il s’agit de toi. Surtout avec le casque aussi. Ta signature c’est un peu les cheveux quand même.
en tout cas, le dessin est bien cool.
et oui, c’est pour ça que les restaurations de couleurs sont parfois indispensables avant réimpression, pour tenir compte du papier (sinon, ça beugle). je suis pour ma part un partisan du papier mat…
Excellent article, excellent dessin et excellente BO ! (mince je suis le seul à l’avoir relevé !). Je parierais sur une choix de Super Nikolavitch, me trompe-je (d’éléphant) ?
Quoi qu’il en soit l’article est comme d’habitude aussi drôle qu’instructif ! Du reste cela me donne l’idée d’un nouveau défi : pourquoi est-il devenu cool pour les gentils de s’habiller en noir ? (c’est vrai quoi du coup même les Goths ont l’air gentils maintenant)
les bons gros vieux punks, c’est toute ma jeunesse.
donc ouais, autant ressortir ces trucs bien énervés de derrière les fagots.
J’avais posté un commentaire mais je crois qu’il n’apparaît, désolée si doublon.
Merci pour cet article qui fait tout de suite penser à Michel Pastoureau et ses histoires de couleur et d’heraldique.
Il y a sans doute aussi, là-dedans, le fait que le violet est une des couleurs les moins aimées. Dixit Pastoureau là encore, si je me fie à mes souvenirs. D’ailleurs, qui porte des vêtements violets dans la vraie vie ? (à part moi puisque c’est l’une de mes couleurs préférées) Le violet est peu visible dans l’espace public, dans la communication… D’où le fait qu’il soit choisi pour les vilains, sans doute !
@Alienor et tous nos lecteurs : si vous postez depuis un téléphone ou une tablette avec des emojis, l’antispam se braque direct !
Pensez à sauvegarder avant envoi vos commentaires.
J’aime beaucoup le violet aussi, je dois avoir quelques vêtements de cette couleur. J’ai travaillé pour une banque dont c’est la couleur principale. Le choix était simple : toutes les autres couleurs étaient déjà prises par d’autres banques sur la place, pour se démarquer, il ont dû prendre le violet.
oui, le coup des couleurs sacrées, ça vient directement de son bouquin sur la symbolique du moyen âge occidental.