Banshee par Jonathan Tropper et David Schickler
1ère publication le 11/01/21- MAJ le 23/01/22
Un article de ALEX NIKOLAVITCHJ’ai apprécié THE BOYS. Pas seulement le comics écrit par Garth Ennis : si vous lisez régulièrement ce site, vous savez que j’ai une relation profonde et personnelle avec cette BD (ainsi que professionnelle) (mais non, c’est pas sale) (c’est vénal, mais pas sale), mais aussi la série télévisée, qui sait se démarquer de sa source de papier quand il le faut pour parvenir à surprendre les vieux lecteurs et mettre à jour les thématiques. Et dans la série, un des points forts est sans conteste l’interprétation du Homelander, le Superman local, confiée à l’acteur Antony Starr. Charismatique et séduisant, il dispose d’une capacité incroyable à passer d’un battement de cil du charme brut à la dinguerie terrifiante. Il peut être tout sourire, et laisser passer dans son regard un trouble qui glace le sang. Bref, il m’a tapé dans l’œil. Et j’ai donc voulu voir d’où il sortait.
Et donc, j’étais totalement passé à côté de BANSHEE, série diffusée de 2013 à 2016, j’avais dû en voir dix minutes à l’époque, auxquelles je n’avais pas compris grand-chose. J’avais retenu qu’il y avait du cul et de la violence, à haute dose, mais sans même savoir vraiment de quoi ça parlait.
Ma curiosité étant piquée au vif par THE BOYS, je découvris dans les tréfonds des menus de mon fournisseur de télé à la demande que j’avais les quatre saisons à ma disposition. Le deuxième confinement à fait le reste et, sans binger (j’ai quand même du boulot) je me suis donc enfilé les 38 épisodes en un mois et demi. Et puis j’aime pas binger les séries. J’aime bien avoir au moins une journée pour digérer un épisode ou au pire une volée de deux.
Et là, j’ai complètement accroché. On parlait de THE BOYS ? Coïncidence peut-être signifiante, il y a un côté Garth Ennis marqué, dans BANSHEE. Dans la compétence des personnages chacun dans leur domaine, dans leur part d’humanité sous la carapace, et dans la brutalité paroxystique et terrifiante des scènes de violence. Cette proximité apparente est peut-être due au goût d’Ennis pour le western : car BANSHEE a toutes les caractéristiques d’un western moderne. L’arrivée du protagoniste en ville, tel un chien dans un jeu de quille perturbant le jeu des factions renvoie immédiatement à POUR UNE POIGNÉE DE DOLLARS. Certaines scènes de règlements de comptes font facilement songer au TRAIN SIFFLERA TROIS FOIS. Il n’y a pas que ça, bien sûr. Certaines choses évoquent les films de mafia, et d’infiltration, d’autres les films de braquage. Et le fonctionnement de la petite équipe réunie autour du protagoniste a un petit quelque chose de super-héroïque. Sauf qu’ils n’ont rien de héros, bien sûr, même quand ils essaient. Un cocktail détonnant.
Vous noterez que je parle du « protagoniste » sans donner son nom. Et pour cause, il n’en aura pas, d’un bout à l’autre de la série. Ou si, il en aura un, mais pas le sien.
Le moment est peut-être venu, d’ailleurs, d’expliquer de quoi ça parle. Notre protagoniste, donc, sort d’une prison où il a passé quinze ans. Tout juste libéré, il est suivi par des individus patibulaires et se rend chez Job, un hacker transsexuel qu’il a l’air de bien connaître. Ce dernier lui donne l’adresse d’une personne qui ne souhaite pas être retrouvée, dans la petite ville de Banshee, en Pennsylvanie. Banshee comme ces esprits qui hantent les campagnes d’Irlande, et force est de constater que la ville et ses habitants sont hantés par bien des fantômes.
En arrivant, il se pose au petit bar miteux à l’entrée de la ville, pas loin de la voie de chemin de fer. Le taulier, un vieux boxeur noir à la retraite nommé Sugar Bates, l’identifie aussitôt pour ce qu’il est. Lui-même a fait de la prison et sait reconnaître ses pareils. Les deux hommes sympathisent.
Entre un troisième larron, lui aussi fraichement arrivé en ville : Lucas Hood, venu de l’autre bout du pays pour reprendre le poste de sheriff. Il tient à casser la croute avant de se présenter à son nouvel employeur et à ses nouveaux subordonnés. Il n’en aura jamais l’occasion.
Deux petits voyous pénètrent à leur tour dans le bar avec l’intention de le braquer, et le sheriff s’interpose. Malgré l’aide du protagoniste, Hood est tué. Mais les deux voleurs ne lui survivent pas longtemps. Sugar et son nouvel ami vont enterrer tout ce beau monde dans les bois. Et notre protagoniste a alors une idée brillante et dingue : il sera Lucas Hood. Il s’empare des papiers du sheriff, et va à la mairie pour prendre son poste.
À partir de là, il va se retrouver confronter à toutes les tensions de la vie locale. Son adjoint Brock Lotus, qui espérait être promu, Kai Proctor, le parrain de la ville, qui a réussi à en corrompre la plupart des institutions, Gordon Hopewell, le procureur… et époux de Carrie/Ana, la femme que « Hood » était venue retrouver : son amante et complice, du temps où il était braqueur de haut vol. Celle pour laquelle il a plongé, quinze ans auparavant, afin de la protéger. Elle a changé de nom et refait sa vie, et élève depuis lors ses enfants. Et ceux qui suivaient « Hood » depuis New York ne vont pas tarder à arriver en ville à leur tour. Hommes de main du gangster ukrainien Rabbit, ils ont pour mission de retrouver la fille de ses dernier, qui n’est autre qu’Ana, et les diamants que le couple avait dérobé la nuit de l’arrestation.
Ce démarrage aux limites du rocambolesque donne le ton. Jusqu’au bout, la série dansera sur le fil du too much. Ce qui est fort, c’est que malgré des passages franchement acrobatique, elle trouvera le moyen de ne pas se vautrer dedans.
La première saison montre Hood s’installant à son poste et surprenant ses collègues avec ses méthodes peu orthodoxes et son peu de respect des procédures. Hood est brutal et efficace, et n’hésite pas à payer de sa personne pour neutraliser un criminel dangereux ou protéger la population de la ville. Malmené en prison, il y a appris à se battre, salement, mais aussi à rendre coup pour coup et à être le premier à se relever.
Rapidement, il se heurte au vrai pouvoir en ville, Proctor. Banni de la communauté Amish locale, il semble décidé à la couvrir de honte en se livrant à toutes les exactions possibles. Prostitution, extorsion et drogue sont ses principales sources de revenus, et son activité légale de propriétaire d’abattoir lui permet de faire disparaître facilement les gens qui tentent de le doubler. Il est accompagné du taciturne Burton, âme damnée et homme de main dont la froideur puritaine égale celle de son maître, mais qui semble jouir des accès de violences auxquels il est amené à participer.
Hood prend à cœur de nettoyer la ville, mais rapidement, la complexité des rapports de force l’amène à adopter avec Proctor la politique du donnant-donnant, tout en s’autorisant le reste du temps à lui tirer quelques bordées. Faites-vous des amis partout où vous allez.
Autre source de migraines pour le sheriff, la réserve indienne toute proche et son casino. Si elle dispose de sa propre unité de police, elle draine des capitaux douteux, dont ceux de Proctor, bientôt en conflit avec le chef Longshadow, mais aussi toutes sortes de problèmes sociaux, le chômage, l’alcool et la drogue. Les lecteurs de SCALPED ne seront pas dépaysés.
Les explosions de violence deviennent la norme, et gagnent en intensité. Hood est le genre d’individu qui s’attire des ennuis où qu’il aille.
Et quand ça tape, ça tape dur. La série a été produite pour une chaine payante, Cinemax, filiale de HBO, et du coup se permet d’être aussi graphique dans ce domaine que dans les nombreuses scènes de sexe. Ça baise beaucoup, dans cette série. C’est très esthétisé, mais un peu gratuit. C’est d’ailleurs une des facilités que s’autorise la série : toutes les jolies filles tombent dans les bras de l’anti-héros, et sa belle gueule de bad boy n’excuse pas tout.
Deux d’entre elles auront de l’importance : Rebecca, nièce de Proctor, jeune Amish sage le jour et plus canaille la nuit, au point qu’elle est bientôt exclue de sa communauté et va se réfugier chez son oncle, et l’adjointe Siobhan Kelly, qui finit par se poser de graves questions sur son amant.
Peu à peu, la situation se complique encore : Hood comprend vite que la fille ainée de Carrie est de lui. Elle a d’ailleurs hérité de son caractère indiscipliné et impulsif. Mais le fils du vrai Hood débarque pour demander de l’aide à son père, et comprend vite qu’il s’est passé des choses pas nettes. La paternité est décidément une chose compliquée, à Banshee, et ce de bout en bout, comme le démontrent par ailleurs les relations familiales toxiques de Proctor. Pire encore, le cadavre du sheriff est finalement retrouvé. Et le FBI commencent à venir fureter en ville, notamment un agent Racine qui a parfaitement compris qui était « Hood » et compte en tirer parti pour abattre définitivement Rabbit.
La suite démontre une belle maitrise de la technique scénaristique du feu roulant. Une menace n’est pas encore conjurée qu’une autre se profile discrètement, est mise en place pour le récit et gardée en réserve jusqu’à l’instant propice. Et si Job le hacker, lui aussi pourchassé par Rabbit, arrive à son tour en ville, l’aide précieuse qu’il est susceptible d’apporter ne contrebalance pas toujours les ennuis qu’il peut causer. Reconstitué, le trio Hood, Carrie/Ana, Job se permet même de remonter des braquages comme au bon vieux temps, avec parfois l’assistance du vieux Sugar. Avec le risque, bien sûr, de tenter le coup de trop.
La quatrième saison change de ton. La série, qui a fait le tour de sa situation de base, tente de se renouveler. Hood a enfin craqué et vit en ermite dans les bois, Job est porté disparu et Brock est enfin devenu sheriff à la place du sheriff. Par ailleurs, un serial killer rôde en ville. Les auteurs ont l’intelligence de se servir de ce nouveau statu-quo pour ranger efficacement les jouets. L’enquête sur le meurtre de [Spoiler] la nièce de Proctor [/Spoiler] dont Hood est un temps suspecté, permet d’exacerber certaines tensions. La dynamique de la série a profondément changé, et peu à peu le ménage se fait dans les intrigues. Sans trop en dévoiler, disons qu’une fois encore, la comparaison avec Garth Ennis saute aux yeux : chaque personnage majeur a droit à son petit moment à lui, et parvient à susciter l’émotion, même cet affreux monolithique de Burton l’âme damnée, ou même Calvin le néo-nazi. Brock et Hood ont leur moment de vérité, ce qui permet au premier de s’émanciper enfin de l’ombre du second… et d’accepter sa propre part d’ombre. Il y a une transmission qui se fait entre les deux, très digne et forte. En fait, je ne serais même pas étonné si on me disait que les auteurs de la série étaient lecteurs de PREACHER ou de HITMAN.
Un petit mot sur les acteurs, tous impeccables. Starr, bien sûr, a déjà cette capacité à passer du charme à la folie furieuse. Ivana Milicevic, vue dans GOTHAM, joue Ana/Carrie, et assure dans le rôle de baroudeuse prête à tout pour protéger sa famille. Ulrich Thomsen (FESTEN) est un Proctor terrifiant. Lili Simmons, qui joue sa nièce, a elle aussi été vue dans GOTHAM. Matt Servito fait un très bon Brock bourru, travaillé par l’envie du poste de sheriff, et Frankie Faison est très chouette en vieux barman. Hon Lee (souvent la voix de Splinter dans les TORTUES NINJA) cabotine en Job mais fait très bien la langue de vipère. Mention spéciale à Geno Segers et Matthew Rauch qui campent des vilains terrifiants. Et ainsi de suite.
Bref, en ce qui me concerne, c’est une réussite. J’ai passé un très bon moment, alors que je suis peu consommateur de séries policières. Pour ceux qui aimeraient connaître le passé des personnages un peu plus que ce qui en est dévoilé à l’écran, IDW a publié un comics écrit par les auteurs de la série.
Je n’ai pas vu la 4e saison, restant sur le climax de la fin de la 3e, mais j’ai été très agréablement surpris par cette série. Les personnages féminins sont bien marquants : la jeune amish rebelle, l’indienne… Et en effet, comment ne pas penser à Scalped ?
La saison 4 est à deux doigts d’être la saison de trop, mais elle permet de finir proprement. par les temps qui courent, quand on voit ce qui se gueule pour les fins de Dexter, Got, Lost, etc… c’est pas mal.
Comme ça me fait plaisir de lire ton avis et ta prose sur cette série, Alex ! Je pense que tu as bien fait le tour de la question, et je te remercie d’avoir mis le générique d’ouverture en BO car je le trouve réussi. Même sa musique me fait plaisir.
« technique scénaristique du feu roulant » : je ne connaissais pas cette expression, tu peux en dire plus ?
Tu as raison pour le western, pour le côté Preacher et le côté Scalped. Je retiens cependant la bande super-héroïque qui se regroupe autour de Lucas Hood, car ils ont des capacités hors du commun. Y compris Carrie/Ana, très badass dans la dernière saison, une vraie Catwoman comme lui dit Job.
Il est vrai que la dernière saison, qui n’a que huit épisodes, et en-dessous des précédentes. A priori, l’équipe a eu moins de budget pour finaliser, mais comme tu le dis, c’est une fin tout à fait honorable. Je ne savais pas qu’un comics existait.
Là où je trouve que c’est étonnant, même après ce rocambolesque début, c’est que Hood reprend ses activités de cambrioleur la nuit, ce qui m’a immédiatement fait penser aux super-héros ayant une identité secrète (ajoutons à cela qu’il n’a pas de vrai nom, le type n’est qu’un pseudo). D’ailleurs le braquage de la saison 3, filmé en grande partie avec les caméras embarquées, comme dans ALIENS de Cameron, était haut en tension et une belle performance de réalisation. Ces parenthèses dans les intrigues principales, s’éloignant également des nombreuses scènes de sexe gratuites comme tu le soulignes, donnent une couleur supplémentaire à la série qui n’a jamais de routine (mais dont le rythme tombe drastiquement dans la dernière saison).
J’ai eu exactement le même parcours que toi : THE BOYS, Antony Starr, BANSHEE. Sauf que j’ai dû regarder les quatre saisons en 15 jours, à peu près trois épisodes par jour. Complètement d’accord avec toi sur les acteurs. La jeune nièce est impressionnante aussi, mais c’est bien Starr qui bouffe tout l’écran.
Maintenant, il faut que tu regardes un autre western moderne, JUSTIFIED 😀
Le feu roulant, c’est une technique qui avait été très bien expliquée par Paul Levitz. Tu essaies d’avoir au moins trois intrigues en cours à tout moment : la principale que tu développes, et deux autres que tu suis à bas bruit en même temps. quand ton arc en cours est en train de se terminer, tu montes en intensité ton intrigue n°2, et elle devient l’intrigue principale de façon fluide à la fin de l’autre. L’ancienne n°3 devient la nouvelle n°2, et tu commences à poser les jalons d’une nouvelle troisième intrigue avant la bascule suivante.
J’ai passé un très bon moment, alors que je suis peu consommateur de séries policières. – Quand même 38 épisodes en 45 jours, soit un rythme proche d’un épisode par jour, c’est au-dessus de mes capacités.
Garth Ennis, Scalped, de belles références. En plus c’est une œuvre originale : il n’y a donc pas le risque d’une adaptation obligée de se confronter à la comparaison, sortant difficilement de l’œuvre originelle. Les auteurs sont en phase avec l’esprit d’Ennis. Du coup, je suis vraiment curieux de savoir si c’est un auteur qu’ils connaissent ou qu’ils ont lu.
« Et donc, j’étais totalement passé à côté de BANSHEE, série diffusée de 2013 à 2016, j’avais dû en voir dix minutes à l’époque, auxquelles je n’avais pas compris grand-chose. J’avais retenu qu’il y avait du cul et de la violence, à haute dose, mais sans même savoir vraiment de quoi ça parlait. »
J’en étais resté là, j’avoue.
j’ai donc lu l’article avec curiosité à propos d’une série que j’avais lassé de coté sciemment…
Je n’avais jamais entendu parler de cette série. Les références font envie. Si le truc passe sur Netflix je l’inscris sur ma liste.
En fait je retiens essentiellement une information majeure à mes yeux : je connais très bien la littérature de Jonhatan Tropper : TOUT PEUT ARRIVER, LE LIVRE DE JOE, PERTE ET FRACAS dont le ton oscille entre le feelgood movie et Woody Allen. Du coup, je suis très intrigué de le voir évoluer dans le Western urbain qui n’est pas du tout son domaine de prédilection. Du tout !
Ah je ne connais pas Jonathan Tropper, tu donnes envie d’essayer.
@Cyrille , copié collé de mon article amazon sur TOUT PEUT ARRIVER
Aux Etats Unis Zach a tout pour être heureux : une situation financière confortable . Et il tombe progressivement amoureux de Tamara , la veuve de son meilleur ami décédé dans un accident de voiture . Sauf qu’ il apprend qu’il a peut-être un cancer et va passer la semaine à attendre fébrilement les résultats de sa biopsie . C’est justement cette semaine que débarque son père qu’il n’ a pas vu depuis 7 ans , arnaqueur au petit pied que toute sa famille déteste viscéralement . Et puis pendant qu’on y est , Zach se fiance à la fin de la semaine avec une riche héritière à qui il n’ose pas avouer la mort de ses sentiments . Ajoutez à celà deux frères : Peter handicapé mental et Matt Punk lettré et vous obtiendrez un cocktail explosif , drôle et émouvant.
Tropper reprend les thèmes qui lui sont chers et déjà abordés dans Le livre de Joe : les rapports au père , la rencontre amoureuse qui vient flinguer les certitudes de la vie , et des personnages à la dérive que les événements vont amener à se ressaisir .
Et Tropper n’a pas son pareil pour déclencher des comiques de situation irrésistibles . Il dote chacun de ses personnages d’excentricité qui explosent à retardement : Norman , le père indigne avale des viagras comme des bonbons pour retrouver sa vigueur disparue . Il se ballade fier de ses érections permanentes , y compris le jour des fiançailles de son fils . Matt est un Punk aux cheveux rasés obligé de porter une perruque Elton John devant sa mère qui pleure devant sa boule à Zéro . Peter est retardé et achète une voiture alors qu’il n’ pas le permis .
Et Zach , notre héros pisse du sang tous les jours et doit subir les assauts répétés de son père qui veut absolument se réconcilier avec lui . J’avoue avoir rigolé comme une baleine dans mon train , notamment quand Zach le jour de ses fiançailles , suite à une migraine carabinée , avale par erreur le viagra de son père !
Mais attention , Tropper n’est pas troupier !
Il dote ses personnages de traits de caractères attachants et de réflexions sur la vie qui valent le détour . Norm , le père indigne est aussi roublard que touchant . L’écrivain via le coup de théâtre final sait rendre le personnages insaisissable . Comme souvent chez Tropper , son héros brise le moule de sa vie qui l’a placé dans un état de paralysie émotionnelle confortable , pour après des aventures ubuesque retrouver le sens de la vie .
C’est avec beaucoup de regrets que j’ai quitté la famille dysfonctionnelle de Zach . Si le livre de Joe avait tous les atouts pour plaire aux fans de « Californication », Tout peut arriver enchantera les admirateurs de « Little Miss Sunshine ».
Et LE LIVRE DE JO ne t’a pas donné envie de te plonger dans l’oeuvre de Bruce Springsteen ?
Alors non, c’est juste pas possible.
Même dans ses disques les plus dépouillés et intimes, il en fait des tonnes. C’est la sublimation du rock pompier dans tout ce que j’abhorre. Son triple live avec l’E Street Band je me le suis bouffé à toutes les sauces et c’est un vrai cauchemar. Je n’ai rien contre le bonhomme qui semble éminemment sympathique (comme Phil Collins d’ailleurs).
Cette série est dans ma liste à voir depuis sa première saison !
Du coup, après lecture de l’article, elle vient de remonter en flèche dans le haut de la liste…
Preacher et Scalped : Deux des plus grandes séries de tous les temps de ma vie de lecteur. Il n’en fallait pas plus pour me convaincre…
Me reste plus qu’à vendre le truc à ma femme…
Lorsque j’ai découvert le titre de l’article j’ai pensé que l’on allait évoquer Sean Cassidy le Hurleur, le personnage Marvel
Et non il est question d’une série. Elle a l’air intéressante en tous cas, avec de belles références à l’Univers des comics et en particulier à ceux de Grath Ennis.
Le générique est réussi.
Hasard : ce dimanche, j’ai relu un TPB VO de Scalped qui était préfacé par Garth Ennis.
Merci pour la présentation de cette série. J’essaierai peut-être, un de ces jours…
Super article comme d’habitude. La série est passionnante jusqu’à la quatrième saison, qui est en demie-teinte mais qui reste agréable à visionner.
Attention juste à l’emploi du mot transexuel, dans l’article, qui est perçu comme insultant pour les personnes transgenres. Le terme transexuel était utilisé en psychiatrie pour qualifier les personnes transgenres quand cela était identifié comme une maladie mentale.
ah, au temps pour moi, oui. j’ai hésité sur le terme à employer, et d’instinct j’ai utilisé celui qui était courant du temps où j’étais dans le médico-social. faut que je me remette sérieusement à jour.
J’avais complètement oublié de faire mon retour sur la série (finie il y a un mois).
J’ai adoré. C’était pas gagné au début, tellement les personnages étaient au départ antipathiques et certaines scènes portnawak (la totalité des scènes de cambriole).
C’est un équilibre délicat. Le manque de réalisme. Ça marche à fond dans COBRA KAÏ. Mais dans la 1° partie de BANSHEE, ça m’a sorti de la série. Mais ensuite j’ai trouvé que c’était de mieux en mieux (putain ces bastons !). Et finalement ma saison préférée a été la dernière. La fin est parfaite.
4 saisons de 10 épisodes (8 pour la dernière). Une fin totalement réussie. Moi je dis que si vous aimez les comics genre SCALPED, et que vous n’avez pas encore vu BANSHEE, vous auriez tort de vous en priver !
Juste pour dire que j’ai revu BONE TOMAHAWK hier (très bon western horrifique, sorte de mélange entre le western et LA COLLINE A DES YEUX ! Un peu longuet (faudrait sans doute y enlever 1/2 heure), mais vraiment cool).
Le casting, par ailleurs assez jouissif (Kurt Russell, Patrick Wilson, Richard Jenkins, David Arquette, Sid Haig) regroupe deux acteurs de la série BANSHEE : Geno Segers (l’indien géant) et Lili Simmons (la nièce de Proctor). Sans doute plus qu’un hasard sin on cherchait les coulisses de la prod, parce que là encore on aurait pu voir ça dans un comics de Garth Ennis ou de Jason Aaron…