Uncanny Xmen 1 à 18 par Bendis et Bachalo
Ce commentaire portera sur les trois premiers arcs de la série soit Révolution, Broken et The good, the bad and the inhumans.
Lorsque j’ai commencé l’année, jamais je n’aurai pensé devoir détruire Bendis pour chaque article le concernant. En ce qui me concerne l’homme est artistiquement perdu depuis sa fin du run de Daredevil où pointait déjà son goût pour les partouzes marveliennes. Entendons par là détruire les familles des héros Marvel pour créer des équipes qui ne font rien, balancent des blagues et s’en vont.
Jusque là rien de grave… Bendis n’est rien d’autre qu’un tâcheron spécialisé dans événementiel comme l’histoire des Comics en est parsemé. Tout ceci serait bien anodin, si ce type ne détruisait pas égoïstement le travail des autres plus talentueux que lui pour livrer des histoires insipides. Les habitués de la maison se rappelleront tout le mal que l’on pense de ses nouveaux Xmen. On ne rentrera pas dans les détails d’arguments développés ici et là.
Comme Chris Claremont et Scott Lobdell avant lui, Brian Bendis a donc l’honneur de superviser les deux séries principales des mutants. All New Xmen est censé suivre le destin des anciens Xmen tandis qu’ Uncanny Xmen porterait sur la fuite et les projets révolutionnaire de Scott Summers et ses potes Magnéto, Emma Frost et Illyana Raspoutine. Sauf que comme d’habitude Bendis est incapable de respecter son cahier des charges et recommence son échangisme éreintant. Lorsque la série commence, le jeune Angel rejoint l’équipe, tout le monde est ravi de le voir et il prononce à peine 10 mots en 10 épisodes. Puis plus aucun pour les épisodes restants.
Après le crossover Battle of Atom Bendis rapatrie ses nouveaux Xmen pique l’adorable Kitty Pryde à Jason Aaron et brise par là même l’adorable idylle avec Bobby Drake, sûrement la plus joliment écrite depuis les amours contrariées de Rogue et Gambit. Pour quoi ? Encore une fois pour rien…
On apprend que pour échapper au SHIELD et et à Wolverine, Cyclops se planque dans le laboratoire de Weapon X. Encore un tour de passe-passe dont Bendis a le secret. Se cacher dans un lieu classé Top Secret et au passé si chargé c’est un peu comme si après la guerre des nazis s’étaient planqués à Auschwitz…
Bendis multiplie les pistes qu’il n’arrive pas à exploiter : Magnéto, agent double avec le Shield, vraiment ? Maria Hill est elle si stupide qu’elle oublie que Magnus déteste les humains ? Et de croire qu’il serait prêt à trahir Scott Summers qui a accompli ce qu’il a toujours rêvé sous pretexte qu’il a tué Charles Xavier son vieil ami qu’il a souvent essayé de trucider ?
Bendis écrit plutôt bien Cyclope : malin, charismatique, capable de soulever les foules lors de manifestation politique. Encore faudrait il qu’il rouvre son dictionnaire à la page Révolution et applique à son leader un projet politique défini. Cette révolution Cyclope l’a prône à longueur d’épisodes, les gens le suivent ou le detestent sans qu’il explique une seconde en quoi consiste sa vision politique.
Illyana Raspoutine est peut être la plus gâtée dans tout ce foutoir. Deux épisodes lui sont consacrés au début du run. Emma Frost sert définitivement de potiche, son rôle consistant à rappeler à Scott Summers qu’elle reste son ex dévouée, à des années lumières de la femme excentrique que sa personnalité suppose. Tout comme les Cuckoos Sisters dont la grande évolution est qu’une des trois choque ses frangines en se teignant en brune…
Bendis, avec l’aide de Bachalo ne se contente pas de massacrer ses personnages sur le papier. Son dessinateur se fait une joie de les affubler de look improbable. Magneto se rase la tête façon Charles Xavier tout ça pour mainetnir le suspense durant le premier épisode : qui est ce chauve vu de dos qui veut trahir les Xmen ?
Son costume blanc (qu’il a déjà porté chez Claremont il y a 30 ans ) va totalement à l’encontre de la mouvance révolutionnaire de Scott Summers. Le rouge du costume de Magnus a toujours symbolisé le sang des victimes de la guerre raciale et la colère de l’ancien Sonderkommando. Que fait il fringué en blanc à l’aube d’une nouvelle guerre idéologique. Peut-être a t’il perdu un pari avec la reine blanche habillée en…noir…
Et Cyclope ? Le malheureux est affublé d’un costume grotesque où ses yeux ne sont pas alignés sur son costume et sans visière de quartz rubis apparente… Ses rafales semblent être situées…près de son nez…
Enfin carton rouge pour le créateur de Generation X. Sans la frange sur les yeux, il n’y a aucun moyen de différencier l’Emma Frost de Bachalo d’Illyana Raspoutine. Les deux semblent avoir une vingtaine d’année et être des sœurs jumelles.
En guise d’armée révolutionnaire Bendis nous offre des mutants aux pouvoirs les plus absurdes les uns que les autres, le pompon revenant bien évidement à celui qui balance des boulets en or dont Bendis ne nous fait même l’honneur de nous expliquer la provenance.
Alors que Scott Summers a vécu, combattu et couché avec des mutants alpha, il doit vraiment ne pas y voir clair pour penser accomplir une révolution avec des tocards pareils…
Et les vilains ? Ils ne servent à rien ! Bendis ne prend même pas la peine de se centrer sur un vilain qui viendrait contrer les projets de Scott. Il essaie sporadiquement avec Mystique et des machinations gouvernementales qui doivent être aussi opaques pour son créateur que son lecteur.
Lorsque Mystique et Sabretooth serrent la paluche de Magneto en tentant de le recruter dans la confrérie, on croit rêver… Comment Erik Leinsherr, un vilain aux principes moraux si forts pourrait il se compromettre avec une barbouze comme Raven qui représente tout ce qu’il déteste ? Comment lui qui condamna Gambit pour son implication dans le mutant massacre pourrait il pactiser avec Sabretooth ? Bendis s’en fout et écrit cette scène comme si le trio se connaissait de longue date.
Uncanny Xmen paradoxalement se lit agréablement et s’oublie tout aussi vite. Alors que je pourrai vous réciter par coeur des histoires lues il y a 30 ans, je serai bien incapable de vous résumer les Xmen de Bendis lus il y a 40 minutes. Un run qui se veut politique sans jamais insinuation à la dimension raciale de la série,sans aucune métaphore ou double lecture.
Une série appelé Xmen alors qu’il s’agit d’avantage d’un quatuor. En héritant de la série historique des mutants sans en maîtriser la mythologie, Bendis confirme une fois de plus qu’il est le Mc Donald de Marvel, expert en fast writing, fast reading et dieu merci en fast forgetting…
Et ben ça a l’air bien pourri. Au delà des incohérences et autres fautes de goût relevées dont tu es les spécialiste, je trouve que c’est le décorum général de la franchise qui commence à devenir gerbos.
Du coup ta conclusion résume parfaitement la chose :
« En héritant de la série historique des mutants sans en maîtriser la mythologie, Bendis confirme une fois de plus qu’il est le Mc Donald de Marvel, expert en fast writing, fast reading et dieu merci en fast forgetting… »
Chapeau.
Le MacDo du comics, exactement. Les ayant acheté recemment je les garde encore un peu mais le prochain vide-grenier… bye bye !
» je me suis un peu accroché avec Xavier Fournier de Comic Box de Panini qui sembler porter Bendis aux nues. Du coup on se boude… »
Première nouvelle…
1) je ne porte pas aux nues Bendis, y a des trucs de lui que j’aime bien, d’autres que je déteste. je ne suis pas pour l’adoration sans borne ou la détestation sans retenue d’un auteur, il y a des sectes pour ça… C’est assez facilement vérifiable, il y a des fois où j’en dit du bien, d’autres où on est loin du compte… 2) Je ne « boude » pas quelqu’un sur la base qu’il s’intéresse à Bendis plus ou moins que moi. 3) Si tu veux me bouder parce qu’on n’a pas le même avis sur un épisode, be my guest. Mais enfin c’est un coup à ne cultiver des contacts qu’avec des gens qui renvoient une seule opinion. Il paraît que ça rend sourd 😉
Bon, quand Xavier Fournier In the Flesh prend la peine de me laisser un petit mot, je suis obligé de sortir de ma réserve sud américaine ( non, je ne suis pas a Prairie Rose…. un peu plus en bas….). Etant sur un clavier Sud Americain, je ne dispose pas de possibilité de créer des accents et des apostrophes et fait de laborieux copier-coller pour sembler intelligible….
Je prends totalement la responsabilité de ce que j ai cru percevoir comme un echange un peu sec autour de Bendis sur FB. J en fais peut ètre un peu, beaucoup sur le personnage et les lecteurs de Bruce Lit savent que cela fait partie desormais du folklore… Ils savent aussi que le dialogue est de mise ici et que j ai justement recrute des contributeurs de talent pour parler de choses et de gens que je n aime pas : Ellis, Morrison, Fraction, Casey etc. C est au contraire avec plaisir que je discute avec les gens en desacord avec moi sur un site dont je peux affirmer avec fierté qu il n a jamais hébergé ( a ce jour ) le moindre Troll.
Je dirais a ma décharge, que je privilégie les échanges sur le blog, et que les échanges sur FB dépendent du temps qu il me reste, c est a dire très peu et que les argumentations que je peux y apporter sont souvent Fast Thinked. Et ma conclusion sans doute hâtive. Dont acte ! La bande son de ce mail : All Apologies by Nirvana ( I take all the blame etc etc).
Et bonjour a tous les copains de Bruce Lit. Je vous lis souvent et vous dis a dans 15 jours ( putain, elles sont longues ces vacances….). Je peux d ores et déjà vous annoncer que sur mon temps libre entre deux expéditions , j ai relevé le défi de Tornado et ai rédigé un dossier prenant fait et cause pour la prelogie Star WArs ! Il est fin prêt ! Vivement la rentrée hein ?
Et puis, Fuck Bendis ( Sorry, c est plus fort que moi )…..
C’est du jeunisme appliqué : les comics Marvel et DC son prévus pour lesjeunes générations nourris aux jeux vidéos et aux films hollywoodiens. Lavieille garde (nous) ne compte plus.
Bon, je pense que cette descente en flèche est mérité, et je n’oserai jamais me lancer là-dedans. Cela dit, après le run de DD, Bendis a fait deux trucs sympas : Spider-Woman et Scarlett. Je me demande si la suite de Scarlett arrivera un jour.
Spider-Woman est sympa, quoique un peu poussif. De plus Bendis y revele dans sa postface que Maleev souffrait d’un burnout maousse.
Bruce, tu penses quoi du site de Thomas Rivière et de ses blogs comics ?
Je ne connaissais pas. Il est vrai que je n’ai pas bcp de temps de voir les autres sites. Comixity et celui de Neault correspondent plus à ce que je cherche. Des analyses de fonds. Je t’avoue qu’entre le Facebook, mes articles et les vôtres ainsi que la maintenance du site, je n’ai plus bcp de temps pour cela. D’avoir des collaborateurs comme vous qui me suggèrent ce que je ne lis pas me suffit.
De plus, j’ai réalisé avec Le facebook que les possibilités de mijoter dans l’univers comics était quasi infini. Je me suis senti un peu terrifié de m’enfermer là dedans. J’ai recommencé à lire la presse, Voltaire et Victor Hugo dont j’achève Notre Dame de Paris. C’est important pour moi. Mes modèles restent Claremont, Moore, Gaiman, Ennis et -oui- Morrison, qui sont capables d’avoir un autre regard sur la société, la littérature, la politique, la géographie, la musique etc. Je n’ai jamais ressenti cela par exemple chez Millar par exemple. Il est bien ce site ?
Je n’ai que peu parcouru les sites de Neault et de Comixity mais je te rejoins, je crois que cela me suffirait. Le ton est impertinent, sans prétention, et une culture et une réflexion poussée sur les comics y est présente, ce sont de beaux blogs. Maintenant que j’ai enfin lu les deux épisodes de Days of the future past des X-Men, je vais enfin pouvoir lire les dossiers de Marti à ce sujet sur Comixity…
Comme je te disais, il est très commercial, Thomas fait de la pub pour Amazon et Book DFepository (racheté par Amazon) et nous pousseà la consommation sous couvert de partager ses gouts.
Oui tu as raison, sympa mais poussif. Ca reste bien agréable, surtout que Maleev y est encore une fois très impressionnant…
Je ne les ai pas lu et je pense vraiment que Bendis est définitivement grillé auprès de moi. Je ne garde ses DD qu’a titre nostalgique, je n’ose les relire en ayant en tête que même à l’époque où je l’appréciais, j’y avais trouvé des défauts…
Je les garde car j’adore les aventures de Tête à Cornes, mais je me suis épargné cette purge de Shadowla
Shadowland par Ed Brubaker.
Bendis, le Mac Do du Comics, c’est vrai, mais surtout en ce qui concerne le mainstream, car ce n’est pas le cas de ses Creator owned, Powers, malgré sa parution erratique est toujours très bon, tout comme Scarlett dont j’attend une suite avec impatience.
C’est d’autant plus, pour ces raisons, que ce monsieur me débecte, ce n’est pas qu’il soit mauvais, c’est juste un opportuniste récupérant son (gros) chèque pour nous offrir de la m…..e, dans des « histoires » décompressées à un point, que même Claremont dans ses pires errances n’aurait jamais pus rêvé (ou cauchemardé).
S’ajoutant le fait, qu’officiellement, Marvel se désintéresse de cette franchise (détenue par la Fox), pour ce focaliser sur celles maisons et on a un cocktail détonnant pour la voir doucement mourir dans l’indifférence générale.
Sur ça, comme le relève Nicholas, la crise de jeunisme appliquer au comics pour, le plus souvent, coller aux films, en espérant ramener une nouvelle génération de lecteurs (qui pour la plupart n’en on rien à faire) a plutôt comme effet de faire fuir les vieux briscards, totalement dégoutés de voir des personnages qu’ils aiment, changer de caractères, d’origines ou même de s’approprier l’identité d’un autre (Nick Fury) tout ça pour être en phase avec les films…A ce propos, j’attend de voir le massacre que Marvel nous prépare pour Quick Silver et la Scarlet Witch, après la douce rigolade sur le S.H.I.E.L.D, ils ne sont plus à ça prés dans la maison qui n’a, décidément, plus d’idées.
Bendis est, tout simplement, un des fossoyeurs, d’une époque où le comics n’était pas seulement un business mais était aussi un pourvoyeur de rêves…Fuck you Bendis !
Quelqu’un pour défendre les NewAvengers de Bendis avant que je ne les mette au Secours Populaire ?
Et je rajouterais qu’en effet je suis devenu ‘old school’ par réaction aux indigestes tartines de merde que nous servent Marvel et DC depuis ces 15 dernières années. Alors je lis du Marvel et DC des Années 60 à 80 avec un peu des années 90 pour les grands crossovers X-Men. Et ma collec d’Essentials et de Showcase Presents est florissante, je suis heureux de le dire.
La production Marvel était excellente entre 1999 à 2006. Je trouve même qu’ils n’ont jamais été meilleurs que dans cette tranche (purée j’ai jamais autant aimé les super-héros qu’à l’ère « Marvel Knights » !!! « Sentry », « Daredevil », « Inhumans », c’était géant !!!). DC a été extra aussi dans les années 2000, autour de Geof Johns. Je ne suis donc pas d’accord sur l’idée que Marvel et Dc font de la merde depuis 15 ans.
En revanche, ils cherchent clairement à rajeunir leur lectorat depuis les adaptations cinématographiques et les relaunchs de ces dernières années. Et là c’est vrai que :
1) C’est trop souvent pourri.
2) ça fait fuir les vieux lecteurs. Moi par exemple. J’ai stoppé la continuité Marvel depuis Marvel NOW. Et j’ai quasiment stoppé tout le DC verse depuis NEW 52.
Marvel Now : j’ai aimé les Superior Spider-Man et la mini-série Thor hors-continuité comme des petites récréations et Fantastic Faux, mais c’est tout.
Pas grand chose à sauver j’ai l’impression. D’accord pour Marvel Knights, le Welcom Back Frank de Garth Ennis et Steve Dillon était du bon comics à la sauce Tarantino.
Geoff Johns : un gars de notre génération qui a su rajeunir la Justice Society, les Teen Titans et les Green Lanterns.
@Nicolas : Pour moi Ennis a dépassé depuis très longtemps Tarrantino…
Il a surtout complêtement dérapé avec The Boys, en trainant les super-héros dans la boue : il fait de la Justice League uen bande d’incompétents obsédés sexuels, il fait du Professeur X un pédophil et autres choses de cet acabit.
Très bon le bain de Siège Léo. Comme j’ai pu l’écrire un peu partout, Bendis est rès bon pour ne faire miroiter l’incoryable qui ne se produit jamais et gâcher ses personnages ( Jessica Jones ) et ceux des autres ( Venom pendant DArk Avengers, il fait quoi au juste ? ), Sentry etc.
Mon pire souvenir de New Avengers : la coucherie entre Echo et Hawkeye…
Décidemment les N.A restent totalement indéfendables !
The Boys : Une grande série plein de violence mais aussi de sensibilité. Qui est capable aujourd’hui de parodier la mort de Jean Grey tout en dissertant en filigranes sur la douleur d’un père qui a perdu son enfant. Ennis, pour moi c’est le plus grand…
Son Punisher m’a profondément bouleversé. J’avoue même avoir pleuré à la fin de Long Cold Dark : « je repris le chemin de l’autoroute vers cette longue nuit noire qu’était devenue ma vie »… Millar peut toujours s’accrocher pour écrire ce genre de truc…
Je suis en train de relire Preacher, vraiment genial. Tu vas penser que je change d’avis comme de chemise mais bon.
Je n’ose pas lire Slavers, je hais toute forme de violence contre les femmes.
De plus Uncanny X-Men et All-New X-Men ne racontent rien de valable : je suis incapable de me souvenir de ce que ça raconte. Idem pour les violents NewAvengers. Du balais, je dis !
L’avocat du Diable –Il m’aura fallu du temps pour l’accepter, mais l’analyse de Bruce sur la méthode de Bendis est exacte : utiliser des personnages sans vergogne et sans grand souci de leur continuité, sans fil conducteur clair pour la série. C’est en lisant ses Gardiens de la Galaxie que j’ai fini par en prendre conscience.
Je ne peux pas non plus réduire Brian Michael Bendis à son travail pour Marvel pendant ces 10 dernières années. Pour commencer, que ça nous plaise ou non, Brian Michael Bendis est le scénariste le plus efficace pour l’entreprise Marvel : tout ce qu’il écrit (ou presque) se place dans les 10 meilleures ventes mensuelles. Du point de vue de son employeur, Bendis est générateur de bénéfices, avec une régularité métronomique.
Nicojpn a raison : Bendis n’écrit pas pour Bruce Tringale, Erik5 ou moi. Il travaille pour un employeur qui attend de lui des résultats financiers.
En étant de mauvaise foi, je pourrais même pousser le bouchon un peu plus loin en disant qu’il est surprenant que le principal reproche qui ressort de nos commentaires est qu’il ne respecte pas une continuité, que nous trouvons souvent trop pesante, trop contraignante, trop restrictive. Après tout s’il écrit de bonnes histoires, tant pis s’il contredit certains éléments narratifs vieux de 10, 15 ou 20 ans. Le fait est qu’il ne s’agit pas toujours de bonnes histoires (Siege par exemple).
À son crédit, il faut reconnaître que Bendis écrit des histoires lisibles par de nouvelles générations de lecteurs et qu’il fait connaître de nombreux personnages méconnus ou oubliés (même si je partage votre opinion sur le fait qu’il aurait mieux fait de ne pas toucher à Sentry). Finalement, ce qu’on peut lui reprocher, comme dit Bruce, c’est surtout d’être un employé efficace mettant en œuvre une politique éditoriale qui ne nous plaît pas.
Si l’on peut déplorer que Bendis participe à la mise en œuvre de la politique éditoriale Marvel en produisant des comics industriels, il n’est pas possible d’oublier ses réalisations passées (Daredevil, Ultimate Spider-Man, et même New Avengers jusqu’à Secret Invasion, avec la création un peu bancale mais très futée des Illuminati). Plus récemment il a réalisé 2 séries très lisibles Spider Woman et Moon Knight (toutes les 2 avec Alex Maleev). Il s’agit de ses 2 séries qui ont le moins marché en termes de vente (j’ai également apprécié « Daredevil : end of days »). Cela donne l’impression que dès que Bendis souhaite écrire des récits plus intelligents et mieux pensés, le résultat n’est pas viable d’un point de vue économique.
Il continue d’écrire « Powers » qui reste une série intelligente et innovante. Il a lancé récemment « Murder inc. » qui a de très bonnes critiques. Il a tenté d’élargir le lectorat avec « Takyo », une série pour la jeunesse.
Enfn, Bendis a également écrit pour Image (surtout Todd McFarlane), avec le très recommandable Hellspawn). De son passage chez cet éditeur indépendant, il a gardé de solides amitiés, et a fait profiter de sa notoriété des artistes comme David Mack, Michael Gaydos, Alex Maleev. Il a également aidé Jonathan Hickman à se lancer chez Marvel, en prêtant son nom pour la série « Secret warriors ».
Quelques cas particulier – (1) Le crossover – C’est une certitude : Siege était très mauvais. L’exercice du crossover à l’échelle de l’univers partagé Marvel est un exercice complexe et périlleux, beaucoup s’y sont cassés les dents réalisant un truc au mieux inintéressant (Matt Fraction avec Fear Itself »), au pire illisible. Bendis a réussi à en réaliser un que je trouve excellent (House of M »), et un correct (Secret Invasion »).
(2) All new X-Men – En découvrant l’annonce de la série, je me suis dit qu’il s’agissait d’une idée débile et purement mercantile que d’amener les jeunes X-Men au temps présent. J’ai beaucoup apprécié les premiers épisodes qui ont renouvelé la dynamique des séries X-Men. À nouveau Bruce avait raison, au bout d’une dizaine d’épisodes, la direction de l’intrigue principale est perdue, noyée dans des digressions à l’intérêt quasi nul. En outre Bendis remplit chaque épisode de moult personnages qui ne font pas grand-chose, pour masquer la vacuité du scénario.
(3) Powers – La lecture de cette série montre que Bendis dispose d’une grande culture superhéros, romans policiers et même SF. Il sait écrire des récits à l’architecture sophistiquée, intégrant les conventions de genre, en les faisant siens, et en leur insufflant de nouvelles dimensions, des sens inédits. Il sait écrire pour des adultes en intégrant des thématiques complexes et cyniques. Il a une vision très juste de la récupération médiatique de tout événement, de la manière dont les médias se nourrissent de tout pour le transformer en spectacle (tomes 4 « Supergroup » et 6 « The sellouts »).
Présence,
d’accords sur presque tous les points ! Notamment sur le fait que j’ai raison ! Lorsque Aaron fait Wolverine and the Xmen et fait passer les Xmen au second plan, ou Slott avaec superior spider-man, ils prennent des risques et se montre respectueux des personnages. Idem pour Waid qui ramène DD contre des monstres inimaginables dans l’univers réaliste de Miller ( encore que…). Bendis, pour être lisible lui abandonne cohérence, continuité et intelligence. C’est ce qui m’insupporte le plus.
Alors pour une fois je vais devoir défendre Bendis…sur un titre mainstream…Le fait est qu’il y a pas mal de bonnes choses dans Uncanny. Autant ce qu’il fait sur All New m’horripile au plus haut point, autant sur Uncanny depuis quelques mois, je vois un peu ce qu’il essaye de faire parfois avec succès.
Tout d’abord il faut voir que pas mal de choses sont métaphoriques, comme le fait que les pouvoirs de Scott soient brisés. Bendis a subtilement indiqué que c’était à l’image du personnage à l’issue du crossover AvX qui essaye de porter une révolution des droits civiques pour les mutants tout en assumant sa culpabilité dans la mort de Xavier, ce qui d’ailleurs le pousse…à s’enterrer dans le complexe de l’arme X. Comme le relève certains de ses collègues, voilà quelqu’un qui va aller s’enfermer…dans ce qui était des cellules pour mutants dans un complexe où ils étaient torturés.
Le message est d’ailleurs subtile à mon sens, car d’un côté scott veut clairement être puni et souffrir et de l’autre il amène toutes ses jeunes recrues dans ce complexe où on torturait des mutants. Recrues…qui ont toutes été persécuté parce qu’elles étaient des mutants à peu près 2 min après que leurs pouvoirs se soient manifestés.
D’ailleurs je ne trouve pas que ces personnages soient ridicules. Certes au début je ne leur accordais guère de crédit, mais dans les épisodes post battle of the atom, Bendis s’attarde sur pas mal d’entre eux et développe des idées intéressantes…et avoir un guérisseur et avoir quelqu’un capable de contrôler le temps, je ne trouve pas ça ridicule. Alors certes il y a mister ball, mais au final on finit par s’y attacher au petit.
Ensuite concernant Magneto, il ne s’agit pas pour lui de singer Xavier, mais de rappeler en permanence cette figure à Cyclope…et le costume blanc n’est pas innocent non plus. Il ne faut pas oublier que le personnage a été touché sans le vouloir par le Phenix et que ses pouvoirs également déconnent par la faute de Scott…C’est une manoeuvre de manipulation de sa part pour lui rappeler en permanence son rôle dans cette affaire tant dans la mort de Xavier que dans la débâcle Phenix + ne pas être un facteur de rejet pour les nouvelles recrues qui seraient moins à même de s’engager si elles faisaient face au bon vieux Magneto…
ensuite, oui il ya des pertes…et bizarrement c’est du côté des personnages féminins que ça se gâte :
– Emma a perdu sa niaque et fait tapisserie
– l’arc qui amène Illyana à bosser avec le Doc Strange est bien trop plat et creux
– les vilains sont quasi absents …
Au passage, sur ces vilains, tu parles de Mystique et Sabretooth…mais Bendis va dans ton sens, puisqu’il rejette violemment leur offre de partenariat !!!
Quant à Bachalo…là on aime ou pas, personnellement j’adore donc …
Je ne me rappelle pas de telles subtilités Sam, je pense que ton interprétation est très pertinente. J’ai moi même bcp de mal à m’attacher à de nouveaux mutants et ce depuis Claremont. X and the Xmen est une exception. C’est toujours agréable d’être contredit intelligemment et je n’ai rien à dire. Je ne comprend toujours pas ce que tu sous entend par le costume blanc.
Peut être que tout ceci est un peu télescopé. Magneto n’avait quasiment plus aucune relation avec Xavier de son vivant. Personnellement Magnéto du côté des anges m’a toujours ennuyé. Merci en tout cas de pont de vue intéressant.
@Sam – Une très belle analyse, pleine d’idées auxquelles je n’avais pas pensé. Je me suis arrêté au fait que Bendis écrit la série histoire par histoire, sans plan bien arrêté. Les points que tu mets en lumière rappellent qu’il est aussi l’un des architectes Marvel, un scénariste capable de concevoir la dynamique d’une série, en coordination et en cohérence avec plusieurs autres. Merci pour cet éclairage.
Ah, là je suis d’accord avec toi qu’entre le run de Claremont et Wolverine and the X-Men, peu de personnages intéressants ont été introduits, surtout au niveau des ados…Je retiendrais quand même quelques personnages du cast de Generation X . Mais à part ça, il y a eu je ne sais combien de moutures d’équipes de jeunes dans les années 2000 qui ont été oubliées aussi vite qu’elles ont été créées…
La preuve en est qu’on en revient tout de même au même casting !!! Alors que chaque scénariste nous amène son personnage, bizarrement il est mis au placard à grande vitesse dès le scénariste suivant…ou par le même scénariste ! je me souviens au début du run de Fraction, quand il a essayé de nous imposer le personnage de Pixie …qui a éte renvoyé faire de la figuration avec le reste des X-Men…
Le syndrome Wolverine : Un personnage qui ne paie pas de mine au départ qui devient iconique par la suite. Ils ont tous essayé même Lobdell avec cet abruti avec ses limaces. J’aimais bien Marrow.
Il y avait aussi tous le casting d’excalibur : cerise et l’espèce de lion….
Kylun, brièvement apparut dans l’ép 2 d’Excalibur. Un personnage reprit par Alan Davis et tournait en opersonnage d’héroic-fantasy don’t le super-pouvoir de prime abord complètement inutile finit par aider l’équipe contre les Sentinelles !
Je suis en train de relire les New Avengers de Bendis, dans le fond ce n’est pas si mal. Je suis très versatile comme fan de comics.
En fais j’allais les donner mais avant de le faire j’ai voulu leur donner une dernière chance, influence par les commentaires positidfs de Présence sur Amazon. Tout cena n’est pas si mauvais, dans le fond.
Ah non, là faut pas déconner !! Trouve moi un instant mémorable de Spider Man là dedans ! Et Wolverine il fout quoi là ? Et Dr Strange à part coucher avec the night nurse ? et Echo à part coucher avec Hawkeye ? Et Magneto kidnappé par Xorn ? et…………
Wolverine fait ce que bon lui semble et ceci depuis le début de sa carerière chez les X-Men, quand il a laché le Departement H. Spider-Man esdt toujours aussi marrant et s’intègre assez bien, il retrouve meme sa vieille copine Jessica Jones. Les dialogues sont lisibles, le dessins, ça depend du dessinateur mais dans l’ensemble ce n’est pas si mauvais. L’hisoite du nouveaux Dr. Strange m’a bien plu, de meme la reaction de Luke Cage quand un skrull lui kidnappe sa fille.
Bendis a fait son Avengers a lui : un group rassemblant les têtes d’affiche du Marvel Universe. Je ne dis pas quer tout esdt bon là dedans, mais ça peut aller.
Je pense aussi que Marrow avait du potentiel, elle était la rebelle à un moment où même Wolverine s’était assagi. Il ne pouvait plus contester l’autorité de Scott qui était pari se remettre de Zero Tolerance en Alaska et Storm comptait sur lui pour assurer la cohésion du groupe.
Du coup Marrow était d’un coup le verre dans le fruit prête à tuer quiconque sur sa route…Dommage qu’elle ait été infantilisé par la suite.
Il y a quand même eu de bonnes équipes de jeunes mutants entre Claremont et Aaron, je pense notamment aux New Mutants/New X-Men de la seconde moitié des années 2000 qui sont bêtement devenus des personnages de tapisseries pour la plupart après Messiah Complex, lorsque leur série a été remplacée par Young X-Men qui a eu le destin que l’on connaît… Il est temps que Marvel redonne une chance à ces personnages avec des scénaristes inspirés !
Ce qui m’énerve vraiment avec Bendis, c’est qu’il arrive avec ses gros sabots et envoie valdinguer tout ce qu’a mis en place Jason Aaron dans Wolverine & the X-Men : la relation Bobby/Kitty ? Kaput, Bendis piquant même la jeune femme sans doute sous prétexte que c’est lui le scénariste star de la boite ; le travail d’Aaron sur Mystique et Sabertooth ? piétiné également pour cette intrigue totalement opaque impliquant Madripoor… Sans parler du marasme général que sont les directions scénaristiques d’Uncanny X-Men et d’All-New X-Men que vous avez déjà évoqué, le pire étant le passage sans trop de logique des jeunes X-Men et de Kitty d’un camp à l’autre, avec l’inutile premier mercato mutant d’Angel. Si à force les nouveaux mutants d’UXM commencent tout doucement à être attachant pour certains (à presque trente numéros il était temps) je continue de les trouver inutiles, Bendis a surtout voulu créer SES nouveaux mutants, là où il aurait pu piocher un peu plus dans le catalogue déjà existant et en inventer juste deux ou trois.
Concernant The Boys, pour moi c’était surtout de la moquerie gratuite aboutissant à un bon défouloir bête et méchant, mais rudement bien écrit avec quand même quelques moments touchants et retournements de situation sympas. Si un jour Ennis décide de retoucher à P’tit Hughie le temps d’une mini-série je répondrai présent à l’appel dans la minute !
Marti : je t’ai connu plus nuancé. The Boys est une grande oeuvre ternie par des dessinateurs très moyens. On finira par y revenir ici.
C’est vrai que côté dessins c’est pas toujours la joie, je trouve que Darrick Robertson est loin du niveau qu’il avait sur Transmetropolitan, et les dessinateurs invités n’ont pas toujours relevés le niveau… Ca parait dommage aujourd’hui, mais c’était visiblement le prix à payer pour que la série sorte régulièrement, et il y a quand même à féliciter une certaine unité graphique tout le long des 75 (?) épisodes + les mini-séries.
John Mc Crea : quelle horreur ! Voici une série qui ma couté cher. Je les avasi en anglais et les ai racheté en français tellement les dessins me demandaient des efforts pour m’intéresser à l’histoire ! C’est un débat sans fin avec Tornado : Pourquoi diable Ennis s’entoure t’il de dessinateurs si limités ?
C’est vrai que vu le pedigree de l’auteur, il peut sans doute exiger d’avoir tel ou tel dessinateur… Peut-être fait-il travailler avant tout les copains ?