Blast par Larcenet
1ère publication le 12/06/15- Mise à jour le 30/12/17
AUTEUR : CYRILLE M
VF : Dargaud
Blast est une série finie en quatre tomes. Elle est scénarisée, dessiné, peinte et colorisée par Manu Larcenet, avec quelques aides extérieures. Elle est parue chez Dargaud.
Larcenet est un clown. Perçu depuis un certain temps comme une personnification de la psychose, le clown est un amuseur déprimé.
A côté de Bill Baroud, de ses parodies télévisuelles ou du Retour à la terre, Manu Larcenet a allègrement flouté les frontières entre drame et blagues dans ses séries Les aventures rocambolesques de… ou Les Entremondes, et a toujours dessiné des albums très personnels où toute sa douleur, artistique ou sociale, est sans espoir.
Le combat ordinaire maniait admirablement ses angoisses existentielles et un humour subtil, alternant un dessin simpliste mais expressif avec des planches en noir et blanc inspirées de photographies, où il développait son écriture dans des récitatifs concis et désabusés. Que ce soit le photographe du Combat ordinaire, le dessinateur du Retour à la terre où carrément autobiographique comme dans L’artiste de la famille, ses personnages reflètent un ou plusieurs aspects de leur auteur, que ce dernier utilise sans doute comme exutoire.
Polza Mancini, le personnage central de Blast, n’échappe pas à la règle. Ecrivain culinaire, tas de graisse chauve et imposant, il raconte son histoire de façon très littéraire à deux policiers qui n’en demandent pas tant. Blast, c’est le même principe que Usual Suspects : sous couvert d’une enquête de police, un suspect (ici, de meurtre) raconte sa version. Mais là s’arrête la comparaison, car Blast est d’une noirceur absolue et ne raconte rien d’attirant.
S’étalant sur quatre tomes de deux cent planches chacun, Larcenet déploie une littérature proche de la philosophie, tentant d’élaborer des préceptes de vie, des aphorismes, des vérités humaines, via la bouche de Polza qui explique tous ses choix, tente d’échapper à sa condition et ses angoisses : son père vient de mourir.
De quais de voie ferré en forêt profonde, puis de campings sauvages en maisons cambriolées, Polza traîne son désarroi au milieu d’une faune souvent peu recommandable, et aligne les déconvenues des sans domiciles fixes.
Puisant dans Baudelaire comme dans Céline, Larcenet devient naturaliste dans ce pavé qui doit peut-être son format hors-norme au manga. Blast est une histoire naturaliste dans les deux sens : dans sa représentation, mettant les animaux et la nature au centre de son dessin, et dans son sujet, celui d’une faune humaine rejetée, asociale, malade.
Polza décide de devenir clochard, en se réfugiant dans la forêt, loin des hommes qu’il ne supporte plus depuis que le dernier membre de sa famille a disparu, le seul capable de le contenir. Découvrant au cœur de l’alcoolisme un état d’extase sans précédent (le fameux blast), ce narrateur poète et philosophe, qui s’inscrit dans l’héritage littéraire du clochard céleste, part en quête. Une recherche de la fameuse connexion au monde et aux autres, à la perception complète de l’univers. Toutes les vilenies (drogue, sexe, alcool) sont donc conviées.
Cela ne se passera pas comme prévu, car la réalité est beaucoup moins glorieuse et quitter la société n’est pas une sinécure. Larcenet nous tient cependant en haleine car tout au long de son récit, nous ne savons rien de ce qui s’est passé, la seule information est un nom : Carole Oudinot a eu maille à partir avec Polza. Jusqu’à la fin, nous ne saurons rien des évènements, et les différentes révélations ne sont jamais décevantes.
Cependant, rien ne nous est épargné dans la noirceur et la capacité de l’homme à faire du mal à son prochain. Nulle lumière n’est à portée, nulle sortie possible. Pour cette raison, la lecture de Blast n’a pas réussi à m’émerveiller autant que Presque, qui relatait un service militaire cauchemardesque, ou que On fera avec, autre album court au format à l’italienne parue chez Les rêveurs, sa maison d’édition.
Car Blast est à la fois très long et très rapide à lire. Long tant les aventures de Polza s’enchaînent et court car le dessin a une place prépondérante. Cette longueur, ce chemin presque sans fin pèse sur le moral et sur la résistance, et il est bien nécessaire de faire des pauses pour respirer.
Lorsque Polza parle, Larcenet est écrivain. Lorsque l’on se retrouve à vivre le parcours de ce géant gras, Larcenet peint. Sur des planches en noir et blanc rehaussées de gris, il peint le ciel noir au-dessus de la ville pour rythmer son histoire, dérouler les jours. En contradiction, la nature est magnifiée, chaque animal obtient un statut d’icône. La couleur apparaît lors des blasts de Polza, et sont de vrais dessins d’enfants qui s’intègrent parfaitement. Cela pourrait être du Picasso. Un univers incohérent, au-delà de la compréhension. Cette couleur devient alors subitement effrayante.
Elle apparaît également dans des collages monstrueux, réalisés par un malade mental rencontré à l’hôpital, pornographiques et rageurs, dérangeants. Et enfin, dans la seule bulle d’air de ce long tunnel, les strips en une bande de Jean-Yves Ferri et qui mettent en scène un ours bipolaire.
Le dessin de Blast ne souffre d’aucune critique. Son auteur trouve que le premier tome n’est pas bien dessiné, mais chaque trait transpire pourtant la souffrance, chaque coup de pinceau est d’une honnêteté sans faille. Jamais Larcenet n’aura autant senti ses planches, et le format hors norme de Blast est une preuve de cette volonté d’exprimer des sentiments profonds uniquement par des images et leur nécessaire contemplation.
La preuve que Larcenet sait transposer des sensations presque inexplicables tient dans quelques planches du second tome. Sans les nommer, notre anti-héros se retrouve à un concert des Red Hot Chili Peppers. A travers tous les auteurs de bd qui s’attellent à décrire le rock, il est celui qui s’approche le plus de la réalité d’un concert, de ce que peuvent déclencher la musique et la performance scénique. C’est enivrant, remarquable, fascinant et magnifique.
Regroupant des thèmes récurrents de Larcenet, comme la paternité, la nature, la vie en société et les exclus, œuvre monstrueuse par son format et son ambition, Blast ne constitue cependant pas une lecture facile et agréable. C’est une œuvre intègre qui propose le meilleur d’un dessinateur qui s’est imposé comme un auteur majeur en quelques albums. Mais c’est également une œuvre anxiogène, et même si, arrivé à la fin, certaines parties gagnent à être relues, Blast ne demande pas à devenir un ami cher.
Je suis sorti heureux de quitter cet univers étouffant. Cette noirceur s’explique aisément sur des poids lourds comme Maus ou Gen d’Hiroshima, car leur dimension historique et leur valeur de témoignage ne peuvent qu’être saluées. Sur une telle œuvre de fiction (enfin, j’espère), le désespoir demande beaucoup plus d’investissement émotionnel. Son succès et son qualificatif de chef d’œuvre ne sont malgré tout pas volés.
Merci. Cet article m’a intéressé car cette oeuvre m’a toujours intrigué et tenté dans les rayonnages des magasins. On perçoit nettement une ambition artistique forte, une cohérence stylistique mais cela ne m’a pas suffit pour acheter ce livre et m’approprier cet univers effectivement sombre et peu accueillant. À la lecture de cet article je comprends mieux mes réticences.
Oui, ce n’est pas une oeuvre facile et il vaut mieux avoir une vraie joie de vivre pour ne pas s’en prendre plein la tête…
Ca a l’air d’être une oeuvre de grande qualité et ton article lui rend bien justice, Cyrille. Mais ça semble aussi très sombre et désespéré, du coup, pas trop ce que je recherche dans une BD ces dernières années (avec l’âge, je deviens un peu plus gentillet dans mes goûts de lecture…).
Merci JP. Je suis comme toi, je vais naturellement vers plus de légèreté (même si en ce moment je regarde la série Daredevil de Netflix…), et j’ai de plus en plus de mal avec les oeuvres sombres et désespérées. C’est l’âge je pense.
Ah, j’ai une anecdote à propos de cette série :
On se baladait dans une librairie avec un copain, et on feuilletait diverses BDs lorsqu’un type, sorte de vieux punk à chien sur le retour, au lieu de s’occuper de ses oignons, a tenté une approche : Il nous a tendu un album de Blast en nous expliquant, avec une sorte de gouaille parigote, « en c’moment les keums, c’qui faut lire et c’qui faut ach’ter, c’est çaaa ! » Et puis il a baragouiné quelques éloges avant de repartir comme il était venu !
Mon copain et moi, à peu-près aussi ouverts au rayon BD qu’une boule de pétanque, on a feuilleté l’album 7,2 secondes avant de le reposer, et de continuer à regarder autre chose !
Je dois avouer que, malgré mon métier et ma formation de plasticien, j’ai du mal à supporter ce genre de planches expressionnistes à la Scienkiewicz…
Belle plume sur l’article, en tout cas.
Merci Tornado, pour le mot gentil et ton anecdote !
Je ne dirai pas que le dessin tient surtout de Sienkiewicz ou de ce style de dessin, car les planches en couleur psychédéliques sont de vrais dessins d’enfants que Larcenet a détournés et complété avec ses prorpres dessins. Blutch l’avait fait sur une courte aventure de Mademoiselle Sunnymoon, mais en noir et blanc. J’imagine que d’autres auteurs l’ont fait avant, mais je n’ai pas assez de culture à ce niveau.
Oui, je suis intrigué par le flot d’éloges entendu sur cette BD. Moi aussi, j’ai ressenti cette strange fascination Bowiesque / répulsion, parce qu’en le feuilletant, je n’y trouvais presque aucun dialogue et que je n’aime pas beaucoup les « oeuvres de dessinateurs ». Celles des Dave Mc Kean, David Mack ( » Kabuki ») où je ne comprends rien la plupart du temps. Et puis rien sur le 4ème de couverture pour résumer l’histoire. La relation entre le lecteur et Blast est assez puissante d’entrée de jeu. On aime ou on déteste. En le feuilletant rapidement, je n’avais aucune idée de ce que ce bouquin abordait.
Je l’ai réservé en médiathèque, parce qu’en plus c’est pas donné. Merci de m’avoir convaincu à suater le pas, et puis , hé mine de rien, ce fut un peu la semaine Cyrille M ! Bravo mon grand !!!
Merci Bruce mais je rappelle que c’est toi qui tient le planning. Donc merci de m’avoir fait les honneurs cette semaine, mais voilà, maintenant, j’ai du boulot pour produire de nouveaux articles ! Négrier !
Toujours sur le dessin, les parties de Blast que je préfère sont sans doute celles en noir et blanc et niveau de gris de Larcenet, tel la ville qui est présentée en scan sur cette page.
Respect pour cet article didactique, sans être pesant, analytique sans être froid. J’ai à plusieurs reprises feuilleté ces tomes imposants à la FNAC, sans jamais sauter le pas pour le es lire. Il m’a fallu beaucoup de temps pour accepter que l’auteur de cette BD hors norme puisse être le sympathique dessinateur du « Retour à la Terre ».
Tu m’as convaincu : Blast a rejoint la (très, très) longue liste des ouvrages que je souhaite lire. Félicitations pour la qualité du travail iconographique : le choix des images m’a donné une vision plus globale que celle que j’avais pu avoir en simplement feuilletant rapidement.
Merci beaucoup Présence, tu as perçu des choses dont je n’avais pas conscience. Cela me touche beaucoup, et j’espère que ta future lecture de Blast ne te décevra pas.
Il est vrai que les scans sont bien meilleurs que ceux sur Le Retour à la terre, où je n’ai pas présenté tous les personnages marquants. La partie poétique notamment (l’Ermite, les Atlantes…) est totalement absente. Du coup je suis un peu insatisfait. C’est étonnant, en me relisant, je trouve le texte du Retour meilleur que celui de Blast alors que pendant que j’écrivais, je pensais le contraire. Je crois que la publication, l’affichage des scans avec les légendes et les retours que vous faites changent complètement la donne.
Pour avoir lu tous les tomes, Jyrille tu retranscris plutôt bien mes impressions sur cet oeuvre. Les différentes émotions qu’on éprouve à la lecture sont exceptionnelles, rare aura était une oeuvre qui m’aura autant remué (et pourtant je suis solide !) et c’est ce que j’attends maintenant d’une bande dessinée. Ayant par le passé eu tout mon saoul de légèreté le coté extra sombre ne me dérange nullement au contraire. Il est tellement plus interessant de voir ce qu’il y a de plus sombre dans le genre humain, toute la richesse qui en découle ! D’ailleurs l’auteur lui-même a eu du mal à s’en remettre, le temps passé sur Blast lui a couté beaucoup émotionnellement, cela l’a fragilisé, n’est-ce pas stupéfiant ? Bref un formidable article ! Toutes mes félicitations et mes remerciements !
Merci à toi Yuan ! Beaucoup. Je crois sincèrement que n’importe quel lecteur ne peut qu’être admiratif de la puissance de Larcenet à tous les niveaux de son art. Dessin, texte, couleurs, scénario, découpage, rien n’est mauvais ou tiède. Je comprends tout à fait ton besoin de te frotter à ce genre d’explosion, mais j’ai dû suivre un parcours inverse : je pense avoir fait le tour des oeuvres sombres (enfin, ce n’est pas le cas bien sûr) et je préfère désormais un peu plus de légèreté : le monde est trop triste tel qu’il existe encore.
Un article complet sur un cycle impressionnant de maîtrise. Maîtrise dans la narration et dans l’expression graphique (même si Larcenet a ses détracteurs concernant le dessin en particulier).
Si, comme toi Cyrille, je suis plus attiré par des récits moins plombants, je sais apprécier le voyage vers le côté sombre ou sauvage (selon qu’on écoute Axel Bauer ou Lou Reed…) proposé dans Blast.
Et je trouve que peu d’auteurs (tout média confondu) peuvent aller aussi loin dans une histoire dépressive en restant aussi inventif dans leur traitement (et le choix des scans souligne fort à propos cette réussite).
Bon, après je pense qu’il me faudra un accompagnement chimique de qualité pour me plonger dans Le rapport Brodeck, l’adaptation du « désopilant » roman de Philippe Claudel par Larcenet.
On peut souffrir de tout mais pas avec n’importe qui
Merci beaucoup Lone. Je ne vois pas quoi ajouter tellement je suis d’accord avec toi. On vient de me prêter le rapport Brodeck, je n’avais jamais entendu parler du livre mais je ne le lirai sans doute jamais. Je reviendrai ici parler de l’adaptation de Larcenet lorsque je l’aurai fini, on pourra partager nos points de vue !
Bon les gars, j’ai enfin lu le Rapport de Brodeck de Larcenet. C’est super bien. Beaucoup moins expansif que Blast, plus en retenue, avec un noir et blanc encore une fois très naturaliste. C’est pas joyeux mais sans doute plus intrigant car l’univers dépeint est un monde qui n’existe plus, totalement âpre dans sa nature même. Enfin, c’est vraiment chouette, et niveau narration je crois que Larcenet est au sommet.
De rien 😀
Je vous fais entière confiance à Manu Larcenet et toi. Pour l’avoir feuilleté, Larcenet à l’air une nouvelle foi d’avoir su renouveler son dessin pour adapter le roman de Claudel. Mais je viens de finir Deux frères de Gabriel Bà et Fàbio Moon qui m’a remué les tripes. Alors je vais attendre avant de me replonger dans les pénombres de l’humanité. Merci Cyrille
Cette bd m’intrigue. Et puis le nouveau Sandman est sorti, tu m’aides pas là ! 🙂
Bon, j’ai lu les deux premiers tomes aujourd’hui (via la médiathèque).
Il y a une vraie ambition artistique dans cette œuvre et une certaine profondeur dans le propos, avec un traitement plutôt virtuose mais dont certains choix dans le graphisme ne m’ont pas séduit.
Je tenterai de lire la suite si je tombe dessus mais je ne courrai pas derrière non plus.
Tu m’étonnes. On vient de me prêter 6 tomes de American Vampire, en plus de mes lectures en attente, ce sera bien plus cool.
Bon voilà, lu les 2 derniers tomes ce matin. Quelle claque !
Tout d’abord, ayant maintenant à présent lu la série en entier, je dois te féliciter, Cyrille, pour en avoir fait la synthèse parfaite dans ton article.
Le dessin de Larcenet est très, très bon. Quand il fait du moche ou du simplifié, ce n’est pas à cause de ses limites techniques, mais par choix. L’histoire est glauquissime. J’en ressors avec un sentiment bizarre. « Content » de m’être frotté à une œuvre de qualité mais pressé de rendre ça à la médiathèque, persuadé de ne pas vouloir ces bouquins dans ma bibliothèque perso… C’est un récit quelque part trop dérangeant pour mon petit cœur de midinette.
Ah JP ! Je n’avais pas vu ton dernier commentaire. Merci beaucoup. Je crois que j’ai les mêmes sentiments que toi, j’ai ressenti les mêmes choses, que ce soit pour le dessin ou pour l’histoire.
Personnification de la psychose puisque à l’époque, le clown qui faisait peur était à la mode. Souviens-toi des histoires de clowns qui se promenaient dans les rues et effrayaient les passants. Il est depuis revenu avec Ca.
Je reviendrai dès que j’aurai compris tes questions qui suivent…En tout cas merci pour ton petit mot ! 😀
Oui Larcenet semble raconter son ressenti dans Blast, mais il le faisait plus encore dans Le combat ordinaire. Tu as raison je parlais de lui puisque tantôt il peut sortir des bds d’humour (comme Le retour à la terre qui est un pur chef d’oeuvre) ou ce Blast (qui est un autre genre de sommet mais avec lequel j’ai plus de mal… niveau dessin c’est du très grand art cela dit) ou des oeuvres intimistes très sombres, notamment dans sa maison d’édition des Rêveurs.
Ce qui est sûr c’est qu’il a eu des problèmes psychologiques et que l’art et la bd sont pour lui des thérapies. L’autre chose qui est certaine, c’est que c’est un des patrons de la nouvelle bd, il restera comme resteront Moebius, Franquin, Hergé, Kirby, Blutch, Kurtzmann…
« Blast est à la fois très long et très rapide à lire »
Je ne suis pas encore arrivé au bout du tome 1 après 90 minutes de lectures.
C’est sombre, très sombre. Oui, ça se lit comme du Céline, les citations doivent se digérer, il faut se les approprier.
Ma préférée pour l’instant :
« Qu’est ce que Brel répondait lorsque on lui demandait pourquoi il arrêtait la chanson?
« Quand quelqu’un bouge, les immobiles disent qu’il fuit »
C’est incroyable cette phrase !
Merci Cyrille. Il me reste à acquérir les trois autres tomes. Le premier ayant été trouvé….1€ sur une brocante….Un vrai scandale !
Ah oui c’est très littéraire ! Je ne possède que ce premier tome, j’y rejetterai un oeil. Pour DM je te dis ça asap, mais je ne pense vraiment pas que Larcenet écoute ce groupe. Après les clips peuvent patler à tout le monde indépendamment de la musique.
Pour l’esthétique, j’ai bcp pensé à Eraserhead et parfois au clip de Corbjin pour DM : Walking in my shoes. https://www.youtube.com/watch?v=GrC_yuzO-Ss
Qu’en pense-tu ? Je ne vois pas LArcenet écouter DM, mais c’est assez troublant.
Je viens donc de revoir le clip, je l’avais complètement oublié. Il y a effectivement des éléments communs, avec des monstres, des masques d’oiseau. Peut-être cet esthétique a inconsciemment fait son chemin chez Larcenet mais je pense que ce n’est pas le seul.
Oh je suis convaincu que Larcenet déteste DM. Mais ils ont sûrement des ponts, des passerelles entre dépression, drogues et rapport à la divinité.
Larcenet qui me mène à Walking on my shoes… La boucle est bouclée… Faut que je lise cet auteur !!
Walking IN my shoes… Bruce, je veux un éditeur de commentaire !!!
Ah oui ça serait bien ! Non mais fonce Kaori, Larcenet fait partie des patrons de la bd actuelle, avec Blain, Blutch… et trop d’auteurs talentueux pour que je les cite.
Non, Kaori, je ne me laisserai pas marcher sur les pieds 😉