MIRACLEMAN TOME 4, par Neil Gaiman & Mark Buckingham
Un article de TORNADOVO : Marvel Comics
VF : Panini Comics
Cet article porte sur le quatrième tome de la magnifique réédition dédiée à MIRACLEMAN, le premier super-héros du Dark Age dans sa version réinventée par Alan Moore (d’après une série originelle crée par Mick Anglo dans les années 50).
Vous trouverez ici un article sur le premier tome, ici un article sur le second et ici un article sur le troisième.
Ce quatrième recueil regroupe les six premiers épisodes réalisés par le scénariste Neil Gaiman et le dessinateur Mark Buckingham, publiés initialement entre 1989 et 1990.
Bien que les trois premiers tomes aient été créés par une équipe artistique distincte et un seul auteur pour le moins omnipotent (Alan Moore, non crédité à sa propre demande pour des raisons de problèmes juridiques compliqués), cette reprise par Neil Gaiman nécessite la lecture des tomes précédents, dont elle constitue une forme de suite directe.
Le pitch : Neuf ans se sont écoulés depuis la fin des événements relatés dans MIRACLEMAN TOME 3. Miracleman et son épouse ont redéfini notre monde depuis leur nouvelle Olympe et les êtres humains vivent désormais une sorte d’âge d’or, sous la protection de leurs « dieux » vivants. C’est dans ce contexte que nous suivons la vie de certains des habitants de ce monde futuriste, dans lequel les surhommes ont accédé au statut divin.
Dans les épisodes précédents, Alan Moore s’était adonné à une véritable entreprise de déconstruction de la figure super-héroïque, avec l’ambition de la redéfinir selon ses constituants strictement mythologiques. En toute logique, la famille Miracleman avait accédé au final à un statut divin de par cette essence séminale et ces pouvoirs quasi-omnipotents. Et c’est ainsi que le super-héros avait fini par se distinguer de l’humanité, pour s’élever du haut de son Olympe comme l’avaient fait dans l’antiquité les dieux gréco-romains.
Ce faisant, l’auteur de WATCHMEN était allé au bout de son concept, respectant la composante mythologique du super-héros moderne tout en la transposant dans une sphère plus adulte, plus littéraire et plus conceptuelle. Et plus encore que dans WATCHMEN, la boucle avait été bouclée puisque les surhommes étaient retournés à leur position essentiellement mythologique dans une Olympe moderne, certes, mais littérale.
Le scénariste Neil Gaiman vient ainsi apporter sa pierre à l’édifice de cette nouvelle Olympe. Dès le départ, l’auteur de SANDMAN entreprend également une approche conceptuelle en divisant par avance son run en trois parties distincte : 1) L’ÂGE D’OR – 2) L’ÂGE D’ARGENT – 3) L’ÂGE DES TENEBRES.
Ce premier recueil reprenant la prestation de Neil Gaiman est donc uniquement dédié à L’ÂGE D’OR.
Contre toute attente, le scénariste délaisse complètement les personnages principaux afin de s’intéresser en particulier aux petites gens, les simples humains qui vivent dans le monde selon Miracleman. Il s’intéresse aussi parfois à certaines « créations » de la famille Miracleman, comme les « ressuscités » (Andy Warhol, Salvador Dali…), ainsi qu’à Mist, l’une des enfants issues du don de sperme (!) offert par Miracleman à certaines femmes de la planète…
Le présent recueil est divisé en six parties qui sont autant d’épisodes publiés initialement sous la forme d’un petit récit autonome.
Chacun de ces récits permet ainsi de faire la lumière sur l’existence d’une ou plusieurs personnes vivant dans le monde selon Miracleman. Ce dernier demeure hors-champ la quasi-totalité du temps, tandis que son épouse (Miraclewoman) est présente le temps d’un épisode. Le lecteur visite ce monde dominé par le gigantesque édifice en forme d’Olympe qui surplombe les vestiges de Londres (en grande partie détruite dans le tome précédent) en compagnie des simples mortels, dont la vie a été transformée par leur rencontre avec ces nouveaux « dieux » issus de la science.
Par exemple, le premier épisode suit l’ascension d’un petit groupe de personnes souhaitant demander une faveur à Miracleman. Ils doivent pour cela atteindre le sommet de l’Olympe et effectuer un véritable pèlerinage initiatique…
Dans l’ensemble, la qualité des épisodes est fluctuante et l’angle d’approche est plus ou moins convaincant. Neil Gaiman poursuit dans la veine d’Alan Moore dans le sens où son approche est parfois psychédélique, avec des relents persistants de substances psychotropes…
Pour autant, l’écriture est très élégante et nous avons affaire à de la bande-dessinée très adulte, intellectuelle, avec moult réflexions sur la destinée et sur les rapports humains et, en exergue, l’un des thèmes phares de son auteur : La nécessité de changer pour ne pas disparaitre, chaque être humain étant obligé de repenser sa propre condition à l’aune d’une nouvelle ère pour l’humanité. A noter que cet élément est traité de manière très intense, avec la description d’un monde post-apocalyptique déstabilisant, à l’atmosphère étrange et parfois malsaine…
Parmi les six épisodes, il convient de retenir en particulier celui qui est dédié à Andy Warhol N°8 (Miracleman et ses amis extraterrestres ayant permis la résurrection, sous la forme de clones synthétiques, d’une dizaine d’Andy Warhol !). Un épisode éblouissant de créativité formelle, où l’inventivité du sujet côtoie une mise en image reprenant tous les codes du pop’art et de la sérigraphie selon son artiste emblématique. Un bijou de mise en forme séquentielle, mais réservé, dans l’absolu, aux lecteurs ayant un minimum de connaissances en histoire de l’art.
Le lecteur peut néanmoins être surpris par cette approche où le héros de la série brille par son absence ! Cette idée de réinventer la figure super-héroïque sur le terrain de la mythologie moderne s’avère en définitive très elliptique, puisque L’Âge d’Or est censé être autant celui des humains que des surhommes ! Exit la possibilité de voir briller Miracleman et Miraclewoman comme dans le premier comic-book de super-héros venus (en plus de découvrir une notion de L’Âge d’Or pas franchement attirante !) !
La dernière déconvenue éventuelle est imputable à l’approche graphique d’un Mark Buckingham débutant encore très loin de posséder les aptitudes qui feront sa renommée sur la série FABLES. Choisissant systématiquement le principe de la photographie retouchée, l’artiste expérimente sans cesse diverses approches et le résultat définitif est extrêmement disparate, avec quelques choix plutôt… incongrus. Pour un peu, on se croirait en plein milieu d’une exposition d’art contemporain, où l’artiste ne chercherait jamais à épouser le point de vue du spectateur…
A l’arrivée, cette première partie du run de Neil Gaiman & Mark Buckingham est aussi étonnante que déroutante, évoluant sans cesse dans une sphère contournant systématiquement les clichés attendus d’un comics de super-héros.
Quelques années plus tard, les frères Wachowski se souviendront de la formule en produisant l’anthologie ANIMATRIX, une série de courts métrages d’animation (et plus exactement des animes japonais et coréens) se situant dans l’univers de la saga cinématographique MATRIX. Soit exactement le même postulat, puisque ANIMATRIX développait l’existence des simples gens dans le monde de la Matrice, laissant systématiquement les personnages principaux en hors-champ. Une preuve, s’il en est, de la force créative de Neil Gaiman qui, comme Grant Morrison avec ses INVISIBLES, aura laissé son empreinte dans le paysage du genre cyberpunk…
A l’heure ou s’écrit cet article, il manque encore les deux derniers tomes de la série par Neil Gaiman (L’ÂGE D’ARGENT et L’ÂGE DES TENEBRES). Panini Comics n’ayant pas communiqué sur le sujet, et les quatre premiers tomes n’ayant pas été réédités, il est à craindre que leur publication en français ne soit pas d’actualité à plus ou moins long terme…
BO : Comme dans la version de Neil Gaiman, place aux petite gens !
Et je m’aperçois que, pour le coup, je n’ai absolument pas lu les Gaiman…
faudra que je rattrape cette lacune
J’ai lu ces épisodes lors de leur parution initiale et je ne m’en souviens que très vaguement, à part un.
Comme tu le fais remarquer, j’avais également été frappé par l’absence des dieux de l’Olympe, mais en bien. Pour moi, ça faisait sens : les membres de la famille Miracle étaient arrivés au bout de leur évolution et il n’était pas possible de les emmener plus loin. D’un autre point de vue, Neil Gaiman avait tout intérêt à aborder la série par un autre angle, pour faire ressortir sa personnalité, plutôt que d’essayer de singer en vain son prédécesseur.
L’épisode dont je me souviens encore aujourd’hui, 30 ans plus tard : celui de John Gallaway et son acceptation de l’imperfection.
Ah, je ne me souviens pas de cet épisode de « John Gallaway et son acceptation de l’imperfection ».
C’est cool, ça veut dire que je vais pouvoir relire cette série en redécouvrant des choses ! 🙂
C’est assez désespérant de voir que la suite et fin de la série est éternellement en stand by. J’étais persuadé d’avoir lu quelque part qu’elle allait être bouclée parce que Gaiman et Buckingham s’y étaient remis de manière exclusive. Je vois que ce n’est pas le cas… 🙁
Déclaration de Neil Gaiman en juin 2019 :
Miracleman is back on the road again. […] Mark Buckingham is, I believe, drawing Miracleman even as we speak. So it may be a thing. And given that the last issue of Miracleman came out in 1993, it’s a little bit… I’m like, ‘I may be speaking too soon.
Je reconnais bien là la sensibilité de Neil Gaiman de s’intéresser aux petites gens. De ce que tu décris, il applique la même recette que dans son SANDMAN à savoir confronter que le Vulgus Pecum à une divinité que l’on ne voit que très peu.
Merci de continuer de parler de Gaiman et Alan Moore. Je rêve de les revoir apparaître dans les Hashtags du blog. Sur le FB du blog, Nolino fait des comparatifs intéressants sur les changements de couleurs entre les versions.
C’est amusant de voir que Gaiman suit souvent à la trace Alan Moore dans ses oeuvres.
Chouette dossier sur MIRACLEMAN.
4ème article qui vient enrichir ma culture comics.
Bon, si j’ai bien compris Panini ne va pas éditer la suite pour l’instant.
Je suppose que c’es parce que la série ne s’est pas bien vendue ?
Je ne connais pas série mais je constate que les meilleurs scénaristes ont œuvré dessus. Ou, en tout cas, il font partie de mes favoris.
Je suis d’accord avec Bruce, l’approche de Gaiman ne m’étonne pas, elle était presque prévisible. Raconter des histoires sur des personnages secondaires avec sensibilité et poésie comme dans SANDMAN.
La BO est parfaite….Quand on a du talent cela commence toujours très jeune.
Si, si : Panini a publié ces épisodes dans le tome 4 en mai 2016.
Ce qu’évoque Tornado, c’est le fait que Gaiman & Buckingham ont réalisé les épisodes 17 à 25. Le Golden Age du présent tome regroupe les épisodes 17 à 22. Eclipse Comics avait également publié les épisodes 23 & 24, et s’apprêtait à publier le 25 mais a déposé le bilan avant, en 1994. Ces 3 épisodes (23 à 25) forment la première partie du Silver Age. Les épisodes suivants n’ont jamais été réalisés, même si tous les 3 ans, Gaiman & Buckingham assurent qu’ils ont bien avancé dessus.
Il a également été publié une minisérie en 3 épisodes par différentes équipes artistiques : Miracleman Apocrypha.
Merci Présence pour ces précisions 👍
Premmère réaction:
Pensée à Kaori quand elle verra le couple Starfire/Nightwing figurant sur ta dernière illustration. Petite canaille Tornado! ^^
deuxième réaction: Neil Gaiman, je l’aime bien… en théorie.
il a un propos qui a tout pour me plaire, un regarde sur le point de vue de la rue, un regard sur l’art et la façon dont la BD peut s’en emparer et ainsi démontrer la sublimité , C’est souvent le Théâtre mais ici, apparemment on a droit au pop art.
malheureusement quand je le lis, je me fais souvent chier… J’ai jeté l’éponge devant les essais sur les rêves et la culture étalée comme de la confiture à chaque épisodede SANDMAN. j’ai baillé en lisant American Gods. 1602 aurait pu être écrit par n’importe qui.
reste pour moi son Batman et Neverwhere auquel j’ai trouvé un côté « Clive Barker » pas dégueulasse.
Oriane est traumatisé par Coraline que l’éducation nationale trouve très « pédagogique ».
Enfin question: l’age d’argent et des ténèbres sont ils parus aux States? parce qu’il me semble que Mark Buckingham redessinait tout ou avait projet de le faire. cette structure d’histoire est vraiment dans la continuité de Monsieur Moore.
L’âge d’argent et l’âge des ténèbres : la moitié de réalisé pour l’argent mais seulement 2 numéros parus. Le 25 est resté dans les tiroirs parce que l’éditeur Eclipse Comics a déposé le bilan.
L’âge des ténèbres : rien de fait à ma connaissance, même si tous les 3 ans, Gaiman & Buckingham assurent qu’ils ont bien avancé dessus.
Je n’ai toujours pas lu Sandman mais j’ai aimé LES ETERNELS et 1602 chez Marvel, j’ai beaucoup aimé les adaptations par P. Craig Russel et même celle de NEVERWHERE par Mike Carey. J’ai adoré le long métrage CORALINE. Personnellement je pense avoir tout aimé de ce que j’ai vu ou lu de ou d’après Gaiman.
Yes les Eternels, j’ai toujours eu l’impression de lire le remix d’American Gods chez Marvel.
mais c’était sympa et JRJR nous offre quelques planches atypiques aussi…
il faudrait que je le relise tiens…
Merci Tornado de nous expliquer et présenter la suite de cette série que je ne connais que grâce au blog. Connaissant Gaiman, j’aurai pensé qu’il se serait plus basé sur la littérature, or ici c’est plutôt l’art pictural qui semble prédominant. J’aime beaucoup les extraits de l’épisode sur Andy Warhol, cela peut être très intéressant à lire.
Je ne savais pas ce que Mark Buckingham avait dessiné avant FABLES, me voilà bien informé ! Il est bien dommage par contre que la suite ne soit pas prévue d’être éditée pour le moment : quand va-t-on pouvoir lire tes articles suivants ?
La BO : je ne connaissais pas du tout. Ce sont les Jackson 5 ?
Avant Fables, Mark Buckingham a également réalisé quelques épisodes de Hellblazer, a travaillé avec Gaiman sur les 2 miniséries de Death (la grande sœur de Sandman), et de Shade the changing man (série présentée sur le blog par Patrick 6).
Merci Présence, je ne pense pas avoir lu les miniséries Death (elles ne sont pas incluses dans le Sandman de Urban non ?), et j’avais oublié pour Shade (contrairement à l’article de Patrick qui m’a toujours fait forte impression).
Effectivement, elles ne me semblent pas incluses dans les éditions d’Urban. En VO, elles avaient été regroupées dans un omnibus spécifique, avec quelques histoires courtes.
@ Jyrille
Tu ne reconnais pas la petite bouille de Michael Jackson !? ( il était encore Noir à l’époque 😀)
Si, c’est pour ça que je demande…
@Cyrille : DEATH a été traduit dans deux tomes (couverture souple) chez Panini. Pendant longtemps ils ont été facile à trouver à 1 ou 2 euros. A présent ils se vendent plutôt chers :
https://fr.shopping.rakuten.com/offer/buy/68249421/Neil-Gaiman-Death-La-Vie-A-Quel-Prix-Livre.html
https://fr.shopping.rakuten.com/offer/buy/81455996/neil-gaiman-death-temps-fort-de-la-vie-livre.html
La BO : 2° album solo du petit Michael (BEN), sorti en 1972 juste après le 1° album homonyme. Dans le 1° il y avait une reprise de AIN’T NO SUNSHINE dans la même veine. Du pur Motown 70’s, gorgé de cuivres et de cordes.
Merci pour les liens et les explications jacksoniennes ! Il est vrai que même si je connais un peu OFF THE WALL, je n’ai appris l’existence de ces premiers albums solos que très récemment. J’écouterai peut-être à l’occasion.
Peut-être que je vais chercher des VO pour DEATH, je vais voir.
https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Alan-Moore-dezingue-encore-les-films-de-super-heros-Je-trouve-ca-grotesque
https://www.premiere.fr/Cinema/John-McTiernan-Comment-est-il-possible-de-regarder-un-film-qui-s-appelle-Captain-America
houlàlà…
Alan Moore nous osrt le couplet de l’infantilisation, difficile de ne pas sourire de la part de l’auteur de Miracle Man ou Watchmen…
ces films là sont ses bâtards, et il les renie.
John Mc Tierman, c’est un peu Ouin ouin j’ai plus de succès et des trucs sur fonds vert, si! C’est la vie!
sur le sujet, « pas tant que ça mais quand même » il y a une réflexion sur ce genre de thème, il faut regarder la vidéo du Fossoyeur de film sur BEOWULF; il analyse cet animé (scénarisé par Neil Gaiman entre autre) comme étant un « film frontière », une oeuvre où la technologie prenait l’ascendant sur le vivant. il l’appelle le plus beau des films moches! c’est passionnant, convivial et pas du tout aigri.
Pour Alan Moore, je peux partager un peu son point de vue, mais non pas en tant que cause mais bien d’effet : les gens ont besoin de se rassurer, oui, et ces films aident bien à s’évader et à trouver un peu d’espoir. C’est le sentiment que j’ai eu en voyant le premier Avengers au cinéma : celui d’avoir retrouvé mes 12 ans.
McT, je crois qu’il s’est un peu perdu trop loin. Je pense ne pas comprendre ce qu’il dit. Il a dû atteindre une vision du cinéma que je n’ai pas encore perçue. C’est intéressant mais un peu trop radical. Fury Road quand même…
Ce qui m’ennuie le plus là-dedans, c’est qu’aucun des deux n’a vu ces films. Alors que cela fait pas mal de temps que les critiques qui n’ont pas vu les films sont reniés, eux, pas de souci, ils affirment haut et fort des points de vue en n’ayant vu que les bandes annonces.
Moore n’a pas besoin de voir ces films, ce qu’il trouve absurde, c’est le concept même.
Mc T transpire la jalousie. son analyse n’est pas idiote mais trop « grinche-grinche » pour être pertinente.
Avec ma fille on se fait un cycle de Jacky Chan. Elle adore! Elle adore parce qu’elle est habituée aux effet numériques qui ont tout transformé en cinématique de jeu vidéo. En effet il n’y a plus d’humain là dedans.
Jacky filmé plein cadre, effectue des mouvement sans coupe, et comme au cirque on voit de vrais exploits physiques, c’est juste passionnant à voir. il y une folie, une frénésie impossible à rendre dans le cinéma actuel dont le générique est déjà rempli de plus de SFX que la totalité d’une vieux film de SF…
POurtant le ras le bol (indigestion) fait qu’on va ré apprécier une larme, une chute, une poursuite en bagnole, un tempo donné par le physique. Dans un autre genre De funès aussi.
Je ne crache pas sur les films d super héros qui ont de toute façon pour créer u ne suspension de la crédulité consentie, ont besoin de SFX, mais oui, certains ne sont plus du tout organiques.
d’où le succès par contrario de trucs comme Logan…
et oui il n’y a pas de message non plus… pas besoin d’engagement profond mais un message clair, une éthique…
« Moore n’a pas besoin de voir ces films, ce qu’il trouve absurde, c’est le concept même. » C’est vrai, mais s’il la dit auparavant de façon très intelligente, ici, je trouve que ça n’a pas sa place. Ou alors que son argument ne tient pas puisqu’il n’en a pas vu un depuis le premier Batman par Burton (qui n’est franchement pas génial à la revoyure).
Bon dans les deux cas, on a quand même à faire à deux personnes qui disent n’avoir vu aucun de ces films.
Il est quand même zarb que Moore dit ne plus rien avoir dit sur les Super Heros depuis Watchmen alors qu’il en a écrit pour Mc Farlanne et Liefeld.
Quant à Mc T, feindre d’ignorer dans son propre pays ce que représente Captain America, un héros conçu il y a presque 80 relève d’une mauvaise foi aussi fragile que du cristal.
Mes enfants adorent DeFunès. C’est dingue comme il passe les générations. Ils sont morts de rire devant LA SOUPE AUX CHOUX, qui est un film plutôt faiblard en plus !
Ils ont adoré LA FOLIE DES GRANDEURS, me demandant de leur repasser plusieurs scènes en arrière !
Il est efficace, il se ballade à l’écran à l’aise sur des plan séquence d’anthologie. ça provoque immédiatement une proximité. comme un tonton qui viendrait raconter ses histoires à la maison…
il danse, il boit il s’énerve…il vit à l »écran et ça c’est simplement IN-DE-MOD-ABLE.
Très frais ce titre de Michael Jackson. Je ne connaissais pas.
En bon fan de Gaiman j’ai acheté ses Miraclemen sans avoir lu ceux de Moore ! Autant dire que je n’ai rien compris ^^
J’ai été emporté par la beauté graphique et le concept arty, mais je n’ai rien capté pour autant ^^
Merci pour ma culture. J’ignorais tout de cette « suite » inachevée.
J’aime beaucoup le dernier scan avec la Starfire obèse et le vieux Nightwing.
Ceci dit, du Buckingham de cette époque, oui, ça m’a l’air un peu « raide » dans le trait et les postures…
J aime bien cette version aussi.
J attend la suite (a priori Gaiman a tweeté hier que buckingham était pas loin).
Par contre, je le disais pour le 3eme tome mais la non créditation de Moore n est intervenue que lorsque Marvel a récupéré les droits.
Marvel devait s entendre avec toutes les parties concernées sur Miracleman dont Alan Moore qui a demandé que son nom ne soit pas crédité et qu aucune promotion autour de son nom ne soit faites (qui à a voir déjà avec le fait que ce soit marvel et que l editeur est à l origine du changement de nom de Marvelman ce qui l a toujours hérité puis, depuis avec le fait qu’il ne veut plus être associé à ses créations dont il n a pas les droits ni les adaptation ciné).
https://www.hollywoodreporter.com/heat-vision/why-alan-moore-has-become-650954
Par exemple là tu as les dernier TP des années 90 chez eclipse, on a bien le nom de Moore
https://www.mycomicshop.com/search?TID=406291
Apres l histoire de Miracleman est un tel sac de noeud…
je suis en train de lire Poisoned Chalice: The Extremely Long and Incredibly Complex Story of Marvelman et j ai lu avant cela KIMOTA! THE MIRACLEMAN COMPANION.. et déjà entre les deux il y a eu des faits qui ont été démontrés comme contraire à ce qu on croyait lors de la sortie du 1er bouquin (Kimota)…
Y a pas plus merdique.
Quand on voit que Morrison fait remonter ses problemes avec moore à ce moment et qu on lit des interviews de Moore qui conteste.. ca devient vite encoe plus un sac de noeud car s y mèle Mcfarlane, Morrison..
Miracleman c est non seulement un tournant dans les comics pour la reception du superheros vers les adultes mais aussi de la réécriture des personnages et en coulisse c est déjà un moment important dans la carriere de Moore mais aussi dans ses relations avec Marvel, DC mais aussi Alan Davis ou Grant Morrison (bon là y avait pas vraiment relation)…
C’est quoi ce bizbi entre Morrison et Moore en fait ? J’en entends toujours parler mais je ne sais pas ce que c’est en fait.
C’est compliqué.
Je vais essayer de résumer les deux versions mais dis toi bien que c est de mémoire:
1-Morrison: Il indique qu’il avait envoyé un script pour Miracleman (celui que Marvel a fait illustrer par Quesada). Dez Skin aurait voulu le publier mais Moore se serait opposé. Puis Morrison reçu en retour un courrier de Moore disant qu’il ne deviendrait jamais scenariste.
Morrison a ensuite dit plusieurs fois qu’il voyait des tas de défauts à Watchmen, V ou d autres ecrits de Moore que ce dernier aurait mal pris.
Le fait est que Morrison parle souvent de Moore ou de ses ecrits.
2-Moore dit lui qu’il a bien dit à Skin que le script de Morrison allait à l’encontre de son scenario. Mais qu’il n’a jamais écrit à Morrison (et que ce dernier aurait publié la lettre s il l avait).
Il a ensuite indiqué que souvent on lui parlait de ce sce,ariste qui denigrait ses oeuvres.
Il n’en avait rien à foutre jusqu’à recemment.
Morrison avait publié une interview où il faisait remarquer le nombre de personnage féminins victimes de violences souvent sexuelles de la part d’hommes.
Ceci a été repris par une journaliste.
Recemment, à cause d’une rencontre sont arrivé des attaques sur un prétendu racisme dans la Ligue et donc de sexisme ou pire vu Filles perdues et d’autres oeuvres.
Là Moore l a trés mal pris.
Il s est expliqué dans une interview de 2014 (qui est une des rares où il parle de Morrison) que je vais te mettre plus bas et qui détaille bien tout.. et il a indiqué que qu’il ne travaillerait plus avec quiconque soutenait et travaillait avec Morrison et cette journaliste
https://slovobooks.wordpress.com/2014/01/09/last-alan-moore-interview/
Dans une interview assez récente (2019), Neil Gaiman évoque la case qui l’a convaincu de se lancer dans une carrière de scénariste de comics… ainsi que son espoir de finir son histoire de Miracleman :
https://www.youtube.com/watch?v=isLW0TTB2R0