Le défi Nikolavitch : Pourquoi autant de singes dans les séries DC des années 50 ?
Un article de ALEX NIKOLAVITCHIllustration de MATTIE BOY
Chaque mois, Alex Nikolavitch, traducteur, romancier, essayiste, scénariste et subisseur des beuveries de Bruce Lit est mis au défi de répondre aux plus grandes énigmes de la culture populaire.
En ces temps confinés qui nous donnent l’impression d’être les pensionnaires d’une espèce de zoo humain, on ne sort plus de chez soi que l’attestation en poche et la crainte au ventre de découvrir inopinément que la bière et le fromage ont été rayées de la liste des denrées indispensables. Je rentrai de la supérette, soulagé d’avoir pu entasser dans mon cabas bries de Meaux, reblochons et autres tranches de morbier, et me hâtais de regagner mes pénates pour m’y vautrer, avec ce mélange de délices et de mauvaise conscience qui signe les actes les plus décadents, dans la consommation frénétique et goulue de ces trésors. Non, sérieux, faut que je fasse gaffe avec ces conneries, j’étais enfin parvenu à perdre les dix kilos pris lors du précédent confinement et qui me donnaient une allure à la Bud Spencer.
Je tournai au coin du quai, la maison était en vue, je me régalai intérieurement déjà de…
« Lavitch ! Il est où mon article ? » Je me retournai, hagard.
Sortant d’une embrasure de porte, c’était mon Terrence Hill à moi, alias Jonah J. MonsieurBruce, rédacteur en chef, Monsieur Loyal et à l’occasion garde chiourme de ce blog dont vous scrollez régulièrement les pages.
Je tentai de reprendre contenance et le toisai bravement.
« Oh, c’est toi ? Quel bon vent t’amène ? »
Amène n’était pourtant pas le terme le plus approprié pour décrire son regard de glace. Il lança d’un geste artiste un papier roulé en boule qui tomba pile dans mon cabas, entre les frometons. Je sus immédiatement qu’il ne s’agissait pas d’un billet de banque : l’argent n’a pas d’odeur, et ce papier, si je ne l’extrayais pas rapidement des profondeurs du sac, sentirait bientôt comme l’haleine de quatorze orangs-outangs morts en rut.
Une fois réfugié dans ma cuisine et mes provisions convenablement rangées, je dépliai le feuillet au fumet évoquant les meilleures caves d’affinage.
« Question de Monsieur Pierre N. : Pourquoi y a-t-il autant d’histoires avec des singes dans les séries DC des années 50 ? »
Il y a en a décidément qui ont du temps à perdre en singeries, dites donc. Je croyais que la chose était bien connue, pourtant. Mais revoyons l’action au ralenti.
Les années 1950, c’est à la fois la chasse aux sorcières, l’american Way of Life qui se matérialise sous la forme des peintures à la Norman Rockwell avec la maison, la pelouse, la barrière en bois blanc, la Buick dans l’allée, papa, maman, fiston, fifille et le chien, une insouciance de façade (quand les écoles diffusent les films de prévention anxiogènes sur quoi faire en cas d’attaque nucléaire) etBEDTIME FOR BONZO, chef-d’œuvre, ou pas, du cinéma de comédie dans lequel un futur Président des USA se retrouve à jouer la nounou d’un chimpanzé, avec derrière un discours fumeux sur l’inné et l’acquis. Je ne sais pas pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup.
Et puis bien sûr, pour nous autres lecteurs de super-slips sur papier quadrichromique, les années 50 c’est le Silver Age et surtout l’émergence du maléfique « Comics Code ». Mais si, vous le connaissez ce petit timbre en haut des couvertures certifiant que les illustrés avaient été purgés de tout contenu traumatisant ou subversif, aseptisés, rendus inoffensifs aux yeux d’une Amérique qui se veut confiante et conquérante, mais demeure avant tout terrorisée par tout et rien, et brûle allègrement disques de rock et comics en place publique, parce que menaçants, tout en vouant à l’opprobre une partie de ses artistes et penseurs parce qu’ils ont le malheur d’avoir des idées vaguement progressistes.
Pour échapper à l’inquisition sénatoriale, les éditeurs de comics ont livré l’un des leurs, EC, comme victime expiatoire et sacrificielle. Et promis de surveiller leurs contenus avec un code dans l’esprit du Code Hayes existant depuis deux décennies dans le cinéma.
Curieusement, les articles restrictifs du Comics Code, interdisant pêle-mêle les bandits montrés sous un jour positif, la violence envers les forces de l’ordre ou la critique d’icelles, les monstres morts-vivants, le sexe, toute discussion concernant la drogue et ainsi de suite s’avèrent un terrain fertile pour les super-héros. Avec sa violence pif-paf bon enfant et ses méchants de carnaval, ce genre de comics semble taillé pour se glisser sans encombre dans le carcan du Code. Mieux encore, le premier super-héros des années 1950, FLASH en version Barry Allen, agrémente ses aventures de « flash facts », des petits inserts de considérations scientifiques qu’il emploie pour battre les vilains. C’est éducatif, sapristi !
Le téléphone sonne tellement violemment qu’il est éjecté de son support. J’entends gargouiller à l’autre bout, alors que je bondis pour tenter de rattraper le combiné qui rebondit, lui, les éructations haineuses de vous savez qui, me demandant quel rapport avec la choucroute. Je n’y peux rien, moi, si sa rage me colle la banane. Mais on y vient, justement.
Après avoir réussi à fracasser le combiné sautillant partout en mode Marsupilami sous exta en lui lançant avec une précision redoutable un de mes gros croquenots taille 47 (qui pulvérisa au passage un vase et un cadre) (le téléviseur s’en tire avec un impact sur l’écran qui affiche des pixels vert pomme dans une zone) je me remets à mes simagrées simiesques.
Tout commence en mai 1951 avec une histoire de Gardner Fox, dans STRANGE ADVENTURES. Elle présente un gorille qui n’en est pas un. Il s’agit d’un scientifique qui s’est un peu loupé sur une expérience. Le numéro se vend remarquablement bien. Mieux que les suivants, d’ailleurs. L’année suivante, Detective Chimp, un chimpanzé détective, comme son nom l’indique, apparit dans les pages d’ADVENTURES OF REX THE WONDER DOG, magazine animalier surfant sur la vague RIN TIN TIN (pour briller en ville, sachez que Bob Mitchum lui doit sa carrière d’acteur. Il buvait une bière en slip devant sa télé et est tombé sur RIN TIN TIN, et s’est dit « si un cleb’s y arrive, je dois pouvoir le faire aussi » et la suite c’est de l’histoire).
Mais c’est dans la deuxième moitié de la décennie que les primates s’installent réellement en couverture. Si Julius Schwartz, qui préside aux destinées de ces titres, raconte que « l’éditeur a vu que les couvertures avec des singes se vendaient, alors on en a foutu partout », le Comics Code a changé aussi la donne. Le gorille est un marqueur rassurant, il montre bien qu’on n’est pas dans un truc très sérieux. Donc, Surperboy ou Flash (et même Batman, à l’occasion, avec le Gorilla Boss) peuvent se mettre des peignées avec des anthropoïdes, ça permet d’avoir des adversaires impressionnants et fun sans s’attirer les foudres de la censure. Et en effet, ça vend. Au point d’ailleurs que la concurrence s’y met aussi : Marvel, sous ses diverses incarnations, publie successivement en quelques années les aventures de trois Gorilla-Man différents.
Et jusqu’au début des années 60, de nouveaux gorilles et chimpanzés viennent harceler les héros. Puis ça se tasse. Un comics comme ANGEL AND THE APE, à la fin des années 60, recycle le concept de singe détective sur un mode absurde et humoristique. L’Ultra Humanite, vieux méchant de la JSA, devient bien un gorille méchant en 1981, mais la hype est passée et d’ailleurs, cela ressemble plus à un hommage nostalgique qu’autre chose. Les méchants de répertoire ressortent de la naphtaline à intervalles réguliers, notamment dans FLASH (avec Gorilla Grodd) ou DOOM PATROL (et son Monsieur Mallah qui parle français, ou en tout cas le dialecte de mauvais français qu’on ne trouve que dans les comics, mais si, « plus ce change, plus ce même chose » et compagnie) mais cela reste plus anecdotique qu’autre chose. À l’occasion, Mignola nous sort un gorille nazi de Frankenstein dans HELLBOY, mais c’est justement un marqueur nostalgique, et dramatiquement ce n’est pas très différent des « giant pig monster situations » auxquelles il peut avoir affaire le reste du temps.
L’ère des grands singes est passée, malgré les reboots de KING KONG ou de la PLANÈTE DES SINGES de ces dernières années. GORILLES DANS LA BRUME et les documentaires animaliers ont popularisé l’idée que ces anthropoïdes étaient des êtres sensibles, dignes de notre compassion. S’ils peuvent s’avérer dangereux quand on les provoque, ils n’en sont pas moins nos cousins proches, presque des frères évolutifs, et il devient évident aux yeux de tous qu’il faut les protéger plus que les craindre. Dans de telles conditions, le monstre simiesque des illustrés des fifties devient obsolète.
Et au fait, pourquoi des singes, au départ ? Je veux dire, hormis pour les raisons citées plus haut. Pourquoi, depuis Tarzan et même avant, le singe est-il un élément important de la pop culture ?
Le singe est amusant. Le singe a longtemps été un animal de cirque ou de montreur de foire, au même titre que l’ours, et reste un spectacle de rue dans bien des pays. Ses mimiques presque humaines créent un décalage drôle.
Au Moyen-âge, c’est beaucoup moins évident. L’imitation par une bête de ce que « Dieu a créé à son image » semble blasphématoire, et le Diable est d’ailleurs qualifié de « Singe de Dieu », tentant d’imiter la sainteté pour mieux fourvoyer les fidèles. « Singer » demeure d’ailleurs un terme péjoratif pour parler d’une imitation considérée comme insultante ou grotesque. Pour Saint Bernard, les singe sont « immondes », et de façon générale, leur couleur noire est vue comme diabolique. Il s’agit généralement de chimpanzés et de marmousets. Le gorille, s’il était vaguement connu des Grecs, qui lui ont donné son nom, a entretemps disparu des mémoires et de la représentation du monde.
Redécouvert par l’occident au milieu du 19e siècle, il reste décrit alors comme ayant des rictus diaboliques, « une créature sortie d’un rêve infernal, un être d’un ordre hideux, mi-homme, mi-bête ». Rien que ça.
Comme le dinosaure, qui fait son entrée dans la science et l’imaginaire vers la même époque, il est donc au départ un être terrifiant, dont la force bestiale fait un adversaire impressionnant pour Conan le Barbare, par exemple, et à l’occasion pour Tarzan (qui parvient néanmoins à communiquer avec eux même si sa famille d’adoption n’est pas composée, dans les romans, de gorilles, mais d’une espèce anthropoïde plus évoluée). La BD s’en empare très vite, avec Tintin dans l’ILE NOIRE. Graphiquement, le gorille est un adversaire qui en impose, avec des ambiances qui tournent facilement à l’horrifique, et l’animal est généralement présenté comme prédateur ou brutal. Géant, il donne KING KONG, qui réactualise au passage LA BELLE ET LA BÊTE.
Pour les auteurs de DC, venu pour un certain nombre des pulps de SF (Fox et Binder, notamment, comme leur boss Julius Schwartz), le simple gorille qui tape dur et mord gaillardement n’est pas très intéressant. Le singe parlant, éventuellement porteur d’une culture et d’une civilisation comme Grodd, permet de jongler avec des motifs classiques et plus riches, d’en faire un peu plus qu’un vilain interchangeable. Dans les années 50, le gorille est raccord avec le reste des créatures hantant les pages des comics, comme les monstres géants qui sont un temps le fonds de commerce de ce qui deviendra Marvel.
Les gorilles ont entretemps changé de statut dans notre imaginaire. Le MONKEYMAN & O’BRIEN d’Art Adams est représentatif de cette nouvelle situation symbolique, avec son gorille scientifique et bien élevé qui est dans le bon camp. Il n’est pas le seul, UMBRELLA ACADEMY dédoublant le motif avec un assistant chimpanzé et un héros au corps de gorille et au visage humain. Le monstre bestial est rentré dans le rang. Pire, il nous renvoie à notre propre humanité et à notre propre part d’animalité.
Il est arrivé au gorille ce qui est arrivé en son temps à l’ours. D’icône terrifiante, il est souvent devenu doudou rassurant. D’un autre côté, on trouve désormais des peluches de Cthulhu kawaï, donc peut-être est-ce le destin commun des créatures terrifiantes.
Un jour, si ça se trouve, on aura des poupées Jonah J. MonsieurBruce aux grands yeux brillants qui…
« Lavitch ? JUSTE TA GUEULE ! »
La BO du jour
Article doublement intéressant car Pierre N pose une question à laquelle je n’aurais pas pensé. Je ne savais même pas que les singes étaient si présents dans les comics des années 1950.
Un joyeux article qui part du morbier pour arrive à Cthulhu kawaï : quel voyage, quelle destination !
Et quelle culture pour pouvoir relier Bedtime for Bonzo (jamais entendu parler mais je suppose qu’il s’agit du 40ème président des États-Unis) au Comics Code, en passant par Rin Tin Tin et monsieur Mallah. Merci pour la découverte de ce mystère et son explication si enjouée.
C’est bien un des films les plus connus de Reagan, Bedtime for Bonzo.
et oui, comme je causais d’un animal de cirque, j’ai écrit le papier en mode trapèze volant.
après, en vrai, y en a pas tant que ça, de comics de gorilles, mais bon, ça revenait quand même de façon régulière. On n’a jamais pu vraiment contrôler ce que disait Julius Schwartz, par contre. On ne sait pas si ça se vendait vraiment beaucoup plus. Mais apparemment, un au moins un peu.
J’avais bien entendu parler de cette histoire de comics avec un singe sur la couverture qui s’est vendu anormalement bien.
Je crois aussi que c’est de là qu’est né Gorilla Grodd, qui tire des lasers de kryptonite avec les yeux…
C’était quand même n’importe quoi cette époque.
Et on s’est attaché à toutes ces conneries^^
Je reviens commenter plus tard.
Bravo et rappels debout sur l’estrade à Mattie Boy pour sa formidable illustration : le regard hébété de Niko et celui de ce beau gorille argenté narquois et taquin : j’adore !
je suis hyper fan de l’illus, ouais, c’est tellement ça !
comment bien commencer sa semaine…
j’ai pété de rire au titre, puis à l’image puis dès la première phrase…
en plus merci de répondre aux questions inconscientes de tous les fans….
ma fille et moi, on en parlait de tous ces singes parlant dans le dessin animé JLA
et j’avoue avoir sauté de de joie aux aventures de Gorilla Grodd dans la série TV FLASH si désireuse de faire plaisir aux fans…
merci ausi de cette anecdote (vraie ou déconne?) de Bob Mitchum et Rin Tin Tin, j’ai re explosé de rire…
je sais pas si c’est vrai, mais c’est ce que Mitchum racontait en interview, en tout cas.
j’ai déjà lu une interview de Mitchum il y a looooogtemps (playboy je crois… drôle de mag connu pour ses interviews de qualités et ses femmes à poils^^)…. et il avait un sacré sens de l’humour et il déboîtait ses collègues de manière hilarante…
gros respect pour Mitchum, ouais. on sent qu’il en avait rien à carrer. un proto punk à sa façon
Tout à fait ça le Mitchum ! Gros fumeur de hash aussi.
Bruce, tu dévoiles mes work in progress ?^^
Avec mon vieux prototype de dessin pas fini en fin d’article.
je trouve qu’en conclusion, après la dernière réplique, ça marche pile poil !
Certes
Mais c’était un premier jet pour Bruce, voir si ça lui convenait dans l’idée et au niveau des visages^^
Le Bruce n’est pas de la bonne couleur et sa moustache trop visible. J’ai tout passé en gris clair^^
entre gris clair et gris foncé ?
ça doit lui faire plaisir, quelque part.
Moi je propose ça en prochaine créature terrifiante :
https://www.youtube.com/watch?v=2zlY81aJm9E
Personne n’y a pensé ?^^ Sérieux c’est pas l’oiseau le plus flippant du monde ?
le bec en sabot il m’a toujours fait marrer
On dirait quand même le Joker s’il avait pris la forme d’un oiseau…
Je n’avais jamais vu cet animal ! Flippant !
Je n’avais aucune idée de la présence pregnante des singes dans les comics des années 50, par conséquent la réponse devient fascinante. Tu as raison pour Frazetta, et le parallèle avec les pulps est bien vu. J’avais déjà oublié le singe de Umbrella Academy mais il est vrai que j’ai pensé à celui de la Doom Patrol, pas très présent cependant dans le run de Morrison (le seul que je connaisse).
Merci encore Niko !
La BO : je ne connaissais pas cette version, pas mal !
Ah et quand on parle de singes en BD, la première chose qui me vient à l’esprit, c’est la courte histoire BRAVO LES BROTHERS de Franquin dans le dernier album de Spirou qu’il a réalisé, PANADE A CHAMPIGNAC. C’est un chef d’oeuvre.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bravo_les_Brothers
très très bien, oui ! l’expressivité de Franquin y joue à plein !
Punaise l’illustration m’a tordu de rire (au départ j’avais l’impression que Bruce mettait une petite tape sur les fesses de Niko ! 😀 😀 😀 ). Bravo l’artiste ! 😀
Superbe démonstration pour cette histoire de singes. Il me semblait bien que j’en avais vu passer ici ou là mais pas spécialement dans les années 50 (remarque, je ne lis pas les comics de l’âge d’argent, ouïlle ouïlle ouïlle comment c’est possible de lire des trucs à ce point rétamés par le comics code…). L’évolution de l’image du singe dans l’inconscient collectif et dans la culture populaire est passionnante (je note qu’on pourrait faire la même chose avec l’ours, ok).
Parmi les exemples de singes et plus exactement de gorilles ayant été intégrés auprès des super-héros plus ou moins récemment, j’ai immédiatement pensé à TOM STRONG et son King Solomon !
https://dc.fandom.com/wiki/Solomon_(Earth-ABC)
Oui, clairement, dans Tom Strong, l’hommage est direct.
sur l’Ours, je recommande vivement le bouquin de Michel Pastoureau qui décortique bien le phénomène de kawaïsation d’une créature que dans bien des langues (anglais, allemand, serbo-croate) on n’appelle même pas par son vrai nom de peur qu’elle n’entende tellement elle terrifiant nos ancêtres.
OK. Je connaissais celui sur le cochon, si ça peut intéresser… ^^
https://www.franceculture.fr/oeuvre-le-cochon-de-michel-pastoureau.html
Ces pauvres bêtes qui n’ont rien demandé et qu’on diabolise…
Ah oui ok certaines sont sauvages et faut pas venir les faire chier, hein.
Mais de toutes façons dès que l’homme se prend une raclée, c’est de la faute de la vilénie maléfique de l’autre^^
Pfiou, ça me fait penser que j’ai plein de Alan Moore à acheter…
Promethea qui sort dans 2 jours, Tom Strong qu’il faudrait que je teste…et…en fait ça suffit mais niveau prix c’est déjà énorme !!
Merci pour les liens Pastoureau, ça a l’air passionnant tout ça…
Ce sont des petits bouquins (celui sur le cochon en tout cas), mais richement illustrés.
Alors pour tout dire, je ne sais pas si la discipline a un nom mais tout ce qui touche les mythes les hommes, j’adore… j’ai un bouquin sur la symbolique du Diable et plein de trucs sur les évolutions des pratiques des obsèques depuis la préhistoire, les mythes en vigueur au moyen age tout ça…
son Histoire symbolique du moyen âge occidental est épais et dense, mais passionnant. faut picorer dedans, s’attaquer à un chapitre thématique.
(une partie des explications que je donnais sur les couleurs des blasons, y a quelques temps, venaient de là)
les blasons chez les super héros dans un vieux Comic Box, c’était toi?
l’article m’avait marqué à l’époque
mais de toute façon merci pour le tuyau.
Non, dans Box, je crois que c’était Fournier.
non, dans le papier sur les couleurs des super-vilains.
Et bien j’apprends l’existence d’un phénoméne en même temps que la raison de son existence (puis de sa disparition). Ce blog est parfaitement pédagogique ! Bravo.
Bon comme d’hab je me suis bien marré en lisant ton article, j’ajouterai que Marvel s’est sans doute inspiré de cette vague pour créer le fauve (version velue).
Ceci dit je ne voudrais pas dire de bétises (mince pourquoi ai-je bazardé mes Arédits ?) mais il me semble que dans la version française des Jeunes Titans le singe parlant n’a pas un accens Francais (impossible à retranscrire en VF) mais…. Allemand ! ^^ (Un peu comme le père de la famille Addams qui ne parle plus Francais mais Italien dans l’héxagone !)
Je ne peux que m’incliner devant autant de culture simiesque.
Bravo Mr Nikolavitch.
Lorsque l’on évoque les singes dans les comics, ce qui me vient à l’esprit c’est 2 super-vilains.
-Le mandrill qui a affronté Daredevil dans une histoire publiée dans un vieux strange.
-L’a fantôme rouge, un personnage russe créé par Kirby pendant la guerre froide. Il commandait mentalement 3 super-singes 😄et venait régulièrement embêter les 4 fantastiques.
L’illustration de Matt est très drôle. L’expression du visage des singes est réussie. L’air apeuré de l’un répondant parfaitement à l’air sadique de l’autre 😄
Et un ennemi des Defenders période Gerber aussi (une tête humaine greffé sur un corps de singe).
Pas un « Gare au gorille », ni un » Ce n’est pas à un vieux singe… « . Non, aucune facilité mais du talent, de la culture et de l’humour à l’état pur. Du grand Nikolavitch. D’un autre côté, le père Nikolavitch n’est pas vraiment petit. Et dire que Bruce te paie en monnaie de singe pour tes articles…
non, par contre, le jour où on a une question champignons, je pourrais tenter un « gare aux morilles »
Vous voulez savoir ?
L’anecdote racontée par Alex est véridique, mais vraiment ! Au moins une fois par mois je lui tombe dessus caché dans un coin de rue pour lui demander un article. La dernière fois c’était il y a 3 semaines en surgissant d’une boutique téléphonique. La prochaine fois, j’officialise le truc par une caméra cachée. Le problème c’est que le gars ne sursaute plus.
Autre problème : je n’arrive pas à lire cet article sans me marrer avec l’illustration de Matt. Putain, j’en peux plus de ce bordel. Même les enfants sont pétés.
Arf….
C’est bien une question de geek que celle de Pierre. Et je me suis marré autant que j’ai appris.
Une autre question pour ma tête de turc préférée : Sans le Comics Code, quels trésors d’humanité aurions nous loupés ?
Il y a un vilain Marvel non, qui commande à des singes ? Je me rappelle également du singe tireur d’élite qui a abattu Kenedy dans THE FILTH de Morrison.
Et merci pour les clins d’oeil à Goldman.
La BO : Coluche jouait mieux qu’il ne chantait. Tu passes à côté des Pixies, des Stones et…de Marc Lavoine !
Bruce c’est toi ou Alex le clin d’oeil à Marc Lavoine ?
C’est moi, bien sûr…
« Il y a un vilain Marvel non, qui commande à des singes ? »
Le fantôme rouge, un vilain russe…
http://www.marvel-world.com/encyclopedie-1036-fiche-fantome-rouge-le-biographie.html
Sans doute un des plus charismatiques méchants de tous les temps, hein !
Et sinon merci, ravi de savoir que mon dessin vous a fait marrer.
L’ennui c’est qu’on ne rigole pas de ses propres blagues donc moi, ça me fait pas grand chose forcément^^
L’idée était fun à la base mais on y pense tellement en dessinant que ça devient une situation banale un Bruce singe qui jette son caca à un Bruce Niko. Eh oui ! Même ça, ça devient banal dans la tête du mec qui dessine. ça doit expliquer d’ailleurs à quel point il a pu exister des concepts idiots en BD^^.
Au début c’est idiot et puis on prend ça suffisamment au sérieux pour travailler sur le dessin et…bah quoi ? c’est juste un singe en slip qui parle.
J’aime bcp l’idée d’être littéralement transformé en Fouteur de merde. Tu as respecté la commande au delà de mes espérances.
Merci pour le Phantom Rouge.
Je me joins aux autres pour te féliciter pour ce dessin si parfaitement rendu.
Ce que je préfère dans les défis Nikolavitch, c’est la mise en scène (apparemment pas si fictive) des « ordres de mission » donnés par Bruce…
Sur celui-ci, je suis aussi fan du titre Goldmanien et bien sûr du dessin de Matt, qui s’est brillamment émancipé depuis plusieurs numéros du cadre contraignant du Niko en cellule capitonée.
Question pour les spécialistes : Ultra-Humanite, faut le ranger dans les super-singes, ou pas ? J’ai connu le personnage uniquement par les séries animées (JLU ou Young Justice, je ne sais plus…)
au départ, c’est un type qui change de corps. c’est Roy Thomas qui en fait un super singe, quand il transfère son cerveau dans un gorille.
(dans Golden Age, par exemple, il est humain)
Thanks.
Ah la la !
D’abord, comme d’habitude, j’adore l’humour de M. Nikolavitch. On s’y croirait, j’imagine tellement les scènes se dérouler devant mes yeux.
Ensuite, bravo à Matt pour les illustrations, drôles et réussies.
Excellent aussi pour les légendes et le titre !
Merci à Pierre N. qui je l’espère se sera reconnu pour nous avoir permis de savourer cet excellent article !
(PS : l’avantage de la Covid, c’est que maintenant qu’on n’a plus le droit de manger entre collègues, j’ai un peu de temps pour me détendre devant le blog le midi !!!)
Rien que le sujet de cette chronique est génial. Et la couv de Weird War… Du grand art ! Mignola a dû tomber dessus avant de pondre 1946.
Ce texte m’a aussi fait penser à un vieux Daredevil lu dans Strange avec un Bad Guy simiesque nommé le Mandrill qui tentait un coup d’Etat aux USA (toute ressemblance avec des faits réels ou existants etc.).