Un portrait de Benjamin J. Grimm alias la Chose
1ère publication le 07/12/15- Mise à jour le 19/07/17
AUTEUR : JP NGUYEN
Ce Focus se propose de brosser un portrait de Ben Grimm, alias The Thing/La Chose, le rocailleux membre des quatre fantastiques, créé en 1961 par Stan Lee et Jack Kirby. Mon propos sera fortement subjectif et influencé par mes lectures d’enfance car c’est un personnage Marvel pour lequel je conserve une grande affection.
Je tenterai quand même de prendre un peu de recul pour analyser ce qui peut rendre ce héros attachant pour le lectorat.
Au départ, au sein des Fantastic Four, la Chose semble avoir hérité du sort le moins enviable. Les rayons cosmiques qui ont donné des pouvoirs à ses 3 amis leur ont néanmoins laissé une apparence humaine, tandis que Ben Grimm se retrouve prisonnier d’un corps monstrueux, un peu informe à ses débuts, ce qui lui vaudra son surnom de Chose, avant de davantage ressembler à un tas de brique orange, arborant seulement quatre doigts à chaque main, comme une créature de cartoon et dont seuls les yeux bleus évoquent une certaine humanité perdue.
Ce design assez unique de « monstre qui ne fait pas peur » a sans doute beaucoup contribué à la popularité de « l’idole des foules », comme il s’autoproclame parfois, tout comme il aura fait transpirer des générations d’artistes pour représenter sa mosaïque d’écailles de pierre, sujette à une multitude d’interprétations et de déclinaisons.
Ma première rencontre avec la Chose se fit à la télévision, avec le dessin animé des 4 Fantastiques diffusé au début des années 80. Le générique, assez kitsch, présentait rapidement chaque membre du quatuor et je restais marqué par ce « Ben Grimm, l’homme de pierre » délivré sur un ton exclamatif. Et c’est ainsi que l’un des rares épisodes dont je garde souvenir est celui où Diablo (le méchant alchimiste, pas le gentil mutant téléporteur des X-Men) proposait à Ben de le débarrasser de son apparence monstrueuse, moyennant trahison de ses équipiers…
Je l’ignorais alors, mais c’était une transposition de FF#30 (daté de 1966) par Stan Lee et Jack Kirby. L’intrigue posait limpidement le tourment vécu par la Chose, dégoutté de son corps de Golem de pierre et aspirant à retrouver une forme normale. Cette quête servira à maintes reprises de ressort narratif dans la série, offrant le prétexte à toutes sortes d’expérimentations de Reed Richards qui nourrissait un sentiment de culpabilité à l’égard de son ami et tentait de le guérir pour tous les moyens… . Mais Ben Grimm ne connaîtra que des retours temporaires à la condition humaine, statuquo oblige.
Même si cette impossible quête de normalité fait partie de l’histoire du personnage, ce n’est pas forcément ce genre de récit qui me plait le plus. Ainsi, FF#51 intitulé This Man, This Monster, où un inconnu vole son apparence à Ben Grimm, lui redonnant ainsi quelques heures d’humanité avant de se sacrifier, ne figure pas dans mon top personnel.
En fait, je préfère de loin une caractérisation plus résiliente de la Chose, où, plutôt que de soupirer après un impossible retour à la normal, le héros accepte sa condition et essaye d’en tirer le meilleur parti. Après tout, Benjamin Jacob Grimm était un gamin des quartiers pauvres, tout comme son co-créateur Jack Kirby, de son vrai nom Jacob Kurtzberg, dont le père s’appelait… Benjamin. Tous deux de confession juive, l’apparence de la Chose renvoie à la légende du Golem, créature d’argile de la mythologie hébraïque.
Enfin, la Chose et Kirby partagent aussi d’ailleurs un certain goût pour les cigares… Ayant réussi à s’extraire de son milieu pour devenir tour à tour champion de football américain, Marine, pilote d’essai puis astronaute ; Ben Grimm était quelque part une incarnation du rêve américain avant de devenir un monstre de tragédie.
Le personnage aurait d’ailleurs pu mal tourner, étant donné sa rivalité initiale avec Reed pour les beaux yeux de Susan et son absence de lien de parenté directe avec les Storm-Richards. Mais les scénaristes du Silver Age et du Bronze Age feront prévaloir sa bonne nature, les FF devenant la famille d’élection de Ben Grimm, qui deviendra parrain de Franklin, le fils de Reed et Sue, et sera affectueusement surnommé « Oncle Ben » (non, pas celui qui a un grain…)
Représentant de la working-class et bon vivant malgré tout, ce personnage devint rapidement un pilier de l’univers Marvel. Et c’est dans la série Marvel Two-in-One (MTIO), publiée en VF dans les Spécial Strange des années 80 que je trouvais mon content d’histoires légères, où le malabar orange castagnait joyeusement, devisant avec son partenaire d’un numéro de façon totalement décomplexée.
Evidemment, à côté des X-Men de Claremont et Byrne, les associations de la Chose avec un autre super-héros détonaient quelque peu (infantiles, vous avez dit infantiles ?). Toutefois, des sagas comme celles du projet Pegasus ou de la Couronne du Serpent, illustrées par John Byrne, George Perez ou Jerry Bingham, proposaient de bons récits d’aventure, sans prise de tête mais pas débilitants pour autant. Alors que Marvel Team-Up faisait défiler les héros aux côté de Spider-Man, le personnage le plus populaire de l’éditeur, je gardais un faible pour MTIO, à cause de son fantastique monstre orange.
A la réflexion, la Chose est un personnage se prêtant très bien aux super-duos. Tel un Obélix à partenaires multiples, sa force et son côté bourru se marient bien avec un partenaire plus léger et taquin, comme la Torche Humaine ou Spider-Man. Mais en tant que membre des FF, son identité et son QG étaient connus de tous, permettant aux scénaristes de faire débarquer à peu près qui ils voulaient au Baxter Building, de préférence à un moment où le reste de l’équipe était absent… De plus, n’ayant pas renoncé à une vie sociale, la Chose organisait des parties de poker avec le reste de la communauté super-héroïque et notamment les Avengers (pendant que certains mutants restaient entre eux à jouer au base-ball). Lorsqu’il n’arborait pas son short bleu en molécules instables, il s’affublait parfois de vêtements civils, à la taille improbable, mais qui contribuaient à l’humaniser, à rendre crédible sa vie civile malgré son apparence grotesque.
Son idylle toujours contrariée avec Alicia Masters (sculptrice aveugle et fille du Maître des maléfices, un ennemi des FF) constitua aussi longtemps un élément touchant mais que les scénaristes ne surent pas gérer sur la durée, piégés par la contrainte du présent perpétuel du mainstream.
VF oblige, c’est l’exclamation « Ca va chauffer ! » qui me vient en tête lorsque je songe au personnage, même si « It’s clobberin’ time ! » me parle désormais également. Ceci dit, les traducteurs veillaient plutôt bien à lui donner une voix distinctive, aux accents populaires et gouailleurs. La nostalgie aidant, j’arrive à relire certaines vieilles histoires sans être gêné par la prose très datée, qui participe même au plaisir de lecture… Ainsi, la Chose ne balançait pas des coups de poing mais des « ramponneaux », car il ne se laissait pas « marcher sur les arpions », fallait pas pousser tante Pétunia dans les orties, non plus ! Ces choix de traduction, peu appropriés pour d’autres personnages, sonnaient plus juste dans la bouche de Ben Grimm.
MTIO s’arrêta au numéro 100 et laissa place à The Thing, scénarisée par John Byrne et dessinée par Ron Wilson. La Chose eut donc droit à son titre solo pour 36 épisodes, avant de rentrer au bercail chez les Fantastiques, en tant que leader, pendant que Reed et Sue se recentraient sur leur vie de famille.
Au sein de l’équipe, les mésaventures se succéderont pour Ben, avec l’acquisition d’une force supplémentaire accompagnée d’une forme hérissée de pointes, une idylle avec Sharon Ventura qui deviendra une She-Thing, un nouveau passage sous forme humaine ou encore une bisbille avec Wolverine le laissant défiguré (pour autant que cela ait du sens) et l’obligeant à porter un casque intégral très moche.
Assez indifférent à toutes ces péripéties éditoriales des années 90, je préfère évoquer quelques numéros sympathiques publiés pendant les années 80 : Marvel Fanfare 15, où Barry Windsor Smith fait subir à la Chose une avalanche de blagues potaches concoctées par la Torche, à l’occasion de son anniversaire… En dehors du plaisir de contempler les planches de BWS, artiste au style si distinctif, cela reste une histoire légère comme on en fait plus trop… tout comme Marvel Fanfare 20-21, par Jim Starlin, un diptyque où le Docteur Strange fait appel à la Chose pour lutter contre le sorcier Xandu, qui lui-même a pris le contrôle de… Hulk !
La rivalité entre ces deux costauds de l’univers Marvel pourrait constituer un article à part entière. Cependant, pour moi, le débat du plus fort entre la Chose et Hulk n’a jamais été une vraie question, tellement il me semble clairement établi que Hulk est le héros Marvel possédant la plus grande force physique (force sans limite car augmentant avec sa colère). Cela ne m’a jamais vraiment gêné, car cela conforte la Chose dans son rôle d’outsider, rarement donné gagnant mais ne se déclarant jamais battu. Mais quand, au lieu de s’affronter, le monstre de parpaing et le colosse de jade s’associaient, cela peut donner des récits assez distrayants (comme la mini-série Hard Knocks, de 2002 …).
Starlin écrira une autre rencontre avec le titan vert avec The Big Change, publié en 1987 et dessiné par Berni Wrightson, une comédie super-héroïque confrontant le duo à toute une bande d’affreux extraterrestres, pour délivrer un otage et se voir exaucer deux vœux.
Dans les années 2000, la Chose eu droit à son lot de mini-séries et de numéros spéciaux alternant le comique (Freakshow en 2002, par Geoff Johns et Scott Kolins), le tragique (Night Falls On Yancy Street en 2003, par Evan Dorkin et Dean Haspiel) et l’anecdotique (Last Line of Defense, en 2003 par Ron Zimmerman et Don Kramer).
Mais en 2005, les fans de la Chose aux yeux bleus virent sa série régulière, The Thing, ressuscitée par Dan Slott au scénario et Andra DiVito puis Kieron Dwyer aux dessins. Devenu multimillionnaire suite à un héritage, Ben Grimm devait apprendre à gérer ce nouveau statut tout en faisant face à une brochette d’ennemis tels qu’Arcade, le Piégeur ou l’Homme Sable.
Dans cette nouvelle itération, le scénariste avait parfaitement réussi à capturer l’essence du personnage tout en tirant parti de l’univers partagé de Marvel, source d’interactions multiples, comme aux meilleures heures de Marvel Two-In-One. Hélas, les ventes insuffisantes et l’event Civil War sonnèrent le glas de la série, dont l’ultime numéro fut une gigantesque partie de poker organisée chez Ben, comme un dernier clin d’œil à la série des années 80… Les 8 numéros de cette éphémère série sont réunis dans un TPB, Idol of Millions, que je recommande à tous les fans de comics old-school.
Dans Fantastic Four : The End, paru en 2007, Alan Davis lui écrira un futur radieux, sur la planète Mars, marié à Alicia Masters et père de famille. Une « fin » parfaite pour un personnage dont le cœur fut souvent torturé par les scénaristes (ruptures, trahisons, relations impossibles…)
Contrairement à d’autres de mes héros fétiches (en rouge ou en noir), je ne saurais vraiment désigner d’aventure en solo de référence pour la Chose. Après tout, il reste fortement lié aux FF et ses plus grands morceaux de bravoure ont eu lieu au sein du quatuor… Dans Fantastic Four 25, Stan Lee et Jack Kirby l’érigeaient en dernier rempart face à l’incroyable Hulk. Pendant le run de John Byrne, c’est lui qui plonge dans les entrailles de la planète Ego pour le neutraliser ou qui, catapulté par Reed, assène le coup faisant tomber Galactus (certes affaibli).
Peut-être que MTIO Annual 7 pourrait constituer un bon symbole du personnage : la Champion de l’Univers y défie les héros terriens et c’est le courage de la Chose qui finit par le faire renoncer à ses plans de conquête. Mais au-delà de ces quelques faits d’armes, je retiens surtout sa caractérisation des années 70-80 : un héros issu d’une classe populaire, qui n’a pas sa langue dans la poche mais capable d’un grand courage (dans MTIO Annual 2, il ne se déballonne pas face à Thanos, sur le point de détruire le système solaire) et d’une grande force morale (dans la saga de la Serpent Crown, il résiste à la corruption mentale de la couronne).
Moins lisse que certains héros (normal, me direz-vous, vu son épiderme), parfois bourru mais pourtant bourré d’humour, à la fois proche de nombre de héros mais aussi des gens normaux, Ben Grimm représente pour moi toute une époque, où l’univers partagé Marvel conservait une place pour des récits d’action sans prétention mais emprunts d’optimisme, loin du pseudo-réalisme et de la sinistrose un peu trop présents de nos jours. Pourtant, de part son physique, The Thing se destinait au moins autant que les mutants de Xavier à la vindicte d’un monde qui l’aurait craint et haï. Mais en acceptant sa condition sans renoncer à établir des relations avec les autres, la Chose avait fait le choix d’une voie plus optimiste que la réclusion dans une lointaine école du Westchester.
A sa façon, Ben Grimm est aussi un homme sans peur, qui a surmonté son destin tragique pour sourire à la vie. Malgré la perte de son apparence humaine, il s’est construit une vie de famille avec les FF quand, par exemple, Frank Castle a renoncé à tout jamais au bonheur familial pour rester le Punisher. Face à un héros positif à multiples facettes, dont la force et le courage soulèvent des montagnes mais qui sait descendre de son piédestal pour se mêler aux gens du commun, il faudrait avoir un cœur de pierre pour rester de marbre, non ?
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Il est laid, il est orange, il ressemble à un singe de pierre, il n’est pas le plus malin et il est définitivement moins fort que Hulk ! Pourtant, beaucoup de lecteurs de comics comme Jean-Pascal Nguyen l’affectionnent. Le portrait de La Chose pour Bruce Lit.
La BO du jour: Qui peut savoir quel tourment se déchaine derrière les beaux yeux bleus de « l’idole des foules » ? Les Who, peut-être, avec leur « Behind Blue Eyes »
J’adorais les FF quand j’étais gamin et Ben était également mon personnage préféré.
Je garde un excellent souvenir du dessin animé. J’avais enregistré les épisodes où Galactus vient dévorer la terre avec le Silver Surfer et celui où ils découvrent le royaume de l’Homme-taupe.
Il y a quelques temps, j’ai essayé de revoir tout ça et ça a encore plus mal vieilli que les comics !
Je crois néanmoins me rappeler que je ne lisais pas la série dans Special Strange. Je lisais les X-men, Spiderman, mais je zappais la « Chose ». Les épisodes, dans mes souvenirs lointains, ne m’attiraient pas spécialement par leur côté « sans envergure » (pour le gamin que j’étais).
J’ai adoré l’article avec un coup de coeur pour Ben entrain de danser le disco, la légende « Une leçon de Chose par John Byrne » et le magnifique dessin de Lee Weeks.
Un joli portrait JP. Ben Grimm est effectivement l’archétype du Super Héros inadapté.
Alors que les 4 fantastiques ne m’ont jamais fasciné plus que ça, j’ai toujours aimé la Chose. D’abord, je trouve son physique fascinant. Ensuite parce qu’il est drôle, qu’il a un coeur immense et oui, aussi pour son côté bourru. Ce que je ne supporte pas par ailleurs chez un Nick Fury ou un Namor.
Parce que la Chose, c’est finalement le gros nounours de l’univers Marvel, un des seuls qui n’a pas encore été corrompu, sali, perverti par l’esprit lets make our heroes some huge assholes de Marvel.
Enfant, son histoire entre l’aveugle Alicia et le monstre me parlait. Encore un truc qui n’aura pas résisté à la fausse évolution du Marvelverse. Et les Special Strange avec ses aventures, le projet Pegasus avec le cliffhanger où il est sur le point de se faire flinguer, les blagues cruelles du gang de Yancy Street étaient un excellent sas de décompression après les Xmen toujours plus déprimés.
Bon maintenant, la question qui tue: est ce que la partie basse de notre héros est aussi faîte de briques ?
Je me suis complètement retrouvé dans ce propos fortement subjectif à un détail près, c’est dans Spécial Strange 16 que j’ai pour la première rencontré ce personnage.
Comme toi, je suis toujours épaté par la capacité d’une partie des dessinateurs à donner de nouvelles interprétations de cette peau rocailleuse, et même de certains détails de sa morphologie (ses sourcils en particulier). Ton article permet de comprendre tout ce que Ben Grimm doit à l’histoire personnelle de Jack Kirby, je n’en avais jamais pris conscience à ce point là. Cet élément relativise à nouveau le rôle de scénariste de Stan Lee.
C’est vrai que la série Marvel Two-in-One ne présentait pas le degré de maturité des X-Men dans Spécial Strange. Il faut dire aussi que la série passait de scénariste en scénariste au gré des épisodes (mais je garde un très bon souvenir de cet épisode avec Deathlok).
Je partage entièrement ton avis sur le fait que les expressions argotiques convenaient très bien à Ben Grimm, une gouaille se mariant bien avec l’origine de Ben dans les quartiers populaires.
Comme toi aussi, je garde un souvenir ému du numéro 15 de Marvel Fanfare, avec ce premier avril bon enfant, et une vraie émotion quant à la solitude de Ben (et cette idée de sa barbe qui pousse). Je note aussi qu’il faut que je surveille si Marvel réédite la série écrite par Dan Slott.
J’ai bien ri à la mention du Ben qui a un grain.
@Tornado : la sélection d’images a été difficile pour cet article, les artistes ont souvent été très inspirés pour dessiner ce personnage. Je voulais au moins une image des artistes clés comme Kirby/Sinnott et Byrne. J’ai mis beaucoup de DiVito car j’ai beaucoup aimé son mini-run.
@Bruce : impossible de répondre à ta question, les comics de la Chose ne traitent jamais de… « la chose ».
@Présence : content de partager ces évocations d’anciens combattants… Les 8 épisodes de Slott/DiVito/Dwyer sont vraiment très sympas, à dénicher, à l’occasion. Ce n’est pas ultra-cérébral mais quand même hautement sympathique.
Je rejoint les autres avis à propos de l’appréciation du personnage, alors que pour le reste de l’équipe des FF cela a pris plus du temps, avec la Torche notamment qui a gagné ma sympathie par le biais de son amitié avec Spidey.
Et pour rester dans le cadre des oeuvres de Slott, je conseille fortement la mini Spider-Man/Human Torch, qui est pour moi un des meilleurs récits de la franchise.
Je ne connais pas trop le personnage, mais ma vision parcellaire a la même lecture que toi : parfait pour des aventures à deux, bourru mais très humain, une sorte d’Obélix ! Je ne possède qu’une histoire (dont je ne connaîtrai peut-être jamais la fin) avec la Chose, elle apparaît dans le Spécial Strange 30 (le X-Men au Club des Damnés avant la saga du Phénix Noir). Elle fait équipe avec un super (héros ou vilain ?) dans une base souterraine, et ce super a des pistolets sur ses cuisses, comme le Capitaine Flam. Merci pour le chouette portrait pas chinois !
@Cyrille : le numéro auquel tu fais référence fait partie de la saga du projet Pegasus, la Chose vs Deathlok (pour le coup adversaires et non pas alliés )
Ok, merci ! Du coup je vais reparcourir le passage où tu en parles. Et oui ça me revient, le projet Pegasus…
Je partage tout ce qui a été dit sur la Chose. Ben Grimm est le dernier personnage Marvel a symbolisé la notion de résilience. Et c’est cette capacité à surmonter les problèmes de tout ordre qui a permis, à mes yeux, à l’ancienne Maison aux Idées de connaître le succès avec la plupart de ses héros. Je garde un excellent souvenir du Projet Pégasus et d’une scène présente dans Les Fantastiques contre les X-men. On y voit, la Chose sauver un bébé des flammes. La vignette représentant la mère du nourrisson et Ben Grimm tenant celui-ci dans ses bras représente à merveille l’esprit du personnage. Un mélange d’humour, de gravité et d’humanisme.
Il y a une superbe scène entre Ben Grimm et Rogue dans Fantastic vs Xmen.
Merci du passage Lionel 😉
Merci Bruce de remettre cet article à la Une. Tiens, tu pourrais maintenant ajouter le lien vers le Hulk et la Chose (The Big Change) que tu as chroniqué.
Hello, Hello,
Merci pour ton article et pour les détails supplémentaires que j’ignorais.
J’apprécie aussi ce personnage pour sa bonne humeur et son grand humanisme.
Tout comme Cyclope d’ailleurs !
Des gens prisonniers de leur malédiction…
Je me souviens encore de mes discussions avec mon frangin sur l’histoire du projet Pegasus où Grimm rencontre Deathlock et se fait blesser par ce dernier… Et où mon frangin avait du mal à prononcer le nom de Deathlock…
D’ailleurs, même aujourd’hui, il n’y arrive pas tellement…
Oh il m’énerve celui-là. Dire qu’avant, je brillais auprès de mes lecteurs pour mes analyses psychologiques des personnages !
(voix à la Bruel) : Qui a le droit de faire ça : c’est tout simplement brillant Omac. Whouah….
« Jamais la question sexuelle ne sera abordée » :
Ah si, je vous signale que depuis le début, on parle de la Chose !
C’est ça d’avoir invité un psy aussi. C’est même plus la peine de tenter une analyse dans un article, on sent qu’on va se faire reprendre parce qu’on a mal compris^^
Mais c’est instructif, oui. On est surclassé c’est tout^^
La chose…
un des meilleurs personnages Marvel, s’il en est…
je trouve que le côté « enfant régressif » c’est plus flagrant pour Hulk..Pour moi La chose, c’est plus le délit de sale gueule permanent… le regard sur l’autre, le défiguré, l’handicapé, le gênant à regarder avec son trésor d’humanité à l’intérieur.
La mini X-Men Vs Fantastic Four est une véritable ode à ce personnage très très bien incarné par Claremont.
j’ai lu une fois (dans comics box j’imagine) qu’à l’issue de Fall of the Mutants, Claremont devait lâcher les mutants et reprendre les FF derrière Byrne. cette mini servant de transition. il avait projeté d’emmener KiitY pryde en convalescence en tant que nounou de Franklin (d’où les scènes entre les deux personnages).
j’aurais adoré que cela se fasse, mais…
Pour ma part j’ai vu d’emblée chez Hulk un handicapé oui. Pas très malin le Hulk. Une sorte de déficient mental brutal mais pas si méchant au fond.
Pour la Chose…je dois vous avouer n’apprécier que peu le personnage. Je n’ai jamais bien accroché aux FF. Même individuellement. Du coup…je ne m’étais jamais posé toutes ces questions.
Je pense aux enfants qui n’ont pas encore la maîtrise du langage qui exprime souvent leur besoin les plus élémentaires. faim, douleur, chagrin, envie d’amour. et aux colères pour intimider quand ils n’obtiennent pas ce qu’ils veulent à la minute où ils le veulent. de même les postures de ma fille quand elle apprenait à marcher était étrangement similaires aux poses (vintage) du géant de jade. on retrouve souvent ce détail sur les points d’articulation des poupons en jouet. cette façon de poser son équilibre, corps en avant. on pourrait y voir un aspect simiesque, moi j’y ai vu surtout l’enfant régressif…
Mais tout ça sans aucune théorie psychanalyste profonde hein, juste un parallèle qui est intéressant à remarquer.
La chose me fait trop l’image d’un gars bourru qui a bien bourlingué pour être associé à une image enfantine mais bon c’est intéressant à lire en tout cas. Mel Gbison avait joué dans un film « L’homme sans visage » je crois qui m’a fiat penser à Ben Grimm à l’époque.
la remarque sur le regard très humain de Ben par JP est par contre hyper bien vue. Le film de 2005 est de ce point de vue bien bien supérieur à celui de Josh Trank, malgré toutes les faiblesses du film, ils avaient conservé le visage de l’acteur et ses yeux faisaient tout…
Effectivement, je te suis plus ici…^^
La sexualité dans le comics, je crois que les créateurs de départ n’y pensaient pas des masses et sans doute pas de la même façon que nous…
les personnages un peu « difformes »étaient peut-être infantilisé pour éviter justement d’évoquer la question de la même manière que tous les canards Disney ont des neveux et non pas des enfants…
Un focus très complet de La Chose.
Ben Grimm est l’élément quasi incorruptible de l’univers Marvel, le personnage qui nous rappelle que l’habit ne fait pas le moine, que ce qui compte, c’est la beauté du cœur et pas celle du corps.
Pour moi aussi, quand je pense à Ben, c’est « Ça va chauffer ! » qui vient à mes oreilles. Une des meilleures tournures trouvées par la VF.
A l’époque où j’ai découvert les FF, je déchiffrais à peine, et j’ai mis des mois, voire des années à comprendre que la chose s’appelait Ben, et que Ben était le diminutif de Benjamin. Pour moi, c’était le mot « ben… » 😀
Ce qui fait que ça n’avait pas beaucoup de sens et que j’ai fini par laisser tomber !!
J’aime aussi le Ben résilient. Je ne connaissais que lui jusqu’à il y a peu. Et le voir en vouloir à Reed, le voir se morfondre et se plaindre, ce n’est tellement pas le Ben que je connais.
Ah et je plussoie Pierre : j’adore l’amitié entre la Torche et Spidey ensemble. Mais c’est plus La Torche qui m’a fait aimé Spidey que le contraire…
Enfin, un bien beau focus pour un personnage qui méritait son tableau d’honneur 🙂